Insuffisance cervicale et cerclage cervical

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Insuffisance cervicale et cerclage cervical
DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC
N° 301, décembre 2013
Insuffisance cervicale et cerclage cervical
La présente directive clinique a été rédigée par le comité
de médecine fœto-maternelle, analysée par le comité de
pratique clinique - obstétrique et approuvée par le comité
exécutif et le Conseil de la Société des obstétriciens et
gynécologues du Canada.
AUTEURS PRINCIPAUX
Richard Brown, MD, Montréal (Québec)
Robert Gagnon, MD, Montréal (Québec)
Marie-France Delisle, MD, Vancouver (C.-B.)
COMITÉ DE MÉDECINE FŒTO-MATERNELLE
Robert Gagnon, MD (président), Montréal (Québec)
Emmanuel Bujold, MD (coprésident), Québec (Québec)
Melanie Basso, inf. aut., Vancouver (C.-B.)
Hayley Bos, MD, London (Ont.)
Richard Brown, MD, Montréal (Québec)
Stephanie Cooper, MD, Calgary (Alb.)
Joan Crane, MD, St-John’s (T.-N.-L.)
Gregory Davies, MD, Kingston (Ont.)
Katy Gouin, MD, Québec (Québec)
Savas Menticoglou, MD, Winnipeg (Man.)
William Mundle, MD, Windsor (Ont.)
Christy Pylypjuk, MD, Saskatoon (Sask.)
Anne Roggensack, MD, Calgary (Alb.)
Frank Sanderson, MD, Saint John (N.-B.)
Résumé
Objectif : La présente directive clinique a pour but de fournir un
cadre de référence que les cliniciens pourront utiliser pour
identifier les femmes qui sont exposées aux plus grands
risques de connaître une insuffisance cervicale, ainsi que pour
déterminer les circonstances en présence desquelles la mise en
place d’un cerclage pourrait s’avérer souhaitable.
Résultats : La littérature publiée a été récupérée par l’intermédiaire
de recherches menées dans PubMed ou MEDLINE, CINAHL
et The Cochrane Library en 2012 au moyen d’un vocabulaire
contrôlé (p. ex. « uterine cervical incompetence ») et de mots
clés appropriés (p. ex. « cervical insufficiency », « cerclage »,
« Shirodkar », « cerclage », « MacDonald », « cerclage »,
« abdominal », « cervical length », « mid-trimester pregnancy
loss »). Les résultats ont été restreints aux analyses
systématiques, aux essais comparatifs randomisés / essais
cliniques comparatifs et aux études observationnelles. Aucune
restriction n’a été appliquée en matière de date ou de langue.
Les recherches ont été mises à jour de façon régulière et
intégrées à la directive clinique jusqu’en janvier 2011. La
littérature grise (non publiée) a été identifiée par l’intermédiaire
de recherches menées dans les sites Web d’organismes
s’intéressant à l’évaluation des technologies dans le domaine
de la santé et d’organismes connexes, dans des collections
de directives cliniques, dans des registres d’essais cliniques
et auprès de sociétés de spécialité médicale nationales et
internationales.
Valeurs : La qualité des résultats est évaluée au moyen des critères
décrits dans le rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins
de santé préventifs (Tableau).
Vyta Senikas, MD, Ottawa (Ont.)
Recommandations
Tous les collaborateurs nous ont fait parvenir une déclaration de
divulgation.
01. Les femmes qui sont enceintes ou qui planifient connaître une
grossesse devraient faire l’objet d’une évaluation visant les
facteurs de risque de l’insuffisance cervicale. L’exécution d’une
anamnèse exhaustive au moment de l’évaluation initiale pourrait
attirer l’attention des cliniciens sur des facteurs de risque s’étant
manifestés au cours d’une première grossesse (ou grossesse
probante). (III-B)
Les recherches documentaires et le soutien bibliographique
nécessaires aux fins de la rédaction de la présente directive
clinique ont été assurés par Mme Becky Skidmore, analyste de
recherche médicale, Société des obstétriciens et gynécologues
du Canada.
Mots clés : Cervical insufficiency, cervical incompetence, cervical
cerclage, preterm delivery, prematurity, Shirodkar cerclage,
MacDonald cerclage, abdominal cerclage, rescue cerclage,
cervical shortening, trans-vaginal ultrasound, cervical length
02. Les femmes qui connaissent une fausse couche au deuxième
trimestre ou un accouchement prématuré précoce devraient par
la suite faire l’objet d’une évaluation détaillée des facteurs de
risque; une telle évaluation devrait également être menée chez
J Obstet Gynaecol Can 2013;35(12 suppl. élec. B):e1–e15
Ce document fait état des percées récentes et des progrès cliniques et scientifiques à la date de sa publication et peut faire l’objet
de modifications. Il ne faut pas interpréter l’information qui y figure comme l’imposition d’un mode de traitement exclusif à suivre.
Un établissement hospitalier est libre de dicter des modifications à apporter à ces opinions. En l’occurrence, il faut qu’il y ait
documentation à l’appui de cet établissement. Aucune partie de ce document ne peut être reproduite sans une permission écrite de
la SOGC.
DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013 l e1
DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC
Critères d’évaluation des résultats et de classification des recommandations, fondés sur ceux du Groupe d’étude
canadien sur les soins de santé préventifs
Niveaux de résultats*
Catégories de recommandations†
I:
Résultats obtenus dans le cadre d’au moins un essai
comparatif convenablement randomisé.
A. On dispose de données suffisantes pour appuyer la mesure
clinique de prévention.
II-1: Résultats obtenus dans le cadre d’essais comparatifs non randomisés bien conçus.
B. On dispose de données acceptables pour appuyer la mesure
clinique de prévention.
II-2: Résultats obtenus dans le cadre d’études de cohortes (prospectives ou rétrospectives) ou d’études analytiques
cas-témoins bien conçues, réalisées de préférence dans plus
d’un centre ou par plus d’un groupe de recherche.
II-3: Résultats découlant de comparaisons entre différents moments
ou différents lieux, ou selon qu’on a ou non recours à une
intervention. Des résultats de première importance obtenus
dans le cadre d’études non comparatives (par exemple, les
résultats du traitement à la pénicilline, dans les années 1940)
pourraient en outre figurer dans cette catégorie.
III:
Opinions exprimées par des sommités dans le domaine, fondées sur l’expérience clinique, études descriptives ou rapports de comités d’experts.
C. Les données existantes sont contradictoires et ne permettent
pas de formuler une recommandation pour ou contre l’usage de
la mesure clinique de prévention; cependant, d’autres facteurs
peuvent influer sur la prise de décision.
D. On dispose de données acceptables pour déconseiller la mesure clinique de prévention.
E. On dispose de données suffisantes pour déconseiller la mesure clinique de prévention.
L. Les données sont insuffisantes (d’un point de vue qantitatif ou
qualitatif) et ne permettent pas de formuler une
recommandation; cependant, d’autres facteurs peuvent
influer sur la prise de décision.
*La qualité des résultats signalés dans les présentes directives cliniques a été établie conformément aux critères d’évaluation des résultats présentés dans le
Rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs156.
†Les recommandations que comprennent les présentes directives cliniques ont été classées conformément à la méthode de classification décrite dans le
Rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs156.
les femmes qui ont connu ces complications dans le cadre d’une
grossesse précédente. (III-B)
03. Chez les femmes qui présentent des antécédents d’insuffisance
cervicale, une analyse d’urine (à des fins de mise en culture
et pour la tenue d’une épreuve de sensibilité) et des mises en
culture vaginales visant la vaginose bactérienne devraient être
effectuées dans le cadre de la première consultation obstétricale,
et toute infection ainsi mise au jour devrait être traitée. (I-A)
04. Les femmes qui ont déjà connu au moins trois fausses couches au
deuxième trimestre ou accouchements extrêmement prématurés
et chez qui aucune cause particulière autre qu’une insuffisance
cervicale potentielle n’a été identifiée devraient se voir offrir un
cerclage planifié (à 12 - 14 semaines de gestation). (I-A)
05. Dans le cas des femmes présentant des antécédents classiques
d’insuffisance cervicale chez qui la mise en place précédente
d’un cerclage vaginal a échoué, la mise en place d’un cerclage
abdominal peut être envisagée en l’absence de facteurs
atténuants additionnels. (II-3C)
24 semaines de gestation, chez les femmes connaissant
une grossesse monofœtale qui présentent une possible
insuffisance cervicale ou des antécédents d’accouchement
préterme spontané. (I-A)
10. Le cerclage ne s’avère d’aucune utilité dans le cas des femmes
qui ont fait l’objet d’un examen échographique ayant révélé,
de façon fortuite, la présence d’un col court et qui n’ont pas
déjà présenté des facteurs de risque en ce qui concerne
l’accouchement préterme ou l’insuffisance cervicale. (II-1D)
11. Les données actuelles ne soutiennent pas la mise en place
planifiée d’un cerclage dans le cadre d’une grossesse multiple,
même en présence d’antécédents d’accouchement préterme;
ainsi, cette pratique devrait être évitée. (I-D)
12. Dans le cadre d’une grossesse multiple, la mise en place d’un
cerclage en fonction de la longueur cervicale n’est pas soutenue
par la littérature. (II-1D)
Le résumé du présent document a été
publié antérieurement dans :
06. Les femmes qui ont subi une trachélectomie devraient faire l’objet
d’un cerclage abdominal. (II-3C)
07. La mise en place d’un cerclage d’urgence pourrait être
envisagée chez les femmes dont le col présente une dilatation
inférieure à 4 cm, sans contractions, à moins de 24 semaines
de gestation. (II-3C)
08. Les femmes pour lesquelles la mise en place d’un cerclage
n’est pas envisagée ou justifiée, mais dont les antécédents
semblent indiquer un risque d’insuffisance cervicale (1 ou
2 fausses couches au deuxième trimestre ou accouchements
extrêmement prématurés), devraient se voir offrir des
évaluations échographiques en série de la longueur
cervicale. (II-2B)
09. La mise en place d’un cerclage devrait être envisagée,
en présence d’une longueur cervicale ≤ 25 mm avant
e2 l DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013
J Obstet Gynaecol Can 2013;35(12):1128–1129
INTRODUCTION
I
l est possible de constater la présence d’une insuffisance
cervicale chez jusqu’à 1 % des populations obstétricales;
elle constitue donc une préoccupation dont la fréquence
justifie la formulation d’une directive clinique traitant des
dilemmes liés à sa prise en charge. Bien que le cerclage
cervical fasse partie de la pratique obstétricale depuis plus
d’un siècle, son rôle et ses indications demeurent mal définis
Insuffisance cervicale et cerclage cervical
et controversés; sa mise en œuvre au sein de différents
milieux cliniques est marquée par d’importantes variations.
Le manque de clarté quant à l’utilisation du cerclage est
en partie favorisé par l’incertitude entourant l’identification
des patientes qui en tireraient réellement avantage (c.-à-d.
celles qui présentent une réelle insuffisance cervicale ou qui
sont réellement exposées à un risque accru de connaître un
accouchement préterme précoce)1,2.
Bien que l’insuffisance cervicale ne compte pas une
définition clairement établie, elle est habituellement
caractérisée par la dilatation et le raccourcissement du
col avant la 37e semaine de gestation, en l’absence d’un
travail préterme, et est plus classiquement associée à la
dilatation indolore et progressive du col utérin au cours du
deuxième trimestre ou aux débuts du troisième trimestre
(donnant lieu à un prolapsus des membranes), à la rupture
prématurée des membranes, à une fausse couche au cours
du deuxième trimestre ou à un accouchement préterme3,4.
L’insuffisance cervicale est attribuable à l’incapacité d’une
femme de mener une grossesse à terme complet en raison
d’une anomalie fonctionnelle ou structurelle affectant le
col utérin1.
L’incidence de l’insuffisance cervicale réelle est estimée
à moins de 1 % de la population obstétricale. Au
Danemark, de 1980 à 1990, une insuffisance cervicale a été
diagnostiquée chez 4,6 par 1 000 femmes2 et l’on estime
qu’elle se manifeste chez 8 % des femmes qui connaissent
des fausses couches récurrentes au deuxième trimestre5.
Une variété de facteurs de risque ont été identifiés; nous les
divisons, aux présentes, en deux camps : ceux qui pourraient
être identifiés à partir des antécédents maternels et ceux qui
pourraient se manifester au cours de la grossesse probante.
Les antécédents de fausses couches récurrentes au
deuxième trimestre sont ceux qui, de façon classique,
soulèvent des soupçons d’insuffisance cervicale. La
présence d’antécédents de rupture prématurée des
membranes préterme à moins de 32 semaines de gestation
devrait faire l’objet d’une mention, tout comme celle
d’antécédents de grossesse ayant présenté une longueur
cervicale inférieure à 25 mm avant 27 semaines de
gestation6. La présence de tout antécédent de traumatisme
cervical (p. ex. plusieurs avortements thérapeutiques,
dilatation cervicale à répétition, conisation, déchirures et
lacérations cervicales, trachélectomie) devrait également
faire l’objet d’une mention. L’exposition in utero de la mère
elle-même au diéthylstilbestrol constitue l’un des facteurs
de risque dont l’incidence est en baisse6. Parmi les multiples
autres facteurs de risque maternels possibles, on trouve la
présence d’une anomalie utérine congénitale ou celle d’une
maladie ou d’anomalies affectant les tissus conjonctifs de
la mère (p. ex. syndrome d’Ehlers-Danlos7) qui troublent
l’intégrité du développement et du fonctionnement
normaux du collagène. Certaines sources ont récemment
laissé entendre que le syndrome des ovaires polykystiques
constituait un facteur de risque d’insuffisance cervicale,
particulièrement chez les femmes d’origine sud-asiatique
ou de race noire8. Dans de nombreux cas, particulièrement
lorsque les caractéristiques et les constatations cliniques
mènent à soupçonner un diagnostic d’insuffisance
cervicale au cours de la première grossesse, ces facteurs de
risque pourraient ne pas être présents et la cause pourrait
demeurer idiopathique9–12.
Parmi les constatations indiquant une possible insuffisance
cervicale au cours de la grossesse probante, on trouve
l’effacement du col, le raccourcissement du col12 et
la dilatation cervicale manifeste13. Même en l’absence
d’effacement, une longueur cervicale (déterminée par
échographie) inférieure à 25 mm avant 27 semaines de
gestation10,11 entraîne une hausse du risque de fausse
couche ou d’accouchement préterme.
Jusqu’à 85 % du poids sec du col est attribuable au
collagène. Petersen et Uldbjerg ont examiné le collagène
cervical chez des femmes n’étant pas enceintes qui avaient
déjà connu une insuffisance cervicale; ils ont constaté que
ces femmes présentaient des concentrations médianes
d’hydroxyproline cervicale considérablement inférieures à
celles de femmes pares ne présentant pas une insuffisance
cervicale14. Bien que les causes expliquant ce phénomène
restent encore à élucider, celui-ci semble être un facteur
clé pour la compréhension du mécanisme de la défaillance
cervicale dans de tels cas.
En plus de sa force mécanique, le col pourrait également
jouer un rôle dans la protection du contenu utérin contre
les infections ascendantes4,15, un des facteurs clés de
cette protection étant le rôle de la glaire cervicale à titre
d’obstacle se dressant entre l’utérus et les infections
ascendantes. Les données semblent indiquer que 80 % des
cas d’insuffisance cervicale aiguë pourraient être associés à
une infection intra-amniotique16.
DIAGNOSTIC DE L’INSUFFISANCE CERVICALE
Il n’existe pas de test diagnostique en ce qui concerne
l’insuffisance cervicale. Bien que l’utilisation de nombreux
tests ait été signalée (évaluation de la largeur du canal
cervical par hystérosalpingographie, évaluation de la facilité
d’insérer des dilatateurs cervicaux [taille 9 Hegar] sans
résistance, force requise pour faire passer une sonde de
Foley gonflée au travers de l’orifice interne, force requise
pour étirer le col au moyen d’un ballonnet intracervical),
DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013 l e3
DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC
aucun de ceux-ci ne satisfait aux critères requis pour ce
qui est d’un test diagnostique17–21. L’établissement du
diagnostic est en partie fondé sur l’exclusion d’autres
causes d’accouchement préterme ou de fausse couche au
deuxième trimestre. Dans le cadre de la pratique récente,
l’échographie transvaginale a de plus en plus été utilisée
à titre de méthode d’évaluation cervicale dont la validité
peut être démontrée et reproduite, et l’on a constaté que le
raccourcissement cervical était en corrélation avec le risque
d’accouchement préterme12,22–25.
En l’absence d’un test diagnostique fiable, il devient
nécessaire de chercher à dépister l’insuffisance cervicale
ou à en prédire la probabilité. Ce processus est fondé sur
l’identification et la reconnaissance de facteurs de risque
clés dans les antécédents de la patiente et dans le cadre de
la grossesse probante.
Le fait d’avoir déjà connu une fausse couche au deuxième
trimestre ou le fait d’avoir déjà connu un accouchement
préterme constituent les facteurs indiquant la présence
possible d’un risque qui sont les plus couramment
constatés dans les antécédents de la patiente. Il s’avère
toutefois important de souligner que même si l’on peut
constater la présence d’un continuum entre l’insuffisance
cervicale et le travail et l’accouchement prétermes dans
certaines situations, dans d’autres situations, il s’agit
de processus distincts et exempts de liens causaux.
La présence d’antécédents de travail préterme ou la
constatation de facteurs qui entraînent une hausse du risque
d’accouchement préterme n’indiquent pas nécessairement
la présence d’un risque d’insuffisance cervicale26,27.
La présence d’antécédents de chirurgie cervicale (p. ex.
technique d’excision électrochirurgicale à l’anse [LEEP])
pourrait également occasionner un risque d’insuffisance
cervicale. Chez de telles patientes, l’évaluation de la longueur
cervicale par échographie pourrait également avoir un rôle à
jouer. Chez les patientes qui ont déjà subi une intervention
LEEP, la présence d’une longueur cervicale de 30 mm compte,
pour ce qui est de l’accouchement préterme, un coefficient
de prévision d’un test positif de 54 % et un coefficient de
prévision d’un test négatif de 95 %23. Toutefois, en raison de
la faible fréquence globale de l’insuffisance cervicale, même
au sein de ce groupe, certaines données ne soutiennent pas la
mise en œuvre systématique d’une échographie au deuxième
trimestre chez de telles femmes23. D’autres formes de
traumatisme cervical (par exemple, les lacérations cervicales)
pourraient également s’avérer significatives28.
Dans le cadre de la pratique actuelle, l’identification de
femmes ayant elles-mêmes fait l’objet d’une exposition in
utero au diéthylstilboestrol est moins fréquente29–31.
e4 l DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013
L’identification du raccourcissement cervical représente la
constatation clé pendant la grossesse en cours. L’évaluation
de la longueur cervicale par échographie constitue un
moyen établi d’évaluer le risque de travail et d’accouchement
prétermes (longueur cervicale < 25 mm)11,12,22,25,32,33.
Il est également possible de constater qu’une patiente
présente non seulement un raccourcissement, mais
également une dilatation du col, ou encore qu’elle présente
une rupture des membranes préterme. L’identification
d’une dilatation cervicale en l’absence d’antécédents
maternels de contractions, avec ou sans rupture des
membranes, est considérée comme étant équivalente à un
diagnostic d’insuffisance cervicale. Des modèles fondés
sur la reconnaissance de ces deux principaux facteurs de
risque (raccourcissement cervical et dilatation cervicale)
ont été décrits et pourraient s’avérer utiles aux fins de
l’identification des patientes qui sont exposées aux risques
les plus importants; cependant, la tenue d’une analyse plus
approfondie de tels outils de dépistage s’avère requise34.
Recommandations
1. Les femmes qui sont enceintes ou qui planifient
connaître une grossesse devraient faire l’objet
d’une évaluation visant les facteurs de risque de
l’insuffisance cervicale. L’exécution d’une anamnèse
exhaustive au moment de l’évaluation initiale
pourrait attirer l’attention des cliniciens sur des
facteurs de risque s’étant manifestés au cours d’une
première grossesse (ou grossesse probante). (III-B)
2. Les femmes qui connaissent une fausse couche au
deuxième trimestre ou un accouchement prématuré
précoce devraient par la suite faire l’objet d’une
évaluation détaillée des facteurs de risque; une telle
évaluation devrait également être menée chez les
femmes qui ont connu ces complications dans le
cadre d’une grossesse précédente. (III-B)
PRISE EN CHARGE DE
L’INSUFFISANCE CERVICALE
La prise en charge de l’insuffisance cervicale peut, en gros,
être répartie en deux catégories principales : 1) les cas dans
le cadre desquels il est clair qu’une intervention chirurgicale
de type cerclage s’avère indiquée; et 2) les cas dans le cadre
desquels une approche conservatrice sera adoptée.
Les indications de l’insertion d’un cerclage peuvent être
attribuables aux antécédents cliniques ou à la constatation
d’un raccourcissement et/ou d’une dilatation du col au
cours de la grossesse probante; ainsi, elles peuvent être
réparties en deux groupes : « cerclage prophylactique » et
« cerclage thérapeutique ». Parmi les solutions de rechange
Insuffisance cervicale et cerclage cervical
au cerclage, on trouve l’utilisation d’un pessaire cervical; bien
que certaines données laissent entendre qu’une telle solution
pourrait s’avérer avantageuse dans certains cas, elles sont
peu abondantes et contradictoires. La tenue d’une analyse
plus approfondie de ces techniques s’avère requise avant que
l’on puisse les prendre en considération dans le cadre d’une
directive clinique sur la prise en charge de l’insuffisance
cervicale.35
Cerclage transvaginal prophylactique
Il faut envisager l’exécution d’un cerclage planifié lorsque les
antécédents obstétricaux de la patiente semblent indiquer
un risque élevé d’insuffisance cervicale. Le degré de risque
est habituellement déterminé en identifiant et en évaluant
l’importance des facteurs de risque décrits dans le chapitre
intitulé « Diagnostic de l’insuffisance cervicale ». Dans la
plupart des cas, l’évaluation du risque sera fondée sur des
antécédents de fausse couche au deuxième trimestre ou
d’accouchement préterme précoce, en l’absence d’autres
facteurs de risque atténuants36–38. Ainsi, une évaluation
détaillée des facteurs de risque devrait être menée chez les
femmes qui présentent des antécédents de fausse couche au
deuxième trimestre ou d’accouchement préterme précoce.
Les données issues du UK MRC/RCOG36 n’ont pas
démontré l’avantage de procéder à un cerclage à la suite d’un
ou de deux accouchements précédents s’étant déroulés avant
33 semaines de gestation; cependant, l’échantillon utilisé
était de faible envergure, ce qui pourrait avoir influencé
l’effet observé (particulièrement dans le cas des fausses
couches au deuxième trimestre, par comparaison avec les
accouchements prématurés). L’avantage de procéder à
un cerclage en raison du seul fait que la patiente a connu
deux ou trois fausses couches au deuxième trimestre, par
comparaison avec la mise en œuvre d’une telle intervention
en raison de la présence d’antécédents de fausses couches et
d’accouchements s’étant déroulés à 33 semaines ou avant,
reste encore à définir. Les constatations de cette étude
britannique pourraient avoir été influencées par l’inclusion
de cas dans le cadre desquels l’obstétricien traitant n’était
pas sûr que le cerclage s’avérerait avantageux. Toutefois,
d’autres études de plus faible envergure ne sont également
pas parvenues à démontrer l’avantage de procéder à un
cerclage37,38. Une récente analyse Cochrane s’est penchée sur
des données issues de 12 études qui portaient sur des femmes
considérées comme étant exposées à un degré de risque
justifiant la mise en place d’un cerclage et qui ont affecté ces
femmes, au hasard, à un groupe devant subir un cerclage,
à un groupe devant recevoir des traitement de rechange
(p. ex. progestérone) ou à un groupe ne devant recevoir aucun
traitement. Les constatations de cette analyse sont quelque
peu contradictoires : elles indiquent que le cerclage exerce
un effet significatif sur le plan statistique sur la diminution
de l’âge gestationnel au moment de l’accouchement et
qu’il n’exerce aucun effet significatif sur la morbidité et la
mortalité périnatales, tout en indiquant qu’il est associé à une
hausse des taux de morbidité maternelle et de césarienne
(cette hausse du taux de césarienne est peut-être également
à l’origine d’une hausse non significative de la morbidité
respiratoire chez les enfants nés de femmes ayant subi un
cerclage)39.
Un cerclage prophylactique est habituellement mis en
place entre 12 et 14 semaines de gestation. Bien que la
mise en place puisse être différée, l’âge gestationnel au
moment des fausses couches précédentes devrait être pris
en considération, et ce, particulièrement chez les femmes
dont les fausses couches se sont manifestées à des âges
gestationnels progressivement moins avancés.
Préalables pour la mise en place
d’un cerclage prophylactique
Avant la mise en place d’un cerclage, il est essentiel de
confirmer par échographie la viabilité de la grossesse. Il
s’avère donc sage de profiter de l’occasion pour chercher à
exclure la présence possible de malformations significatives et
à savoir s’il existe un risque d’aneuploïdie considérablement
élevé au moyen d’un dépistage de la clarté nucale par
échographie au premier trimestre, combiné (dans la mesure
du possible) à un dépistage des marqueurs sériques. Dans les
cas où l’on constate la présence de malformations fœtales
ou d’un risque élevé d’aneuploïdie, la mise en place d’un
cerclage pourrait être différée jusqu’à ce que les résultats
du caryotypage aient été obtenus (au moyen, lorsque cela
s’avère possible, d’un prélèvement de villosités choriales, et
ce, en vue d’obtenir des résultats de caryotypage plus tôt que
dans le cas du recours à l’amniocentèse) ou jusqu’à la tenue
d’une évaluation échographique plus détaillée.
Avant l’hospitalisation en vue de la mise en place d’un
cerclage, une analyse d’urine (à des fins de mise en culture
et pour la tenue d’une épreuve de sensibilité) et des mises en
culture vaginales visant la vaginose bactérienne devraient
être effectuées, et toute infection ainsi mise au jour devrait
être traitée16,40–46. On a signalé qu’un envahissement
microbien de la cavité amniotique se manifestait chez près
de 50 % des femmes présentant une insuffisance cervicale
et des membranes fœtales exposées45,47. Ainsi, la tenue
d’une amniocentèse a été suggérée aux fins de l’évaluation
et de la prise en charge d’une telle colonisation avant la
mise en place d’un cerclage. Cependant, l’amniocentèse n’a
donné lieu à aucun avantage manifeste, par comparaison
avec la seule utilisation du cerclage, en ce qui concerne
le prolongement de la grossesse; ainsi, son utilisation
systématique n’est pas recommandée48.
DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013 l e5
DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC
Techniques et matériaux de cerclage
L’approche MacDonald et l’approche Shirodkar
constituent les deux principales techniques de cerclage
transvaginal. Dans le cadre de l’approche McDonald, la
suture est insérée le plus près possible de la jonction du col
et du vagin, sans dissection des plans tissulaires49. Dans le
cadre de l’approche Shirodkar, une suture sous-épithéliale
est insérée au-dessus de la jonction du col et du vagin, le
tout s’accompagnant d’une dissection de la vessie et du
rectum; cela permet une mise en place plus élevée (plus
près de l’orifice cervical interne) de la suture que ce que
permet l’approche McDonald50.
Nous ne disposons pas de données indiquant la supériorité
de l’une de ces techniques par rapport à l’autre; ainsi, le
choix entre l’utilisation de l’approche McDonald (ou
d’une variante de celle-ci) ou de l’approche Shirodkar (ou
d’une variante de celle-ci) devrait être laissé à la discrétion
du chirurgien (lequel fera son choix en fonction de ses
compétences)51–55. Ces deux techniques, influencées par
la sélection des patientes, sont associées à un taux accru
de césarienne (lequel est peut-être légèrement plus élevé
à la suite de la mise en œuvre de l’approche Shirodkar;
toutefois, les données ayant mené à cette constatation
n’ont pas été reproduites)56.
Deux formes de double cerclage ont également été décrites.
La première de celles-ci met simplement en jeu l’insertion
de deux cerclages cervicaux dans une tentative de soutenir
le col de façon plus vigoureuse. Il a été démontré qu’une
telle façon de faire ne conférait aucun avantage57. Dans
le cadre de la deuxième forme de double cerclage, une
deuxième suture occlusive est mise en place au niveau de
l’orifice externe afin de retenir le bouchon muqueux et de
contribuer au maintien du col à titre de barrière contre
l’infection. À l’heure actuelle, nous ne disposons que de
données limitées au sujet de cette deuxième forme de
double cerclage58.
Nous ne disposons pas de données indiquant que des
matériaux de suture comptent des avantages ou des
désavantages particuliers. La suture tressée de marque
Mersilene est celle qui est la plus fréquemment utilisée;
toutefois, certains chirurgiens font appel à la suture de
marque Prolene. Certaines sources indiquent que des treillis
sont également utilisés; cependant, aucune comparaison n’a
été effectuée entre l’utilisation de treillis et les techniques
existantes59,60. Certaines données indiquent que des sutures
à résorption différée pourraient également être utilisées;
quoi qu’il en soit, la tenue d’une évaluation approfondie
des avantages et des désavantages des différents matériaux
de suture s’avère toujours requise61.
e6 l DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013
Sauf en présence de contre-indications, l’anesthésie
régionale est habituellement préférée à l’anesthésie
générale, et ce, en raison des risques moindres qui lui sont
associés62,63.
Nous nous devons de souligner que, en ce qui concerne
le cerclage prophylactique, aucun essai randomisé
n’a été en mesure d’obtenir des résultats exempts de
variables de confusion permettant de soutenir l’utilisation
systématique de tocolytiques64,65, de corticostéroïdes ou
d’antibiotiques66–68; toutefois, en ce qui concerne les cerclages
mis en place dans le cadre de gestations s’approchant de la
viabilité fœtale, l’utilisation de corticostéroïdes devrait être
envisagée. De façon semblable, les données sur l’utilisation
de progestérone chez des femmes présentant un cerclage
sont limitées. L’utilisation de progestérone en présence d’un
cerclage ne constitue pas un nouveau concept; cependant,
malgré des données plus récentes soutenant l’utilisation d’un
traitement à la progestérone chez des femmes exposées à
des risques d’accouchement préterme, les données globales
ne soutiennent pas cette approche à l’heure actuelle. Bien
qu’une étude antérieure ait laissé entendre que l’utilisation
de progestérone s’avérait avantageuse, il s’agissait toutefois
d’une étude de cohorte non comparative69; de plus, une
étude de cohorte comparative contemporaine a démontré
une baisse du taux d’hospitalisation, mais non du taux de
fausse couche70. Une étude plus récente qui portait sur
l’utilisation de caproate de 17-alpha-hydroxyprogestérone
chez des femmes présentant un cerclage a essentiellement
démontré que cette substance ne conférait aucun avantage;
toutefois, cette étude était rétrospective et les critères de la
mise en place d’un cerclage y étaient mal définis71. Deux
autres études ont également indiqué que les injections de
caproate de 17-alpha-hydroxyprogestérone ne conféraient
aucun avantage additionnel, en matière de prévention de
l’accouchement préterme, chez des femmes qui avaient
fait l’objet d’un cerclage dont la mise en place s’était avérée
indiquée à la suite d’une échographie72,73.
Nous ne disposons pas de données particulières comparant
l’efficacité de la progestérone administrée par voie générale
à celle de la progestérone administrée par voie vaginale
chez les femmes présentant un cerclage.
Complications
Trois essais cliniques randomisés ont indiqué que
le cerclage est associé à la tenue d’un nombre accru
d’interventions médicales et au doublement du risque de
pyrexie puerpérale36–38. L’utilisation de tocolytiques connaît
une hausse en présence d’un cerclage, tout comme le taux
d’hospitalisation; de plus, une étude a constaté une hausse
du taux de césarienne37. Toutefois, le risque et la nature
des complications sont influencés par les circonstances
Insuffisance cervicale et cerclage cervical
entourant la mise en place du cerclage (mise en place planifiée
ou mise en place d’urgence en présence de membranes en
saillie au travers du col). Parmi les complications signalées
en présence d’un cerclage, on trouve la septicémie, la
rupture prématurée des membranes, le travail préterme, la
dystocie cervicale, les lacérations cervicales au moment de
l’accouchement (de 11 % à 14 %)74–76,77 et l’hémorragie.
Cependant, une méta-analyse ayant porté sur un certain
nombre d’études n’a pas été en mesure de confirmer
une hausse du taux de chorioamnionite ou de rupture
prématurée des membranes préterme chez les femmes
prises en charge au moyen d’un cerclage, par comparaison
avec les femmes prises en charge par d’autres moyens78.
Bien que la dystocie cervicale soit fréquemment citée à titre
de complication du cerclage (en raison de la cicatrisation
cervicale)79, les données n’indiquent pas qu’elle est
réellement attribuable à ce dernier80; toutefois, la hausse du
risque de lacération cervicale (bien que ce risque ne semble
pas être associé à la chronologie du retrait du cerclage)
peut, quant à elle, lui être attribuée.74–76,81
Recommandations
3. Chez les femmes qui présentent des antécédents
d’insuffisance cervicale, une analyse d’urine
(à des fins de mise en culture et pour la tenue d’une
épreuve de sensibilité) et des mises en culture
vaginales visant la vaginose bactérienne devraient
être effectuées dans le cadre de la première
consultation obstétricale, et toute infection ainsi mise
au jour devrait être traitée. (I-A)
4. Les femmes qui ont déjà connu au moins trois
fausses couches au deuxième trimestre ou
accouchements extrêmement prématurés et chez qui
aucune cause particulière autre qu’une insuffisance
cervicale potentielle n’a été identifiée devraient se
voir offrir un cerclage planifié (à 12 - 14 semaines de
gestation). (I-A)
Suivi du cerclage
Des cas d’allongement du col à la suite d’un cerclage ont été
constatés et il est possible que l’évaluation immédiate du col à
la suite de la mise en place de la suture soit en corrélation avec
l’âge gestationnel au moment de l’accouchement82–84; toutefois,
les données sont hétérogènes en ce qui concerne l’efficacité
de la poursuite de l’évaluation de la longueur cervicale à la
suite du cerclage pour ce qui est de la détermination de la
chronologie possible de l’accouchement85,86. Cela est, dans
une certaine mesure, soutenu par la disparité des études se
penchant sur la question de savoir si la mise en place d’une
deuxième suture s’avère avantageuse pour les femmes chez
qui l’on constate que le col raccourcit davantage à la suite du
cerclage : deux études ont en effet constaté, dans de telles
circonstances, des effets opposés87,88. Ainsi, pour l’instant,
la mise en œuvre systématique d’un suivi par échographie à
la suite du cerclage n’est pas recommandée. Le coefficient
de prévision d’un test positif de la fibronectine à titre de
facteur prédictif de l’accouchement préterme semble être
défavorablement affecté par la mise en place d’un cerclage, et
ce, bien que le coefficient de prévision d’un test négatif n’en
soit pas affecté89.
Retrait du cerclage
Le cerclage fait généralement l’objet d’un retrait planifié à
36 - 38 semaines de gestation. Le retrait peut habituellement
être mené sans anesthésie ou en n’ayant recours qu’à des
narcotiques à action brève (comme le fentanyl) administrés
par intraveineuse. L’apparition d’un travail prématuré ne
réagissant pas à la tocolyse et/ou la présence fortement
soupçonnée d’une septicémie constituent des indications
justifiant le retrait d’urgence du cerclage.
Un certain nombre d’études se sont penchées sur la
question du retrait du cerclage en présence d’une rupture
prématurée des membranes et en l’absence de contractions
connexes. Une méta-analyse a indiqué qu’une hausse du
taux de mortalité néonatale était associée au report du
retrait, la septicémie en constituant la principale cause;
ainsi, la mise en œuvre d’une politique de retrait dans
un délai de 48 heures (délai permettant l’administration
de corticostéroïdes, le cas échéant) s’avère justifiée90–93.
L’estimation du taux de protéine C réactive pourrait être
utilisée à titre de facteur prédictif de la chorioamnionite à
la suite de la rupture des membranes préterme et pourrait
donc éclairer la prise d’une décision en ce qui a trait à la
tenue immédiate ou au report (< 48 heures) du retrait de
la suture94,95. Incidemment, nous nous devons de souligner
que le fait de documenter clairement la mise en place du
cerclage (plus particulièrement le nombre et la position des
nœuds) facilitera le retrait du cerclage avant l’accouchement.
Cerclage transabdominal prophylactique
Dans le cas des femmes présentant des antécédents
appropriés d’insuffisance cervicale chez qui la mise en
place précédente d’un cerclage vaginal a échoué, la mise
en place d’un cerclage abdominal peut être envisagée en
l’absence de facteurs atténuants additionnels96–100. Une
telle intervention devrait également être envisagée pour
les femmes qui ont été soumises à une trachélectomie ou
qui ont subi une trachélectomie efficace101,102. La mise en
place d’une suture abdominale pourrait être menée au
moyen de techniques chirurgicales laparoscopiques ou
ouvertes. La technique laparoscopique est généralement
privilégiée dans le cadre de la pratique actuelle103,104, et
ce, malgré le fait que ces deux techniques sont associées
à une morbidité maternelle plus élevée que celle qui est
DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013 l e7
DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC
associée à l’approche transvaginale. Le cerclage abdominal
devrait être mené par un chirurgien comptant une certaine
expérience en matière de mise en place de telles sutures.
Chez les femmes en âge de procréer qui souhaitent
toujours connaître une grossesse, l’insertion d’un cerclage
abdominal prophylactique est souvent concomitante à la
tenue d’une trachélectomie105.
Recommandations
5. Dans le cas des femmes présentant des antécédents
classiques d’insuffisance cervicale chez qui la mise
en place précédente d’un cerclage vaginal a échoué,
la mise en place d’un cerclage abdominal peut
être envisagée en l’absence de facteurs atténuants
additionnels. (II-3C)
6. Les femmes qui ont subi une trachélectomie devraient
faire l’objet d’un cerclage abdominal. (II-3C)
Cerclage d’urgence
Par « cerclage d’urgence » (ou de rattrapage ou de
sauvetage), on entend un cerclage qui est habituellement
mis en place chez une femme dont le col est déjà dilaté.
La mise en place d’un cerclage d’urgence devrait être
envisagée en présence d’une dilatation cervicale > 1
à 2 cm (identifiée de façon clinique ou échographique)
sans contractions utérines perçues (en présence ou
non de membranes faisant saillie au travers de l’orifice
externe)106,107. Il est important de souligner qu’il faut
s’assurer de l’absence de tout symptôme clinique de
chorioamnionite. Bien que certains groupes prônent le
recours à l’amniocentèse avant la tenue d’un cerclage
d’urgence, et ce, tant en vue d’écarter la présence possible
d’une infection que de contribuer à l’atténuation de la
pression intra-utérine, aucune étude randomisée n’a été
en mesure de confirmer l’effet de cette approche108,109.
Un essai clinique randomisé de faible envergure a indiqué que la
mise en place d’un cerclage d’urgence avait permis de prolonger
les grossesses de quatre semaines110, tandis que d’autres
études observationnelles ont signalé que la mise en place d’un
cerclage d’urgence avait permis une prolongation de grossesse
se situant entre six et neuf semaines, par comparaison avec
une prolongation inférieure à quatre semaines dans le cas de
la prise en charge conservatrice (alitement)111–114. L’utilisation
de systèmes de notation a été envisagée pour l’identification
des cas qui tireraient avantage de la mise en place d’un cerclage
d’urgence (en fonction de l’effacement cervical, de la dilatation
et du prolapsus des membranes)115,116. L’avantage du cerclage
(même en présence d’une dilatation cervicale atteignant 4 cm)
ayant été démontré, sa mise en place devrait être envisagée.
Des systèmes de notation peuvent être utilisés pour conseiller
les patientes au sujet de l’issue probable de la mise en place
d’un cerclage d’urgence.
e8 l DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013
Mesures d’appoint
L’administration d’un traitement à l’indométhacine
avant la mise en place d’un cerclage pourrait atténuer
la saillie des membranes par l’intermédiaire de son effet
sur la diminution de la production fœtale d’urine (ce
qui atténue, par le fait même, la pression intra-utérine)
et de sa valeur tocolytique110. L’alitement (avec ou
sans position de Trendelenburg) pourrait contribuer à
atténuer davantage la saillie des membranes et à faciliter
la mise en place de la suture, tout comme l’utilisation
d’une sonde de Foley (insérée dans le col, puis gonflée)
en vue de repousser mécaniquement les membranes117.
Des antibiotiques à large spectre sont habituellement
prescrits, et ce, malgré le fait qu’aucune donnée ne
soutienne une telle pratique.
Il est possible que l’amniocentèse ait un plus grand rôle à
jouer dans le cadre d’un cerclage d’urgence que dans celui
d’un cerclage prophylactique. Le premier avantage potentiel
du recours à l’amniocentèse dans des cas urgents consiste en
sa capacité d’identifier les femmes qui pourraient ne pas tirer
avantage d’un cerclage : l’amniocentèse rend possible une
telle identification en permettant le repérage de symptômes
d’infection109 ou la tenue d’une évaluation plus complexe des
marqueurs protéonomi ques (lesquels visent l’infection, ainsi
que d’autres facteurs que l’on estime en mesure d’affecter
l’efficacité du cerclage)109,118. Son deuxième avantage consiste
en sa capacité d’assurer le retrait d’un volume plus important
de liquide amniotique (cf. amniodrainage), ce qui permet aux
membranes en saillie de se rétracter dans le col en atténuant
la pression intra-utérine et qui, ainsi, facilite la mise en place
d’un cerclage119–121.
Retrait d’un cerclage d’urgence
Le retrait d’un cerclage d’urgence est régi par les mêmes
critères que le retrait d’un cerclage prophylactique.
Recommandation
7. La mise en place d’un cerclage d’urgence pourrait
être envisagée chez les femmes dont le col présente
une dilatation inférieure à 4 cm, sans contractions, à
moins de 24 semaines de gestation. (II-3C)
Pessaire cervical
L’utilisation de pessaires dans la prise en charge de l’insuffisance
cervicale ou de l’accouchement préterme ne constitue pas un
nouveau concept, l’utilisation d’un pessaire de verre ayant été
décrite pour la première fois en 1977122. Depuis, l’utilisation
de divers modèles et matériaux a été signalée123–129. Bien que
de nombreux rapports et que de nombreuses analyses aient
constaté qu’il s’agissait d’une approche prometteuse, une
analyse Cochrane n’a pas été en mesure de trouver des études
pouvant être incluses dans une analyse des avantages de
Insuffisance cervicale et cerclage cervical
cette technique35. Un certain nombre d’études ont depuis été
menées, dont certaines sont toujours en cours. Deux études
récentes ont une fois de plus laissé entendre que le recours
à des pessaires cervicaux pouvait s’avérer avantageux dans la
prise en charge de l’insuffisance cervicale, de l’accouchement
préterme ou d’un col court130,131. Toutefois, à ce jour, les
données soutenant l’utilisation de telles techniques dans le
cadre de la prise en charge régulière de l’insuffisance cervicale
demeurent insuffisantes.
PRISE EN CHARGE
OBSERVATIONNELLE CONSERVATRICE
Une stratégie conservatrice (incluant l’évaluation de la longueur
cervicale) pourrait être adoptée aux fins de la prise en charge
des femmes considérées comme présentant une insuffisance
cervicale, mais dont les antécédents ne sont pas considérés
comme indiquant un risque assez élevé pour justifier la mise
en œuvre immédiate d’un cerclage prophylactique132. Chez
de telles femmes, l’évaluation échographique de la longueur
cervicale permettra l’identification d’une cohorte exposée
à un risque accru de connaître une fausse couche ou un
accouchement préterme; certaines des femmes d’une telle
cohorte pourraient alors tirer avantage de la mise en place
subséquente d’un cerclage. La prise en charge conservatrice
devrait être fondée sur les étapes suivantes :
1. Une analyse d’urine (à des fins de mise en culture et
pour la tenue d’une épreuve de sensibilité) et des mises
en culture vaginales visant la vaginose bactérienne40–42
devraient être effectuées dans le cadre de la première
consultation obstétricale, et toute infection ainsi mise
au jour devrait être traitée16,40–46.
2. Des échographies transvaginales devraient être menées
en série, tous les 7 à 14 jours, à partir de la 16e semaine
de gestation ou d’au moins 2 semaines avant l’âge
gestationnel constaté dans le cadre de la fausse couche
précédente la plus récente133.
3. Songez à conseiller à la patiente d’atténuer ses activités
physiques, particulièrement lorsque celle-ci occupe
un emploi qui est exigeant sur le plan physique, qui
exige qu’elle se tienne debout pendant des périodes
prolongées ou qui nécessite le soulèvement de poids
de façon fréquente et répétitive; toutefois, nous ne
disposons pas de données permettant de confirmer ou
d’infirmer l’efficacité de l’alitement dans de tels cas134.
4. Incitez fortement la patiente à cesser de fumer
(orientation vers des programmes de soutien).
5. Au-delà de 23 semaines, envisagez l’utilisation
prophylactique de corticostéroïdes en présence
de symptômes semblant indiquer un risque accru
d’accouchement préterme.
Évaluation échographique de la longueur cervicale
Il a été démontré que l’échographie permettait, de
façon fiable et reproductible, l’estimation de la longueur
cervicale. Il a par la suite été démontré que la longueur
du col, telle que mesurée par échographie, constituait
un outil utile pour prévoir le risque d’accouchement
préterme12,25,33,135. L’échographie transvaginale constitue la
technique d’évaluation par excellence; toutefois, lorsqu’il
s’avère impossible d’y avoir recours, on peut alors se
tourner vers une évaluation menée par voie abdominale ou
transpérinéale136.
L’évaluation du col permet habituellement de prendre
connaissance de la longueur du col et d’identifier tout
signe d’effacement cervical. Bien que l’effacement soit
généralement signalé au moment de l’évaluation du
col, nous nous devons de souligner que les données ne
soutiennent pas la mise en place d’un cerclage motivée
par la présence d’un effacement (une telle mise en place
est plutôt justifiée par la longueur cervicale résiduelle)12.
L’application d’une pression transfundique (créée en
appliquant une pression fundique dans le sens de l’axe
utérin pendant 15 secondes) est plus efficace que le
fait de demander à la patiente de tousser ou de se tenir
debout pour révéler, dans le cadre de l’évaluation active
du col, les modifications cervicales et les signes indiquant
un raccourcissement cervical progressif au cours du
deuxième trimestre137–139.
Recommandation
8. Les femmes pour lesquelles la mise en place d’un
cerclage n’est pas envisagée ou justifiée, mais dont les
antécédents semblent indiquer un risque d’insuffisance
cervicale (1 ou 2 fausses couches au deuxième trimestre
ou accouchements extrêmement prématurés), devraient
se voir offrir des évaluations échographiques en série de
la longueur cervicale. (II-2B)
Cerclage fondé sur la mesure échographique
de la longueur cervicale
Les données ne soutiennent pas la mise en place d’un
cerclage pour les femmes qui ont fait l’objet d’un examen
échographique ayant révélé, de façon fortuite, la présence
d’un raccourcissement cervical (≤ 25 mm) et qui ne sont pas
autrement considérées comme étant exposées à un risque
de connaître une fausse couche au deuxième trimestre ou
un accouchement préterme140–142. Les femmes qui, elles,
sont considérées comme étant exposées à un tel risque (en
raison, par exemple, d’antécédents de fausse couche au
deuxième trimestre ou d’accouchement préterme précoce)
devraient se voir offrir un cerclage lorsqu’elles présentent
une longueur cervicale ≤ 25 mm avant 24 semaines de
gestation140,143–147.
DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013 l e9
DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC
Organigramme
Femmes dont les antécédents semblent indiquer une insuffisance cervicale
ou
qui présentent un raccourcissement ou une dilatation du col en
l'absence de contractions
Femmes qui consultent au cours du
premier trimestre ou aux débuts du
deuxième et qui ont déjà connu au
moins 3 fausses couches au deuxième
trimestre ou accouchements prétermes
Cerclage vaginal
Envisagez une suture
abdominale lorsqu'un
cerclage vaginal
précédent a échoué ou
lorsque le tissu cervical
s'avère inadéquat aux
fins de la mise en place
d'un cerclage
1 ou 2 fausses couches
au deuxième trimestre ou
accouchements
prétermes
Prise en charge non
interventionniste
Évaluations en série
de la longueur
cervicale
Lorsque la longueur cervicale
est inférieure à 2,5 cm à
moins de 24 semaines de
gestation, envisagez un
cerclage cervical OU un
traitement à la progestérone
Recommandations
9. La mise en place d’un cerclage devrait être envisagée,
en présence d’une longueur cervicale ≤ 25 mm
avant 24 semaines de gestation, chez les femmes
connaissant une grossesse monofœtale qui présentent
une possible insuffisance cervicale ou des antécédents
d’accouchement préterme spontané. (I-A)
10. Le cerclage ne s’avère d’aucune utilité dans le
cas des femmes qui ont fait l’objet d’un examen
échographique ayant révélé, de façon fortuite,
la présence d’un col court et qui n’ont pas déjà
présenté des facteurs de risque en ce qui concerne
l’accouchement préterme ou l’insuffisance
cervicale. (II-1D).
Progestérone
Les progestérones ont été utilisées (par le passé et,
de nouveau, plus récemment) pour la prévention de
l’accouchement préterme. La possible efficacité des
progestérones pour ce qui est de l’insuffisance cervicale
a souvent été extrapolée à partir de leur efficacité en ce
qui concerne l’accouchement préterme; toutefois, une telle
extrapolation pourrait ne pas être appropriée.
e10 l DECEMBER JOGC DÉCEMBRE 2013
Dilatation cervicale
supérieure à 1 cm
En l'absence d'une
chorioamnionite ou de
contractions, envisagez
un cerclage d'urgence
Envisagez le recours
aux stéroïdes, en
fonction de l'âge
gestationnel
En présence de
contractions,
assurez la prise en
charge tout comme
vous le feriez face à
un travail préterme
imminent
Envisagez le
recours à la
tocolyse et aux
stéroïdes, en
fonction de l'âge
gestationnel
Pour l’instant, nous ne disposons pas de données
permettant de soutenir l’utilisation de progestérone
en présence d’un cerclage. Les données comparant
l’utilisation exclusive du cerclage à l’utilisation exclusive
de la progestérone sont limitées et pourraient ne pas être
applicables à la question de l’utilisation de progestérones
pour contrer l’insuffisance cervicale. Une étude n’a
signalé aucune différence significative en matière de
taux d’accouchement préterme entre les femmes traitées
au moyen de progestérone et les femmes traitées au
moyen d’un cerclage; cependant, l’indication du recours à
l’intervention se résumait à la constatation d’un col court
par dépistage échographique et, en fonction des critères
formulés dans le cadre de la présente directive clinique,
la mise en place d’un cerclage ne se serait pas avérée
indiquée dans bon nombre des cas couverts148. Toutefois,
une étude qui a évalué les effets de la progestérone sur la
longueur cervicale chez des femmes considérées comme
étant exposées à un risque d’accouchement préterme
a laissé entendre que la progestérone contribuait à
la préservation de la longueur cervicale70 et qu’elle
permettait ainsi la réduction du risque d’accouchement
Insuffisance cervicale et cerclage cervical
préterme; les résultats de cette étude soutiennent
également l’utilisation des progestérones administrées
par voie vaginale149,150. Le rôle de la progestérone pour
ce qui de la fausse couche au deuxième trimestre reste
encore à définir; ainsi, l’utilisation systématique de la
progestérone n’est pas recommandée et la tenue d’une
évaluation plus approfondie s’avère requise. De plus
amples renseignements au sujet de l’utilisation de la
progestérone aux fins de la prévention de l’accouchement
préterme sont disponibles dans la ligne directrice de la
SOGC intitulée « Utilisation de progestérone pour la
prévention de l’accouchement prématuré »151.
Gestations multiples
Puisque les grossesses gémellaires et les gestations
multiples d’ordre élevé sont exposées à un risque accru
d’accouchement préterme, on a émis l’hypothèse selon
laquelle la mise en place d’un cerclage pourrait en améliorer
les issues périnatales. Toutefois, il n’a pas été démontré que
la mise en place planifiée d’un cerclage, dans le cadre des
grossesses multiples ne comptant pas de facteurs de risque
additionnels, conférait un avantage en matière d’issues de
grossesse au sein de ce groupe152.
De surcroît, bien que l’évaluation échographique de la
longueur cervicale puisse permettre de prévoir une hausse
du risque d’accouchement précoce au sein de ce groupe153,
les données ont indiqué que la mise en place d’un cerclage
dans le cadre des grossesses multiples présentant un
raccourcissement cervical constaté par échographie ne
confère aucun avantage, contrairement à ce que l’on
constate dans le cas des grossesses monofœtales143,154,155.
En effet, une méta-analyse a indiqué une hausse du risque
relatif de 2,15 pour ce qui est de l’accouchement préterme
(< 35 semaines) dans le cadre de telles grossesses multiples
ayant fait l’objet d’un cerclage dont la mise en place a été
justifiée par échographie (longueur cervicale < 25 mm)143.
Recommandations
11. Les données actuelles ne soutiennent pas la mise
en place planifiée d’un cerclage dans le cadre d’une
grossesse multiple, même en présence d’antécédents
d’accouchement préterme; ainsi, cette pratique
devrait être évitée. (I-D)
12. Dans le cadre d’une grossesse multiple, la mise
en place d’un cerclage en fonction de la longueur
cervicale n’est pas soutenue par la littérature. (II-1D)
RÉSUMÉ
La décision quant à la meilleure façon de minimiser le risque
de récurrence de la fausse couche au deuxième trimestre
(entre 14 et 26 semaines de gestation) ou de l’accouchement
extrêmement préterme chez les femmes que l’on estime
être exposées à un risque accru (que ce soit en raison de
leurs antécédents médicaux ou de la constatation d’un
col court ou dilaté) devrait être personnalisée, en tenant
compte des circonstances cliniques, des compétences et de
l’expertise de l’équipe clinique, et du consentement éclairé
de la patiente (Figure).
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