Renault : Carlos Ghosn se sépare de son ambitieux bras
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Renault : Carlos Ghosn se sépare de son ambitieux bras
vendredi 30 août 2013 LE FIGARO - N° 21 483 - Cahier N° 2 - Ne peut être vendu séparément - www.lefigaro.fr lefigaro.fr/economie MEDEF CARREFOUR MOSCOVICI PROMET LA FIN DES HAUSSES D’IMPÔTS SUR LES ENTREPRISES PAGE 24 REBOND SURPRISE DES PROFITS RÉALISÉS EN FRANCE PAGE 26 Pierre Moscovici et Pierre Gattaz. Renault : Carlos Ghosn se sépare de son ambitieux bras droit BENOIT TESSIER, CHARLES PLATIAU, RONEN ZVULUN/REUTERS Carlos Tavares, directeur général délégué aux opérations du constructeur, paie sa récente candidature publique au poste de numéro un de Ford ou de General Motors. PAGE 25 La croissance américaine sera plus forte que prévu en 2013 CONJONCTURE La croissance américaine a été fortement révisée à la hausse au deuxième trimestre. Selon le département du Commerce, elle est désormais de 2,5 % en rythme annuel, en progression de 0,8 point par rapport à la dernière estimation officielle. Ce résultat s’explique par la meilleure tenue des échanges américains (exportations en hausse et importations en baisse) et par un regain des re- CONFIDENTIEL Daniel Lenoir, futur directeur de la Cnaf La nomination sera entérinée lors du prochain Conseil des ministres, mercredi. Le gouvernement a décidé de nommer Daniel Lenoir, l’actuel directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) NordPas-de-Calais, à la tête de la Caisse nationale des affaires familiales (Cnaf). Il remplacera Hervé Drouet, qui y occupait la fonction de directeur général depuis novembre 2008. Saisi pour avis, Jean-Louis Deroussen, le président CFTC de la Cnaf, a approuvé le choix de l’exécutif. Daniel Lenoir est un professionnel des questions sociales, très apprécié par la gauche. Énarque de formation et ancien membre de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), il a dirigé au cours de sa carrière la Mutualité sociale agricole (MSA), la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) et la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF). constitutions de stocks et des dépenses des entreprises. Une légère déception vient toutefois du ralentissement confirmé de la hausse de dépenses de consommation d’avril à juin, par rapport au trimestre précédent. Le gain n’est finalement que de 1,8 %, contre 2,3 % de janvier à mars. Les autorités y voient l’effet des hausses d’impôts décidées au printemps. La hausse des dépenses immobilières reste, quant à elle, considérable, à près de 13 % en rythme annuel. Un moteur à lui seul responsable d’un cinquième de la croissance américaine au printemps. Dans ce contexte, les marchés considèrent que la banque centrale des États-Unis est bien partie pour réduire dès le mois de septembre ses achats controversés mensuels de 85 milliards de dollars de dette publique à long terme. Déci- dés en septembre dernier pour maintenir des taux d’intérêt artificiellement bas et ainsi contrer le risque de déflation et de récession, ces achats semblent moins justifiés. Les nouvelles inscriptions au chômage ont par ailleurs reculé, conformément aux attentes des analystes. Sur un an, elles affichent une chute de 11,7 %, un autre signe de la reprise outre-Atlantique. COSMÉTIQUES L’Oréal est bien décidé à défendre son indépendance. JeanPaul Agon, le PDG du leader mondial des cosmétiques, semble prêt à casser sa tirelire pour racheter les 29,3 % du capital détenu depuis 1974 par Nestlé, valorisés au cours actuel à 22 milliards d’euros. « Nous avons les ressources permettant d’envisager toutes les opportunités », assure-t-il ce vendredi dans un entretien aux Échos. À partir du 30 avril prochain, le champion suisse de l’agroalimentaire sera libre de céder au plus offrant sa participation dans L’Oréal. La famille Bettencourt, qui détient 30,5 % du capital de L’Oréal, n’aura alors plus de droit de préemption. Les héritiers du fondateur du groupe, à qui certains prêtaient l’intention de céder leur participation à Nestlé, ont fermement démenti la semaine passée ces rumeurs et rappelé leur attachement à L’Oréal. De ce fait, le groupe suisse n’a plus d’espoir de prendre à court ou moyen terme le contrôle du roi des cosmétiques. Jamais les dirigeants de Nestlé n’avaient publiquement fait état de leur intention à ce sujet, mais une acquisition aurait tout son sens stratégique. Cette semaine, Peter Brabeck, qui gère depuis des années ce dossier ultrasensible au sein de Nestlé, a déclaré à la presse suisse qu’il souhaitait disposer de toutes les options possibles pour l’avenir de sa participation, y compris le statu quo. Mais la possibilité qu’aura bientôt le groupe suisse de vendre sa participation peut inquiéter L’Oréal. En l’absence de droit de préemption des Bettencourt, Nestlé peut en effet en théorie faire monter plus facilement les enchères. Certes, les 30,5 % ne donneront pas le contrôle de L’Oréal à l’acquéreur. Mais ils pourraient attirer des fonds d’investissement ou des conglomérats étrangers, ou LVMH, qui serait ravi d’étendre son emprise dans le luxe et de garantir le maintien de L’Oréal sous pavillon tricolore. Les dirigeants de L’Oréal ne veulent pas d’un tel schéma. La sortie de Jean-Paul Agon est un message fort adressé tant aux candidats au rachat qu’à Nestlé, qui n’a nul besoin de vendre. La partie de Y. L. poker menteur risque de durer. P.-Y. D. L'HISTOIRE DU JOUR U n passant qui prend en photo la vitrine de son boulanger, un autre qui photographie les rayons d’un supermarché… Il s’agit peut-être de « ClicWalkers », cette nouvelle communauté de consommateurs fédérée par Frédérique Grigolato. Après plus de vingt ans passés dans la grande distribution, elle a créé Clic and Walk en 2012. Le principe est simple : une marque veut vérifier que ses produits sont bien mis en avant dans des magasins, une enseigne veut savoir si une nouvelle offre commerciale plaît… Elle confie une « mission » à Clic and Walk qui la transmet à sa communauté. Depuis peu, elle regroupe plus de 50 000 personnes en France. Leur mission, si elles l’acceptent, sera de prendre en photo et, éventuellement, d’ajouter un petit commentaire. C’est parfois à peine rémunéré, de 0,50 euro jusqu’à une dizaine d’euros, selon les cas. Dès l’instant où le ClicWalker a gagné trois euros (ou plus) il peut demander un virement ou un règlement PayPal. Mais les ClicWalkers les plus efficaces peuvent ajouter de 15 à 20 euros par mois à leur tirelire. D’autant que le service n’a pas vocation à toucher un « échantillon représentatif de la population » -même si chaque retour est géolocalisé -, c’est plutôt le nombre de réponses qui compte. Et la réactivité de Frédérique Grigolato, qui en trois ou quatre jours peut rapidement transmettre à ses commanditaires les photos et les commentaires issus de sa communauté. La jeune patronne n’entend pas en rester là. Elle a levé 750 000 euros auprès du fonds Breega Capital en juin dernier afin notamment de pouvoir ouvrir des bureaux en Allemagne et en Angleterre d’ici à la fin de l’année. ■ ELSA BEMBARON La croissance est désormais de 2,5 % en rythme annuel, en progression de 0,8 point par rapport à la dernière estimation officielle L’ORÉAL PRÊT À RACHETER LES 29,3 % DE SON CAPITAL DÉTENU PAR NESTLÉ vendredi 30 août 2013 LE FIGARO 24 L'ÉVÉNEMENT L’opération séduction de cinq ministres à l’université d’été du Medef UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DU MEDEF Pierre Gattaz en compagnie (de gauche à droite) de Bernard Cazeneuve (Budget), de Fleur Pellerin (PME, Innovation et Économie numérique), de Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce et Tourisme) et d’Arnaud Montebourg (Redressement productif). PATRONAT Pas moins de six membres du gouvernement ont fait le déplacement, mercredi et jeudi, sur le campus de HEC à Jouy-enJosas, afin de participer à l’université du Medef. Dont cinq, la seule journée d’hier, de Bercy : Pierre Moscovici (Économie), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Bernard Cazeneuve (Budget), Fleur Pellerin (PME) et Sylvia Pinel (Artisanat). Leur mission ? Séduire des patrons remontés à bloc et tenter de redresser la cote du gouvernement. Pas facile, donc, alors que les sujets chauds - retraites, taxe à 75 %, complexités administratives, sentiment général d’incompréhension - ne manquaient pas. Seul parmi les ministres programmés, Philippe Martin (Écologie) a annulé sa venue pour cause de « problème d’agenda ». Hormis Pierre Moscovici, c’est sans doute Bernard Cazeneuve qui s’en est le mieux sorti. Sachant mettre les rieurs de son côté, le grand argentier de l’État - et donc à ce titre le collecteur des impôts des entreprises - a su retourner la salle à son avantage, en rappelant avoir travaillé en banque, puis dans un cabinet d’avocats, et en déclarant « vouloir réconcilier la France avec Mon père a été entrepreneur FLEUR PELLERIN, MINISTRE DES PME les entreprises ». Mieux, il a concédé comprendre les attentes exprimées par le président du Medef. Pour sa part, la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, avait su rebondir mercredi après une petite embardée. Lors de sa table ronde, la ministre avait attaqué les gouvernements précédents à propos des déficits. « Il y a eu un moment où il aurait fallu prendre des décisions courageuses, et cela n’a pas été fait », avait-elle asséné, provoquant des huées dans la salle. Elle avait toutefois fini par être applaudie, un peu plus tard, après avoir défendu l’introduction de l’anglais à l’université. A contrario, la participation hier dans la matinée de Sylvia Pinel à la table ronde « Propager le succès » a été un échec. Pour ne pas dire un calvaire. Seule femme à la tribune sur huit intervenants, elle s’est retrouvée à devoir répondre maladroitement à des questions tournant surtout autour de la fiscalité, ce qui n’est pas, loin s’en faut, son domaine de prédilection. Et, quand elle affirme que le gouvernement « a déjà démontré combien il était attaché à la réussite des entreprises », les patrons éclatent de rire. Dans le même temps défilent sur un écran derrière son dos des commentaires assassins envoyés par e-mail ou SMS. « 35 ans, mais déjà une grande expérience de la langue de bois », déplore un patron. « Madame blabla », se défoule un autre tandis que la salle se vide, petit à petit. Oral de rattrapage pour Montebourg Pendant ce temps, Fleur Pellerin faisait également face à une assemblée hostile. « Elle a été gentiment secouée et même une fois sifflée », assure un spectateur. Afin de faire taire les critiques, elle explique aux chefs d’entreprise que son père avait lui-même été entrepreneur. Qu’elle était donc « consciente de leurs problèmes » et « légitime » pour en parler. Qu’importe si l’argument avait déjà été utilisé l’année passée sur les mêmes bancs et face au même public. Mais les deux stars de la journée auront été Pierre Moscovici (voir cicontre) et surtout Arnaud Montebourg. Peu en cour auprès des patrons, le ministre du Redressement productif a participé au dernier débat du jour. Alors qu’il « a passé des mois à insulter les patrons », dixit l’un d’entre eux, il n’a pas été sifflé à l’entrée, contrairement à l’année dernière. Le public a bien fait. Arnaud Montebourg était venu délivrer un discours proentreprise. Le CICE ? « La mobilisation de l’ensemble des Français à l’allégement des charges sur les entreprises. » L’entreprise ? Elle « crée la richesse » et il faut « s’unir autour de l’outil de production ». Les chefs d’entreprise ont fini par applaudir le tribun. ■ Moscovici promet à Gattaz la fin des hausses d’impôts sur les entreprises Le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) ne referme pas le dossier du coût du travail. Il faut aller plus loin PIERRE MOSCOVICI Vous nous proposez une simple compensation. Les prélèvements doivent vraiment baisser, de 20 milliards par an PIERRE GATTAZ Les chefs d’entreprise présents hier sur le campus de HEC s’étaient déplacés en masse pour assister au « duel des deux Pierre » : Gattaz contre Moscovici. Très remontés contre le gouvernement, notamment après la hausse des cotisations de retraite, ils attendaient de pied ferme le ministre de l’Économie qui a réussi l’exploit de se faire… applaudir à plusieurs reprises. Il faut dire que le numéro 4 du gouvernement a sorti l’artillerie lourde. « 57% de dépense publique dans le PIB, ça ne va pas, a-t-il concédé d’entrée, certain de son effet, une semaine après avoir reconnu un “ras-le-bol fiscal” des Français. Je souhaite qu’en 2017 la dépense publique soit vraiment inférieure à aujourd’hui.» Non sans affirmer, mais sans convaincre une seule personne de la salle, que le niveau actuel des prélèvements sur les entreprises n’était pas favorable à la croissance et l’emploi. L’ex-bras droit de Dominique Strauss-Kahn a même tenté de se présenter comme le ministre des patrons en jurant que «la croissance passe par l’entreprise». Et en confiant avoir passé la consigne aux agents du fisc de ne pas déclencher de contrôle après le CICE. Succès garanti. Au-delà des mots, Pierre Moscovici a apporté des précisions sur la Les trois dossiers noirs qui irritent les patrons MARC LANDRÉ @marclandre Trois thématiques majeures empoisonnent, depuis un an, les relations entre les patrons et le gouvernement. 1 La fiscalité Imposition à 75 % des revenus supérieurs à un million d’euros, relèvement du barème de l’ISF, surtaxation des banques et des groupes pétroliers, explosion du forfait social, rabotage de la niche Copé, déductibilité partielle des intérêts d’emprunt, suppression des exo- nérations de charges sur les heures supplémentaires… Depuis l’élection de François Hollande, les prélèvements sur les entreprises ont grimpé d’une grosse quinzaine de milliards. Une contribution au « redressement national » qui est venue s’ajouter à celle, équivalente, des deux plans de rigueur de la majorité précédente. La hausse annoncée mardi des cotisations employeurs pour financer la réforme des retraites et la mise en œuvre prochaine de la contribution climat-énergie ont fini de faire déborder un vase que les patrons jugent Poignée de mains entre le ministre des Finances, Pierre Moscovici, et le président du Medef, Pierre Gattaz, jeudi, à Jouy-en-Josas. trop plein, et au détriment de leur compétitivité. 2 L’environnement réglementaire Là encore, le nombre de contentieux est important : mise à mal du statut des autoentrepreneurs, révolte des « pigeons » au sujet des plus-values de cession, obligation de recherche d’un repreneur en cas de cession de site avec recours en cas de litige au tribunal de commerce, possibilité offerte aux salariés d’une entreprise de faire une offre de reprise sous forme de Scop… L’immixtion, souvent contre- productive et sans concertation, du gouvernement dans la vie et la gestion des entreprises passe de plus en plus mal. 3 Le temps de travail Le renchérissement du coût du travail, via notamment la suppression du dispositif des heures sup, n’a été que faiblement compensé par la mise en œuvre du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). Quant aux 35 heures, elles sont toujours en place et constituent toujours un frein, pour beaucoup de patrons, à l’expansion de leur entreprise déjà mise à mal par la crise. ■ ligne du gouvernement. Et notamment sur ce qui attend les patrons en 2014… «La hausse des cotisations patronales pour les retraites sera intégralement compensée par une baisse des cotisations familiales dès 2014, et jusqu’en 2017, a-t-il promis. La réforme des retraites ne pèsera pas sur le coût du travail pendant la durée du mandat. » Et le ministre de réaffirmer que les prélèvements sur les entreprises n’augmenteraient pas en 2014. Refonte du financement de la branche famille Mieux, le futur projet de loi de finances sera l’occasion de réduire la fiscalité pesant sur les facteurs de production (travail, investissement), avec notamment le non-relèvement de la détestée taxe sur les dividendes. À moyen terme, le gouvernement compte aussi lancer le chantier de la réduction du coût du travail, avec la refonte (réclamée de longue date par le patronat) du financement de la branche famille. «La concertation avec les partenaires sociaux commencera au plus vite et un premier point d’étape sera fait fin 2013», a-t-il précisé, en guise de scoop. Malgré les efforts déployés, le «package» que Pierre Moscovici a détaillé n’a pas totalement satisfait Pierre Gattaz, encore très énervé de s’être «fait berner lundi par le premier ministre», selon les dires de l’un de ses proches, en reconnaissant «une ouverture» de l’exécutif sur une future baisse des charges patronales. «Ce que vous nous proposez, c’est une simple compensation. C’est ce qui nous fait peur. Les prélèvements doivent vraiment baisser, de 20 milliards par an», a répondu le patron des patrons, sous les applaudissements nourris de la salle. Habile manière pour le président du Medef de rappeler à son invité du jour, féru de philosophie, la célèbre formule de poète Pierre Reverdy : «Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour.» Il lui redira d’ailleurs lundi matin lors de leur prochain rendez-vous en têteà-tête, dans le bureau du ministre à Bercy. «J’amènerai les croissants», a-t-il promis, en guise de trêve, provisoire. ■ C. C. BENOIT TESSIER/REUTERS GRAPHIQUE INDICATEUR DU CLIMAT DES AFFAIRES, en points 90 90 88 87 86 86 84 82 85 84 Source : Insee CÉCILE CROUZEL ET GUILLAUME GUICHARD @ccrouzel et @guillaume_gui ROMUALD MEIGNEUX/SIPA, BENOIT TESSIER/REUTERS Cazeneuve, Montebourg, Moscovici, Pellerin et Pinel ont défilé hier devant les patrons pour plaider leur politique. Avril 2013 Août 3,6 % Hausse en juillet des déclarations d’embauche en CDI et CDD de plus d’un mois, après une baisse de 5,8% en juin. DES INDICATEURS POSITIFS Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. De nouveaux indicateurs, publiés hier, semblent confirmer le début de reprise. Il s’agit du climat des affaires en août, en progression dans tous les secteurs (sauf bâtiment) et des déclarations d’embauche en juillet. LE FIGARO ENTREPRISES vendredi 30 août 2013 25 La guerre des prix va redoubler dans l’assurance auto Après plusieurs années de hausse, certains assureurs annoncent des prix stables… ou en baisse l’an prochain. ANNE BODESCOT [email protected] La hausse moyenne sur le marché ne devrait pas dépasser 2 %, selon le cabinet Facts & Figures. FRANÇOIS BOUCHON/ LE FIGARO CONSOMMATION Avant l’été, la Maif avait déjà donné le ton, en promettant qu’elle n’augmenterait pas ses tarifs d’assurance auto en 2014. Depuis quelques jours, la Maaf à son tour vante sur tous les tons et tous les écrans le même message : les primes de ses assurés ne bougeront pas l’an prochain (à situation d’assurance identique). Mieux, elle va rembourser à ses clients 5 % de la cotisation payée en 2013. Une ristourne qui profitera à quelque 3,7 millions de contrats (auto, mais aussi deux-roues ou camping-cars) et sera déduite de la prime 2014. Mais la mutuelle veut aussi séduire de nouveaux clients. Ceux qui souscriront un contrat auto chez elle avant le 8 novembre profiteront donc également des 5% de remise. En attendant l’an prochain, où les prix des nouveaux contrats baisseront. Pour l’instant, aucun des autres grands assureurs, parmi ceux qui ajustent leurs grilles tarifaires au 1er janvier, n’a encore dévoilé sa stratégie. Axa France ou la Macif, par exemple, expliquent qu’il est encore trop tôt. Mais, selon le cabinet Facts & Figures, la hausse moyenne sur le marché ne devrait pas dépasser 2 %. Et les compagnies qui décideront d’augmenter davantage, de 3 % à 5 %, perdront des parts de marché. Or, la concurrence devrait redoubler car le projet de loi sur la consommation, bientôt examiné au Sénat, prévoit d’autoriser la résiliation des contrats auto et habitation à tout moment (passé la première année). Résilier plus facilement Un assouplissement qui devrait permettre aux Français de comparer plus facilement les prix, pour profiter des opportunités. Dans de nombreuses compagnies (plus rarement dans les mutuelles), les tarifs promis aux nouveaux clients sont en effet plus attrayants que ceux des assurés fidèles, qui ont souscrit depuis plusieurs années. La Maaf affirme pourtant que ses dernières annonces tarifaires ne sont pas liées à la nouvelle mesure. « Nous avions déjà accordé 2 % de remise à nos clients en 1996 et 5 % en 2004 », rappelle Étienne Couturier, directeur général de Maaf. Entre 2004 et 2010, la mutuelle avait aussi déjà gelé ses prix. « Une mutuelle n’a pas d’actionnaires à rémunérer. Quand les résultats sont bons, on en redistribue donc une partie aux assurés », ajoute Étienne Couturier. Le résultat 2012 de la Maaf a atteint 198 millions d’euros. Mais seule la branche auto, qui contribue le plus à ce résultat, profitera de la redistribution. Ces dernières années, les assureurs avaient régulière- ment augmenté les tarifs des contrats auto pour faire face notamment aux indemnisations de plus en plus lourdes à verser pour les dommages corporels des accidentés de la route. « Mais les chiffres s’améliorent. En juillet, par exemple, le nombre d’accidents a été le plus faible enregistré depuis longtemps », note Étienne Couturier. Toutefois, les assureurs mettent en garde contre un renchérissement, à terme, des prix. Selon eux, la résiliation à tout moment des contrats auto entraînera une accélération de la rotation des clients et donc une hausse des frais de gestion. Ce qui finira par les obliger à relever les primes des assurés. ■ Ghosn débarque son numéro 2 chez Renault Carlos Tavares, directeur général délégué, est sanctionné pour son offre de service publique à Ford et GM. À un moment donné, vous avez l’énergie et l’appétit pour devenir numéro un CARLOS TAVARES, EX-DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ AUX OPÉRATIONS DE RENAULT AUTOMOBILE Coup de tonnerre chez Renault. Carlos Tavares a été brutalement éjecté de son siège de numéro deux du groupe. Dans un bref communiqué publié jeudi matin, la marque au Losange indique que «Carlos Tavares cesse à compter de ce jour d’exercer ses fonctions de directeur général délégué aux opérations, afin de poursuivre des projets personnels». Le constructeur français prend soin de préciser que la décision a été prise «d’un commun accord». Il ne fait guère de doute, cependant, qu’il s’agit d’une décision de Carlos Ghosn, bien décidé à réaffirmer son autorité. Le directeur général délégué paye ses déclarations à la presse américaine mi-août. Carlos Tavares expliquait qu’« à un moment donné, vous avez l’énergie et l’appétit pour devenir numéro un», allant jusqu’à offrir ses services aux américains General Motors et Ford. Ces déclarations publiques avaient surpris. « Qu’un numéro deux soit tenté de devenir numéro un est logique, explique un spécialiste du secteur. Qu’il fasse acte de candidature par voie de presse était beaucoup plus étonnant.» En interne, elles avaient créé un vrai malaise. «Sa volonté affirmée de quitter l’entreprise pour aller chez des concurrents directs montrait une sorte de défiance envers Renault», constate un salarié. «D’autant qu’il n’avait pas fait machine arrière dans les jours suivants.» Carlos Ghosn ne pouvait pas rester sans réagir. Et il fallait faire vite. L’ex-numéro deux devait animer, à partir de la semaine prochaine, un « summer camp » réunissant un certain nombre de hauts managers du groupe en région parisienne. Difficile de le laisser prendre la parole dans cette situation. La tenue du salon automobile de Francfort, qui débutera le 9 septembre, représentait également une échéance forte. Les deux dirigeants sont rentrés de vacances ce lundi et sont parvenus rapidement à accord. Carlos Tavares ne sera resté qu’un peu plus de deux ans à son poste de directeur général délégué. Nommé en mai 2011, il avait succédé à Patrick Pélata, emporté par le scandale de la fausse affaire d’espionnage. Son périmètre d’activité était plus réduit que celui de Patrick Pélata, mais, au départ, Carlos Ghosn, accaparé par ses fonctions à la tête de Nissan, lui a laissé une grande marge de manœuvre. «Tavares s’est un peu rêvé comme le patron de Renault», reconnaît un observateur attentif. Divergences de vue En début d’année, cependant, «Carlos Ghosn est devenu beaucoup plus présent chez Renault», constate le même observateur, pointant la nécessité de gérer la pression politique du gouvernement français et celle, économique, de l’effondrement des ventes en Europe. Pour le gouvernement, et notamment Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, le seul interlocuteur légitime est bien Carlos Ghosn. C’est ainsi lui qui est mis en avant lors de la signature de l’accord de compétitivité, en mars dernier. Carlos Tavares voit bien qu’il a un déficit de légitimité. Du côté des performances du directeur général délégué, les avis sont clairement positifs. « Il est Carlos Tavares et le PDG de Renault, Carlos Ghosn, au Salon international de l’automobile de Genève, le 6 mars dernier. RGA/REA parvenu à faire remonter les prix des voitures dans un environnement difficile et a effectué un travail important dans le domaine de la compétitivité », reconnaît un salarié. Des performances en partie occultées, en interne, par un caractère rugueux. «Il est très direct, ce qui est parfois difficile à supporter », conclut le salarié. De plus, des divergences sont apparues, au fil du temps, entre les deux Carlos. C’est le cas sur les moyens financiers consacrés au véhicule électrique, priorité de Ghosn, ou sur la relance de la marque de sport Alpine, défendue par Tavares. La stratégie sera désormais sans équivoque : Carlos Ghosn reprend «à titre temporaire les fonctions qui étaient déléguées» à Carlos Tavares. Pour le futur, «une adaptation de l’organisation sera arrêtée et communiquée prochainement». L’absence de nomination immédiate montre que la priorité était de prendre une décision sur l’avenir de Carlos Tavares. «Il n’y aura pas forcément un remplacement pur et simple, décrypte un proche du dossier. Le groupe réfléchit à une autre forme d’organisation. » Cette réflexion montre que la direction de Renault a compris que le poste de numéro deux de Carlos Ghosn était difficile. ■ Les États-Unis, nouvel eldorado de Pernod Ricard Le groupe est prêt à des acquisitions pour grossir sur le premier marché des alcools au monde. IVAN LETESSIER ivanletessier 8,575 milliards d’euros Chiffre d’affaires, en hausse de 4% SPIRITUEUX Pas besoin de petit remontant. Même rattrapé par le ralentissement de la croissance mondiale, Pernod Ricard affiche la meilleure progression de sa marge opérationnelle depuis trois ans. Sur son exercice annuel clos fin juin, le leader mondial des spiritueux a vu la croissance de ses ventes divisée par deux par rapport au précédent. Son chiffre d’affaires a augmenté de 4 %, à 8,575 milliards d’euros. Le résultat opérationnel courant a lui progressé de 6 %, à 2,2 milliards. Le groupe a réussi à faire croître son chiffre d’affaires, notamment grâce à sa capacité à augmenter (de 4 % en moyenne) le prix de ses 14principales marques, qui représentent 62 % de son chiffre d’affaires total. En revanche, leurs ventes ont stagné en volume. Le ralentissement a été spectaculaire en Asie (40 % des ventes), où la croissance a atteint 7 %, contre 15 % l’année précédente. Le chiffre d’affaires a baissé de 7 % en France à cause de l’environnement difficile et de l’impact de la forte hausse des taxes sur les spiritueux intervenue le 1er janvier 2012. Dans le reste de l’Europe (25 % des ventes) la croissance est nulle à cause de la chute de 7 % du marché espagnol. En revanche, le groupe a réussi à accélérer dans la zone Amériques (27 % des ventes), avec un bond de 7 %. Une croissance tirée par les États-Unis (+ 8 %), premier marché des spiritueux au monde. Pernod Ricard y est distancé par Diageo et Bacardi Martini, mais il tire profit de l’acquisition d’Absolut en 2008. Celle-ci lui a permis d’acquérir une taille critique dans le pays et de développer enfin ses autres marques phares. Les ventes du paquebot Ab- solut n’ont progressé que de 2 % l’an passé, mais Jameson (+ 26 %) et The Glenlivet (+ 22 %) ont profité de la nouvelle force de frappe du groupe. Pernod Ricard n’a pas lésiné sur les moyens et augmenté de 10 % ses investissements publi-promotionnels dans la zone Amérique, acceptant d’y réduire ses marges afin de gagner des parts de marchés. Opérations possibles à un milliard d’euros À l’inverse, au niveau global, le groupe a maîtrisé la croissance de ses investissements pub, qui n’ont augmenté que de 3%. Cette maîtrise des coûts a permis au groupe d’afficher une croissance record de sa marge, qui s’établit à 26% du chiffre d’affaires. L’Europe et la France ont accentué leur décrochage par rapport à cette moyenne. Bien décidés à combler le retard du groupe aux États-Unis, les diri- geants de Pernod Ricard sont enfin prêts à engager des opérations de croissance externe significatives. La dernière remonte à Absolut (5,6 milliards d’euros). Mais depuis 2008, le géant français à réduit significativement son endettement et «les acquisitions de taille moyenne sont tout a fait réalisables, en centaines de millions, voire un milliard d’euros», confie Pierre Pringuet, le directeur général. S’il ne donne pas de prévision de croissance pour l’exercice en cours, le patron de Pernod Ricard dit s’inscrire dans un scénario de « croissance économique mondiale globalement comparable à celle de 2012-13, avec des marchés émergents toujours en croissance soutenue mais à un rythme moins élevé, la poursuite d’une bonne croissance aux États-Unis, et une situation restant difficile en Europe de l’Ouest, mais en voie d’amélioration ». ■ EN BREF Revalorisation de 1,75 % de l’allocation handicapé L’allocation adulte handicapé (AAH) augmentera de 1,75 % au 1er septembre, à 790,18 euros par mois pour une personne seule sans ressources. « Cette très légère et unique progression pour 2013 ne constitue pas une augmentation concrète du pouvoir d’achat », a commenté l’Association des paralysés des France. Une aide pour racheter ses années d’étude Pour aider les étudiants à « valider les périodes passées en étude » dans leur durée de cotisation pour leur retraite, Marisol Touraine a annoncé la création d’une aide de 1 000 euros par trimestre racheté, dans la limite de quatre trimestres. Soit l’équivalent d’une année d’étude. Portugal : une banquière secrétaire d’État au Trésor Maria Isabel Castelo Branco, ancienne directrice financière de la banque BPI, a été nommée hier par le premier ministre portugais secrétaire d’État au Trésor. Siemens remporte son premier contrat avec EDF Le groupe allemand Siemens a remporté son premier contrat avec EDF dans l’éolien terrestre en France, avec 24 éoliennes de 3 mégawatts. Son montant atteint plusieurs millions d’euros. EMMANUEL EGLOFF eegloff vendredi 30 août 2013 LE FIGARO 26 ENTREPRISES La France redevient la locomotive de Carrefour Les profits semestriels du distributeur ont augmenté de 75,4 % sur son marché domestique. de terrain dans cette guerre qui l’oppose à ses concurrents, notamment Leclerc. Pour continuer à soutenir le trafic, les investissements sur les hypers et supers, surtout français, seront accentués pour atteindre 2,2 milliards fin 2013 (620 millions à fin juin). OLIVIA DERREUMAUX Oliviader LA FRANCE CONFIRME SON REGAIN DE FORME AU PREMIER SEMESTRE 2013 16,94 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+1 %, hors calendaire) 482 millions d’euros de résultat opérationnel courant (+ 75,4 %) 2,8 % de marge opérationnelle, contre 1,6 % un an plus tôt DISTRIBUTION « L’état d’esprit a changé chez Carrefour. » En juillet, le numéro deux mondial de la distribution avait montré des signes de convalescence en France, avec le retour à la croissance de ses hypers au deuxième trimestre. Hier, Georges Plassat, à la tête du groupe depuis dix-huit mois, a enfoncé le clou en annonçant une autre bonne surprise. Au premier semestre, le résultat opérationnel courant de Carrefour France, longtemps point noir du groupe, a bondi de 75 %, à 482 millions d’euros. Cela représente 63% de ses profits sur la période, contre 37,6% un an plus tôt. Cette performance s’explique par une base de comparaison favorable qui devrait se tarir au second semestre, mais surtout par une politique commerciale agressive sur les prix. Certes, sur les rayons non alimentaires (électrodomestique et saisonnier), la tendance reste négative, mais l’alimentaire profite «d’un meilleur équilibrage entre prix fonds de rayon, promotions et fidélité», selon Pierre-Jean Sivignon, le directeur financier. De quoi expliquer, avec un effort sur la gestion des stocks, les performances dans l’Hexagone. «C’est surtout le fruit de l’amélioration très substantielle des relations entre les gens eux-mê- « Fin des illusions » sur les pays émergents Dans un hypermarché Carrefour, près de Paris. L’alimentaire profite « d’un meilleur équilibrage entre prix fonds de rayon, promotions et fidélité ». FRANÇOIS BOUCHON/LE FIGARO mes», a souligné Georges Plassat, évoquant la politique de décentralisation de la prise de décision vers les magasins. Une recette que le dirigeant veut désormais appliquer au siège, et ce dès la rentrée, incitant les cadres du groupe à se reconnecter avec le terrain, «pour ne plus avoir un système où les uns dominent les autres». Dans son plan d’action triennal pour remettre Carrefour sur les rails, le dirigeant estime toutefois n’avoir pas encore transformé l’essai. Les efforts seront portés sur l’informatique et la logistique. «L’ère de la livraison de tous les produits, tous les jours, dans tous les magasins est terminée», a-t-il prévenu, insistant sur l’importance de trouver dans la gestion quotidienne des moyens de financer la baisse des prix. Le leader français de la distribution n’entend pas céder un pouce Ces performances dans l’Hexagone, qui a reconquis sa place de locomotive du groupe, ne cachent pas les difficultés sur le reste du Vieux Continent, où la rentabilité a dégringolé (-76,4%), affectée par la chute des ventes en Italie. Désormais, les trois zones (Europe, Asie, et Amérique latine) contribuent à part égale au résultat net du distributeur. Mais le résultat opérationnel a chuté de 6%en Amérique latine et de 12,9% en Asie. «Dans les pays émergents, c’est la fin des illusions et le début de la construction», a averti Georges Plassat. Lucide sur la fin de la croissance météorique dans les relais de croissance mais confiant en l’avenir, le patron veut accélérer ses ouvertures de magasins en Chine pour ne pas se laisser distancer. Il reste toutefois prudent sur les contours de cette expansion. «Nous ne sommes pas chez nous en Chine», a rappelé Georges Plassat, qui cherche de nouveaux partenaires locaux. ■ EN BREF Gestion d’aéroports : ADP veut être leader mondial Augustin de Romanet, son PDG, veut exporter le savoir-faire d’Aéroports de Paris. PROPOS RECUEILLIS PAR VALÉRIE COLLET [email protected] TRANSPORT Aéroports de Paris vient de publier des résultats semestriels qui marquent une progression du chiffre d’affaires de 6,2 %, à 1,3 milliard d’euros. Le résultat net recule de 13,9 %, à 125 millions d’euros. Le groupe prépare un plan de départs volontaires portant sur 370 postes. Augustin de Romanet, qui a pris il y a moins d’un an les rênes du groupe pour un mandat s’achevant en 2014, détaille sa stratégie. LE FIGARO. - Quelle est votre ambition pour ADP ? Augustin DE ROMANET.- Mon ambition à long terme est de faire d’ADP le leader mondial de la conception et de l’exploitation d’aéroports. Elle n’est réalisable que si deux conditions sont réunies au préalable : l’amélioration de la performance opérationnelle et de la qualité de services de CDG et Orly d’une part; d’autre part l’intégration de TAV, une nouvelle politique de ressources humaines et le développement de l’approche groupe à l’international qui passe par un renforcement de nos filiales ADPM et ADPI. Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris. DR Quelles sont vos pistes pour améliorer la qualité de service ? D’abord, nous allons renforcer les équipes dédiées à l’accueil, avec un plan de recrutement de 120 personnes. Nous voulons mieux informer les passagers et réduire leur stress à des moments clés de leur parcours : l’inspection filtrage, l’embarquement… Trop de passagers ont le sentiment que l’avion est un moyen de transport compliqué et anxiogène. Notons que la qualité de service a progressé sur nos aéroports de 2 points en un an, en passant de 86 à 88 % de taux de satisfaction. Notre prochain chantier dans ce domaine portera sur la livraison des bagages. Allez-vous poursuivre votre stratégie d’acquisition à l’international ? Nous assistons actuellement à une « bulle » des infrastructures aéroportuaires, et je m’attends à ce que nous ne gagnions pas beaucoup d’appels d’offres dans les deux à trois prochaines années. En Turquie, nous constatons que le consortium qui a remporté l’appel d’offres pour la construction du troisième aéroport d’Istanbul n’a toujours pas fait part de son plan de financement. Le projet n’a pas pris d’avance. Nous allons donc peut-être honorer notre contrat de gestion de l’aéroport d’Atatürk jusqu’à son terme en 2021 et même au-delà si ce troisième aéroport prenait du retard. Nous réfléchissons avec no- tre partenaire turc TAV aux capacités d’Atatürk. Pourquoi votre nouvelle discipline financière est-elle indispensable ? Pour modérer l’accroissement des redevances que paient nos clients et pour nos actionnaires, nous avons mené une revue générale de nos investissements, qui nous a permis de réduire de 150 millions notre programme d’investissement 2013-2015. Par ailleurs, notre plan de réduction de coûts va permettre d’économiser de manière récurrente entre 70 et 80 millions d’euros par an à partir de 2015. Le nouveau siège d’ADP doit être installé à côté des pistes de CDG. Serez-vous présent pour son inauguration ? Le site est choisi. Il sera situé à proximité du Concorde exposé sur le tarmac de CDG. Les architectes d’ADP et d’ADPI sont en charge de ce projet qui ne sera pas achevé avant deux ans et j’envisage avec plaisir de m’installer au milieu de nos clients. ■ Gecina chahuté La foncière française Gecina pourrait changer d’actionnaire principal. Le groupe immobilier espagnol Metrovacesa a indiqué jeudi qu’il envisageait de céder sa participation de 26,76 % dans Gecina. Essilor revoit ses ventes à la baisse pour 2013 Le fabricant de verres correcteurs et d’optique Essilor a vu ses ventes progresser de 1,8 % au premier trimestre (3,7 % hors effets de change), à 2,5 milliards d’euros. Son résultat net a atteint 310 millions d’euros. Les dirigeants du groupe assurent que le niveau de rentabilité sera « élevé » en 2013. Etam veut racheter jusqu’à 18 % de son capital Les actionnaires familiaux qui contrôlent le groupe de distribution textile entendent ainsi donner une porte de sortie aux actionnaires qui souhaiteraient vendre leur participation. Deux offres publiques d’achat au prix unitaire de 23 euros seront lancées. Une transaction à 130 milliards dans le mobile américain Le géant Verizon serait prêt à racheter à Vodafone les 45 % qu’il détient dans Verizon Wireless aux États-Unis. MARIE-CÉCILE RENAULT [email protected] TÉLÉCOMS Une transaction géante est en préparation dans la téléphonie mobile aux États-Unis : le géant Verizon serait prêt à offrir 130 milliards de dollars au britannique Vodafone pour racheter les 45 % qu’il détient dans leur coentreprise de téléphonie mobile aux États-Unis, Verizon Wireless, selon Bloomberg. Ce serait la troisième plus importante opération de fusion-acquisition de tous les temps après le rachat de Mannesmann par Vodafone pour 203 milliards de dollars en 1999 et celui de Time Warner par AOL pour 181 milliards l’année suivante. Vodafone a confirmé hier être « en discussion avec Verizon », tout en restant prudent. « Il n’y a aucune certitude sur le fait qu’un accord sera trouvé », a souligné le britannique, alors que les discussions sur l’avenir de Verizon Wireless courent depuis des années. COTATIONS HEBDOMADAIRES Nom du Fonds Vocation AFER-EUROSFER AFER-SFER DYNAFER ID-AFER OPENSFER PLANISFER ACTIONS ZONE EURO DIVERSIFIÉ DIVERSIFIÉ Valeur a la Valeur Valeur création précédente liquidative Date de valorisation :28/08/2013 Aviva Investors France 24-26, rue de la Pépinière 75008 Paris Tél. : 01 76 62 90 00 / 01 76 62 91 01 DIVERSIFIÉ ACTIONS INTERNATIONALES 76,00 15,00 500,00 500,00 500,00 95,01 44,31 579,47 590,91 491,68 623,16 94,80 44,27 577,90 589,88 490,56 617,57 PROCHAINE PARUTION : 06/09/2013 (1) Dédoublé 2 fois. (2) divisée par 2. (3) divisée par 8. (4) divisée par 30. (5) divisée par 100. (6) divisée par 10. (7) divisée par 5. (8) divisée par 6. *Ou dernier cours connu. Signe cependant que le dossier avance, Verizon négocie avec plusieurs banques pour lever 10 milliards de dollars auprès de chacune d’elles pour financer l’opération à hauteur de 60 milliards. L’annonce d’un accord pourrait intervenir dès le 2 septembre. Une longue histoire Verizon convoite depuis plusieurs années les 45 % de Vodafone dans Verizon Wireless, le plus gros opérateur américain de téléphonie mobile, mais les deux entreprises ne sont pas parvenues à s’accorder sur un prix et les discussions s’étaient interrompues en début d’année. Verizon était alors prêt à offrir autour de 100 milliards de dollars alors que Vodafone espérait 130 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal. Ce serait une bonne nouvelle pour Vodafone, qui pourrait ainsi financer son effort de diversification en Europe, avec son offre de rachat à 7,7 milliards d’euros du premier câblo-opérateur allemand Kabel Deutschland. Cela à l’heure où l’opérateur britannique fait par ailleurs face à de sérieuses difficultés sur certains marchés d’Europe du Sud affectés par la crise de la dette dans la zone euro. Le moment serait bien choisi pour quitter les États-Unis « compte tenu de la concurrence croissante de T-Mobile US, Sprint et des câbloopérateurs (…) qui devraient mettre fin à la période de grâce pour les deux grands opérateurs américains », Verizon Wireless et AT&T, notent les analystes de Deutsche Bank. Enfin, Vodafone pourrait se débarrasser d’une participation minoritaire qui ne lui assure aucun contrôle sur Verizon Wireless et sa politique de dividende. À la Bourse de Londres, le titre Vodafone a bondi de plus de 8 % hier. 60 milliards de dollars. C’est la somme que cherche à lever Verizon auprès des banques pour financer l’opération. LE FIGARO vendredi 30 août 2013 MARCHÉS ACCOR ............................................ 28,49 ♣ AIR LIQUIDE ............................ 101,1 ALSTOM ............................................26,915 ARCELORMITTAL ............................9,854 AXA ............................................ 16,86 BNP PARIBAS ACT.A ............................ 48,39 BOUYGUES ............................................ 24,365 CAP GEMINI ............................ 42,49 CARREFOUR ............................................ 24,06 CREDIT AGRICOLE ............................7,85 DANONE ............................................ 57,26 EADS ............................................ 43,405 EDF ............................................ 21,555 ESSILOR INTL. ............................ 83,76 GDF SUEZ ............................................16,6 GEMALTO ............................................83,69 KERING ............................................ 174,35 L'OREAL ............................................122,4 LAFARGE ............................................46,735 LEGRAND ............................................38,89 LVMH ............................................ 134,6 ♣ MICHELIN ............................................ 73,88 ORANGE ............................................ 7,705 PERNOD RICARD ............................89 PUBLICIS GROUPE SA ........♣ 56,56 RENAULT ............................................55,24 SAFRAN ............................................ 42,495 SAINT GOBAIN ............................ 35,16 SANOFI ............................................ 74,2 SCHNEIDER ELECTRIC ........ 58,99 SOCIETE GENERALE ♣ ............................ 33,67 SOLVAY ............................................106,75 STMICROELECTRONICS ........ 6,24 TECHNIP ♣ ............................................ 89,17 TOTAL ............................................ 42,51 UNIBAIL-RODAMCO ............................ 172,15 ♣ VALLOUREC ............................................ 46,37 VEOLIA ENVIRON. ............................11,845 ♣ VINCI ............................................ 39,435 VIVENDI ............................................ 15,595 % var. + haut jour + bas jour % cap. éch. 31/12 +3,52 -0,15 +1,11 -0,16 +1,87 +0,14 -3,81 +3,41 +5,6 +1,21 +0,37 +1,67 +0,96 -1,11 28,515 27,95 101,6 100,75 27,025 26,625 9,987 9,77 16,885 16,54 48,79 47,9 24,99 23,975 42,55 41,175 24,145 23,535 7,908 7,756 57,45 56,72 43,525 42,815 21,555 21,15 84 80,87 16,7 16,48 89,16 79,56 174,85 171,85 123,55 121 46,935 45,68 38,89 38,055 135,15 133,3 74,12 72,49 7,816 7,617 92,7 87,6 56,88 55,42 56,33 54,19 42,735 42,14 35,235 34,575 74,39 73,44 59,23 58,26 33,81 33,145 107,35 106,3 6,311 6,208 89,4 87,49 42,825 42,16 172,6 170,6 46,615 46,165 11,845 11,59 39,55 39,07 15,855 15,03 0,5 0,13 0,33 0,45 0,23 0,25 0,74 0,57 0,6 0,22 0,12 0,22 0,05 0,56 0,15 1,33 0,09 0,08 0,32 0,2 0,1 0,29 0,35 0,47 0,58 0,53 0,13 0,24 0,18 0,19 0,51 0,09 0,22 0,4 0,19 0,24 0,33 0,34 0,18 0,45 +6,72 +6,37 -10,69 -23,82 +26,29 +13,63 +8,77 +29,31 +24,37 +29,03 +14,74 +47,14 +54,18 +10,18 +6,58 +23,07 +25,91 +16,68 -3,1 +22,01 -3,03 +3,2 -7,6 +1,78 +24,99 +35,77 +30,37 +9,12 +3,94 +7,59 +18,81 -2,38 +16,24 +2,68 +8,97 -5,39 +17,42 +29,38 +9,66 -7,99 +20,43 +8,83 +5,60 +4,62 +4,55 3,99 11,26 24,145 6,8 0,23 3,28 10,23 23,535 6,47 0,22 12,19 0,24 0,60 0,03 0,36 +28,38 -13,69 +24,37 +16,47 +35,29 -4,34 -3,81 -3,04 -2,57 -2,51 4,63 24,99 41,2 50,6 50,67 4,63 23,975 40,35 49,02 49,01 0,74 0,41 0,04 0,02 -53,61 +8,77 +20,64 -8,87 +4,68 -0,13 +0,93 -0,41 +2,61 +1,49 +1,09 +2,27 +1,66 -1,85 +2,19 +0,36 +0,68 +1,96 +0,95 +1,24 +1,8 +0,33 +0,65 +1,49 -0,71 +0,03 -0,12 +1,15 +0,24 +1,6 PLUS FORTES HAUSSES CHARGEURS ............................................ 3,89 MANITOU BF ............................ 11,22 CARREFOUR ............................................ 24,06 NRJ GROUP ............................................6,79 HUBWOO ............................................ 0,23 PLUS FORTES BAISSES RUSAL ............................................ 4,63 BOUYGUES ............................................ 24,365 EIFFAGE ............................................ 40,5 ESSO ............................................ 49,2 VICAT ............................................ 49,39 LES VALEURS BOURBON N’A PAS CONVAINCU Le titre Bourbon a enchaîné deux séances de baisse qui ont ramené le cours à 20,47 euros hier en clôture. Le chiffre d’affaires semestriel a augmenté de 14,1 %, mais le résultat net semestriel a reculé de 15,2 %. Cette baisse ne provient pas d’une dégradation des performances du groupe qui progressent nettement, mais de la prise en compte d’une charge d’imposition de 10 millions d’euros et d’un effet de change négatif de 8 millions. MAUREL & PROM : LE RÉSULTAT RASSURE L’action de la junior compagnie pétrolière a bondi de 2,42% à la suite de la publication de ses performances semestrielles. Le résultat net est ressorti en perte de 8,5 millions d’euros en raison de la prise en compte d’éléments non récurrents. Le résultat opérationnel a en revanche progressé de 29 %, à 111 millions d’euros, et le cash issu de l’exploitation a augmenté de 34%, à 212 millions. Jour LINGOT DE 1KG ENV ..................................................... 34090 NAPOLEON ..................................................... 220 PIECE 10 DOL USA ..................................................... 600 PIECE 10 FLORINS ..................................................... 208 PIECE 20 DOLLARS ..................................................... 1200 PIECE 20F TUNISIE ..................................................... 200 PIECE 5 DOL US (H) ..................................................... 300 PIECE 50 PESOS MEX ..................................................... 1289,75 PIECE FR 10 FR (H) ..................................................... 120 PIECE SUISSE 20F ..................................................... 207 PIECE LATINE 20F ..................................................... 199 SOUVERAIN ..................................................... 258 KRUGERRAND .....................................................1120 Veille 34090 219,9 595 209,8 1190 198 298 1280,25 99,1 197 197 262 1120 Monnaie AUSTRALIE ................................................................................ DOLLAR AUSTRALIEN CANADA ................................................................................ DOLLAR CANADIEN GDE BRETAGNE ................................................................................ LIVRE STERLING HONG KONG ................................................................................ DOLLAR DE HONG KONG JAPON ................................................................................ YEN SUISSE ................................................................................ FRANC SUISSE ETATS-UNIS ................................................................................ DOLLAR TUNISIE ................................................................................ DINAR TUNISIEN MAROC ................................................................................ DIHRAM THAILANDE ................................................................................ BAHT TURQUIE ................................................................................ NOUVELLE LIVRE TURQUE MEXIQUE ................................................................................ PESO MEXICAIN BRESIL ................................................................................ REAL NORVEGE ................................................................................ COURONNE NORVEGIENNE RUSSIE ................................................................................ ROUBLE HONGRIE ................................................................................ FORINT LITUANIE ................................................................................ LITAS LETTONIE ................................................................................ LATS POLOGNE ................................................................................ ZLOTY REP. TCHEQUE ................................................................................ COURONNE TCHEQUE ROUMANIE ................................................................................ LEU CROATIE ................................................................................ KUNA EGYPTE ................................................................................ LIVRE EGYPTIENNE CHINE ................................................................................ YUAN INDE ................................................................................ ROUPIE INDONESIE ................................................................................ ROUPIAH ALGERIE ................................................................................ DINAR ALGERIEN SENEGAL ................................................................................ FRANC CFA ILE MAURICE ................................................................................ ROUPIE MAURICIENNE 31/12 -16,2 -10,05 -15,29 -19,72 -16,04 -19,7 -20,35 -16,43 -14,04 -15,43 -18,73 -15, -17,73 1 euro = 1,482 1,3912 0,8536 10,2579 130,242 1,2322 1,3227 2,1867 11,162 42,533 2,6829 17,5647 3,1122 8,0684 43,9677 300,725 3,4528 0,7027 4,2789 25,719 4,4395 7,566 9,237 8,0928 88,049 14458,5 107,721 658,9315 40,66 AUD CAD GBP HKD JPY CHF USD TND MAD THB TRY MXN BRL NOK RUB HUF LTL LVL PLN CZK RON HRK EGP CNY INR IDR DZD XOF MUR LA SÉANCE DU JEUDI 29 AOÛT 2013 CAC 40 3986,35 + 0,65% EONIA 0,076 (0,078) SBF 120 EUROSTOXX 50 3081,69 + 0,65% ONCE D’OR 1407,75 (1419,50) 2758,31 + 0,57% EURIBOR 0,225 (0,225) FOOTSIE X-DAX NASDAQ 6483,05 3620,30 + 0,82% + 0,45% DOLLAR PÉTROLE (Lond.) 115,90 (115,85) DOW JONES 8194,55 + 0,75% 1,3245 (1,3227) NIKKEI 14840,95 13459,71 + 0,11% + 0,91% EURO CONTRE YEN CHF 130,13(130,24) 1,2324 (1,2322) LIVRE 0,8543 (0,8536) La Bourse est moins préoccupée par la Syrie L’indice CAC 40 se redresse, mais ne retrouve pas les 4000 points. ROLAND LASKINE @RolandLaskine MARCHÉS Les marchés européens se sont repris hier, soulagés par l’éloignement du risque géopolitique lié à une frappe occidentale sur la Syrie. Les doutes exprimés à la Chambre des communes britannique et les propos prudents de Barack Obama laissent en effet entendre que l’Occident n’est pas tout à fait prêt à intervenir par la force contre Damas. Dans ce contexte de moins grande tension, l’indice CAC 40 a gagné 0,65%, à 3986,35 points, l’indice Dow Jones a gagné 0,11 % et le Nasdaq 0,75 %. Le prix du baril de pétrole s’est un peu détendu (voir ci-contre), et l’or a cédé un peu de terrain sans toutefois repasser sous les 1400 dollars l’once à Londres. L’élément le plus perturbant de la séance a été la réaction des marchés à l’annonce d’une révision plus forte que prévu de la croissance américaine pour le deuxième trimestre. La progression de l’activité est en effet ressortie à 2,5%, contre 1,7% en première lecture. Loin de rassurer les investisseurs américains, cette bonne nouvelle a pesé sur la tendance, car elle a été interprétée comme une incitation de la Fed à suspendre au plus vite ses opérations de soutien à la croissance. Opérations qui correspondent à des injections massives de liquidités qui soutiennent directement Wall Street depuis le début de 2009. 3,52%. Le nouveau PDG, Sébastien Bazin, qui devrait mener une stratégie volontaire de mise en valeur des actifs de groupe, rassure les analystes. Les résultats annuels de Pernod Ricard pour l’exercice 2012-2013 clos fin juin, en hausse de 4% à 1,19 milliard d’euros, ont été accueillis par une baisse de 1,85% du titre. La percée du groupe en Chine n’a pas suffi à convaincre les acheteurs de revenir sur le titre. Essilor International a de son côté baissé de 1,11%. La rentabilité du fabricant français de verres correcteurs s’est améliorée, mais les prévisions de ventes ont été légèrement abaissées. ■ Carrefour gagne 5,6 % Parmi les plus fortes hausses, Carrefour a pris la tête du CAC 40 avec une hausse de 5,60%, à plus de 24 euros. Les investisseurs ont salué le net redressement du résultat opérationnel du groupe au cours du premier semestre et le redémarrage de la croissance en France dans un contexte pourtant difficile. L’action Accor, qui avait enchaîné trois séances de forte baisse, s’est reprise de Eiffage souffre bien qu’il ait confirmé ses objectifs pour l’exercice Est-ce parce qu’Eiffage a annoncé que les négociations avec l’État sur le plan de relance des autoroutes étaient gelées ? La Bourse n’a pas très bien réagi aux résultats semestriels de cette major du BTP. Et l’augmentation du résultat net de 13,7 % à 58 millions n’y a rien changé. Jeudi, l’action a perdu 3,04 % pour terminer à 40,50 euros. Seule consolation, le groupe démine actuellement des dossiers épineux. Début septembre, il entamera une conciliation avec la communauté urbaine de Lille à laquelle il réclame quelques dizaines de millions pour le Stade de Lille livré en 2012. Il compte aussi trouver un accord d’ici fin 2013 avec l’État pour revoir à la baisse les prestations sur l’hôpital sud-francilien qui a suscité des polémiques. J.-Y. G. Gemalto surfe sur la vague des objets connectés Olivier Piou, le patron de Gemalto a de quoi être satisfait. Son entreprise progresse, dans des marchés qui sont quasiment tous en croissance. Au premier semestre, le chiffre d’affaires du groupe a gagné 11 % par rapport à la même période de l’année dernière, à 1,1 milliard d’euros, pour un résultat net de 105 millions d’euros. Gemalto a maintenu sa marge nette à 9,3 %. Connu pour être le leader mondial des cartes à puce, Gemalto a vu s’ouvrir à lui de nouveaux marchés, à commencer par celui des objets connectés. Un vaste champ qui couvre des domaines aussi divers que la santé connectée, la voiture en passant par la sécurisation du domicile, le paiement sans contact ou la protection des données personnelles. « Apple avec l’iPad, a facilité les usages et favorisé cette nouvelle offre. Charge à Gemalto, à présent, de sécuriser cet environnement », affirme, confiant, Olivier Piou, le patron du groupe français. Ainsi, le maintien d’une personne à domicile implique que ses données médicales soient parfaitement sécurisées. De même, le lancement attendu d’un lecteur d’empreintes digitales sur certains mobiles - les rumeurs se multiplient autour du futur iPhone - impliquera aussi une parfaite sécurisation de ces données, un domaine dans lequel Gemalto compte bien Gemalto COURS DE L’ACTION, 83,98 € en euros 80 70 60 50 40 01 février 2012 Olivier Piou, patron de Gemalto. Source : Bloomberg REA jouer un rôle majeur. Dans le même registre, au cours des derniers mois, l’activité du groupe a été portée par la demande des États pour leur modernisation. Cela passe notamment par le développement des cartes d’identité sécurisées par des puces ou la sécurisation des services en ligne. Par exemple, le simple fait de demander un extrait d’acte de naissance en ligne implique la mise en place d’un protocole sécurisé. « Il y a trois ans, nous n’aurions jamais imaginé être présents dans l’automobile », remarque Olivier Piou, « et c’est désormais chose faite. » Gemalto a pris place à 29 août 2013 Infographie bord de la nouvelle Audi A3 avec un « module » qui comprend une carte à puce et un logiciel de sécurisation. Ce tandem servira à mettre en place un nouveau modèle économique pour Audi, qui pourra facturer ses voitures au kilomètre parcouru est ainsi être en pointe dans le domaine du paiement à l’usage. De même Gemalto commence à voir ses services être utilisés par les loueurs automobiles. Ces bonnes perspectives n’ont pas suffi à soutenir le titre. Après avoir ouvert en nette hausse, l’action a cédé 0,68 % à la clôture à 83,23 euros. ELSA BEMBARON SICAV ET FCP VALEURS LIQUIDATIVES EN EUROS (OU EN DEVISES), HORS FRAIS VALEUR DATE DE LIQUID. VALORISAT. 42 rue d’Anjou, 75008 Paris Tél. : 01 55 27 94 94 www.palatine.fr SICAV UNI HOCHE C ................................................... 200,54 27/08/13 Roland Laskine [email protected] DIFFICILE POUR UN PARTICULIER DE JOUER LA FLAMBÉE DU PÉTROLE Le prix du baril de pétrole s’est un peu détendu hier autour de 116 dollars, mais il avait dépassé, mercredi, les 117 dollars en séance à Londres, son plus haut niveau depuis mars 2012. Cette envolée est bien sûr liée à la crainte d’une opération occidentale contre la Syrie et surtout à une escalade du conflit, avec une implication de l’Iran, principal allié du régime syrien. Un conflit avec l’Iran pourrait en effet conduire à un blocage du détroit d’Ormuz par lequel transitent 20% des échanges de pétrole dans le monde. Dans une note récente, les analystes de Société générale n’excluent donc pas de voir le pétrole atteindre un pic à 150 dollars en cas d’affrontement armé en Syrie. Une telle perspective met l’eau à la bouche, mais il faut savoir que le pétrole se traite sur le marché à terme (les fameux « futurs ») peu accessibles aux particuliers. Le seul moyen d’y accéder est de passer par des warrants ou des certificats, très volatils. Les risques sont d’autant plus importants que la tendance de fond sur les prix du pétrole reste baissière. Les analystes de Goldman Sachs voient, hors de tout conflit, un prix d’équilibre autour de 115 dollars et ceux de Morgan Stanley envisagent 108 dollars. suivez les portefeuilles du Figaro sur lefigaro.fr/bourse À LIRE DANS EDR EUROPE SYNERGY (A) .................................. 124,93 27/08/13 LBPAM ACTIONS FRANCE C .................................. 109,36 27/08/13 LBPAM TRÉSORERIE P ..................................3242,58 28/08/13 LBPAM ACTIONS INDICE EURO R .................................. 73,42 27/08/13 TONI ACTIONS 100 R .................................. 82,55 27/08/13 EDR TRICOLORE RENDEMENT (C) .................................. 259,41 27/08/13 LBPAM ACTIONS INDICE FRANCE R .................................. 32,14 27/08/13 VIVACCIO ACTIONS .................................. 92,15 27/08/13 OBLIGATIONS CONVERTIBLES LBPAM OBLI MOYEN TERME C .................................. 282,55 27/08/13 www.edram.fr LBPAM OBLI REVENUS ..................................789,40 27/08/13 LBPAM PROFIL 50 D .................................. 216,75 27/08/13 FCP LBPAM ACTIONS EUROPE D .................................. 65,55 27/08/13 EDR GLOBAL CONVERTIBLES (A) .................................. 130,74 27/08/13 SITE D’INFORMATIONS EXCLUSIVES ALLOCATION D'ACTIFS Ratio de levier : EDR EUROPE CONVERTIBLES (A) .................................. 530,85 27/08/13 LBPAM ACTIONS MONDE C .................................. 223,43 27/08/13 LBPAM RESPONSABLE ACTIONS EURO11152,52 I .................................. 27/08/13 SICAV LE CONSEIL DE EDR CROISSANCE GLOBALE (A) .................................. 114,85 26/08/13 ACTIONS EDR ASIA (C) ................................................... 187,12 20/09/12 EDR COMMOSPHERE (A) ..................................116,37 27/08/13 EDR EUROPE VALUE & YIELD (C) .................................. 94,58 27/08/13 EDR EUROPE FLEXIBLE (A) .................................. 130,93 27/08/13 EDR MONDE FLEXIBLE (A) .................................. 235,93 26/08/13 EDR PATRIMOINE GLOBAL (A) .................................. 187,86 27/08/13 THIRIET GESTION 37 av. des Champs-Elysées 75008 Paris Tel. : 01 56 43 62 50 LBPAM ACTIONS 80 D .................................. 81,79 27/08/13 LBPAM EONIA 3-6MOIS .................................. 10285,84 28/08/13 LBPAM ACTIONS AMÉRIQUE C .................................. 26,62 27/08/13 LBPAM OBLI CRÉDIT .................................. LBPAM ACTIONS DIVERSIFIÉ R .................................. 41,51 27/08/13 LBPAM RESP. TRESO I .................................. 10224,29 28/08/13 EDR GLOBAL HEALTHCARE (A) .................................. 588,32 27/08/13 THIRIET PATRIMOINE C ..................................256,13 27/08/13 LBPAM ACTIONS EURO R ..................................26,60 27/08/13 LBPAM TRÉSORERIE I ..................................10930,37 28/08/13 EDR US VALUE & YIELD (C) .................................. 142,27 27/08/13 VICTOIRE SIRIUS ...................................................41,14 27/08/13 190,13 27/08/13 EDR GOLDSPHERE (A) .................................. 82,29 27/08/13 EDR CHINE (A) ................................................... 186,57 27/08/13 BETELGEUSE ................................................... 40,03 27/08/13 le nouveau défi des BFI européennes Qu’est-ce qui fait grimper les taux américains ? Holding listé cherche nouvel élan dans le non-coté www.wansquare.com Jour 27 vendredi 30 août 2013 LE FIGARO 28 MÉDIAS et PUBLICITÉ Après les cessions, nouvel avenir pour Vivendi Une fois cédés Activision et Maroc Telecom, Vivendi doit définir sa stratégie pour devenir un géant des médias. MARIE-CÉCILE RENAULT @Firenault VIVENDI PREMIER SEMESTRE 2013 10,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires 845 millions d’euros de résultat net ajusté 6,5 milliards d’euros de dette financière nette (après cessions en cours) TÉLÉCOMS C’est un Vivendi en plein chantier qui a publié hier des résultats semestriels marqués par un recul de 11,2 % du bénéfice net, à 1,03 milliard d’euros, et une révision en légère baisse des perspectives annuelles de ses filiales Canal+, SFR et GVT. En pleine réorganisation depuis plus d’un an, le groupe a bien avancé durant l’été sur les cessions attendues depuis des mois. La vente de l’essentiel de sa participation dans Activision devrait être finalisée mi-septembre. Jean-François Dubos, le président du directoire, s’est félicité de la bonne affaire réalisée sur Activision. Vivendi a investi 1,7 milliard de dollars dans Activision. Il empochera 8,2 milliards de dollars en vendant 85 % des titres tout en conservant une participation résiduelle estimée à 1 milliard de dollars ! Plus délicate, la cession de ses 53 % dans Maroc Telecom, première capitalisation de Rabat, à Etisalat reste encore soumise aux exigences du royaume Marocain. Mais elle devrait être finalisée d’ici à fin décembre. À moyen terme, le groupe devrait poursuivre son désengagement des télécoms, en introduisant SFR en Bourse. Pénalisé par la pression concurrentielle et les décisions réglementaires, l’opérateur, dont les ventes ont connu un fléchissement de 11,3 % sur un an, à 5,1 milliards d’euros, a revu à la baisse sa prévision de résultat opérationnel pour 2013 à 2,8 milliards contre 2,9 milliards précédemment. Mais la reconquête des abonnés a fonctionné au détriment de la rentabilité : la croissance nette du parc d’abonnés s’élève à 809 000 clients, portant le parc d’abonnés mobiles à 17,3 millions. « SFR porte en germe le redressement qu’on attend pour l’année prochaine. On commence à avoir un effet des mesures de réduction de coûts », a souligné Philippe Capron, directeur financier du groupe. SFR a annoncé en juillet un accord de mutualisation avec Bouygues Telecom, qui doit lui permettre d’accélérer les économies de coûts sur le déploiement des réseaux. Le périmètre de cet accord reste soumis à l’aval de l’Autorité de la concurrence : plus celle-ci rognera sur le périmètre, moins les synergies seront importantes. Une fois cet accord entériné, SFR pourrait être introduit en Bourse. « L’opération devrait bien se passer. En dépit de l’arrivée de Free, SFR reste une très belle bête, le deuxième opérateur français avec de vrais actifs comme son réseau et ses fréquences », note un analyste. Recentrage sur les médias À moyen terme, Vivendi devra définir ce qu’il compte faire des marges de manœuvre ainsi dégagées et notamment des quelque 10,4 milliards d’euros qu’il va empocher à l’issue des deux cessions en cours. Désendettement ? Rachat d’actions ? Investissements pour des développements futurs ? Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi. « Le conseil de surveillance va étudier la question », a déclaré Philippe Capron. « Il ne fait aucun doute que ces cessions nous donnent une grande marge de manœuvre pour faire n’importe quel type de restructuration qui serait envisagée par le conseil, de même que pour organiser des retours en numéraire », a-t-il ajouté. D’un point de vue stratégique, Vivendi veut clairement se recentrer sur les médias pour devenir un groupe majeur à l’égal d’un BskyB PAUL DELORT/LE FIGARO ou d’un Bertelsmann, groupe de médias transfrontaliers. Cela pose la question de la gouvernance qui devrait être résolue d’ici à la fin de l’année avec un probable changement de dirigeants. « La stratégie de recentrage sur les médias est claire. La mise en œuvre des cessions a été bien exécutée. Deux problèmes subsistent : quelle stratégie au-delà, et menée par qui ? », résume un proche du dossier. ■ LES AUDIENCES Mercredi 28 août en millions de téléspectateurs (source Médiamétrie) 5,6 millions Série Esprits criminels Part d’audience : 23,9 % 3,4 millions D8 veut jouer dans la cour des chaînes historiques Téléfilm Les Petits Meurtres d’Agatha Christie Part d’audience : 14,8 % La filiale de Canal + vise une audience de 4 % d’ici à la fin de 2014. 3,2 millions CAROLINE SALLÉ [email protected] Cyril Hanouna, présentateur de « Touche pas à mon poste » et de « Nouvelle Star » sur D8. DELORT/LE FIGARO AUDIOVISUEL Un an après son rachat par Canal +, D8 affiche une insolente réussite. Avec 3,1 % de part d’audience en juillet 2013, contre 2,1 % en juillet 2012, la petite chaîne qui monte a désormais intégré le peloton de tête de la TNT. « Nous avons fait une bonne année, se félicite Xavier Gandon, le directeur des programmes et de l’antenne de D8 et D17. Surtout, nos deux cibles prioritaires que sont les CSP+ et la tranche des jeunes actifs entre 25 et 49 ans a bondi de 80 % ». Mieux : la chaîne est maintenant sur les talons de TMC (filiale de TF1), qui, malgré sa place de leader avec 3,3 % d’audience en juillet dernier, a perdu du terrain ces derniers mois (3,7 % en juillet 2012). D8 a notamment profité des excellents scores réalisés par l’émission de Cyril Hanouna, « Touche pas à mon poste », qui a rassemblé en moyenne près de 966 000 téléspectateurs la saison dernière. Ce programme permet à D8 d’engranger près d’un tiers de ses recettes publicitaires. « Nouvelle Star », suivie par 1 750 000 fans, le magazine d’information « En quête d’actualité » présenté par Guy Lagache ou encore « Le Grand 8 » de Laurence Ferrari font également partis des programmes phares. La chaîne est par ailleurs très fortement incarnée, grâce à une vingtaine de visages connus du grand public. « La saison qui vient de s’achever a permis de valider notre modèle éditorial », estime Xavier Gandon. « Et en définitive notre programmation se rapproche des modèles des chaînes historiques », analyse-t-il. Et c’est bien là l’idée de D8 : il s’agit moins de se positionner comme le leader de la TNT que de « gommer la frontière entre les chaînes historiques et la TNT », assure le directeur des programmes. Les séries de Canal + La saison qui s’annonce sera donc l’occasion pour la chaîne de se positionner encore davantage comme une généraliste. Trois axes seront travaillés prioritairement. D’une part, l’enrichissement des programmes phares de D8. De nouveaux chroniqueurs rejoindront par exemple « Touche pas à mon poste ». D’autre part, la mise en place de nouveaux formats, à l’instar de la quotidienne dédiée à la culture, « Est-ce que ça marche ? » présentée par Ariane Massenet et Camille Combal. Enfin, l’offre de fictions sera nettement renforcée, avec pour la première fois en télévision gratuite, les séries emblématiques de son actionnaire Canal +, dont Homeland, Game of Thrones, Maison Close ou encore Chicago Fire. En respectant les contraintes imposées par l’autorité de la concurrence lors du rachat de Direct 8 par Canal +, la nouvelle D8 se rapproche un peu plus du concept initial de Canal + gratuit. Cette stratégie permettra-t-elle à D8 de se hisser encore plus haut et d’atteindre l’objectif de 4 % d’audience d’ici à la fin 2014, comme elle se l’était fixée ? « Notre ascension va continuer », promet Xavier Gandon. ■ Avec Trendrr,Twitter investit dans la télévision sociale Le site a racheté une start-up qui étudie les relations entre les réseaux sociaux et la télévision. LUCIE RONFAUT LucieRonfaut 580 millions de dollars de recettes publicitaires pour Twitter en 2013 INTERNET Les écrans d’ordinateur ne suffisent plus à Twitter. Le site américain a annoncé mercredi son rachat de Trendrr, une start-up qui étudie les relations entre les réseaux sociaux et la télévision. Cette dernière propose deux produits à ses clients. Le premier, Trendrr.TV, rassemble plusieurs outils permettant de mesurer l’« investissement » des internautes devant leur poste de télévision. Il s’agit de leurs discussions sur les réseaux sociaux à propos d’un programme particulier et leurs réactions aux publicités diffusées sur leur petit écran. Le deuxième produit, Curatorr, se concentre sur l’identification des tweets de «haute qualité», c’està-dire à potentiel de partage élevé. Il permet aux marques et aux chaînes de télévision une meilleure interaction avec les internautes spectateurs. Créé en 2007 par l’agence Wiredset, Trendrr compte déjà quelques clients prestigieux, tels MTV, Telemundo, Canal+ ou TF1. Néanmoins, Trendrr a précisé qu’il ne comptait pas signer de nouveaux contrats avec des chaînes de télévision pour le moment. Parmi les services de Trendrr, Twitter s’intéresse surtout à Curatorr. Le réseau social propose déjà un service similaire à celui de Trendrr.TV. Lancé officiellement en juillet aux États-Unis, il permet de rendre les internautes plus réceptifs aux messages des marques. Pour ce faire, Twitter repère les personnes qui tweetent à propos d’un programme télévisé particulier. Il sélectionne ensuite les tweets sponsorisés (publicités sous forme de tweets) des marques partenaires de l’émission. Twitter envoie enfin ces tweets aux téléspectateurs, qui reçoivent donc un message publicitaire « pertinent » par rapport à ce qu’ils sont en train de visionner. Retard sur Facebook Avec l’achat de Trendrr, Twitter redouble d’efforts pour tendre la main à la télévision. Le site américain a en effet tout à gagner à développer ces relations, qui peuvent lui rapporter gros en termes de re- cettes publicitaires. Dans ce but, il s’est déjà officiellement associé avec l’institut Nielsen, spécialiste de la mesure des audiences à la télévision, à la fin de l’année 2012. Ce partenariat doit mener à la création d’une toute nouvelle mesure d’audience pour évaluer le succès des émissions basé sur les tweets qu’ils génèrent. Néanmoins, Twitter peine pour le moment à prouver un quelconque lien de cause à effet entre son activité et les audiences. Trendrr a d’ailleurs publié le mois dernier une étude affirmant que les internautes parlaient cinq fois plus de télévision sur Facebook que sur Twitter et les autres réseaux sociaux. L’oiseau bleu est encore loin d’être le maître de notre zappette. ■ Documentaire Maison à vendre Part d’audience : 14,3 % 2,6 millions Documentaire Les Gens du fleuve Part d’audience : 11,5 % EN BREF Numericable dopé par les ventes de sa Box Fibre Le câblo-opérateur a enregistré une croissance de 3,8 % de son chiffre d’affaires, à 453 millions d’euros, au premier semestre grâce aux bonnes ventes de sa Box Fibre (+41%). Il a un million d’abonnés multiplay. Revenu stable pour Lagardère Le groupe de médias a publié un chiffre d’affaires stable au premier semestre, à 3,4 milliards d’euros. La valeur de sa participation de 42% dans le Groupe Marie Claire a été baissée de 125 à 90 millions d’euros. Morandini met en garde Hanouna Invité du «Buzz TV Mag Orange», Jean-Marc Morandini, le présentateur d’Europe 1 et NRJ 12 a mis en garde son concurrent Cyril Hanouna : « Surexposition totale, danger d’implosion…» NRJ Group tiré par «1789» NRJ Group a réalisé un chiffre d’affaires de 211,3 millions d’euros au premier semestre, en hausse de 12,6% grâce à son spectacle 1789. La radio et la télévision sont restées stables. Le résultat net a atteint 10,2 millions d’euros. Laurence Parisot sur RTL et Europe 1 L’ex-patronne du Medef, Laurence Parisot, sera à la fois polémiste sur RTL et chroniqueuse sur Europe 1.
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