Echos et Coëvre - Hiver 2015/2016
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Echos et Coëvre - Hiver 2015/2016
Le journal écrit par les habitants de la Codecom de Fresnes Echos &Coevre n°85 Hiver 2015/16 IE SA V E R V I V VŒUX S O N TOUS 016 POUR 2 Une abeille slovaine • cf. page 7 Attention !!! … le journal change d’adresse mail, à présent vous pourrez déposer vos articles sur [email protected] pour le 20 janvier 2016 ECHOS Codecom Éditorial La rédaction Quel éditorial rédiger ? Nous nous sommes longuement interrogés. Pas simple de trouver un thème. En cette fin d’année, nous devrions être d’humeur légère, affairés à préparer les fêtes. Mais l’actualité est là, bien sombre. Que seront-elles pour les familles durement éprouvées par la perte d’un proche face aux chaises définitivement vides ? En ces traditionnelles journées de réunions familiales, amicales, l’absence n’en sera que plus douloureusement ressentie. Que sera demain ? Nombre d’entre nous issus de la génération Baby-boom n’ont pas connu la guerre. Dans une société dominée par le raisonnable scientifique, nous avons souvent vécu l’insouciance dans un pays de grande liberté, persuadés que les progrès techniques, technologiques, l’accès généralisé à l’instruction, à la culture nous éviteraient les drames du passé. Nous n’avons pas vu ou pas voulu voir, pas su évaluer à leur juste mesure les signes des bouleversements à venir. Les menaces se profilaient pourtant, lointaines. Nous nous sentions forts de notre histoire, de nos valeurs, de notre civilisation, remparts contre tous les dangers. Hélas, la réalité brutale nous rattrape avec l’évidence que nos enfants, nos petits enfants vont devoir vivre dans un contexte bien moins serein. Exit le monde des bisounours ! Autres questions : pourquoi et comment des hommes, des femmes peuvent-ils abandonner toute parcelle d’humanité persuadés que la violence est le seul moteur de l’action et convaincus que seule la mort est belle ? Mais qu’est-ce qui nous fait vivre ? Ce n’est pas la peur mais l’espoir que le meilleur est à venir. Et l’histoire récente nous le prouve : création de l’Europe et la fin des conflits, chute du mur de Berlin, fin de l’apartheid en Afrique du Sud, reconnaissance des droits des femmes, développement des aides humanitaires…. Nous avons à surmonter un traumatisme. À nous « de transformer un événement négatif en pensée, en réflexion, en énergie » et à espérer que l’année 2016 soit plus paisible. Sommaire échos Codecom 3 • Le mot du président de la Codecom de la santé pluridisciplinaire de Fresnes-en-Woëvre 4 • Alexis, réseau d’accompagnement d’aide à la création d’entreprise 4 • Meuse Entreprise 4 • Garage de Riaville 4 • Parc d’Activités Économiques 3 • Maison échos Développement 5 • La 5 • Val bibliothèque s’agrandit ! Coiffure échos Tourisme échos Voyage 7 • Voyage en Slovénie échos Histoire 8-9 • Louis Pergaud et la Woëvre a relooké notre poilu 11 • Jumelage de Latour-en-Woëvre et Rainhill 11 • Le blason de Latour-en-Woëvre 12-13 • Les Eparges d’hier et d’aujourd’hui 14 • Commémoration 10-11 • On échos Culture 14 • Un fil à la patte échos Environnement boutique… pas comme les autres ! et astuces pour jeter moins 17 • La DDémarche 17 • Plan Paysage des Côtes de Meuse 18-19 • Quid de l’assainissement non collectif Fresnes-en-Woëvre : la Coëvre N°ISSN 1262-0904. Directeur de publication : Michel DELAHAYE - 03 29 87 35 22. Conception : Stéphanie GEORGES • Impression : C2S. Mes pensées vont tout d’abord aux victimes et leurs familles, et j’admire le dévouement de nos héros : policiers, militaires, pompiers et personnels soignants. Dans ces circonstances tragiques, nous avons assisté à des élans de solidarité impressionnants. Restons unis face à l’horreur ! Ensemble, nous sommes et serons plus forts ! Face à ce malheur, au deuil et à la tristesse, il n’y a qu’une réponse : La Vie. Profitez au maximum des fêtes de fin d’année pour vous réunir avec ceux qui vous sont chers. Vivez pleinement ces instants de bonheur et de partage avec vos proches et continuez ainsi à faire vivre notre territoire. Laurent JOYEUX, Président de la Codecom de Fresnes-en-Woëvre de loisirs du Colvert de Bonzée, entre bilan et perspective 16-17 • Trucs Édité à 2500 exemplaires par l’Association pour le Développement Local du Canton de C’est le cœur lourd que j’écris ces quelques lignes. L’année 2015 s’achève. Riche en commémorations notamment sur le site des Eparges, elle devait, un siècle plus tard, entretenir et transmettre aux jeunes générations le nécessaire devoir de mémoire. Hélas l’actualité nous a rappelé les horreurs de la guerre. Ils s’appelaient Cédric, Elsa, Quentin, Marie, Fabrice, Djamila, Maxime, Valéria, Hugo… Ils sont morts dans les terribles attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre dernier. Un décompte extrêmement lourd, le plus meurtrier jamais enregistré en France. 130 morts, 350 blessés… derrière ces chiffres autant de vies et de familles brisées. Malheureusement, cette année s’achève dans le même deuil national que celui dans lequel elle a commencé. Pour la deuxième fois, la France s’est figée lundi 16 novembre à midi, comme le 8 janvier, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo. 6-7 • Base 15 • Une Nous vous donnons rendez-vous le 20 janvier 2016 à 17h dans la salle de réunion de la maison des services de Fresnes-en-Woëvre pour la préparation du prochain journal Échos & Coëvre. Vous pouvez également nous transmettre vos articles à l’adresse mail suivante : [email protected]. La date limite de dépôt des articles est le mercredi 20 janvier 2016. Le journal sera dans les boîtes à lettres la semaine du 21 au 25 mars 2016. Le mot du Président de la Codecom échos Santé 18-19 • Réduire les délais de prise en charge des urgences cardiaques échos Jeunesse 19 • Calendrier du Petit Train échos des lecteurs 20 • Hypocrisie démocratique ? 20 • Coup de cœur - Coup de gueule 20 • Les potins du canton Maison de Santé pluridisciplinaire de Fresnes-en-Woëvre Ça y est la maison de santé est ouverte ! Depuis le 2 novembre, 4 médecins généralistes, 4 infirmières, 2 kinésithérapeutes, 1 podologue se sont installés au 16 bis rue des Eparges à Fresnes-en-Woëvre. La MSP a été construite à l’emplacement de l’ancien château d’eau qui a été conservé lors de la construction du bâtiment. • Infirmières Marie-Hélène Hemonet : 06.86.47.88.83 Nathalie Chardel : 06.86.29.95.92 Joëlle Couturier et Blandine Pion : 06.78.12.69.12 • Médecins généralistes Bernard Monchablon et JeanMarie Cousin : 03.29.87.32.66 (secrétariat) Philippe Vespignani et Perrine Navel : 03.29.87.31.05 (secrétariat). • Podologue William Araujo : 03 29 87 18 52 Prochainement • SSIAD Christine Lemaire : 03.29.88.80.19 • Kinésithérapeutes Didier Hacquard et Fabrice Martin : 03.29.87.39.39 Anne-Lise Gruzelle, Chargée de développement à la Codecom de Fresnes-en-Woëvre 3 hiver 2015-16 ECHOS Codecom ALEXIS : réseau d’accompagnement d’aide à la création d’entreprise Pour qui ? les porteurs de projets et chefs d’entreprises Dans quel but ? Il s’agit d’étudier les conditions de faisabilité des projets de création ou reprise d’entreprise : étude de marché, stratégie commerciale, prévisionnel financier, aide au financement, choix du statut juridique et social. Le + : Outre le référent généraliste, ALEXIS met également à disposition les compétences de son pôle ressources (expert-comptable, juriste, fiscaliste, documentaliste, informaticien, chargée de communication…) et de sa couveuse d’entreprises PACELOR*, qui professionnalise et sécurise votre test de marché. Comment ? Des permanences sont organisées sur le territoire de la Communauté de Communes ou des rendez-vous à domicile. Toutes les structures créées ou les entreprises du territoire peuvent également bénéficier d’un accompagnement individualisé lors de leur démarrage d’activité et de leur développement. *couveuse d’entreprise : - vous permet de tester le marché. - vous apprend le métier. - vous permet de bénéficier d’un double statut tout en gardant vos droits sociaux. Une démarche auprès de l’ensemble des entreprises du territoire va être mise en place prochainement. Pour suivre toutes les informations, n’hésitez pas à consulter notre site internet www. codecomfresnes.com Contact ALEXIS : Philippe LADONNET 06.48.30.19.39 ECHOS Développement Meuse Entreprise Accompagnement de votre projet Votre société se développe ? Vous souhaitez créer un établissement secondaire, implanter un nouveau site ? Relocaliser une de vos activités ou votre siège social ? Meuse Entreprise vous accompagne dans votre projet d’installation ou de développement en Meuse. Le Parc d’Activités Économiques de Ville-en-Woëvre dispose de 15 000 m² disponibles pour l’implantation de votre entreprise. Situé aux portes de l’A4, le parc est fractionnable en plusieurs parcelles, à la demande, selon vos besoins. 2 entreprises sont d’ores et déjà installées : • Lorraine Location NAILLON : dépannage automobile et poids lourds, manutention, transport de voiture Contact : 03 29 85 10 10 [email protected] Aides et financements Meuse Entreprise vous apporte toute son expertise en matière d’ingénierie de financement de projets d’investissements et d’accès aux aides publiques. Contact : Claire JUBERT 03 29 76 83 59 • SARL OBRINGER ALAIN : Collecte et recyclage de déchets de fers et métaux La bibliothèque s’agrandit ! Depuis les vacances d’automne, la bibliothèque cantonale gérée par cinq bénévoles de l’association A.L.F.A. s’est agrandie. En effet, la Codecom a attribué la pièce voisine de la bibliothèque, qui était jusqu’à 2013 utilisée dans le cadre de l’enseignement informatique, à la bibliothèque devenue trop exiguë. Dorénavant, la deuxième salle de quelques 18m² est attribuée aux jeunes lecteurs du canton. Pas moins de 2500 albums, contes, documentaires, bandes dessinées, CD, livres de bricolage et de création les y attendent. Un espace plus convivial, qui leur est exclusivement destiné, de quoi donner envie de tout lire ! La grande salle est désormais réservée aux adultes , plus spacieuse, plus aérée, avec une grande table de lecture, et ses quelques 10 000 livres, romans, romans policiers, documentaires et BD, sans oublier les quelques 300 CD. La bibliothèque a été entièrement informatisée par les bénévoles et chaque lecteur a sa propre carte d’adhérent, ce qui permet une gestion plus efficace des prêts. Le bibliobus départemental vient de renouveler le dépôt semestriel (environ 1500 livres et CD). Le prochain passage aura lieu le 19 mai 2016. Chaque lecteur peut commander, par le biais des bénévoles un ouvrage qu’il ne trouve pas dans notre bibliothèque. La Bibliothèque Départementale de la Meuse (BDM) gérée par le Conseil Départemental, a mis en place un système de navette postale qui permet à chacun de recevoir le livre qu’il désire ( s’il est disponible à la BDM) dans un délai de quelques semaines. Je profite de ce message dans Échos et Coëvre pour rappeler que les lecteurs occasionnels et/ou retardataires qui ont encore en leur possession des livres de la BDM, doivent rapporter ces livres car s’ils ne sont pas rendus à temps, la BDM nous les facture (certains sont chez des particuliers depuis 2 ans voire plus). Je rappelle que la cotisation annuelle s’élève à 8 € par famille (ce qui ne représente même pas le prix d’un livre !) et que les prêts sont d’une durée d’un mois . Toute l’équipe des bénévoles (Paulette Ronat de Fresnes, MarieHélène Klein d’Avillers Ste Croix, Annie Guckert des Éparges, Aurélie Tonin de Manheulles, JeanJacques ASSA de Fresnes) ainsi que les 120 familles de lecteurs remercient la Codecom pour l’agrandissement de la bibliothèque. La bibliothèque se trouve au 6, rue de Bonétage (rue entre la mairie et la poste). Téléphone : 03 29 87 35 61 Jean-Jacques Assa Val Coiffure Concernant les créations d’entreprise, je suis allé rencontrer Valérie Hipolite qui vient d’ouvrir son salon de coiffure en milieu rural au 4 rue de Moulotte à Harville (96 habitants). Garage de Riaville 13, rue de Tonnerre 55160 RIAVILLE Du lundi au vendredi de 8h à 12h, de 13h30 à 17h30 et le samedi matin de 8h à 12h. Le garage de Riaville a été repris depuis le 1er septembre 2015 par Heinrich Gabriel. Prestations / dépannage poids lourds, véhicules légers et utilitaires (pneus, vidange, échappement, embrayage, mécanique…). Contact : 06.78.69.33.32 [email protected] 4 hiver 2015-16 P.A.E. ACHAT : fer, ferraille, alu, cuivre, câble, zinc, moteur électrique, inox, batterie, épave voiture, camion, matériel agricole, matériel de chantier. DÉMONTAGE : cuve, citerne, tuyauterie, hangar, bâtiment, toutes structures métalliques. DÉMOLITION : bâtiment, maison, etc. Société agréée. pont bascule 50.T Si vous êtes intéressé(e) : contactez-nous au 03.29.87.32.85 Anne-Lise Gruzelle, Chargée de développement à la Codecom de Fresnes-en-Woëvre C’est osé, mais bien réfléchi. Valérie a 25 ans de métier derrière elle, dont 6 ans à son compte en Bretagne de 2000 à 2006. Après sa rencontre avec Cyril, elle vient habiter à Harville. Passionnée par son travail, mais aussi très à l’écoute des personnes, elle pratique son métier en tant que salariée dans la région. En octobre 2014, elle s’installe à son compte, chez elle, sous le nom de Val Coiffure. Comme la clientèle se développe, elle décide de créer son salon indépendamment de son domicile. En 10 mois de travaux, avec l’aide de son mari et des artisans locaux, le salon est réalisé et ouvre le 22 septembre. Il est inauguré le 17 octobre en présence de 120 personnes (Maires, conseillers départementaux, clients et amis). C’est un salon homme, dame, enfant, accessible aux personnes handicapés. Ayant suivi une formation spécifique, Valérie propose également ses services de barbier. Elle utilise des produits naturels, notamment sans ammoniac. Les rendez vous peuvent être pris du mardi au samedi au 06 73 42 54 36. Michel Delahaye 5 hiver 2015-16 ECHOS Tourisme ECHOS Voyage Base de loisirs du Colvert de Bonzée Entre bilan et perspectives Catherine Moussa Au printemps dernier, la mairie de Bonzée et le CPIE, avec le soutien d’autres partenaires, se sont attelés à la remise en route de la Base de loisirs du Colvert dans des délais extrêmement contraints. Grâce à la fidélité des baigneurs et des campeurs, d’une météo particulièrement clémente Johann & Vincent mais aussi de l’engagement de l’ensemble des personnels le bilan de la saison 2015 est sans conteste positif. Pour sa première année à l’accueil, Vincent a su prendre “sa” place dans les 40 ans d’histoire du site. Il n’est pourtant pas facile de rentrer ainsi dans un lieu chargé de souvenirs. En avril, les conversations avec les habitués débutaient souvent par « à l’époque..., oui mais, avant..., dans le temps, ...». Au fil de la saison un « à venir » est né. Les usagers ont apprécié la présence ferme mais bienveillante de Vincent et sa grande disponibilité. Il a cherché à avoir une attention particulière pour chacun : s’inquiéter du bien-être des plus fragiles en ces périodes de fortes chaleurs, veiller à la bonne installation des uns et des autres, répondre aux besoins... et, bien qu’épaulé efficacement par Leïla, cela relevait d’une véritable gageure quand le passage aux entrées était de 1700 personnes dans une journée *! 6 hiver 2015-16 Leïla qui, par ailleurs, a proposé des animations dont la qualité a conquis peu à peu l’intérêt des enfants. L’effectif des groupes n’a cessé de croître au fil des semaines pour atteindre 15 enfants en août. Les centres de vacances de passage sur la base de loisirs ont également utilisé ses compétences pour des activités « nature ». Regarder différemment ce qui nous entoure peut s’avérer rudement intéressant lorsque l’on est bien accompagné ! L’excellence de la qualité de l’eau (au regard des normes européennes) a permis de gagner des touristes à la recherche d’un point de baignade satisfaisant et la location de pédalos et de kayaks a rencontré un beau succès. C’est Johann, un jeune habitant du canton, qui a occupé le poste en responsabilité des embarcations durant les 2 mois d’été. Après un bac pro et une première expérience dans le monde parfois difficile de la grande distribution où la reconnaissance n’est pas forcément au rendez-vous malgré les efforts, il est plus gratifiant de voir les gens revenir toujours ravis de leur petite escapade sur le plan d’eau! Johann a également beaucoup apprécié de travailler dans un cadre agréable, dans une bonne ambiance, avec la confiance de l’équipe. Cela lui a permis de développer son autonomie et de trouver un véritable épanouissement dans le travail. Le jeune homme complétait son service par des travaux d’entretien sur le site et, lorsque les gestes étaient plus techniques, il pouvait toujours compter sur l’aide et le savoir faire d’Albert qui œuvre au Colvert depuis plus de 20 ans. Le restaurant « Les pieds dans le lac » a lui aussi trouvé son public. Pour leur première expérience, Sylvain et Clément ont fédéré les convives autour d’une carte « sans chichis » qui n’hésitait pas à réveiller les papilles avec des plats du jour parfois très exotiques pour le prix modique de 9 euros. Les produits étaient frais, achetés dans un rayon de 30 km maximum et travaillés sur place de l’épluchage à la finition. Pour faire face à la fréquentation, les deux jeunes se sont adaptés au fil de la saison en renforçant leur duo avec Julie et Julien les week-ends. Présents dés 8h30 jusqu’à 15h30 et de 17h30 à 1h du matin ce, 6 jours sur 7, le jour de « repos » étant consacré en majeure partie au grand ménage, au réassortiment des denrées et à la « paperasserie », Sylvain et Clément peuvent être fiers d’avoir « tenu le coup » car, même s’ils espéraient réussir dans leur entreprise, ils ne s’attendaient pas à une telle réussite laquelle a mis leur résistance à rude épreuve... Mais être son propre patron, être libre de ses choix, être heureux que sa cuisine soit appréciée des clients, les voir revenir, cela donne des ailes et permet le dépassement de soi. Pas de doute, la jeunesse a de la ressource ! Voici un bilan (non exhaustif !) qui offre des perspectives intéressantes. Pour qu’elle soit pérenne, la structure doit se ré-inventer, la base de loisirs du Colvert doit aller chercher d’autres usagers et offrir une palette encore plus étoffée d’activités. Des partenariats sont à tisser. Soit pour de l’événementiel avec les mairies, les écoles, les associations, la fédération de pêche, la Codecom (Printemps du Grand Meaulnes)... soit pour des échanges de service avec par exemple les chantiers d’insertion ou encore les jeunes du CER de St Mihiel. Une participation au salon des comités d’entreprises, au salon « tendance nature » de Reims ou encore à celui du tourisme de Liège permettra également de promouvoir le site. Le CPIE et la mairie de Bonzée planchent sur de nouveaux statuts. L’été est fini, la première mission accomplie, mais le projet de développement de la base sera pour les responsables « le » sujet de l’hiver. Nous leur souhaitons bon courage et serons ravis de profiter de ce bel endroit l’an prochain ! * Un grand merci aux quelques habitants de Bonzée qui sont venus bénévolement aider à la gestion des entrées les jours de grande affluence. Petit voyage apicole en Slovénie Cette année en août, notre voyage estival familial nous a conduits en Slovénie ; ma passion pour les abeilles n’est cependant pas étrangère au choix de cette destination. Ce petit pays (20 273 km 2) fait partie de l’Union européenne depuis 2004 et utilise l’euro depuis 2007. Indépendant depuis 1991, il partage ses frontières avec l’Italie, l’Autriche, la Hongrie et la Croatie. Il ne possède que 50 km de côtes au sud, sur l’Adriatique et au nord , il marque le pied des Alpes. Les Slovènes sont peu nombreux avec seulement 2 millions d’habitants. Ce qui nous a marqué lorsque nous avons sillonné la Slovénie, c’est la propreté omniprésente et la qualité de l’environnement. Hébergés dans un ravissant gîte de montagne niché au pied des Alpes Juliennes, le flanc opposé des Montagnes alpines que nous connaissons,(la chaleur en plus), nous avons découvert un habitat ayant de nombreux points communs avec l’Autriche. Au détour de nos visites et en sortant des chemins touristiques classique, nous avons pu mesurer combien la biodiversité est primordiale dans ce petit pays. Outre les cultures de vignes, de pâturages, de grandes étendues de fleurs que les habitants prennent grand soin de faire pousser devant leur maison, l’apiculture fait partie intégrante de la culture slovène. C’est en effet l’une des plus anciennes et des plus traditionnelles activités rurales. Ce pays est le berceau de l’abeille « carniolienne » ou « carnica ». C’est l’unique abeille élevée par les Slovènes et l’introduction d’autres races d’abeilles est très surveillée afin de ne pas « polluer » l’abeille locale. La pratique de l’apiculture est très développée en Slovénie, 1 apiculteur pour 210 habitants et 1 ruche pour 12 habitants alors qu’en France il y a un apiculteur pour 927 habitants et une ruche pour 47 habitants. Les apiculteurs slovènes sont très organisés. Leur association a été créée en 1873. Aujourd’hui, elle regroupe 7300 apiculteurs (87,3 % des apiculteurs) répartis en 210 associations locales. L’abeille carnica : elle est velue, a une longue langue lui permettant d’atteindre une plus large gamme de nectars dans les fleurs, et est habituée aux conditions de haute montagne. Elle a un caractère doux (peu agressive), résiste aux hivers rudes. La reine est très prolifique, surtout au printemps. La flore est très diversifiée à travers la Slovénie, mais l’on retrouve les grandes sources de miellée que nous connaissons dans le grand Est de la France : merisier, acacia, châtaignier, tilleuls. Vers 700 m, les apiculteurs exploitent l’érable sycomore, ainsi que le sapin. Une autre particularité de l’apiculture slovène est la présence de panneaux en bois peints illustrant des scènes de la vie courante que les apiculteurs placent en décoration devant leurs ruches, ce qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Les débuts de cet art populaire se situent au milieu du 18 ème siècle. Les ruchers slovènes ne sont donc plus de simples abris en bois, ce sont de véritables musées en plein air qui ne demandent qu’à être découverts encore et encore . Thierry Wolf 7 hiver 2015-16 ECHOS Histoire ECHOS Histoire Louis Pergaud et la Woëvre En bordure de la route de qui tombe aujourd’hui. La terre est déjà toute blanche et ça continue doucement, lentement, avec la tranquillité sereine dont j’ai parlé dans l’histoire de mon vieux renard. » L et tre à Delphine du 24 décembre 1914 Malgré les combats et le danger, l’homme du Doubs, écrivain animalier, continue à collecter les images d’une nature curieusement encore présente : « Une compagnie de perdreaux se rallie de temps à autre et des hordes de chouettes et de chats-huants passent dans le ciel, légères silencieuses, aussitôt évanouies qu’apparues. » L et tre du 3 février 1915 à M arcel M artinet, écrivain socialiste . Marchéville à Saulx lès Champlon, une stèle contemple la Woëvre, comme l’a contemplée Louis Pergaud il y a cent ans. Michèle Gori À la mobilisation, le 2 août 1914, le jeune écrivain a laissé sa jeune femme Delphine pour rejoindre le 166 ème régiment d’infanterie basé à Verdun. Après quelques semaines passées d’abord à la caserne Chevert puis à celle de Jardin Fontaine, le régiment est déployé dans la Woëvre en octobre 1914. La vie de Louis Pergaud se déroule alors sans interruption entre tranchées de première ligne et cantonnements de l’arrière, entre Riaville, Pintheville, Manheulles, Haudiomont et Ronvaux. Il entretient une intense correspondance avec sa jeune épouse à qui il décrit ses conditions de vie, les adoucissant le plus souvent pour éviter de trop l’effrayer. Cependant son témoignage est poignant : le choc des combats le hante, la vie terrible du poilu l’interpelle. Et l’écrivain observe, note. Et malgré les difficiles conditions, Louis Pergaud retrouve ses réflexes d’observateur de la nature, ceux qui ont fait son succès avec le prix Goncourt attribué en 1910 à “De Goupil à Margot”. La Woëvre lui apporte à la fois de rares occasions de paix au contact de la nature et de regrets de ce qu’il a dû sacrifier à la guerre. Dès octobre 1914, il décrit à Delphine : « Par un jour superbe, un soleil magnifique de limpidité, nous sommes arrivés aux emplacements que nous devons occuper. Me voici homme des bois : ce serait tout à fait délicieux si les nuits n’étaient pas si fraîches… La forêt est superbe avec ses teintes automnales. » L et tre à Delphine du 3 octobre 1914 Alors que son régiment est en quarantaine aux alentours d’Haudiomont à cause de cas de typhoïde, il utilise le temps libéré pour découvrir la campagne : « Ce matin, je me suis engagé un instant dans les bois qui entourent le camp pour écouter comme je le faisais les années d’avant, les geais se rassembler et piauler. Un ramier m’a fait l’honneur de se poser sur un chêne au-dessus de ma tête. Il a regardé et écouté longuement et puis prrt ! mon pantalon rouge qu’il a dû entrevoir entre les branches ne lui a pas inspiré confiance et il est parti dans un fracas épouvantable. » L et tre à Delphine du 20 octobre 1914. 8 hiver 2015-16 Il savoure la saison et la dépeint avec de charmants accents lyriques : « Aujourd’hui, jour d’automne superbe, éblouissant. La forêt autour de nous ruisselle de tous les ors les plus splendides : chasuble bariolée, toute éclatante de soleil. Qu’il ferait bon vivre tranquille ! » L et tre à Delphine du 23 octobre 1914 Il retrouve les mots de Goupil à Margot pour raconter son « … petit tour au bois survolé par un taube (note 1) …où les foyards (note 2) commencent à ressembler à des manches à balai ou tout au moins à rougir, les chênes tiennent encore bon. Ma nitée (note 3) de bouvreuils siffle du matin au soir, dans les petits sapins du haut du camp. » L et tre à Delphine du 24 octobre 1914 Il apparaît, au détour de ses lettres, que la nature est à la fois un moyen de conserver un lien avec son ancienne vie et de retenir ainsi l’humanité qui est battue en brèche par les terribles épreuves vécues mais aussi une manière de cacher à Delphine la réalité exacte de sa vie au front en feignant calme et sérénité . Ainsi il raconte que la Toussaint passée à Manheulles lui apporte plaisirs mais aussi soupirs : « Le jour de la Toussaint était adorable : les alouettes chantaient dans le soleil, les sansonnets passaient, la prairie était verte, jaune et grise. Qu’il aurait fait bon courir les champs au lieu de rester terré comme un renard qui de temps en temps met le nez hors de son trou. » L et tre à Delphine du 3 novembre 1914 Mais rapidement, la pluie « …une pluie persistante détrempe ce terrain marécageux et le transforme en éponge boueuse » s’invite dans l’hiver meusien et rend la vie des Poilus très difficile. L et tre du 9 décembre 1914 à Eugène Chatot ami d’enfance, Puis c’est la neige qui redessine provisoirement la campagne : « Après le beau soleil de ces jours derniers, c’est la neige Le printemps est attendu avec impatience : « La campagne ne reverdit pas vite ; c’est encore gris avec des raies d’eau qui zèbrent les champs de lames d’argent ; les arbres non plus ne se pressent pas de bourgeonner mais les oiseaux commencent à revenir : il y a des pinsons jolis comme des amours, quelques chardonnerets et des bandes d’alouettes et de verdiers. » L et tre à Delphine du 3 mars 1915 L’homme épuisé par ce long hiver dans la boue, la mort, la peur, cherche dans le printemps l’espoir : « Peut-être reverrons-nous les champs reverdir et les fleurs pousser. Déjà quelques marguerites apparaissent dans les herbes sèches et l’autre jour à R… malgré les pluies de marmites (note 4), j’ai vu pousser des violettes. » L et tre à Delphine du 3 avril 1915 Espoir surtout de la fin de cette guerre qui broie les hommes mais fin que Louis Pergaud ne verra pas. Dans la nuit du 7 au 8 avril 1915, parti avec ses hommes à l’assaut de la cote 233, il disparaissait à Marchéville. La boue de « la plaine marécageuse » a définitivement englouti l’écrivain à l’âge de 33 ans et la Woëvre restera à jamais son dernier terrain d’observation. Note 1 Taube : avion monoplan allemand utilisé au début de la guerre. Note 2 Foyard ou fayard (régional) : hêtre. “Son petit cœur battait puissamment de joie en évoquant, pour un proche avenir (...) les assauts, au haut des fûts des foyards, des nids de grives et les rudes combats autour des nichées de corbeau” (Pergaud, De Goupi l à Margot, 1910, p. 105) Note 3 Nitée (régional) : Nichée Note 4 Marmite (argot militaire de la guerre de 14-18) : Gros obus ennemi Source : Louis Pergaud Lettres à Delphine (correspondance 1907-1915) Le Temps retrouvé Editions Mercure de France COMPLÉMENTS • Biographie 1882 • Naissance le 22 janvier à Belmont (Doubs) 1900 • Décès de ses parents à un mois d’intervalle 1901 • Après des études à l’Ecole Normale de Besançon, nommé instituteur à Durnes (Doubs) 1903 • Mariage avec Marthe Caffot, institutrice 1904 • Parution d’un recueil de poésies, l’Aube 1905 • Mutation à Landresse (Doubs) où il rencontre Delphine Duboz 1907 • S’installe à Paris pour se consacrer à l’écriture 1910 • Divorcé de Marthe, épouse Delphine en juillet 1910 • Parution de Goupil à Margot publié au Mercure de France, qui obtient le Prix Goncourt 1911 • Parution de la Guerre des boutons 1913 • Parution du Roman de Miraut 1915 • Disparition le 8 avril 1915 à Marchéville (Meuse) Louis Pergaud et la guerre Août 1914 • Mobilisation au 166e R.I., caserné à Verdun grade de sergent Octobre 1914• Le 166ème R.I. déployé dans la Woëvre Février 1915 • Nommé adjudant de bataillon Mars 1915 • Nommé sous-lieutenant Bibliographie (collection Folio – Gallimard) - De Goupil à Margot - La guerre des boutons - Le roman de Miraut - Les rustiques, nouvelles villageoises Pour en savoir plus : • Les amis de Louis Pergaud http://pergaudlouis.free.fr • Les tranchées de Louis Pergaud de Bernard Piccoli (éditions Connaissance de la Meuse) • Carnet de guerre (suivi d’) Un tombeau pour Louis Pergaud (Editions Mercure de France) • Consulter sa fiche sur http:// www.memorialgenweb.org 9 hiver 2015-16 ECHOS Histoire ECHOS Histoire On a relooké notre poilu pas assez foncée : tu as raison je vais passer de la lasure dessus. Il est beau ton Lebel Maddy, on croirait un vrai ! Et même Baguette la chienne du GAEC nous donne un sérieux coup de patte. C’est une impression ou il a l’air moins triste notre poilu ? Il faut dire que Maddy se contorsionne justement avec son pinceau pour radiateur dans les coins et recoins sous sa capote. Il en entend des vertes et des pas mûres. Scrogneugneu Maddy, j’ai débordé sur ton bleu ; et moi sur ton beige, Édith ! On lui chante l’eau vive : Guy Béart vient de nous quitter. On lui a même donné un prénom, mais on ne vous livrera pas tous nos secrets ! Puis vient le temps des finitions : un bouton doré par ci, un clou argenté par là, lacets, fourragère, croix de guerre (eh oui, il a été décoré), rosalie ou quillon, moustaches, sourcils, lèvres un poil plus foncées, ongles plus clairs, lettres dorées sur la plaque commémorative. Tu ne chantes plus Maddy ? Tu t’appliques ! Edith Gougeon Lorsque Gilbert et Christian nous font part de leur projet de repeindre aux couleurs d’origine le poilu qui surmonte le monument aux morts, je réponds : en voilà une drôle d’idée ! Mais ma voisine Maddy, optimiste invétérée, est partante à 50 %, elle a déjà repeint la pompe à incendie située près de la mairie. Je scrute le poilu en question, il est vrai qu’il a besoin d’un bon coup de nettoyage. Il nous sert de point de rendez-vous, de repère, de rond-point mais fait tellement partie du paysage qu’on ne le remarque plus et seuls les étrangers qui viennent à Pareid l’observent. C’est une réplique en fonte du sculpteur Étienne Camus (né à Toulouse en 1867), spécialiste du poilu au repos. Pour la petite histoire, Jonville-enWoëvre possède un exemplaire de poilu victorieux. Benoît et Thierry nous le déposent manu militari dans l’atelier du GAEC de Pareid, situé au 3, rue de l’église, où il va squatter pendant 4 semaines. L’idéal : l’endroit est spacieux, ventilé et lumineux, avec vue sur les moutons. Respect : l’homme de 1,75 m, bien bâti, chausse du 43 et pèse près d’une demie tonne, grandeur nature quoi. Du haut de son piédestal il nous paraissait plus petit. Maddy s’extasie sur les détails de la sculpture, en particulier ceux du fusil ; son mari Gérard, armurier de son état, nous donne déjà les coloris du Lebel. Mais c’est le regard de l’homme qui fascine : visage impassible émacié, les yeux sombres nostalgiques. L’artiste a traduit indéniablement la tragédie de cette époque et même l’interrogation. Et dire qu’on va encore lui en faire voir de toutes les couleurs ! Je suggère qu’on pourrait lui peindre la culotte en rouge garance... Malheureuse, me rétorque Gérard, c’est un poilu de 1918, pas de 1914 ! Bien, on se renseigne sur les vrais coloris : on regarde plus attentivement les monuments des autres villages, on s’égare au musée de Gravelotte qui traite de la guerre de 1870, on nous renvoie au récent musée de la Grande Guerre de Meaux, au sud de Paris. Finalement, c’est sur internet qu’on va trouver notre bonheur et tomber tous d’accord. 10 hiver 2015-16 Latour-en-Woëvre & Rainhill Christian et Gilbert nous ramènent du beau matériel. Gérard barre la rue de l’église le temps de nettoyer sous haute pression et traiter les pierres du monument, puis nous pouvons repeindre la grille qui en fait le tour, en noir. Gilbert commence le décapage de la statue, plus fastidieux qu’il n’y paraît ; il découvre des impacts de balle que notre poilu a reçus à la fin de la guerre de 39-45, en guise de représailles par les Allemands. On décide de lui garder ces cicatrices. Il a droit à un traitement par saintofer car une benne de camion plus récemment lui a décollé la tête qui a été maintenue par une longue tige filetée. Antoine, maçon en retraite, comble un gros trou dans le socle : ciment, chaux et sable tamisé s’il vous plaît. Puis il ira refaire dans les mêmes règles de l’art, les pierres du monument qui soutiendra le tout. Il est prêt à être peint notre poilu ! Il est beau et lisse, et si on le laissait comme ça ? Non ? Bon, préparons nos pinceaux, Maddy, on laisse tomber nos bicyclettes et on y va ! Le bleu horizon est de rigueur, plus pâle pour le foulard et les bandes molletières, plus bleu pour le casque et le pantalon. Au milieu d’une ambiance bon enfant, les 5 associés de la ferme nous font bonne place. Michel et Daniel s’inquiètent de savoir si on a froid ou si on a la bonne luminosité. Baptiste, d’un oeil aigü, trouve que la crosse du fusil n’est Le 29 septembre 2015, Benoît, aux commandes de son chariot télescopique, et guidé par Thierry et Baptiste, soulève la statue protégée et sanglée et la promène rue de l’église pour la reposer dé-li-ca-tement sur le socle du monument, le regard toujours tourné vers le nord. Elle est reboulonnée et refixée pour un certain temps : et c’est tant mieux parce qu’on ne ferait pas ça tous les jours ! Jumelage du dimanche 20 septembre 2015 P laque de jumelage offerte Par la Mission Histoire de Verdun À 10h, le conseil municipal a organisé une cérémonie pour fêter cet événement. De nombreuses personnalités du canton et des environs étaient présentes et bien sûr les habitants de Latour, venus nombreux. Les nouveaux panneaux de signalisation À Rainhill**, à cette même heure - où toutes les cloches des églises, St Ann, St Barthélémy et St James ont carillonné - se déroulait une cérémonie identique à la nôtre. Nous étions réunis dans l’Instant. Les enfants ont participé au lâcher de ballons. Il reste, désormais, à renforcer et poursuivre cette nouvelle amitié par des échanges culturels, associatifs et amicaux pour notre commune et au niveau du canton. **Rainhill est une ville située dans le Nord-Ouest de l’Angleterre à 15 km de Liverpool. Elle compte environ 12000 habitants. En 1829, des essais donnent les Stephenson’s Rocket comme première locomotive à vapeur moderne. Ils ont créé, en Angleterre - entre Liverpool et Manchester - la première ligne de transport de passagers, interurbaine. Edith Vouge Blason de Latour-en-Woëvre Il a changé notre poilu, et nous aussi, il a fait évoluer notre regard sur les autres. Dorénavant, chaque fois que je passerai à côté, je le regarderai, et autrement. Et vous ? Les bénévoles de Pareid sur ce coup là : Christian Gianini, Gilbert Nigault, Maddy & Gérard Lelièvre, Antoine Petrachi, Benoît Chané, Thierry Demange, Baptiste Richard, Édith Gougeon-Lequy. De sinople à la tour carrée d’or, posée sur une plaine d’argent, accompagnée en chef de deux pattes de lion affrontées du même, armées de sable et mouvantes des angles. Supports : deux loups de sable armés et lampassés de gueules. Croix de guerre 14/18 appendue. Motivation : une tour carrée (arme parlante en héraldique) de l’ancien château. Une plaine (la woëvre). Deux pattes de lions (anciens seigneurs du village), elles sont affrontées, elles gardent et protègent les gens du village. Deux loups qui supportent le blason (les villageois sont surnommés des Loups). Sobriquets en patois « des laws ». Attribution de la croix de guerre 14/18. Dominique Larcher 11 hiver 2015-16 ECHOS Histoire ECHOS Histoire Les Eparges, d’hier et d’aujourd’hui Jeannine Preud’homme Un peu d’histoire : Issu du latin Barricum, le village en 1003, se serait appelé Esparges, en 1223 Pargia, en 1378 les Parges puis Parge et les Eparges . Il est situé dans la vallée du Longeau, sur la côte des Hures où, selon certains historiens, des romains auraient séjourné. Le ban des Parges comprenait également Trésauvaux, Champlon et Combres. En 1300, l’évêque de Verdun devient propriétaire du village et de ses dépendances. En 1358, le trésor épiscopal étant vide, le ban et le finage – l’étendue de la paroisse – doivent être cédés à Thierry de Lenoncourt. Il a apporté une aide précieuse à l’évêque durant sa guerre contre le comte de Bar. Cependant, une faculté de rachat est établie mais il faut attendre le XVème siècle pour que l’évêque reprenne possession du ban. Dans les quatre villages, l’évêque est le seul seigneur. Sans son autorisation, les mariages ne peuvent être célébrés. En plus des autres impôts, les habitants sont soumis à un versement de dîme : notamment deux poules pour chaque ferme. En sont exempts « les gens de justice » et les arquebusiers (soldats possédant une arme avec mise à feu au moyen d’une mèche). En 1783, Joseph-Théodore-Pierre de Puygreffier est le seigneur du domaine du ban des Eparges situé à Champlon. Il y est décédé le 18 décembre 1806. La guerre de 14-18 : La bataille des Eparges ou « bataille de Combres » pour les Allemands a engendré des combats d’une extrême violence. La crête des Eparges et notamment le point X détenu par les Allemands était un lieu stratégique que les Français voulaient reprendre. Dès février 1915, assauts, bombardements intensifs, 12 hiver 2015-16 mémoire : 106 ème régiment d’infanterie, génie, 302ème régiment d’infanterie ; celui du pont X a été construit sous l’impulsion de la comtesse de Cugnac en souvenir de son fiancé René. Le monument du coq est dédié à la 12ème division d’infanterie. La commune a été décorée de la croix de guerre 1914-1918 et la mention “Les Eparges 1915” est inscrite sur le drapeau des régiments cités lors de la bataille des Eparges. Claudine Boigegrain a ainsi pu constituer un véritable “fonds de mémoire”. Ces archives sont réunies dans la maison du site des Eparges, ancienne salle de classe réhabilitée. l’évolution de l’agriculture, l’utilisation d’outils traditionnels, la vie du village et de ses environs depuis cent ans. Les promenades en calèche, en chariot bâché, remportent aussi un grand Une autre association “Horizon 14/18 Les Eparges” a été créée en juin 2014. Elle est présidée par Patrice Losson, un régisseur de Connaissance de la Meuse. Elle propose des randonnées en des lieux insolites de la 1ère guerre mondiale : bois haut, ravin de Sonvaux et Friquevaux. Dans leurs costumes de poilus, les membres et leurs amis participent à de nombreuses manifestations auxquelles ils apportent de la solennité. La ferme de Sonvaux, avec ses trente hectares de prairies, ses écuries, sa cinquantaine de chevaux et poneys, ses animaux de la ferme, son manège, ses ateliers, présente un attrait indéniable. Elle est dirigée par le couple Pruvost : Bernard, le fondateur, titulaire d’un monitorat d’attelage et Nadja, titulaire d’un monitorat d’équitation, du diplôme de guide de tourisme équestre et de chef de caravane en attelage. Cette ferme pédagogique permet la découverte du poney et du cheval, l’approche des animaux et de leurs petits, offre des cours d’équitation, des ateliers de travail du cuir, des stages d’attelage, de bourrellerie. Les animations sont variées. Certaines sont destinées à des scolaires qui peuvent découvrir succès. Bernard et Nadja ont également créé trois chambres d’hôtes confortables. Grâce à leur persévérance, ils ont fait de leur ferme un lieu harmonieux qui attire petits et grands. Les associations : lutte impitoyable à la grenade et à la baïonnette se succèdent. Une guerre des mines se met en place, des tranchées (sapes) sont creusées : 46 mines allemandes et 32 françaises explosent. Sur le site, des traces sont encore visibles : entonnoirs, entrées de sapes. Le 9 avril, la bataille est intense et le lendemain, 80% de la crête des Eparges sont repris aux Allemands qui cependant restent en possession du point X et du versant sud de la butte. La crête des Eparges sera totalement récupérée en septembre 1918. Les pertes françaises sont évaluées à 40 000 hommes, on en dénombre autant du côté allemand. Vingt ans plus tard, sculpteur, il édifie le monument du 106 ème régiment d’infanterie. Le village est entièrement détruit mais en 1919, quelques familles s’installent dans des baraques en bois. La reconstruction est envisagée et en plus des dommages de guerre, la commune reçoit des aides financières : celle d’un petit village du Doubs, Le Barboux qui offre dix mille francs or (30 000 euros de nos jours) et celle d’un diamantaire hollandais Van Wezel qui fait cadeau de 500 000 francs or. La rue principale des Eparges porte son nom et une plaque sur un mur de la mairie rappelle sa générosité. L’église Saint-Martin : Les monuments et le cimetière : Construite en 1852, détruite en 1915, elle a été reconstruite grâce aux dons des paroissiens et des pèlerins. En présence de l’abbé Tripied et du maire Georges Pancher, elle a été bénie le 8 avril 1929 par Monseigneur Ginisty, évêque de Verdun. Elle renferme la chapelle des ex-voto 14-18. Quant au tabernacle, sa porte en bois peint a été retrouvée en 1915 au milieu des ruines de l’église par un jeune soldat Maxime Real del Sarte. Sur la route de Fresnes, on trouve un calvaire en pierre sculpté par l’artiste italien Duilio Donzelli. En direction de Saint Remy, est érigée une borne du sculpteur Paul MoreauVauthier, combattant de 14-18. La nécropole nationale du Trottoir rassemble 2960 corps de soldats : 2108 en tombes individuelles et 852 à l’ossuaire. Des monuments sont érigés à leur Créée en 2008, l’Esparge, sous l’égide de sa présidente Patricia Pierson a défini des buts qui sont atteints : veiller à la préservation du patrimoine du village, le faire découvrir et organiser des animations culturelles. Les manifestations se succèdent : conférences, projection de documentaires, de films, expositions, représentations théâtrales, circuits historiques et littéraires. Les explications, les évocations rappellent l’enfer des batailles, les stigmates d’un passé douloureux évoqué par Louis Pergaud, AlainFournier, Ernest Jünger, écrivain allemand et Maurice Genevoix. Afin de marquer le centenaire de la bataille des Eparges, l’association a voulu rendre hommage à cet écrivain-combattant qui a participé à l’attaque de la butte des Eparges. Il sera grièvement blessé le 25 avril 1915 sur la Calonne. Ses récits regroupés sous le titre “ceux de 14” sont impressionnants. Soutenue par une association présidée par des membres de la famille de Maurice Genevoix, l’Esparge a réussi à faire ériger un buste de l’écrivain, buste réalisé par Virgil Magherusan. Au pied du socle de granit, est inscrite une phrase “choc” : “ce que nous avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes, et nous l’avons fait”. Quatre fois par an, l’Esparge publie son “petit journal”. Il relate des évènements du passé, des “épopées villageoises”, présente les dates des futures manifestations et la liste des familles qui cherchent des indices sur la mort de leurs soldats aux Eparges. Démographie : En 1846, le village comptait 380 habitants, 161 en 1911, 57 en 1921, 73 en 2012. Dans les années 1920, on dénombre un aubergiste–épicier et neuf agriculteurs. Succédant à Jacques Thiery, Bernard Pancher, Hubert Perroud, XavierMarie Pierson est maire depuis décembre 2014. Le nom « les Eparges » entraîne systématiquement l’évocation de l’enfer de la Grande Guerre, la destruction des paysages, la disparition de milliers de soldats. Il n’est pas question de passéisme mais le devoir de mémoire doit se poursuivre. Le village des Eparges en fait la démonstration : avec ses réalisations et ses projets, il prouve qu’il est possible de faire vivre passé et futur. 13 hiver 2015-16 ECHOS Environnement ECHOS Histoire Commémoration Le 19 septembre, les deux brigades de gendarmerie de Fresnes-en-Woëvre et d’Herbeuville ont été célébrées pour s’être illustrées il y a cent ans, au tout début de la Grande Guerre. En septembre 1914, les Allemands recherchent les positions autour de Verdun. Le brigadier Faucheu, les gendarmes Salomon, Lenoir et Mertens de Fresnes, le brigadier Schimberg et les gendarmes Royer, Champtiaux et Brunet d’Herbeuville harcèlent l’ennemi. Bien que faiblement armés, ils défendent leurs résidences avec acharnement et résistent pendant plus de 15 jours. Le village d’Herbeuville est bombardé. Le 9 septembre, les gendarmes de Fresnes s’emparent d’un véhicule allemand transportant deux officiers. L’un deux est tué, l’autre fait prisonnier ainsi que le chauffeur. Des documents renfermant des renseignements précieux sont récupérés. Pour ces faits, les brigadiers sont décorés de la médaille militaire et avec leurs six camarades cités à l’ordre de l’armée. Les deux brigades sont citées à l’ordre des troupes de la garnison de Verdun. En présence d’un public nombreux, une plaque commémorative apposée à l’entrée de la gendarmerie a été dévoilée par le général de division de gendarmerie de Lorraine et pour la zone de défense et de sécurité Est. La cérémonie fut rehaussée par la présence de la musique de la Garde Républicaine. Ce fut aussi l’occasion d’une remise de décorations : l’une médaille de l’ordre du Mérite, une Croix de Combattant et quatre médailles de la Sécurité Intérieure. Une somptueuse réception à la salle des fêtes clôtura la cérémonie. Au cours de cette édition, la boutique de l’Ecomusée s’est vue obtenir le label “Boutique du Parc” en présence de M. Thibaut Villemin, son président, Danielle Leprince, Présidente de notre Écomusée, Mme MarieAstrid Strauss et M. Jean Picart, nos conseillers départementaux, M. André Humbert, notre Président d’Honneur, M. Jean-Claude Humbert notre maire, M. Michel Demoyen, Vice-président de notre Codecom, ainsi que des représentants de notre village et plus largement des communes voisines… Un fil à la patte Danielle Leprince 14 hiver 2015-16 coups de théâtre, humour décalé et rencontres imprévues. La mise en scène signée Franck Lemaire de Transversales a permis aux onze acteurs de la troupe de s’éclater pour donner le meilleur d’eux-mêmes au service de cette pièce plutôt déjantée mais très bien écrite. Hélas Franck nous quitte pour d’autres horizons après quatre années à nous diriger avec professionnalisme et souplesse ! Bienvenue à Françoise Demange qui prend le relais pour les années à venir. La 17ème édition du Marché d’Automne s’est déroulée sous les plus beaux auspices, malgré un temps capricieux mais tout de même plus favorable aux sorties, que celui de l’édition 2014 ! Près de 1 500 personnes ont bravé la fraîcheur pour faire leurs emplettes auprès des 80 exposants présents, bénéficier des animations (variées et de qualité…), ainsi que de la restauration issue des produits de notre terroir. Un grand (très grand !) MERCI aux personnes, qui de près ou de loin, se sont impliquées dans cette organisation. Martine Winger-Galtié ECHOS Culture L’atelier NA ! a présenté son travail de l’année en proposant la comédie de Feydeau “Un fil à la patte”, à la salle polyvalente d’Hannonville. Le public, toujours fidèle, s’est offert une heure trente de rire tant les personnages étaient savoureux et les situations comiques. Un général amoureux d’une chanteuse légère que son amant ne sait comment quitter, pour se marier « dans le monde », une baronne qui sent le mariage de sa fille compromis, un clerc de notaire pigeonné, un ami particulièrement malodorant, le « père de l’enfant de Madame », des domestiques très « classe », une future mariée qui n’a pas froid aux yeux et sa Miss qui ne comprend pas un mot de français… bref, l’univers haut en couleur de Feydeau s’est déroulé trois soirs de suite, alignant quiproquos et Une boutique… pas comme les autres ! Les répétitions ont lieu le jeudi à 20h, à la salle académique d’Hannonville sous les côtes, pour une nouvelle année d’apprentissage. AU PROGRAMME : la « mise en bouche » de janvier pour préparer le groupe au spectacle de fin d’année. Prendre contact auprès de Danielle Leprince, 03 29 87 36 89, si vous désirez intégrer la troupe. Merci à tous nos partenaires qui nous soutiennent : Transversales, la commune d’Hannonville, la Codecom de Fresnes, le conseil départemental et bien sûr l’Écomusée. Merci aussi à « Scènes et Territoire » pour le prêt gracieux des gradins. favorisant les savoir-faire et les circuits courts de distribution, cette action s’inscrit entièrement dans une démarche de développement durable. Quels sont les avantages pour l’Ecomusée… et pour nous tous, consommateurs ? Pour l’Écomusée, cette reconnaissance est importante car elle finalise le travail accompli depuis de nombreuses années en matière de valorisation des savoir-faire locaux, culinaires et artisanaux… La boutique de l’Écomusée est une belle vitrine des richesses de notre territoire ! Ouverte à tous, vous y trouverez de manière permanente : vins des côtes, terrines et pâtés, miels, jus de fruits, et d’autres douceurs sucrées et de beauté/bien-être ; savons, crèmes à base de lait de chèvre. Autres valeurs sûres, des céramiques ainsi que des objets en bois utiles ou décoratifs, des livres et jeux pour petits et grands autour du jardinage, de la nature, de la santé, de la cuisine saine, de la vannerie traditionnelle… Les valeurs sociales et humaines étant essentielles pour l’Écomusée, vous y trouverez aussi de nombreux produits de consommation courante issus du commerce équitable (café, chocolat, riz...). Vous souhaitez offrir un cadeau local et original ? Des colis ou paniers, joliment décorés, y sont proposés ou encore des bons cadeaux… À noter qu’un sac cabas, en coton bio, réutilisable, à l’effigie des “Boutiques du Parc” vous sera offert dès 40€ d’achats (*). Pour nous tous, consommateurs, ce nouveau point relais permet de profiter de produits de qualité, évolutifs au fil des saisons et qui ont un faible impact sur notre environnement. Si l’on devait résumer… Ce concept est donc une formule gagnant-gagnant c’est-à-dire qui profite à tous ! L’éco-boutique de l’Écomusée est ouverte toute l’année (sauf vacances de Noël). Eté : tous les jours de la semaine 10h-12h et 14h-18h, week-end et jours fériés 14h-18h Autres saisons : semaine uniquement 10h-12h et 14h-17h Plus de renseignements au 03.29.87.32.94 ou [email protected] (*) dans la limite de nos stocks. Blandine Leprince Pourquoi des boutiques labellisées “Boutiques du Parc” Pour soutenir l’agriculture sur son territoire et réduire les dépenses énergétiques des habitants liées à la consommation alimentaire, le PnrL souhaite promouvoir les productions agricoles locales et les savoir-faire culinaires. C’est pourquoi, le Parc a créé un réseau de 15 points de vente de produits du terroir qui a pour objectif d’assurer la promotion et la diffusion de produits locaux. Sur le territoire du Parc, ces commerces sont identifiés par le label “les Boutiques du Parc”. Mettant en réseau les acteurs de l’économie locale, valorisant et 15 hiver 2015-16 ECHOS Environnement ECHOS Environnement Trucs et astuces pour jeter moins va impliquer des changements Route de Trésauvaux à Fresnes Horaires d’ouverture : • Lundi : 14h-17h • Mercredi : 14h-17h30 • Samedi : 9h-12h de comportements dans la gestion PRET DE LIVRES Le passage à la redevance incitative quotidienne des déchets. On pense souvent que jeter moins est trop difficile à réaliser. La Codecom vous propose quelques trucs et astuces pour réduire la production de déchets. Au quotidien : • Utiliser des objets réutilisables : sacs, piles, vaisselle, verres… Les gobelets ou la vaisselle en plastique se jettent et ne sont pas encore recyclés. Des progrès ont été faits mais ce type de recyclage est encore trop couteux. • Limiter les impressions. Tous les mails ou informations reçus ne doivent pas forcément être imprimés. • Rapporter les médicaments inutilisés ou périmés en pharmacie. • Mettre en place un composteur ou adopter une poule. Il reste encore environ 30% de déchets organiques dans la poubelle. Les poules mangent entre 100 et 150 kg de nourriture- déchets par an. Avec l’avantage d’avoir des œufs frais à portée de main ! • Cuisiner les restes au lieu de les jeter. On trouve de nombreuses recettes pour cuisiner les restes alimentaires. Faire un cake ou une compote avec des fruits un peu trop mûrs, une quiche avec des restes de légumes, une purée avec des restes de pommes de terre, du pain perdu avec le pain rassis … • Mettre les vêtements dans les colonnes prévues à cet effet : ils seront triés et réutilisés. Les vêtements les moins abimés seront vendus à petits prix par des associations. Les plus abimés seront recyclés (isolation notamment). Les vêtements peuvent être déposés dans des bornes Relais, présentes sur les communes de : Verdun, Charny, Etain, Dugny, Sommedieue, Dieue, Apremont, Génicourt, Ancemont, Mars-la-Tour… Des bornes textiles seront prochainement disponibles sur le territoire de la Codecom ! 16 hiver 2015-16 DÉCHETTERIE Pendant les courses : • Préparer une liste de courses et/ ou préparer les menus de la semaine. Ainsi, on achète uniquement ce dont on a besoin. Chaque année, un français jette en moyenne 7kg de déchets encore emballés ! • Éviter d’acheter les produits suremballés et préférer le cabas. Les suremballages et les sachets de course ne se recyclent pas. Préférer les cabas et les sacs réutilisables, ou les produits sans suremballages (sans films en plastique, sans protection carton,…). • Utiliser des écorecharges. Ces formats ont entre 50 à 70% d’emballages en moins (produits d’hygiène, d’entretien …). • Acheter au détail, à la coupe ou en grosse quantité (= moins d’emballages). Selon la composition du foyer, il peut être plus intéressant d’acheter selon ces différents formats. Les familles nombreuses préféreront les grosses quantités (paquet de 2 kg au lieu de 500 g par exemple). Les personnes seules préféreront les produits à la coupe, permettant de n’acheter que la quantité nécessaire. • Vérifier les dates de péremption dans le magasin. À savoir que les produits ayant une DLUO (date limite d’utilisation optimale) “à consommer de préférence avant le” peuvent être consommés après cette date, sans risque pour la santé (farine, riz, pâtes, conserves…). Limiter les déchets de tri : • Même si de nombreux déchets se recyclent, il n’est pas nécessaire de créer un surplus de déchets, coûteux à traiter. Les emballages évités à la source sont autant de ressources naturelles sauvegardées. La Codecom de Fresnes, en lien avec le SMET, met à votre disposition trois ouvrages sur le jardin, le compost et le paillage. Un système de prêt est mis en place gratuitement. Vous pouvez passer consulter ou emprunter ces livres directement à la Codecom. Vous pouvez également télécharger gratuitement la plaquette de l’ADEME “Utiliser ses déchets verts et de cuisine au jardin” sur le site de la codecom : w w w. c o d e c o m f r e s n e s . c o m , rubrique Ordures Ménagères Pour plus de renseignements : 03.29.87.33.06 • Mettre un stop-pub sur sa boite aux lettres. La Codecom propose de petits autocollants à installer sur la boite aux lettres pour ne plus recevoir les pubs. Les journaux des collectivités continuent d’être distribués. • Boire l’eau du robinet = moins de bouteilles en plastique. L’eau du robinet est aussi bonne pour la santé que l’eau en bouteille, et c’est une eau très contrôlée. Penser au don ou au partage : • Donner ou faire réparer les objets dont on ne se sert plus. Certains objets peuvent être réparés à moindre coût et resservir pour une autre famille. Ils ont alors une seconde vie. • Louer ou se faire prêter les objets, outils dont on se sert peu. Au lieu d’acheter un objet qui ne nous servira qu’une fois par an, il est parfois préférable de le louer ou de se le faire prêter. Anne-Lise Gruzelle, Chargée de développement à la Codecom de Fresnes-en-Woëvre Semaine de réduction des déchets … du 21 au 29 novembre, la Codecom s’engage ! Dans le cadre de la DDmarche, de nombreuses animations ont été réalisées lors de la SERD en partenariat avec le CPIE de Meuse. À la cantine : • Inauguration avec les élus : explication des actions de la Codecom, du compostage… • Installation d’un gachimètre pour le pain • Récupération de certains déchets alimentaires pour les animaux en partenariat avec la ferme du Sonvaux aux Eparges • Plateaux-type photographiés et identification des déchets • Documentation sur le gaspillage • Atelier cuisine • Pesée animée par le CPIE Au périscolaire et scolaire Chariot gaspi, chariot éco : création d’un petit magasin et observation des déchets d’emballage • Opération recettes anti gaspi • Collecte des petits appareils électriques et électroniques usagés, collecte des jouets en partenariat avec le SMET Meuse et Eco-systèmes • Collecte de cartouches d’impression vides multimarques (jet d’encre et laser) • Les secrets du compost À la déchetterie Visite de la déchetterie, explication du tri. Des expositions • “Réduisons vite nos déchets, ça déborde” Maison des services • “Le gaspillage alimentaire” Cantine. • Exposition “Triez, c’est gagnez ! » à la Codecom jusqu’en janvier L’opération de troc d’habits “Ca t’ira mieux qu’à moi”. Pour toutes informations concernant les déchets, le développement durable, les actions de la codecom, consultez notre site internet www.codecomfresnes.com Plan Paysage des Côtes de Meuse • Le 1er septembre s’est tenu un comité technique au restaurant “Les Pieds dans le lac” situé à la base de loisirs du Colvert de Bonzée. Les acteurs du territoire ont travaillé sur les pistes d’actions issues des 4 axes stratégiques ressortis du diagnostic. AXE 1 “Cultiver les Côtes de Meuse” • Les actions majeures concernent les enjeux liées au foncier, à l’entretien et la valorisation du bois et des haies, à la commercialisation/valorisation des Labels de qualité et enfin à la formation. AXE 2 “Habiter les Côtes de Meuse” • Il était question de réfléchir à une stratégie commune de développement urbain qualitatif sur l’ensemble du territoire tout en gardant la spécificité des villages mais aussi de chercher à préserver et valoriser le cadre de vie local. AXE 3 “Valoriser la nature des Côtes de Meuse” • Les actions ressorties concernaient la protection des espaces naturels remarquables, le maintien des continuités écologiques et le développement d’un tourisme vert. AXE 4 “Découvrir les Côtes de Meuse” • Il était question de la valorisation de la diversité et de la richesse des Côtes de Meuse, du développement de la connaissance du territoire, de l’organisation des acteurs du tourisme et de l’offre touristique. • Le 20 octobre un second comité technique a eu lieu pour identifier et prioriser les actions. • Actuellement : Les fiche-actions sont en cours de finalisation et seront consultables sur le site internet de la codecom www.codecomfresnes.com • La suite ? Le programme d’actions sera proposé au comité de pilotage qui étudiera les possibilités de mise en œuvre. Anne-Lise Gruzelle, Chargée de développement à la Codecom de Fresnes-en-Woëvre 17 hiver 2015-16 ECHOS Environnement ECHOS jeunesse Quid de l’assainissement non collectif Emilie Rassat, Technicienne environnementt à la Codecom de Fresnes-en-Woëvre L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux usées. Toute habitation non reliée au réseau d’assainissement collectif doit avoir sa propre installation. Et ce en conformité avec le code de la santé publique et l’article L1331-1-1 “Les immeubles non raccordés au réseau public de collecte des eaux usées sont équipés d’une installation d’assainissement non collectif dont le propriétaire assure l’entretien régulier et qu’il fait périodiquement vidanger par une personne agréée par le représentant de l’Etat dans le département (…)”. Compétence La Communauté de communes est compétente en matière d’assainissement non collectif. À cet effet, elle a créé son propre Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC). Ce service a l’obligation de réaliser un état des lieux de toutes les installations d’assainissement non collectives sur son territoire (article L2224-8 du code des collectivités territoriales) : “Pour les immeubles non raccordés au réseau public de collecte, la [collectivité] assure le contrôle des installations d’assainissement non collectif. Cette mission consiste : 1° Dans le cas des installations neuves ou à réhabiliter, en un examen préalable de la conception joint, s’il y a lieu, à tout dépôt de demande de permis de construire ou d’aménager et en une vérification de l’exécution (…) ; 2° Dans le cas des autres installations, en une vérification du fonctionnement et de l’entretien. À l’issue du contrôle, la [collectivité] établit un document précisant les travaux à réaliser pour éliminer les dangers pour la santé des personnes et les risques avérés de pollution de l’environnement”. Les propriétaires ont quant à eux pour obligation de laisser le SPANC réaliser ce diagnostic (article L1331-11 du code de la santé publique) : “Les agents du service d’assainissement ont accès aux propriétés privées : Pour procéder à la mission de contrôle des installations d’assainissement non collectif prévue au III de l’article L. 2224-8 du code général des collectivités territoriales”. Le diagnostic de l’existant et de bon fonctionnement Ce diagnostic consiste en la vérification, quand cela est possible (ouvrages visibles et regards accessibles, ouverts), de quatre points de contrôle principaux : • La collecte des eaux pluviales et les systèmes de ventilation. • Les ouvrages de prétraitement (fosse toutes-eaux, bac dégraisseur, préfiltre….) • Les dispositifs de traitement (lit d’épandage, lit filtrant à sable…). • Le rejet des effluents. Un premier diagnostic est effectué afin de faire un état des lieux du territoire. Puis, un contrôle de bon fonctionnement périodique est mis en place, tous les 4 à 8 ans, selon les collectivités. La communauté de communes sera prochainement concernée par ces contrôles périodiques. Travaux et réhabilitation Si vous souhaitez installer ou réhabiliter un système d’assainissement, il Le Petit Train est obligatoire de consulter le SPANC en amont. Ce dernier étudie les dossiers et conseille les propriétaires mais ne donne aucune obligation quant au choix du système. Une fois le projet approuvé et le système installé, le SPANC contrôle la bonne réalisation du projet. Les documents sont disponibles sur le site de la Codecom www. codecomfresnes.com, rubrique “créer, développer, aménager”. Règles de dimensionnement Après un arrêt cardiaque, chaque minute écoulée fait perdre une chance de survie de 7% à 10% au patient. Peu d’entre eux survivent après une perte de conscience supérieure à 12 mn. C’est pourquoi, dans le cadre du Contrat Local de Santé, l’Agence Régionale de Santé de Lorraine et le PETR Cœur de Lorraine souhaitent réduire les délais de prise en charge des urgences cardiaques. L’objectif est d’informer et de former un maximum d’habitants du territoire sur les bons réflexes à adopter : 18 hiver 2015-16 • Appel rapide du 15 (SAMU), • Massage cardiaque rapidement entrepris, • Défibrillation précoce, • Soins médicalisés rapide (grâce à l’appel prioritaire du 15). Pour ce faire, l’action comporte 2 éléments complémentaires et indissociables : • L’aide aux petites communes, engagées dans des Contrats Locaux de Santé, à acquérir des défibrillateurs. Cette action est portée par l’association des Maires de Meuse, et financée par l’ARS Lorraine, la Fondation CNP Assurance et le Crédit Agricole de Lorraine. Elle a pour objectif de rendre accessibles et aisément localisables les défibrillateurs. Ainsi, chaque défibrillateur doit être : en un endroit rapidement identifiable et commun à chaque village : la mairie ; accessible à toute heure du jour ou de la nuit ; obligatoirement répertorié au service des urgences ; facile d’utilisation. • La réalisation de formations aux gestes de premiers secours. La formation sera dispensée par les Avec le soutien financier de ses partenaires : le Conseil Départemental de la Meuse, la CAF, la CODECOM de Fresnes, le REAAP, avec l’aide des communes accueillantes. Janvier Mars Il existe une règle simple permettant de dimensionner son installation. Les dimensions se calculent en fonction du nombre de pièces principales (chambre, salon, salle à manger, bureau, mezzanine. La cuisine, les pièces d’eau ou d’entreposage ne sont pas concernées), avec la formule suivante : 1 Pièce Principale = 1 Equivalent-Habitant M 5 Pintheville M 1 Pintheville J 7 Hannonville J 3 Hannonville M 12 Fresnes M 8 Fresnes J 14 Watronville J 10 Labeuville V 15 Woël M 15 Pintheville M 19 Pintheville J 17 Hannonville J 21 Hannonville V 18 Woël Pour tous renseignements, vous pouvez contacter la Codecom au 03.29.87.33.06 ou vous rendre sur le site http:// www.assainissement-non-collectif. developpement-durable.gouv.fr/ M 26 Fresnes M 22 Pintheville J 28 Labeuville J 24 Watronville V 29 Herbeuville V 25 Herbeuville M 29 Fresnes J 31 Hannonville ECHOS Santé Réduire les délais de prise en charge des urgences cardiaques Jeux, rencontres pour les enfants de 0 à 6 ans accompagnés de leurs parents, leurs grands-parents. Les futurs parents sont les bienvenus. Accueils de 10h à 12h à Pintheville, Watronville, Woël, Labeuville, et Herbeuville, dans les salles communales, à Hannonville, dans la salle académique et à Fresnes, au Pôle Culturel Renseignements : 03.29.90.03.83 médecins du SAMU de Verdun. Les objectifs sont : d’organiser plusieurs sessions sur le territoire du PETR Cœur de Lorraine afin qu’un maximum d’habitants puisse s’y rendre ; de former des habitants de toutes les communes bénéficiaires d’un défibrillateur. Au total, ce sont 26 défibrillateurs qui ont été installés dans le cadre de cette action, dont 5 sur le territoire de la communauté de communes du canton de Fresnes-enWoëvre à Doncourt-aux-Templiers, Haudiomont, Labeuville, Latouren-Woëvre et Woël. Février M 2 Pintheville J 4 Hannonville V 5 Woël M 5 vacances M 9 vacances J 7 vacances J 11 vacances M 12 vacances M 16 vacances J 14 vacances J 18 vacances M 19 Fresnes M 23 Fresnes J 21 Labeuville J 25 Watronville V 22 Woël V 26 Herbeuville M 26 Pintheville J 28 Hannonville V 29 Herbeuville Avril PETR Cœur de Lorraine 19 hiver 2015-16 ECHOS des lecteurs- Hypocrisie démocratique ? Masset François, propriétaire à Fresnes et utilisateur des services locaux (pharmacie, coiffeur, Proxi, producteurs de fruits, de vin et autres...) Les édiles de la commune de Fresnes-en-Woëvre souhaitent voir érigée une Superette dans leur chef-lieu de canton. Cela pose bien évidemment débat. Le Conseil Municipal, par la voix de son Maire et le biais du bulletin communal d’informations, a avisé la population sur sa position « Pro Superette » et l’a soumise à un « étrange » référendum ! D’aucunes et d’aucuns sont d’accord avec ces arguments de la mairie ; évolution du métier des commerçants locaux, opposition au refus du changement et à l’appréhension de l’avenir, refus de légitimer un statu quo stérile et sans ambition. D’autres s’y opposent afin de sauvegarder le commerce du village et des villages avoisinants (épiceries, pharmacie, boulangeries, boucherie, etc.), mais aussi celui des producteurs du canton (fruits, légumes, vins, etc.). Maintenir, en fait, ce qu’est et devrait demeurer la ruralité et tout ce qui en fait une essence de vie agréable et différente. Bref, il y a donc référendum. Oui mais, sur le petit papier de format A5 à déposer dans la boîte aux lettres municipales, qui était « fourni » avec le bulletin municipal, une seule question : « Si vous êtes favorable…. » Comme si « on » voulait ne pas prendre le risque d’un vote contraire à celui que les autorités attendent. Comme si « on » trichait volontairement en manipulant, afin d’interpréter comme bon lui profitera, le résultat de cette consultation populaire fantoche. Quid des « Non » et des « Sans opinions ?» Et pourquoi n’interroger qu’une partie des habitants alors que c’est l’ensemble de la population cantonale qui est concernée ?... 20 hiver 2015-16 Enfin, osons la démocratie jusqu’au bout en prévoyant, après en avoir sérieusement informé chaque citoyenne et chaque citoyen de chaque village, un dimanche de vote dans les bureaux de vote habituels. Chiche !... Coup de cœur, Coup de gueule Martine Winger-Galtié Une nouvelle fois, notre pays est terriblement frappé par des actes terroristes Spontanément, face à l’horreur, le peuple dans sa diversité répond, se mobilise. Petits gestes individuels tels qu’allumer une bougie, déposer une fleur, s’incliner devant les lieux des attentats, envoyer un court message sur les réseaux sociaux, jouer « Imagine » de John Lennon mais aussi collectifs et solennels avec rassemblements, minute de silence, sonnerie du glas et chant de l’hymne national. Nous sommes blessés, douloureusement meurtris. Cependant, oublieux de nos différences, nous voulons affirmer notre volonté de défendre notre mode de vie, nos valeurs. La devise de Paris « Fluctuat nec mergitur » prend ici tout son sens. Réunion exceptionnelle du Congrès. Dans son discours, le Président de la République « appelle tous nos compatriotes à faire preuve des qualités qui font l’honneur de notre pays : la persévérance, l’unité, la lucidité et la dignité ». Toute appartenance politique gommée, l’ensemble des parlementaires chante a capella « La Marseillaise ». Symbole fort qui affirme l’union nationale. Hélas, dès le lendemain, alors que le deuil national est toujours en vigueur, lors de la séance de questions au gouvernement, la belle image vole en éclats. Huées à n’en plus finir, prises de paroles polémiques, interventions vociférées… Triste spectacle où s’affichent sans vergogne les intérêts partisans et les visées électoralistes. Messieurs et Mesdames les Députés, que devons-nous croire de vos prises de paroles au lendemain des attentats nous invitant à « refuser les divisions, faire bloc, rester unis » ? Votre statut d’élu du peuple par le peuple vous exonère-t-il de l’impératif proclamé? En ces jours tragiques, vos compatriotes, « le peuple » savent se montrer dignes et responsables. Mesdames et Messieurs les Députés, vous ne les méritez pas !
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