rapport de jury - Recrutement et Concours

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rapport de jury - Recrutement et Concours
MINISTERE DE L’ECOLOGIE, DE L'ENERGIE, DU DEVELOPPEMENT
DURABLE ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
RAPPORT DE JURY
concours et examen professionnel
d'architectes et urbanistes de l'État
Session 2008
Sommaire
➢ Rapport relatif au déroulement des épreuves écrites et orales des concours externe,
interne et examen professionnel d’architectes et urbanistes de l'État 2008 .......................................... pages 2 à 5
➢
Épreuve n°1 : dissertation générale ....................................................................................................... pages 6 et 7
➢
Épreuve n°2 : analyse critique d’un projet d’architecture ou d’aménagement avec contre-proposition.. pages 8 et 9
➢
Épreuve n°3 : -option urbanisme et aménagement................................................................................. pages 10 à 12
-option patrimoine architectural, urbain et paysager......................................................... pages 13 et 14
➢
Épreuve n°4 : épreuve graphique d’architecture et d’urbanisme ........................................................... pages 15 et 16
➢
Statistiques ............................................................................................................................................. page 17
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RAPPORT RELATIF AU DEROULEMENT DES EPREUVES ECRITES ET ORALES DES
CONCOURS EXTERNE, INTERNE ET EXAMEN PROFESSIONNEL D’ARCHITECTES ET
URBANISTES DE L’ETAT ANNEE 2008
Le concours 2008 pour le recrutement d'Architectes et Urbanistes de l'État s'est déroulé selon les
dispositions prises en application du décret n° 2004-474 du 2 juin 2004 portant statut du corps des
Architectes et Urbanistes de l' État.
Un arrêté conjoint en date du 7 juin 2004 du ministre de l'équipement, des transports, de
l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, du ministre de la fonction publique et de la
réforme de l'État et du ministre de la culture et de la communication a fixé la nature des épreuves et
les modalités d'organisation des concours externe et interne pour le recrutement d'Architectes et
Urbanistes de l'État.
Un arrêté distinct en date du 15 décembre 2004 de ces mêmes ministres régit l'examen
professionnel.
Ces textes prévoient des options « urbanisme, aménagement » et « patrimoine architectural, urbain
et paysager » en fonction desquelles les candidats choisissent l'affectation souhaitée dans l'un ou
l'autre des deux ministères ouvrant des postes au concours.
Le déroulement de la session
Les concours se sont déroulés sereinement et dans de parfaites conditions matérielles :
●
les 29, 30 et 31 janvier 2008, pour l'écrit,
●
du 19 au 21 mai et du 2 au 4 juin 2008 inclus, pour l'oral.
Les postes ouverts aux concours étaient au nombre de 31 répartis comme suit :
- 19 postes ouverts par le ministère de la culture et de la communication (MCC), dans l'option
« patrimoine architectural, urbain et paysager » : 13 au concours externe, 4 au concours interne et 2
à l’examen professionnel,
- 12 postes ouverts par le ministère de l'écologie, de l’énergie, du développement durable et de
l'aménagement du territoire (MEEDDAT) dans l'option « urbanisme, aménagement » : 8 au
concours externe, 3 au concours interne et 1 à l’examen professionnel.
Dans l’option « patrimoine », le nombre des candidats inscrits, en nette régression l’an dernier, est
en légère augmentation cette année : 105 inscrits en 2008 et 92 en 2007. Pour mémoire, le
ministère de la culture et de la communication a ouvert 15 postes en 2007 et 19 en 2008.
Dans l’option « urbanisme », le nombre de candidats inscrits a sensiblement régressé cette année
(ils étaient 88 inscrits en 2008 et 102 en 2007). Pour mémoire le ministère de l'écologie, de
l’énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire a ouvert le même nombre de
postes en 2007 et en 2008.
Sur 193 candidats inscrits, toutes options confondues, seulement 91 se sont présentés à l'ensemble
des épreuves écrites soit un taux de participation à l'écrit de l'ordre de 49%, légèrement supérieur au
45% du concours de 2007.
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Les résultats :
Parmi les 95 candidats ayant concouru à l'ensemble des épreuves écrites, 23 ont été déclarés admissibles et
se sont présentés aux épreuves orales. 16 d'entre eux ont été admis :
Postes offerts
12
Option patrimoine
architectural, urbain et
paysager
19
Inscrits
88
105
193
Présents
40
55
95
Admissibles
10
13
23
Admis
4(1)
13
16
Option Urbanisme,
aménagement
TOTAL
31
(1)
Un candidat s’est rétracté après proclamation des résultats ce qui porte à 3 le nombre de candidats
recrutés dans l'option urbanisme, aménagement.
On note que 9 des 12 postes ouverts par le ministère de l'écologie, de l’énergie, du développement
durable et de l'aménagement du territoire et 6 des 19 postes ouverts par le ministère de la culture et
de la communication (soit 15 postes sur 31) n'ont pas pu être pourvus.
Aucun candidat n'a été recruté :
- au titre du concours interne par le ministère de l'écologie, de l’énergie, du développement durable
et de l'aménagement du territoire
- au titre de l'examen professionnel par le ministère de la culture et de la communication.
Ces résultats sont médiocres, notamment dans l’option « Urbanisme, aménagement ». Plusieurs
raisons peuvent en être la cause, certaines ont déjà été soulignées dans les précédents rapports de
jury :
1 : Trop peu de candidats se présentent au concours, en raison d'un manque d'information.
Le ministère de la culture et de la communication (MCC) a fait de la publicité en 2006 et 2008, le
nombre de candidats a augmenté à la mesure de l’effort consenti (supérieur en 2006).
2 : Le niveau des candidats est relativement faible, la majorité n’a pas les connaissances
administratives de base et ne semble pas ou mal préparée.
Au vu des résultats, les formations existantes permettant de préparer au concours dans 3 ENSA
(école nationale supérieure d’architecture) apparaissent relativement inégales. Celle de Versailles est
nettement plus performante que les autres.
3 : Sur les 13 candidats retenus dans l’option patrimoine, 4 ont suivi ou suivent le DSA de l’Ecole
de Chaillot et avancent cette formation comme un atout indéniable pour le concours. La formation
DSA (diplôme de spécialisation et d'approfondissement) à l’Ecole de Chaillot est clairement
identifiée comme une excellente préparation à certaines épreuves techniques du concours, pour
l’option patrimoine. Il n’existe pas d’équivalent pour l’option urbanisme.
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Commentaires sur les épreuves
●
Épreuves écrites :
Chaque épreuve écrite fait l'objet d'un rapport spécifique de la part des correcteurs concernés.
Globalement les commentaires relatifs aux sessions précédentes peuvent être reconduits.
Les résultats d'admissibilité ont été les suivants :
- Pour l'option « patrimoine architectural, urbain et paysager », 13 des 55 candidats ayant passé la
totalité des épreuves écrites ont été retenus pour passer les épreuves orales, soit un taux de réussite
admissibles / nombre total des candidats de 23% environ, comme l’an passé.
- Pour l'option « urbanisme aménagement », 10 des 40 candidats ayant passé la totalité des
épreuves écrites ont été retenus pour passer les épreuves orales, soit un taux de réussite admissibles
/ nombre total des candidats de 25%, légèrement supérieur à l’an passé.
● Épreuves orales :
Les épreuves orales sont au nombre de deux (dont une d'option) auxquelles s'ajoute l'épreuve de
langue étrangère.
Depuis 2005, la composition du jury est la même pour l'épreuve d'option n° 5 et pour l'épreuve
commune n° 6. Cette simplification a pour avantage de rendre plus aisée l'évaluation de la culture
générale des candidats.
Les épreuves orales qui ont vu leur poids relatif augmenter dans l'ensemble des épreuves (16 points
sur 36 ) par les dispositions des nouveaux textes sont plus sélectives que par le passé.
Il reste que pour les candidats au concours externe le total des coefficients des épreuves écrites
d'admissibilité est de 20 points, alors que les épreuves orales ne comptent ensemble que pour 16
points, y compris les deux points de coefficient de l'épreuve de langue.
Épreuve n° 5 : appréhension d'un dossier d'architecture, d'urbanisme ou d'aménagement,
devant le jury.
Il s'agit d'analyser un dossier opérationnel choisi par option « urbanisme » ou « patrimoine », de
faire des propositions et de soutenir une discussion contradictoire.
Les candidats doivent donc s'interroger sur les éléments essentiels qu'il est important de signaler.
Comme dans la réalité, les données fournies sont parfois insuffisantes et critiquables, ce qui ne doit
pas déclencher de refus de prise de position de la part des candidats.
Au-delà de l'exploitation de ses connaissances, le candidat est mis en situation de test de ses
capacités de réaction telles qu'elles seront mises à l'épreuve dans sa vie professionnelle : ses facultés
d'analyse rapide et de synthèse, son aptitude à présenter un dossier de manière claire, précise et
convaincante, son adaptation et ses qualités de négociateur dans une discussion sont ainsi évaluées.
Il lui est remis à cette occasion une note exposant le cas, d'une ou deux pages, parfois accompagnée
de documents graphiques et/ou de plans destinés à faciliter la compréhension du sujet.
Le candidat doit pouvoir saisir toutes les implications que suggère le cas proposé, faire toutes les
hypothèses nécessaires et si, comme dans la réalité, il ne dispose pas de toutes les informations
souhaitables, argumenter et défendre sa position, voire l'amender à la lumière de la discussion avec
le jury.
Cette épreuve qui ne peut être préparée à l'avance permet d'opérer une sélection à partir
d'appréciations objectives.
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Épreuve n° 6 : entretien du candidat avec le jury.
L'entretien porte sur l'itinéraire de formation, l'expérience professionnelle et les motivations du
candidat.
Le jury cherche à apprécier la façon dont les candidats ont réagi dans leurs fonctions, les
responsabilités qu'ils ont réellement tenues, la conception qu'ils ont de leur rôle futur s'ils
réussissent le concours.
Cet entretien doit permettre d'apprécier la capacité à exercer des responsabilités importantes, mais
lorsque l'exposé est trop préparé et appris par cœur, l'entretien apparaît souvent artificiel dans sa
première partie.
Malgré des études longues et pour beaucoup une expérience professionnelle apparemment
consistante, de trop nombreux candidats auraient des efforts à accomplir en matière de présentation,
ce qui peut laisser le jury douter de la réalité des responsabilités prétendument tenues et de façon
plus générale douter de la sincérité du propos.
Les candidats sont aussi fréquemment dans l'incapacité de produire un point de vue personnel
argumenté. Ils présentent également une grande ignorance des missions et des activités des
administrations et services susceptibles de les accueillir en cas de réussite au concours.
Sont aussi notés des qualités d'écoute et un recul souvent insuffisants au regard de certaines
questions posées.
Si deux conseils pouvaient être donnés aux candidats, ils viseraient à sauvegarder plus de
spontanéité dans une préparation parfois trop contraignante par une répétition intensive, ainsi qu'à
ne pas sur valoriser leur expérience au point d'en omettre les difficultés rencontrées qui peuvent se
révéler aussi formatrices que les réussites.
Les résultats d'admission ont été les suivants :
- Pour l'option « patrimoine architectural, urbain et paysager » :
En externe,12 candidats ont été déclarés admissibles pour les 13 postes offerts. L'ensemble des
candidats admissibles ont été admis. Un poste n'a pas été pourvu.
En interne,un candidat a été déclaré admissible pour les 4 postes offerts. Ce candidat a été admis. 3
postes n'ont pas été pourvus.
Aucun candidat n'a été admissible pour l'examen professionnel.
- Pour l'option « urbanisme, aménagement » :
En externe,7 candidats ont été déclarés admissibles pour les 8 postes offerts. 3 candidats ont été
admis. 5 postes n'ont pas été pourvus.
En interne, un candidat a été déclaré admissible pour les 3 postes offerts. Aucun poste n'a été
pourvu.
Concernant l'examen professionnel, 2 candidats ont été déclarés admissibles pour 1 poste offert. Un
candidat a été admis. Ce résultat final est commenté pages 4 et 5 du présent rapport.
Alain MARINOS,
Président du jury
Inspecteur général de l’architecture et du patrimoine
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Épreuve n° 1 : rapport relatif à l’épreuve de dissertation générale sur un sujet d'actualité,
(durée: 4 heures ; coefficient 5)
L'écoresponsabilité et sa traduction dans les domaines de l'architecture et de l'urbanisme constituait
le thème soumis aux candidats pour cette épreuve. Divers extraits d’articles portant sur l'étalement
urbain, le Grenelle Environnement, et les labels fournissaient aux candidats les principaux termes
du débat.
Sur le fond, il était attendu des candidats qu’ils prennent en charge le sujet, qu'ils analysent les
diverses facettes en mobilisant des références et des exemples précis et qu’ils développent une
appréciation personnelle argumentée.
Sur la forme, il était attendu un texte structuré par un plan clair organisant la progression de la
pensée et évitant les répétitions et redondances, commencé par une introduction et terminé par une
conclusion. Il était aussi attendu une expression claire, grammaticalement correcte et sans faute
d’orthographe. Comme les années précédentes les fautes d’orthographe ont été sanctionnées.
Comme l'année précédente, le sujet proposé a rendu manifeste la difficulté de la plupart des
candidats à comprendre le sujet et à le prendre totalement en charge. A quelques exceptions près les
copies développaient de nombreux poncifs sur l'étalement urbain sans faire le lien avec la question
de l'impact sur l'architecture des exigences croissantes en matière de développement durable. Pour
les copies qui abordaient cette dimension, la question essentielle du traitement des immeubles et
espaces urbains existants se voyait rarement accorder l'importance qu'elle mérite. La dimension
patrimoniale de cet enjeu était encore moins souvent discutée. La plupart des copies évitaient
soigneusement de prendre une position personnelle sur le sujet se contentant d'aligner des faits ou
des poncifs. Cette hésitation à s'engager personnellement explique le très grand nombre de notes
médiocres (inférieures à la moyenne), et par voie de conséquence la faible moyenne de cette
épreuve.
Sur le fond, l’absence de références culturelles à des auteurs pertinents, la pauvreté voire l’absence
d’exemples correctement analysés, ainsi que les difficultés des candidats à formuler des
appréciations personnelles sont des caractéristiques communes à un trop grand nombre de copies.
L'utilisation trop fragmentaire des matériaux fournis se révèle aussi une insuffisance courante. La
simple citation ou la paraphrase sans aucune valeur ajoutée par le candidat constitue un cas des plus
fréquents.
Sur la forme, les insuffisances reprochées aux candidats relèvent de deux registres :
• la difficile structuration de sa pensée selon un plan adéquat, ainsi que l’incapacité à
introduire et conclure son propos selon les règles usuelles ;
• l’absence d’une maîtrise suffisante des règles grammaticales et orthographiques de la langue
française et l'usage de formes rédactionnelles inadaptées à la nature de l'exercice et à sa
finalité.
Les obligations de respect de la langue française ont contraint les correcteurs à appliquer des
pénalités sur 82% des copies, et les notes éliminatoires ont été appliquées à 22% des copies trop
éloignées du sujet.
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Validés lors du jury d’admission les résultats de l’épreuve sont les suivants :
moyenne
notes >=10
notes >=12
notes >=14
correction après jury d'admissibilité
7,49
24 soit 25%
9 soit 9%
3 soit 3%
Les conseils donnés aux candidats pour cette épreuve censée traiter d'un sujet d'actualité sur lequel
le futur fonctionnaire en poste doit être capable de s'exprimer clairement et d'apporter sa vision
personnelle et argumentée sont les suivants :
- nécessité de bien lire le sujet et de comprendre l'objet de l'exercice,
- obligation de structurer le discours par un plan annoncé ou pas, mais lorsqu'il l'est, l'obligation de
le suivre,
Le lecteur/correcteur, et en d'autres circonstances, l'interlocuteur, doivent comprendre le
cheminement de la pensée et du discours qui en est l'expression,
- respect des règles élémentaires d'écriture dans la langue officielle du concours, qui exclut toute
forme compactée du langage et toute liberté orthographique.
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Épreuve n° 2 : rapport relatif à l’analyse critique d’un projet d’architecture ou
d’aménagement avec contre-proposition
(durée 4 heures ; coefficient 5)
L’épreuve portait sur l’analyse critique d’un projet d'équipement mixte, commerces, bureaux et
logements, situé au centre de la ville de Châlons-en-Champagne, projet concerné par plusieurs
espaces protégés au titre de la Loi sur les monuments historiques.
En premier lieu, au stade du bilan, il apparaît clairement que l’échantillonnage de réponses que
produit l’épreuve, renvoie assez fidèlement à celui qui résulte de la totalité des épreuves.
Très précisément, le jury a constaté une fois encore que le choix des candidats admissibles
constituait sans surprise un sous-ensemble des candidats ayant remis une copie de qualité.
Cette épreuve joue donc bien, comme dans la session précédente en 2007 , le rôle d'indicateur
précis de la population qui finalement a été sélectionnée, en regroupant beaucoup des qualités
attendues des lauréats.
Cette caractéristique découle sans doute, du caractère étendu des compétences qui sont attendues
pour franchir cette épreuve avec succès : esprit de synthèse, ouverture d'esprit, penser systémique,
références architecturales, urbaines, vision historique.....
En effet, de manière très contrastée par rapport à la population des lauréats, le jury a observé, sur
l’ensemble des autres candidats non retenus, des carences importantes touchant à la capacité à relier
projet d’architecture et vision urbaine, dans une petite ville ou le projet proposé avait un impact qui
allait au-delà de son environnement immédiat.
Cette vision étroite s’est trouvée renforcée, dans bien des cas par une approche très réglementaire
du projet sans aucune prise de distance ; lecture réglementaire qui introduisait une démarche
linéaire éloignée d‘une vision critique appuyée sur une remise en contexte indispensable, d’abord
spatiale et plus généralement paysagère.
Cette absence de recul a parfois trouvé une expression paradoxale dans la volonté de montrer une
ouverture sur l’aménagement durable. En effet, sur ce champ, on a observé le plus souvent, malgré
le désir de bien faire, des propos convenus ou des recettes usées, qui étaient sans commune mesure
avec celles que l’on peut attendre d’un architecte immergé dans une société qui pointe le bâtiment
comme une source principale de gaz à effet de serre.
L’absence d’engagement est manifeste à ce stade, là où précisément le défi du développement
durable au voisinage de monuments historiques et à proximité des restes d'un tissu ancien bâti avec
la technique du pan de bois, constituait un défi qui aurait du aboutir à des propositions originales.
Cette absence de recul est encore manifestée par une grande faiblesse quand aux références
architecturales et urbaines capables de guider le jugement et le parti à organiser.
Ce retrait s’est encore manifesté dans la faiblesse du recours à l’expression graphique pour produire
de manière intelligible des contre-propositions qui se signalent à l’attention du lecteur.
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Le jury a pu constater une amélioration par rapport aux épreuves de 2007, en raison de l'intitulé de
l'épreuve qui faisait explicitement référence à l'impératif d'une illustration graphique des
propositions.
Mais l'amélioration constatée n'appelle cependant aucune réelle satisfaction, tant l'expression
graphique reste modeste, au point parfois de devoir s'interroger sur le métier des candidats, pour
lesquels il est souvent bien difficile de certifier qu’ils sont architectes.
Ce manque très récurrent est révélateur des carences déjà évoquées : absence de remise en contexte,
peu d’engagement, peu d’approche urbaine et de vision sensibles, telles qu’elles apparaissent dans
un cheminement en ville, avec une absence de réflexions sur les effets des matériaux, en terme
d’image et d’échelle.
Un point mérite d'être signalé touchant à la qualité de l'expression écrite, très sommaire, et souvent
très fautive, dans des proportions inquiétantes pour un concours destiné à sélectionner des cadres de
haut niveau, pour lesquels l'expression écrite est un outil de la pensée, de la communication, et de la
formulation du droit.
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Épreuve n° 3 : rapport relatif à l'épreuve à option, avec proposition graphique,
accompagnée de commentaires en décrivant les différentes étapes
(durée : 8 heures ; coefficient 5)
Option URBANISME, AMENAGEMENT
Restructuration d’une ville pavillonnaire
Création d’un pôle de centralité
le cas de la ville de LOUVRES
Le site d’intervention et le programme
Les communes de Louvres et de Puiseux se trouvent à proximité du pôle de Roissy Charles de
Gaule. Elles font partie d’un ensemble de terrains urbanisables. Les zones actuellement construites
sont au contact d’un territoire rural possédant certaines qualités paysagères. La ville de Louvres est
bien desservie par une gare RER et des infrastructures majeures. Autour de cette gare, il est possible
de créer un pôle de centralité structurant le nord francilien avec de l’habitat, des activités et des
commerces.
Les municipalités ont donné leur accord pour poursuivre l’urbanisation de leurs communes sur les
deux zones dites de Frais Lieux et de Puiseux et pour réhabiliter le quartier de la gare, actuellement
entourée par des bâtiments industriels peu utilisés à ce jour ou même vides. Elles ont besoin
d’études d’urbanisme pour élaborer les documents qui serviront à l’urbanisation future. Elles ont
défini un embryon de programme. Sur la zone définie, de 130 hectares, il s’agit de réaliser une
nouvelle gare RER et les équipements habituellement associés pour desservir une population de
l’ordre de 30.000 habitants, de construire environ 4.600 logements pour accueillir une population
nouvelle de l’ordre de 12.000 habitants, de réaliser une opération de 20.000 m2 de bureaux et
d’aménager une zone d’activité en périphérie de la ville.
Les élus ont émis un certain nombre de souhaits en matière de fonctionnement. Les quartiers
nouveaux doivent s’intégrer dans la structure générale de la ville de Louvres. Le pôle gare doit être
un cœur urbain et doit comporter des logements et des commerces. Les quartiers de logements
doivent présenter des panels différents, allant de l’individuel isolé sur sa parcelle à des petits
collectifs. Ces quartiers doivent pouvoir disposer d’une certaine autonomie. L’urbanisation doit
s’inspirer des principes du développement durable. Il s’agit donc de prendre en compte des
questions aussi diverses que l’évolutivité de la structure urbaine, la mobilité à l’intérieur de la ville,
la mixité sociale, la gestion des eaux, la maîtrise de l’énergie, la protection de la santé publique, la
qualité urbaine et paysagère.
Le sujet proposé aux candidats
Avec cet embryon de programme et de volonté politique, il était donc demandé aux candidats, dans
cette épreuve du concours des Architectes et Urbanistes de l'Etat 2008, de faire des propositions
d'aménagement qui tiennent compte de l'environnement immédiat et qui soient un vrai projet pour
une ville pour demain, dans un lieu fortement marqué par un passé glorieux (l’époque
mérovingienne et l’époque romane), par la présence d’une voie ferrée coupant en deux la ville, et,
au contact de grands espaces réservés à des activités agricoles.
Les candidats étaient invités à fournir tous les éléments graphiques permettant à la municipalité de
conduire son opération, c'est à dire :
- en premier lieu, un schéma d'intentions et de fonctionnement avec la distribution des
fonctions, des circulations, la structure des espaces publics sur la zone prise en totalité,
- des croquis à plus grande échelle montrant la conception du pôle gare et du centre commercial
(définissant notamment les accès piétons, véhicules, livraisons, enrichissant éventuellement le
programme, montrant le traitement de la volumétrie, des façades, des
toitures, des enseignes, etc…), et des autres espaces considérés comme majeurs par les candidats,
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- puis à plus grande échelle, les directives architecturales, urbaines et environnementales
pour permettre l'intervention d'architectes d'opération.
Ces trois types de documents devaient être en mesure de traduire un vrai projet urbain, prenant en
compte la forme de la ville et son fonctionnement, le traitement des espaces publics, la forme, la
nature et les caractéristiques techniques des bâtiments à construire. Les objectifs et propositions des
candidats devaient donc apparaître par l'intermédiaire de ces trois types de rendus, suivant les
échelles en cause, dont la fonction est de faire passer des informations sur les objectifs et les formes
souhaitées de la ville future, d’abord aux élus, et ensuite aux professionnels, architectes ou
paysagistes, qui seront chargés de la réalisation d'un élément du programme. Ce projet urbain devait
être en mesure de conserver une unité générale et une ambition générale pour la ville, tout en
permettant une certaine créativité pour les interventions ultérieures.
Les objectifs d'une telle épreuve
Le but d'une épreuve d'un concours de recrutement d'architectes et d'urbanistes de l'Etat est de
révéler divers types de compétences nécessaires pour l'exercice de la fonction que l'on peut
identifier comme suit :
- la capacité d'analyse de la situation urbaine, des potentialités d'un site, des contraintes
fonctionnelles, de l'insertion dans le paysage
- la capacité de prendre en compte l'histoire des lieux et de la qualité du patrimoine existant
- l'imagination en matière de programme et d'organisation de celui-ci sur un territoire
- la capacité d'élaborer des schémas cohérents susceptibles d'être des supports à des projets de ville
visant la qualité sous toutes ses formes : vie sociale, art urbain, réalisme technique en matière de
génie urbain
- la capacité d'imaginer des modes opératoires prenant en compte la multiplicité des acteurs devant
intervenir entre l'idée générale et la réalisation concrète de chaque élément urbain
- la compréhension du rôle de la réglementation et son bon usage pour la bonne conduite des projets
- la capacité de communiquer ses idées et matière d'urbanisme par l'intermédiaire d'esquisses, de
schémas, de plans et de textes.
Les résultats de l'épreuve
Pour révéler ces diverses compétences, les organisateurs de l'épreuve d'urbanisme se sont appuyés
sur une situation concrète et réelle, le cas de la ville de Louvres, dont le programme de
développement est riche et divers, avec des logements, des équipements, des bureaux, des éléments
d’infrastructures à organiser et à concevoir. Le programme a été conçu pour laisser beaucoup de
latitude aux candidats qui peuvent ainsi montrer leur maîtrise des différents types de programmes
architecturaux et urbains. Le site présente certaines difficultés : des voies périphériques fixes dans
leur implantation, des différences de niveau, le contact avec des architectures différentes, des
cheminements piétonniers et des continuités urbaines à créer, mais il s'agit de situations urbaines
relativement courantes. Le dossier fourni insistait sur le fait qu'il fallait proposer une occupation des
lieux en cohérence avec les besoins des habitants. Il était possible d'enrichir le programme pour
aller dans ce sens à condition de le justifier par des notes et croquis. Le dossier invitait à introduire
des espaces libres de qualité, espaces verts, places urbaines ou jardins, et à rechercher des
dispositions urbaines en cohérence avec les objectifs de développement durable.
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Cette épreuve a permis de voir l’aptitude des candidats à aborder les différents problèmes cités,
allant du fonctionnement urbain à l'image de la ville. Le programme était suffisamment vaste et
classique pour qu’aucun des candidats ne soit pris au dépourvu. De fait, les meilleurs d’entre eux
ont abordé tous les aspects présents dans le dossier de concours. Ils ont su, à travers les documents
demandés, proposer une structure urbaine adaptée, dessiner un pôle urbain fonctionnel et de forme
agréable, donner des pistes pour répondre aux objectifs de développement durable. Ils ont su utiliser
habillement les différents éléments de programmes pour enrichir la forme urbaine. Ils ont su donner
un espace de liberté pour les interventions des architectes d'opération. Certains ont utilisé la
volumétrie et l'épaisseur des bâtiments pour intégrer des recherches d'économies d'énergie.
Il s'avère toutefois que des différences très fortes existent entre les candidats. Près d'un tiers n'est
pas en mesure de répondre de manière satisfaisante à ce genre d'épreuve, bien que le sujet soit des
plus courants. On observe des différences significatives dans la qualité des rendus entre un groupe
de bons projets, de l'ordre de 20% du total, et le groupe suivant, d'une qualité moyenne. Sachant que
les planches sont analysées, en premier, sur le plan de leur contenu et non pas sur leur qualité
graphique, même si cet aspect est apprécié comme signe d'une capacité à communiquer des idées
par le dessin, on ne peut invoquer le mode de rendu, et l’absence de l'ordinateur comme outil de
production pour expliquer une production générale plutôt moyenne. Il semble plutôt que la
connaissance des problèmes urbains et la capacité de traiter de questions à grande échelle font
défaut. L'épreuve permet de distinguer ces carences ; elle montre aussi des capacités de certains à
traiter des questions de fonctionnement, à imaginer des usages, à définir des paysages urbains,
autant de critères qui sont à la base de la notation.
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Épreuve n° 3 : rapport relatif à l'épreuve à option, avec proposition graphique, accompagnée
de commentaires en décrivant les différentes étapes
(durée : 8 heures ; coefficient 5)
Option PATRIMOINE ARCHITECTURAL, URBAIN ET PAYSAGER
Introduction
Les arrêtés relatifs aux concours de recrutement des architectes et urbanistes de l'Etat (AUE) ont
modifié depuis quatre ans l'épreuve graphique de l'option patrimoine (comme celle de l'option
urbanisme).
L'épreuve de cette année 2008 est caractérisée par :
1) un exercice à caractère technique centré sur les travaux de consolidation, d’entretien et
d’aménagement d'un édifice ancien, le château de Monte-Cristo à Port-Marly, construit par
Alexandre Dumas à la fin du XIXème siècle.
2) une durée de 8 heures alors que les candidats bénéficiaient antérieurement de 12 heures (1/3 de
temps en moins), ce qui les contraint à choisir un parti et rendre un projet dans un temps réduit .
Description de l’épreuve
L'épreuve a porté sur les trois points suivants :
Après avoir décrit l'édifice, le château de Monte-Cristo à Port-Marly, classé parmi les monuments
historiques, situé dans les Yvelines, sur un coteau dominant la vallée de la Seine, non loin de SaintGermain-en-Laye, les documents fournis aux candidats illustraient un certain nombre de désordres
majeurs et mineurs sur le château et la terrasse, un aménagement intérieur et un aménagement
extérieur à projeter sur l’ensemble de l’édifice ;
les questions suivantes étaient posées :
1) Consolidation provisoire : décrire et dessiner sur le plan et la coupe transversale
(à 1 cm.p.m.) la nature des travaux de consolidation provisoire à prévoir sur le château et la
terrasse ;
2) Consolidation définitive : décrire (et dessiner si besoin) sur le plan, la coupe transversale et
l’élévation (à 1 cm.p.m.) du château et de la terrasse, les mesures techniques à réaliser pour y
remédier.
3) Aménagement intérieur : plan d’aménagement d’ensemble et coupes explicatives à
2 cm.p.m. et croquis d’ambiance ;
4) Aménagement extérieur : plan d’ensemble et 2 coupes transversales à 2 cm.p.m., vue(s)
extérieure(s) en élévation et croquis d’ambiance.
Critères de jugement
Après un premier examen de l'ensemble des 54 planches rendues, le jury a fixé les critères de
notation de la façon suivante :
- Travaux de consolidation provisoire
- Travaux de consolidation définitive
- Aménagement intérieur
- Aménagement extérieur
- Qualité de l’expression graphique et rédaction
Puis le jury a sélectionné les planches graphiques par catégories (correspondant chacune à une
tranche de note), nous avons procédé à une correction détaillée des projets.
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Conclusion
La forme nouvelle de cette épreuve centrée sur la conservation et la mise en valeur stricto sensu
d'un édifice ancien aurait pu, à ce titre, être considérée comme "plus facile". La réduction du temps
accordé aux candidats (8 heures au lieu de 12 heures) a compensé cette facilité.
La notation fait apparaître trois catégories de prestations rendues :
1) 27% des projets ont obtenu une note supérieure à 10 (15 est la meilleure note)
2) 25% des projets, entre moyens et médiocres, ont été notés entre 5,5 et 9/20
3) 48% des projets, très insuffisants ou présentant des fautes graves, se situent en dessous de la note
éliminatoire (de 0 à 5/20). Une copie blanche a été rendue.
En prenant comme points de comparaison les prestations demandées les années précédentes, pour
l'épreuve équivalente, le jury a constaté une nette dégradation de la qualité de l'ensemble des projets
rendus. Cependant, considérant les très larges écarts de note et le nombre toujours important de
notes éliminatoires, le jury s'interroge sur l’absence manifeste d’enseignement de la restauration des
édifices anciens dans les écoles d’architecture et suggère qu’elles développent toutes un
enseignement de base, apte à sensibiliser et à former les futurs architectes en matière de
réhabilitation du patrimoine bâti. L'ensemble des candidats pourrait ainsi non seulement se
présenter devant une telle épreuve avec les mêmes chances de succès, mais surtout acquérir les
connaissances nécessaires pour assumer leur responsabilité d'architecte en cas de danger pour les
personnes et les biens dans un édifice ancien en mauvais état ou en péril.
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Épreuve n° 4 : épreuve commune graphique d’architecture et d’urbanisme
(durée : 10 heures ; coefficient 5)
A Saint-Dié Des Vosges, tisser l’urbain entre la ville reconstruite,
l’espace cathédral et la manufacture Duval de Le Corbusier
Présentation de l’épreuve :
Le projet a consisté en l’élaboration d’un projet d’architecture et d’urbanisme situé à Saint-Dié des
Vosges dans un quartier central de la ville. Il a été demandé aux candidats de concevoir un
ensemble architectural (programme de 3000m²) et ses espaces extérieurs sur un tènement situé face
à l’ensemble cathédral XVIIIème dominant le site et à proximité de l’usine verte de Le Corbusier
(Manufacture Duval - 1948). Ces deux monuments historiques se côtoient dans le tissu urbain de la
reconstruction de 1945.
Il a été demandé aux candidats d’élaborer :
- un schéma général de principe au 1/2000ème
- un plan du projet urbain figurant les rez-de-chaussée au 1/500ème
- deux coupes façades au 1/500ème
- un projet architectural (plan d’étage, façade, croquis) au 1/200ème
Les candidats ont disposé de dix heures pour réaliser un rendu graphique manuel sur une planche de
format A0.
Cette épreuve d’architecture et d’urbanisme permet d’évaluer les compétences des candidats des
deux spécialités, patrimoine et aménagement, en jugeant un projet de création architecturale et
urbaine dans un contexte réel, soigneusement choisi pour sa complexité, et ses qualités urbaines,
voire patrimoniales. La capacité créative, la connaissance des principes de composition
architecturale et urbaine, l’art de révéler le contexte et le savoir faire des candidats en matière
d’expressions des concepts sont mis à l’épreuve dans ce travail.
Critères de jugement et méthode de notation :
Pour chacune des planches rendues, les correcteurs ont analysé la pertinence de l’analyse du site,
l’appréciation de ses enjeux, le parti de projet dans son ensemble, le projet urbain et l’esquisse
architecturale.
La notation a été réalisée par les deux concepteurs de l’épreuve en effectuant l’analyse de chaque
planche selon cinq critères différemment pondérés. Un second passage permettant une observation
comparée des rendus et de la note attribuée au premier passage a permis de vérifier une égalité de
traitement dans l’analyse des rendus. Au final l’ensemble composé des planches, de la méthode de
correction et des notes attribuées est présenté devant l’ensemble des membres du jury qui vérifie la
cohérence de chaque note avec le rendu.
Les critères de notation avec leur pondération ont porté sur :
- le caractère complet de la réponse et des dessins demandés
- le parti du projet urbain, son expression et sa pertinence
- le parti architectural, sa composition, son respect du programme
- le potentiel du parti pris urbain et architectural, sa cohérence
- la qualité graphique et la clarté des intentions exprimées.
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Les concepteurs-correcteurs ont été attentifs aux points suivants :
- compréhension et exploitation dans le projet des dénivelés présents sur le site,
- expression des rez-de-chaussée dans le plan de projet urbain afin de lire la continuité des espaces
intérieurs/extérieurs,
- cohérence des plans, coupes et façades entre eux,
- maîtrise des échelles,
- capacité à exprimer en quelques traits le parti de projet.
Bilan de notation :
Sur 90 calques rendus :
- notes égales ou inférieures à 4/20 (éliminatoires) :
- notes de 5 à 9/20 inclus :
- notes de 10 à 14/20 inclus :
- notes égales ou supérieures à 15/20
31 planches soit :
36 planches soit :
13 planches soit :
10 planches soit :
34%
40%
15%
11%
La moyenne s’établit ainsi à 6,73/20, ce qui est faible, avec cependant un écart important dans la
qualité des réponses qui se traduit dans cette notation.
Commentaires des rendus :
Le sujet semble avoir bien inspiré les candidats et le nombre de planches d’une expression vive et
agréable est plutôt supérieur à l’année 2007.
A part quelques copies lacunaires, la majorité des candidats a pu répondre aux questions posées.
L’échelle du site et du rendu graphique, correspondant à un quartier de ville moyenne a été
facilement maîtrisée.
Une variété des réponses et des partis de projet est à remarquer, toute la liberté des choix
d’implantation semble avoir été utilisée, produisant des hypothèses multiples.
Plusieurs planches ont beaucoup d’allure grâce au dessin de la cathédrale.
Sont en revanche à regretter :
- le peu de prise en compte des aspects fonctionnels du programme,
- le peu de soin apporté aux planches par la majorité des candidats,
- la quasi-absence de représentation des rez-de-chaussée pourtant explicitement demandée qui
semble révéler une incapacité à saisir et à représenter la relation intérieur-extérieur,
- la faible prise en compte de l’architecture de Le Corbusier,
- le dessin des espaces publics est souvent pauvre, sans consistance.
Il faut noter que certains candidats ne savent pas dessiner (perspectives faussées, méconnaissance
des codes de représentation, mauvaise appréhension des dimensions et des échelles…).
Conclusions relatives à l’épreuve :
Un tel sujet, à l’échelle du quartier d’une ville moyenne permet une maîtrise de l’échelle par les
candidats. La présence de monuments ponctuant l’espace urbain dans un paysage fortement
constitué est inspiratrice pour les candidats. En choisissant soigneusement le site du sujet, les
candidats peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes, ce qui est positif pour le concours.
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EXTERNE
inscrits
présents
pourcentage
admissibles
admis
postes
STATISTIQUES AUE OPTION PATRIMOINE
1999
2000
2001
2002
2003
103
93
65
119
74
45
53
32
66
55
43,69%
56,99%
49,23%
55,46%
74,32%
11
9
7
19
9
7*
LP=4 LC=2
6
LP=12 LC=4 LP=5* LC=1
5
4
14
12
4
2005
92
35
38,04%
7
6
6
2006
197
71
36,00%
18
11
11
2007
79
32
40,50%
8
7
12
2008
80
42
52,50%
12
12
13
INTERNE
inscrits
présents
pourcentage
admissibles
admis
postes
1999
6
5
83,33%
0
0
1
2000
10
8
80,00%
3
2*
1
2001
8
6
75,00%
3
2
4
2002
8
7
87,50%
2
0
3
2003
7
6
85,71%
1
0
1
2005
16
10
62,50%
3
0
2
2006
19
7
36,80%
2
1
3
2007
13
7
53,85%
1
0
3
2008
20
11
55,00%
1
1
4
PRO
inscrits
présents
pourcentage
admissibles
admis
postes
1999
1
1
100,00%
0
0
1
2000
0
2001
0
2002
0
2003
0
1
2
0
EXTERNE
inscrits
présents
pourcentage
admissibles
admis
postes
2006
5
3
60,00%
0
0
1
STATISTIQUES AUE OPTION URBANISME
1999
2000
2001
2002
2003
2005
2006
121
92
109
83
85
146
139
51
52
60
45
45
43
46
42,15%
56,52%
55,05%
54,22%
52,94%
29,45%
33,09%
10
13
15
14
17
12
13
LP=4 LC=2
10*
LP=8 LC=3
10
LP=7 LC=2 LP=8 LC=1
7
4
7
8
14
7
8*
8
INTERNE
inscrits
présents
pourcentage
admissibles
admis
postes
1999
16
6
37,50%
1
1
1
2000
12
10
83,33%
1
0
3
2001
15
10
66,67%
1
0
2
2002
18
11
61,11%
2
1
4
2003
15
11
73,33%
5
3*
2
PRO
inscrits
présents
pourcentage
admissibles
admis
postes
1999
6
5
83,33%
1
1
1
2000
6
5
83,33%
1
1
2
2001
5
4
80,00%
1
1
1
2002
2
2
100,00%
0
0
2
2003
6
3
50,00%
1
0
1
2005
2006
31
22
18
8
58,06%
36,36%
5
2
LP=2 LC=1
2
2*
2
2005
5
4
80,50%
0
1
2006
10
5
50,00%
0
0
1
2008
5
2
40,00%
0
0
2
2007
77
33
42,86%
6
4
9
2008
60
27
45,00%
7
3
8
2007
15
6
40,00%
2
2
2
2008
18
6
33,33%
1
0
3
2007
10
6
60,00%
1
0
1
2008
10
7
70,00%
2
1
1
LP=liste principale
LC= liste complémentaire
*Le nombre de postes offerts au concours interne peut être augmenté des postes non pourvus à l'examen
professionnel
*Le nombre de postes offerts au concours externe peut être augmenté des postes non pourvus au concours
interne et à l'examen professionnel,
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