rapport de jury - Recrutement et Concours
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rapport de jury - Recrutement et Concours
MINISTERE DE L’ECOLOGIE, DE L'ENERGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE RAPPORT DE JURY concours et examen professionnel d'architectes et urbanistes de l'État Session 2008 Sommaire ➢ Rapport relatif au déroulement des épreuves écrites et orales des concours externe, interne et examen professionnel d’architectes et urbanistes de l'État 2008 .......................................... pages 2 à 5 ➢ Épreuve n°1 : dissertation générale ....................................................................................................... pages 6 et 7 ➢ Épreuve n°2 : analyse critique d’un projet d’architecture ou d’aménagement avec contre-proposition.. pages 8 et 9 ➢ Épreuve n°3 : -option urbanisme et aménagement................................................................................. pages 10 à 12 -option patrimoine architectural, urbain et paysager......................................................... pages 13 et 14 ➢ Épreuve n°4 : épreuve graphique d’architecture et d’urbanisme ........................................................... pages 15 et 16 ➢ Statistiques ............................................................................................................................................. page 17 1/17 RAPPORT RELATIF AU DEROULEMENT DES EPREUVES ECRITES ET ORALES DES CONCOURS EXTERNE, INTERNE ET EXAMEN PROFESSIONNEL D’ARCHITECTES ET URBANISTES DE L’ETAT ANNEE 2008 Le concours 2008 pour le recrutement d'Architectes et Urbanistes de l'État s'est déroulé selon les dispositions prises en application du décret n° 2004-474 du 2 juin 2004 portant statut du corps des Architectes et Urbanistes de l' État. Un arrêté conjoint en date du 7 juin 2004 du ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, du ministre de la fonction publique et de la réforme de l'État et du ministre de la culture et de la communication a fixé la nature des épreuves et les modalités d'organisation des concours externe et interne pour le recrutement d'Architectes et Urbanistes de l'État. Un arrêté distinct en date du 15 décembre 2004 de ces mêmes ministres régit l'examen professionnel. Ces textes prévoient des options « urbanisme, aménagement » et « patrimoine architectural, urbain et paysager » en fonction desquelles les candidats choisissent l'affectation souhaitée dans l'un ou l'autre des deux ministères ouvrant des postes au concours. Le déroulement de la session Les concours se sont déroulés sereinement et dans de parfaites conditions matérielles : ● les 29, 30 et 31 janvier 2008, pour l'écrit, ● du 19 au 21 mai et du 2 au 4 juin 2008 inclus, pour l'oral. Les postes ouverts aux concours étaient au nombre de 31 répartis comme suit : - 19 postes ouverts par le ministère de la culture et de la communication (MCC), dans l'option « patrimoine architectural, urbain et paysager » : 13 au concours externe, 4 au concours interne et 2 à l’examen professionnel, - 12 postes ouverts par le ministère de l'écologie, de l’énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (MEEDDAT) dans l'option « urbanisme, aménagement » : 8 au concours externe, 3 au concours interne et 1 à l’examen professionnel. Dans l’option « patrimoine », le nombre des candidats inscrits, en nette régression l’an dernier, est en légère augmentation cette année : 105 inscrits en 2008 et 92 en 2007. Pour mémoire, le ministère de la culture et de la communication a ouvert 15 postes en 2007 et 19 en 2008. Dans l’option « urbanisme », le nombre de candidats inscrits a sensiblement régressé cette année (ils étaient 88 inscrits en 2008 et 102 en 2007). Pour mémoire le ministère de l'écologie, de l’énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire a ouvert le même nombre de postes en 2007 et en 2008. Sur 193 candidats inscrits, toutes options confondues, seulement 91 se sont présentés à l'ensemble des épreuves écrites soit un taux de participation à l'écrit de l'ordre de 49%, légèrement supérieur au 45% du concours de 2007. 2/17 Les résultats : Parmi les 95 candidats ayant concouru à l'ensemble des épreuves écrites, 23 ont été déclarés admissibles et se sont présentés aux épreuves orales. 16 d'entre eux ont été admis : Postes offerts 12 Option patrimoine architectural, urbain et paysager 19 Inscrits 88 105 193 Présents 40 55 95 Admissibles 10 13 23 Admis 4(1) 13 16 Option Urbanisme, aménagement TOTAL 31 (1) Un candidat s’est rétracté après proclamation des résultats ce qui porte à 3 le nombre de candidats recrutés dans l'option urbanisme, aménagement. On note que 9 des 12 postes ouverts par le ministère de l'écologie, de l’énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire et 6 des 19 postes ouverts par le ministère de la culture et de la communication (soit 15 postes sur 31) n'ont pas pu être pourvus. Aucun candidat n'a été recruté : - au titre du concours interne par le ministère de l'écologie, de l’énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire - au titre de l'examen professionnel par le ministère de la culture et de la communication. Ces résultats sont médiocres, notamment dans l’option « Urbanisme, aménagement ». Plusieurs raisons peuvent en être la cause, certaines ont déjà été soulignées dans les précédents rapports de jury : 1 : Trop peu de candidats se présentent au concours, en raison d'un manque d'information. Le ministère de la culture et de la communication (MCC) a fait de la publicité en 2006 et 2008, le nombre de candidats a augmenté à la mesure de l’effort consenti (supérieur en 2006). 2 : Le niveau des candidats est relativement faible, la majorité n’a pas les connaissances administratives de base et ne semble pas ou mal préparée. Au vu des résultats, les formations existantes permettant de préparer au concours dans 3 ENSA (école nationale supérieure d’architecture) apparaissent relativement inégales. Celle de Versailles est nettement plus performante que les autres. 3 : Sur les 13 candidats retenus dans l’option patrimoine, 4 ont suivi ou suivent le DSA de l’Ecole de Chaillot et avancent cette formation comme un atout indéniable pour le concours. La formation DSA (diplôme de spécialisation et d'approfondissement) à l’Ecole de Chaillot est clairement identifiée comme une excellente préparation à certaines épreuves techniques du concours, pour l’option patrimoine. Il n’existe pas d’équivalent pour l’option urbanisme. 3/17 Commentaires sur les épreuves ● Épreuves écrites : Chaque épreuve écrite fait l'objet d'un rapport spécifique de la part des correcteurs concernés. Globalement les commentaires relatifs aux sessions précédentes peuvent être reconduits. Les résultats d'admissibilité ont été les suivants : - Pour l'option « patrimoine architectural, urbain et paysager », 13 des 55 candidats ayant passé la totalité des épreuves écrites ont été retenus pour passer les épreuves orales, soit un taux de réussite admissibles / nombre total des candidats de 23% environ, comme l’an passé. - Pour l'option « urbanisme aménagement », 10 des 40 candidats ayant passé la totalité des épreuves écrites ont été retenus pour passer les épreuves orales, soit un taux de réussite admissibles / nombre total des candidats de 25%, légèrement supérieur à l’an passé. ● Épreuves orales : Les épreuves orales sont au nombre de deux (dont une d'option) auxquelles s'ajoute l'épreuve de langue étrangère. Depuis 2005, la composition du jury est la même pour l'épreuve d'option n° 5 et pour l'épreuve commune n° 6. Cette simplification a pour avantage de rendre plus aisée l'évaluation de la culture générale des candidats. Les épreuves orales qui ont vu leur poids relatif augmenter dans l'ensemble des épreuves (16 points sur 36 ) par les dispositions des nouveaux textes sont plus sélectives que par le passé. Il reste que pour les candidats au concours externe le total des coefficients des épreuves écrites d'admissibilité est de 20 points, alors que les épreuves orales ne comptent ensemble que pour 16 points, y compris les deux points de coefficient de l'épreuve de langue. Épreuve n° 5 : appréhension d'un dossier d'architecture, d'urbanisme ou d'aménagement, devant le jury. Il s'agit d'analyser un dossier opérationnel choisi par option « urbanisme » ou « patrimoine », de faire des propositions et de soutenir une discussion contradictoire. Les candidats doivent donc s'interroger sur les éléments essentiels qu'il est important de signaler. Comme dans la réalité, les données fournies sont parfois insuffisantes et critiquables, ce qui ne doit pas déclencher de refus de prise de position de la part des candidats. Au-delà de l'exploitation de ses connaissances, le candidat est mis en situation de test de ses capacités de réaction telles qu'elles seront mises à l'épreuve dans sa vie professionnelle : ses facultés d'analyse rapide et de synthèse, son aptitude à présenter un dossier de manière claire, précise et convaincante, son adaptation et ses qualités de négociateur dans une discussion sont ainsi évaluées. Il lui est remis à cette occasion une note exposant le cas, d'une ou deux pages, parfois accompagnée de documents graphiques et/ou de plans destinés à faciliter la compréhension du sujet. Le candidat doit pouvoir saisir toutes les implications que suggère le cas proposé, faire toutes les hypothèses nécessaires et si, comme dans la réalité, il ne dispose pas de toutes les informations souhaitables, argumenter et défendre sa position, voire l'amender à la lumière de la discussion avec le jury. Cette épreuve qui ne peut être préparée à l'avance permet d'opérer une sélection à partir d'appréciations objectives. 4/17 Épreuve n° 6 : entretien du candidat avec le jury. L'entretien porte sur l'itinéraire de formation, l'expérience professionnelle et les motivations du candidat. Le jury cherche à apprécier la façon dont les candidats ont réagi dans leurs fonctions, les responsabilités qu'ils ont réellement tenues, la conception qu'ils ont de leur rôle futur s'ils réussissent le concours. Cet entretien doit permettre d'apprécier la capacité à exercer des responsabilités importantes, mais lorsque l'exposé est trop préparé et appris par cœur, l'entretien apparaît souvent artificiel dans sa première partie. Malgré des études longues et pour beaucoup une expérience professionnelle apparemment consistante, de trop nombreux candidats auraient des efforts à accomplir en matière de présentation, ce qui peut laisser le jury douter de la réalité des responsabilités prétendument tenues et de façon plus générale douter de la sincérité du propos. Les candidats sont aussi fréquemment dans l'incapacité de produire un point de vue personnel argumenté. Ils présentent également une grande ignorance des missions et des activités des administrations et services susceptibles de les accueillir en cas de réussite au concours. Sont aussi notés des qualités d'écoute et un recul souvent insuffisants au regard de certaines questions posées. Si deux conseils pouvaient être donnés aux candidats, ils viseraient à sauvegarder plus de spontanéité dans une préparation parfois trop contraignante par une répétition intensive, ainsi qu'à ne pas sur valoriser leur expérience au point d'en omettre les difficultés rencontrées qui peuvent se révéler aussi formatrices que les réussites. Les résultats d'admission ont été les suivants : - Pour l'option « patrimoine architectural, urbain et paysager » : En externe,12 candidats ont été déclarés admissibles pour les 13 postes offerts. L'ensemble des candidats admissibles ont été admis. Un poste n'a pas été pourvu. En interne,un candidat a été déclaré admissible pour les 4 postes offerts. Ce candidat a été admis. 3 postes n'ont pas été pourvus. Aucun candidat n'a été admissible pour l'examen professionnel. - Pour l'option « urbanisme, aménagement » : En externe,7 candidats ont été déclarés admissibles pour les 8 postes offerts. 3 candidats ont été admis. 5 postes n'ont pas été pourvus. En interne, un candidat a été déclaré admissible pour les 3 postes offerts. Aucun poste n'a été pourvu. Concernant l'examen professionnel, 2 candidats ont été déclarés admissibles pour 1 poste offert. Un candidat a été admis. Ce résultat final est commenté pages 4 et 5 du présent rapport. Alain MARINOS, Président du jury Inspecteur général de l’architecture et du patrimoine 5/17 Épreuve n° 1 : rapport relatif à l’épreuve de dissertation générale sur un sujet d'actualité, (durée: 4 heures ; coefficient 5) L'écoresponsabilité et sa traduction dans les domaines de l'architecture et de l'urbanisme constituait le thème soumis aux candidats pour cette épreuve. Divers extraits d’articles portant sur l'étalement urbain, le Grenelle Environnement, et les labels fournissaient aux candidats les principaux termes du débat. Sur le fond, il était attendu des candidats qu’ils prennent en charge le sujet, qu'ils analysent les diverses facettes en mobilisant des références et des exemples précis et qu’ils développent une appréciation personnelle argumentée. Sur la forme, il était attendu un texte structuré par un plan clair organisant la progression de la pensée et évitant les répétitions et redondances, commencé par une introduction et terminé par une conclusion. Il était aussi attendu une expression claire, grammaticalement correcte et sans faute d’orthographe. Comme les années précédentes les fautes d’orthographe ont été sanctionnées. Comme l'année précédente, le sujet proposé a rendu manifeste la difficulté de la plupart des candidats à comprendre le sujet et à le prendre totalement en charge. A quelques exceptions près les copies développaient de nombreux poncifs sur l'étalement urbain sans faire le lien avec la question de l'impact sur l'architecture des exigences croissantes en matière de développement durable. Pour les copies qui abordaient cette dimension, la question essentielle du traitement des immeubles et espaces urbains existants se voyait rarement accorder l'importance qu'elle mérite. La dimension patrimoniale de cet enjeu était encore moins souvent discutée. La plupart des copies évitaient soigneusement de prendre une position personnelle sur le sujet se contentant d'aligner des faits ou des poncifs. Cette hésitation à s'engager personnellement explique le très grand nombre de notes médiocres (inférieures à la moyenne), et par voie de conséquence la faible moyenne de cette épreuve. Sur le fond, l’absence de références culturelles à des auteurs pertinents, la pauvreté voire l’absence d’exemples correctement analysés, ainsi que les difficultés des candidats à formuler des appréciations personnelles sont des caractéristiques communes à un trop grand nombre de copies. L'utilisation trop fragmentaire des matériaux fournis se révèle aussi une insuffisance courante. La simple citation ou la paraphrase sans aucune valeur ajoutée par le candidat constitue un cas des plus fréquents. Sur la forme, les insuffisances reprochées aux candidats relèvent de deux registres : • la difficile structuration de sa pensée selon un plan adéquat, ainsi que l’incapacité à introduire et conclure son propos selon les règles usuelles ; • l’absence d’une maîtrise suffisante des règles grammaticales et orthographiques de la langue française et l'usage de formes rédactionnelles inadaptées à la nature de l'exercice et à sa finalité. Les obligations de respect de la langue française ont contraint les correcteurs à appliquer des pénalités sur 82% des copies, et les notes éliminatoires ont été appliquées à 22% des copies trop éloignées du sujet. 6/17 Validés lors du jury d’admission les résultats de l’épreuve sont les suivants : moyenne notes >=10 notes >=12 notes >=14 correction après jury d'admissibilité 7,49 24 soit 25% 9 soit 9% 3 soit 3% Les conseils donnés aux candidats pour cette épreuve censée traiter d'un sujet d'actualité sur lequel le futur fonctionnaire en poste doit être capable de s'exprimer clairement et d'apporter sa vision personnelle et argumentée sont les suivants : - nécessité de bien lire le sujet et de comprendre l'objet de l'exercice, - obligation de structurer le discours par un plan annoncé ou pas, mais lorsqu'il l'est, l'obligation de le suivre, Le lecteur/correcteur, et en d'autres circonstances, l'interlocuteur, doivent comprendre le cheminement de la pensée et du discours qui en est l'expression, - respect des règles élémentaires d'écriture dans la langue officielle du concours, qui exclut toute forme compactée du langage et toute liberté orthographique. 7/17 Épreuve n° 2 : rapport relatif à l’analyse critique d’un projet d’architecture ou d’aménagement avec contre-proposition (durée 4 heures ; coefficient 5) L’épreuve portait sur l’analyse critique d’un projet d'équipement mixte, commerces, bureaux et logements, situé au centre de la ville de Châlons-en-Champagne, projet concerné par plusieurs espaces protégés au titre de la Loi sur les monuments historiques. En premier lieu, au stade du bilan, il apparaît clairement que l’échantillonnage de réponses que produit l’épreuve, renvoie assez fidèlement à celui qui résulte de la totalité des épreuves. Très précisément, le jury a constaté une fois encore que le choix des candidats admissibles constituait sans surprise un sous-ensemble des candidats ayant remis une copie de qualité. Cette épreuve joue donc bien, comme dans la session précédente en 2007 , le rôle d'indicateur précis de la population qui finalement a été sélectionnée, en regroupant beaucoup des qualités attendues des lauréats. Cette caractéristique découle sans doute, du caractère étendu des compétences qui sont attendues pour franchir cette épreuve avec succès : esprit de synthèse, ouverture d'esprit, penser systémique, références architecturales, urbaines, vision historique..... En effet, de manière très contrastée par rapport à la population des lauréats, le jury a observé, sur l’ensemble des autres candidats non retenus, des carences importantes touchant à la capacité à relier projet d’architecture et vision urbaine, dans une petite ville ou le projet proposé avait un impact qui allait au-delà de son environnement immédiat. Cette vision étroite s’est trouvée renforcée, dans bien des cas par une approche très réglementaire du projet sans aucune prise de distance ; lecture réglementaire qui introduisait une démarche linéaire éloignée d‘une vision critique appuyée sur une remise en contexte indispensable, d’abord spatiale et plus généralement paysagère. Cette absence de recul a parfois trouvé une expression paradoxale dans la volonté de montrer une ouverture sur l’aménagement durable. En effet, sur ce champ, on a observé le plus souvent, malgré le désir de bien faire, des propos convenus ou des recettes usées, qui étaient sans commune mesure avec celles que l’on peut attendre d’un architecte immergé dans une société qui pointe le bâtiment comme une source principale de gaz à effet de serre. L’absence d’engagement est manifeste à ce stade, là où précisément le défi du développement durable au voisinage de monuments historiques et à proximité des restes d'un tissu ancien bâti avec la technique du pan de bois, constituait un défi qui aurait du aboutir à des propositions originales. Cette absence de recul est encore manifestée par une grande faiblesse quand aux références architecturales et urbaines capables de guider le jugement et le parti à organiser. Ce retrait s’est encore manifesté dans la faiblesse du recours à l’expression graphique pour produire de manière intelligible des contre-propositions qui se signalent à l’attention du lecteur. 8/17 Le jury a pu constater une amélioration par rapport aux épreuves de 2007, en raison de l'intitulé de l'épreuve qui faisait explicitement référence à l'impératif d'une illustration graphique des propositions. Mais l'amélioration constatée n'appelle cependant aucune réelle satisfaction, tant l'expression graphique reste modeste, au point parfois de devoir s'interroger sur le métier des candidats, pour lesquels il est souvent bien difficile de certifier qu’ils sont architectes. Ce manque très récurrent est révélateur des carences déjà évoquées : absence de remise en contexte, peu d’engagement, peu d’approche urbaine et de vision sensibles, telles qu’elles apparaissent dans un cheminement en ville, avec une absence de réflexions sur les effets des matériaux, en terme d’image et d’échelle. Un point mérite d'être signalé touchant à la qualité de l'expression écrite, très sommaire, et souvent très fautive, dans des proportions inquiétantes pour un concours destiné à sélectionner des cadres de haut niveau, pour lesquels l'expression écrite est un outil de la pensée, de la communication, et de la formulation du droit. 9/17 Épreuve n° 3 : rapport relatif à l'épreuve à option, avec proposition graphique, accompagnée de commentaires en décrivant les différentes étapes (durée : 8 heures ; coefficient 5) Option URBANISME, AMENAGEMENT Restructuration d’une ville pavillonnaire Création d’un pôle de centralité le cas de la ville de LOUVRES Le site d’intervention et le programme Les communes de Louvres et de Puiseux se trouvent à proximité du pôle de Roissy Charles de Gaule. Elles font partie d’un ensemble de terrains urbanisables. Les zones actuellement construites sont au contact d’un territoire rural possédant certaines qualités paysagères. La ville de Louvres est bien desservie par une gare RER et des infrastructures majeures. Autour de cette gare, il est possible de créer un pôle de centralité structurant le nord francilien avec de l’habitat, des activités et des commerces. Les municipalités ont donné leur accord pour poursuivre l’urbanisation de leurs communes sur les deux zones dites de Frais Lieux et de Puiseux et pour réhabiliter le quartier de la gare, actuellement entourée par des bâtiments industriels peu utilisés à ce jour ou même vides. Elles ont besoin d’études d’urbanisme pour élaborer les documents qui serviront à l’urbanisation future. Elles ont défini un embryon de programme. Sur la zone définie, de 130 hectares, il s’agit de réaliser une nouvelle gare RER et les équipements habituellement associés pour desservir une population de l’ordre de 30.000 habitants, de construire environ 4.600 logements pour accueillir une population nouvelle de l’ordre de 12.000 habitants, de réaliser une opération de 20.000 m2 de bureaux et d’aménager une zone d’activité en périphérie de la ville. Les élus ont émis un certain nombre de souhaits en matière de fonctionnement. Les quartiers nouveaux doivent s’intégrer dans la structure générale de la ville de Louvres. Le pôle gare doit être un cœur urbain et doit comporter des logements et des commerces. Les quartiers de logements doivent présenter des panels différents, allant de l’individuel isolé sur sa parcelle à des petits collectifs. Ces quartiers doivent pouvoir disposer d’une certaine autonomie. L’urbanisation doit s’inspirer des principes du développement durable. Il s’agit donc de prendre en compte des questions aussi diverses que l’évolutivité de la structure urbaine, la mobilité à l’intérieur de la ville, la mixité sociale, la gestion des eaux, la maîtrise de l’énergie, la protection de la santé publique, la qualité urbaine et paysagère. Le sujet proposé aux candidats Avec cet embryon de programme et de volonté politique, il était donc demandé aux candidats, dans cette épreuve du concours des Architectes et Urbanistes de l'Etat 2008, de faire des propositions d'aménagement qui tiennent compte de l'environnement immédiat et qui soient un vrai projet pour une ville pour demain, dans un lieu fortement marqué par un passé glorieux (l’époque mérovingienne et l’époque romane), par la présence d’une voie ferrée coupant en deux la ville, et, au contact de grands espaces réservés à des activités agricoles. Les candidats étaient invités à fournir tous les éléments graphiques permettant à la municipalité de conduire son opération, c'est à dire : - en premier lieu, un schéma d'intentions et de fonctionnement avec la distribution des fonctions, des circulations, la structure des espaces publics sur la zone prise en totalité, - des croquis à plus grande échelle montrant la conception du pôle gare et du centre commercial (définissant notamment les accès piétons, véhicules, livraisons, enrichissant éventuellement le programme, montrant le traitement de la volumétrie, des façades, des toitures, des enseignes, etc…), et des autres espaces considérés comme majeurs par les candidats, 10/17 - puis à plus grande échelle, les directives architecturales, urbaines et environnementales pour permettre l'intervention d'architectes d'opération. Ces trois types de documents devaient être en mesure de traduire un vrai projet urbain, prenant en compte la forme de la ville et son fonctionnement, le traitement des espaces publics, la forme, la nature et les caractéristiques techniques des bâtiments à construire. Les objectifs et propositions des candidats devaient donc apparaître par l'intermédiaire de ces trois types de rendus, suivant les échelles en cause, dont la fonction est de faire passer des informations sur les objectifs et les formes souhaitées de la ville future, d’abord aux élus, et ensuite aux professionnels, architectes ou paysagistes, qui seront chargés de la réalisation d'un élément du programme. Ce projet urbain devait être en mesure de conserver une unité générale et une ambition générale pour la ville, tout en permettant une certaine créativité pour les interventions ultérieures. Les objectifs d'une telle épreuve Le but d'une épreuve d'un concours de recrutement d'architectes et d'urbanistes de l'Etat est de révéler divers types de compétences nécessaires pour l'exercice de la fonction que l'on peut identifier comme suit : - la capacité d'analyse de la situation urbaine, des potentialités d'un site, des contraintes fonctionnelles, de l'insertion dans le paysage - la capacité de prendre en compte l'histoire des lieux et de la qualité du patrimoine existant - l'imagination en matière de programme et d'organisation de celui-ci sur un territoire - la capacité d'élaborer des schémas cohérents susceptibles d'être des supports à des projets de ville visant la qualité sous toutes ses formes : vie sociale, art urbain, réalisme technique en matière de génie urbain - la capacité d'imaginer des modes opératoires prenant en compte la multiplicité des acteurs devant intervenir entre l'idée générale et la réalisation concrète de chaque élément urbain - la compréhension du rôle de la réglementation et son bon usage pour la bonne conduite des projets - la capacité de communiquer ses idées et matière d'urbanisme par l'intermédiaire d'esquisses, de schémas, de plans et de textes. Les résultats de l'épreuve Pour révéler ces diverses compétences, les organisateurs de l'épreuve d'urbanisme se sont appuyés sur une situation concrète et réelle, le cas de la ville de Louvres, dont le programme de développement est riche et divers, avec des logements, des équipements, des bureaux, des éléments d’infrastructures à organiser et à concevoir. Le programme a été conçu pour laisser beaucoup de latitude aux candidats qui peuvent ainsi montrer leur maîtrise des différents types de programmes architecturaux et urbains. Le site présente certaines difficultés : des voies périphériques fixes dans leur implantation, des différences de niveau, le contact avec des architectures différentes, des cheminements piétonniers et des continuités urbaines à créer, mais il s'agit de situations urbaines relativement courantes. Le dossier fourni insistait sur le fait qu'il fallait proposer une occupation des lieux en cohérence avec les besoins des habitants. Il était possible d'enrichir le programme pour aller dans ce sens à condition de le justifier par des notes et croquis. Le dossier invitait à introduire des espaces libres de qualité, espaces verts, places urbaines ou jardins, et à rechercher des dispositions urbaines en cohérence avec les objectifs de développement durable. 11/17 Cette épreuve a permis de voir l’aptitude des candidats à aborder les différents problèmes cités, allant du fonctionnement urbain à l'image de la ville. Le programme était suffisamment vaste et classique pour qu’aucun des candidats ne soit pris au dépourvu. De fait, les meilleurs d’entre eux ont abordé tous les aspects présents dans le dossier de concours. Ils ont su, à travers les documents demandés, proposer une structure urbaine adaptée, dessiner un pôle urbain fonctionnel et de forme agréable, donner des pistes pour répondre aux objectifs de développement durable. Ils ont su utiliser habillement les différents éléments de programmes pour enrichir la forme urbaine. Ils ont su donner un espace de liberté pour les interventions des architectes d'opération. Certains ont utilisé la volumétrie et l'épaisseur des bâtiments pour intégrer des recherches d'économies d'énergie. Il s'avère toutefois que des différences très fortes existent entre les candidats. Près d'un tiers n'est pas en mesure de répondre de manière satisfaisante à ce genre d'épreuve, bien que le sujet soit des plus courants. On observe des différences significatives dans la qualité des rendus entre un groupe de bons projets, de l'ordre de 20% du total, et le groupe suivant, d'une qualité moyenne. Sachant que les planches sont analysées, en premier, sur le plan de leur contenu et non pas sur leur qualité graphique, même si cet aspect est apprécié comme signe d'une capacité à communiquer des idées par le dessin, on ne peut invoquer le mode de rendu, et l’absence de l'ordinateur comme outil de production pour expliquer une production générale plutôt moyenne. Il semble plutôt que la connaissance des problèmes urbains et la capacité de traiter de questions à grande échelle font défaut. L'épreuve permet de distinguer ces carences ; elle montre aussi des capacités de certains à traiter des questions de fonctionnement, à imaginer des usages, à définir des paysages urbains, autant de critères qui sont à la base de la notation. 12/17 Épreuve n° 3 : rapport relatif à l'épreuve à option, avec proposition graphique, accompagnée de commentaires en décrivant les différentes étapes (durée : 8 heures ; coefficient 5) Option PATRIMOINE ARCHITECTURAL, URBAIN ET PAYSAGER Introduction Les arrêtés relatifs aux concours de recrutement des architectes et urbanistes de l'Etat (AUE) ont modifié depuis quatre ans l'épreuve graphique de l'option patrimoine (comme celle de l'option urbanisme). L'épreuve de cette année 2008 est caractérisée par : 1) un exercice à caractère technique centré sur les travaux de consolidation, d’entretien et d’aménagement d'un édifice ancien, le château de Monte-Cristo à Port-Marly, construit par Alexandre Dumas à la fin du XIXème siècle. 2) une durée de 8 heures alors que les candidats bénéficiaient antérieurement de 12 heures (1/3 de temps en moins), ce qui les contraint à choisir un parti et rendre un projet dans un temps réduit . Description de l’épreuve L'épreuve a porté sur les trois points suivants : Après avoir décrit l'édifice, le château de Monte-Cristo à Port-Marly, classé parmi les monuments historiques, situé dans les Yvelines, sur un coteau dominant la vallée de la Seine, non loin de SaintGermain-en-Laye, les documents fournis aux candidats illustraient un certain nombre de désordres majeurs et mineurs sur le château et la terrasse, un aménagement intérieur et un aménagement extérieur à projeter sur l’ensemble de l’édifice ; les questions suivantes étaient posées : 1) Consolidation provisoire : décrire et dessiner sur le plan et la coupe transversale (à 1 cm.p.m.) la nature des travaux de consolidation provisoire à prévoir sur le château et la terrasse ; 2) Consolidation définitive : décrire (et dessiner si besoin) sur le plan, la coupe transversale et l’élévation (à 1 cm.p.m.) du château et de la terrasse, les mesures techniques à réaliser pour y remédier. 3) Aménagement intérieur : plan d’aménagement d’ensemble et coupes explicatives à 2 cm.p.m. et croquis d’ambiance ; 4) Aménagement extérieur : plan d’ensemble et 2 coupes transversales à 2 cm.p.m., vue(s) extérieure(s) en élévation et croquis d’ambiance. Critères de jugement Après un premier examen de l'ensemble des 54 planches rendues, le jury a fixé les critères de notation de la façon suivante : - Travaux de consolidation provisoire - Travaux de consolidation définitive - Aménagement intérieur - Aménagement extérieur - Qualité de l’expression graphique et rédaction Puis le jury a sélectionné les planches graphiques par catégories (correspondant chacune à une tranche de note), nous avons procédé à une correction détaillée des projets. 13/17 Conclusion La forme nouvelle de cette épreuve centrée sur la conservation et la mise en valeur stricto sensu d'un édifice ancien aurait pu, à ce titre, être considérée comme "plus facile". La réduction du temps accordé aux candidats (8 heures au lieu de 12 heures) a compensé cette facilité. La notation fait apparaître trois catégories de prestations rendues : 1) 27% des projets ont obtenu une note supérieure à 10 (15 est la meilleure note) 2) 25% des projets, entre moyens et médiocres, ont été notés entre 5,5 et 9/20 3) 48% des projets, très insuffisants ou présentant des fautes graves, se situent en dessous de la note éliminatoire (de 0 à 5/20). Une copie blanche a été rendue. En prenant comme points de comparaison les prestations demandées les années précédentes, pour l'épreuve équivalente, le jury a constaté une nette dégradation de la qualité de l'ensemble des projets rendus. Cependant, considérant les très larges écarts de note et le nombre toujours important de notes éliminatoires, le jury s'interroge sur l’absence manifeste d’enseignement de la restauration des édifices anciens dans les écoles d’architecture et suggère qu’elles développent toutes un enseignement de base, apte à sensibiliser et à former les futurs architectes en matière de réhabilitation du patrimoine bâti. L'ensemble des candidats pourrait ainsi non seulement se présenter devant une telle épreuve avec les mêmes chances de succès, mais surtout acquérir les connaissances nécessaires pour assumer leur responsabilité d'architecte en cas de danger pour les personnes et les biens dans un édifice ancien en mauvais état ou en péril. 14/17 Épreuve n° 4 : épreuve commune graphique d’architecture et d’urbanisme (durée : 10 heures ; coefficient 5) A Saint-Dié Des Vosges, tisser l’urbain entre la ville reconstruite, l’espace cathédral et la manufacture Duval de Le Corbusier Présentation de l’épreuve : Le projet a consisté en l’élaboration d’un projet d’architecture et d’urbanisme situé à Saint-Dié des Vosges dans un quartier central de la ville. Il a été demandé aux candidats de concevoir un ensemble architectural (programme de 3000m²) et ses espaces extérieurs sur un tènement situé face à l’ensemble cathédral XVIIIème dominant le site et à proximité de l’usine verte de Le Corbusier (Manufacture Duval - 1948). Ces deux monuments historiques se côtoient dans le tissu urbain de la reconstruction de 1945. Il a été demandé aux candidats d’élaborer : - un schéma général de principe au 1/2000ème - un plan du projet urbain figurant les rez-de-chaussée au 1/500ème - deux coupes façades au 1/500ème - un projet architectural (plan d’étage, façade, croquis) au 1/200ème Les candidats ont disposé de dix heures pour réaliser un rendu graphique manuel sur une planche de format A0. Cette épreuve d’architecture et d’urbanisme permet d’évaluer les compétences des candidats des deux spécialités, patrimoine et aménagement, en jugeant un projet de création architecturale et urbaine dans un contexte réel, soigneusement choisi pour sa complexité, et ses qualités urbaines, voire patrimoniales. La capacité créative, la connaissance des principes de composition architecturale et urbaine, l’art de révéler le contexte et le savoir faire des candidats en matière d’expressions des concepts sont mis à l’épreuve dans ce travail. Critères de jugement et méthode de notation : Pour chacune des planches rendues, les correcteurs ont analysé la pertinence de l’analyse du site, l’appréciation de ses enjeux, le parti de projet dans son ensemble, le projet urbain et l’esquisse architecturale. La notation a été réalisée par les deux concepteurs de l’épreuve en effectuant l’analyse de chaque planche selon cinq critères différemment pondérés. Un second passage permettant une observation comparée des rendus et de la note attribuée au premier passage a permis de vérifier une égalité de traitement dans l’analyse des rendus. Au final l’ensemble composé des planches, de la méthode de correction et des notes attribuées est présenté devant l’ensemble des membres du jury qui vérifie la cohérence de chaque note avec le rendu. Les critères de notation avec leur pondération ont porté sur : - le caractère complet de la réponse et des dessins demandés - le parti du projet urbain, son expression et sa pertinence - le parti architectural, sa composition, son respect du programme - le potentiel du parti pris urbain et architectural, sa cohérence - la qualité graphique et la clarté des intentions exprimées. 15/17 Les concepteurs-correcteurs ont été attentifs aux points suivants : - compréhension et exploitation dans le projet des dénivelés présents sur le site, - expression des rez-de-chaussée dans le plan de projet urbain afin de lire la continuité des espaces intérieurs/extérieurs, - cohérence des plans, coupes et façades entre eux, - maîtrise des échelles, - capacité à exprimer en quelques traits le parti de projet. Bilan de notation : Sur 90 calques rendus : - notes égales ou inférieures à 4/20 (éliminatoires) : - notes de 5 à 9/20 inclus : - notes de 10 à 14/20 inclus : - notes égales ou supérieures à 15/20 31 planches soit : 36 planches soit : 13 planches soit : 10 planches soit : 34% 40% 15% 11% La moyenne s’établit ainsi à 6,73/20, ce qui est faible, avec cependant un écart important dans la qualité des réponses qui se traduit dans cette notation. Commentaires des rendus : Le sujet semble avoir bien inspiré les candidats et le nombre de planches d’une expression vive et agréable est plutôt supérieur à l’année 2007. A part quelques copies lacunaires, la majorité des candidats a pu répondre aux questions posées. L’échelle du site et du rendu graphique, correspondant à un quartier de ville moyenne a été facilement maîtrisée. Une variété des réponses et des partis de projet est à remarquer, toute la liberté des choix d’implantation semble avoir été utilisée, produisant des hypothèses multiples. Plusieurs planches ont beaucoup d’allure grâce au dessin de la cathédrale. Sont en revanche à regretter : - le peu de prise en compte des aspects fonctionnels du programme, - le peu de soin apporté aux planches par la majorité des candidats, - la quasi-absence de représentation des rez-de-chaussée pourtant explicitement demandée qui semble révéler une incapacité à saisir et à représenter la relation intérieur-extérieur, - la faible prise en compte de l’architecture de Le Corbusier, - le dessin des espaces publics est souvent pauvre, sans consistance. Il faut noter que certains candidats ne savent pas dessiner (perspectives faussées, méconnaissance des codes de représentation, mauvaise appréhension des dimensions et des échelles…). Conclusions relatives à l’épreuve : Un tel sujet, à l’échelle du quartier d’une ville moyenne permet une maîtrise de l’échelle par les candidats. La présence de monuments ponctuant l’espace urbain dans un paysage fortement constitué est inspiratrice pour les candidats. En choisissant soigneusement le site du sujet, les candidats peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes, ce qui est positif pour le concours. 16/17 EXTERNE inscrits présents pourcentage admissibles admis postes STATISTIQUES AUE OPTION PATRIMOINE 1999 2000 2001 2002 2003 103 93 65 119 74 45 53 32 66 55 43,69% 56,99% 49,23% 55,46% 74,32% 11 9 7 19 9 7* LP=4 LC=2 6 LP=12 LC=4 LP=5* LC=1 5 4 14 12 4 2005 92 35 38,04% 7 6 6 2006 197 71 36,00% 18 11 11 2007 79 32 40,50% 8 7 12 2008 80 42 52,50% 12 12 13 INTERNE inscrits présents pourcentage admissibles admis postes 1999 6 5 83,33% 0 0 1 2000 10 8 80,00% 3 2* 1 2001 8 6 75,00% 3 2 4 2002 8 7 87,50% 2 0 3 2003 7 6 85,71% 1 0 1 2005 16 10 62,50% 3 0 2 2006 19 7 36,80% 2 1 3 2007 13 7 53,85% 1 0 3 2008 20 11 55,00% 1 1 4 PRO inscrits présents pourcentage admissibles admis postes 1999 1 1 100,00% 0 0 1 2000 0 2001 0 2002 0 2003 0 1 2 0 EXTERNE inscrits présents pourcentage admissibles admis postes 2006 5 3 60,00% 0 0 1 STATISTIQUES AUE OPTION URBANISME 1999 2000 2001 2002 2003 2005 2006 121 92 109 83 85 146 139 51 52 60 45 45 43 46 42,15% 56,52% 55,05% 54,22% 52,94% 29,45% 33,09% 10 13 15 14 17 12 13 LP=4 LC=2 10* LP=8 LC=3 10 LP=7 LC=2 LP=8 LC=1 7 4 7 8 14 7 8* 8 INTERNE inscrits présents pourcentage admissibles admis postes 1999 16 6 37,50% 1 1 1 2000 12 10 83,33% 1 0 3 2001 15 10 66,67% 1 0 2 2002 18 11 61,11% 2 1 4 2003 15 11 73,33% 5 3* 2 PRO inscrits présents pourcentage admissibles admis postes 1999 6 5 83,33% 1 1 1 2000 6 5 83,33% 1 1 2 2001 5 4 80,00% 1 1 1 2002 2 2 100,00% 0 0 2 2003 6 3 50,00% 1 0 1 2005 2006 31 22 18 8 58,06% 36,36% 5 2 LP=2 LC=1 2 2* 2 2005 5 4 80,50% 0 1 2006 10 5 50,00% 0 0 1 2008 5 2 40,00% 0 0 2 2007 77 33 42,86% 6 4 9 2008 60 27 45,00% 7 3 8 2007 15 6 40,00% 2 2 2 2008 18 6 33,33% 1 0 3 2007 10 6 60,00% 1 0 1 2008 10 7 70,00% 2 1 1 LP=liste principale LC= liste complémentaire *Le nombre de postes offerts au concours interne peut être augmenté des postes non pourvus à l'examen professionnel *Le nombre de postes offerts au concours externe peut être augmenté des postes non pourvus au concours interne et à l'examen professionnel, 17/17