Dossier de Production

LE QUADRILLE AMOCHÉ de Charles-Éric Petit
& la Compagnie l'Individu
Création du 8 au 12 mai 2012 au Théâtre Gyptis à Marseille
Durée estimée 1h15
Écriture et mise en scène Charles-Éric Petit
Assistanat mise en scène Yann Loric
Son Josëf Amerveil
Lumière Yann Loric, Emilie Chomel
Scénographie Gilles Desplanques
Accessoires Leïla Willis
Vidéo Loran Chourrau
Jeu Guillaume Clausse, Charlotte Daquet, Franck Gazal et Martin Kamoun
Direction administrative Sabrina Fuchs
Production Compagnie l’Individu
Coproduction Compagnie Chatôt-Vouyoucas - Théâtre Gyptis
En partenariat avec le Théâtre du Petit Matin, La Cité, maison de théâtre, Le Théâtre Les
Argonautes et Les Bancs Publics à Marseille, l’Entre-Pont à Nice, La Tannerie à Barjols, Le 909 à
Agen, La Casa Conveniente à Lisbonne et l’Etang des Aulnes / CG13.
L’histoire | Origine du projet | Argument
Hélène, Franck, Auguste et Guillaume sont quatre amis trentenaires. Acteurs livrés à leurs
débordements, ils décident de partir quelques jours à la montagne afin de tenter quelque
expérience pour réguler leurs émois.
On retrouve dans cette trame une variante de celle proposée par Shakespeare dans Le Songe
d’une Nuit d’Eté : depuis 2011, la compagnie travaille à partir de cette pièce comme œuvre de
référence aux projets qu’elle engage.
Le travail qui a été fait autour du Songe d’une Nuit d’Eté a déjà vu naître la création de Perçu
(variation autour du personnage de Puck créée aux Bancs Publics en janvier 2011) ; l’écriture de
Journaux de création ; la commande d’écriture des nouvelles à Jérôme Lambert ; les soirées
Rencontre avec L’Individu et, plus récemment, Le(s) Visage(s) de Franck, forme satellite au
Quadrille amoché, ainsi que Dyade (variation autour des personnages d’Obéron et Titania). Une
adaptation du Songe d’une Nuit d’Eté sera créée en avril 2013 au théâtre Gyptis, à Marseille.
Le Quadrille amoché s’inspire du quadrille amoureux et des artisans du Songe d’une Nuit d’Eté.
Il n’est bien sûr pas nécessaire de comprendre la démarche globale du projet engagé autour de
l’œuvre de Shakespeare pour recevoir la pièce. Cette dernière propose le synopsis d’une comédie
de mœurs qui évoque la mise en abyme du théâtre comme procédé et comme thème, et sur lequel
se déploie celui de la métamorphose, des métamorphoses!
Vous pouvez retrouver la "pré-histoire" du Quadrille amoché sur notre site grâce à une courte
vidéo réalisée par Loran Chourrau, lorsque nous étions en résidence au 909, à Agen :
www.cielindividu.com.
Écriture | Mise en scène
•
Notes dramaturgiques
« Totus mundus agit histrionem » pouvait-on lire sur le fronton du Théâtre du Globe de 1599 à
1644. Le monde entier fait l’acteur.
Mais quelle épigraphe Shakespeare apposerait-il sur son théâtre aujourd’hui ?
L’autoreprésentation s’est bel et bien étendue des planches vers la grande scène cathodique ; elle
investit aussi désormais la scène numérique et son public Internet (youtube, facebook...)
C’est dans ce contexte « d’époque virtuelle », où chacun peut devenir sa propre star, que les
quatre personnages de notre pièce décident de partir trouver un nouvel espace ; un espace vierge
où il ne passe aucun réseau. Ils tentent de transformer leurs vies par l’expérience du théâtre,
comme s’ils décidaient soudain de se projeter à l’intérieur de leur fond d’écran!
•
Vaudeville psychédélique / processus d’écriture
Le Quadrille amoché se présente comme un "vaudeville psychédélique". Un vaudeville à la
montagne! Pas de portes à claquer ou d’armoires pour se cacher! Il s’agit d’une écriture
rythmée, principalement portée par les acteurs/personnages. Mais il n’est pas ici spécialement
question de quiproquos ou d’adultères qu’il nous faudrait socialement cacher! Le masque
convivial des personnages cherche davantage à recouvrir les failles de leurs propres psychés.
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GUILLAUME. – Ici, nous devenons ce que nous sommes ! Nous courrons vers notre être!
Une des spécificités de l’écriture du Quadrille amoché est d’avoir été nourrie de la fiction des
individus eux-mêmes, en s’inspirant de leur propre histoire ; j’ai fait appel à l’auteur-romancier
Jérôme Lambert qui a écrit des nouvelles pour chacun des acteurs. En complément du Songe
d’une Nuit d’Eté, l’écriture de la pièce est ainsi entrée en processus de dialogue avec cette matière
narrative.
•
Quelques mots sur le début du travail
Nous avons commencé un travail "à la table" avec les comédiens depuis un an. Une forme très
aboutie de lecture mise en espace est alors née.
Dans cette version, nous avons utilisé un traitement inspiré par des codes cinématographiques. Le
système était simple mais clair ; les visages des personnages présents dans la scène s’éclairaient,
alors que les autres étaient plongés dans l’obscurité. Si la lumière soulignait et rythmait les
changements de scènes, le son, quant à lui, créait les espaces à lui seul.
En terme de jeu, une clef fondamentale dans la restitution de ce texte nous est soudainement
apparue : la nécessité d’accorder une attention particulière au rythme des répliques, qui agissent
de façon performative et organique tout en conduisant l’action (cette piste d’écriture n’est pas sans
rappeler celle qu’emploie l’auteur et dramaturge Botho Strauss, lui-même en dialogue avec
Shakespeare dans ses pièces comme Viol ou encore Le Parc, où l’auteur, dans cette dernière,
réinterroge Le Songe d’une Nuit d’Eté).
•
Le dispositif / déroulé de mise en scène
Après avoir entamé ce travail de table précis et rigoureux, il nous a fallu imaginer un dispositif
capable de recevoir la partition des corps afin qu’elle entre en résonnance avec l’écriture du texte.
Pour ce faire, nous avons fait appel au plasticien Gilles Desplanques, avec qui nous avons travaillé
à la scénographie, en collaboration avec Yann Loric aux lumières et moi-même.
La première partie (appelées : Confusions, traitées de façon cinématographique et extrêmement
séquencées) se déroulera derrière un tulle, sur un sol noir, dans un couloir à lʼavant-scène, où
nous ferons, de manière consécutive, vivre trois espaces différents : une salle de gym, un café, et
une chambre dʼhôtel. Un jeu intime (grâce à lʼutilisation de micros HF et une bande son
dʼambiances réalistes) permettra lʼenchainement de ces séquences que nous traiterons comme
celles dʼun film.
Après ces premières scènes, le tulle qui faisait face au spectateur se lèvera sur l’espace de La
Montagne, où les personnages ont décidé de partir en retraite.
Après le cinéma : le théâtre.
Tout ce qui se passe pendant cette deuxième partie n’existe peut-être pas. Il s’agit donc de
transporter le spectateur dans une ambiance proche du rêve éveillé, tout en conservant la
vraisemblance du rêve. En termes de lumière, pour cette partie, nous utiliserons une source
indirecte et un système de réflecteurs ; le sol ne sera pas éclairé, les comédiens ne seront ainsi
pas ancrés dans une réalité, mais donneront plutôt l’impression d’être en lévitation.
En fond de scène, devant un cyclorama, un tire-fesse charrie des accessoires (costumes, tente) ;
cet élément deviendra le pivot scénographique dramaturgique fondamental de la mise en scène. Il
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permettra le défilement continu d’éléments de décors que les comédiens suspendront, au cours
des scènes, sur son rail.
AUGUSTE. – Nous nous coursons en vain, comme les chevaux en bois d’un manège, l’un derrière
l’autre! sans jamais pouvoir nous rattraper.
Les personnages ainsi se coursent (comme le font les amoureux dans Le Songe d’une Nuit d’Eté)
dans le sens contraire du défilement du tire-fesse. Les scènes se suivent au premier plan,
défilent! en arrière-plan, le décor passe: des sapins-senteurs grand format, des bonhommes de
neige en carton!
Un rideau plastique sépare les acteurs de l’espace du tire-fesse. Il permet de décoller la narration
vers un espace plus onirique, enrichie par l’écriture du son et de la lumière. Il se jouera alors
l’illusion d’un paysage qui défile derrière eux.
Vers la fin de la pièce, le personnage de Franck décroche les sapins du tire-fesse et les encastre
entre eux ; il construit une forêt qui apparait alors entre les deux plans. Le rideau tombe et le décor
est alors dénoncé comme tel ; cela correspond au moment de la résolution de l’intrigue et à la fin
de la pièce.
•
Les costumes
L’idée est apparue d’habiller nos quatre artisans/campeurs en combinaisons de travail d’ouvriers
contemporains. Dans Le Quadrille Amoché, j’opère une fusion entre les artisans et les amoureux
du Songe d’une Nuit d’Eté. En faisant intervenir ces tenues, nous convoquons un certain
imaginaire de "bâtisseur urbain" et confirmons une certaine approche plastique dans notre travail.
Ces costumes envisagés ne sont pas non plus sans rappeler des combinaisons de ski tout en
permettant une certaine "uniformisation" des personnages.
•
Derrière l’intrigue
Comme le genre du polar permet au romancier une grande liberté dans la contrainte, il me plait
d’approcher l’exercice de la comédie (ou du vaudeville) comme un outil dramaturgique permettant
de toucher à des questions plus profondes d’humanité. L’espace de manœuvre réside dans le
"non-dit" des personnages et l’exercice de mise en abyme se décline ici jusque dans l’écrituremême.
Le masque du vaudeville apparent recouvre des failles dans lesquelles se niche des cruautés plus
violentes. Comme dit Francis Bacon dans l’une de ses interviews : « Vivre, c’est rire. On finit par
rire. Si j’avais assez de courage, je me trancherais la gorge! Mais j’aime trop la vie. »! Et au
peintre de terminer par : « Il faut travailler – et c’est tout. »
L’objet de recherche dans ce projet reste principalement la forme – le cadre du jeu sacré que nous
nous inventerons. Eriger des héros – grands et petits – en révéler l’impuissance – sublime –
dérisoire – chercher moins à s’exhiber qu’à apparaitre – affirmer ne pas savoir – en terme et fin :
jouer la folie de notre existence.
Charles-Éric Petit
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Extrait
HÉLÈNE. – Je suis contente que tu veuilles bien partir avec nous.
FRANCK. – Moi aussi, Hélène. Mais je ne comprends pas bien ce que nous allons faire là-bas... À
part nous enterrer!
HÉLÈNE. – Je ne veux pas nous enterrer, Franck ! Nous sommes dans une soucoupe posée sur
un plateau tenu par un serveur atteint de Parkinson! Je veux juste un peu d’espace.
FRANCK. – Je comprends, je vois oui, mon cœur!
HÉLÈNE. – Un peu de blanc.
FRANCK. – Ton sens du symbole!
HÉLÈNE. – Rien à voir avec la neige ! Et puis juste des vacances... (Temps – elle se ravise.) Non.
En fait non! Je veux – j’ai besoin – d’un peu d’espace. Quelque chose pour ré-écrire. Quelque
chose de nouveau. Je veux pouvoir nous déformer.
FRANCK (perplexe). – Comment ça ?
HÉLÈNE. – Déformer nos vies.
FRANCK. – Je ne comprends pas.
HÉLÈNE. – Si j’avais assez de courage, Franck, je me trancherais la gorge. Mais j’aime trop la vie.
FRANCK. – Et la vie t’aime aussi mon cœur, mon petit cœur, la vie t’aime! Mais attention là
vraiment, Hélène, là, vraiment tu me fais peur!
(!)
(Vous trouverez le texte du Quadrille amoché en pièce jointe à ce dossier ou sur simple demande.)
Les personnages
HÉLÈNE (Hermia/Titania). Toutes deux héroïnes de Shakespeare, elles se fondent ici en un seul
personnage (Hélène). Un personnage double évidemment. Hélène est sensible au monde
mystique. Elle atteint de temps en temps, grâce aux drogues, quelques instants sacrés. Elle est la
petite amie de Franck mais a aussi engagé une histoire d’amour avec Auguste. C’est un caractère
puissant entre muse et force de vie.
FRANCK (Lysandre). Petit ami d’Hélène. Ami d’Auguste. Homme ayant fait plusieurs "petits
boulots" dans sa vie, mais qui se trouve aujourd’hui comédien au chômage. Il accepte la situation
du trio amoureux qu’il partage avec Auguste et Hélène. C’est un cœur sensible que le cynisme
protège sous un costume d’homme moderne et une distance apparente.
AUGUSTE (Démétrius). Passionné d’alpinisme, il est l’ami de Franck, qu’il admire. Bien qu’il ait
l’aval de son ami, la relation d’amour qui est apparue entre lui et Hélène (et qu’il consomme) va à
l’encontre de ses principes moraux.
GUILLAUME. Il est le gardien du tombeau. C’est son métier. C’est aussi le meilleur ami d’Hélène.
Guillaume est homosexuel. De la même manière qu’Hélène fonctionne en double de Titania chez
les vivants, Guillaume résonne en écho du personnage de Puck chez les dieux.
(On retrouvera ces personnages dans une adaptation du Songe du Nuit d’Eté, actuellement en cours
d’écriture.)
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Les acteurs | Les participants
GUILLAUME CLAUSSE | GUILLAUME
Né en 1980. Formé à La Comédie de Reims, puis à l'ERAC
(2002/2005), il est membre actif et fondateur de la Cie
l’Individu.
Der Nister, m.e.s. David Girondin-Moab
Erich Von Stroheim de Christophe Pellet, m.e.s. Renaud-Marie Leblanc
Le Fruit de la Discorde, Le Di@ble en Bouche et Notre Dallas de Charles-Éric Petit, m.e.s. de l’auteur
La Nuit des Rois de W. Shakespeare et Les Enfances du Cid de Guillen de Castro, m.e.s. Jean-Louis Benoit
La Vie Burale d’Hervé Blutsch et Marie des Grenouilles de J-Claude Grumberg, m.e.s. Catherine Hugot
Roméo et Juliette de W. Shakespeare et Les Caprices de Marianne d’A. de Musset, m.e.s. Françoise Chatôt
Les Chroniques du Bonheur de Brigitte Fontaine, m.e.s. Nathalie Démaretz
La Chouette Aveugle de Sadegh Hedayat et Tribune01, m.e.s. Thomas Gonzalez
Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, m.e.s. Albert Simond
Sainte Jeanne des Abattoirs de B. Brecht et Le Dyscolos de Ménandre, m.e.s. Catherine Marnas
Cycle de Lectures d’Auteurs belges, m.e.s. Laurent Poitreneaux et Ludovic Lagarde
Conférence & petits fours, m.e.s. Georges Lavaudant
Demeurent de Daniel Danis, m.e.s. Alain Françon
Tragedia Endogonidia M #10, m.e.s. Romeo Castellucci
CHARLOTTE DAQUET | HÉLÈNE
Née en 1981. Formée au conservatoire de Montpellier, elle
est aussi membre du collectif Moebius.
Chat en Poche de Georges Feydeau, m.e.s. Julie Méjean
Perçu, m.e.s. Charles-Éric Petit
Labos avec La Zampa et Nuria Legarda
Surveillance, création collective de la Cie Moebius.
Sans père d’après l’œuvre de Tchékhov, m.e.s. Marie Vauzelle
Visage de Feu, de Marius Von Mayenburg, m.e.s. Clélia David
Romance de Cyril Teste, m.e.s. de l’auteur
Les Atrides Chaos d’un Héritage, m.e.s. Thomas Bédécarrat
FRANCK GAZAL | FRANCK
Né en 1977. Formé à l’ERAC (2001/2004), il est aussi
membre de la Cie d’à Côté et d’ Extime Compagnie.
Ivanov d’Anton Tchékhov, m.e.s. Jean-Pierre Baro
Les Pieds dans les étoiles, m.e.s. Didier Galas
L'Humiliante histoire de Lucien Petit de Jean-Pierre Baro, m.e.s. de l’auteur
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Tâtez là si j'ai le cœur qui bat de Tchekhov, m.e.s. Aurélie Leroux
Léonce et Léna de Georg Büchner, m.e.s. Jean-Pierre Baro
Quichotte d'après Cervantès, m.e.s. Didier Galas
Rimbaud et Shéhérazade d'Abdélatif Laabi, m.e.s. d'Aurélie Leroux
La Réserve (lecture au Festival d’Avignon), m.e.s. Oskaras Korsunovas
La Mort de Danton de Georg Büchner, m.e.s. Jean Pierre Vincent
Lenz de Georg Büchner, m.e.s. Gildas Milin
L'Epreuve du Feu de Magnus Dalhström, m.e.s. Jean-Pierre Baro
Lecture de textes de David Lescot dirigée par l'auteur
Chacun notre histoire, écriture collective, m.e.s. Stephanie Chévara
Le Seize-Deux, m.e.s. Julien Téphany
MARTIN KAMOUN | AUGUSTE
Né en 1979. Il commence le théâtre dès l’âge de 8 ans au
contact de son père. Formé à l’ERAC (2000/2003), il est
membre de la Cie l’Individu depuis 2011.
Roméo et Juliette de W. Shakespeare, m.e.s. Françoise Chatôt
Marius de Marcel Pagnol, m.e.s. Catherine Sparta
Le petit prince de St Exupéry, m.e.s Jean-Louis Kamoun
Le Concours de Maurice Bejart, m.e.s. Gil Roman
Hypatie de Pan Bouyoucas, m.e.s. Andonis Vouyoucas
Les trompettes de la mort de Tilly, m.e.s. Jacques Auxenel
Le médecin malgré lui de Molière, m.e.s. Andonis Vouyoucas
Nous, les héros de J.L. Lagarce, m.e.s Gurshad Shaheman
Amphitryon de Molière, m.e.s. Jean-Louis Kamoun
Léonce et Léna de Georg Buchner, m.e.s Jean-Pierre Baro
Les Atrides de Jean-Louis Kamoun, m.e.s. de l’auteur
La fausse suivante de Marivaux, m.e.s. Régis Braun
Ivanov d'Anton Tchekhov, m.e.s. Thomas Gonzalez
Gibiers du temps de D-G. Gabily, m.e.s Nadia Vonderheyden
CHARLES-ERIC PETIT | COMEDIEN, AUTEUR ET METTEUR EN SCENE
Né en 1978. Formé au Conservatoire de Tours et à l’ERAC (2002/2005), il est membre actif et
fondateur de la Cie l’Individu, auteur et metteur en scène des projets qu’elle engage.
Par delà sa pratique de comédien, il est aussi l’auteur de : L’amour heureux ?, La perle fendue,
L’arracheur de dents, Dînette, Expédition, Le fruit de la discorde, Le Di@ble en bouche,
Insouciance, L’entropique, Triade, Le plaisir ne fait pas le bonheur, Indomptable, Parle-moi
d’amour, Spleen Désire, et Notre Dallas.
Il met en scène Le Fruit de La Discorde en 2005, Le Di@ble en Bouche en 2006, Notre Dallas et
La Chambre de Sue Ellen en 2009. Il met en lecture Le Petit Traité de Scissiparité d’Henri-Pierre
Jeudy et Maria Claudia Galera dans le cadre des Soirées Manifesten, à Montévidéo, en mai 2010.
Il est aussi l’auteur et le réalisateur de plusieurs courts-métrages : Bluffer n'est pas jouer, Le
neurone du tueur, Rapport domestique en pièce, La Perle fendue, Le Di@ble en Bouche (coécrit
avec Franck Ternier).
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JEROME LAMBERT | AUTEUR ROMANCIER
Né en 1975 à Nantes. Son premier roman, Tous les garçons et les filles, est paru en 2003 dans la
collection Médium de l’Ecole des Loisirs. La même année, il publie La Mémoire neuve, aux
éditions de l’Olivier. En 2005 paraît son deuxième roman chez Medium, Meilleur ami. Comme le
soleil, son premier roman pour jeunes lecteurs est paru en 2006 dans la collection Mouche de
l’Ecole des Loisirs. En 2008, Finn Prescott est publié aux éditions de l’Olivier. Son dernier roman
J’aime pas le lundi, est paru en mars 2010.
Note d’intention
Dresser le portrait d'individus, les dessiner par les mots, partir de ce qu'ils sont, de ce qu'ils ont
vécu, de ce qu'ils auraient voulu vivre, de ce qu'ils vivront ; voilà le postulat de départ. Entre le
dramaturge et metteur en scène Charles-Éric Petit et l'écrivain que je suis, l'envie est aussi de se
faire rencontrer nos deux univers proches et complémentaires, mais jusqu'ici séparés par la
segmentation générique théâtre/roman. Nous avons eu envie de faire tomber ce mur, de refuser la
frustration artistique afin de l'offrir à un public dont nous ne connaissons pas encore tous les
visages, mais que nous rencontrons tous les jours. Faire des pas de côté, s'offrir des échappées
belles, se rencontrer sur un terrain à la fois familier et neutre, telles sont les envies qui président à
cette collaboration.
Jérôme Lambert
JOSËF AMERVEIL | BALISEUR SONORE
Il aime déchiffrer une partition impalpable, tissée de désirs croisés, altérée de paysages
singuliers. Danse, théâtre, concert, autant de géométries incertaines où évider l’espace pour que
surgissent lambeaux de temps, écume de timbres, volutes du grain, résonances tuilées et silence
de bruine puis, avec lenteur, chuchoter la tempérance du chaos, la main à l’os du son.
YANN LORIC | CREATEUR LUMIERE ET ASSISTANT A LA MISE EN SCENE
Après une maîtrise d’histoire et une licence cinéma, il décide de se consacrer exclusivement au
théâtre qu’il fréquentait assidûment pour y travailler en parallèle de ses études (Festival d’Aix,
Théâtre National de Chaillot, Opéra National, Théâtre Paris Villette). Il se forme "in situ" en
devenant régisseur général à La Maison des métallos à Paris pendant deux ans. Puis il s’oriente
principalement vers la lumière. Assistant éclairagiste auprès de divers concepteurs, sa rencontre
avec Éric Soyer est capitale dans son évolution. Il devient son assistant et intègre par son
intermédiaire la Cie Louis Brouillard de Joël Pommerat.
En 2007, une autre rencontre sera déterminante, celle avec Charles-Éric Petit et la Cie l’Individu ;
présent dans le travail artistique dès la phase d’écriture, il en partage la direction artistique, en est
le créateur lumière et l’assistant à la mise en scène.
En parallèle, il a été régisseur lumière sur la tournée internationale de La Trilogie de Wajdi
Mouawad et régisseur général pour la Cie Diphtong - Hubert Colas. Récemment, il aura créé les
lumières des spectacles de Catherine Gandois, Karine Fourcy, Michel André, Valdimir Steyaert,
Florence Lloret et assisté l’éclairagiste Marie-Christine Soma sur la création du Banquet de Platon,
mis en scène par Jacques Vincey à La Comédie Française.
Le Quadrille amoché sera sa cinquième création avec la Cie l’Individu.
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EMILIE CHOMEL | REGIE LUMIERE ET REGIE GENERALE
Son expérience de la scène commence par une dizaine d’années de pratique des arts du cirque.
En 2001, avec Natacha Räber et la Cie Les Thélémites à Montpellier, elle découvre et choisit le
travail de la lumière.
Formée à l'IGTS (Institut Grenoblois des Techniques du Spectacle – 2003/2005), elle rejoint
ensuite l’équipe technique du Ballet Preljocaj. D’abord régisseur d’acceuil dans différents lieux à
Marseille, Aix-en-Provence et Alès, son goût pour la création la dirige désormais vers le travail en
compagnies.
Depuis 2006 elle suit la Cie du Théâtre de l’Arcane et la Cie de danse La innombrable.
Depuis 2009, au sein de la Cie l’Individu, elle assure la régie générale et assiste Yann Loric à la
création lumière.
GILLES DESPLANQUES | ARTISTE PLASTICIEN SCENOGRAPHE
Il crée en 2005, à Marseille, la galerie HO dont il est le directeur artistique.
Sa première collaboration avec la Cie l’Individu est le travail d’installation pour La Chambre de Sue
Ellen, présentée dans le cadre du festival Rencontres // Komm’n’act à Marseille, en avril 2009. La
pratique de la sculpture, telle qu’il l’envisage, est indéfectiblement liée à celle de l’espace.
Biographie et ligne artistique de la Compagnie l’Individu
L’individuation est un processus dynamique en devenir constant, jonction entre l’intime et le
rapport au monde, animée par la question de qui je suis.
La Compagnie l’Individu, en majorité constituée d’anciens élèves de l’Ecole Régionale d’Acteurs
de Cannes (ERAC), travaille essentiellement à partir de textes écrits et mis en scène par CharlesÉric Petit. A l’occasion d’une première résidence au Théâtre des Bernardines, elle y crée Le Fruit
de la Discorde en 2005, puis Le Di@ble en bouche en 2006/2007. En 2008/2009, elle crée Notre
Dallas au Théâtre Gyptis, autour des questions d’héritage et d’imaginaire collectif. Une autre forme
satellite, La chambre de Sue Ellen, a vu le jour cette même année. En janvier 2011, Perçu est créé
aux Bancs Publics.
La compagnie joue en France et à l’étranger ; elle se dirige vers un théâtre de répertoire. Sa
direction artistique est assurée conjointement par Charles-Éric Petit, Sabrina Fuchs, Guillaume
Clausse et Yann Loric.
En six ans, la Cie l’Individu a joué au Théâtre des Bernardines, au Théâtre Les Argonautes, à
Montévidéo, aux Bancs Publics, à la galerie HO, au Théâtre Gyptis et au Théâtre du Petit Matin, à
Marseille ; au JTN, à Naxos Bobine, aux Ateliers Berthier / Théâtre de l’Odéon, à Paris ; au
Théâtre Monsabré à Blois ; à la Tannerie, à Barjols ; au Théâtre la Licorne à Cannes ; au 3bisf, et
au Théâtre Antoine Vitez à Aix-en-Provence ; à la Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon ; à la
Maison de la Poésie et au Théâtre Jean Vilar, à Montpellier ; au Théâtre Mac Nab, à Vierzon ; à la
Scierie de Munster ; au Théâtre National de Skopje, en Macédoine, et au Centre Culturel francoportugais de Lisbonne.
A l’écoute du mouvement du théâtre et des interactions que cela génère, la compagnie cherche à
initier des laboratoires de recherche et faire naître des collaborations.
Chercher – « être à l’écoute du vivant comme un cristal qui n’arrive pas à se cristalliser » – nous
engage à considérer le lieu comme l’instant théâtral en perpétuel mouvement, où l’artiste œuvre
selon sa propre singularité.
C’est en s’efforçant de développer cette démarche que la compagnie tente depuis cinq créations
d’affirmer son identité artistique et de la mettre en œuvre.
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Le travail artistique | production en travail
Dans notre démarche de compagnie, il faut entendre l’élément "spectacle" comme l’aboutissement
d’un processus toujours protéiforme.
Ainsi, le chantier de recherche engagé autour du Songe d’une Nuit d’Eté a vu naître, outre Le
Quadrille amoché, la création de Perçu (aux Bancs Publics en janvier 2011), l’écriture de Journaux
de création, les nouvelles de Jérôme Lambert, les soirées Rencontre avec L’Individu et, plus
récemment, Le(s) Visage(s) de Franck, forme satellite du Quadrille amoché, réalisée en
coproduction avec La Cité, maison de théâtre, et présentée dans le cadre de la biennale Les
écritures du réel en mars 2012, à Marseille.
Le Quadrille amoché, qui prend en compte la situation personnelle et professionnelle des
individus-participants et intègre la réalité des moyens de production actuels, permet aussi
d’interroger l’entreprise de fabrication du théâtre aujourd’hui.
Presse | Mille visages pour un individu
La Cie l’Individu poursuit une aventure généreuse qui implique le spectateur en lui donnant à
partager, étape par étape, la création d’un projet conçu comme une variation du Songe d’une nuit
d’été. Le 5 février, la lecture d’un Quadrille amoché, fantaisie vaudevillesque drôle, décalée et
parfaitement réglée, tranche avec les deux étapes précédentes, nourries de la mythologie cruelle
et cynégétique d’Actéon et Perçu, et d’un travail sur le corps et son envers, l’informe et l’archaïque.
On prend souvent Shakespeare pour prétexte. La Compagnie en fait une matrice de travail,
enfantant des propositions atypiques et fécondes qui empruntent à toutes les disciplines (écriture,
peinture, performance, musique, vidéo) et mêlent des références littéraires et picturales, les
biographies fictionnelles des acteurs qui ont prêté leurs vies à des personnages qui déambulent du
texte de Shakespeare à ceux de Jérôme Lambert et Charles- Éric Petit. Circulation d’un artiste à
l’autre, rémanence des motifs et des images, redistribution kaléidoscopique de scénarios croisés,
cette œuvre mouvante, composite et en devenir, avance comme un spectacle vraiment vivant, qui
croît et s’improvise dans le temps.
Aude Fanlo (ZIBELINE N°38)
Quelques sources non-exhaustives d’inspiration
Le Songe d’une Nuit d’Eté de William Shakespeare
Le Parc de Botho Strauss
Guillaume, Auguste, Franck (nouvelle vague) et Hélène (nom commun féminin), de Jérôme
Lambert
Sérénade à trois d’Ernst Lubitsch
Jules et Jim de François Truffaut
La règle du Jeu de Jean Renoir
Les Enfants du Paradis de Marcel Carné
La Société du Spectacle de Guy Debord
Eugène Labiche
Francis Bacon
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Historique et calendrier
En 2011, nous avons fait deux résidences autour du Quadrille amoché : la première à La
Tannerie, à Barjols et la seconde au 909, à Agen. Chacune des résidences étaient d’une durée de
deux semaines. Une nouvelle résidence se déroulera à l’Etang des Aulnes, du 1er au 15 avril 2012,
avec le soutien du CG13.
Nous avons par ailleurs organisé plusieurs lectures de la pièce "mise en récit", afin notamment de
sensibiliser les programmateurs potentiels. Cette forme rend compte de l’écriture et de la mise en
scène en cours ; elle propose d’ouvrir le présent du "chantier de fabrication" à nos partenaires et
aux publics.
Ces lectures ont représenté ainsi un véritable processus de travail et de production que nous
avons expérimenté en vue de la diffusion du spectacle.
Les lectures du Quadrille amoché, ont été présentées au Théâtre du Petit Matin le 5 février 2011,
le 8 octobre 2011 au Théâtre Les Argonautes, à Marseille, le 22 octobre 2011 à la Casa
Conveniente, à Lisbonne et le 5 novembre 2011 à l’Entre-Pont, à Nice.
Le spectacle sera créé au Théâtre Gyptis à Marseille du
8 au 12 mai 2012.
Dans le cadre de la création, différentes manifestations seront par ailleurs organisées :
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Quatre courtes performances avec les personnages/acteurs dans l’espace public
marseillais la semaine du 16 avril
Une lecture mise en espace des scènes Confusions au bar WAAW, à Marseille, le 27 avril,
à 20h.
Une lecture du texte Dyade dans le studio de la compagnie Parnas (Cie partenaire pour
notre prochain projet : Le Songe d’une Nuit d’Eté) le 9 mai, à 17h.
Diffusion
Le spectacle connaîtra ensuite une diffusion la saison prochaine : à La Manufacture Atlantique, à
Bordeaux, en octobre 2012, puis au CDN de Nice et au Théâtre La Licorne, à Cannes, en mars
2013.
Le spectacle rentre au répertoire de la compagnie ; nous continuons à prendre contact avec
différents lieux afin de lui trouver des dates. Nous avons prévu une captation vidéo professionnelle
de la pièce, du 2 au 4 mai, au théâtre Gyptis ; l’objectif de ce film (réalisé par Loran Chourrau) sera
de restituer le plus fidèlement la pièce en la traduisant par son regard de réalisateur. La vidéo sera
finalisée fin juin ; il est à espérer que cette dernière puisse par la suite faciliter nos démarches de
prospections.
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Annexes
Lors de notre première résidence à la Tannerie, à Barjols, du 17 au 20 mai 2011, l’idée était de
poser les premières pistes d’un langage physique.
FRANCK. – Peut-on savoir ce que tu fabriques ?
HELENE. - Un palladion.
FRANCK. – Un quoi ?
HELENE. – N’essaie pas de comprendre.
FRANCK. – Je n’essaye pas Hélène. Je
n’essaye plus! juste, Hélène, je te vois
fabriquer ce bonhomme de neige!
HELENE. – Un palladion.
FRANCK. – Soit. Je ne porte aucun jugement. Je n’ai
rien contre la régression!
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(Photos de répétitions)
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Exemples possibles de vêtements de travail :
Pantalon travail look moderne
Pantalon de travail agricole
Pantalon de cuisinier
Combinaison travaux agricole
Pantalon peintre en bâtiment
Pantalon de mécanicien
salopette travaux agricoles
Pantalon Bleu de travail classique
Pantalon de travail avec genouillères
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Deux photographies de maquette pour La Montagne
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Article Zibeline (N°48) sur les lectures des nouvelles de Jérôme Lambert faites au Théâtre
du Petit Matin
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