Howard Zinn: Disobedience and Democracy: Nine Fallacies on Law
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Howard Zinn: Disobedience and Democracy: Nine Fallacies on Law
Howard Zinn: Disobedience and Democracy: Nine Fallacies on Law and Order Les deux extraits en question viennent d'un livre que Howard Zinn a écrit en réponse au livre de Abe Fortas, intitulé Concerning Dissent and Civil Disobedience. Abe Fortas était un juge de la Cour suprême américaine, quand ces deux livres ont été publiés. Il était bon ami avec le président Lyndon Johnson, qui l'a nommé à la Cour en 1965. Il a été forcé de quitter sa position après quatre ans, à cause d'un scandale d'éthique concernant de grosses sommes d'argent pour des engagements publics et une demande de grâce présidentielle. L'historien Howard Zinn est né à Brooklyn en 1922. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans les forces aériennes des États-Unis, comme bombardier. Plus tard, il découvre que certaines missions mortelles avaient été tactiquement inutiles. Il a obtenu un doctorat en histoire à Columbia, et a enseigné au Collège Spelman en 1956, une université pour femmes noires à Atlanta, ou il a participé dans le mouvement des droits civiques. Il a été congédié pour insubordination, et pendant qu'il a écrit ce livre, il enseignait à l'Université de Boston, là où il est resté pour le reste de sa carrière. Dans son oeuvre la plus connue, A People's History of the United States, Zinn présente une vision de l'histoire américaine du point de vue des pauvres, opprimés, minorités, une alternative à l'histoire américaine traditionnelle, celle-ci qui est moins concernée avec ces points de vue. Zinn a utilisé l'histoire pour considérer les problèmes contemporains et pour motiver les gens à s'engager politiquement. Disobedience and Democracy: Nine Fallacies on Law and Order (extraits 2 and 9) La définition de la désobéissance civile d'après Zinn est "the deliberate, discriminate violation of law for a vital social purpose." Et son but est de rapprocher le droit à la justice. Dans ses extraits, Zinn adresse deux idées de Fortas sur le sujet du maintien de l'ordre public, qu'il considère comme fausses. La première idée fausse: la personne qui commet un acte de désobéissance civile doit accepter sa punition comme étant vraie. Fortas dit que le gouvernement et les individus doivent accepter les résultats de procédures juridiques de la cour, autrement dit, nul ne devrait défier la primauté du droit. Pour Fortas, c'est le droit qui décide entre vrai et faux. Zinn demande: pourquoi faut-il qu'un citoyen accepte un résultat qu'il ou elle pense immoral? Zinn pense que défendre une primauté du droit qui est fausse peut en effet affaiblir une primauté du droit qui est vraie, et cela risque de perpétuer l'injustice, et dans le contexte des années 60 aux États-Unis, le statu quo. Zinn donne l'exemple de Socrate, qui dans le Crito, a refusé de s'échapper de la peine de mort alors qu'il savait que le jugement que la cour a porté contre lui était injuste. Dans cette histoire, Socrate prétend qu’on ne peut pas persuader l'état que ses décisions sont injustes, il faut les suivre quand même. Pour Socrate, comme Fortas, la primauté du droit est d'une importance vitale. Mais Zinn remarque que pour changer les conditions injustes d'une société, on ne peut s'arrêter aux décisions injustes des tribunaux, ou de l'emprisonnement. Zinn maintient que la justification morale de la désobéissance civile est indépendante de la légalité. Quand les règles du jeu sont injustes, ça ne fait pas de sens de suivre les directives de l'arbitre. Si c'était le cas, toute manifestation risquerait d'être symbolique et il serait impossible d'éliminer les grands maux historiques. Zinn vise pour une primauté de la moralité, et si cela renverse un gouvernement, c'est parce que ce gouvernement est injuste et qu'il le mérite. La neuvième idée fausse de Fortas que Zinn adresse est la suivante: nous, citoyens, devons agir comme si nous étions l'état, et nos intérêts étaient les mêmes. Pour Fortas, la désobéissance civile, particulièrement quand elle est violente ou en violation de l'ordre public, doit être suivie d'une amende, de l'emprisonnement, ou des deux, qu'importe si les acteurs ont raison en tant que personnes morales. Par exemple, ça serait difficile pour lui d'accepter de prendre les objections morales en considération pour déterminer la conscription en temps de guerre. La déférence que donne Fortas aux pouvoirs de l'état concerne Zinn. Il croit que ce raisonnement est contraire à l'idée du contrat social selon Locke et la Déclaration d'indépendance, cette dernière qui reconnait des droits inaliénables, parmi ces droits, la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Dès que le gouvernement s'attaque à ces droits, d'après Zinn les gens ont le droit de l'abolir. Zinn affirme que le gouvernement n'est pas synonyme avec le peuple, mais qu'il est un outil du peuple, à être utilisé pour atteindre certaines fins. Le gouvernement, concerné surtout avec le pouvoir, l'influence et la richesse, sans pression du peuple, est dangereux. C'est le devoir démocratique des citoyens d'augmenter leur force vis-avis le gouvernement, de le critiquer, et le renverser si nécessaire. Conclusion D'après Zinn, la désobéissance civile n'est pas suffisante pour construire une nouvelle société. Néanmoins, Zinn essaie de convaincre la classe moyenne aux États-Unis que la désobéissance civile est essentielle à la croissance de la justice, et que même si plusieurs trouvent le confort dans leurs vie quotidienne, il ne peut avoir de véritable paix si au delà de la frontière on trouve la famine, la maladie et la guerre.
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