système de synchronisation entre l
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dito Chers collègues, Comme tous les deux ans, les élections ont amené un conseil d’administration partiellement renouvelé qui a élu un nouveau bureau, avec, comme c’est la tradition, des praticiens exerçant en établissements publics ou en libéral. Nous souhaitons la bienvenue à Franck Thuny au sein du CA et à Catherine Sportouch-Dukhan et Ludivine Perdrix dans le nouveau Bureau. Un grand merci à Juliette Rousseau, Damien Coisne et à Jean-François Forissier pour tout le travail effectué au cours de leurs mandats respectifs J’ai en charge la difficile mission de succéder à Jean-Luc Monin, dont l’énergie et l’enthousiasme ont entrainé la Filiale durant ces 2 dernières années. Je tiens donc au nom de tous les membres de la Filiale et personnellement à dire « Mille Mercis et BRAVO » à Jean Luc et à tous les membres du Conseil d’administration pour le travail accompli : un congrès PARIS-ECHO 2013 particulièrement riche et réussi, la mise sur orbite du Club4D, le rapprochement avec le groupe scinti IRM, pour ne citer que les principales actions menées. La force de notre groupe réside dans la continuité de son action, garantie par un trio associant le président en exercice, le past-président et le vice-président (futur président), mais également dans la convivialité maintenue avec les anciens présidents et dans l’ouverture vers les générations montantes, bien représentées dans le conseil d’administration. 2013 a vu notre changement de partenaire, puisque nous avons interrompu notre collaboration avec l’agence CR2 Conseil, partenaire historique, que je tiens à personnellement remercier pour le travail accompli pendant toutes ces années. L’agence Overcome est maintenant notre partenaire pour toute notre communication et pour l’organisation de notre prochain Congrès PARIS-éCHO 2015 qui se tiendra au Palais de Congrès de Paris du 27 au 29 mai 2015. Les rendez-vous importants pour vous, échographistes en majorité, mais plus largement cliniciens et « imageurs » en cardiologie sont : - La réunion scientifique commune du 11 avril 2014, avec le groupe Valvulopathies lors de la journée des groupes et filiales de la SFC à Paris. - Le Congrès CardioValves à Lille les 17et 18 juin 2014. - Les Journées de Perfectionnement de Bordeaux 24-26 septembre 2014. - La réunion scientifique du mois d’Octobre 2014 lors de la journée des groupes et filiales de la SFC à Paris. Mes objectifs pour ce nouveau mandat, dans la continuité du travail déjà accompli sont : - La promotion et la formation aux nouvelles techniques d’échocardiographie, - l’aboutissement de notre rapprochement avec nos amis du groupe scinti IRM, pour former un groupe fort d’Imagerie Cardiovasculaire, projet initié par Eric Brochet et poursuivi par Jean-Luc Monin, - la mise en place d’un site Internet convivial avec des moyens de formation et d’information richement développés, - la pérennisation de la publication de notre revue « L’Echo de la Filiale », dirigée par Erwan Donal et une nouvelle équipe éditoriale, - la réactivation de la commission recherche, pour une mise en lumière des projets de recherche en cours et l’incitation à des travaux coopératifs, - la recherche et la mise en place de nouveaux moyens de communication en plus des réunions scienfiques actuelles dont la fréquentation a malheureusement diminué, - un investissement de notre Filiale dans l’organisation de sessions de DPC. - et enfin une représentation plus nombreuse au sein de l’EACVI Tout un programme… et celui-là, nous allons vraiment essayer de le réaliser. Patrick Dehant 02 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 SOMMAIRE éditorial Patrick Dehant ....................................................................................................................................................................................... 02 état de l’art L’imagerie de la myocardiopathie hypertrophique Patricia Réant .............................................................................. 04 Sténose aortique et déformation myocardique Franck Lévy ....................................................................................... 07 Le strain longitudinal global par speckle tracking est il enfin prêt pour l’utilisation clinique routinière en 2014 ? Stéphane Maréchaux .......................................................................................................................................................................... 09 Système de synchronisation entre l’échocardiographie et la fluoroscopie en salle de cathétérisme Julien Ternacle ....................................................................................................................................................................................... 12 Lecture critique d’articles Relation dynamique entre asynchronisation ventriculaire gauche et réserve contratile chez les patients implantés d’un dispositif de resynchronisation Magalie Daudin ....................................................................................................... 14 Thrombolyse dans l’embolie pulmonaire aiguë : est-ce que l’échocardiographie permet de guider la prise en charge thérapeutique ? Nicolas Mansencal ................................................................................................................................ 15 Cas cliniques Un désir de grossesse compliqué Marjorie Richardson ....................................................................................................... 17 Endocardite sur prothèse valvulaire : rôle de la tomographie par émission de positon Jennifer Cautela ............... 19 La vie des laboratoires Laboratoire d’échocardiographie du CHU d’Amiens. Service du Professeur Tribouilloy Hôpital Sud Franck Lévy ............................................................................................................................................................................................. 22 Laboratoire d’Echo-doppler cardiaque et Unité Inserm UMR1087, Institut du Thorax, CHU de Nantes Thierry Le Tourneau ............................................................................................................................................................................. 23 comité de recherche La commission recherche Erwan Donal ....................................................................................................................................... 24 La page du constructeur Philips .......................................................................................................................................................................................................... 25 AgendA des congrès ...................................................................................................................................................... 26 DIRECTOIRE DE LA FILIALE D’éCHOCARDIOGRAPHIE BUREAU Président Patrick Dehant Président sortant Jean-Luc Monin Vice-président Stéphane Lafitte Secrétaire Erwan Donal Secrétaire adjoint Nicolas Mansencal Trésorière Ludivine Perdrix Trésorière adjointe Catherine Sportouch-Dukhan CONSEIL D’ADMINISTRATION Philippe Acar Jean-François Avierinos Fabrice Bauer Anne Brunet Didier Bruère Jean-Christophe Eicher Bruno Gallet Corinne Gautier Thierry Le Tourneau Franck Lévy Arnaud Maudière David Messika-Zeitoun Patricia Réant Juliette Rousseau Franck Thuny L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 03 état de l’art L’imagerie de la myocardiopathie hypertrophique Patricia Réant [email protected] CHU Haut Lévêque - Bordeaux Les techniques d’imagerie noninvasives (échocardiographie de repos et d’effort, IRM cardiaque) jouent un rôle incontournable lors de l’évaluation initiale et pour le suivi régulier des patients (écho), autant pour le dépistage de la pathologie, que pour évaluer sa sévérité et mettre en place les mesures thérapeutiques nécessaires. La prévalence de la myocardiopathie hypertrophique (MCH) dans la population générale est de l’ordre de 1/500. Il s’agit d’une pathologie secondaire à une mutation génétique (qui peut être identifiée par analyses moléculaires du sang dans 60 à 70% des cas) concernant un des gènes codant pour le sarcomère ; plus de 13 gènes répertoriés, plus de 1400 mutations connues. Dans 42% des cas, il s’agit d’une mutation sur le gène MYBPC3 et dans 40% des cas sur le gène MYH7. Il est important de la dépister car elle représente la première cause de mort subite chez les sujets âgés de moins de 35 ans. La transmission est autosomique dominante avec, ainsi, un risque de transmission de la mutation de 50% à chaque naissance. La pénétrance est variable dans plus de 60% des cas, pour une même mutation, dans une même famille, avec possible effet péjoratif de polymorphismes surajoutés. Il est conseillé d’adresser les patients auprès des Centres de Compétence de la MCH, mis en place au niveau de la plupart des 04 00 CHU en France depuis 2008, afin de réaliser un dépistage familial (binôme cardiologue-généticien, médico-légal). Il est recommandé de réévaluer, annuellement, le risque rythmique de chaque patient ainsi que sa prise en charge thérapeutique ; par examen clinique, ECG, échocardiographie, test d’effort et Holter ECG de 24h (ou, mieux, 48h). secondaire à une élévation de la postcharge (cardiopathie hypertensive, rétrécissement valvulaire aortique ou sous-aortique par membrane sousvalvulaire), le cœur d’athlète, ou une hypertrophie secondaire à une maladie de surcharge (amylose, hémochromatose, maladie de Fabry, syndrome de Noonan, Danon, etc…). Devant une hypertrophie concentrique, il convient de rechercher une amylose (AL ou à TTR) ou une maladie de Fabry, Apport de même si l’hypertrophie prédomine au l’échocardiographie niveau du septum inter-ventriculaire, Elle permet, tout d’abord, le diagnostic car il existe des thérapeutiques efpositif de la maladie, caractérisée ficaces spécifiques. par une hypertrophie ventriculaire L’échocardiographie permet asymétrique (ratio de l’épaisseur de poser le diagnostic positif pariétale maximale en télédiastole de la maladie et d’apprécier sur l’épaisseur minimale de la paroi la sévérité de l’hypertrophie ventriculaire gauche (VG >1.3) avec une épaisseur maximale, concernant L’échocardiographie permet d’apgénéralement le septum inter- précier le degré de sévérité de ventriculaire, ≥15mm en cas de cas l’hypertrophie, avec une épaisisolé ou ≥13mm en présence d’un seur ≥30mm représentant un criantécédent familial de MCH (≥2 SD Z tère majeur de risque rythmique. score chez l’enfant). La cavité du VG La répartition de l’hypertrophie selon est généralement réduite par rapport la classification de Maron est reliée apical du VG, secondaire à la normale, <50 mm de diamètre Anévrysme à une obstruction médio-ventriculaire, « excluant » l’apex. télédiastolique. Le VG peut être hyperkinétique, Figure1 notamment lorsqu’il s’y associe une obstruction intra-VG (définie par un gradientmaximal≥30mmHgaurepos ou lors de manœuvres de provocation comme l’exercice), au niveau de la chambre de chasse VG, en cas de mouvement systolique antérieur de la valve mitrale (SAM), ou au niveau des piliers ventriculaires hypertrophiés. Il convient d’éliminer toute autre cause d’hypertrophie ventriculaire L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 au degré de masse ventriculaire, plus importante notamment en cas de type III. Dans le type I, l’hypertrophie concerne le septum basal. En cas de type II, le septum dans son intégralité est concerné, de la base à l’apex. Dans le type III, le septum est hypertrophié de même qu’une partie de la paroi libre (inférieure, antérieure et/ou antéro-latérale). Enfin dans le type IV, l’atteinte concerne soit la paroi inférieure, soit la paroi latérale, soit la paroi antérieure, et ce de manière isolée, ou encore l’apex du VG (MCH apicale). Lorsqu’il existe une inversion de la courbure septale, on découvre plus fréquemment une mutation génétique (79%), alors qu’elle n’est retrouvée que dans 8% des cas quand le septum est sigmoïde et dans 30% des cas en cas de MCH apicale. Morphologiquement, il faut également rechercher un anévrysme de l’apex du VG (Figure 1), exclu par une obstruction médio-ventriculaire, ce qui génère un risque plus important de thrombus intra-VG, nécessitant une anticoagulation efficace, et d’arythmie ventriculaire. septale (intervention de Morrow). Il existe également fréquemment une restriction ou calcification de l’anneau ou de la petite valve mitrale dans la MCH. Les autres éléments de l’échocardiographie sont l’appréciation de la fonction diastolique VG et des presLa direction du jet sions de remplissageVG (flux Doppler de l’insuffisance mitrale trans-mitral, rapport E/E’, flux veineux dépend du mécanisme pulmonaire (Am-Ap >-30ms)), le de la fuite volume de l’oreillette gauche indexé en biplan (selon la méthode de l’aire/ Lorsqu’elle est secondaire au SAM longueur ou celle de Simpson) avec, et à l’obstruction de la chambre quand il est >27ml/m², une valeur de chasse, le jet d’insuffisance pronostique péjorative en terme de mitrale associée est généralement survenue de décès, de fibrillation excentré vers la paroi latérale de atriale ou d’insuffisance cardiaque. l’OG alors qu’en cas d’anomalie Par ailleurs, il convient de quantifier organique surajoutée de la valve la PAPS et de rechercher une mitrale et de l’appareil sous-valvu hypertrophie ± obstruction du laire, le jet est central ou ventricule droit. Enfin, en cas de mauvaise échogénicité, de suspicion de MCH apicale ou encore lorsqu’une alcoolisation septale est envisagée, il est recommandé d’avoir recours à l’échocardiographie de contraste en utilisant un bolus de Sonovue® (injection intra-coronaire en cas d’alcoolisation septale) et en réduisant l’index mécanique. mitraux, piliers surnuméraires ou bifides, insertion directe d’un pilier sur la grande valve mitrale plus rare, (Figure 4) prolapsus valvulaire mitral, angulation de l’aorte ascendante, ou petite chambre de chasse. Figure 2 Altération plus ou moins sévère du SLG dans la MCH : A) Réduction uniquement du strain régional au niveau septal basal avec SLG conservé. B) MCH apicale avec FEVG à 55% mais altération importante, globale du strain longitudinal VG. La fonction systolique VG peut être analysée bien que la fraction d’éjection (FE) ne soit altérée que dans 5% des cas, ce qui représente un critère pronostique péjoratif. Cependant, il est important de rechercher une anomalie de la fonction longitudinale en quantifiant le strain longitudinal global en speckle-tracking (Figure 2). Une étude pilote bordelaise, en cours de publication, a mis en évidence, sur 116 patients, que le SLG <15% (en magnitude) est associé à une survenue d’événements à 20 mois et à une dégradation clinique plus fréquente alors que la FEVG est, elle, normale. L’échocardiographie permet de mettre en évidence un mouvement systolique antérieur de la valve mitrale (SAM) avec contact septal complet, une obstruction intra-VG et de quantifier, contrairement à l’IRM, le gradient maximal de repos et lors de méthodes de provocation car ce dernier est dynamique (par manœuvre de Valsalva ou mieux, lors d’une échocardiographie d’effort, à l’acmé de l’effort, en prenant bien garde à ne pas aligner le tir Doppler sur un flux de régurgitation mitrale). Au repos, 25% des patients porteurs de MCH sont obstructifs (gradient maximal ≥30mmHg), le taux passe à 70% lors de l’exercice, notamment chez les patients présentant une dyspnée d’effort. A noter, qu’il a été montré récemment que, chez certains patients asymptomatiques, un apport de l’IRM cardiaque L’IRM est un examen de 2ème intention utile pour confirmer les cas douteux et les formes atypiques Figure 3 Réduction de l’obstruction intra-VG au cours de l’effort chez un patient en classe I de la NYHA. gradient d’obstruction présent au repos peut régresser à l’effort (Figure 3). L’hypertrophie septale conditionne l’intérêt d’un geste chirurgical mais n’est pas la seule responsable de l’obstruction. Il faut en effet rechercher des anomalies favorisantes associées : hyperlaxité des feuillets de la valvemitrale ou des cordages, élongation de la grande valve mitrale, hypertrophie des piliers, déplacement antérieur ou apical de l’implantation des piliers excentré vers le septum ce qui nécessite d’envisager la réalisation d’une intervention pour la traiter, indépendamment de la myectomie En cas de mauvaise échogénicité ou de suspicion de forme débutante ou atypique (apicale, latérale, etc..)(Figure 5), l’IRM cardiaque est recommandée, en l’absence de contre-indication. Insertion directe d’un pilier à l’extrêmité de la valve mitrale antérieure. Figure 4 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 05 Figure 5 Hypertrophie localisée de la paroi antérieure du VG (profil de type IV de la classification de Maron). Par ailleurs, lors de l’évaluation initiale du patient, elle permet une mesure un peu plus précise de l’épaisseur maximale septale. Des anomalies de perfusion sousendocardique circonférentielles sont fréquemment mises en évidence sous infusion d’adénosine, en rapport avec un trouble micro-circulatoire. Une ischémie d’un gros tronc coronaire peut parfois être mise en évidence, notamment en cas de douleurs thoraciques suspectes (Figure 6). Figure 6 Ischémie sous-endocardique inféro-septale mise en évidence en IRM cardiaque sous adénosine, évoquant une coronaropathie surajoutée dans le territoire de l’IVA ou de la CD. Après injection de Gadolinium, il est retrouvé en moyenne dans 60-70% des cas, des rehaussements tardifs (représentant en moyenne 10% de la masse myocardique) en faveur de fibrose de remplacement, notamment au niveau des points d’insertion du ventricule droit. Après 50 ans, ces rehaussements tardifs seraient plutôt prédictifs d’évolution vers l’insuffisance cardiaque alors qu’avant 40 ans, ils seraient plutôt prédictifs de mort subite par arythmie ventriculaire. Une récente méta-analyse de 4 études (1063 patients) avec un suivi moyen de 3 ans, a conclut à un risque plus élevé de décès par insuffisance cardiaque (OR=5.7, p=0.045) alors que la significativité était limite par rapport au risque de mort subite (OR=2.4, p=0.09). Enfin, l’injection de Gadolinium ne permet pas de quantifier la fibrose diffuse interstitielle qui peut être appréciée à l’aide des nouvelles séquences de T1 mapping (ShMolli ou Molli) et de la quantification du volume extracellulaire. En cas de maladie de Fabry, le T1 natif du myocarde est diminué au niveau septal (surcharge lipidique) et, au contraire, élevé au niveau latéral, en zone de fibrose. Il est très élevé en cas d’amylose cardiaque (Figure 7). Figure 7 T A K E HO M E M ESS A GE Séquences de T1 mapping. Le T1 natif du myocarde normal = 960±30 ms. Il est diminué au niveau septal en cas de maladie de Fabry et augmenté en cas de fibrose interstitielle diffuse, tout particulièrement en cas d’amylose cardiaque. 06 Conclusion En résumé, l’échocardiographie de repos et d’effort est un élément crucial du suivi annuel des patients, en complément de l’examen clinique, de l’ECG et du Holter ECG des 24h ou des 48h. L’IRM cardiaque est une technique d’évaluation complémentaire, indispensable pour confirmer les cas douteux et les formes atypiques ainsi que pour rechercher de la fibrose myocardique prédictive d’évolution péjorative. Elle permet parfois de réorienter ou de lever le doute diagnostic quand à une autre cause d’hypertrophie VG (amylose, Fabry, etc..). Cependant, dans les formes douteuses, l’échocardiographie de contraste par bolus intra-veineux peut également permettre le diagnostic des formes difficiles notamment des MCH apicales. 1. Maron BJ, Gottdiener JS, Epstein SE. Patterns and significance of distribution of left ventricular hypertrophy in hypertrophic cardiomyopathy. A wide angle, two dimensional echocardiographic study of 125 patients. Am J Cardiol 1981;48:418-28. 2. Binder J, Ommen SR, Gersh BJ et al. Echocardiography-guided genetic testing in hypertrophic cardiomyopathy: septal morphological features predict the presence of myofilament mutations. Mayo Clin Proceed 2006;81:459-67. 3. Serri K, Reant P, Lafitte M et al. Global and regional myocardial function quantification by two-dimensional strain: application in hypertrophic cardiomyopathy. J Am Coll Cardiol 2006;47:1175-81. 4. Nagueh SF, Bierig SM, Budoff MJ et al. American Society of Echocardiography clinical recommendations for multimodality cardiovascular imaging of patients with hypertrophic cardiomyopathy. J Am Soc Echocardiogr 2011;24:473-498. 5. Nistri S, Olivotto I, Maron MS et al. Timing and significance of exercise-induced left ventricular outflow tract pressure gradients in hypertrophic cardiomyopathy. Am J Cardiol 2010;106:1301-1306. 6. Lafitte S, Reant P, Touche C et al. Paradoxical response to exercise in asymptomatic hypertrophic cardiomyopathy: a new description of outflow tract obstruction dynamics. J Am Coll Cardiol 2013;62:842-85. 7. Green JJ, Berger JS, Kramer CM, Salerno M. Prognostic value of late gadolinium enhancement in clinical outcomes for hypertrophic cardiomyopathy. JACC Cardiovasc Imaging 2012;5:370. 8. Sado DM, White SK, Piechnik SK et al. Identification and assessment of Anderson-Fabry disease by cardiovascular magnetic resonance noncontrast myocardialT1 mapping. Circ Cardiovasc Imaging 2013;6:392-398. 9. Gersh BJ, Maron BJ, Bonow RO et al. 2011 ACCF/AHA guidelinef or the diagnosis and treatment of hypertrophic cardiomyopathy: executive summary: a report of the American College of Cardiology Foundation/ American Heart Association Task Force on Practice Guidelines. J Am Coll Cardiol 2011;58:e212-60. 1- Importance du dépistage familial de la MCH car il s’agit de la première cause de mort subite chez les sujets de moins de 35 ans. 2- L’échocardiographie, contrairement à l’IRM cardiaque, permet de mettre en évidence une obstruction intra-VG et de quantifier le gradient maximal au repos (25% des patients) et au pic de l’effort (70% des patients symptomatiques). 3- Un phénomène récemment décrit : 5 à 10% des patients asymptomatiques qui sont obstructifs au repos, peuvent réduire leur gradient de manière dynamique à l’effort. 4- L’opacification ventriculaire par produit de contraste ultrasonore (Sonovue®), comme l’IRM, permettent de mieux dépister les formes atypiques (apicales, latérales, etc..). 5- L’IRM est complémentaire de l’échocardiographie, à la phase initiale, permettant l’évaluation de la fibrose myocardique de remplacement (rehaussements tardifs) et de la fibrose diffuse, grâce aux séquences de T1 mapping. 6- La présence de rehaussements tardifs semble plus prédictive d’un risque plus élevé de décès par insuffisance cardiaque (OR=5.7) que de décès par mort subite. L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 état de l’art Sténose aortique et déformation myocardique : Le point en 10 articles Franck Levy [email protected] CHU Hôpital Sud - Amiens L’objectif de cette nouvelle rubrique est de donner un aperçu, non exhaustif, de la littératurerécenteconcernant un sujet d’actualité touchant à l’échocardiographie à l’aide d’une série d’articles publiés au cours des derniers mois dans des revues scientifiques internationales. Pour cette première édition, nous abordons le thème de l’imagerie de déformation dans la sténose aortique. Devant les limites de l’évaluation du retentissement ventriculaire gauche d’une sténose aortique par la fraction d’éjection (FE), l’étude de la déformation myocardique à partir de l’imagerie bidimensionnelle est prometteuse. Nous analyserons successivement dix articles dans le domaine de la sténose aortique abordant l’intérêt de l’étude de la déformation myocardique en terme de physiopathologie, d’histoire naturelle, d’indication opératoire chez le patient asymptomatique et d’évolution post opératoire de la fonction systolique ventriculaire gauche. Physiopathologie de la déformation myocardique dans la sténose aortique L’équipe israélienne de Carasso et al.1 a étudié la déformation longitudinale et circonférentielle chez 64 patients opérés pour une sténose aortique serrée. La moitié des patients avaient une FE ≥50%, un quart une FE moyennement altérée (entre 36 et 50%) et un quart une FE basses ≤35%. L’article propose une excellente synthèse des modifications des différentes composantes de la déformation myocardique dans la sténose aortique serrée, en fonction de ces différents niveaux de FE. Les conclusions sont les suivantes : La déformation longitudinale est altérée quelle que soit la FE. Une augmentation compensatrice de la composante circonférentielle permet, dans un premier temps de maintenir une FE ≥50%. Puis l’altération de la déformation circonférentielle et longitudinale malgré une augmentation de rotation apicale apparaît en cas de FE moyennement altérée. Enfin, une altération sévère des déformations longitudinale et circonférentielle, associée à une perte de gradient de déformation circonférentielle entre la portion medioventriculaire et l’apex ainsi qu’à une diminution de rotation apicale, sont notées en cas FE basse ≤35%. Les auteurs font l’hypothèse qu’une déformation circonférentielle « normale » (ou non augmentée) associée à une rotation apicale exagérée pourrait être un signe avant-coureur d’une diminution de la FE, avec la possibilité d’une normalisation après remplacement valvulaire. Sur le plan pratique, il faut souligner la reproductibilité imparfaite de l’étude de la déformation circonférentielle et de la rotation. La déformation myocardique dans l’histoire naturelle de la sténose aortique L’équipe de J. Bax2 a étudié une cohorte de 420 patients porteurs d’une valvulopathie aortique sténosante allant de la sclérose aortique à la sténose serrée, avec FE conservée ≥50%. On note une altération de la déformation myocardique, longitudinale comme circonférentielle ou radiale, d’autant plus marquée que la sténose est plus serrée, et qui débute néanmoins au stade de la sténose aortique modérée. Néanmoins, il ne s’agit pas de l’évolution de la déformation myocardique chez un même patient au cours du temps mais d’une comparaison entre des groupes de patients porteurs de sténoses aortiques plus ou moins serrées. La comparaison entre les groupes met en évidence un âge significativement plus avancé pour les sténoses les plus serrées. En synthèse, il faut retenir l’existence d’une altération progressive de la déformation myocardique concomitante du remodelage ventriculaire, avant même d’atteindre le stade de la sténose aortique serrée, alors que la FE reste conservée. Les équipes parisiennes de Bichat et Mondor, sous la plume de D. Attias et al.3, ont regroupé une série prospective multicentrique de 171 patients porteurs d’une sténose aortique au moins modérée (définie par un gradient moyen > 10mmHg). Malgré une certaine hétérogénéité dans la sévérité de la sténose aortique, dans l’intensité des symptômes ainsi que dans le niveau de FE, les auteurs montrent que la déformation longitudinale dans les segments basaux (et non la déformation longitudinale globale) était associée indépendamment à la présence de symptômes. Ces résultats sont à interpréter avec prudence. En effet, les auteurs notent un chevauchement important des valeurs de strain basal entre le groupe de patients sans et avec symptômes. Par ailleurs, les différences entre les valeurs de strain de ces groupes étaient proches de la reproductibilité de la mesure. L’utilisation de ce critère de déformation, à lui seul, doit donc rester prudente en pratique quotidienne. Comme le BNP, il s’agit probablement plutôt de paramètres utiles dans le suivi longitudinal d’un même patient, dont la variation au cours du temps est certainement très informative. L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 07 Déformation myocardique dans la sténose aortique serrée asymptomatique Trois études récentes ont étudié l’apport de la déformation myocardique en cas de sténose aortique serrée asymptomatique. T A K E HO M E M ESS A GE La première étude, de l’équipe de Bordeaux4, a montré, dès 2009, sur une série de 65 patients, qu’une altération de la déformation longitudinale globale (avec un seuil de -18%) et de la déformation longitudinale basale (avec un seuil de -13%) étaient associée avec un test d’effort anormal. Parmi les 30% de patients asymptomatiques non opérés, l’altération du strain longitudinal basal (avec un seuil de -13%) était associée à un taux significativement plus élevé d’évènements cardiovasculaires (décès d’origine cardiaque, insuffisance cardiaque ou survenue d’ACFA) au cours de l’année suivant l’inclusion. Une seconde étude5 a rapporté l’intérêt de l’étude de la déformation myocardique au cours d’une échocardiographie d’effort chez 207 patients porteurs d’une sténose aortique <1,2 cm2 avec une FE ≥ 50%. En comparaison avec un groupe contrôle, la déformation longitudinale était altérée au repos (-15±4% contre-20±3%) comme au pic de l’effort (-16±5%contre-25±4%). Un strain longitudinal de repos altéré, une élévation importante de gradient moyen transvalvulaire et une faible amélioration 08 de strain longitudinal à l’effort étaient indépendamment associés à une épreuve d’effort anormale (angor, dyspnée à moins de 50W, étourdissement ou syncope, sous décalage, chute tensionnelle, arythmie ventriculaire complexe). Enfin, une 3ème étude de l’équipe de T. Marwick6 a regroupé 79 patients consécutifs porteurs d’une sténose serrée asymptomatique avec FE ≥ 50%. Les patients étaient surveillés cliniquement sans réalisation d’une épreuve d’effort et dans le but de rechercher l’apparition de symptômes. Avec un suivi moyen de 23±20 mois, les auteurs montrent la valeur incrémentielle du strain longitudinal global ajoutée aux facteurs classiques (degré de calcification, le gradient maximal transvalvulaire aortique, l’impédance valvulo-artérielle et le score STS) pour prédire la survenue d’un décès de cause cardiaque ou de symptômes aboutissant à un remplacement valvulaire. La valeur seuil du strain longitudinal global retenue était de -15%. Déformation myocardique et remplacement valvulaire aortique Plusieurs travaux ont étudiés la période péri-opératoire et les modifications de la déformation myocardique après remplacement valvulaire aortique conventionnel (RVA) ou par TAVI. ➤ L’étude de la déformation myocardique à partir de l’imagerie bidimensionnelle est prometteuse dans l’évaluation du retentissement ventriculaire gauche d’une sténose aortique, alors que la fraction d’éjection est encore conservée. ➤ L’altération de la déformation longitudinale, en particulier dans la région basale, avec un seuil autour de -15% semble informative en cas de sténose aortique asymptomatique. ➤ Cette atteinte de la contractilité myocardique semble réversible, se corrigeant après remplacement valvulaire, avec néanmoins un risque accru de fibrillation atriale péri-opératoire. L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 L’équipe de Bax7 a montré chez 73 patients opérés d’un RVA pour une sténose aortique serrée avec fraction d’éjection conservée, une altération des trois composantes (radiale: 33±15%, circonférentielle : -15±5% et longitudinale : -15±4%) de la déformation avant RVA, qui se corrige 17 mois après le RVA, malgré une FE inchangée. 3.7% vs -12.6 ± 4.2%, p < 0.001) chez 44 patients ayant eu un TAVI dans les 6 mois précédents. Cette amélioration était particulièrement marquée chez les patients dont la FE pré TAVI était ≤ 37%. Une étude regroupant 58 patients de trois centres10 Amiens, Lille et Compiègne10 a mis en évidence l’intérêt d’une altération du strain longitudinal global préopératoire (avec un seuil de -15%) pour prédire la survenue d’une ACFA durant la période post-opératoire. Dans le domaine du TAVI, les premières observations montrant une amélioration précoce de la déformation étudiée en DTI dans les 24h suivant la pro- Au total, l’étude de la déformacédure ont été rapportées par tion myocardique dans la sténose l’équipe rouennaise8 dès 2004. aortique pour détecter une dysCes résultats ont été confir- fonction systolique ventriculaire més récemment : Schueler gauche, en particulier dans sa et al. 9 ont montré, outre une composante longitudinale semble amélioration de la fraction ainsi prometteuse et complémend’éjection, une amélioration taire de la mesure de la FE, à en du strain global longitudinal juger par une littérature de plus étudié en 3D (passant de -9.9 ± en plus riche et robuste. 1. Carasso S, Cohen O, Mutlak D, Adler Z, Lessick J, Aronson D, Reisner S, Rakowski H, Bolotin G, Agmon Y. Relation of myocardial mechanics in severe aortic stenosis to left ventricular ejection fraction and response to aortic valve replacement. Am J Cardiol. 2011;107:1052-1057 2. Ng A, Delgado V, Bertini M, Anton iM, van Bommel R, van Rijnsoever E, van der Kley F, Ewe S, Witkowski T, Auger D, Nucifora G, Schuijf J, Poldermans D, Leung D, Schalij M, Bax J. Alterations in multidirectional myocardial functions in patients with aortic stenosis and preserved ejection fraction: Atwo-dimensionalspeckletrackinganalysis.EurHeartJ.2011;32:1542-1550 3. Attias D, Macron L, Dreyfus J, Monin J, Brochet E, Lepage L, Hekimian G, Iung B, Vahanian A, Messika-Zeitoun D. Relationship between longitudinal strain and symptomatic status in aortic stenosis. J Am Soc Echocardiog. 2013;26:868-874 4. Lafitte S, Perlant M, Reant P, Serri K, Douard H, DeMaria A, Roudaut R. Impact of impaired myocardial deformations on exercise tolerance and prognosis in patients with asymptomatic aortic stenosis. Eur J Echocardiogr. 2009;10:414-419 5. Donal E, Thebault C, O’Connor K, Veillard D, Rosca M, Pierard L, Lancellotti P. Impact of aortic stenosis on longitudinal myocardial deformation during exercise. Eur J Echocardiogr. 2011;12:235-241 6. Yingchoncharoen T, Gibby C, Rodriguez L, Grimm R, Marwick T. Association of myocardial deformation with outcome in asymptomatic aortic stenosis with normal ejection fraction. Circ Cardiovasc Imaging. 2012;5:719-725 7. Delgado V, Tops LF, van Bommel RJ, van der Kley F, Marsan NA, Klautz RJ, Versteegh MI, Holman ER, Schalij MJ, Bax JJ. Strain analysis in patients with severe aortic stenosis and preserved left ventricular ejection fraction undergoing surgical valve replacement. Eur Heart J. 2009;30:3037-3047 8. Bauer F, Eltchaninoff H, Tron C, Lesault P, Agatiello C, Nercolini D, Derumeaux G, Cribier A. Acute improvement in global and regional left ventricular systolic function after percutaneous heart valve implantation in patients with symptomatic aortic stenosis. Circulation. 2004;110:1473-1476 9. Schueler R, Sinning J, Momcilovic D, Weber M, Ghanem A, Werner N, Nickenig G, Grube E, Hammerstingl C. Three-dimensional speckle-tracking analysis of left ventricular function after transcatheter aortic valve implantation. J Am Soc Echo. 2012;25:827-834 10.Levy F, Debry N, Labescat AL, Meimoun P, Malaquin D, Marechaux S, Rusinaru D, Jeu A, Ennezat PV, Castel AL, Tribouilloy C. Echocardiographic prediction of postoperative atrial fibrillation after aortic valve replacement or aortic stenosis: A two-dimensional speckle tracking left ventricular longitudinal strain multicentre pilot study. Arch Cardiovasc Dis. 2012;105:499-506 état de l’art Le strain longitudinal global par speckle tracking est-il enfin prêt pour l’utilisation clinique routinière en 2014 ? Sylvestre Maréchaux* [email protected] Hôpital Saint-Philibert - Lille Les speckles sont des marqueurs très spécifiques de l’imagerie bidimensionnelle, en règle des structures de très petite taille (plus petite que la longueur d’onde de l’onde ultrasonore). Le tracking de ces speckles (« speckle tracking ») permet d’obtenir la déformation myocardique, c’est à dire le raccourcissement du myocarde rapporté à sa valeur de base.1 longitudinale et segmentaires Cette approche est indépendante sont reportées sur un modèle à 17 de l’angle contrairement aux segments de l’ASE (Figure A). mesures de déformation issues Reproductibilité du Doppler tissulaire. On peut du strain longitudinal ainsi obtenir la déformation (le « strain » en anglais) segmentaire ou globale du ventricule gauche La reproductibilité dans différentes directions : le du strain longitudinal strain longitudinal obtenu sur les est supérieure à celle coupes apicales, le strain radial, et du strain radial le strain circonférenciel obtenus ou circonférenciel sur les coupes parasternales petit axe.2, 3 Cependant, si la De nombreuses études ont déreproductibilité interobservateur montré la valeur du strain longidu strain longitudinal global est tudinal global du ventricule gauexcellente (coefficient de variation che dans de multiples situations autour de 6%), la reproductibilité cliniques car il semble apporter du strain circonférenciel et radial une information complémentaiest plus mauvaise (15 et 22 % re à la fraction d’éjection ventrirespectivement).4 Ainsi, le strain culaire gauche (FE VG).5 La valeur longitudinal s’est démocratisé et pronostique défavorable de l’aléquipe beaucoup d’équipements tération du strain longitudinal échocardiographiques tandis que global a par exemple été monles strains circonférentiels et trée chez des patients présentant radiaux restent pour le moment des cardiopathies valvulaires confinés à une utilisation en asymptomatiques telles que l’inrecherche clinique sur des logiciels suffisance mitrale ou le rétrécissement aortique.6, 7 déportés. Les valeurs de strain Figure A Il a montré également son intérêt dans le diagnostic positif ou différentiel des cardiopathies hypertrophiques ou infitratives.8, 9 Certaines études ont montré sa valeur pronostique additionnelle à la FE VG en cas d’insuffisance cardiaque par dysfonction systolique du ventricule gauche.10 Enfin, l’altération du strain longitudinal global permettrait de détecter plus précocement des altérations de la fonction myocardique que la FEVG chez des patients sous chimiothérapie potentiellement cardiotoxique.11 Toutefois, nous sommes frappés d’observer que le strain longitudinal est sous-utilisé en pratique clinique. Par ailleurs, contrairement à des indices comme la fraction d’éjection du VG, le strain longitudinal global n’est pas utilisé comme critère d’inclusion ou de l’efficacité de thérapeutiques dans les essais cliniques alors que sa reproductibilité est bonne dans le cadre d’études épidémiologiques.12 Une des explications à cette sous utilisation du strain peut être due à l’existence de nombreux outils de quantification du strain spécifiques aux constructeurs d’échographes avec des algorithmes différents d’une marque à l’autre. Des différences marquées entre le strain longitudinal global obtenu à l’aide de versions anciennes des logiciels de post-traitement ont été rapportées. Par exemple, la valeur de strain longitudinal global était très différente entrelesversions7.0et8.0duQLabde Philips en comparaison avec l’EchoPAC de GE qui représente le strain de « référence » dans la littérature.13, 14 Le post-processing et notamment les algorithmes spécifiques des constructeurs sont des déterminants majeurs des différences. La valeur normale du strain longitudinal est donc également difficile à définir même si une méta-analyse récente reporte une valeur de -19,7% IC95% (-20,4% à -18,9%).15 Une alternative consiste à exporter les images en format DICOM vers un logiciel indépendant pour obtenir les valeurs de strain (Tomtec par exemple).16 Cette alternative exige un post traitement sur un ordinateur déporté ce qui est tout à fait concevable en activité de recherche mais qui se révèle difficilement utilisable en pratique quotidienne routinière. Devant l’existence de ces discordances entre constructeurs pouvant compromettre l’utilisation en pratique courante du strain L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 09 longitudinal, L’American Society of Echocardiography et l’European Society of Echocardiography ont mis en place un travail d’évaluation des strains. Les valeurs de strains et les reproductibilités des différents constructeurs sont étudiées sur des fantômes avec pour but une homogénéisation des résultats entre constructeurs.17 Expérience de l’université catholique de Lille en déporté sur des stations EchoPAC BT 12 et Xcelera équipé de Qlab 9.0. Parmi 64 patients étudiés avec une bonne échogènicité permettant une visualisation de tous les segments myocardiques, nous avons pu observer une excellente concordance entre les 2 constructeurs avec un coefficient de concordance de 0.95 (figure B) et peu ou pas de biais systématique comme montré sur les nuages de points de Bland et Altman (figure C). Nous avons comparé dans notre laboratoire les valeurs de strain longitudinal obtenues avec les versions récentes des logiciels de speckle tracking de Philips (Qlab 9.0) et General Electrics (EchoPAC BT12).18 Les patients restaient dans la même position lors de l’acquisition des boucles bidimensionnelles en niveaux de gris afin d’éviter des variations de pression artérielle qui influenceraient la déformation VG et auraient pu modifier les données de comparaison. Les données de strain longitudinal étaient obtenues Une corrélation identique a été retrouvée entre les 2 constructeurs par une autre équipe.19 En revanche, dans notre étude, les concordances entre les 2 constructeurs étaient très variables pour le strain régional, les concordances étaient très bonnes pour l’apex et la région médioventriculaire (coefficients de concordance de 0.92 et 0.94) mais étaient mauvaises pour la région basale (coefficients de concordance allant de 0.31 à 0.56). Ces différences étaient également retrouvées au niveau Figure B Figure C 10 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 Figure D segmentaire, avec les meilleures concordances obtenues au niveau des segments apicaux (coefficient de concordance 0.90) et les moins bonnes obtenues au niveau des segments basaux (coefficients de concordance variant de 0.31 à 0.56). coupe apicale 4 cavités (Figure D). Ainsi, le strain longitudinal global est un indice reproductible, validé sur le plan pronostique et dont la standardisation entre constructeurs est en voie de finalisation. Afin de mieux comprendre ces divergences régionales, nous nous sommes intéressés à la reproductibilité du strain longitudinal global (comme souvent rapporté dans les études) mais aussi du strain longitudinal régional et segmentaire avec les 2 logiciels sur un échantillon aléatoire de 20 patients de notre étude. Il faut toutefois connaître les limites de l’imagerie de déformation myocardique, et notamment les limites du strain régional basal qui souffre de problèmes de reproductibilité en comparaison avec le strain global et qui en conséquence n’est pas pour le moment concordant entre constructeurs. Nous avons pu observer une excellente reproductibilité interobservateur du strain longitudinal global avec les 2 logiciels comme précédemment rapporté dans la littérature (coefficients de variation de l’ordre de 6%). A l’opposé, le strain basal était le moins reproductible avec les 2 logiciels, avec une reproductibilité s’améliorant de la région médioventriculaire vers l’apex (figure D). L’explication potentielle serait que l’imagerie ultrasonore est probablement de plus mauvaise qualité dans le champ distal ce qui entraîne un moins bon tracking des speckles de la base du coeur. La valve mitrale et son anneau peuvent aussi représenter des structures non myocardiques qui peuvent interférer avec le calcul du strain si elles sont présentes dans la région d’intérêt où est calculé Des données similaires étaient le strain basal. L’ensemble de ces retrouvées sur le plan segmentaire. données renforce donc l’importance A noter que le strain longitudinal de l’utilisation du strain longitudinal global sur 3 coupes apicales était global du ventricule gauche en plus reproductible que sa valeur pratique clinique. obtenue sur chaque coupe 3, 4 ou 2 cavités isolée, ce qui souligne que le strain longitudinal global ne doit pas être évalué uniquement sur une TAKE HOME MESSAGE ➤ La standardisation entre vendeurs du strain longitudinal global est en voie d’achèvement ➤ Le strain longitudinal global sur 3 acquisitions apicales est reproductible ➤ Les reproductibilités régionales (notamment basales) et/ou segmentaires du strain longitudinal sont variables et moins bonnes que pour le strain longitudinal global ➤ Les valeurs de strain longitudinal régional et/ou segmentaire peuvent également varier d’un constructeur à l’autre, ce qui renforce de nos jours l’utilisation du strain longitudinal global plutôt que régional et/ou segmentaire en pratique clinique 01. Mor-Avi V, Lang RM, Badano LP, Belohlavek M, Cardim NM, Derumeaux 10. Mignot A, Donal E, Zaroui A, Reant P, Salem A, Hamon C, Monzy S, Roudaut R, Habib G, Lafitte S. Global longitudinal strain as a major G, Galderisi M, MarwickT, Nagueh SF, Sengupta PP, Sicari R, Smiseth OA, predictor of cardiac events in patients with depressed left ventricular Smulevitz B, Takeuchi M, Thomas JD, Vannan M, Voigt JU, Zamorano JL. function: A multicenter study. J Am Soc Echocardiogr. 2010;23:1019-1024 Current and evolving echocardiographic techniques for the quantitative evaluation of cardiac mechanics: Ase/eae consensus statement on methodology and indications endorsed by the japanese 11. Negishi K, Negishi T, Hare JL, Haluska BA, Plana JC, Marwick TH. Independent and incremental value of deformation indices for society of echocardiography. J Am Soc Echocardiogr. 2011;24:277-313 prediction of trastuzumab-induced cardiotoxicity. J Am Soc Echocardiogr. 2013;26:493-498 02. Marechaux S. Speckle-tracking strain echocardiography: Any place in routine daily practice in 2014? Arch Cardiovasc Dis. 2013;106:629-634 12. Cheng S, Larson MG, McCabe EL, Osypiuk E, Lehman BT, Stanchev P, 03. Feigenbaum H, Mastouri R, Sawada S. A practical approach to using strain echocardiography to evaluate the left ventricle. Circ J. 2012;76:1550-1555 04. Serri K, Reant P, Lafitte M, Berhouet M, Le Bouffos V, Roudaut R, Lafitte S. Global and regional myocardial function quantification by twodimensional strain: Application in hypertrophic cardiomyopathy. Journal of the American College of Cardiology. 2006;47:1175-1181 Aragam J, Benjamin EJ, Solomon SD, Vasan RS. Reproducibility of speckle-tracking-based strain measures of left ventricular function in a community-based study. J Am Soc Echocardiogr. 2013;26:1258-1266 e1252 13.Sun JP, Lee AP, Wu C, Lam YY, Hung MJ, Chen L, Hu Z, Fang F, Yang XS, Merlino JD, Yu CM. Quantification of left ventricular regional myocardial function using two-dimensional speckle tracking echocardiography in healthy volunteers--a multi-center study. Int J Cardiol. 2013;167:495-501 14. Negishi K, Lucas S, Negishi T, Hamilton J, Marwick TH. What is the primary source of discordance in strain measurement between 05. Stanton T, Leano R, Marwick TH. Prediction of all-cause mortality vendors: Imaging or analysis? Ultrasound Med Biol. 2013;39:714-720 from global longitudinal speckle strain: Comparison with ejection fraction and wall motion scoring. Circ Cardiovasc Imaging. 2009;2:356-364 15. Yingchoncharoen T, Agarwal S, Popovic ZB, Marwick TH. Normal ranges of left ventricular strain: A meta-analysis. J Am Soc Echocardiogr. 06. Yingchoncharoen T, Gibby C, Rodriguez LL, Grimm RA, Marwick TH. 2013;26:185-191 Association of myocardial deformation with outcome in asymptomatic aortic stenosis with normal ejection fraction. Circ Cardiovasc Imaging. 16. 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J Am Soc Echocardiogr. 2014;27:50-54 Heart. 2012;98:1442-1448 *Anne-Laure Castel, François Delelis, Aïcha Ouadah, Lorraine Greffe, Pierre Graux GCS-groupement des hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille, Hôpital Saint-Philibert, Laboratoire d’échocardiographie, Faculté de médecine et de maïeutique, Université Catholique de Lille. L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 11 état de l’art Système de synchronisation entre l’échocardiographie et la fluoroscopie en salle de cardiologie interventionnelle Julien Ternacle [email protected] CHU Henri Mondor, Créteil (France) Les procédures structurelles en cardiologie interventionnelle sont de plus en plus nombreuses et en constant développement. Le monitorage échographique en complément de la scopie est indispensable pour les interventions comme le clip mitral et les fermetures de fuite para-prothétique, de CIA et d’auricule gauche. Cependant, la communication entre le cardiologue interventionnel et l’échographiste n’est pas toujours aisée, même en cas de report de l’image échographique sur l’écran de scopie. L’EchoNavigator (Philips) est un système intégré à la salle de cathétérisme qui permet de synchroniser en temps réel (écran multiple) les images de l’échographietransœsophagienne (ETO 2D ou 3D) et celles de la fluoroscopie. Après la reconnaissance automatique de la sonde d’échographie trans-oesophagienne (ETO) dans le champ de scopie, l’orientation de l’image (2D) ou du volume (3D) échographique est automatiquement synchronisée par simple rotation du bras de scopie autour du malade, sans besoin de rayons X. Figure 1 Volume 3D de l’ostium de l’auricule gauche (flèche) découpé depuis la console placée sur la table de cathétérisme (A) et travaillé de façon indépendante sur l’échographe (B). cathétérisme avec les mêmes Dans notre centre, EchoNavigator échographie 2D multiplan. possibilités que sur l’échogra- est principalement utilisé pour Le marqueur y est positionné et phe ( fig.1). les fermetures d’auricule gauche, aussitôt reporté sur la vue de scopie Le cardiologue interventionnel de CIA et pour les clips mitraux. par le logiciel, permettant ainsi peut ainsi contrôler l’ensemble La courbe d’apprentissage est rela- au cardiologue interventionnel des paramètres de surveillance tivement courte pour les principa- de placer l’aiguille avec précision scopiques et échographiques les fonctions, dont les marqueurs. ( fig.2). durant la procédure. Elle est plus longue pour maîtriUne fonction très intéressante ser l’ensemble des possibilités de est la possibilité de positionner traitement des images échograLSystème permettant des marqueurs de repérage au phiques. une synchronisation niveau des zones stratégiques Un des apports évidents concerne en temps réel de la procédure. le guidage de la ponction transentre ETO et fluoroscopie Ils sont placés sur l’image écho- septale grâce à l’utilisation des graphique puis automatique- marqueurs. Une autre fonction permet de retravailler le volume 3D acquis ment reportés sur l’écran de La position optimale du point de en ETO depuis une petite conso- scopie et sont synchronisés avec ponction au niveau du septum le tactile installée sur la table les mouvements cardiaques. inter-auriculaire est repérée en 12 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 Figure 2 Figure 3 Procédure de ponction trans-septale guidée par marqueur (cercle jaune). L’aiguille est placée en regard du marqueur sur l’écran de scopie (flèche jaune) ce qui correspond à la zone optimale de ponction déterminée en échographie (flèche rouge). Les marqueurs sont également très utiles pour le positionnement des différentes prothèses : repérage de la zone de déploiement dans l’auricule gauche (fig.3/4), des berges de CIA (fig.5) et du bord libre des feuillets mitraux pour le clip mitral. Contrôle en scopie et en échographie 2D multiplan de la position de la prothèse. Le marqueur rouge placé en début de procédure matérialise la position de l’artère circonflexe, derrière laquelle la première partie de la prothèse doit être déployée. La flèche montre le positionnement correct de la prothèse (en arrière du marqueur). De plus, le cardiologue interventionnel peut évaluer en temps réel la position de la gaine ou de la prothèse dans le volume 3D ETO en changeant l’orientation du bras de scopie sans utiliser les rayons X. Positionnement de marqueurs au niveau des zones stratégiques de la procédure Figure 4 Contrôle en échographie 3D et en scopie du déploiement correct des deux parties de la prothèse (flèches). Actuellement nous colligeons toutes les procédures, notamment les fermetures de l’auricule gauche au travers du registre FLAAC, afin d’évaluer si le système permet une réduction des doses d’exposition aux rayons X, des temps de procédure et des complications. Figure 5 Procédure de fermeture de CIA. La vue A correspond au volume ETO 3D libre, c’est à dire pouvant être travaillé depuis la table de cathétérisme. La vue B correspond au volume ETO 3D synchronisé à l’orientation du bras de scopie. La vue C correspond au volume ETO 3D travaillé depuis l’échographe. La vue D correspond à l’image de scopie avec la projection du volume d’acquisition ETO 3D (en violet). Ici les marqueurs sont utilisés pour repérer les berges de la CIA.(en arrière du marqueur). L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 13 Lecture critique d’article : Relation Dynamique entre Asynchronisme Ventriculaire Gauche et Réserve Contractile chez des patients implantés d’un Dispositif de Resynchronisation Magalie DAUDIN [email protected] CHU Pontchaillou, Rennes d’un apical rocking. Ces résultats préliminaires semblent dignes d’intérêt, et méritent d’être confirmés chez un plus grand échantillon de patients. Ils pourraient potentiellement Si l’on connaît des critères clini- avoir une échocardiographie sous Il augmentait significativement permettre d’affirmer de manière ques prédictifs de bonne réponse, dobutamine faible dose, ainsi sous dobutamine chez les patients simple un asynchronisme, et répondeurs à la CRT. De plus il était l’évaluation de l’asynchronisme qu’une IRM myocardique. d’affiner les indications et les mécanique en échocardiographie Ils ont ensuite été suivis pendant associé à un meilleur pronostic non-indications de la CRT. chez ces patients (p<0,01). 41mois (±13) en moyenne. reste à préciser. Un des défis actuels majeurs de la cardiologie concerne la sélection des patients susceptibles de bénéficier d’un dispositif de resynchronisation cardiaque (CRT). contraction temporelle et/ou L’apical rocking était plus important chez les patients spatiale. 58 patients éligibles pour la CRT répondeurs à l’état de base, ont été inclus dans l’étude de de manière statistiquement manière prospective, et ont pu significative. Les auteurs de cet article se sont intéressés à la mesure de l’asynchronisme mécanique mesuré en échographie par un nouveau paramètre qui semble prometteur : l’Apical Rocking. Il consiste à analyser le mouvement de l’apex ventriculaire gauche, et reflète l’inhomogénéité de La réponse à la CRT était considérée positive lorsque le volume télésystolique VG diminuait de plus de 10%. La FEVG était à 26% en moyenne dans les deux groupes (répondeurs vs. non répondeurs), elle s’élevait significativement sous dobutamine. 1. Mesure de la déformation transverse apicale (Apical Transverse Motion) mesuré en DTI / Incidence apicale 4 cavités L’augmentation de la FEVG sous dobutamine (témoin de la réserve contractile) n’était pas quant à elle significative en terme pronostique (p=0,08). Le score cicatriciel établi en IRM était corrélé, lorsqu’il était élevé, à une moins bonne réponse à la CRT (p=0,001) et à la présence 2. Variations de la FEVG et de l’apical rocking durant l’ETT Dobutamine Source : Stankovic I et al, Dynamic relationship of left-ventricular dyssynchrony and contractile reserve in patients undergoing cardiac resynchronization therapy. Eur Heart J. 2014 Jan;35(1):48-55 14 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 Lecture critique d’article : Thrombolyse dans l’embolie pulmonaire aiguë : est-ce que l’échocardiographie permet de guider la prise en charge thérapeutique ? Nicolas Mansencal [email protected] Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt L’échocardiographie a été proposée dans l’embolie pulmonaire à visée diagnostique, mais également à visée pronostique. En cas d’embolie pulmonaire significative, l’échocardiographie retrouve classiquement un cœur pulmonaire aigu défini par une dilatation ventriculaire droite associée à un septum paradoxal. D’après les recommandations européennes, il existe deux types d’embolies pulmonaires (EP) : les EP à haut risque de mortalité définies par un état de choc ou une hypotension artérielle (précédemment appelées EP massives) et les EP qui ne sont pas à haut risque de mortalité. Parmi ce dernier groupe d’EP, il existe les EP à risques intermédiaires (précédemment EP submassives) et les EP à faible risque de mortalité (absence de facteur de risque de mortalité). Les EP sont considérées à risque intermédiaire de mortalité lorsqu’au moins un facteur de risque est présent : retentissement cardiaque documenté en échocardiographie ou au scanner, élévation de la troponine ou du BNP. La thrombolyse est indiquée en cas d’EP à haut risque de mortalité, même si aucune étude n’a démontré formellement sa supériorité par rapport à un traitement anticoagulant bien conduit. La thrombolyse des EP à risque intermédiaire est quant à (p = 0,006 dans la 1ère étude elle beaucoup plus débattue. et p = 0,015 dans la seconde Deux études se sont intéressées étude) ; si on ne tient compte à ce sujet, une publiée il y a que de ces critères d’évaluation, 10 ans (N Engl J Med 2002 ; il faut donc thrombolyser tout 347:1143-50 ; Management patient qui présente une EP avec Strategies and Prognosis of retentissement cardiaque. pas de bénéfice à thrombolyser les patients ayant une EP à risque intermédiaire (« submassive »). Enfin, il est à noter que dans cette étude, l’incidence des accidents hémorragiques est très faible. Concernant l’étude PEITHO, le critère composite comprenait le Critiques des critères décès de toutes causes et une insde jugement tabilité hémodynamique dans les Maintenant, rentrons dans 7 jours suivants la randomisation. Il est toujours important de bien le détail de ces deux études, Seul ce dernier critère était en falire les études afin de voir si cel- et particulièrement de leurs veur de la thrombolyse (p = 0,002). les-ci vont avoir un impact réel critères principaux d’évaluation. Contrairement à l’étude précésur notre pratique médicale. Dans l’étude Konstantinides dente, le nombre de complicaet al., il s’agissait d’un critère tions hémorragiques n’était pas composite avec les critères de négligeable (saignement majeur Résultats jugement suivants : un critère et AVC : 8,7 % dans le groupe présentés important (le décès de toutes thrombolysé versus 1,4 % dans Les deux études ont un schéma causes) et un critère beaucoup le groupe contrôle, p < 0,0001) assez similaire, avec constitution plus faible, l’escalade théra- et il semble important de prende deux groupes de patients : peutique. Ce critère comprenait dre en compte ces complications le premier est constitué des l’utilisation de catécholamines dans l’évaluation risque/bénéfice patients thrombolysés (118 (pour hypotension ou choc per- de la thrombolyse dans cette inpatients et 506 patients dans sistant), l’intubation, le recours à dication (tableau 2). Si on inclut les deux études) et le second la réanimation cardiopulmonaire, ces différents critères, le bénéfice est le groupe « contrôle », c’est- l’embolectomie et la réalisation de la thrombolyse sur l’instabilité à-dire les patients traités par d’une thrombolyse secondaire. hémodynamique est contrebaanticoagulation convention- Le seul critère en faveur de la lancé par ce sur-risque hémorranelle (respectivement 138 thrombolyse est le recours à une gique (p < 0,0001) et par voie de patients et 499 patients). thrombolyse secondaire, mais conséquence, il n’existe plus de bénéfice à thrombolyser cette poSi on s’intéresse aux résultats est-ce grave de thrombolyser pulation de patients (p = 0,62). du critère d’évaluation prin- dans un second temps un patient Même en ne prenant en compte cipal de ces deux études (Ta- qui n’avait pas été thromboque les AVC (2,4 % versus 0,2 %, p bleau 1), la thrombolyse fait lysé initialement dans le groupe = 0,003) et en retirant les saignesignificativement mieux qu’un contrôle ? Si on retire ce critère ments majeurs, aucune différence traitement anticoagulant de jugement qui est très critisignificative existe entre les deux conventionnel pour la prise quable (tableau 2), il n’existe groupes de patients (p = 0,15). en charge des patients présentant plus de différence significative une EP « submassive » ou à entre les deux groupes (9 % verrisque intermédiaire de mortalité sus 11,6 %, p = 0,68) et il n’y a Pulmonary Embolism-3 Trial), et l’autre présentée l’année dernière (PEITHO study) et dont on attend encore sa publication. L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 15 Il est donc important de bien regarder les critères d’évaluation des études. Certains critères sont importants (comme la mortalité) et d’autres critères sont jugés plus faibles. De plus, les effets secondaires de nos traitements doivent également être évalués et pris en compte dans la balance risque/bénéfice lorsque l’on effectue un traitement potentiellement dangereux. L’échocardiographie a toujours une place dans l’évaluation des patients présentant une E P significative, mais il semble difficile actuellementde proposer systématiquement une thrombolyse à tout patient présentant une E P avec un retentissement cardiaque. Ainsi, en effectuant une lecture critique de ces deux articles, la place de la thrombolyse dans ce sous-groupe de patients stables hémodynamiquement, mais présentant un retentissement cardiaque est moins évidente et reste par conséquent discutable. Tableau 1. Critères d'évaluation concernant la thrombolyse dans les EP à risque intermédiaire Groupe thrombolyse Groupe contrôle p Etude de Konstantinides et al. Critère d'évaluation principal de l'étude Décès (toutes causes) Escalade thérapeutique Utilisation de catécholamines (pour hypotension ou choc persistant) Recours à la réanimation cardiopulmonaire Embolectomie Intubation Réalisation d’une thrombolyse secondaire 11% 3% 10,2% 2,5% 0% 0% 2,5% 7,6% 24,6% 2,2% 24,6% 5,8% 0,7% 0,7% 2,2% 23,2% 0,006 0,71 0,004 0,33 1 1 0,85 0,001 Etude PEITHO Critère d'évaluation principal de l'étude Décès (toutes causes) Instabilité hémodynamique dans les 7 jours suivants la randomisation 2,6% 1,2% 1,5% 5,6% 1,6% 5% 0,015 0,43 0,002 Tableau 2. Evènements constatés afin d'évaluer les risques/bénéfices dans l'étude de Konstantinides et al. et de l'étude PEITHO Groupe thrombolyse Groupe contrôle p Etude de Konstantinides et al. Evènements constatés Décès (toutes causes) Escalade thérapeutique (à l'exception de la thrombolyse secondaire) 9% 3.4 % 5,1% 11,6% 2,2% 9,4% 0,68 0.71 0,19 Etude PEITHO Evènements constatés Décès (toutes causes) Instabilité hémodynamique dans les 7 jours suivants la randomisation Complications (saignements majeurs ou AVC) Evénements indésirables graves 17,0% 1,2% 1,5% 8,7% 5,7% 14,8% 1,6% 5% 1,4% 7,8% 0,35 0,43 0,002 < 0,0001 0,19 16 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 cas cliniques Un désir de grossesse compliqué Marjorie Richardson* [email protected] CHU - Lille Me L, 36 ans, assistante maternelle, 47 kg pour 156cm, consulte dans le cadre de la découverte d’un souffle. Elle est asymptomatique, et exprime d’emblée un désir de grossesse. CONDUITE A TENIR ? (pregnancy contraindicated) Dans ce contexte de RM serré rhumatismal avec élévation des pressions droites, et désir de grossesse, les recommandations préconisent une prise en charge par dilatation percutanée, en contexte d’anatomie favorable et en l’absence de contre indication.(1) L’équipe de Kang a d’ailleurs récemment publié un travail prospectif non randomisé chez 244 patients, comparant la dilatation mitrale percutanée précoce des RM modérément serrés(1,26±0,1cm²) asymptomatiques au traitement conventionnel, et a montré un net bénéfice en terme de décès et de diminution des événements emboliques, sur un suivi moyen de 8 ans, qui persistait après appariemment. (2) L’échocardiographie transthoracique retrouve un aspect typique de rétrécissement mitral (RM) rhumatismal. La surface mitrale est estimée à 1.2 cm², à la fois en plannimétrie 2D et 3D, par la méthode de Hattle. Le gradient moyen est à 15mmHg, et la pression systolique dans l’artère pulmonaire est estimée à 45+5mmHg par l’IT. Conditions in which pregnancy risk is WHO IV • Pulmonary arterial hypertension of any cause • Severe systemic ventricular dysfunction (LVEF < 30% NYHA III - IV) • Previous peripartum cardiomyopathy with any residual impairment of left ventricular function • Severe mitral stenosis, severe symptomatic arotic stenosis • Marfan syndrome with aorta dilated > 45 mm • Aortic dilatation > 50 mm in aortic disease associated with bicuspid • Native severe coarctation CONDUITE A TENIR ? (bis) 328ms, le débit cardiaque à 7.5l/min soit 5.1l/min/m². Le ventricule gauche n’est pas dilaté à 67ml/m², mais sans que cela soit totalement rassurant en raison du rétrécissement mitral, qui peut en partie protéger le ventricule gauche de la surcharge volémique. SUITE DE L’HISTOIRE… Malheureusement, la poursuite de l’échographie conduit à diagnostiquer une atteinte rhumatismale associée de la valve aortique, avec fuite de grade 3: la SOR est à 20mm², la vitesse télédiastolique dans l’isthme à 18cm/s, la vena contracta à 5mm, la PHT à Plutôt que d’envisager un double remplacement valvulaire, associé à un risque de complications non négligeables en cas de grossesse, nous décidons d’adresser malgré tout la patiente pour une commissurotomie percutanée : le RM serré avec HTAP est en effet associé pendant la grossesse à un risque important d’évènements thrombo-emboliques et d’OAP. A l’inverse, les fuites aortiques asymptomatiques sont le plus souvent très bien tolérées durant cette période, et nous décidons donc de la respecter. (3) La dilatation mitrale percutanée est donc effectuée, avec un bon résultat. L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 17 FAUT-IL ANTICOAGULER ? cona à -17%. (7) La grossesse n’est pas Il existe en effet un risque d’aggrava- lytiques du groupe A, à fortiori en cas Chez cette patiente porteuse d’un RM en rythme sinusal, en l’absence d’antécédents d’AVC, de thrombus auriculaire sur l’ETO préopératoire, de FA soutenue sur le holter des 21j, nous ne retenons pas d’indication d’anticoagulation systématique, et ce d’autant que l’oreillette est de taille inférieure à 50mm ou à 60ml/m² par la méthode de la surface longueur Ces critères, définis par les recommandations, ont cependant un niveau de preuve très faible. (1, 4, 5, 6) Le strain longitudinal OG était également au dessus du seuil prédictif d’évènements thrombo-emboliques publié récemment par l’équipe d’An- en soit une indication d’anticoagulation systématique,(3) et les anticoagulants oraux sont bien évidemment contre indiqués dans la maladie rhumatismale et la FA valvulaire d’une façon plus générale. tion des lésions valvulaires au cours des réinfections successives, chez des patients en général particulièrement sensibles aux streptocoques ß hémo 1. Vahanian, Eur Heart J. 2012 Oct;33(19):2451-96, ESC Guidelines on the management of valvular heart disease PLACE DE L’ANTIBIOPROPHYLAXIE ? 2. Kang, Eur Heart J. 2012 Jun;33(12):1511-7, Early percutaneous mitral commissurotomy vs. conventional management in asymptomatic moderate mitral stenosis. Cette patiente ne relève pas d’une prévention d’endocardite, mais elle doit par contre bénéficier d’une antibioprophylaxie par pénicilline G, en prévention secondaire des récidives rhumatismales, pendant au moins dix ans ou jusqu’à l’âge de 40 ans (8) 3. Regitz Zagrosek, Eur Heart J. 2011 Dec;32(24):3147-97, ESC Guidelines on the management of cardiovascular diseases during pregnancy 4. Furie, Stroke. 2011 Jan;42(1):227-76, 22.ACC/ASA Guidelines for the prevention of stroke in patients with stroke or transient ischemic attack 5. Whitlock Chest. 2012 Feb;141(2 Suppl):e576S-600S, ACCP Guidelines on Antithrombotic and thrombolytic therapy for valvular disease 6. Keenan, Am J Cardiol. 2010 Oct 15;106(8):1152-6, Usefulness of left atrial volume versus diameter to assess thromboembolic risk in mitral stenosis. Table 3. Duration of Secondary Rheumatic Fever Prophylaxis Category Duration After Last Attack Rating Rheumatic fever with carditis and residual heart disease (persistent valvular disease*) 10 years or until 40 years of age (whichever is longer), sometimes lifelong prophylaxis (see text) IC Rheumatic fever with carditis but no residual heart disease (no valvular disease*) 10 years or until 21 years of age (wichever is longer) IC Rheumatic fever without carditis 5 years or until 21 years of age (whichever is longer) IC Agent d’exposition professionnelle, comme chez cette patiente qui exerce le métier d’assistante maternelle, et reconnaît faire fréquemment des angines. 7. Ancona, J Am Soc Echocardiogr. 2013 Mar;26(3):270-, Two-dimensional atrial systolic strain imaging predicts atrial fibrillation at 4. year follow-up in asymptomatic rheumatic mitral stenosis. 8. Gerber, Circulation. 2009 Mar 24;119(11):1541-51, Prevention of rheumatic fever and diagnosis and treatment of acute Streptococcal pharyngitis: a scientific statement from the American Heart Association Rheumatic Fever, Endocarditis, and Kawasaki Disease Committee of the Council on Cardiovascular Disease in the Young, the Interdisciplinary Council on Functional Genomics and Translational Biology, and the Interdisciplinary Council on Quality of Care and Outcomes Research: endorsed by the American Academy of Pediatrics. Dose Mode Rating 600 000 U for children ≤ 27 kg (60 lb), 1 200 000 U for those > 27kg (60 lb) every 4 wk* Intramuscular IA Penicillin V 250 mg twice daily Oral IB Sulfadiazine 0.5 g once daily for patients ≤ 27 kg (60 lb) 1.0 g once daily for patients > 27kg (60 lb) Oral IB Variable Oral IC Benzathine penicillin G For individuals allergic to penicillin and sulfadiazine TAKE HOME MESSAGE Macrolide ou azalide ➤ La prise en charge percutanée du RM serré asymptomatique doit être envisagée, surtout en cas de désir de grossesse. ➤ Les fuites aortique asymptomatiques sont bien tolérées pendant la grossesse. ➤ L’anticoagulation des RM rhumatismaux en rythme sinusal est indiquée en cas d’accident ischémique cérébral, de thrombus auriculaire gauche. Elle peut être envisagée en cas d’OG de taille supérieure à 50mm ou 60ml/m², avec un niveau de preuve faible. La place du strain de l’OG reste à définir. ➤ La prévention de l’aggravation des lésions cardiaques rhumatismales repose sur l’antibioprophylaxie par pénicilline G. *A Coisne, AS Polge, A Duva-Pentiah, A Ben Abda, D Montaigne Explorations Fonctionnelles Cardio-Vasculaires - CHRU LILLE 18 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 cas cliniques Endocardite sur prothèse valvulaire : rôle de la tomographie par émission de positons Jennifer Cautela [email protected] UNIV Hôpital Nord Marseille Mme A., âgée de 81 ans, porteuse d’une prothèse valvulaire biologique aortique depuis 5 ans, a été hospitalisée en service de cardiologie pour exploration d’une fièvre, accompagnée d’une dyspnée, évoluant depuis une dizaine de jours. Cependant, une tomographie par émission de positons au 18-fluoro-deoxy-glucose couplée à la tomodensitométrie (TEPTDM), réalisée 6 jours plus tard, révélait la présence d’un foyer hypermétabolique en regard de la bioprothèse aortique (Figure 2). Cette patiente présentait peu d’antécédents : une HTA sous bithérapie et une hystérectomie totale. A la biologie, on retrouvait un important syndrome inflammatoire associant une élévation de la CRP à 280mg/L et une hyperleucocytose à 13G/L. Parmi plusieurs séries d’hémocultures, 6 étaient positives à Pseudomonas aeruginosa multi-sensible. Une première ETO, effectuée à l’admission, ne retrouvait aucune image évocatrice d’endocardite infectieuse sur prothèse (EIP). Il existait uniquement une légère dégénérescence de la valve sur le mode sténosant, déjà connue sur de précédentes échographies (Figure 1). Une seconde ETO, pratiquée 9 jours après la première, montrait alors l’émergence d’un abcès périprothétique (Figure 3), confirmant ainsi le diagnostic d’EIP. Une double antibiothérapie intraveineuse, associant Imipenem et Gentamycine, a été débutée. Malgré l’indication chirurgicale formelle, la patiente n’a finalement pas pu être opérée en raison d’un risque opératoire considéré comme trop important. Le diagnostic d’EIP est souvent difficile. En effet, la sensibilité des critères de Duke modifiés est inférieure à 70% lorsqu’ils sont appliqués précocement à l’admission. Figure 1 Première ETO ne retrouvant pas d’argument en faveur d’une EIP. Figure 3 Seconde ETO retrouvant un abcès périprothétique aortique. Ceci est notamment lié au fait que l’échocardiographie est normale ou non contributive dans près de 30% des cas au début de la maladie. Figure2 Hyperfixation à la TEP TDM en regard de la bioprothèse aortique.. Ce retard au diagnostic, et donc à la mise en route d’un traitement adapté (antibiotiques ± chirurgie), explique d’ailleurs en partie le mauvais pronostic de cette affection. L’L’ECHO éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 00 19 Intérêt de la tomographie par émission de positons couplée à la tomodensitométrie Afin de pallier à ce problème, de récents travaux démontrent le rôle de la TEP TDM dans le diagnostic précoce d’EIP. Dans l’étude marseillaise de Saby1 et al., la sensibilité et la spécificité de la TEP TDM pour le diagnostic d’EIP étaient respectivement de 73% et 80%. De plus, lorsqu’une hyperfixation périprothétique à la TEP TDM était considérée comme un critère diagnostique majeur dans la classification de Duke modifiée, la sensibilité de cette dernière augmentait alors de façon significative (70% vs. 97%, p=0.008), sans en modifier significativement la spécifi- TEP TDM en cas de diagnostic TAKE HOME MESSAGE cité (50% vs. 40%, p=0.5). douteux d’EIP et d’intégrer un ➤ Le diagnostic d’EIP Dans plusieurs cas, la TEP résultat positif comme un criest souvent difficile TDM s’est même révélée posi- tère majeur, dans une nouvelle tive avant l’échocardiographie. classification de Duke (Tableau, ➤ 30% d’ETO non contributive Enfin, la TEP TDM, par une ima- Figure 4). en début d’évolution. gerie corps entier en un seul Néanmoins, de nouvelles études temps, permettait la recherche ➤ La TEP TDM est une aide d’embolies systémiques silen- sont bien sûr nécessaires afin au diagnostic en cas d’EIP de confirmer la fiabilité de cette cieuses, d’une porte d’entrée suspectée, améliorant la potentielle ou d’une tumeur oc- nouvelle méthode dans l’aide au sensibilité de la classification culte au moment du diagnostic. diagnostic et la prise en charge de DUKE Une des limites de cette tech- des suspicions d’ EIP. nique réside dans la période postopératoire immédiate où il peut exister un foyer hypermétabolique en lien avec une 1. Saby L, Laas O, Habib G et al. Positon emission tomography/computed simple inflammation. La TEP TDM est donc indiquée quand la chirurgie valvulaire date de plus d’un mois. tomography for diagnosis of prosthetic valve endocarditis: increased valvular 18F-fluorodeoxyglucose uptake as a novel major criterion.J Am Coll Cardiol 2013 Jun 11 ; 61(23) : 2374 – 82. Ainsi, ce travail propose la prescription systématique de la Figure 4 Proposition d’un algorithme décisionnel incluant la TEP TDM pour le diagnostic d’EIP. 20 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 Tableau : Critères de Duke modifiés selon la TEP-TDM pour le diagnostic d’endocardite infectieuse sur prothèse valvulaire Endocardite infectieuse certaine Critères histologiques Micro-organismes : démontrés par la culture ou l’examen histologique d’une végétation, d’une végétation ayant embolisée ou d’un abcès intra-cardiaque ou Lésions histologiques : végétation ou abcès intra-cardiaque avec aspect histologique d’endocardite infectieuse évolutive Critères cliniques : 1. 2 critères majeurs ou 2. 1 critère majeur et 3 critères mineurs ou 3. 5 critères mineurs Endocardite infectieuse possible 1. 1 critère majeur et 1 critère mineur ou 2. 3 critères mineurs Endocardite infectieuse exclue 1. Diagnostic différentiel expliquant les signes cliniques d’endocardite infectieuse ou 2. Disparition des manifestations d’endocardite infectieuse en l’absence – ou après moins de 4 jours - d’antibiothérapie ou 3. Absence de lésions histologiques d’endocardite infectieuse à l’intervention ou à l’autopsie en l’absence – ou après moins de 4 jours d’antibiothérapie ou 4. Absence de critères d’endocardite infectieuse possible tels que cités au-dessus Critères majeurs Hémocultures positives Micro-organisme typique d’une endocardite infectieuse, isolé sur au moins 2 hémocultures : Streptocoque Viridans, Streptococcus bovis, groupe HACEK, Staphylocoque aureus communautaire ou Enterocoque en l’absence d’un foyer infectieux primitif ou Hémocultures positives de façon persistante, avec un micro-organisme susceptible de causer une endocardite infectieuse, si : ≥2 hémocultures positives prélevées à plus de 12h d’intervalle ou 3 sur 3 ou la majorité des hémocultures (s’il en est réalisé 4 ou plus) sont positives et que l’intervalle entre la première et la dernière est >1h Une seule hémoculture positive à Coxiella burnetii ou titre anticorps IgG >1/800 Démonstration de l’atteinte endocarditique Echocardiographie (ETT et/ou ETO) montrant des lésions caractéristiques d’endocardite infectieuse telles que : Masse intracardiaque oscillante, appendue sur une valve ou l’appareil valvulaire ou sur le trajet d’un jet de régurgitation ou sur du matériel implanté, en l’absence d’autre explication anatomique ou Abcès ou Désinsertion prothétique partielle récente ou nouvelle régurgitation valvulaire (l’aggravation ou la modification d’un souffle connu ne sont pas suffisantes) 18 F-FDG TEP-TDM positif : Hyperfixation anomale du FDG au niveau de la prothèse valvulaire* Critères mineurs Prédisposition : cardiopathie à risque ou toxicomanie intraveineuse Fièvre : >38°C Phénomènes vasculaires : emboles septiques dans un gros tronc artériel, infarctus pulmonaire, anévrisme mycotique, hémorragie intracrânienne, hémorragies conjonctivales, taches de Janeway Phénomènes immunologiques : glomérulonéphrite, faux panaris d’Osler, tâches de Roth, facteur rhumatoïde Arguments microbiologiques : hémocultures positives mais n’entrant pas dans la définition ci-dessus d’un critère majeur ou démonstration sérologique d’une infection évolutive due à un micro-organisme (en particulier Coxiella burnetii) susceptibles de causer une endocardite *Ce critère devra être pris en compte uniquement si l’implantation de la prothèse valvulaire date de plus d’un mois FDG = Fluorodeoxyglucose ; HACEK = Haemophilus species, Actinobacillus actinomycetemcomitans, Cardiobacterium hominis, Eikenella corrodens et Kingella species; IgG = immunoglobuline G; TEP-TDM = tomographie par émission de positons au 18-fluoro-deoxy-glucose couplée à la tomodensitométrie; ETT = Echographie Trans-Thoracique; ETO = Echographie Trans-Oesophagienne. L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 21 La vie des laboratoires Laboratoire d’échocardiographie du CHU d’Amiens. Service du Professeur Tribouilloy Hôpital Sud. Janvier 2014 équipe médicale équipe paramédicale équipement Thèmes de recherche Pr Christophe Tribouilloy Cadre de soins : Mme Sylvie Caron Pr Marcel Peltier 2 infirmières diplômées d’état : Françoise Léturgie Isabelle Chanson Echocardiographes : Philips Epiq 7 et Ie 33, General Electrics Vivid E9, Siemens Sequoïa 512, Philips Cx 50 Valvulopathies : Bicuspidie Sténose aortique dégénérative (imagerie de déformation, écho d’effort) Insuffisance mitrale (imagerie de déformation, écho d’effort, echo 3D) ([email protected]) Dr Dorothée Malaquin Dr Jean Paul Quéré Dr Anfani Mirode 1 aide soignante : Stéphanie Boussard Dr Faouzi Trojette Dr Catherine Szymanski Dr Franck Lévy Systèmes d’archivage et compte rendu : Cardioreport, Xcelera 2 tables d’écho d’effort (Ergoline, Easy stress) Examens réalisés dans le service : Echocardiographie transthoracique (ETT) Echocardiographie transoesophagienne (ETO) Echocardiographie de stress à la dobutamine ou d’effort Echocardiographie de contraste (Sonovue) Valvulopathies médicamenteuses Endocardite infectieuse Cardiomyopathies et insuffisance cardiaque : Epidémiologie, Echocardiographie d’effort, imagerie de déformation, IRM Cardiopathie ischémique : Imagerie de déformation, réserve coronaire, IRM Echocardiographie d’effort Cardiologie interventionnelle (pathologies du SIA, auricule gauche) Unité INSERM affiliée Unité INSERM ERI 12 : Mécanismes des calcifications cardiovasculaires. 22 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 La vie des laboratoires Laboratoire d’Echo-doppler cardiaque et Unité Inserm UMR1087, Institut du Thorax, CHU de Nantes Thierry Le Tourneau, Caroline Cueff, Jean-Noel Trochu [email protected] Le Laboratoire d’échographie cardiaque et vasculaire du CHU de Nantes est situé sur le site de l’Hopital Laennec. Le Laboratoire comporte 6 salles d’examen, 5 salles étant dédiées à l’échographie cardiaque, 1 au vasculaire. Le Laboratoire travaille en liens étroits avec les services de Radiologie Thoracique et de Médecine Nucléaire dans une approche multimodalités. Le Laboratoire d’échographie assure l’activité d’échographie cardiaque adulte, l’échographie des cardiopathies congénitales (Pr P Guérin, Dr L Le Gloan), et les examens d’échographie lors des procédures interventionelles. L’activité repose sur quinze médecins seniors des différentes unités de Cardiologie (Pr JN Trochu) et des Explorations Fonctionnelles et sur une technicienne d’échocardiographie. L’ensemble des techniques d’échocardiographie sont réalisées dans le Laboratoire, en particulier les techniques 3D ETT et ETO, l’analyse des déformations myocardiques, l’échographie de stress pharmacologique et d’effort. Une salle d’interprétation est reliée à chaque salle d’examen par le réseau d’image dédié, et aux différents sites géographiques du CHU de Nantes où sont pratiqués des échocardiographies (Réanimations, Cardio-pédiatrie, Cardiologie du Sport, Hotel Dieu). Le serveur garde en mémoire vive 4 ans d’examens et permet de délivrer un avis expert pour les examens réalisés dans les différents sites du CHU et pour les discussions lors des staffs de cardiologie ou pluri-disciplinaires tels que ceux dédiés à l’insuffisance cardiaque, à la transplantation, à la chirurgie cardiaque ou aux endocardites. La base de données est implémentée par le compte-rendu informatisé et le serveur d’images. Une salle d’examen est dédiée à 50% à la recherche clinique dans le cadre de grands projets en génétique cardiovasculaire ou de projets cliniques concernant les valvulopathies et les cardiomyopathies. La recherche clinique s’appuie sur un CIC Thorax, un Centre de Référence des maladies rythmiques héréditaires, un Centre de Compétence des cardiomyopathies, et un Core Lab d’écho avec une technicienne d’échographie clinique et une technicienne d’échographie expérimentale. Les points forts de l’activité de recherche en lien avec l’unité Inserm UMR1087 reposent sur les approches familiales des pathologies, la génétique, l’épidémiologie spatiale, l’échographie d’effort et de déformation, et l’imagerie multi-modalités. FP7 concernant les relations entre réactions immunes et dégénérescence des bioprothèses valvulaires en collaboration avec Ces approches ont permis le service de chirurgie cardiaque d’identifier en 2006 le premier (Pr JC Roussel, Pr O Baron). gène de prolapsus valvulaire Les autres projets importants mitral (PVM) non syndromique, la concernent le Rao, les cardiomyoFilamine A. Le rôle de la Filamine A pathies rythmiques, dilatées dans le développement du PVM et ou hypertrophiques. lesparticularitésdecettepathologie L’unité Inserm UMR 1087 comporte ont été précisés dans le cadre du plus de 150 membres qui déveréseau Leducq transatlantique loppent des projets de recherche «Mitral». En s’appuyant sur une translationnelle dans le domaine approche phénotypique complète cardiovasculaire, en lien étroit avec en échographie, d’autres gènes de la clinique, et pour partie avec le PVM sont en cours d’identification Laboratoire d’échocardiographie. par différentes approches dans des Le Laboratoire et l’unité Inserm sont formes familiales ou sporadiques. ainsi des terrains d’accueil pour des Des études de type génome médecins et des scientifiques de tous entier permettent de rechercher horizons attirés par les projets de des facteurs favorisants du PVM recherche cliniques ou fondamenà partir des patients du PHRC taux, ou en quête d’une formation national «Mitral», en collaboration complémentaire dans le domaine avec des équipes internationales de l’imagerie cardiovasculaire. (Boston, Québec). Nous venons de débuter un grand projet européen Photo : Premier plan, de gauche à droite: Pr Thierry le Tourneau, Dr Caroline Cueff, Claire le Goff (infirmière d’écho), Dr Laurianne Le Gloan. Second plan, de gauche à droite: Dr Jérome Sassier, Flore Morio (interne), Olivier Thébault (interne), Sophie Paleau (AS). L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 23 COMITé de RECHERCHE E. Donal, T. Le Tourneau, P. Réant, P. Dehant C’ est une des nouvelles missions de la Filiale que de promouvoir autant que possible la recherche dans le domaine de l’imagerie cardio-vasculaire. Les missions de cette commission ne comprennent pas la promotion d’études mais plutôt la recherche des projets existants, la mise en contact de chercheurs travaillant dans des domaines se rejoignant. Nous voulons promouvoir les équipes effectuant des travaux de recherche, leur permettre de trouver via la Filiale une ‘vitrine’ où ils puissent présenter leur travaux, leur capacité d’accueil d’étudiants, d’internes, de CCA qui voudraient s’initier, s’investir dans un travail de recherche. Nous souhaitons promouvoir les travaux existants grâce au site, au journal et aux congrès de la Filiale d’échocardiographie. Par exemple, le journal d’expression de la filiale L‘écho de la Filiale présentera dans chacun de ces numéros deux laboratoires d’imagerie ou unité de recherche pour permettre à la communauté des imageurs francophones de connaître ces laboratoires ou unités de recherche clinique ou moins clinique. Aussi, nous souhaitons pouvoir initier des registres sur les pratiques de l’imagerie dans nos différents centres. Connaitre, identifier les pratiques et les ‘gaps’ entre les recommandations et les pratiques nous aidera à bâtir des programmes de formation visant à homogénéiser et optimiser nos pratiques. N’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos travaux de recherche, vous faire connaître et nous ferons le maximum pour aider au recrutement dans vos études, et valoriser votre structure avec un seul objectif : favoriser, développer la recherche en imagerie cardio-vasculaire en France ! Contactez-nous ! [email protected] [email protected] [email protected] 24 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 La page du constructeur EPIQ : Le nouvel Echographe Premium Philips L’échographe Premium Philips EPIQ a été lancé en août dernier durant le congrès de l’ESC 2013 à Amsterdam. Cette plateforme au design et à l’ergonomie entièrement repensés dispose d’un large écran et d’une maniabilité du panneau de commande pour s’adapter facilement aux différentes positions de scanning de l’utilisateur. Alors que plus de 80% des échographistes souffrent de douleurs musculaires pendant les examens, EPIQ offre une nouvelle interface avec un panneau de commande épuré et une tablette tactile. Celle-ci permet de réduire significativement les mouvements d’extension et le nombre de boutons à utiliser, 80% de mouvements et 15% des étapes ont ainsi été supprimés. De nombreux outils d’automatisation sont désormais disponibles pour l’utilisateur permettant une optimisation rapide de l’imagerie et réduisant ainsi le temps d’examen (auto-scan, autoDoppler…). Enfin, le large choix de configuration et les différentes possibilités de fonctionnement en font un échographe multiutilisateurs. Cet échographe très silencieux en fonctionnement présente également un dégagement de chaleur réduit. Son aspect compact et son poids diminué de 40% en font un appareil facilement transportable. Un mode de mise en veille est disponible afin de permettre un rallumage de l’appareil en quelques secondes. Enfin, l’export des données peut être réalisé par WIFI. La nouvelle architecture propriétaire Philips nSIGHT permet d’améliorer tous les aspects de l’acquisition acoustique et du traitement d’image. Elle comprend un nouveau formateur de faisceau capable de focaliser dynamiquement les ultrasons à la réception mais également à l’émission sur toute la profondeur de la coupe échographique. Cette focalisation en continu conduit à une homogénéité d’image, des plans superficiels jusqu’aux structures plus profondes. L’imagerie nSIGHT inclut également un puissant traitement parallèle des données afin de réceptionner et de gérer des volumes imposants de données acoustiques. Cette gestion des informations permet d’acquérir des coupes échogra- phiques riches en informations tissulaires tout en conservant une cadence image élevée. Cette nouvelle technologie tend à largement diminuer les compromis entre résolution spatiale et temporelle liés aux architectures classiques. L’architecture nSIGHT va également renforcer les technologies avancées Philips telles que xMATRIX et PureWave. La sonde X5-1, légère, ergonomique et de la taille d’une sonde 2D classique permet à l’utilisateur d’accéder à l’ensemble des modes échographiques mais également aux modes multi-plans et 3D/4D sans changer de sonde. Avec plus de 6 ans d’expérience clinique en ETO3D/4D, la technologie nSIGHT améliore encore davantage la qualité d’imagerie de la sonde ETO X7-2t. des outils de quantification (FE automatique, Speckle Tracking, reconstruction de la valve mitrale..). Enfin, Epiq est un appareil capable de recevoir des images d’autre modalités (IRM, scanner, médecine nucléaire, fluoroscopie…) ouvrant ainsi la voie à des perspectives de fusion d’images. La technologie Echonavigator déjà commercialisée est un premier exemple destiné à la cardiologie interventionnelle. Elle permet une fusion d’image entre échographie et fluoroscopie. EPIQ introduit également le concept d’intelligence anatomique grâce à l’intégration au sein de l’échographe d’une base de données des structures cardiaques. Celle-ci permet d’accéder à un ensemble complet de quantification mais également à une importante automatisation EPIQ : Le système Philips EPIQ est un dispositif médical de classe II a fabriqué par Philips Healthcare et dont l’évaluation de la conformité a été réalisée par l’organisme certifié BSI 0086. Il est destiné au diagnostic médical par imagerie ultrasonore. Les actes diagnostiques sont pris en charge par les organismes d’assurance maladie dans certaines situations. Lisez attentivement la notice d’utilisation. Ce dispositif médical est un produit de santé réglementé qui porte au titre de cette réglementation le marquage CE. L’éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 25 A ge n d a D E S C ON G R è S 23/24 AVRIL 2014 Printemps de la Cardiologie Palais des Congrès, Strasbourg 17/18 JUIN 2014 Cardiovalves Grand Palais, LILLE 30 Août/3 Septembre 2014 2014 ESC CONGRESS BARCELONE, Espagne 24/26 SEPTEMBRE 2014 Echo-Doppler Cardio-Vasculaire Palais des Congrès, BORDEAUX LAC 24 octobre 2014 Journée des Groupes et Filiales de la SFC Réunion commune avec le Groupe Scinti-IRM Hôtel Particulier Eurosites, Paris 14/15 NOVEMBRE 2014 Rencontres Cardiologiques de la Timone Pullman Palm Beach, MARSEILLE 3/6 DéCEMBRE 2014 EURO ECHO IMAGING VIENNE, Autriche 14/17 janvier 2015 JESFC 2015 Palais des Congrès, Paris 27/29 MAI 2015 PARIS–ECHO 2015 Palais des Congrès, Paris éditeur de la revue : Overcome - Direction : Patricia Lhote Coordination scientifique : Paule Guimbail - Direction artistique : Françoise Genton 3-5, bd Paul Emile Victor - 92523 NEUILLY-SUR-SEINE cedex Tél. : 01 41 92 01 20 - e-mail : [email protected] 26 L’ éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 PARIS 27 - 29 mai 2015 Palais des Congrès Echocardiographie et imagerie Cardiovasculaire paris-Echo 20 15 Echocardiography & cardiovascular Imaging Président du Congrès P. DEHANT www.paris-echo.com L’éCHO de la FILIALE AVRIL 2014 27 Le nouvel échographe Premium de Philips Healthcare. Un nouveau design ergonomique et configurable pour une utilisation intuitive, rapide et adaptée à chaque utilisateur. Une imagerie « nSIGHT » avec une haute résolution d’image spatiale et temporelle grâce à son nouveau formateur de faisceau et une gestion des données en parallèle. Une Intelligence anatomique avec une base de données clinique intégrée pour permettre des quantifications automatiques, fiables et reproductibles. Le système Philips EPIQ est un dispositif médical de classe IIa fabriqué par Philips Healthcare et dont l’évaluation de la conformité a été réalisée par l’organisme certifié BSI 0086, Il est destiné au diagnostic médical par imagerie ultrasonore. Les actes diagnostiques sont pris en charge par les organismes d’assurance maladie dans certaines situations. Ce dispositif médical est un produit de santé réglementé qui porte au titre de cette réglementation le marquage CE. © 2013 Koninklijke Philips N.V.All rights are reserved.
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