DP CONF PRESSE IPOP revue 22 06 VF_PRPA v4
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Les difficultés des personnes âgées polymédiquées face à leurs médicaments : de la crise aux solutions Mardi 23 juin 2015 Contacts presse Teva Laboratoires Anouche Kéchichian SOMMAIRE Tél : 01 55 91 64 84 [email protected] PRPA Catherine Gros, Sophie Matos, Ariane Chollet Tél : 01 46 99 69 69 [email protected], [email protected], [email protected] 1 SOMMAIRE 1-Comprendre la complexité de la personne âgée polymédiquée : un enjeu majeur pour tous les acteurs de la chaîne de soins ........................................................................................................ 3 2 - Le programme de prévention Marguerite ................................................................................ 5 Volet 1 - Observance : Un Livre Blanc pour alerter et proposer des recommandations ..................... 5 Volet 2 - Iatrogénie et ordonnance : analyser, évaluer, conseiller. Teva Laboratoires en partenariat avec ICAR : une étude pharmaco-épidémiologique de 1000 ordonnances pour mieux prévenir les risques iatrogéniques .......................................................................................................................... 8 ANNEXES 1 - Les 20 recommandations du Livre Blanc 2 – Présentation du service ICAR 2 1- Comprendre la complexité de la personne âgée polymédiquée : un enjeu majeur pour tous les acteurs de la chaîne de soins Soigner les personnes âgées nous confronte aux questions de polymédication et de bonne observance. Chaque année l’espérance et la qualité de vie progressent. Les diagnostics et les traitements sont toujours plus précoces et l’accès aux médicaments, quel que soit l’âge et quelle que soit la sévérité des maladies, est désormais acquis. Cependant, ces progrès majeurs ne doivent pas occulter les problèmes associés : la complexité des problèmes d’observance thérapeutique et de iatrogénie1 chez les personnes âgées polymédiquées. La personne âgée polymédiquée souffre des effets du vieillissement physiologique et de pathologies diverses d’origine cardiaque, rénale, métabolique, ostéo-articulaire, neuropsychique etc… La gravité de ces maux est variable et peut donner lieu à des prescriptions indépendantes les unes des autres (médecin généraliste, spécialiste). Cette addition de prescriptions engendre une polymédication qui peut induire des risques iatrogéniques. Les études, articles et communications traitant de cette question révèlent une réalité préoccupante : 25% des accidents liés aux médicaments concernent les plus de 65 ans2. Selon ces mêmes travaux, la polymédication apparaît comme un facteur prédictif de la durée des hospitalisations et de la mortalité (chiffres en encadré ci-dessous). Cependant, il n’existe pas de consensus scientifique sur le seuil à partir duquel la polymédication est avérée, de même, pour les risques permettant de prédire les problèmes liés aux interactions médicamenteuses. Si, face à la polypathologie, la consommation de plusieurs médicaments semble inévitable, les progrès dans la compréhension et la compatibilité des traitements entre eux constituent un véritable enjeu de santé publique. C’est pourquoi, aux côtés des professionnels et autorités de santé, Teva Laboratoires se mobilise pour améliorer la qualité et la sécurité des médicaments chez les personnes âgées. 1 La iatrogénie médicamenteuse désigne les effets indésirables provoqués par les médicaments. Elle ne recouvre pas seulement la prescription médicale mais aussi l’automédication. 2 Budnitz DS, Pollock DA, Weidenbach KN, Mendelshon AB, Schroeder TJ, Annest JL. National surveillance of emergency department visits for outpatient adverse drug events. JAMA 2006;296 (15): 1858-66 3 La iatrogénie en quelques chiffres : - En moyenne, les personnes entre 75 et 84 ans consomment 4 à 5 médicaments différents par jour3 - L'utilisation de médicaments inappropriés, souvent liée à la polypathologie, est constatée chez 53,5 % des patients de + de 75 ans4 - Les accidents iatrogéniques sont à l’origine de 10% des admissions aux urgences. La polymédication est prédictive de la durée des séjours hospitaliers, des ré-admissions hospitalières et de la mortalité - 10% des hospitalisations chez les personnes âgées de plus de 70 ans sont imputées aux erreurs dans la prise des médicaments5 Etude Paquid –Unité Inserm 897, Université Bordeaux Segalen, CMRR Bordeaux, Hôpital Xavier Arnozan , CHU de Bordeaux, 2012. 4 Etude récente réalisée par l'assurance maladie (Bongue B et al. Potentially inappropriate drug prescription in the elderly in France: a population-based study from the French National Insurance Healthcare system. 3 Pr S. Legrain, Consommation Médicamenteuse chez le sujet âgé, Consommation, Prescription, Iatrogénie et Observance, HAS, 2005 5 4 2 - Le programme de prévention Marguerite : Observer, écouter et accompagner les personnes âgées polymédiquées Teva laboratoires est un des acteurs engagé dans l’accompagnement de la personne âgée polymédiquée. Cette implication s’est concrétisée au travers du Programme Marguerite. Un programme de prévention à long terme structuré autour de deux volets : l’observance et la iatrogénie. Erick Roche Président de Teva Laboratoires : « L’alerte sanitaire du Furosémide a mis à jour le risque de confusion du patient âgé polymédiqué face à ses médicaments. Bien que Teva Laboratoires ait été mis totalement hors de cause, cette crise fut le point de départ du programme de prévention Marguerite qui nous a permis de comprendre et d’agir ». Volet 1 - Observance : Un Livre Blanc pour alerter et proposer des recommandations Teva a réuni un groupe d’experts pluridisciplinaire, composé de représentants d’associations de personnes âgées, de médecins généralistes et spécialistes, de pharmaciens, de psycho-sociologues, de philosophes afin d’analyser le parcours de soin du patient âgé, et en partant de son quotidien, mieux comprendre les comportements entraînant une mauvaise observance, identifier les principaux facteurs responsables et les points de rupture tout au long de la chaîne de soins. Ce travail s’est conclu par la publication en 2014 d’un Livre Blanc. Ce recueil de 20 Recommandations (annexe1) propose des solutions concrètes conçues tant pour les professionnels de santé que pour les patients âgés pour une meilleure observance de leurs traitements. Erick Roche précise « Ce Livre Blanc a pour ambition d’interpeller tous les acteurs impliqués dans la prise en charge du parcours de soins de la personne âgée et de proposer des premières Recommandations pour actions.» 5 Outils de liaison et solutions concrètes sont mises à disposition par Teva Laboratoires pour contribuer à favoriser l’écoute et le dialogue entre les professionnels de santé et les patients âgés polymédiqués. Dès 2014, deux Recommandations du Livre Blanc ont été traduites en actions : • En réponse à la Recommandation N°5 « Adapter les boîtes de médicaments aux besoins des patients âgés » : mise en place d’un nouveau conditionnement pour la gamme de médicaments génériques, « easybox » Une des priorités pour Teva Laboratoires fut d’agir sur les boîtes de sa gamme de médicaments génériques afin de répondre aux besoins exprimés des patients ; en terme de lisibilité des boîtes, de visualisation de la forme pharmaceutique, de visualisation de l’heure de prise et de la durée du traitement notamment. • En réponse à la Recommandation N°10 « Encourager médecins et pharmaciens à communiquer avec le patient : mise à disposition du « Calendrier annuel de l’observance » Il a été constaté que l’observance des traitements fluctue en fonction des saisons. Le calendrier annuel de l’observance permet d’aborder avec le patient, grâce à un message adapté, les problématiques saisonnières de l’observance. En 2015, trois nouvelles Recommandations du Livre Blanc sont mises en œuvre : • En réponse à la Recommandation N°17 « Constituer un classeur de liaison entre les patients et les professionnels de santé : mise à disposition de « Mon classeur santé » Le patient est acteur de sa santé et doit détenir toutes les informations médicales (compterendu de consultations, ordonnances diverses, résultats d’analyse, radios…) qui le concernent. Il peut ainsi faciliter le travail des professionnels de santé en vue d’une meilleure prise en charge. « Mon classeur santé » permet de classer ses ordonnances, résultats d’analyse, comptes-rendus d’imagerie médicale, courriers des spécialistes, documents personnels… afin d’informer plus précisément le ou les praticien(s) et le pharmacien. 6 • En réponse à la Recommandation N°6 « Diffuser un guide patient pour préparer la consultation chez le médecin généraliste : mise à disposition de « mon mémo santé » Les patients ne préparent pas suffisamment leur entretien chez le médecin. Intimidés, stressés, fatigués, ils ne se souviennent parfois plus des questions qu’ils voulaient poser. « Mon mémo Santé » aide le patient à préparer sa consultation et à disposer d’un historique de ses différents rendez-vous. Il lui permet de noter les sujets à aborder, d’inscrire l’ensemble des informations et les conseils délivrés par les professionnels de santé rencontrés. Cet outil est composé de 3 onglets : chez mon médecin, chez mon pharmacien, chez moi. Chaque onglet comprend : - une partie pour préparer la consultation (rappel des points auxquels le patient doit penser avant d’aller à son rendez-vous), - une partie pour inscrire ce qui est utile de mémoriser (dates de rendez-vous, informations et conseils délivrés par le ou les praticiens…). • En réponse à la Recommandation N°8 « Partager des Réflexes patient pour une bonne observance : le carnet « réflexes observance » Le carnet « réflexes observance » s’adresse à l’équipe officinale. Son objectif est d’aider à la détection et à la prévention d’une mauvaise observance de leurs traitements par les personnes âgées. Six marqueurs ont été identifiés comme source d’inobservance : - Les nouveaux médicaments / nouvelle posologie, - La poly-médication, - Le changement de professionnels de santé, - Les événements de vie : vacances, changement de domicile…, - L’hospitalisation / interventions chirurgicales, - L’autonomie / troubles cognitifs. Pour chacun de ces critères, des questions et solutions associées sont proposées aux pharmaciens qui peuvent alors remettre aux patients une fiche de conseils personnalisés. Des outils mis à disposition du plus grand nombre : L'ensemble de nos outils sont téléchargeables via un espace Teva dédié à l’observance www.tevaobservance.fr On y trouve des conseils pour constituer son classeur de liaison et pour préparer son mémo santé notamment. A noter : la fonctionnalité de « Rappel de Rendez-vous » qui permet de recevoir la veille de son rendez-vous sa « check-list » des documents à emporter chez son médecin ou son professionnel de santé. L'espace Observance Teva s'adapte à tout support : téléphone mobile, tablette, et ordinateur. Ces outils sont disponibles à partir du 15 juillet via la plateforme internet observance et dans les pharmacies partenaires de Teva Laboratoires dès septembre 2015. 7 Volet 2 - Iatrogénie et ordonnance : analyser, évaluer, conseiller. Teva Laboratoires en partenariat avec ICAR : une étude pharmacoépidémiologique de 1000 ordonnances pour mieux prévenir les risques iatrogéniques Le deuxième volet du programme de prévention Marguerite est consacré à la iatrogénie médicamenteuse. Il a fait l’objet d’un partenariat scientifique avec le service ICAR du Groupe Hospitalier Universitaire de la Pitié Salpêtrière et le concours des groupements PHR et Rhône Vallée Pharmacie pour la mise en place d’une étude sur le potentiel d’interactions médicamenteuses des ordonnances des patients âgés polymédiqués. Plusieurs types d’interactions peuvent exister : entre médicaments, dans une situation de déficit d’élimination rénale ou d’altération hépatique, ou selon le mode d’administration du médicament (ex : avec le repas). Un certain nombre de ces interactions médicamenteuses sont connues grâce aux études de développement des médicaments et grâce à l’expérience médicale qui évalue les effets secondaires exprimés par les patients. Le groupe d’experts Marguerite a très rapidement posé la problématique de l’ordonnance : elle reflète de manière indirecte les maladies du patient et doit donc être porteuse des informations essentielles relatives aux prescriptions. Dans ce contexte, Teva a soutenu la mise en place d’une investigation des prescriptions délivrées en officine pour les personnes âgées, l’étude IPOP, en partenariat avec le service ICAR du Groupe Hospitalier Universitaire de la Pitié Salpêtrière. • La finalité de l’étude IPOP (Investigation des Prescriptions délivrées en Officine pour les Personnes âgées) : L’objectif de cette étude est d’évaluer les risques iatrogéniques potentiels chez les patients âgés polymédiqués de plus de 65 ans autonomes et vivant à domicile, les mésusages et les effets indésirables induits et identifier les situations et les profils de patients à risque. Sur la base de référentiels professionnels actuels et des bases de données d’ores et déjà créées par ICAR, les résultats analysés d’IPOP donnent une photographie des risques potentiels des prescriptions établies selon les profils de pathologies déclarées ou non et selon les possibles interactions non prises en compte. ICAR développera dans le futur des solutions pratiques pour éviter les interactions médicamenteuses, sécuriser la prescription et la dispensation des médicaments. 8 • Le Conseil Scientifique d’ICAR Pr Gilbert DERAY – Néphrologue – Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris Pr Florence BEAUVAIS – Cardiologue – Hôpital Lariboisière, Paris Pr. Jean-François BERGMANN – Interniste - Hôpital Lariboisière, Paris Pr Nadine FORESTIER - Neurologue – Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris Dr Nicolas JANUS – Pharmacien – Service ICAR - Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris Dr Vincent LAUNAY-VACHER – Pharmacien - Service ICAR - Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris Pr Philippe LECHAT – Pharmacologue – Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris Pr Stanislas POL – Hépato-Gastro-Entérologue – Hôpital Cochin, Paris Dr Maryse GARAINAUX - Pharmacien Dr Dominique LIVET – Pharmacien Pr. Marc VERNY – Gériatre - Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris • Les Parties prenantes : - Le Promoteur : La structure ICAR du Groupe hospitalier de la Pitié Salpêtrière est un service de conseil et d’aide à la prescription des médicaments chez le patient insuffisant rénal. Son site, permet aux professionnels de bénéficier d’une évaluation en ligne de la fonction rénale, de modèles d’adaptation des posologies pour près de 800 médicaments, de guidelines de bon usage clinique. www.gpr.com est certifié HON/HAS et est parrainé par 12 sociétés savantes. Le service ICAR est dirigé par le Pr Gilbert Deray et composé par une équipe de médecins et de pharmaciens (annexe 2). - Les groupements partenaires : Le Groupe PHR, présent sur tout le territoire français, représente plus de 8% des pharmacies françaises (1600 Pharmacies). Le Groupe PHR est impliqué en matière de services pour l'officine, il obtenu en 2006 la certification de services Qualiref. Plus d’informations sur le site www.groupephr.fr. Rhône Vallée Pharmacie est un groupe régional disposant d’un réseau de pharmacies dans la vallée du Rhône. Ce groupement Rhône-Alpin dispose d’un réseau de 20 pharmacies qui toutes partagent un engagement « qualité » validé en 2013 par une Certification ISO 9001. Plus d’informations sur le site rhonevalleepharmacie.fr/index1.html. 9 • Les modalités de l’évaluation : Chaque patient est invité par le personnel de l’officine à répondre à un questionnaire individuel. Le pharmacien lui-même répond en parallèle à des questions spécifiques concernant chaque ordonnance. Chaque ordonnance est évaluée au regard du questionnaire patient et du questionnaire pharmacien. • Les paramètres de l’évaluation sont : - Analyse démographique des patients dont les ordonnances sont évaluées Médicaments prescrits et leurs classes Proportion de médicaments contre-indiqués Proportion de médicaments adaptés ou non adaptés à la fonction rénale ou hépatique Médicaments prescrits selon les profils de comorbidités et les associations les plus fréquentes Nombre et types d’interactions décrites dans la littérature et les recommandations sur le plan rénal, hépatique, cardio-vasculaire et neuro-psychique Risques cliniques liés aux interactions Caractérisation et évaluation quantitative du nombre d’interactions pour lesquelles une intervention du pharmacien est requise Niveau et type de mauvaise observance des patients Connaissance qu’ont les patients de leurs pathologies et de leurs médicaments Modalités d’information Modalités de prise des médicaments Nature et modalités des conseils délivrés par les pharmaciens Outils consultés par les pharmaciens d’officine pour la détection des interactions médicamenteuses et pour les conseils à donner sur les différents médicaments 10 Présentation des résultats intermédiaires de l’étude IPOP 493 dossiers (ordonnances et questionnaires) émanant de 50 officines ont été évalués (l’étude complète portera sur 1000 ordonnances). Les patients inclus ont 77 ans en moyenne (de 65 à 98 ans), 50% de femmes et 48% d’hommes. L’index de masse corporelle chez les patients âgés a évolué au fil des années, avec une majorité qui se situe entre 18 et 30 dont 22% sont au-dessus de 30 (seuil d’obésité). • Les premiers enseignements côté patients : Compréhension des traitements : - 30% des patients disent ne pas savoir pourquoi sont prescrits leurs médicaments - 59% d’entre eux sont en quête d’informations sur leurs prescriptions - 49% recherchent des informations sur les notices des boîtes de médicaments - 88% des patients prennent et préparent seuls leurs médicaments Prise du traitement : - 41% disent avoir déjà oublié de prendre leurs médicaments au bon moment. - 12% disent n’avoir pas pris leur traitement car ils avaient l’impression que celui-ci faisait plus de mal que de bien Dans tous les cas, aucun patient n’a appelé le médecin ni n’a interrogé le pharmacien. • Les premiers enseignements côté pharmaciens : Conseils sur les médicaments : - 91% des pharmaciens interrogés délivrent des conseils récurrents aux patients dont 55% portent sur les médicaments nouvellement prescrits. Conseils sur les risques d’interactions médicamenteuses : - 68% signalent verbalement les interactions possibles entre les médicaments - 23% alertent sur les interactions médicaments / médicaments - 29% alertent sur les interactions avec les aliments - 42% ont conseillé des horaires de prise dont 82% via une inscription sur la boîte. Connaissance des pathologies du patient par le pharmacien : - Dans 60% des cas, le type de pathologies n’est pas connu de façon précise par le pharmacien. C’est pourquoi les pharmaciens ne citent que dans 10% des cas l’existence de pathologies cardiaques et dans 5% les insuffisances rénales. 2 à 4% d’entre eux disent avoir accès à des paramètres cliniques ou biologiques des fonctions rénales, hépatiques et cardiaques. 36% des pharmaciens vérifient l’adaptation de la posologie pour la fonction cardiovasculaire, 50% pour la fonction hépatique, 57% pour la fonction rénale. 11 • L’ordonnance : Quelques chiffres majeurs : Sur les 3624 lignes de prescriptions analysées jusqu’alors, il est constaté : - 7 médicaments par ordonnance en moyenne (3 à 18 par patient) - 5/7 sont rédigées en spécialité - 2/7 en dénomination commune internationale (DCI) Le format des ordonnances : 63,2% des ordonnances sont sous format électronique, 26.4 % manuelles, 10.4 % mixtes. Les 10 médicaments et classes thérapeutiques les plus prescrits : Les 10 médicaments les plus prescrits Paracétamol Acétylsalicylate de lysine (aspirine) Furosémide Colécalciférol Metformine Lévothyroxine Bisoprolol Atorvastatine Rosuvastatine Allopurinol Les classes thérapeutiques Système Cardiovasculaire (35,4%) Voies digestives et métabolisme (20,9%) Système Nerveux (20,1%) 12 Ce que révèle l’ordonnance ? - Certaines interactions médicamenteuses sont contre-indiquées : Un exemple : L’association d’un AINS avec les anti-hypertenseurs est constatée pour 27 % de la population (il existe un risque de réduction de l’effet anti-hypertenseur pour certains d’entre eux). Il faut également noter que, pour ces patients âgés, il est primordial de surveiller la fonction rénale dès le début du traitement du fait de la toxicité rénale des AINS. Remarque : pour les patients âgés qui ont des pathologies ostéo-articulaires, les AINS exposent à un risque iatrogénique, notamment du fait de l’automédication fréquente. - Parmi les interactions dont l’analyse est en cours, les plus faciles à identifier concernent l’insuffisance rénale, dont l’incidence est élevée chez le patient âgé : 96 % des patients ont au moins un médicament nécessitant une adaptation de dose dans leur ordonnance. Plus de 70 % d’entre eux ont 2 à 5 médicaments. Perspectives : L’analyse en cours va procurer un nombre d’informations importantes sur les associations majeures soulevant des risques potentiels iatrogéniques chez le patient âgé qui doivent impérativement être évités. Deux étapes d’analyse sont en cours de déploiement : - - L’étude des interactions médicamenteuses qui concernent la fonction cardiaque, hépatique et neurologique et selon certains paramètres d’administration (selon le repas, chronoposologie). Ces résultats seront confrontés aux résultats des questionnaires patients et pharmaciens relatifs à chaque ordonnance analysée. Certaines modélisations pourront être appliquées, ainsi que des algorithmes de risques. 13 En synthèse « Nous constatons, qu’à l’évidence, les patients âgés polymédiqués sont acteurs de leur santé. Ils recherchent des informations sur les notices des boites une fois sur deux. Les pharmaciens donnent des conseils dans la majorité des cas. Dès lors qu’ils sont interpellés par certains faits comme des médicaments nouvellement prescrits ou la connaissance de comorbidités, ils interviennent alors verbalement ou en notant leurs conseils sur les boites de médicaments. Cette étude révèle également le manque de connaissance des pathologies précises du patient par le pharmacien. Il n’est transmis à ce dernier aucune fiche de liaison indiquant les paramètres biologiques qui signalent les grandes comorbidités dont les patients sont atteints. Le risque iatrogénique lié à un surdosage de médicament est là potentiellement possible. Notre analyse définitive n’est pas terminée mais deux exemples nous interpellent : le nombre de médicaments qui devraient être adaptés à la fonction rénale et l’association d’AINS et d’anti-hypertenseurs, il y en a d’autres. D’évidence, nous voyons à quel point l’ordonnance est au cœur de la problématique : elle ne joue pas son rôle de liaison, nous le savons, elle comporte seulement l’indication des médicaments, elle est d’ailleurs parfois rédigée de manière manuscrite (1/3 de celles-ci) avec des indications de posologie et d’administration qui peuvent être insuffisantes dans l’absolu et de surcroît au regard des co-morbidités éventuelles des patients. Nous allons proposer aux Autorités de santé, à la lumière des risques majeurs iatrogéniques rénaux, cardiaques, hépatiques et neuro-psychologiques qui vont être identifiés, de faire évoluer l'ordonnance afin que médecins et pharmaciens, mais aussi patients, connaissent les données médicales essentielles qui influent sur les prescriptions. Avec mon équipe ICAR et le soutien de Teva Laboratoires, qui a eu l’idée de cette étude, nous allons aussi proposer des listes de conseils pratiques et un site internet dédié « GPR personne âgée polymédiquée » qui sera à la disposition des professionnels de santé. Nous espérons ainsi compléter la formation des professionnels de santé », explique le Pr Gilbert Deray. En résumé : 1- Le patient : acteur de sa santé 2- Les pathologies du patient : une communication est indispensable entre médecins et pharmaciens 3- L’ordonnance : optimiser cet outil de liaison majeur pour les professionnels de santé et les patients 4- Le médecin : aider ses prescriptions par des outils d’identification de risques iatrogéniques 5- Le pharmacien : l’expert du médicament, acteur essentiel dans le contrôle du bon usage 6- Spécialistes, sociétés savantes et autorités de santé : notre rôle pour prévenir les risques iatrogènes est de concevoir rapidement des outils simples et pratiques pour les professionnels de santé pour faciliter la compréhension des risques iatrogéniques. C’est ce que le conseil scientifique d’ICAR propose de faire avant la fin de l’année. 14 Annexe 1 Les 20 Recommandations du Livre Blanc 1. Structurer l’ordonnance pour une meilleure observance 2. Encourager l’utilisation d’un plan de prise de médicaments et réconcilier les ordonnances en officine 3. Délivrer les traitements de Maladies chroniques pour 2 à 3 mois en cas de vacances 4. Harmoniser le nombre de comprimés par boîte de médicaments à 28 ou 30 jours 5. Adapter les boîtes de médicaments aux besoins des patients âgés 6. Diffuser un guide patient pour préparer la consultation chez le médecin généraliste 7. Créer le passeport observance pour le patient 8. Partager des « réflexes patient » pour une bonne observance 9. Organiser des groupes de partage d’expériences sur l’observance entre patients 10. Encourager médecins et pharmaciens à communiquer avec le patient selon le « Calendrier annuel de l’observance » 11. Sensibiliser le médecin sur les risques d’inobservance 12. Encourager le médecin à établir un « bilan de l’observance » 13. Renforcer l’accompagnement en officine lors de l’introduction de nouveaux traitements 14. Développer des formations conjointes médecins / pharmaciens sur l’observance à l’université et en formation continue 15. Lancer la journée nationale de l’observance thérapeutique 16. Mettre en place un entretien observance en officine ou au domicile 17. Constituer un classeur de liaison entre les patients et les professionnels de santé 18. Généraliser la conciliation médicamenteuse en sortie d’hôpital 19. Consolider les indices de l’inobservance en officine pour générer une « alerte observance» 20. Développer des rencontres régulières médecins, pharmaciens et infirmières de ville autour de l’observance 15 Annexe 2 Présentation ICAR ICAR - SiteGPR® Factsheet En France, près d’un quart des admissions en réanimation sont dues à des effets indésirables médicamenteux. Dans les 20 prochaines années aux Etats-Unis, le risque de développer une insuffisance rénale chronique est estimé à plus de 50% pour les sujets de 30 à 64 ans et plus de la moitié des sujets âgés de plus de 65 ans présentent une insuffisance rénale chronique. En cas d’insuffisance rénale, les médicaments sont moins bien éliminés par l’organisme, s’accumulent, et peuvent engendrer des effets toxiques par surdosage : - que ce soit les médicaments de prescription (antibiotiques, antiviraux, anticancéreux, …) - ou les médicaments d’automédication (paracétamol, codéine, anti-inflammatoires nonstéroïdiens,…). Il est donc nécessaire d’adapter la posologie (réduire la dose administrée au patient) afin d’éviter un surdosage. Aujourd’hui, la moitié des médicaments disponibles nécessitent une réduction de dose chez l’insuffisant rénal. En 1999, le Professeur Gilbert Deray, Néphrologue et Pharmacologue, et le Docteur Vincent LaunayVacher, Pharmacien et Pharmacologue, créent le Service ICAR (Information Conseil Adaptation Rénale) avec pour objectifs : - D’analyser les données médico-scientifiques disponibles dans la littérature internationale, en l’absence de recommandations dans les notices des médicaments, De développer des projets de recherche clinique pour générer des données dans les domaines où elles sont inexistantes, De mettre ces recommandations à disposition des professionnels de santé : o médecins qui prescrivent les médicaments, o pharmaciens qui les délivrent aux patients. En 2012, les recommandations sont mises en ligne sur le SiteGPR® (www.sitegpr.com). 7'000 professionnels de santé français sont inscrits sur le SiteGPR®. Durant l’année 2014, 200'000 adaptations posologiques ont été réalisées en ligne sur le SiteGPR®. 16 SiteGPR® Les Fondateurs Pr. Gilbert Deray, MD Dr. Vincent Launay-Vacher, PharmD Docteur en Médecine, spécialité Néphrologie Université Pierre et Marie Curie Paris 6 Docteur en Pharmacie, spécialité Pharmacologie Université René Descartes Paris 5 Professeur de Néphrologie Université Pierre et Marie Curie Paris 6 Enseignant dans plus de 10 diplômes universitaires Intervenant à la European School of Oncology (ESO) Chef du Service de Néphrologie CHU Pitié-Salpêtrière, Paris Praticien attaché Service de Néphrologie CHU Pitié-Salpêtrière Ancien membre commission de pharmacovigilance Agence Nationale de Sécurité du Médicament Expert scientifique : Plus de 600 articles scientifiques 418 publications indexées dans Medline Membre actif de l’American Society of Nephrology Membre actif de l’European Renal Association Membre actif de la Société française de Néphrologie Institut National du Cancer Haute Autorité de Santé 350 articles scientifiques 150 publications indexées dans Medline Président du Cancer & the Kidney International Network (www.c-kin.org) Rédacteur en Chef du Journal de Pharmacie Clinique Membre actif de la European Organization for the Research and Treatment of Cancer (EORTC) Membre actif de la Société française de Néphrologie Le mauvais maniement des médicaments chez l’insuffisant rénal est : • toxique pour les patients • toxique pour le système de santé Le SiteGPR® permet d’optimiser la prise en charge médicamenteuse chez les patients insuffisants rénaux : • pour des patients mieux traités • pour des dépenses de santé maîtrisée 17
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