Observatoire des dispositifs d`insertion des travailleurs handicapés
Transcription
Observatoire des dispositifs d`insertion des travailleurs handicapés
Décembre 2 0 0 5 Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés en Ile-de-France Cahier d’études n°1 Eclairages Etudes réalisées par Mme Josse, en collaboration avec Mme Clainchard, Mme Lévy et Mme Fournier (Practhis Ile-de-France) et le comité technique de l’Observatoire : M. Remeur et M. Devoucoux (DRTEFP), Mme Bonnotte (Drass Ile-de-France), Mme Ferrand Terranova (DR ANPE), Mme Naigeon (Conseil régional), M. Privat (Agefiph). Avec le soutien du FSE Practhis Ile-de-France 9, rue Sainte-Anastase, 75003 Paris Téléphone : 01 53 01 64 60 Télécopie : 01 53 01 64 69 [email protected] Cahier d’études n°1 Introduction Le plan de travail de l’Observatoire régional, revu en 2005, prévoit en complément du bilan chiffré une analyse des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés d’Ile-de-France. Ce premier numéro rassemble les différentes études menées en 2005 sur programmation du comité de pilotage de l’Observatoire. Les travaux réunis ici sont organisés en cinq thématiques : G l’orientation, G la formation professionnelle, G le chômage, G l’emploi, G et le maintien dans l’emploi. Les données analysées sont extraites pour l’essentiel des données clefs 2004, le cas échéant actualisées et enrichies des premières données de l’année 2005. Elles abordent des questions soulevées par les pilotes en approfondissement des traitements du bilan ou en complément de celui-ci, sur des thèmes d’actualité ou des problématiques récurrentes. Le cahier des études de l’Observatoire paraîtra dorénavant au fil des études menées, abstraction faite des publications spécifiques, comme les précédents travaux sur le taux d’emploi francilien (2004) ou la prévention de la désinsertion professionnelle et le maintien dans l’emploi (2005). Cette publication, ainsi que les différents bilans, les tableaux de bord, les « points d’étapes » semestriels (à compter de 2006) et les cahiers départementaux sont disponibles sur le site www.handipole.org rubrique Observatoire. Nous remercions l’ensemble des services collecteurs de données ainsi que le comité technique de l’Observatoire pour leur collaboration. Pour le comité de pilotage régional Practhis Ile-de-France Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 3 4 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Cahier d’études n°1 Table des matières PARTIE 1 : Orientation 7 Actualisation des données Cotorep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Evolutions et disparités régionales des reconnaissances « travailleur handicapé » . . . . . . . . . . 8 Mise en perspective des flux Cotorep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Les dispositifs départementaux : évolutions et comparaisons régionales. . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Estimations des nouveaux bénéficiaires avec la loi de février 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 PARTIE 2 : Formation professionnelle 23 Rappel des dernières données disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Les entrées en Sife 2003-2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Les entrées dans le dispositif du plan de cohésion sociale en 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Les sorties du chômage pour entrée en formation en 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 PARTIE 3 : Chômage 33 Actualisation des données du chômage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Caractérisation départementale du public handicapé en recherche d’emploi . . . . . . . . . . . . . 34 PARTIE 4 : Emploi 39 Rappel des dernières données disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Les établissements assujettis et leur réponse à l’obligation d’emploi entre 2000 et 2003 . . . . 40 Evolution du taux d’emploi entre 2000 et 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Les établissements nouvellement assujettis en 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Les changements de la loi 2005 concernant le calcul du taux d’emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Les changements de la loi de février 2005 concernant les établissements ayant des Ecap . . 50 PARTIE 5 : Maintien dans l’emploi des axes PDITH 53 Actualisation des données maintien dans l’emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Typologie des signalements enregistrés en 2003 et 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 5 6 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Orientation Actualisation des données Cotorep1 Données clefs RQTH décisionnées en 2004 Poids région/national Evolution annuelle Evolution 04-01 Catégorie A/B/C ILE-DE-FRANCE 41 696 15 % +19 % +23 % 15 % / 64 % / 21 % ORP décisionnées en 2004 Poids région/national Evolution annuelle Evolution 04-01 Répartition MO/MP/FP 28 194 17 % +17 % +15 % 66 % / 22 % / 12 % FRANCE ENTIÈRE 275 855 +10 % +18 % 19 % / 55 % / 26 % 169 577 +8% +12 % 53 % / 34 % / 13 % 1 Les données du bilan chiffré 2004 relatives aux Cotorep étaient celles de l’année 2003. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 7 Orientation Evolutions et disparités régionales des reconnaissances « travailleur handicapé » Entre 2003 et 2004, les décisions de RQTH rendues par les Cotorep d’Ile-de-France ont évolué de +19 % contre - 2 % l’année précédente (respectivement +10 % et + 5 % pour le national). L’évolution des demandes n’explique pas totalement cette forte hausse : + 6 % entre 2003 et 2004, une augmentation identique à la période antérieure (+ 7 % entre 2002 et 2003). En revanche, les délais de traitements des demandes reçues se sont améliorés (entre 2003 et 2004, le délai moyen de décision est passé de 4,4 mois à 4,1) et ont permis de diminuer le stock annuel de demandes non décisionnées par les Cotorep franciliennes. Sur quatre années d’évolution, l’écart entre demande et décision s’atténue, tout comme l’écart entre l’Ile-de-France et le national : G +17 % de demandes de RQTH et + 23 % de décisions entre 2001 et 2004 pour l’Ile-de-France, G +16 % de demandes de RQTH et +18 % de décisions entre 2001 et 2004 pour la France entière. Evolutions régionales des décisions de RQTH entre 2001 et 2004 Evolution 2004-2001 des RQTH [27 ; 29[ [18 ; 27[ [12 ; 18[ [9 ; 12[ [-17 ; 9[ +21 % +23 % Nord - Pas-de-Calais Ile-de-France +24 % Picardie +12 % +27 % Champagne-Ardenne Haute-Normandie +29 % +11 % Lorraine Basse-Normandie +18 % Alsace +13 % Bretagne -5 % Franche-Comté +9 % Pays-de-la-Loire +11 % +11 % Bourgogne Centre +24 % +29 % Poitou-Charentes Rhône-Alpes +22 % +14 % Aquitaine PACA -13 % -17 % +18 % Limousin +12 % Midi-Pyrénées Corse Languedoc-Roussillon +13 % Auvergne Source Observatoire : Drees L’analyse des décisions sur une période de trois ou quatre ans permet une meilleure vision de l’activité des Cotorep, soumise à des à-coups d’une année sur l’autre, d’évaluer les situations de façon plus homogène et de mieux anticiper les changements de tendances sur un territoire. 8 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Mise en perspective des flux Cotorep Mise en perspective des flux Cotorep et de certains dispositifs en 2004 et évolutions 2004-2001 en Ile-de-France2 Axe maintien dans l’emploi PDITH 2 031 signalements 2 139 cas traités Ile-de-France : 32 250 demandes d’ORP +13 % entre 2001 et 2004 22 % ORP maintien (+10 %) 668 ORP ateliers protégés (-20 %) 5 424 ORP CAT (+11 %) 22 % ORP milieu protégé (+7 %) 28 194 décisions ORP (+15 %) 6 ORP apprentissage 918 ORP centre de préorientation (+56 %) 12 % ORP formation professionnelle (+28 %) 2 254 ORP CRP (+20 %) 44 % ORP recherche d’emploi (+20 %) AP 2003 1 619 TH (-1 %) CAT 2003 13 250 places (+5 %) Entrées Cap Emploi 10 578 dossiers ouverts (+16 %) dont 4 189 Pap (+48 %) Entrées ANPE 24 948 (+8 %) dont 12 054 entrées Pap (-40 %) Entrées en formation 6 819 (-4 % hors FC Assedic) CRP 2003 3 239 entrées 2 627 places 6 368 orientations Pap vers Cap Emploi (+14 %) Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Une orientation sur deux vers la recherche d’emploi et des orientations formation croissantes Principales caractéristiques des flux Cotorep franciliens : G près d’une orientation sur deux concerne la recherche d’emploi avec ou sans accompagnement, G une sur cinq concerne le maintien en entreprise, G une sur cinq concerne le milieu protégé, G une sur dix concerne la formation professionnelle et principalement l’orientation en CRP. Les plus fortes variations entre 2001 et 2004 concernent les orientations formation professionnelle. Les ORP vers des centres de préorientation ont pratiquement doublé en quatre ans (Seine-et-Marne et Essonne). Les centres de préorientation L’objectif des centres de préorientation est d’évaluer les capacités professionnelles des travailleurs handicapés et d’élaborer un projet professionnel, afin de définir la meilleure orientation possible. L’évaluation des stagiaires dure au maximum 12 semaines. Les centres de préorientation sont soit autonomes, soit rattachés à un centre de rééducation professionnelle. Dans ce dernier cas, il arrive que le volume d’entrées en CRP soit supérieur au volume de places disponibles, une place pouvant correspondre à plusieurs entrées en préorientation au cours d’une année. 2 Les données utilisées dans cette partie et la suivante sont celles issues de la base de données des Cotorep telles qu’elles ont été saisies – des écarts peuvent exister dans la pratique, comme par exemple sur les modalités d’enregistrement des orientations recherche d’emploi, avec ou sans accompagnement (distinction non traitée ici pour ce motif). Par ailleurs, les flux sur les dispositifs sont indicatifs : une orientation formation, par exemple, ne donne pas forcément lieu à une entrée en formation, pas plus qu’une ORP recherche d’emploi à une inscription systématique au chômage. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 9 Orientation Les entrées en CRP représentent près de la moitié de l’ensemble des entrées en formation d’Ile-de-France (dispositifs Etat, Région, Assedic et Afpa). Une répartition susceptible d’évoluer du fait de la montée en charge de la programmation du Conseil régional, résultat de la décentralisation, et des nouveaux dispositifs liés à l’application de la loi de programmation pour la cohésion sociale (Sife et SAE abrogés, CIE réaménagé et CAE créé). Les évolutions relatives à la formation peuvent être la résultante de facteurs tels que : G une évolution du profil du public, G une amélioration de l’offre en termes de structures ou de places financées, G une baisse de l’offre de formation Sife concourant à la recherche de solutions formation de remplacement. Ces phénomènes peuvent également être spécifiques à certains départements et au fonctionnement de leur Cotorep. Un flux d’entrée plus rapide vers les structures Cap Emploi que vers l’ANPE pour la période 2001-2004 (respectivement +16 % et +8 %). La chute des entrées en Pap laisse supposer une plus grande récurrence au chômage des personnes handicapées, un phénomène également présent au niveau national (le Pap a été généralisé à tous les demandeurs d’emploi inscrits en juillet 2001). On observe également un flux plus élevé de dossiers Pap orientés vers les structures Cap Emploi : une entrée Pap sur deux est orientée vers une structure Cap Emploi. ANPE et Cap Emploi La cotraitance entre les services de l’ANPE et les Cap Emploi de la région Ile-deFrance est définie par une convention régionale ANPE/Agefiph/DRTEFP puis déclinée pour chacun des Cap Emploi dans le cadre de conventions locales. 10 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Les objectifs annuels Pap 2004 sont fixés pour les Cap Emploi à 5 500 demandeurs d’emploi handicapés. L’ANPE s’attache par ailleurs à assurer un flux d’orientation suffisant de demandeurs d’emploi vers les Cap Emploi pour permettre d’atteindre l’objectif régional. Les dispositifs départementaux : évolutions et comparaisons régionales La déclinaison départementale du schéma précédent met au jour certaines spécificités territoriales, pouvant être représentées en plusieurs groupes caractérisés selon le type d’orientation formulé par les Cotorep. Premier groupe : un poids élevé d’orientation formation professionnelle (Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis et Essonne3) Flux et évolutions entre 2001 et 2004 en Seine-et-Marne (77) Axe maintien dans l’emploi PDITH 145 signalements, 7 % région 225 cas traités, 11 % région Seine-et-Marne : 3 473 demandes d’ORP 9 % région, +31 % 22 % ORP maintien 10 % région, +66 % 22 ORP AP 3 % région, -39 % 627 ORP CAT 12 % région, +35 % 23 % ORP milieu protégé 11 % région, +30 % 2 820 décisions ORP 10 % région, +23 % 400 ORP centre de préorientation 44 % région, +72 % 25 % ORP formation professionnelle 21 % région, +33 % 293 ORP CRP 13 % région, +2 % 30 % ORP recherche d’emploi 7 % région, -6 % AP 2003 101 TH, 6 % région, -7 % CAT 2003 1 506 places, 11 % région, +16 % Entrées Cap Emploi 1 750, 17 % région, +7 % dont 462 Pap 11 % région, +26 % Entrées ANPE 2 937, 12 % région, +23 % dont 1 566 entrées Pap 13 % région, -37 % Entrées en formation 1 193 18 % région, +6 % CRP 2003 357 places 14 % région 679 orientations Pap vers Cap Emploi 11 % région, +22 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. En Seine-et-Marne, une orientation sur quatre concerne la formation professionnelle et principalement les centres de préorientation. En quatre ans, ce type d’orientation s’est fortement développé (+72 %) tandis que le volume d’orientations en CRP est resté quasiment identique. La formation professionnelle, une caractéristique de ce département tant au niveau des orientations que des entrées effectives. Au poids élevé de la formation professionnelle dans le dispositif d’orientation s’ajoute l’augmentation la plus élevée de la région des entrées en formation dans les dispositifs Etat, Région, Afpa et Assedic. D’autres particularités peuvent également être notées : • la plus forte évolution d’orientation et de places financées en CAT de la région, • le flux d’inscription à l’ANPE le plus élevé de la région. 3 Pour le département de l’Essonne, le poids des orientations maintien étant plus élevé que celui de la formation professionnelle, ce département apparaît dans le troisième groupe concerné par le maintien. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 11 Orientation Flux et évolutions entre 2001 et 2004 en Seine-Saint-Denis (93) Axe maintien dans l’emploi PDITH 148 signalements, 7 % région 215 cas traités, 10 % région Seine-Saint-Denis : 4 826 demandes d’ORP 13 % région, -17 % 16 % ORP maintien 9 % région, -51 % 108 ORP AP 16 % région, -41 % 745 ORP CAT 14 % région, +0,1 % 24 % ORP milieu protégé 14 % région, -8 % 3 532 décisions ORP 13 % région, -27 % 3 ORP apprentissage 17 % ORP formation professionnelle 17 % région, -8 % 502 ORP CRP 22 % région, +1 % 43 % ORP recherche d’emploi 12 % région, -26 % AP 2003 225 TH, 14 % région, -24 % CAT 2003 1 568 places, 12 % région, -2 % Entrées Cap Emploi 1 374, 13 % région, -1 % dont 706 Pap 17 % région, +27 % Entrées ANPE 4 721, 19 % région, +0,1 % dont 2 211 entrées Pap 18 % région, -36 % 35 ORP centre de préorientation 4 % région, -53 % Entrées en formation 1 433 21 % région, +7 % CRP 2003 368 places 14 % région 972 orientations Pap vers Cap Emploi 15 % région, -7 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. Une part d’ORP formation plus forte que la région mais ce département est le seul où le volume d’orientation formation a baissé entre 2001 et 2004. Cette baisse concerne les orientations en centre de préorientation, ce qui différencie la Seine-SaintDenis de la Seine-et-Marne (lire précédemment). En revanche, les entrées en formation ont augmenté entre 2001 et 2004, avec la plus forte évolution de la région. La Seine-et-Marne, l’Essonne et la Seine-Saint-Denis regroupent 55 % de l’ensemble des entrées de la région. Enfin, deux autres faits marquants pour ce département : • la plus forte baisse d’orientation en ateliers protégés, • la baisse la plus marquée de travailleurs handicapés présents en ateliers protégés. 12 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Deuxième groupe : une grande part d’orientation milieu protégé (Val-de-Marne et Val-d’Oise) Flux et évolutions entre 2001 et 2004 dans le Val-de-Marne (94) Axe maintien dans l’emploi PDITH 98 signalements, 5 % région 104 cas traités, 5 % région Val-de-Marne : 3 469 demandes d’ORP 9 % région, +20 % 8 % ORP maintien 3 % région, +7 % 101 ORP AP 15 % région, +33 % 798 ORP CAT 15 % région, +19 % 35 % ORP milieu protégé 15 % région, +21 % 2 584 décisions ORP 9 % région, +35 % 5 % ORP formation professionnelle 4 % région, +54 % 30 ORP centre de préorientation 3 % région 72 ORP CRP 3 % région, +50 % 52 % ORP recherche d’emploi 12 % région, -26 % AP 2003 111 TH, 7% région, -10 % CAT 2003 1 893 places, 14 % région, +5 % Entrées Cap Emploi 1 267, 12 % région, +7 % dont 488 Pap 12 % région, +21 % Entrées ANPE 2 745, 11 % région, +21 % dont 1 345 entrées Pap 11 % région, -41 % Entrées en formation 706 11 % région, -7 % CRP 2003 275 places 10 % région 721 orientations Pap vers Cap Emploi 11 % région, +31 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. Une orientation sur trois concerne le milieu protégé et principalement les centres d’aide par le travail. En effet, le Val-de-Marne est le département le mieux équipé en CAT en Ile-de-France avec 2,7 places pour 1 000 habitants âgés de 20 à 59 ans, le Val-d’Oise arrive ensuite avec 2,3 ‰. De plus, ces deux départements sont les seuls où les orientations en ateliers protégés ont évolué positivement entre 2001 et 2004. Une double particularité pour le Val-de-Marne, caractérisé également par un poids des orientations vers la recherche d’emploi plus élevé que pour la région. L’autre fait marquant est l’évolution la plus élevée entre 2001 et 2004 d’inscriptions à l’ANPE, après les Yvelines et la Seine-et-Marne. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 13 Orientation Flux et évolutions entre 2001 et 2004 dans le Val-d’Oise (95) Val-d'Oise : 3 162 demandes d’ORP 9 % région, +17 % Axe maintien dans l’emploi PDITH 154 signalements, 8 % région 120 cas traités, 6 % région 10 % ORP maintien 4 % région, -43 % 128 ORP AP 19 % région, +12 % 590 ORP CAT 11 % région, +19 % 32 % ORP milieu protégé 12 % région, +15 % 2 271 décisions ORP 9 % région, +7 % 1 ORP apprentissage 13 % ORP formation professionnelle 9 % région, +87 % 192 ORP CRP 9 % région, +48 % 45 % ORP recherche d’emploi 8 % région, +3 % AP 2003 190 TH, 12 % région, +12 % CAT 2003 1 415 places, 11 % région, +4 % Entrées Cap Emploi 869, 8 % région, -11 % dont 292 Pap 7 % région, -38 % Entrées ANPE 2 425, 10 % région, +15 % dont 1 144 entrées Pap 9 % région, -45 % 96 ORP centre de préorientation 10 % région Entrées en formation 549 8 % région, +7 % CRP 2003 306 places 12 % région 711 orientations Pap vers Cap Emploi 11 % région, -2 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. Comme le Val-de-Marne, le Val-d’Oise se caractérise par un poids élevé du milieu protégé, tant dans les orientations que dans les structures en place. Ce département est le seul où les orientations, les places financées et les personnes présentes en AP et CAT ont augmenté entre 2001 et 2004. Avec les Hauts-de-Seine, le Val-d’Oise est le département ayant la plus forte évolution des orientations formation professionnelle et, comme la Seine-Saint-Denis, la hausse la plus élevée de la région des entrées dans le dispositif formation. 14 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Troisième groupe : une grande part d’orientation maintien en entreprise4 (Yvelines, Essonne et Hauts-de-Seine) Flux et évolutions entre 2001 et 2004 dans les Yvelines (78) Yvelines : 5 178 demandes d’ORP 14 % région, +18 % Axe maintien dans l’emploi PDITH 308 signalements, 15 % région 287 cas traités, 13 % région 41 % ORP maintien 28 % région, +23 % 58 ORP AP 9 % région, -33 % 576 ORP CAT 11 % région, -15 % 15 % ORP milieu protégé 11 % région, -16 % 4 240 décisions ORP 15 % région, +18 % 10 % ORP formation professionnelle 12 % région, +50 % 403 ORP CRP 18 % région, +49 % 34 % ORP recherche d’emploi 11 % région, +31 % AP 2003 208 TH, 13 % région, -5 % CAT 2003 1 694 places, 13 % région, +3 % Entrées Cap Emploi 902, 9 % région, +37 % dont 485 Pap 12 % région, +28 % Entrées ANPE 2 544, 10 % région, +32 % dont 1 221 entrées Pap 10 % région, -45 % Entrées en formation 199 3 % région, -25 % Pas de CRP 561 orientations Pap vers Cap Emploi 9 % région, -41 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. Plus de 40 % des orientations concernent le maintien en entreprise. Les axes maintien franciliens enregistrent en moyenne sur la région 5,5 signalements pour 10 000 salariés. Dans les Yvelines, ce ratio passe à 7,9 pour 10 000, le plus élevé après l’Essonne avec 8,1 signalements pour 10 000 salariés. L’activité maintien dans l’emploi du dispositif PDITH repose également, sur ce département, sur une forte part de signalement via la Cotorep, plus élevée que la région (lire partie 5). Au niveau des évolutions, en quatre ans : • Le volume de décisions rendues concernant la formation professionnelle a augmenté de 50 %, • les Yvelines comptabilisent la baisse des entrées dans les dispositifs formation (Etat, Région, Afpa) la plus forte de la région, • et les flux d’entrée vers l’ANPE et vers les structures Cap Emploi sont tous deux en hausse. 4 Les ORP maintien délivrées par la Cotorep concernent la situation de personnes en emploi, qu’elles soient dans une problématique de maintien dans l’emploi (inaptitude, risque sur l’emploi) ou non. Les ORP maintien et signalements maintien sont à rapprocher des données propres aux signalements Cotorep vers les dispositifs maintien en partie 5. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 15 Orientation Flux et évolutions entre 2001 et 2004 en Essonne (91) Essonne: 5 822 demandes d’ORP 16 % région, +19 % Axe maintien dans l’emploi PDITH 236 signalements, 12 % région 310 cas traités, 14 % région 32 % ORP maintien 25 % région, +51 % 87 ORP AP 13 % région, -22 % 679 ORP CAT 13 % région, +31 % 16 % ORP milieu protégé 13 % région, +22 % 4 944 décisions ORP 18 % région, +44 % 2 ORP apprentissage 15 % ORP formation professionnelle 22 % région, +24 % 431 ORP CRP 19 % région, +9 % 37 % ORP recherche d’emploi 15 % région, +60 % AP 2003 144 TH, 9 % région, +9 % CAT 2003 1 360 places, 10 % région, +3 % Entrées Cap Emploi 1 455, 14 % région, +71 % dont 752 Pap 18 % région, +209 % Entrées ANPE 2 826, 11 % région, +3 % dont 1 347 entrées Pap 11 % région, -35 % 299 ORP centre de préorientation 13 % région, +60 % Entrées en formation 1 088 16 % région, +3 % CRP 2003 626 places 24 % région 916 orientations Pap vers Cap Emploi 14 % région, +92 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. Dans ce département, les orientations Cotorep se caractérisent par un poids plus élevé que la région des ORP maintien en entreprise et formation professionnelle. L’activité maintien dans l’emploi du dispositif PDITH repose comme dans les Yvelines, quoique dans une moindre mesure, sur une plus forte part de signalement via la Cotorep que la région (lire partie 5). Parallèlement, l’Essonne fait partie des départements où : • le volume d’entrée en formation a augmenté entre 2002 et 2004. Un phénomène à mettre en parallèle avec la forte évolution des orientations vers la formation (+26 % entre 2001 et 2004), • le flux d’entrée dans les structures Cap Emploi s’est fortement accru (évolution la plus élevée de la région), • le volume d’orientation des dossiers Pap de l’ANPE vers Cap Emploi a presque doublé en quatre ans. 16 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Flux et évolutions entre 2001 et 2004 dans les Hauts-de-Seine (92) Hauts-de-Seine : 5 934 demandes d’ORP 16 % région, +17 % Axe maintien dans l’emploi PDITH 387 signalements, 19 % région 232 cas traités, 11 % région 33 % ORP maintien 21 % région, +20 % 112 ORP AP 17 % région, -19 % 691 ORP CAT 13 % région, +2 % 20 % ORP milieu protégé 13 % région, -2 % 3 938 décisions ORP 14 % région, +3 % 6 % ORP formation professionnelle 7 % région, +81 % 1 ORP centre de préorientation 202 ORP CRP 9 % région, +70 % 41 % ORP recherche d’emploi 13 % région, -9 % AP 2003 433 TH, 27 % région, +9 % CAT 2003 1 742 places, 13 % région, +3 % Entrées Cap Emploi 1 389, 13 % région, +3 % dont 451 Pap 11 % région, +21 % Entrées ANPE 3 003, 12 % région, +3 % dont 1 433 entrées Pap 12 % région, -37 % Entrées en formation 402 6 % région, -16 % CRP 2003 120 places 5 % région 1 227 orientations Pap vers Cap Emploi 19 % région, +44 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. Avec un tiers d’orientations Cotorep maintien en entreprise et un poids élevé des signalements comptabilisés par l’axe maintien, le département des Hauts-de-Seine apparaît très centré sur le maintien dans l’emploi. Cependant, le flux de signalements au dispositif maintien du PDITH (lire partie 5) provenant de la Cotorep est parmi les moins importants de la région. Avec Paris et le Val-de-Marne, ce département a la part d’orientation « formation professionnelle » la plus basse de la région. Une situation qui tendrait à se modifier si l’évolution de ce type d’orientation continue dans les mêmes proportions (+81 % en quatre ans). Autre caractéristique de ce département : la forte représentation des ateliers protégés. Neuf ateliers protégés sont localisés dans les Hauts-de-Seine et regroupent plus du quart des travailleurs handicapés de la région présents dans ces structures. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 17 Orientation Quatrième groupe : une majorité d’orientation recherche d’emploi (Paris et Val-de-Marne5) Flux et évolutions entre 2001 et 2004 à Paris (75) Paris : 5 386 demandes d’ORP 14 % région, +21 % Axe maintien dans l’emploi PDITH 555 signalements, 27 % région 646 cas traités, 30 % région Pas d‘ORP maintien * 52 ORP AP 8 % région, -40 % 718 ORP CAT 13 % région, +14 % 20 % ORP milieu protégé 13 % région, +8 % 3 865 décisions ORP 14 % région, +54 % 6 % ORP formation professionnelle 7 % région, +21 % 57 ORP centre de préorientation 6 % région, -5 % 159 ORP CRP 7 % région, +24 % 74 % ORP recherche d’emploi 23 % région, +81 % AP 2003 207 TH, 13 % région, +8 % CAT 2003 2 072 places, 16 % région, +6 % Entrées Cap Emploi 1 572, 15 % région, +48 % dont 554 Pap 13 % région, 42 en 2002 Entrées ANPE 3 747, 15 % région, -6 % dont 1 787 entrées Pap 15 % région, -46 % Entrées en formation 1 107 17 % région, -21 % CRP 2003 575 places 22 % région 581 orientations Pap vers Cap Emploi 9 % région, +38 % Sources Observatoire : Drees, DRTEFP, Cnasea, Afpa, Assedic, Adhoc PDITH, Agefiph, Drassif G Guide de lecture Les évolutions en italique sont calculées entre 2002 et 2004. Les cas traités par les axes maintien peuvent concerner des signalements antérieurs à 2004, ce qui explique que le volume de signalements puisse être inférieur au volume de cas traités. Pour mémoire, le poids moyen théorique d’un département sur la région est de 12,5 %. * Les orientations maintien sont saisies sur ce département en ORP recherche d’emploi avec accompagnement. Dans ce département, trois décisions d’orientation sur quatre concernent une recherche directe d’emploi. C’est le poids le plus élevé et l’évolution la plus forte sur l’ensemble des départements franciliens. Un phénomène qui concerne les ORP « recherche d’emploi avec accompagnement », qui ont augmenté de +83 % entre 2001 et 2004 : une personne sur deux est orientée vers une structure Cap Emploi (ou ANPE spécialisée Handipass). Un changement de pratique qui peut expliquer la baisse des entrées à l’ANPE et la forte hausse du volume de dossiers ouverts par les structures Cap Emploi (les Cap Emploi du département signalent par ailleurs la plus forte proportion de travailleurs handicapés suivis non inscrits à l’ANPE6). 5 Le schéma du Val-de-Marne apparaît dans le deuxième groupe. 6 Enquête Agefiph/Cap Emploi. 7 Les dispositifs de formation professionnelle franciliens feront l’objet d’une prochaine publication de l’Observatoire. C’est pourquoi les particularités départementales et les évolutions ne sont pas abordées de manière approfondie dans ce document. Le faible poids des autres types d’orientation s’accompagne : • d’une baisse des entrées en formation entre 2002 et 2004 (l’une des plus élevées de la région après les Yvelines)7, • d’un taux d’orientation des dossiers Pap de l’ANPE vers les structures Cap Emploi le plus faible de la région (une orientation pour trois entrées Pap). 18 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Estimations des nouveaux bénéficiaires avec la loi de février 2005 Bénéficient de l’obligation d’emploi (…) 1 G Les travailleurs reconnus handicapés par la Cotorep. 2 G Les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ayant entraîné une incapacité permanente au moins égale à 10 %. 3 G Les titulaires d’une pension d’invalidité attribuée au titre du régime général de Sécurité sociale. 4 G Les anciens militaires et assimilés, titulaires d’une pension militaire d'invalidité. 5 G Les veuves de guerre. 6 G Les orphelins de guerre âgés de moins de vingt et un ans et assimilés. 7 G Les veuves de guerre remariées ayant au moins un enfant à charge. 8 G Les femmes d’invalides internés pour aliénation mentale imputable à un service de guerre. 9 G Les titulaires d’une allocation ou d’une rente d’invalidité (…) relative à la protection sociale des sapeurs-pompiers volontaires. 10 G Les titulaires de la carte d’invalidité (à compter de 2006). 11 G L e s t i t u l a i r e s d e l ’ a l l o c a t i o n aux adultes handicapés (à compter de 2006). Le titre de bénéficiaire le plus fréquent dans les diverses sources disponibles (déclarations d’emploi des établissements assujettis, demandeurs d’emploi) est la reconnaissance de « travailleur handicapé » délivrée par la Cotorep : G 89 % des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE, G 90 % des bénéficiaires salariés présents dans les établissements assujettis. A partir de 2006, les bénéficiaires d’une AAH et d’une carte d’invalidité vont s’ajouter aux bénéficiaires actuels. La RQTH, l’AAH et la carte d’invalidité (CIN) sont délivrées par la Cotorep, et le seront prochainement par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (maisons départementales des personnes handicapées). A partir des décisions annuelles des Cotorep franciliennes, il est possible d’isoler le flux de bénéficiaires susceptibles de s’ajouter aux bénéficiaires actuels. Pour cerner la cible potentielle des nouveaux bénéficiaires de la loi de février 2005, il est nécessaire : G d’une part, de considérer les bénéficiaires en âge d’effectuer une activité professionnelle, G d’autre part, de prendre en compte les futurs bénéficiaires via l’AAH ou la CIN, qui ne bénéficient pas actuellement d’une RQTH. Un individu peut cumuler des mesures Cotorep liées au travail (RQTH) et des mesures liées à l’environnement social (AAH, CIN), G enfin de connaître la part des bénéficiaires potentiels actuellement en recherche d’emploi ou positionnés sur le marché du travail. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 19 Orientation Bénéficiaires d’une RQTH, AAH et CIN décisionnées en 2004 âgés de moins de 60 ans Bénéficiaires d'une RQTH 38 262 Bénéficiaires d'une AAH 29 020 Bénéficiaires d'une CIN 37 580 0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 Source Observatoire : Drees En 2004, 99 % des bénéficiaires ayant obtenu une RQTH ont moins de 60 ans. Cette proportion passe à 92 % pour les bénéficiaires d’une AAH et à 64 % pour les bénéficiaires de la carte d’invalidité. Concernant le cumul des mesures, les données disponibles correspondent aux décisions rendues par les Cotorep franciliennes en 2004 concernant la RQTH, l’AAH et la CIN (abstraction faite des autres mesures attribuées). Pour cette année de référence, les cumuls sont les suivants : G 43 % des personnes ayant obtenu une RQTH en 2004 ont également obtenu une AAH et/ou une carte d’invalidité, G 71 % des personnes ayant obtenu une AAH en 2004 ont également obtenu une RQTH et/ou une carte d’invalidité, G 68 % des personnes ayant obtenu une CIN en 2004 ont également obtenu une RQTH et/ou une AAH. Ces proportions sont a minima car un bénéficiaire peut avoir obtenu un titre en 2004 et faire une demande pour un autre titre l’année suivante. Les données concernent ici uniquement l’année 2004. L’allocation adulte handicapé est la mesure la plus fréquemment cumulée avec une autre : sur une année, près des trois quarts des AAH attribuées sont conjointes à une RQTH et/ou une CIN. Répartition des cumuls de mesures Cotorep décisionnées (RQTH, AAH, CIN) en 2004 concernant des bénéficiaires âgés de moins de 60 ans RQTH 38 262 (reconnaissance “travailleurs handicapés”) 3 392 21 720 8 357 AAH 29 020 (allocation adultes handicapés) 4 818 8 332 11 977 12 453 CIN 37 580 (carte d'invalidité) Source Observatoire : Drees 20 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Pour l’année 2004, on obtient un potentiel de nouveaux bénéficiaires (en flux) de… G 8 357 titulaires d’une AAH seule, G 11 977 titulaires d’une CIN seule, G 12 453 titulaires d’une AAH et d’une CIN. …ce qui sur cette seule analyse, et à demande constante, doublerait quasiment les bénéficiaires actuellement suivis par les flux RQTH (71 000 contre 38 000 pour l’année 2004). Cependant, d’autres limites sont à considérer : G le rapport entre flux et stock, G le positionnement des bénéficiaires vis-à-vis de l’emploi, G l’évolution de la demande et les nouvelles modalités de décision. Le flux de décisions rendues, quel que soit le titre, concerne à la fois des premières demandes et des renouvellements. Dans ce dernier cas, les titulaires ayant leur titre renouvelé sont comptabilisés dans le flux mais pas dans le stock de titulaires ayant un titre valide, puisqu’ils le sont déjà. Dans la pratique, les titulaires d’une AAH et/ou d’une CIN qui antérieurement se positionnaient sur le marché de l’emploi faisaient une demande conjointe de RQTH (ou décalée). Pour l’année 2004, par exemple, entre 30 et 40 % des bénéficiaires ont fait cette démarche et obtenu la RQTH. La différence avec la nouvelle loi est que ces personnes n’auront pas à faire cette démarche pour être bénéficiaire – on retrouvera donc ces situations en AAH et non plus en RQTH – à priori ce type de bénéficiaires était jusque-là comptabilisé. La différence pourrait alors porter sur ceux qui ont fait la démarche et se sont vu refuser la RQTH8 : en 2004, ils étaient 10 % pour l’AAH et 13 % pour la CIN… Ce qui réduit fortement la part présumée de bénéficiaires nouveaux. D’autant plus que le positionnement sur le marché de l’emploi dépend également de la capacité de la personne à travailler. Les deux tiers des décisions AAH et CIN en 2004 étaient associées à un taux d’incapacité de plus de 80 %. La nouvelle loi introduit par ailleurs une disposition pour l’AAH avec un taux compris entre 50 et 80 % : une durée d’inactivité d’une année préalable à la demande… disposition qui pourrait avoir un effet induit de « retrait » du marché du travail en vue de l’obtention de l’AAH. En tout état de cause, le suivi des bénéficiaires dans le cadre de la nouvelle loi posera plus de difficultés : G d’une part, la distinction AAH et/ou CIN seules / RQTH nécessitera un repérage jusque-là non effectué dans les traitements statistiques, G d’autre part, l’un des titres de bénéficiaire (AAH) devient « volatil », puisqu’il pourra disparaître dans l’emploi, indépendamment de la durée de la décision, si les revenus des personnes dépassent les plafonds pour lesquels un cumul est possible – un écueil qui pourrait être levé avec l’attribution systématique d’une RQTH pour les titulaires d’AAH, ce qui n’est pas prévu aujourd’hui. 8 NB : certaines de ces demandes conjointes recouvrent une méconnaissance de l’objet de la RQTH – la pratique veut alors que la RQTH soit refusée car sans objet (la personne ne cherche pas à se positionner sur le marché de l’emploi mais a néanmoins « coché la case » du formulaire). Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 21 22 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Formation professionnelle Rappel des dernières données disponibles Données clefs Année 2004 G Formations Etat Poids région/national G Formations rémunérées Région G Formations CRP G Formations Afpa G Formations Assedic G Ensemble des entrées hors doublons Entrées de bénéficiaires 2 554 20 % 332 3 239 585 912 6 819 Poids des TH/ ensemble des entrées 15 % 1,4 % (100 %) 4% 2% 11 % Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 23 Formation professionnelle Les entrées en Sife 2003-2004 On dispose d’un échantillon de plus de 3 500 entrées en Sife de bénéficiaires de la loi de 1987 enregistrées dans la base de données PDITH (Adhoc), dont 95 % portent sur la période 2003-2004 (49 % en 2003 et 46 % en 2005). Ces entrées concernent pour plus des trois quarts des Sife spécifiques pour les travailleurs handicapés. Indépendamment du devenir des Sife, l’analyse synthétique de ces entrées offre une photographie du public intéressé par la création de mesures d’aide à l’insertion (hors contrats aidés), comme des résultats des actions mises en place selon leur objet. Cette photographie est proposée comme repère dans le développement de prestations nouvelles en faveur du public handicapé, comme par exemple le dispositif « formations courtes » initié par l’Agefiph. Répartition de l’échantillon des 3 536 entrées de bénéficiaires de la loi en Sife Remise à niveau 7 % FAE 15 % Diagnostic 16 % Formation professionnalisante 16 % Remobilisation Redynamisation 3 % Lutte contre l‘illettrisme 2 % Alphabétisation 2 % APE / ECPro 38 % FLE 1 % Source Observatoire : Adhoc PDITH Caractéristiques du public entré en Sife : G 59 % d’hommes, G 4 % de moins de 25 ans, 37 % de 25-39 ans, 40 % de 40-49 ans et 19 % de 50 ans et plus, G 6 % ont un niveau de formation entre I et III, 13 % un niveau IV, 30 % un niveau V et 34 % un niveau V bis ou VI9, G 51 % sont employés, 18 % ouvriers, G 19 % ont une RQTH A, 7 % une RQTH C, G 24 % ont un handicap moteur, 22 % une maladie invalidante, 8 % un polyhandicap, 6 % un handicap auditif, G 34 % ont une ancienneté au chômage de moins de un an, 46 % sont chômeurs de longue durée10, G 18 % sont bénéficiaires de minima sociaux, G 83 % sont inscrits à l’ANPE. Un public plus jeune que l’ensemble des demandeurs d’emploi bénéficiaires de la loi inscrits à l’ANPE (32 % des DETH ont entre 25 et 39 ans). On ne peut comparer les niveaux de formation et l’ancienneté au chômage du fait de la forte proportion de non-réponses dans l’échantillon. Un taux d’insertion à court ou à moyen terme de 14 %, avec un maximum de 42 % pour certaines actions de développement des compétences professionnelles 9 10 17 % de niveau inconnu. 20 % de durée inconnue. Sur une analyse globale des entrées en Sife 2003-2004, deux tiers des entrées de l’échantillon ont une issue connue : G insertion professionnelle : 14 % dont la moitié en CDI, G recherche d’emploi (avec ou sans prestation) : 64 %, G autre action (formation, bilan, mobilisation) : 17 %, G abandon pour raison sanitaire et sociale ou réorientation milieu protégé : 2 %, G sans nouvelles : 3 %. 24 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Selon le Sife effectué, le taux d’insertion varie logiquement pour atteindre 29 % à la suite d’une formation professionnalisante et 42 % à l’issue d’une FAE. L’étape développement des compétences professionnelles est celle qui précède le plus fréquemment l’insertion professionnelle. Il convient cependant de considérer le temps écoulé à l’issue de l’action : plus il y a de recul sur l’entrée en Sife, plus on constate de résultats en termes d’insertion. Or l’analyse ci-dessus traite aujourd’hui sur le même plan les actions de 2003 et celles de 2004 (les suites 2005 n’ont pas été forcément connues par les PDITH, du fait de la réorganisation des mesures). Par ailleurs, les résultats varient selon la finalité de l’action : une action de diagnostic, par exemple, permet d’évaluer les conditions d’une insertion et peut renvoyer vers d’autres réseaux (sociaux, médicaux) afin de mieux préparer la personne pour son insertion professionnelle. Une action de bilan débouchera a priori plus fréquemment sur un projet de formation. Si l’on regroupe les Sife concernés par grands types de finalité (« étapes » de parcours), on a les résultats suivants : Résultats à l’issue du Sife selon le type de finalité Développement des compétences professionnelles 36 % Mobilisation et structuration du projet professionnel 7% Renforcement, mise à niveau des compétences de base 8% Insertion professionnelle 8 % 4% 71 % 17 % 52 % Evaluation des conditions préalables à l‘insertion 2 % 0% 48 % 35 % 74 % 20 % Recherche d‘emploi 40 % Autre action 2% 3% 22 % 60 % 80 % 100 % Abandon, suspension Source Observatoire : Adhoc PDITH G Guide de lecture Les « sans-nouvelles » non représentés pèsent le même poids dans chaque catégorie (2 % à 3 %). L’étape « évaluation des conditions préalables à l’insertion » regroupe les Sife diagnostic ; « la mobilisation et structuration du projet professionnel » regroupe les APE, ECPro, les actions de remobilisation et de redynamisation ; le « renforcement, mise à niveau des compétences de base » regroupe l’alphabétisation, les FLE, les actions de lutte contre l’illettrisme, la remise à niveau ; le « développement des compétences professionnelles » regroupe les FAE et les formations professionnalisantes. Outre le fait que cette approche permet d’affiner les résultats selon leur objet, elle dégage également en filigrane des « typologies de parcours » de natures différentes. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 25 Formation professionnelle Caractéristiques des parcours On dispose, à partir de l’échantillon analysé, de près d’un millier de « parcours » recomposés à travers l’enchaînement des actions selon leur finalité (plus d’une étape et/ou action connue). L’analyse de ce sous-échantillon (lire encadré méthodologique) permet de dégager en première lecture quatre grands types de parcours : G les parcours « attendus » : on retrouve dans cette catégorie un enchaînement d’actions « logiques ». Ce type, très varié dans ses combinaisons d’étapes, représente 73 % de l’échantillon, G les parcours à priori « incohérents » pour 8 % de l’ensemble. Ces parcours comprennent par exemple une étape de développement des compétences professionnelles suivie d’une étape de mobilisation et de structuration du projet professionnel. Ces « inversions » conduisent dans un cas sur quatre à des actions redondantes lorsque le parcours reprend une configuration attendue (nouvelle étape de formation par exemple), G les parcours avec actions présumées « redondantes », c'est-à-dire comprenant un enchaînement de plusieurs actions de même type. Ce type de parcours représente 12 % de l’échantillon (dans un cas sur cinq le parcours est également de type « incohérent »), G les parcours interrompus ou suspendus : pour 11 % de l’ensemble, un parcours sur cinq est suspendu au titre d’une réorientation pour réinsertion sociale (comptabilisés également dans les « parcours attendus »), le reste recouvrant des abandons pour raison de santé ou une réorientation milieu protégé. Reconstruction de parcours à travers les actions de formation Insertion professionnelle Evaluation des conditions préalables à l‘insertion Insertion Développement des compétences professionnelles Renforcement, mise à niveau des compétences de base Mobilisation et structuration du projet professionnel Abandon / Suspension Réinsertion sociale conditionnant le parcours professionnel • Abandon pour raison sanitaire et sociale • Réorientation milieu protégé Pour analyser les processus d’insertion à partir des actions de formation, on peut dégager des parcours, certes incomplets (toutes les actions effectuées par la personne ne sont pas forcément connues), à partir de l’enchaînement des actions suivies. Pour faciliter la lecture de ces parcours recomposés, les actions sont regroupées au sein d’étapes représentatives de la finalité des actions. En parcours de « référence » on attend généralement une progression des étapes dans l’ordre représenté ci-dessus, allant d’une situation la plus éloignée de l’emploi à la plus proche (l’insertion). Bien évidemment, toutes les étapes ne sont pas nécessairement franchies, et la première n’est pas forcément la plus éloignée de l’insertion. 26 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Caractéristiques du public de l’échantillon ayant trouvé un emploi à l’issue du Sife et comparaison avec l’ensemble du public de l’échantillon entré en Sife : Sur l’ensemble de l’échantillon, 14 % des personnes ayant effectué un Sife ont trouvé un emploi, un CDI ou un CDD (contrat aidé ou non). La comparaison des caractéristiques de ces personnes avec celles de l’ensemble des personnes entrées en Sife met au jour des différences : G un public plus jeune : 46 % ont entre 25 et 39 ans contre 38 %, G un niveau de formation plus élevé : 55 % de niveaux I à V contre 49 %, G un public avec une durée de chômage plus faible : 43 % de moins de un an contre 34 %. Les différences relatives à l’âge et au niveau de formation se retrouvent également dans l’analyse des publics ANPE et Cap Emploi (différence entre public suivi/inscrit et public placé/sorti du chômage pour reprise d’emploi). D’autres sont plus singulières : G une surreprésentation des personnes ayant un handicap auditif : 12 % contre 6 %, G davantage de bénéficiaires ayant une RQTH C : 12 % contre 7 %, un résultat à confirmer du fait des faibles effectifs en présence, G davantage de bénéficiaires de minima sociaux : 22 % contre 18 %. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 27 Formation professionnelle Les entrées dans le dispositif du plan de cohésion sociale en 2005 Jusqu’en 2004, les mesures publiques d’aide à l’insertion se composaient de contrats aidés (CIE, CES, CEC) et de stages d’insertion et de formation (Sife individuels et Sife collectifs). Avec la loi de janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale, le panorama se modifie. Quatre types de contrats sont créés pour les plus de 25 ans : G le CIE regroupe l’ancien CIE, les Sife et SAE, G le contrat d’accompagnement dans l’emploi remplace les CES et CEC, G le contrat d’avenir (CA), G le contrat d’insertion, revenu minimum d’activité (CI RMA). L’année 2005 représente l’année de transition entre l’ancien dispositif et le nouveau. Les données traitées reprennent les entrées dans les contrats encore en cours en 2005 et dans les nouveaux mis en place au cours du deuxième trimestre 2005. Récapitulatif des contrats et stages dans les différents dispositifs Ancien dispositif Secteur non marchand Nouveau dispositif CES / CEC CAE CLD, 50 ans et plus, TH, API, ASS, RMI, personnes rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières d‘accès à l'emploi Contrat d'avenir RMI, ASS, API, AAH Contrat d'insertion Revenu minimum d'activité RMI, ASS, API, AAH Secteur marchand SIFE / SAE / CIE CLD, TH, ASS, RMI, parents isolés, jeunes bénéficiaires TRACE, détenus, API, 50 ans et plus 1er janvier 2005 1er avril 2005 CIE réaménagé personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières d'accès à l'emploi 1er mai 2005 Source Observatoire Pour l’année 2005, près de 40 000 entrées tout public dans le nouveau dispositif ont été prévues, hors CAE jeunes et CI RMA (non objectivé) : G 25 000 pour le CIE, G 7 154 CA, G 7 600 CAE (et 14 385 CAE jeunes). Des objectifs pour les contrats réaménagés à mettre en rapport avec les entrées effectives en 2004 avec l’ancien dispositif : G 31 296 entrées pour l’ensemble du public en Sife, SAE et CIE, G 23 447 entrées en CES, CEC (hors avenant de reconduction). 28 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Un cumul d’entrées prévisionnelles en baisse entre 2004 et 2005, tout comme la part d’entrée effective des travailleurs handicapés, qui passe de 12 % à 9 % C’est au cours du deuxième trimestre 2005 que les nouveaux contrats sont entrés en vigueur. À fin octobre, les premiers constats font état d’une utilisation progressive du nouveau CIE et du contrat d’accompagnement dans l’emploi (les CES et CEC apparaissent encore en 2005, du fait d’un décalage avec l’abrogation de ces mesures). Entrées de l’ensemble du public dans les différents contrats et stages depuis décembre 2004 CEC 211 janv - oct 2005 23 801 CIE 8 793 CIE 5 468 janv - avril 2005 12 801 CI RMA 21 CEC 177 CES 4 871 CIE 3 947 janv - mars 2005 8 818 CES 7 156 CA 514 CAE 4 660 CES 9 602 CEC 1 409 janv - déc 2004 54 743 CIE 14 781 0 CES 22 038 10 000 CIE 20 000 CES CEC SIFE 14 784 30 000 SIFE SAE 40 000 CAE SAE 1 731 50 000 CA 60 000 CI RMA Sources Observatoire : Agefiph, DGEFP G Guide de lecture Les CEC sont comptabilisés hors avenant de reconduction. Entrées des travailleurs handicapés dans les différents contrats et stages depuis décembre 2004 janv - oct 2005 2 067 CIE 553 janv - avril 2005 1 413 CIE 577 CIE 401 janv - mars 2005 910 CES 944 CEC 29 CAE 527 CES 812 CA 14 CEC 24 CES 509 CEC 175 CIE 1 644 janv - déc 2004 6 795 0 CES 2 422 1 000 CIE CES 2 000 CEC 3 000 SIFE SIFE 2 508 4 000 SAE 5 000 CAE SAE 46 6 000 7 000 8 000 CA Sources Observatoire : Agefiph, DGEFP G Guide de lecture Les CEC sont comptabilisés hors avenant de reconduction. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 29 Formation professionnelle Fin octobre 2005, à la suite des réaménagements et de la mise en place du nouveau dispositif, le volume d’entrée pour le tout-public est divisé par deux par rapport à décembre 2004 et par plus de trois pour le public handicapé, public très représenté dans les Sife individuels et collectifs en 2004, avec plus de 17 % d’entrées les concernant. Dans le dispositif actuel, le contrat le plus utilisé pour les travailleurs handicapés est le CIE mais celui ayant la part la plus élevée d’entrées de personnes handicapées est le CAE, avec 11 % d’entrées (6 % pour le CIE). Ces données seront davantage représentatives en 2006, une fois passée la période de transition sur le nouveau dispositif. Le dispositif « formations courtes » en 2005 Afin de répondre aux besoins repérés sur la région Ile-de-France concernant les personnes handicapées, l’Agefiph, avec la participation du FSE, en accord avec la DRTEFP, a mis en œuvre des actions de « formations courtes ». Ces actions s’inscrivent en développement et en complémentarité des formations initiées dans le cadre du droit commun et de l’offre de services Cap Emploi. Elles s’adressent à un public demandeur d’emploi ou en recherche d’emploi, bénéficiaire de la loi. Ce dispositif est pour l’année 2005 principalement consacré au thème de l’élabora- tion de projet professionnel avec la mise en place des modules suivants : G évaluation des capacités de la personne à mener à bien un projet professionnel, G élargissement des choix professionnels, appui à la définition de projet, G vérification et validation du projet en entreprise. Les formations courtes ont une durée inférieure à 210 heures et ne font pas l’objet de rémunération. En 2005, pour la région Ile-de-France, 1 500 formations courtes ont été programmées. Le dispositif « accompagnement pour l’insertion – travailleurs handicapés » en 2005 L’API TH s’adresse à un public demandeur d’emploi ou en recherche d’emploi, bénéficiaire de la loi, rencontrant des difficultés de mobilisation dans une démarche d’élaboration de projet professionnel ou d’une formation. La prestation intervient en complémentarité de l’offre de services Cap Emploi et est financée par l’Agefiph. L’accompagnement pour l’insertion effectué avec le bénéficiaire se déroule en quatre phases : G repérage des obstacles et des freins à l’insertion professionnelle et résolution 30 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G G G de problématiques personnelles, développement de l’autonomie, projection vers l’emploi, approfondissement de la phase 3 par le bénéficiaire, avec l’aide de son référent. La prestation couvre une durée moyenne de 160 heures par bénéficiaire, avec une mise en situation professionnelle (si elle est mobilisée) comprise entre 30 et 60 heures et ne fait pas l’objet de rémunération. En 2005, pour la région Ile-de-France, 750 API TH ont été programmés. Les sorties du chômage pour entrée en formation en 2005 Les premières tendances 2005 concernant les sorties du chômage pour entrée en stage diffèrent de celles des années précédentes. Les cumuls de sorties pour ce motif sont en recul sur les trois premiers trimestres 2005 par rapport aux deux années antérieures, pour l’ensemble du public, et de manière plus marquée pour le public handicapé (-26 % entre septembre 2004 et 2005 contre -12 % pour le tout-public). Cumul annuel des sorties pour entrée en stage en Ile-de-France selon le public (catégorie 1) 80 000 5 000 Tout public Bénéficiaires de la loi de 1987 70 000 4 000 60 000 50 000 3 000 40 000 2 000 30 000 20 000 1 000 10 000 0 mars 2003 juin 2004 septembre décembre 2005 0 mars 2003 juin 2004 septembre décembre 2005 Source Observatoire : DRTEFP Les entrées en stage et les absences au contrôle sont les seuls motifs de sorties du chômage qui baissent par rapport à 2004, les reprises d’emploi ayant augmenté de 6 % entre septembre 2004 et septembre 2005 pour l’ensemble du public (catégorie 1). Une baisse à mettre en parallèle avec le recul des entrées dans les contrats du plan de cohésion sociale. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 31 32 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Chômage Actualisation des données du chômage (toutes catégories hors 4 et 5) Données clefs Bénéficiaires de la loi en juin 2005 Evolution annuelle ILE-DE-FRANCE 32 713 (12 % du national) +4,5 % Ensemble du public en juin 2005 Evolution annuelle 739 366 (19 % du national) +0,2 % FRANCE ENTIÈRE 283 782 +4,8 % 3 928 699 +1,9 % Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 33 Chômage Caractérisation départementale du public handicapé en recherche d’emploi Typologie des demandeurs d’emploi La population des demandeurs d’emploi handicapés inscrits à l’ANPE peut être représentée sous forme de groupes homogènes à partir de plusieurs variables (sexe, âge, niveau de qualification, de formation, ancienneté d’inscription…). Les groupes en se construisant forment autant de partitions que d’individus composant l’échantillon de base (21 652 DETH catégorie 1 en 2004)11. Le choix de la partition dépend du nombre de variables de départ et du degré de précision souhaité pour caractériser chacun des groupes. La partition choisie ici est composée de huit classes et permet de détacher des groupes ayant des caractéristiques convergentes, sans pour autant conclure à des profils types des demandeurs d’emploi handicapés. Typologie des bénéficiaires de la loi en recherche d’emploi catégorie 1 en 2004 Poids (%) 30 Classe 1 : 30 % (6 523) 64 % employés qualifiés (40 %) 85 % 26-49 ans (66 %) 50 % niveau V (36 %) 48 % inscription - de 6 mois (36 %) 35 % d’employés non qualifiés (26 %) 16 % Rmistes (12 %) 20 Classe 2 : 16 % (3 578) 81 % niveau VI (29 %) 45 % manœuvres, OS (9 %) 59 % 50 ans et plus (29 %) 45 % inscription 2 ans et plus (22 %) 29 % employés non qualifiés (26 %) 15 % Rmistes (12 %) Classe 3 : 13 % (2 887) 67 % techniciens, agents de maîtrise, cadres (11 %) 66 % de niveaux I, II, III (12 %) 80 % d’hommes (65 %) 70 % 26 à 49 ans (66 %) Classe 4 : 12 % (2 603) 99 % inscrits de 6 à 12 mois (20 %) 55 % employés qualifiés (40 %) 48 % de femmes (35 %) 38 % employés non qualifiés (26 %) 78 % de 26 à 49 ans (66 %) Classe 5 : 12 % (2 534) 96 % ouvriers qualifiés (14 %) 96 % d’hommes (65 %) 40 % niveau VI (29 %) 47 % niveau V (36 %) 40 % 50 ans et plus (29 %) 10 Classe 6 : 9 % (1 879) 54 % moins de 26 ans (5%) 58 % TH C (9 %) 56 % inscription - 6 mois (36 %) 53 % niveau V (36 %) 40 % employés non qualifiés (26 %) Classe 7 : 4 % (833) 92 % mutilés, veuves, orphelins de guerre (4 %) 51 % inscription - 6 mois (36 %) 74 % 26 à 49 ans (66 %) 48 % de femmes (35 %) Classe 8 : 4 % (815) 93 % pensionnés de guerre (4 %) 52 % 50 ans et plus (29 %) 37 % niveau VI (29 %) 41 % de femmes (35 %) 0 Source Observatoire : DRTEFP G Guide de lecture Représentation des typologies de public par classes et variables les plus influentes dans chaque classe par rapport aux caractéristiques de l’ensemble des demandeurs (exemple, pour la classe 1, soit 30 % des demandeurs, 64 % d’employés qualifiés contre 40 % pour l’ensemble des demandeurs d’emploi bénéficiaires de la loi). L’ordre des modalités correspond au niveau d’influence dans la classe (de très influent à influent). 11 Cette typologie a été réalisée dans les Données clefs 2004 de l’Observatoire. 34 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Cette typologie est une représentation régionale sur une période donnée des demandeurs d’emploi handicapés. La région Ile-de-France s’enrichit des disparités départementales et territoriales, qui ont leur poids dans la construction de la typologie ci-contre, et peuvent être mises au jour en répartissant la typologie au niveau de chaque département francilien. Dans un premier temps, la typologie est répartie au niveau départemental pour ensuite être comparée au modèle régional afin de relever certaines différences département/région. Répartition départementale de la typologie des demandeurs d’emploi handicapés catégorie 1 en 2004 Ile-de-France 13 % Seine-Saint-Denis 13 % 6% Val-d'Oise 7% 3% 13 % 12 % 17 % 12 % 5% 9% 3% 32 % 6% 29 % 20 % Paris 9% Yvelines 12 % 13 % 11 % 2% 13 % 3% 15 % 31 % 5% 20 % 5% 30 % 14 % Hauts-de-Seine 10% 11 % 12 % 6% 16 % 3% 27 % 15 % 5% 12 % Répartition régionale des classes 12 % 12 % 13 % 16 % 9% 13 % 16 % 4% 11 % 18 % 2% 5% 27 % 3% 33 % 11 % 13 % 3% 13 % 3% 31 % 15 % 11 % Val-de-Marne 12 % 8% 12 % 3% Essonne 11 % Seine-et-Marne 14 % 12 % 4% 30 % classe 1 classe 4 classe 7 classe 2 classe 5 classe 8 classe 3 classe 6 Source Observatoire : DRTEFP Quatre cas de figure peuvent être dégagés de la comparaison département/région 1/ La répartition des classes est équivalente à la région dans l’Essonne et le Val-d’Oise. 2/ La répartition des classes diffère de celle de la région pour une seule classe sur les huit définies. Trois départements sont concernés : G dans les Yvelines, la sixième classe, caractérisée principalement par les jeunes et les travailleurs handicapés catégorie C, est surreprésentée (13 % contre 9 % pour la région), G dans les Hauts-de-Seine, la troisième classe (techniciens, agents de maîtrise, cadres, niveaux I, II et III…) diffère du modèle régional avec 16 % contre 13 %, Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 35 Chômage G dans le Val-de-Marne, la première classe (employés, 26-49 ans, niveau V…) est davantage représentée (33 % contre 30 %), ce qui n’équivaut pas véritablement à une particularité départementale puisque cette classe représente le noyau dur des demandeurs d’emploi handicapés par son poids élevé et les caractéristiques générales qui la définissent. 3/ La répartition des classes diffère de celle de la région pour deux classes sur les huit définies dans un département : G en Seine-et-Marne, la sixième classe (jeunes, travailleurs handicapés catégorie C…) est surreprésentée (12 % contre 9 % en moyenne) au détriment de la première classe (employés, 26-49 ans, niveau V…), 27 % contre 30 %. 4/ La répartition des classes diffère de celle de la région pour trois classes sur les huit définies. On retrouve ici deux départements les plus éloignés de la référence régionale : G à Paris, la troisième classe (techniciens, agents de maîtrise, cadres, niveaux I, II et III…) a l’écart le plus élevé avec la région (20 % contre 13 %). Un écart compensé par le faible poids de la cinquième classe (ouvriers, hommes, niveaux V et VI…) avec 9 % contre 12 % et de la sixième classe (jeunes, travailleurs handicapés catégorie C…) avec 5 % contre 9 % en moyenne, G en Seine-Saint-Denis, le poids de la deuxième classe (niveau VI, manœuvres, 50 ans et plus…) diffère du poids régional. Cette classe regroupe 20 % des demandeurs d’emploi handicapés du département contre 16 % en moyenne. A contrario, deux classes sont plus faiblement représentées, la troisième (techniciens, agents de maîtrise, cadres, niveaux I, II et III…) avec 9 % contre 13 % et la sixième (jeunes, travailleurs handicapés catégorie C…) avec 6 % contre 9 % en moyenne. Trois classes sont représentées de manière identique dans chacun des départements : G la quatrième, caractérisée par les employés qualifiés ou non et les femmes (12 %), G la septième, où se regroupent les mutilés, veuves, orphelins de guerre (4 %), G la huitième, constituée principalement des pensionnés de guerre (4 %). En résumé, trois classes se détachent et révèlent certaines particularités départementales G La deuxième classe, qui regroupe un public moins formé, moins qualifié, de plus de 50 ans… a un poids élevé en Seine-Saint-Denis, G la troisième classe, qui rassemble un public de demandeurs d’emploi handicapés inscrits à l’ANPE plus formés, plus qualifiés… est surreprésentée à Paris et dans les Hauts-de-Seine, G la sixième classe, caractérisée par les jeunes demandeurs d’emploi handicapés, RQTH C, de niveau V… est surreprésentée en Seine-et-Marne et dans les Yvelines. Ces particularités départementales peuvent être liées aux caractéristiques de l’ensemble des demandeurs et de manière plus générale à la structure sociodémographique de la population du département. En effet, selon le recensement 1999, les personnes de 15 ans et plus résidant à Paris et dans les Hauts-de-Seine sont davantage formées et qualifiées par rapport aux autres départements et à la région. A l’inverse, en Seine-Saint-Denis, la part des personnes moins formées et moins qualifiées est plus élevée. En Seine-et-Marne et dans les Yvelines, c’est le poids des personnes de moins de 25 ans qui est supérieur à celui de la région. Concernant la surreprésentation des classes deux et trois en Seine-Saint-Denis, à Paris et dans les Hauts-de-Seine, d’autres éléments peuvent également être mis en avant, comme le type d’activité des établissements présents dans les départements ou encore les offres d’emploi enregistrées à l’ANPE. 36 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés A Paris et dans les Hauts-de-Seine, les établissements du secteur tertiaire sont davantage représentés et en Seine-Saint-Denis ce sont plutôt les établissements des secteurs de l’industrie et de la construction. En 2002, Paris et les Hauts-de-Seine regroupaient deux tiers des offres d’emploi de cadres de la région et les offres d’emploi de manœuvres étaient plutôt localisées en Seine-Saint-Denis. De même, on peut recenser davantage de formations de niveaux II ou III à Paris et dans les Hauts-de-Seine et de formations de niveaux V bis ou VI en Seine-Saint-Denis. Concernant la surreprésentation de la sixième classe en Seine-et-Marne et dans les Yvelines, il apparaît que la part des reconnaissances « travailleur handicapé » catégorie C rendue par la Cotorep des Yvelines est supérieure à la moyenne régionale ; en revanche, elle est identique en Seine-et-Marne. En termes d’équipements médico-sociaux, la Seine-et-Marne était en 2003 au deuxième rang régional concernant le taux d’équipement en établissements et services recevant des enfants et adolescents handicapés ou inadaptés. En résumé, cette approche permet de dégager : G les groupes communs ayant le même poids dans chacun des départements franciliens, G les groupes spécifiques à certains territoires. Les différents publics de demandeurs d’emploi handicapés définis par la typologie semblent être en lien avec la structure générale de la population et la situation socio-économique du territoire concerné, une hypothèse à approfondir et qui nécessite des sources de données complémentaires (recensement, caractéristiques des salariés…). Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 37 38 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Emploi Rappel des dernières données disponibles Données clefs Bénéficiaires en emploi (DOETH) Poids région/national (2000)12 Evolution annuelle Evolution triennale ILE-DE-FRANCE (2003) 38 621 16 % +1 % +12 % Taux d’emploi global Evolution annuelle Evolution triennale 2,7 %13 +0,1 point +0,2 point Etablissements assujettis Poids région/national (2000)14 Evolution annuelle Evolution triennale 18 731 20 % -2% +1 % FRANCE ENTIÈRE (2001) 224 000 4,1 % 94 870 +3% +4% 12 et 14 Les données régionales pour l’année 2001 étant incomplètes, le calcul des poids est fait pour l’année 2000. 13 Taux redressé des UB sous-traitance valorisées au-delà du plafond de 50 %. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 39 Emploi Les établissements assujettis et leur réponse à l’obligation d’emploi entre 2000 et 2003 Dans l’ensemble des déclarations des établissements assujettis des années 2000, 2002 et 2003, on retrouve 11 437 établissements franciliens ayant effectué une déclaration sur ces trois années. Cette cohorte d’établissements assujettis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés sur la période 2000-2003 permet d’étudier l’évolution des situations par rapport au quota d’emploi. Au cours de cette période, la proportion d’établissements remplissant le quota d’emploi de travailleurs handicapés est passée de 15 % à 24 % avec une évolution en volume de plus de 50 %. Part des établissements remplissant le quota en 2000 et 2003 par secteurs d’activité (Naf 2003) Services collectifs, sociaux et personnels (623) 22 % 16 % Santé et action sociale (885) 33 % 25 % Education (269) 28 % 18 % Administration publique (106) 18 % Immobilier, location, services aux entreprises (2 505) 14 % 8% Activités financières (647) Quota rempli en 2003 (24%) 24 % 14 % Hôtels et restaurants (830) 30 % 15 % Commerce, réparation automobile, article domestique (2 386) Quota rempli en 2000 (15%) 20 % 10 % Transports et communications (468) 26 % 12 % 20 % Construction (518) 46 % 35 % Industrie manufacturière (2 079) 20 % 0% 10 % 20 % 28 % 30 % 40 % 50 % Sources Observatoire : DOETH – Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité G Guide de lecture Les secteurs de l’agriculture, industries extractives et production d’électricité n’apparaissent pas car le volume d’établissements est inférieur à 100. Les proportions supérieures à la moyenne apparaissent en couleurs. 40 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Six secteurs d’activité en bonne position par rapport au quota d’emploi moyen En 2003, six secteurs d’activité ont une proportion « quota d’emploi rempli » supérieure à la moyenne : G la construction et le secteur de l’industrie manufacturière (46 % et 28 %) : cela peut s’expliquer par les emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières, très présents dans ces secteurs et non pris en compte dans l’effectif d’assujettissement, G la santé et l’action sociale, l’éducation et l’administration publique (33 %, 28 % et 26 %) : ces secteurs correspondent aux emplois les plus recherchés et les plus occupés par le public handicapé (employé qualifié des services administratifs, secrétaire, technicien des services administratifs, agent administratif d’entreprise…), G l’hôtellerie et la restauration (30 %) : un secteur regroupant pourtant des métiers déclarés difficiles à pourvoir, où l’offre d’emploi est souvent supérieure à la demande (cuisinier, employé polyvalent de restauration…). Les établissements de l’immobilier et des services aux entreprises, quant à eux, restent au dernier rang. Un changement de situation pour deux secteurs d’activité entre 2000 et 2003 La situation par secteur n’a guère changé par rapport à 2000, mis à part pour deux secteurs : G la part des établissements des services collectifs, sociaux et personnels, remplissant le quota est passée en dessous de la moyenne globale entre 2000 et 2003, G une amélioration du quota d’emploi des établissements de l’hôtellerie, restauration, qui en 2000 se situait dans la moyenne. Enfin, le secteur d’activité le plus en recul par rapport à l’emploi des travailleurs handicapés reste l’immobilier, location et services aux entreprises. Une situation qui s’est dégradée entre 2000 et 2003. Le quota diffère en fonction du secteur d’activité des établissements, laissant supposer un comportement par rapport à l’emploi des bénéficiaires en lien avec cette variable mais la taille et la localisation de l’établissement peuvent également influer. L’existence d’un accord de branche ou d’entreprise semble être un facteur moins discriminant mais cela peut provenir également de la faible proportion d’établissements concernés par des accords (moins de 5 %, soit 805 établissements dont 288 ayant leur quota). Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 41 Emploi Représentation des 11 437 établissements selon leur quota en 2000 et 2003 et caractéristiques significatives des établissements Quota non rempli en 2003 8 738 établissements Quota rempli en 2003 2 699 établissements Quota non rempli en 2000 9 713 établissements Quota rempli en 2000 1 724 établissements 8 277 établissements (72 %) Teg 2000 : 1,6 % Teg 2003 : 1,7 % 461 établissements (4 %) Teg 2000 : 7,6 % Teg 2003 : 3,4 % •25 % dans l’immobilier, location et services aux entreprises •32 % localisés à Paris •28 % de plus de 100 salariés •12 % dans la santé et action sociale •12 % dans le Val-d’Oise, 13 % en Seine-et-Marne, •10 % dans l'Essonne •8 % d’accords 1 436 établissements (13 %) Teg 2000 : 3,5 % Teg 2003 : 6,7 % •17 % dans l’hôtellerie, la restauration et la construction •28 % en Seine-et-Marne et dans les Yvelines •68 % de 20 à 49 salariés •7 % d’accords 1 263 établissements (11 %) Teg 2000 : 9,3 % Teg 2003 : 9,2 % •12 % dans la construction, 13 % santé et action sociale, •25 % dans l’industrie manufacturière •24 % dans l’Essonne et en Seine-et-Marne •65 % de 20 à 49 salariés Sources Observatoire : DOETH - Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité G Guide de lecture 8 277 établissements ne remplissaient pas le quota en 2000 et en 2003, 25 % appartiennent au secteur de l’immobilier. Les caractéristiques indiquées sont significatives par rapport à la moyenne. 83 % des établissements assujettis ont une situation qui n’a pas changé entre 2000 et 2003 G 72 % ne remplissent pas le quota d’emploi en 2000 et en 2003 : ce sont plutôt des établissements localisés à Paris, de grande taille (plus de 100 salariés), du secteur de l’immobilier, location et services aux entreprises, G 11 % remplissent le quota en 2000 et en 2003 avec un Teg moyen à hauteur de 9 % : on retrouve ici les secteurs mis en avant dans le graphique précédent, ainsi que des établissements de taille moyenne (20-49 salariés), situés dans le sud ou l’est de l’Ile-de-France. Pour les 17 % restants, la réponse à l’obligation d’emploi s’est modifiée et est plutôt en faveur de l’emploi des personnes handicapées : 13 % remplissent le quota en 2003 alors qu’ils ne le remplissaient pas en 2000 ; 4 % ne le remplissent plus en 2003. Cette situation concerne davantage les établissements de la santé et de l’action sociale, secteur pourtant bien représenté par rapport au quota d’emploi (33 % des établissements de ce secteur remplissent le quota contre 24 % en moyenne). Les caractéristiques dégagées sont à considérer comme des tendances pouvant éclairer la situation des établissements vis-à-vis de l’emploi de personnes handicapées sans l’expliquer totalement. Au sein d’un même secteur, des établissements peuvent avoir des comportements complètement opposés. 42 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Evolution du taux d’emploi entre 2000 et 2003 Entre 2000 et 2003, le taux d’emploi global des travailleurs handicapés est passé, pour les établissements de l’échantillon, de 2,8 % à 2,9 % malgré l’augmentation de plus de 50 % du volume d’établissements remplissant le quota. La hausse du quota dépend de l’augmentation des unités bénéficiaires employées (+11 %) mais est également freinée par l’évolution de l’effectif global d’assujettissement (+5 %). Représentation des évolutions du quota entre 2000 et 2003 Assiette d’assujettissement Teg Teg 2003 < Teg 2000 3 480 établissements Teg 2000 : 4,1 % Teg 2003 : 2,6 % Quota - 3= 200 Teg 0 200 s ent em liss tab % é 11 ,4 41 =0 e Tg Teg 2003 : 2,9 % (+11 % d’UB, +5 % d’assiette) Quota - Quota + Teg 2000 : 2,8 % Quota + Unités TH valorisées Teg 2003 > Teg 2000 3 846 établissements Teg 2000 : 2,7 % Teg 2003 : 4,2 % Axe de stabilisation du quota Sources Observatoire : DOETH - Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité G Guide de lecture 3 480 établissements ont un Teg 2003 inférieur à 2000 et 4 111 ont un Teg qui est resté stable. Pour plus du tiers des établissements, le taux d’emploi n’a pas évolué et reste à 0,4% G 3 917 établissements n’ont pas employé de bénéficiaires sur trois années : 52 % d’entre eux ont augmenté leur effectif mais n’ont pas embauché de bénéficiaires, 41% ont diminué leur effectif et 7 % ont un effectif équivalent entre 2000 et 2003. Ces établissements ont un volume d’unités bénéficiaires manquantes de près de 10 500. G 66 établissements emploient le même volume de salariés et de bénéficiaires depuis 3 ans, G 128 établissements ont leur assiette et/ou leurs unités bénéficiaires, qui ont évolué mais dans une faible mesure, sans effets sur le taux d’emploi. Ces établissements sont principalement localisés à Paris, de taille moyenne (20-49 salariés) et appartiennent plutôt aux secteurs de l’hôtellerie et restauration, de l’immobilier, location et services aux entreprises ou aux services collectifs, sociaux et personnels. Les établissements ayant amélioré leur quota en 2003 (3 846 établissements) appartiennent principalement au secteur des activités financières et au secteur de l’éducation, ils sont plutôt de grande taille (supérieure à 100 salariés) et localisés dans les Yvelines et en Seine-Saint-Denis. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 43 Emploi L’augmentation du quota est due principalement : G à une hausse des unités bénéficiaires (UB) et de l’assiette pour 47 % des établissements, G à une augmentation des UB conjuguée à une baisse de l’assiette pour 34 % des établissements. Les établissements dont le quota a diminué en 2003 (3 480 établissements) sont davantage localisés dans la grande couronne francilienne (Seine-et-Marne, Essonne et Val-d’Oise). Leur secteur d’activité se rattache principalement à la santé, l’action sociale ou la construction, et leur effectif salarié est plutôt supérieur à 100. La baisse du quota découle principalement : G d’une baisse des UB parallèlement à une hausse de l’assiette pour 39 % des établissements, G d’une diminution conjointe des UB et de l’assiette pour 36 % des établissements. Mis à part le noyau dur des établissements à quota zéro depuis 4 ans, le quota est en continuelle évolution, soit par l’augmentation des bénéficiaires employés, soit par une hausse de l’effectif salarié de l’établissement. Les établissements nouvellement assujettis en 2006 Les déclarations d’emploi de travailleurs handicapés, renseignées chaque année par les établissements assujettis, représentent aujourd’hui la seule source exploitable concernant l’emploi des bénéficiaires de la loi de 1987. L’Ile-de-France compte environ 31 300 établissements de 20 salariés et plus (source Unedic), soit 9 % des établissements franciliens de un salarié et plus. Ils se répartissent ensuite en deux groupes : les établissements assujettis et les établissements non assujettis à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. L’état d’assujettissement pour les établissements de 20 salariés et plus est soumis à deux conditions : G une assiette d’assujettissement supérieure à vingt (effectif de l’établissement – effectif des emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières), G un délai de 3 ans pour être soumis à l’obligation d’emploi quand l’assiette d’assujettissement dépasse 20 salariés. En 2003, 60 % des établissements de 20 salariés et plus sont assujettis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés compte tenu des conditions précédemment citées. 44 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Répartition des établissements franciliens en 2003 Situation connue de l'emploi des bénéficiaires 18 731 assujettis 60 % 31 300 établissements de 20 salariés et plus 6% 9% Situation inconnue de l'emploi des bénéficaires 338 450 établissements de un salarié et plus 2% 817 000 établissements franciliens Sources Observatoire : Unedic, Insee, DOETH - Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité En moyenne, l’emploi des bénéficiaires de la loi de 1987 est connu pour 6 % des établissements franciliens de un salarié et plus, regroupant 54 % des salariés de la région Cette proportion de 6 % devrait augmenter à partir de 2006 avec l’entrée en vigueur de la loi pour l’égalité des droits et des chances de février 2005. Les emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières (Ecap) ne seront plus retirés de l’effectif global de l’établissement dans le calcul de l’assiette d’assujettissement. Le seuil d’assujettissement sera ainsi fixé à 20 salariés, tous types d’emplois confondus. Représentation des établissements de 20 salariés et plus et des changements avec la nouvelle loi de 2005 Etablissements de 20 salariés et plus 31 300 Etablissements non assujettis 12 600 Délai de 3 ans Etablissements assujettis 18 731 Effectif – Ecap < 20 Nouvelle loi Etablissements de 20 salariés et plus Etablissements non assujettis Min 0 ; Max 12 600 Etablissements assujettis Min 18 731 ; Max 31 300 Délai de 3 ans Sources Observatoire : Unedic, Insee, DOETH - Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 45 Emploi Exemples Un établissement de 25 salariés ayant six Ecap a un effectif d’assujettissement de 19 salariés avec la loi de 1987 et n’est pas soumis à l’obligation d’emploi. Avec la loi de 2005, il est nouvellement soumis à l’obligation (les textes ne précisent pas si le délai de trois ans s’applique en l’absence de franchissement du seuil des 20 salariés). Un établissement de 80 salariés ayant dix Ecap est soumis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés selon la loi de 1987 et la loi de 2005, la différence est l’effectif d’assujettissement : 70 avec la loi de 1987 et 80 avec la loi de 2005. Le délai de trois ans n’intervient pas dans ce cas de figure. En 2003, l’Unedic comptabilise 31 300 établissements de 20 salariés et plus ; parmi eux 18 731 sont déjà assujettis à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. Le volume des établissements nouvellement assujettis se situe donc dans une fourchette de 0 à 12 600 établissements. Concernant l’effectif d’assujettissement, il va augmenter avec : G l’effectif des établissements nouvellement assujettis, G et les Ecap non pris en compte actuellement dans les établissements assujettis (plus de 120 000 emplois en 2003). Projection du volume d’établissements assujettis en 2006 Effectif d’assujettissement 2 800 000 Projection maximale L’ensemble des établissements de 20 salariés et plus sont assujettis 2 600 000 Evolution maximale par rapport à la situation actuelle : +63 % d’établissements +34 % d’effectif d’assujettissement Zone d’assujettissement supplémentaire à partir du 1er janvier 2006 (allant de 0 à 12 600 établissements supplémentaires) 2 400 000 2 200 000 2 000 000 Projection minimale - Pas d’établissements nouvellement assujettis - Intégration des Ecap dans l’assiette actuelle Evolution minimale : +6 % d’effectif d’assujetissement 15 000 Situation actuelle 18 731 établissements assujettis 2 008 880 d’effectif d’assujettissement 20 000 25 000 30 000 35 000 Volume d’établissements assujettis Sources Observatoire : Insee, DOETH - Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité G Guide de lecture En 2003, 18 730 établissements sont assujettis. Avec la loi de février 2005, au minimum aucun établissement n’est nouvellement assujetti, seuls les Ecap sont intégrés à l’effectif d’assujettissement. Au maximum, l’ensemble des établissements de 20 salariés et plus deviennent assujettis, soit 63 % d’établissements assujettis en plus par rapport à 2003. 46 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Selon l’Unedic, 0,7 % des établissements métropolitains de moins de 20 salariés dépassent le seuil de 20 salariés l’année suivante. En appliquant ce taux aux établissements de moins de 20 salariés franciliens (dans l’hypothèse d’une proportion régionale identique), on estime à 6 000 le volume d’établissements de 20 salariés et plus qui n’auront pas dépassé en 2006 le délai de trois ans pour être soumis à l’obligation d’emploi15. Les 12 600 établissements potentiellement soumis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en 2006 se répartiraient, selon cette estimation, de la manière suivante : G 50 % d’établissements nouvellement assujettis (environ 6 600 établissements), G 50 % d’établissements non assujettis du fait du délai de trois ans. La caractérisation par secteur d’activité de ces établissements montre que 40 % des établissements appartiennent au secteur des transports et communications, services aux entreprises, 16 % au secteur de la construction et 16 % aux secteurs administration publique, services collectifs, sociaux, personnels et hôtellerie, restauration. Des secteurs d’activité qui regroupent une grande part des emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières (exemple : conducteurs d’engins lourds de levage, couvreurs qualifiés, chefs d’équipe du gros œuvre et de travaux publics, des Ecap en lien avec les secteurs construction ou transports et communication). Les changements de la loi de 2005 concernant le calcul du taux d’emploi Deux changements majeurs concernant le calcul du taux d’emploi des travailleurs handicapés dans les établissements assujettis vont entrer en vigueur à partir de 2006 : G la prise en compte des emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières (Ecap) dans l’assiette d’assujettissement, G la comptabilisation d’une unité par bénéficiaire employé. 씰 Comptabilisation des bénéficiaires avec la loi de 1987 et la loi de 200516 Loi de 1987 Prise en compte des bénéficiaires Loi de 2005 Valorisation en unités bénéficiaires en fonction de l’âge, du placement antérieur, de la catégorie administrative du handicap, des formations internes Un bénéficiaire compte pour une unité (minorations nouvelles à prendre en compte sur la cotisation due) CDI = 1 si présent au 31/12 CDI, CDD, temps complet ou partiel = 1 si présent six mois dans l’année CDD, contrats en alternance, travail temporaire, mise à disposition : au prorata du temps de présence Contrats de travail pris en compte et conditions Temps partiel, au prorata de la durée annuelle de travail Intérim et mise à disposition, au prorata de la durée annuelle de travail Stagiaire : comptabilisé l’année où se termine la formation, si la formation est supérieure à 150 heures, le nombre de personnes handicapées en stage ne peut dépasser 2 % de l’effectif total des salariés de l’établissement Stagiaire : inchangé 15 Estimation supposant une évolution du volume d’établissements et une structure du marché de l’emploi identiques aux dernières années disponibles. 16 Des décrets vont compléter la comptabilisation des bénéficiaires. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 47 Emploi Avec la loi de 1987, un bénéficiaire pouvait valoriser jusqu’à 5,5 unités bénéficiaires, en fonction du type de handicap, de l’âge, du placement antérieur... Dans les DOETH 2003, les 38 621 bénéficiaires représentaient près de 52 654 unités, une moyenne de 1,4 unité valorisée par bénéficiaire. Le calcul de ces unités s’effectue avec la loi de 1987 en deux temps : G le calcul des unités bénéficiaires associées aux salariés avant proratisation : prise en compte des caractéristiques des bénéficiaires (étape qui disparaît avec la nouvelle loi de 2005), G le calcul des unités bénéficiaires associées aux salariés après proratisation : prise en compte du type de contrat et du temps de présence dans l’établissement qui permet d’obtenir un cœfficient de proratisation des unités de chaque bénéficiaire (étape qui évolue avec la nouvelle loi de 2005). Avec la loi de 2005, la première étape disparaît. Un bénéficiaire compte pour une seule et unique unité et la deuxième est modifiée : un bénéficiaire est comptabilisé quand son temps de présence dans l’établissement dépasse six mois (mis à part les contrats temporaires, qui sont comptabilisés au prorata du temps de présence). Les travailleurs handicapés en contrat de travail temporaire sont peu représentés dans les établissements assujettis, et la comptabilisation de ces contrats a un faible impact dans le nouveau calcul du taux d’emploi. Les changements les plus visibles au niveau du taux d’emploi avec l’application de la loi de 2005 sont la comptabilisation d’une unité par bénéficiaire et la prise en compte des Ecap. Concernant les unités associées à la sous-traitance, les conditions de prise en compte à hauteur de 50 % des unités dues par l’établissement restent inchangées. En 2003, près de 3 500 établissements ont fait appel à la sous-traitance et 2 214,07 unités ont été comptabilisées. 48 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Un Teg de 2,7 % en 2003 qui baisse à 1,9 % avec les modifications de la loi de 2005 (à situation constante) Changements de quota entre 2003 et 2006 et caractéristiques des établissements concernés Etablissements assujettis 18 731 Teg 2003 : 2,7 % Teg 2006 : 1,9 % Quota rempli en 2003 4 064 Quota non rempli en 2003 14 667 Teg 2003 : 7,9 % Teg 2006 : 4,7 % Teg 2003 : 1,8 % Teg 2006 : 1,3 % Quota rempli en 2006 2 581 Quota non rempli en 2006 1 483 Quota non rempli en 2006 4 843 Pas d’emploi de TH Quota non rempli en 2006 9 824 Teg 2003 : 9,4 % Teg 2006 : 6,6 % Teg 2003 : 6,7 % Teg 2006 : 3,6 % Teg 2003 : 2,5 % Teg 2006 : 1,9 % Teg 2003 : 0 % Teg 2006 : 0 % Modification de la réponse à l’obligation d’emploi • Santé action sociale • Construction • Hôtellerie, restauration • Industrie manufacturière • 77, 78, 91 et 95 • Moins de 50 salariés • Construction • Transports et communication • 77, 91 • 50 salariés et plus •Activités financières • Transports et communication • Industrie manufacturière • 92 • 50 salariés et plus • Immobilier, services aux entreprises • Hôtellerie, restauration • Commerce, réparations automobiles • Services collectifs, sociaux • 75 • Moins de 49 salariés Sources Observatoire : DOETH - Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité G Guide de lecture La base utilisée est une extraction des DOETH 2003, dernière année disponible. Près de 1 500 établissements remplissant le quota en 2003 ne le rempliront plus en 2006, avec un taux d’emploi deux fois moindre On ne peut actuellement évaluer le volume d’établissements contribuants à partir de 2006, car celui-ci pourra être modéré en fonction : G de l'effectif de l’entreprise et des emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières occupés par des salariés de l'entreprise (minoration selon le pourcentage d’Ecap), G de l’effort consenti par l'entreprise en matière de maintien dans l’emploi ou de recrutement direct des bénéficiaires (minorations selon l’âge, la situation vis-à-vis du chômage, le placement antérieur, la lourdeur du handicap selon les nouvelles dispositions, etc.) En revanche, la contribution des entreprises qui n’emploient pas de bénéficiaires, ne passent pas de contrats de sous-traitance et n’appliquent aucun accord (de branche, de groupe, d’entreprise ou d’établissement) pendant une période supérieure à trois ans est portée à 1 500 fois le salaire horaire minimum de croissance. Un changement qui pourrait concerner près de 4 500 établissements sur les 10 000 établissements à « quota zéro ». Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 49 Emploi Les changements de la loi de février 2005 concernant les établissements ayant des Ecap En 2003, un établissement assujetti sur cinq est composé d’emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières Ces établissements affichent aujourd’hui un taux d’emploi de 3,9 % (le taux d’emploi global des établissements assujettis est de 2,7 %), et 36 % d’entre eux remplissent le quota d’emploi de travailleurs handicapés (22 % en moyenne). Les Ecap sont rattachés à certains secteurs d’activité : G 70 % des établissements de l’agriculture ont des Ecap (secteur faiblement représenté dans les établissements assujettis), G plus de 50 % des établissements de la construction, G 39 % des établissements des transports et communication. Ces deux derniers secteurs regroupent plus de 60 % des Ecap des 3 470 établissements concernés. La baisse du taux d’emploi est deux fois plus forte pour les établissements ayant des Ecap Changements de quota des établissements ayant des Ecap Etablissements assujettis ayant des Ecap 3 470 Teg 2003 : 3,9 % Teg 2006 : 2,4 % Quota rempli en 2003 1 234 Quota non rempli en 2003 2 236 Teg 2003 : 7,8 % Teg 2006 : 4,2 % Teg 2003 : 2,7 % Teg 2006 : 1,8 % Quota rempli en 2006 508 Quota non rempli en 2006 726 Quota non rempli en 2006 1 148 Pas d’emploi de TH Quota non rempli en 2006 1 088 Teg 2003 : 8,2 % Teg 2006 : 6,9 % Teg 2003 : 6,8 % Teg 2006 : 3,4 % Teg 2003 : 3,1 % Teg 2006 : 2,1 % Teg 2003 : 0 % Teg 2006 : 0 % Modification de la réponse à l’obligation d’emploi Sources Observatoire : DOETH – Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité G Guide de lecture La base utilisée est une extraction des DOETH 2003, dernière année disponible. Le Teg 2006 a été calculé avec l’ensemble des changements de la loi du 11 février 2005. La prise en compte des Ecap est une modification non négligeable dans le calcul du taux d’emploi pour 20 % des établissements assujettis franciliens. Pour les établissements les plus touchés, le taux d’emploi global peut baisser de 4 points. En moyenne, le taux d’emploi baisse de 0,8 pour l’ensemble des établissements assujettis, alors que pour les établissements ayant des Ecap cette baisse est de 1,5 point, soit près de deux fois plus. 50 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés En résumé… Entre 2000 et 2003… 11 437 établissements franciliens ont été assujettis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en 2000, 2002 et 2003. L’analyse du quota d’emploi des travailleurs handicapés sur cette période permet de conclure à une amélioration de la part des établissements assujettis remplissant le quota : 15 % en 2000 et 24 % en 2003, qui n’a pas eu d’effet direct sur le taux d’emploi des travailleurs handicapés (progression de 0,1 point entre 2000 et 2003). En effet, le poids des établissements assujettis ne remplissant pas le quota et, parmi eux, le poids des établissements n’employant aucun bénéficiaire freine toute évolution du taux d’emploi global : G trois établissements assujettis sur quatre ne remplissent pas le quota d’emploi de bénéficiaires, G un établissement assujetti sur trois n’emploie aucun bénéficiaire. Un phénomène confirmé par la quasi-stagnation (-1 %) des unités manquantes entre 2000 et 2003 (40 799 unités bénéficiaires manquantes en 2003), pour ces établissements. Cette évolution globale de l’emploi des bénéficiaires dans les établissements assujettis franciliens masque des situations contrastées, en lien avec l’activité de l’établissement, sa taille ou encore sa localisation : 33 % des établissements de l’échantillon ont amélioré leur quota entre 2000 et 2003 et 30 % l’ont en revanche diminué. Entre 2003 et 2006… Avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2006 de la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, deux changements majeurs vont concerner les établissements de 20 salariés et plus : G la prise en compte des emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières (Ecap), G la nouvelle comptabilisation du public handicapé en emploi dans les établissements assujettis. Plusieurs implications : G des établissements nouvellement assujettis, G une évolution du taux d’emploi des travailleurs handicapés dans les établissements déjà assujettis. A partir des dernières données disponibles (établissements de l’année 2003), il est possible de mesurer l’impact du passage de la loi de 1987 à la loi de 2005. Dans un premier temps, le volume d’établissements assujettis, actuellement près de 19 000, pourrait augmenter d’environ 35 % (en projection moyenne). De plus, avec le nouveau mode de calcul de l’effectif d’assujettissement et des bénéficiaires employés, à situation constante, le taux d’emploi des établissements assujettis en 2003 passerait de 2,7 % à 1,9 % avec un volume d’unités bénéficiaires manquantes de +25 % (+15 500 UB manquantes, soit près de 80 000 UB manquantes en 2006)17. Un phénomène qui serait plus marqué pour les 3 470 établissements ayant des Ecap, avec une chute du taux d’emploi de un point et demi (2,4 % en 2006 contre 3,9 % en 2003) et +76 % d’unités bénéficiaires manquantes (23 700 en 2006). En 2006 (à comportements et contextes constants) : G un établissement sur trois n’atteindrait pas le quota en 2006 avec un taux d’emploi en baisse, G un établissement sur deux n’emploierait aucun bénéficiaire, G 14 % seulement rempliraient leur quota. 17 UB manquantes avant minoration donc sans corrélation directe avec la contribution. Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 51 52 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Maintien dans l’emploi des axes PDITH Actualisation des données maintien dans l’emploi Données clefs Signalements Maintiens dans l’emploi Taux de maintien Taux de maintien au même poste DÉCEMBRE 2004 2 031 771 64 % 65 % JUIN 2005 970 353 64 % 66 % Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 53 Maintien dans l’emploi des axes PDITH Typologie des signalements enregistrés en 2003 et 200418 En 2003 et 2004, plus de 3 000 signalements ont été enregistrés et ont donné lieu à une prise en charge par l’ensemble des chargés de mission maintien des PDITH franciliens. Les signalements peuvent être d’origine diverse, la plus fréquente est la médecine du travail, avec près d’un signalement sur deux mais le circuit varie selon les spécificités territoriales et les dispositifs en place. Origines des signalements traités et spécificités départementales + Seine-et-Marne (44 %) + Yvelines (41 %) + Essonne (28 %) Cotorep 21 % + Seine-Saint-Denis (62 %) + Val-d’Oise (57 %) - Yvelines (29 %) - Paris (14 %) - Hauts-de-Seine (8 %) - Seine-Saint-Denis (1 %) - Val-d’Oise (10 %) + Paris (17 %) Services sociaux 12 % Médecin du travail 45 % - Seine-et-Marne (4 %) - Essonne (7 %) Dispositifs maintien PDITH + Essonne (9 %) Autres 15 % Salarié 4% Entreprise 4% + Paris (25 %) - Seine-et-Marne (5 %) - Essonne (6 %) - Val-de-Marne (10 %) Source Observatoire : Adhoc PDITH G Guide de lecture Seules les proportions départementales significativement différentes de la région apparaissent sur ce schéma. Trois types de circuits de signalements au niveau départemental 18 En lien avec l’étude thématique « Prévention de la désinsertion professionnelle et maintien dans l’emploi ». La déclinaison par l’origine des signalements traités par le dispositif maintien dans l’emploi de chaque PDITH permet de dégager trois grands types de circuits existant au niveau départemental : G à Paris, les principales sources des signalements de situations de risque de désinsertion professionnelle sont la médecine du travail, les services sociaux (CPAM, médecin-conseil, assistante sociale) et autres (réseau Cap Emploi, mission information-sensibilisation des entreprises…), G en Seine-et-Marne, dans les Yvelines, l’Essonne et le Val-de-Marne, on retrouve comme sources principales la Cotorep et la médecine du travail, qui regroupent plus de 70 % des signalements. Une particularité à noter dans l’Essonne : un signalement sur dix provient de la personne concernée, G enfin, dans les Hauts-de-Seine, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d’Oise, les deux principales origines des signalements sont la médecine du travail et d’autres circuits moins fréquents pour la région : réseau Cap Emploi, médecin traitant… 54 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés A la source du signalement apparaissent des logiques départementales, reflet de l’existence de pratiques et procédures spécifiques au territoire concerné. A cela s’ajoutent les différentes caractéristiques des signalements, en termes de public et d’entreprise concernée. Plus de 2 500 dossiers renseignés permettent de caractériser le public selon le sexe, l’âge, le niveau de formation, la qualification, la reconnaissance et le type de handicap et l’ancienneté dans l’établissement. De même que pour le public handicapé demandeur d’emploi, une typologie du public en risque de désinsertion professionnelle permet de dégager huit classes caractéristiques à la région. Typologie des 2 566 personnes signalées aux axes maintien PDITH en 2003 et 2004 Poids (%) 30 Classe A : 34 % (883) 98 % employés (65 %) 63 % femmes (45 %) 94 % 26-49 ans (71 %) 73 % niveaux V et V bis (55 %) 50 % ancienneté 3-11 ans (39 %) 20 Classe B : 17 % (434) Classe C : 16 % (414) Classe D : 14 % (352) 84 % 50 ans et plus (23 %) 76 % ancienneté ≥ 11 ans (35 %) 51 % niveau VI (20 %) 16 % handicap auditif (6 %) 79 % employés (65 %) 88 % ouvriers (20 %) 84 % hommes (55 %) 54 % 40-49 ans (36 %) 68 % handicap moteur (55 %) 27 % 6-11 ans d‘ancienneté (17 %) 79 % niveaux V et VI (60 %) 68 % techniciens, cadres (13 %) 62 % niveaux I à III (11 %) 18 % handicap visuel (3 %) 13 % RQTH C (4 %) 32 % ancienneté 3-6 ans (22 %) 11 % handicap auditif (6 %) Classe E : 8 % (195) Classe F : 6 % (150) Classe G : 3 % (86) 10 54 % moins de 26 ans (5 %) 78 % ancienneté 1-3 ans (26 %) 29 % niveau IV (14 %) 80 % employés (65 %) 33 % maladie invalidante (25 %) 94 % polyhandicap (6 %) 72 % RQTH B (42 %) 31 % niveau VI (20 %) 66 % hommes (55 %) 29 % ouvriers (20 %) 85 % maladie mentale (3 %) 21 % niveaux I à III (11 %) Classe H : 2 % (52) 100 % manœuvres (2%) 42 % niveau IV (20 %) 73 % handicap moteur (55 %) 0 Source Observatoire : Adhoc PDITH G Guide de lecture La classe A regroupe 34 % des personnes signalées, 98 % d’entre elles sont employées alors que 65 % de l’ensemble des personnes signalées sont employées. L’ordre des modalités correspond au niveau d’influence dans la classe (de très influent à influent). On parlera indifféremment de classe ou de profil. Comme pour le public handicapé demandeur d’emploi, on retrouve une classe regroupant plus du tiers de l’effectif global ayant des caractéristiques plutôt proches de la classe principale des DETH, excepté pour la forte représentation de femmes. Les plus petites classes se définissent davantage par des critères plus particuliers et permettent ainsi de faire apparaître d’autres profils de personnes susceptibles d’être en risque de désinsertion professionnelle. Des profils à considérer toutefois en parallèle avec les volumes de personnes concernées, parfois très peu élevés (la dernière classe ne regroupe que 52 personnes). Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 55 Maintien dans l’emploi des axes PDITH Qualification, âge et handicap, les variables les plus influentes dans la construction des groupes Plus les classes sont petites et moins le profil est détaillé. Il apparaît cependant que la qualification, l’âge et la nature du handicap de la personne ont un poids élevé dans la création des huit groupes de la typologie. La qualification et le niveau de formation restent, comme pour la typologie des demandeurs d’emploi, très corrélés entre eux et le handicap fait apparaître deux groupes composés à près de 100 % par des personnes ayant un même type de handicap (classes F et G). Les différents profils dégagés supposent l’existence de problématiques particulières concernant le maintien dans l’emploi et la nécessité de mesures et d‘actions spécifiques selon la situation exposée, où la dimension territoriale peut avoir son importance. Répartition départementale de la typologie des personnes signalées Classe surreprésentée Classe sous-représentée Classe proche de la moyenne régionale Source Observatoire : Adhoc PDITH G Guide de lecture La classe A (34 % de l’ensemble des personnes signalées) est surreprésentée à Paris et dans le Val-d’Oise avec plus de 40 % des signalements et sous-représentée dans les Yvelines et en Seine-Saint-Denis avec moins de 30 % des signalements. 56 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés Deux profils communs et des disparités départementales pour les autres profils types Premier constat : les classes E (moins de 26 ans, niveau IV, maladie invalidante…) et G (maladie mentale, niveaux I à III) sont communes à tous les départements franciliens dans une proportion proche de celle de la région. Deuxième constat : certains départements ont des profils de personnes signalées aux axes maintien assez proches. On peut ainsi distinguer quatre groupes ayant certains profils davantage représentés qu’au niveau régional : G Paris et le Val-d’Oise : plus de 65 % des personnes signalées correspondent aux profils A (femmes, employés, 26-49 ans, niveaux V et V bis) et B (50 ans et plus, niveau VI, handicap auditif…) contre 51 % au niveau régional, G la Seine-et-Marne, l’Essonne et la Seine-Saint-Denis : plus du quart des signalements correspondent à des personnes caractérisées par le profil C (ouvrier, homme, 40-49 ans, handicap moteur…). La Seine-et-Marne se caractérise également par une surreprésentation de la dernière classe (manœuvre, niveau VI, handicap moteur) mais cela ne concerne que 22 personnes, G les Yvelines : la grande particularité de ce département est de regrouper près de l’ensemble des personnes qui composent la classe F (polyhandicap, RQTH B, niveau VI…) : 109 signalements dans les Yvelines pour cette classe et 150 en Ile-de-France. Sur l’ensemble des signalements de ce département, une personne sur trois correspond à ce profil, G les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne : environ 20 % des personnes signalées se définissent par le profil D (technicien, agent de maîtrise, cadre, niveau I à III, handicap visuel…) alors que la proportion est de 14 % au niveau régional. Au niveau régional, certains profils se rapprochent de ceux des demandeurs d’emploi handicapés Le public concerné par le maintien dans l’emploi au titre du PDITH a des caractéristiques proches – à données comparables – du public demandeur d’emploi handicapé19. Cela se vérifie également en comparant la typologie des signalements et la typologie des DETH (partie 3), où certaines classes sont similaires et ont un poids équivalent. On retrouve communs aux deux typologies : G celle des techniciens, agents de maîtrise, cadres (14 % pour la typologie des signalements et 13 % pour la typologie des DETH), G la classe des jeunes, employés ayant une problématique particulière (RQTH C ou maladie invalidante) d’environ 8 % pour chacune des typologies, G les plus de 50 ans, de niveau VI (17 % pour la typologie des signalements et 16 % pour la typologie des DETH), G la classe des ouvriers, hommes, niveaux V et VI (respectivement 16 % et 12 %). Les autres classes des signalements étant définies par certains types de handicap, donnée non connue pour les demandeurs d’emploi, le parallèle ne peut être effectué. Le profil des personnes signalées ne peut être complété par un profil d’entreprises signalantes. En effet, les secteurs d’activité concernés par le maintien dans l’emploi sont représentatifs des secteurs d’activité de l’Ile-de-France et n’apparaissent surreprésenté dans aucun des profils types des signalements. De même que pour la typologie des demandeurs d’emploi handicapés, cette typologie déclinée au niveau départemental permet de distinguer des publics communs présents en proportion égale dans les départements franciliens. Dans un second temps apparaissent des disparités territoriales qu’une approche régionale ne permet pas de distinguer et à mettre en lien avec les outils en place et les politiques territoriales. 19 Extrait de l’étude thématique « Prévention de la désinsertion professionnelle et maintien dans l’emploi ». Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 57 Annexes Glossaire AAH Afpa Agefiph ANPE APE AP API API TH ASS Assedic CA CAE CAT CDD CDI CES CEC CI-RMA CIE CIN CLD Cnasea Cotorep CPAM Cram CRP DETH DGEFP DOETH DRANPE Drass Drees DRTEFP ECAP ECPro FAE FC FLE FP FSE Insee MO MP Naf ORP Allocation pour adultes handicapés Association nationale pour la formation professionnelle des adultes Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées Agence nationale pour l'emploi Action préparatoire à l’emploi Atelier protégé Allocation parent isolé Accompagnement vers l’insertion – Travailleurs handicapés Allocation de solidarité spécifique Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce Contrat d’avenir Contrat d’accompagnement dans l’emploi Centre d'aide par le travail Contrat à durée déterminée Contrat à durée indéterminée Contrat emploi solidarité Contrat emploi consolidé Contrat d’insertion - Revenu minimum d’activité Contrat initiative emploi Carte d’invalidité Chômeur de longue durée Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles Commissions techniques d'orientation et de reclassement professionnel Caisse primaire d'assurance maladie Caisse régionale d'assurance maladie (dite Cramif en Ile-de-France) Centre de rééducation professionnelle Demandeur d’emploi TH, bénéficiaire de la loi de 1987 Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle Déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés Délégation régionale de l'Agence nationale pour l'emploi Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (dite Drassif en Ile-de-France) Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques Direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle Emploi exigeant des conditions d’aptitude particulières Elaboration consolidée de projet professionnel Formation en alternance en entreprise Formation conventionnée Français langue étrangère Fonction publique Fonds social européen Institut national de la statistique et des études économiques Milieu ordinaire Milieu protégé Nomenclature d’activités française Orientation professionnelle 58 G Cahier d’études n°1 G Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés PAP/ND PDITH RMI RQTH SAE Sife TEG TH Trace UB Unedic Programme d’action personnalisée pour un nouveau départ Programmes départementaux d'insertion des travailleurs handicapés Revenu minimum d’insertion Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé Stage d'accès à l'entreprise Stage d'insertion et de formation en entreprise Taux d’emploi global Travailleur handicapé Trajet d'accès à l'emploi Unité bénéficiaire Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce Observatoire des dispositifs d’insertion des travailleurs handicapés G Cahier d’études n°1 G 59