Guide interactif
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Guide interactif
La conservation préventive à la portée de tous les musées COLLECTIONS CONSERVATION PREVENTIVE.BE www.conservationpreventive.be ORGANISATION Un site développé par le Service du Patrimoine culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles GESTES QUOTIDIENS pour la conservation préventive dans les musées INFRASTRUCTURES Guide interactif LA CO NS ER VA TI ON PR ÉV EN TI VE , Quatre grandes rubriques, correspondant aux problématiques principales de la conservation préventive, permettent d’interroger le Guide : Collections, Organisation, Infrastructure et Gestes quotidiens. Comme pour tout site Internet, il y a plusieurs façons de naviguer entre les pages : en utilisant les menus présents sur chaque page, en sélectionnant les mots cliquables dans les textes ou encore en effectuant une recherche. De nombreux liens renvoient en outre vers des informations complémentaires, au sein de ce site ou en dehors de celui-ci. conser vationpreventive.be 2 La conservation préventive, c’est l’ensemble des mesures et précautions liées au contrôle et à la gestion des différents facteurs qui menacent la longévité des biens culturels et des objets du patrimoine. La conservation préventive nécessite l’attention de tous : des petits gestes adéquats, une planification et une vision d’ensemble qui sont à la portée de toutes les institutions, avant de penser aux actes plus techniques et plus spécialisés qui sont également décrits. Le Guide interactif conservationpreventive.be a pour but de sensibiliser les musées aux moyens techniques et logistiques qui rendent plus efficace la gestion des collections et limitent les dégradations qui peuvent survenir. Des informations et conseils sont proposés pour conduire pas à pas les musées et ceux qui les font vivre, quels que soient les compétences et le nombre des effectifs, la marge de manœuvre budgétaire, le type de collection conservée ou l’infrastructure existante. SUR LE SITE CONSERVATIONPREVENTIVE.BE : REPÈRES Prévenir plutôt que guérir La conservation préventive La conservation curative Conservation vs restauration Des concepts étroitement reliés Une approche globale L’idéal et le possible Histoire Patrimoine et musée Un patrimoine varié à conserver Musées et institutions muséales 3 CONSERVATION PREVENTIVE.BE C’ ES T Q UO I ? Les polluants ou substances nocives Le terme p o l luant désigne, dans le contexte muséal, toute substance susceptible d’avoir un effet nocif sur les collections. L’environnement intérieur du musée comporte de telles substances dont les sources et les taux divergent selon les zones climatiques et géographiques dans lesquelles se situe le musée. Les polluants peuvent se présenter sous forme gazeuse, liquide ou solide et provenir de sources externes ou internes. Parmi les polluants liquides qui menacent les collections figurent la graisse et la sueur déposées au cours d’une mauvaise manipulation. Les gaz peuvent être émis par des véhicules et des industries (dioxyde de carbone, composés sulfurés…) puis pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Ils peuvent aussi émaner des matières présentes dans le musée (vapeurs libérées par le bois, les plastiques, les peintures, les solvants, etc.) ou provenir des objets mêmes de la collection (le cuir et la 4 laine dégagent des vapeurs de soufre, etc.). En ce qui concerne les polluants solides, les plus fréquents sont les poussières et les sels minéraux (apportés par voie aérienne ou au cours d’une manipulation). Dans l’air, on trouve aussi des micro-organismes (bactéries, champignons…) qui, comme les polluants atmosphériques, peuvent se fixer sur des poussières hygroscopiques qui leur servent de support. Sans prévention, toutes ces substances nuisibles – si elles sont présentes en concentrations suffisantes – peuvent provoquer ou accélérer la détérioration partielle ou totale des matériaux constitutifs des objets. De nombreux polluants peuvent faire jaunir le vernis des peintures, corroder les métaux, altérer la couleur des pigments, affaiblir les papiers et textiles… De plus, un polluant interagit souvent avec l’humidité, la température, les UV et même d’autres composés polluants. Ces phénomènes associatifs sont plus difficilement perceptibles mais accélèrent la formation d’acides et les dégradations dues aux polluants. Cette partie du Guide interactif correspond à l’approche la plus classique du domaine de la conservation préventive. Elle reprend les informations factuelles concernant les collections dans toute leur diversité, selon la catégorie d’objet à laquelle le musée est confronté ou selon les matériaux constitutifs des objets. Les conditions environnementales (climat, pollution, contaminants biologiques) ainsi que l’éclairage et le contrôle de la lumière sont expliqués tandis que les dégradations les plus courantes sont décrites. SUR LE SITE CONSERVATIONPREVENTIVE.BE : COLLECTIONS Types de musées Histoire Sciences et techniques Art contemporain Musées spécialisés Archéologie Sciences naturelles Arts décoratifs Ethnographie Beaux-arts Musées de plein air Matériaux inorganiques Abécédaire Catégories d’objets Abécédaire Matériaux Matériaux organiques Éclairage et lumière L’éclairage naturel L’éclairage artificiel Les risques et les effets néfastes La photométrie Le contrôle de l’éclairage La prévention Environnement Le climat du musée Polluants et substances nocives Contaminants biologiques Dégradations Abécédaire 5 COLLECTIONS COLLECTIONS Ressources humaines et communication La conservation préventive, en tant que système, implique toutes les personnes en contact direct ou indirect avec les collections ou le musée. La formation ou, du moins, l’information de tous les membres du personnel est indispensable. Ceux-ci doivent être sensibilisés aux principes et aux gestes essentiels de la conservation préventive. Le personnel des musées peut lui-même devenir une source de dégradation, notamment à cause de l’effet routinier de certaines tâches. Le travail quotidien, parfois répétitif voire monotone, peut engendrer une insouciance dommageable : le personnel oublie la fragilité des collections et les mesures de sécurité, dont il pense parfois pouvoir se passer. L’intervention maladroite d’un personne non formée ou mal informée peut également causer des dommages irréversibles. Les manipulations et le nettoyage des objets doivent être effectués uniquement par des personnes correctement informées. En cette matière, l’intuition et les bonnes intentions ne sont 6 pas suffisantes pour pouvoir agir directement sur les collections. La communication entre les différentes catégories de personnel et la sensibilisation des travailleurs de l’institution peuvent prendre des formes variées. Présenter le plan de conservation préventive d’une part et la planification des tâches y afférant d’autre part est indispensable pour obtenir l’adhésion de l’ensemble de l’équipe au projet. Donner des conseils ou des consignes par écrit, rappeler régulièrement les principes fondamentaux et les gestes adéquats sont également des bonnes pratiques. L’utilisation de documents et formulaires établis ou adaptés par l’équipe muséale pour gérer et répartir les tâches liées au plan de conservation préventive est bénéfique pour la communication entre collaborateurs. Il serait aussi souhaitable d’encourager le personnel à suivre des formations, de courte ou de longue durée, et à lire des publications sur le sujet. ORGANISATION Il s’agit ici de donner à l’utilisateur des conseils pour éviter les situations d’urgence et pour savoir comment réagir lorsqu’elles se produisent. Ce chapitre met également l’accent sur la gestion des ressources humaines et sur la nécessité de communiquer, tant au sein de l’équipe muséale qu’à l’extérieur de l’institution, pour établir un plan de conservation préventive et répartir les tâches. SUR LE SITE CONSERVATIONPREVENTIVE.BE : ORGANISATION ORGANISATION Situations d’urgence Sécurité Incendie Inondations Catastrophes naturelles Ressources humaines Le personnel des musées Le plan de conservation préventive Documents et formulaires Constat d’état Convention de prêt Contrat de bénévole Fiche d’inspection des salles et du bâtiment Planificateur de tâches Fiche d’infestation Fiche minimale Plan d’action préventif Plan de prévention des sinistres 7 Marquage et étiquetage Lorsqu’un objet est acquis par le musée, un numéro d’inventaire lui est attribué et ne doit plus le quitter. Celui-ci fait le lien entre la pièce et les informations qui s’y rapportent. Le numéro doit être fixé à l’objet ou inscrit directement sur celui-ci. Les méthodes utilisées pour étiqueter et marquer les objets sont variées et adaptées en fonction des catégories d’objets et des matériaux. Il est important de réfléchir à une méthode sûre, qui prenne en compte des paramètres a priori contradictoires : le marquage ou l’étiquetage ne doit pas endommager l’objet mais le numéro doit être fixé solidement ou marqué durablement afin d’éviter qu’il ne disparaisse accidentellement. Pourtant, ce processus doit être réversible: le numéro doit en toute rigueur pouvoir être effacé, volontairement cette fois, sans laisser de traces permanentes sur l’objet. Il est donc impératif de connaître les propriétés des produits utilisés, et d’avoir recours en cas de doute aux conseils d’un conservateurrestaurateur. L’étiquette en carton attachée par un lien est moins susceptible d’en8 dommager l’objet. Les composants de l’étiquette doivent être neutres (sans acides) afin que celle-ci ne soit pas nocive pour les matériaux constitutifs de l’objet. Néanmoins, une étiquette est plus facile à perdre et on préfère souvent, lorsque c’est possible, le marquage direct. Pour l’emplacement du marquage sur l’objet, on sera attentif à ce que le numéro puisse être repéré et lu facilement, sans manipulations inutiles, tout en n’étant pas nuisible à l’aspect extérieur de l’objet ou directement visible lorsque l’objet est exposé ou photographié. Dans la mesure du possible, il doit toujours figurer au même endroit sur le même type d’objet pour éviter d’avoir à le retourner dans tous les sens. Les règles concernant l’étiquetage ou le marquage des objets doivent être consignées dans un document à disposition des personnes qui peuvent être amenées à effectuer cette opération. S N E I D I T O U Q S E T S GE Cette partie du Guide interactif a pour but de montrer comment appliquer les principes de la conservation préventive dans toutes les tâches de la vie quotidienne du musée : les étapes dès l’entrée d’un objet dans la collection, des conseils pour l’exposition ou le stockage, la sécurité et la protection des objets lors des manipulations, des transports et la problématique des prêts lors des expositions temporaires. SUR LE SITE CONSERVATIONPREVENTIVE.BE : GESTES QUOTIDIENS Acquisition Recensement, étude, gestion Le dossier de l’objet Marquage et étiquetage Mise en quarantaine Classement et rangement Exposition La mise en exposition Présentation et scénographie Soclage et accrochage Dangers Intervenants et communication Matériel et mobilier d’exposition L’exposition temporaire Manipulation Recommandations générales Montage et démontage Entretien Consultation Mise en réserve Collections Visibilité, localisation Prévention et entretien Rangement, classement, accessibilité Consultation 9 GESTES QUOTIDIENS Prêt et transport Le prêt La préparation Emballage, déballage Transport La diversité des fonctions du musée demande des locaux spécifi ques et adaptés L a multiplicité des fonctions muséales et la diversité des utilisateurs et des pratiques du musée posent des exigences multiples et parfois contradictoires quant aux locaux nécessaires et à leur aménagement. L’accueil des visiteurs, la conservation des collections et les activités du personnel du musée ne peuvent être menés dans un même espace ni dans des locaux indifférenciés. Il s’agit de permettre à chacune de ces activités de disposer d’espaces bien adaptés et d’éviter ainsi les interférences et les gênes provoquées par une trop grande promiscuité entre les différents groupes d’utilisateurs. Il s’agit aussi, s’agissant plus spécifiquement de la conservation préventive, d’éviter toutes les sources de polluants et les risques de dégradation accidentelle que ces diverses activités pourraient faire courir aux collections. Cela constitue d’ailleurs une des exigences fixées par le Décret sur la reconnaissance et le subventionnement des 10 musées et autres institutions muséales en Fédération Wallonie-Bruxelles. Lors de la construction d’un nouveau musée ou d’un réaménagement, le programme architectural doit prendre en compte ces exigences, en tenant compte des espaces disponibles, de l’importance du musée, des activités qui s’y déroulent, de la fréquentation. Les musées les plus petits ne sauraient atteindre les exigences posées pour les plus grands ou les plus fréquentés. Ils peuvent cependant s’inspirer des règles générales et les adapter à leur taille et à leurs moyens. Il n’est pas si difficile d’aménager une ou plusieurs cloisons pour diviser l’espace, de prévoir quelques crochets porte-manteaux de façon à ce que les visiteurs n’entrent pas dans les salles avec leurs vêtements humides etc. S E R U T C U R T S A R INF Cette partie du Guide interactif s’adresse aux professionnels des musées mais aussi aux architectes amenés à conduire un projet de conception, de rénovation ou d’extension de musée. Les informations concernent les aménagements spécifiques à prévoir, les normes existant dans le domaine muséal, les aspects juridiques et diverses techniques spéciales, dont la « muséotique ». Les menaces qui pèsent sur le patrimoine lors de travaux sont abordées, ainsi que les précautions à prendre pour éviter les dégradations lors de ces périodes délicates. SUR LE SITE CONSERVATIONPREVENTIVE.BE : INFRASTRUCTURES Normes architecturales Lieux ouverts au public Locaux spécifiques et adaptés Choix des matériaux Circulations Entretien Aspects juridiques et administratifs Textes légaux et réglementaires Programme muséographique et architectural Gestion d’un projet Bâtiment classé Copie des plans Musée en travaux Projet d’infrastructure muséale Pendant les travaux Assainir le bâtiment État des lieux 11 INFRASTRUCTURES Techniques spéciales Systèmes d’éclairage et climatisation Scénographies fixes Informatique et automatisation INFOS, GLOSSAIRE, QUESTIONS PRATIQUES… Cette partie du Guide interactif, sorte de « boite à outils », propose des solutions concrètes pour les questions les plus fréquentes, des documents et formulaires modèles à adapter à chaque institution, des tableaux récapitulatifs, un glossaire, de la bibliographie et des liens Internet où trouver des informations complémentaires. www. conservationpreventive.be Guide interactif de conservation préventive Fédération Wallonie-Bruxelles Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles Service du Patrimoine culturel Secteur Musées Boulevard Léopold II, 44 B-1080 Bruxelles www.patrimoineculturel.cfwb.be Éditeur responsable : Frédéric Delcor Secrétaire général Rédaction : Université de Liège Séminaire de Muséologie André Gob, Noémie Drouguet et Carole Goffard [email protected] Graphisme et développement : Studio Olbinski Illustrations : Annette Welkenhuyzen Photographies : Séminaire de muséologie ULg