Demande de statut d`observateur à l`UA

Transcription

Demande de statut d`observateur à l`UA
INTER ORDRE DES PHARMACIENS D’AFRIQUE
-------------------BUREAU EXECUTIF
---------------
BURKINA FASO
------------Unité - Progrès - Justice
Ouagadougou, le 17 Décembre 2012
N°2012- 004/IOPA/BE
Le PRESIDENT
A
A
Madame La Présidente de la
Commission de l’’union Africaine
Objet : Demande de Statut d’Observateur
Auprès de la Commission de l’Union Africaine
Madame la Présidente,
Les questions de santé sont, sans nul doute, une préoccupation quotidienne de
l’Union Africaine. Sans santé des populations les principaux objectifs de l’UA
consignés dans son acte constitutif ne seront pas atteints.
A côté des autres professionnels de santé, les pharmaciens contribuent de façon
significative à la réalisation des objectifs de l’UA en matière de santé
La pharmacie est un domaine spécifique de santé et le pharmacien, spécialiste du
médicament maîtrise mieux que quiconque tous les problèmes découlant de la
conception, de la production, de la distribution et de l’administration des
médicaments de qualité et au prix accessible aux populations africaines. C’est le
principal but poursuivi par l’Inter Ordre des Pharmaciens d’Afrique (IOPA) qui a été
créé en Juillet 1999 et qui compte aujourd’hui une vingtaine d’ordres nationaux des
Pharmaciens.
La contrefaçon des produits de santé notamment du médicament se développe à
grande vitesse et constitue cruellement une des plus grandes menaces pour la santé
publique et la sécurité de nos sociétés.
Les préoccupations fondamentales des pharmaciens africains à travers leur Inter
Ordre est et demeure la possibilité pour les populations d’Afrique d’accéder aux
médicaments de qualité, évitant ainsi le piège mortel des produits contrefaits.
De façon quotidienne le Pharmacien se dépense dans la lutte contre les faux
médicaments et œuvre inlassablement à l’interdiction de leur trafic multiforme et de
leur consommation. En dépit de ce combat quotidien et des campagnes de
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sensibilisation toujours menées par des Pharmaciens, en dépit des mesures de
répression par les forces de sécurité et même malgré les progrès visibles en matière
de disponibilité et d’accessibilité aux médicaments génériques réalisés par les Etats,
la contrefaçon se développe et n’épargne aucun pays africain.
L’appel de Cotonou en octobre 2009 a rassemblé plusieurs de nos Chefs d’Etat et
des Présidents des institutions internationales et a pris la résolution de lutter contre la
production et le trafic des médicaments contrefaits ; cette déclaration a été perçue
par les professionnels de la Pharmacie comme un appel à persévérer dans la lutte
de protection des populations.
C’est dans cette optique que les pharmaciens à travers leurs ordres souhaitent que
les gouvernements notamment ceux de l’Afrique affichent plus de volonté politique
permanente dans la lutte contre ce fléau qui mine le développement de notre
continent. Cette volonté pourrait se traduire par :
- l’adhésion à la convention MEDICRIME du conseil de l’Europe, ouverte à la
signature des Etats membres du Conseil de l’Europe depuis le 28 octobre
2011 et procéder à sa signature effective. Cette convention criminalise
clairement la production et le trafic des médicaments contrefaits ;
-
l’harmonisation des politiques pharmaceutiques au niveau régional et sousrégional ;
-
le suivi effectif du protocole signé à Libreville en 1998 en vue d’harmoniser la
législation
pharmaceutique
et
protéger
les
systèmes
nationaux
d’approvisionnement, notamment les centrales d’achat face aux initiatives
internationales d’appui à des programmes spécifiques de lutte contre des
maladies telles que le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose ;
-
le renforcement du rôle des Ordres Professionnels notamment en ce qui
concerne les décisions disciplinaires ;
-
le renforcement du monopole pharmaceutique pour préserver la santé
publique.
En plus de l’engagement des gouvernements, il est nécessaire de développer une
politique de partenariat, de sorte à créer une synergie et à rendre le défi
multisectoriel. Aussi les pharmaciens attendent des décideurs politiques :
-
la promotion du partenariat public privé : notamment l’accès des pharmacies
privées aux centrales d’achat pour permettre une meilleure accessibilité des
populations aux médicaments essentiels génériques de qualité ;
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-
la réduction de la pression fiscale par la réduction des droits et taxes à
l’importation des médicaments et des matières premières ainsi que le
regroupement des promoteurs du secteur industriel
-
la promotion de l’industrie pharmaceutique locale en supprimant les droits et
taxes à l’importation des matières, intrants et équipements industriels
-
la promotion de la Médecine traditionnelle Africaine et
favoriser le
développement du médicament traditionnel amélioré (M.T.A) pour une
mobilisation optimale des ressources nationales.
C’est au regard de tout ce qui précède et en tenant compte du fait qu’on ne peut
parler de santé en occultant les questions pharmaceutiques que l’Inter-Ordre
demande son admission en qualité d’observateur à la Commission de l’Union
Africaine.
Madame la Présidente, connaissant votre attachement personnel à la question
sanitaire en général et à la question pharmaceutique en particulier, l’Inter-Ordre des
Pharmaciens d’Afrique ne doute pas un instant de l’intérêt que vous porterez à leur
demande à accompagner l’Union Africaine dans sa quête permanente de santé des
populations africaines.
Veuillez agréer, Madame la présidente, l’expression sincère de notre considération
très distinguée.
Pièces jointes :
- Statuts et règlement intérieur de l’IOPA
- Autorisation d’association étrangère à but non lucratif en République du Mali
Dr PARE Laopan Jean
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