Analyse statistique des remèdes minéraux

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Analyse statistique des remèdes minéraux
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Analyse statistique des remèdes minéraux :
deux questions, trois surprises
par Jean-Jacques KASPARIAN (informaticien).
(Meudon le 1er mars 2005)
(*)
Introduction
- L'analyse statistique présentée ici a été effectuée dans un but pratique : améliorer la
fiabilité d'un logiciel d'aide au diagnostic homéopathique. Mais ses résultats ont une portée
plus générale car ils apportent un peu de lumière sur deux questions, qui préoccupent toute
personne réfléchissant sur l'homéopathie : Sur quels symptômes prescrire ? Comment
agissent les remèdes homéopathiques ? En réponse, j'ai eu pour ma part trois surprises et je
suis frappé par la cohérence interne qui s'en dégage :
1/- Clairement, l'action d'un remède homéopathique est liée à la nature des éléments
chimiques, et des liaisons intramoléculaires, qui entrent dans sa composition. Ainsi, à
chaque élément chimique et à chaque type de liaison intramoléculaire sont associés des
signes caractéristiques qui lui sont propres et qui sont communs à tous les remèdes incluant
cet élément ou cette liaison.
2/- En revanche, la charge électrique portée (ou non) par un atome, une molécule, ou un ion,
ne joue aucun rôle direct. Si un ion est monoatomique, ses propriétés (du point de vue
homéopathique) seront identiques à celles de l'atome correspondant. Si un ion est
polyatomique, il se pourra que ses propriétés soient différentes de la molécule
correspondante, mais dans ce cas la différence viendra non pas directement de la présence de
la charge électrique, mais de la réorganisation des liaisons internes induite par la présence de
cette charge électrique.
3/- Parmi les éléments chimiques, trois sont neutres (en ce sens que l'analyse ne leur trouve
aucun signe caractéristique) : le carbone, l'hydrogène et l'oxygène (coïncidence ? ce sont les
trois composants du solvant eau+éthanol). De même, parmi les liaisons intramoléculaires,
une est neutre (l'analyse ne lui trouve aucun signe caractéristique) : la liaison covalente
simple (coïncidence ? c'est ce type de liaisons intramoléculaires qui lie les éléments du
solvant).
Un but pratique : améliorer la fiabilité d'un logiciel de diagnostic homéopathique
- Dans l'étude précédente [1], l'analyse statistique portait sur le seul répertoire de Kent. Sur
la base de ce répertoire supposé alors exhaustif, le but était de sélectionner les signes les plus
robustes, pour élaborer le questionnaire du logiciel "Duprat" [2], un questionnaire de 278
signes qui définit sa grille d'observation.
- Aujourd'hui, ce petit logiciel "Duprat" existe et fonctionne. Mais il est apparu à l'usage que
sa grille d'observation de 278 signes laisse de côté des informations importantes de la
matière médicale. Il fallait donc revoir ce questionnaire pour améliorer la fiabilité du
logiciel.
- Pour repérer les signes manquants les plus importants, j'ai procédé à une exploration
systématique, non plus du répertoire de Kent, mais de tous les ouvrages en ma possession
(30 MMH de langue française). Cela m'a donné une nouvelle grille d'observation de 373
signes.
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- Or, parallèlement, j'ai découvert deux ouvrages, le Guermonprez [3] et le Scholten [4], qui
apportent une réflexion intéressante sur la composition des remèdes. Il était alors évident
qu'il fallait tirer parti de ces informations nouvelles pour compléter la grille d'observation,
notamment pour rendre plus efficace le traitement statistique de consolidation (celui qui
permet d'éclairer chaque remède par ce que l'on sait de tous les autres). Restait alors à
identifier, dans cet ensemble, les informations les plus pertinentes.
- Pour dresser un inventaire complet des informations candidates, j'ai procédé à une nouvelle
exploration des ouvrages ; ce qui m'a donné une liste de 94 items possibles pour décrire la
composition d'un remède.
- Au bout de ces opérations, je me suis trouvé en présence d'une nouvelle grille
d'observation de 467 signes (les 373 signes médicaux ci-dessus + 94 signes de composition).
Le nouveau but était alors de faire une sélection raisonnée parmi ces 94 signes candidats.
C'est l'objet de la présente étude.
Une méthode : l'Analyse factorielle des correspondances (AFC)
- Comme pour l'étude précédente [1], notre outil sera l'Analyse Factorielle des
Correspondances [13], une méthode statistique qui permet de se donner une vue globale sur
la totalité des liens possibles entre les signes et les remèdes, pour mettre en évidence
d'éventuelles structures stables (les remèdes qui se ressemblent, ceux qui s'opposent et ceux
qui sont indépendants ; les signes qui se ressemblent, ceux qui s'opposent et ceux qui sont
indépendants ; tout cela sous différents angles de vue).
- En pratique, l'opération se déroule en deux temps : d'abord une longue préparation des
données, puis l'analyse proprement dite de ces données en utilisant un logiciel :
1/- Pour préparer les données, j'ai sélectionné les 138 remèdes minéraux les plus importants,
c'est-à-dire ceux sur lesquels les ouvrages en ma possession apportent le plus d'information
(pourquoi 138 ? A cause des limites pratiques du petit logiciel utilisé [12]). J'ai sélectionné
également les 9 sources les plus importantes, c'est-à-dire les 9 ouvrages apportant le plus
d'information sur ces 138 remèdes, à savoir : Duprat [5], Guermonprez [3], Hahnemann [6],
Hering [7], Lathoud [8], Scholten [4], Zissu [9], Zissu & Guillaume [10] et le répertoire de
Kent [11].
- Puis, j'ai résumé chacune des 9 sources dans un tableau de 373 lignes (les signes) et de 138
colonnes (les remèdes) en indiquant dans chaque case la force du lien signe-remède, c'est-àdire le poids accordé par l'auteur. Par ailleurs, il fallait prendre en compte l'ambigüité des
silences (en lisant la description d'un remède dans une MMH, on ne sait jamais si le silence
sur un signe signifie que ce signe est absent ou si ce signe était extérieur à la grille
d'observation de l'auteur) ; de même, il fallait prendre en compte le fait que les auteurs
accordent une importance inégale aux différents remèdes ; pour ce faire, j'ai dédoublé
chaque ligne en associant à chaque signe son "dual", c'est-à-dire une ligne où chaque case a
pour poids le complémentaire du signe pour atteindre le maximum de la colonne (ou zéro s'il
s'agit d'un silence). Cela donne 9 tableaux de 746 lignes et 138 colonnes.
- Les 9 tableaux étant prêts, je les ai superposés pour calculer un tableau récapitulatif où
chaque case contient la somme des 9 cases correspondantes. Puis, partant de ce tableau
récapitulatif, j'ai ajouté 188 lignes (deux fois 94) : une ligne pour chacun des 94 items
candidats pour décrire la composition des remèdes (où chaque case reçoit soit zéro, soit le
maximum de la colonne, selon que le remède est ou non concerné) ; plus une ligne pour
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chacun des 94 duals des précédents (où chaque case reçoit la différence entre le maximum
de la colonne et le poids du signe correspondant). Par ailleurs, j'ai ajouté 8 lignes (une par
source, sauf le Guermonprez) pour associer à chaque remède une mesure de l'importance
qui lui était consacrée dans chacune (en fait le nombre total de lignes de texte). Cela donne
finalement un tableau de 942 lignes et 138 colonnes.
2/- Le deuxième temps consistait à soumettre ce grand tableau au logiciel ANCORR [12].
Bien entendu, je fais ici abstraction des tâtonnements et des fausses pistes, pour ne présenter
que les actions qui se sont révélées fécondes :
a) Tout d'abord, une analyse préliminaire.
-- Dans cette analyse, les 373 signes médicaux (et leurs 373 duals) sont utilisés en tant que
variables actives (les variables prises en compte pour déterminer les axes principaux). Les
autres signes (les 94 items de composition, leurs 94 duals, et les 8 lignes sur les sources)
sont utilisés en tant que variables supplémentaires (des variables non prises en compte pour
déterminer les axes mais que l'on situe après coup sur ces axes, une fois qu'ils sont définis).
On obtient alors ce qui suit :
=> Sur l'axe 1 (l'axe qui explique les différences les plus importantes entre les signes et/ou
entre les remèdes), nous retrouvons l'opposition banale entre les remèdes beaucoup et peu
étudiés, comme nous l'avions observé dans l'étude précédente sur le répertoire de Kent [1].
=> Sur l'axe 2 (celui qui explique les différences les plus importantes une fois déduit
l'axe 1), nous observons une opposition entre quelques remèdes et tous les autres. Quels sont
les points communs entre ces quelques remèdes ? Ce sont ceux qui sont décrits le plus
longuement dans la MMH de Hahnemann. Les plus typiques sont : Arsenicum album,
Aurum metallicum, Bismutum oxydatum, Calcarea acetica, Camphora, les Magnes
artificialis, Manganum aceticum, Mercurius solubilis, Phosphoricum acidum, Stanum
metallicum, Sulfur.
=> Sur l'axe 3 (celui qui explique les différences les plus importantes, une fois déduits les
axes 1 et 2), nous voyons se projeter la variable supplémentaire : "Élément cuivre".
=> Sur l'axe 4, nous voyons se projeter plusieurs variables supplémentaires, dont : "Élément
phosphore" et "Élément sodium". Deux éléments qui semblent donc avoir des propriétés en
commun.
=> Sur les axes suivants, rien de notable.
b) Puis une analyse des sources.
- Ici, seules les 9 variables (Celles qui indiquent, pour chaque remède, le nombre de lignes
qui lui est consacré par chacune des 9 sources) sont utilisées comme variables actives.
Toutes les autres sont utilisées comme variables supplémentaires.
c) Puis 94 analyses : une pour chaque item de composition.
-- Dans ces analyses, comme dans l'analyse préliminaire, les 373 signes médicaux (et leurs
373 duals) sont utilisés en tant que variable active, et les 94 items de composition (et leurs
94 duals) sont utilisés a priori en tant que variables supplémentaires. Mais, cette fois, on
ajoute comme variable active, l'un après l'autre, les 94 items de composition (et leur dual).
Ceci a pour effet pour effet d'attirer sur l'un des axes 3 à 7 (les axes sur lesquels le logiciel
nous donne une visibilité) tout ce qui concerne cet item.
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Les principaux résultats
1/- Concernant les sources.
a) Les différents auteurs ne s'intéressent pas aux mêmes remèdes :
- Hahnemann [6] s'intéresse plutôt à des remèdes simples : les métaux purs (l'or, le fer, le
mercure, l'étain), les aimants, les acides, les acétates.
- Hering [7] s'intéresse plutôt à des grappes de remèdes : l'arsenic et ses composés, le soufre
et ses composés, le fer et ses composés, le cuivre et ses composés. (La liste est incomplète
car je ne possède que 3 tomes sur les 10 que comporte le Hering).
- Scholten [4] s'intéresse à des remèdes peu étudiés.
- Duprat [5] s'intéresse (en gros) aux mêmes remèdes que Kent [11].
- Zissu [9] s'intéresse (en gros) aux mêmes remèdes que Lathoud [8].
b) Les différents auteurs ne s'intéressent pas aux mêmes signes médicaux :
- Kent [11] et Hering [7] s'intéressent à des signes très nombreux.
- Duprat [5] s'intéresse (en gros) aux mêmes signes que Lathoud [8]
- Scholten [4] s'intéresse surtout aux signes psychiques, et en particulier : le désir de solitude
ou de compagnie ; le fait d'être secret ou anormalement plaintif ; la sensibilité aux
sentiments d'autrui ; la loquacité ; l'agressivité ; l'humilité et l'orgueil ; le caractère
autoritaire ; le fait d'être jaloux ; le fait d'être froid et distant ; la culpabilité ; la suractivité ;
le besoin d'être constamment occupé ; les compulsions ; les désirs alimentaires.
- Hahnemann [6] est particulier. Ses signes préférés sont : le sommeil agité et les
cauchemars ; la somnolence, le désir de rester couché ; le fait de boire par petites quantités ;
le désir de lait ; le mal de tête ; la douleur au front ou au dessus des yeux ; la douleur aux
tempes ; le visage agité par des tics ou des spasmes ; les pupilles contractées ; la sensation
de brûlure aux yeux ; la sensation de pression aux yeux ; la sensation de crampe à l'estomac ;
le fait que les membres soient secoués brusquement ; le fait que les membres tremblent ou
soient agités sans cesse ; la douleur aux muscles ; la sensation de crampe dans les membres ;
la sensation de paralysie ou de faiblesse des membres ; la sensation de brûlure à la peau ; la
sensation de démangeaisons ; le fait que les troubles dominent à droite ou à gauche ; le fait
que les troubles soient aggravés si le patient est en mouvement, ou chaque matin, ou chaque
soir, ou par temps orageux.
2/ Concernant les items de composition.
a) L'analyse ne met en évidence aucun signe homéopathique commun entre les remèdes du
seul fait que leur souche soit un mélange, ou un corps pur. Aucun signe commun non plus
entre les remèdes du seul fait que leur souche soit soluble ou insoluble dans l'eau. Ces
informations n'ont donc aucune utilité pour prédire les propriétés homéopathiques d'un
remède.
b) De même, l'analyse ne met en évidence aucun signe homéopathique commun entre les
ions de même charge (que cette charge soit positive ou négative ; ou bien simple, double ou
triple). Ces informations n'ont donc aucune utilité pour prédire les propriétés
homéopathiques d'un remède.
c) En revanche, l'analyse met en évidence une forte ressemblance (pour ne pas dire une
identité) entre les signes d'un ion monoatomique et les signes de l'atome correspondant (ou
de la molécule correspondante). Notre analyse l'a établi pour :
-- l'ion bromure (Br-) et le brome (Br2),
-- l'ion chlorure (Cl-) et le chlore (Cl2),
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-- l'ion cuivre (Cu++) et le cuivre métallique (Cu),
-- l'ion ferreux (Fe++), l'ion ferrique (Fe+++), et le fer métallique (Fe),
-- l'ion iodure (I-) et l'iode (I2),
-- l'ion or (Au+++) et l'or métallique (Au).
d) Tous les remèdes comportant un même élément chimique ont des signes en commun, qui
sont caractéristiques de cet élément chimique (voir la petite matière médicale en annexe).
Notre analyse l'a établi pour :
-- l'antimoine (Sb), l'aluminium (Al), l'argent (Ag), l'arsenic (As), l'azote (N), le baryum
(Ba), le brome (Br), le calcium (Ca), le chlore (Cl), le chrome (Cr), le cobalt (Co), le cuivre
(Cu), le fer (Fe), le fluor (F), l'iode (I), le magnésium (Mg), le manganèse (Mn), le mercure
(Hg), l'or (Au), le phosphore (P), le potassium (K), le silicium (Si), le sodium (Na), le soufre
(S) et le zinc (Zn).
=> Mais cette règle comporte trois exceptions remarquables : le carbone (C), l'hydrogène
(H) et l'oxygène (O) (les trois éléments qui composent le solvant...), pour lesquels on ne
trouve aucun signe caractéristique.
e) Si l'on considère le Tableau périodique des éléments du chimiste, l'analyse ne met en
évidence aucun signe homéopathique commun entre les éléments d'une même ligne, ni entre
ceux d'une même colonne.
=> On trouve en revanche quelques ressemblances ponctuelles (que je ne sais pas
expliquer) : par exemple entre l'élément sodium (Na) et l'élément phosphore (P).
f) Tous les remèdes comportant une même liaison intramoléculaire ont des signes en
commun, qui sont caractéristiques de cette liaison (voir la petite matière médicale en
annexe). Notre analyse l'a établi pour :
-- la double liaison carbone-oxygène (C=O), que l'on trouve dans : les acétates, les
carbonates, le camphre, les oxalates, les salicylates, les tartrates et les benzoates.
-- la triple liaison carbone-azote du cyanure (CN-)
-- le noyau aromatique (ou noyau benzénique), que l'on trouve dans : l'acide benzoïque, le
phénol, la quinine, le graphite, la naphtaline, l'ion picrate, l'ion salicylate.
=> Mais cette règle comporte une exception remarquable : la liaison covalente simple (le
seul type de liaison que l'on trouve dans le solvant...), pour laquelle on ne trouve aucun signe
caractéristique.
g) En ce qui concerne la liaison covalente simple, certains chimistes ([15] page 199)
distinguent deux variétés : la liaison covalente "classique" (où chacun des deux atomes
apporte son électron) et la liaison covalente "dative" (où les deux électrons sont apportés par
l'un seulement des deux atomes). Parmi les remèdes homéopathiques de notre étude, cette
liaison "dative" est présente dans les ions : ammonium (NH4+), arséniate (As2O3-),
bichromate (Cr2O7--), carbonate (CO3--), oxonium (H3O+), iodate (I2O2-), nitrate (NO3-),
phosphate (PO4---), sulfate (SO4--).
=> Ces ions particuliers auraient-ils des signes homéopathiques en commun et qui leur
seraient propres ? Nous avons testé cette hypothèse ; la réponse est Non : ces ions n'ont
aucun signe en commun. Du point de vue homéopathique, la liaison covalente "dative" est
aussi neutre que la liaison covalente "classique".
h) L'ion oxonium (l'ion H3O+ qui accompagne et caractérise tous les acides) pose un
problème particulier. En effet, selon ce qui vient d'être dit précédemment, cet ion devrait être
neutre : il n'est composé que d'éléments neutres ; il ne comporte (à première vue) que des
liaisons covalentes simples (donc neutres) ; et nous savons que sa charge électrique n'a pas
en soi d'importance.
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-- Or, malgré cela, les remèdes dont la souche est un acide semblent bien avoir quelques
signes caractéristiques en commun. Ceci nous amène à postuler que l'ion oxonium (H3O+)
pourrait comporter une liaison interne d'un type particulier, différente de celles que l'on peut
trouver dans l'eau.
Conclusions.
- Pour la suite de ce travail, je considère comme acquis maintenant que la nouvelle grille
d'observation devra comporter tous les éléments chimiques (à l'exception du carbone, de
l'hydrogène, et de l'oxygène), ainsi que le plus grand nombre possible de liaisons
intramoléculaires intéressantes.
- Pour tenter d'identifier d'autres liaisons intramoléculaires intéressantes, la prochaine étape
de ce travail sera une analyse des principaux remèdes animaux et végétaux, à partir des
précieuses indications de composition que l'on peut trouver dans le Guermonprez [3].
- Pour finir, je voudrais insister sur le fait que toute l'analyse présentée ici est reproductible à
volonté par tout un chacun : les sources et les outils sont disponibles facilement ; il suffit d'y
consacrer le temps nécessaire.
Remerciements
- Je tiens à remercier pour leurs conseils précieux et leur regard critique : Josiane Kasparian,
professeur agrégé de sciences physiques, et Jérôme Kasparian, chercheur physicien au
CNRS.
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Annexe : Petite Matière médicale des composants élémentaires des remèdes
Noter :
1/ Seuls figurent ci-dessous les composants étudiés.
2/ Parmi les signes caractéristiques, seuls sont indiqués les signes les plus saillants (ceux
qui, en projection sur l'axe factoriel du composant, expliquent plus de 10 % de leur
variance).
3/ Les signes indiqués pour un composant sont ceux qui semblent communs à tous les
remèdes comportant ce composant.
A - Les éléments chimiques
Numéro atomique 1 : élément hydrogène (H)
=> Aucun signe caractéristique.
=> Remarque : l'hydrogène est un composant du solvant commun à tous les remèdes (un mélange
eau + éthanol).
Numéro atomique 6 : élément carbone (C)
=> Aucun signe caractéristique.
=> Remarques : a) le carbone est aussi un composant du solvant. b) le carbone est en lui-même un
élément neutre, mais ses liaisons avec d'autres éléments peuvent jouer un rôle important (cf. infra).
Numéro atomique 7 : élément azote (N)
=> Signes caractéristiques : désir de gras ; sensation de gorge piquante, d'écharde.
=> Remarque : on lit dans certains ouvrages que Mercurius solubilis (qui est un nitrate de mercure)
est un équivalent pratique de Mercurius vivus (qui est le mercure métallique). Or, sachant que
l'azote n'est pas un élément neutre, on peut penser que ces deux remèdes ne sont peut-être pas si
équivalents.
Numéro atomique 8 : élément oxygène (O)
=> Aucun signe caractéristique.
=> Remarques : a) l'oxygène est aussi un composant du solvant. b) l'oxygène est en lui-même un
élément neutre, mais ses liaisons avec d'autres éléments peuvent jouer un rôle important (cf. infra).
Numéro atomique 9 : élément fluor (F)
=> Signes caractéristiques : les cheveux tombent ; écoulement de pus par les oreilles ; dents
cariées ; douleur aux dents ; les mains et les pieds transpirent ; varices aux jambes ; douleur aux
articulations ; douleur aux os ; laxité des ligaments ; suppuration chronique.
Numéro atomique 11 : élément sodium (Na)
=> Signes caractéristiques : désir de solitude ; secret sur ses maux ; jaloux, avide d'affection ; triste
et pessimiste ; désir de salé ; déteste pain et féculents ; raffole du lait ; aggravé au bord de la mer.
=> Remarque : notre analyse tend à montrer une certaine ressemblance (que je ne sais pas
expliquer) entre les signes caractéristiques de l'élément sodium(Na) et ceux l'élément phosphore(P).
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Numéro atomique 12 : élément magnésium (Mg)
=> Signes caractéristiques : besoin de bouger ; raffole de viande ; douleur à l'abdomen ; selles
vertes ; intolérance au lait ; sang des règles anormalement foncé ; aggravé pendant les règles ;
douleur sur le trajet d'un nerf ; douleur soulagée en appuyant ; sensation de crampe ; les troubles
dominent à droite ; aggravé si le patient reste immobile.
=> Remarque : selon le Guermonprez [3] (page 146), Calcarea carbonica comporterait du
magnésium. Or, notre analyse ne retrouve pas les signes de l'élément magnésium dans Calcarea
carbonica.
Numéro atomique 13 : élément aluminium (Al)
=> Signes caractéristiques : douleurs soudaines du dos ; aggravé par le temps sec ; suites de gelures.
Numéro atomique 14 : élément silicium (Si)
=> Signes caractéristiques : anormalement humble ; indécision, manque de volonté ; transpiration à
la tête ; boutons et croûtes à la tête ; écoulement de pus par les oreilles ; boutons derrière les
oreilles ; gonflement des ganglions cervicaux ; les mains et les pieds transpirent ; les plaies
s'infectent facilement ; le patient est trop gros ; suppuration chronique à divers endroits ; suite de
vaccin.
Numéro atomique 15 : élément phosphore (P)
=> Signes caractéristiques : jaloux, avide d'affection ; désir de sel ; désir d'épices ; désir de poisson ;
désir de jus de fruits ; hypotension artérielle ; flux menstruel long ; désir sexuel élevé ; mains et
pieds très chauds ; aggravé par le temps orageux ; suite de surmenage intellectuel ; suite de perte de
substance.
=> Remarque : selon le Guermonprez [3] (page 146), Calcarea carbonica comporterait des
phosphates. Or, notre analyse ne retrouve pas les signes de l'élément Phosphore dans Calcarea
carbonica.
Numéro atomique 16 : élément soufre (S)
=> Signes caractéristiques : curieusement, on observe pour le soufre deux groupes de signes,
auxquels correspondent deux groupes presque disjoints de remèdes :
-- Groupe 1 : Le bord des paupières est très rouge ; écoulement de pus par les oreilles ; douleur vive
dans les oreilles ; le patient éternue, le nez coule ; la peau a une odeur forte ; la peau porte des plaies
permanentes ; les plaies s'infectent facilement ; la peau porte des boutons, des vésicules, des
verrues ; à la peau sensation de brûlure et besoin de se gratter ; suppuration chronique à divers
endroits du corps.
=> à ce groupe correspondent : Antimonium crudum, Arsenicum sulfuratum flavum, Calcarea
sulfurica, Cinnabaris, Hepar Sulfur, Kalium sulfuricum, Natrum sulfuricum, Sulfur.
-- Groupe 2 : Le patient raffole de fruits et de crudités ; il déteste le pain et les féculents ; recherche
les boissons froides ; raffole de vin ou d'alcool ; le visage est agité par des tics ; les lèvres sont
bleues ; le patient vomit du sang
=> à ce groupe correspondent : Cadmium sulfuricum, Chininum sulfuricum, Cuprum sulfuricum,
Ferrum sulfuricum, Natrum sulfuricum, Sulfuricum acidum.
Que se passe-t-il ? Y aurait-il deux sortes d'éléments soufre ? En fait, non. Il y a simplement deux
regards différents, deux grilles d'observation différentes. Schématiquement :
-- le groupe 1 correspond plutôt au regard de Hahnemann, et
-- le groupe 2 à celui de Hering.
=> Il faut donc réunir les deux groupes pour avoir la véritable image de l'élément soufre.
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Numéro atomique 17 : élément chlore (Cl)
=> Signes caractéristiques : selles sanguinolentes ; peau très sèche ; peau enflée par des œdèmes ;
éruption de boutons et de vésicules ; aggravé au bord de la mer.
=> Remarque : selon le Guermonprez [3] (page 146), Calcarea carbonica comporterait des
chlorures. Or, notre analyse ne retrouve pas les signes de l'élément chlore dans Calcarea carbonica.
Numéro atomique 19 : élément potassium (K)
=> Signes caractéristiques : expectoration de mucus épais ; aggravé par le temps sec.
=> Remarque : certains auteurs s'interrogent sur la composition réelle de Causticum, qui est le
produit d'un processus complexe de préparation. Notre analyse tend à montrer que les signes de
Causticum ressemblent fortement à ceux de l'élément potassium (K).
Numéro atomique 20 : élément calcium (Ca)
=> Signes caractéristiques : secret sur ses maux ; désir de sel ; transpiration à la tête ; flux menstruel
long ; varices aux jambes ; laxité ligamentaire, sensation de fragilité des articulations ; suite d'une
fièvre chronique ; suite d'un séjour dans un lieu humide.
Numéro atomique 24 : élément chrome (Cr)
=> Signes caractéristiques : secret sur ses maux ; raffole de bière ; expectoration d'un mucus épais ;
douleur sur le trajet d'un nerf ; aggravé chaque jour à la même heure.
Numéro atomique 25 : élément manganèse (Mn)
=> Signes caractéristiques : le patient n'a jamais soif ; prurit du conduit de l'oreille ; sensation
d'oreille bouchée ; douleur soudaine dans le dos ; douleur des articulations ; aggravé au contact de
l'eau.
Numéro atomique 26 : élément fer (Fe)
=> Signes caractéristiques : le patient n'a jamais faim ; raffole de pain ; douleur battante à la tête ;
yeux saillants ; visage rouge ; lèvres pâles ; saignement de nez ; expectoration de sang ; nausées ;
selles lientériques ; aggravation après les repas ; écoulement de sang entre les règles ; douleur ou
prurit du vagin ou de la vulve ; enflure sur un membre ; peau enflée par des œdèmes ; aggravé s'il
reste immobile.
=> Remarque : Hahnemann décrit une pathogénésie de l'aimant de fer doux : Magnes artificialis
(pôle nord et pôle sud). N'y aurait-il pas des signes homéopathiques communs ces remèdes et
l'élément fer (Fe) ? Nous avons testé cette hypothèse. La réponse est Non. Il n'y a aucun lien
apparent entre l'élément fer (Fe) et l'aimant de fer doux étudié par Hahnemann.
Numéro atomique 27 : élément cobalt (Co)
=> Signes caractéristiques : sentiment de culpabilité ; compulsions, dédoublement de personnalité.
Numéro atomique 29 : élément cuivre (Cu)
=> Signes caractéristiques : sommeil lourd ; absences ; visage agité ; visage bleu ; lèvres bleues ;
impossible de parler ; difficulté à articuler ; le pouls est trop fort ou trop faible, trop rapide ou trop
lent ; douleur de crampes à l'estomac ; les membres sont secoués brusquement ; la peau est froide ;
suite d'un grand manque de sommeil.
Numéro atomique 30 : élément zinc (Zn)
=> Signes caractéristiques : suite de gelures ; suite d'un grand manque de sommeil ; suite de prise
habituelle de somnifères.
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Numéro atomique 33 : élément arsenic (As)
=> Signes caractéristiques : curieusement, comme pour le soufre, on observe pour l'arsenic deux
groupes de signes, auxquels correspondent deux groupes disjoints de remèdes :
-- Groupe 1 : secret sur ses maux ; besoin de bouger ; délire ; désir de pain et de féculent ; il a
toujours soif ; il boit par petite quantité ; il recherche les boissons chaudes ; il raffole de thé ou de
café ; il raffole de vin ou d'alcool ; il est épuisé après la selle ; aggravation chaque jour à la même
heure ; suite d'une habitude de fumer ou de chiquer du tabac
=> à ce groupe correspondent : Arsenicum album, Calcarea arsenicosa, Natrum arsenicosum.
-- Groupe 2 : évanouissement, malaise ; visage bleu ; lèvres bleues ; au cœur sensation de violente
constriction ; le pouls est trop fort ou trop faible, trop rapide ou trop lent ; la peau est très froide ;
l'état du patient va en s'aggravant.
=> à ce groupe correspondent : Arsenicum hydrogenosum, Arsenicum iodatum, Arsenicum
metallicum, Calcarea arsenicica, Cuprum arsenicosum, Kalium arsenicosum.
Que se passe-t-il ? Y aurait-il deux sortes d'éléments arsenic ? Là encore, en fait, Non. Comme pour
le soufre, il y a simplement deux regards différents sur les remèdes.
-- Le groupe 1 correspond plutôt au regard de Hahnemann, et
-- le groupe 2 à celui de Hering.
=> Il faut donc réunir les deux groupes pour avoir la véritable image de l'élément arsenic.
Numéro atomique 35 : élément brome (Br)
=> Signes caractéristiques : besoin d'être continuellement occupé ; pupilles dilatées ; gonflement
des ganglions cervicaux ; gonflement de la glande thyroïde (goitre) ; gonflement des glandes
salivaires ; difficulté à expirer (asthme) ; douleur des ovaires et des trompes ; douleur des
testicules ; suite d'un coup de chaleur ; suites de la présence d'un carcinome.
Numéro atomique 47 : élément argent (Ag)
=> Signes caractéristiques : raffole de sucreries ; sensation de gorge piquante ; les selles sont
verdâtres ; intolérance aux sucreries ; douleur des ovaires et des trompes ; douleur aux testicules ;
aggravé dans un lieu confiné, sans air.
Numéro atomique 51 : élément antimoine (Sb)
=> Signes caractéristiques : désir d'aliments acides ; le patient n'a jamais soif ; aversion pour le lait ;
aggravé par temps chaud ; suite d'un rhumatisme.
Numéro atomique 53 : élément iode (I)
=> Signes caractéristiques : besoin d'être continuellement occupé ; paupières enflées ; yeux
saillants ; le patient éternue souvent, le nez coule ; l'écoulement est irritant ; gonflement des
ganglions ; gonflement de la thyroïde (goitre) ; douleur dans les os ; le patient a toujours trop
chaud ; suite d'une maladie vénérienne.
Numéro atomique 56 : élément baryum (Ba)
=> Signes caractéristiques : le patient est anormalement humble et timide ; les cheveux tombent ;
éruption de boutons et de croûtes à la tête ; lèvres enflées ; boutons derrière les oreilles ; gorge
rouge et enflée ; douleur de gorge aggravée en avalant ; gonflement des ganglions cervicaux et des
glandes salivaires ; hypertension artérielle ; hypertrophie de la prostate ; les mains et les pieds
transpirent ; suppuration chronique à divers endroits.
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Numéro atomique 79 : élément or (Au)
=> Signes caractéristiques : tendance au suicide ; le nez est très rouge ; douleur du cœur irradiant à
gauche ; douleur à l'aine ; douleur à l'utérus ; douleurs lombaires.
Numéro atomique 80 : élément mercure (Hg)
=> Signes caractéristiques : la gorge est rouge et enflée ; sensation de gorge sèche ; douleur de
gorge aggravée en avalant ; gonflement des ganglions cervicaux ; la peau porte des plaies
permanentes ; suppuration chronique en divers endroits ; suite de maladie vénérienne.
B - Les liaisons chimiques particulières
La liaison covalente simple : "carbone-oxygène", "carbone-hydrogène" et "oxygènehydrogène"
=> Aucun signe caractéristique.
=> Remarque : ce type de liaisons intramoléculaires se trouve dans le solvant (eau + éthanol), et il y
est le seul.
La liaison double "carbone-oxygène" (C=O)
=> Signes caractéristiques : esprit lent et lourd ; transpiration au cuir chevelu ; pupilles dilatées ; la
peau est très froide ; le patient est très gros ; suite de séjour dans un lieu humide.
=> Remarque : cette double liaison se retrouve dans des ions et molécules apparemment aussi
divers que : les acétates, les carbonates, le camphre, les oxalates, les salicylates, les tartrates, les
benzoates. Or, on constate, effectivement, que ces ions et molécules ont en commun les signes
caractéristiques énoncés.
La liaison triple "carbone-azote" de l'ion cyanure (CN-)
=> Signes caractéristiques (une fois soustraits les signes de l'azote) : Aversion pour la solitude, désir
de compagnie ; besoin de rester immobile ; recherche les boissons chaudes ; raffole de vin ou
d'alcool ; les yeux sont saillants ; les yeux sont cernés de bleu ; les lèvres sont pâles ou blanchâtres.
L'éventuelle liaison particulière de l'ion oxonium (H3O+)
=> Signes caractéristiques : le patient raffole d'aliments épicés ; il est faible ; suite de maladie
infectieuse.
=> Remarque : l'ion oxonium (H3O+) accompagne tous les acides.
Le noyau aromatique (ou noyau benzénique)
=> Signes caractéristiques : sommeil lourd ; pouls très lent ; douleur à un rein ; urines foncées et
peu abondantes ; la peau est insensible au toucher.
=> Remarque : on retrouve le noyau aromatique dans des remèdes apparemment aussi divers que :
Benzoicum acidum, Benzol, Carbolicum acidum, Chininum arsenicosum, Chininum sulfuricum,
Graphites, Naphtalinum, Picricum acidum, Salicylicum acidum. Or, on constate, effectivement, que
ces ions et molécules ont en commun les signes caractéristiques énoncés.
=> Le cas de Graphites est intéressant. Certains auteurs parlent de ce remède comme s'il s'agissait
d'un simple mélange de carbone et d'un peu de silice. Or, le carbone étant un élément neutre, les
propriétés de Graphites ne viennent pas du carbone en lui-même ! Elles viennent du fait que ce
carbone est organisé en une mosaïque de noyaux aromatiques !
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Bibliographie, sources et outils :
Sur l'homéopathie :
-- [1] Jean-Jacques Kasparian, "Le répertoire de Kent au risque de la statistique", in
L'homéopathie européenne, tome 2 n°1, de janvier-février 1994, pages 24-28.
-- [2] Jean-Jacques Kasparian, "Le système expert Duprat", logiciel téléchargeable
gratuitement sur le site Internet de l’auteur : http://jj.kasparian.free.fr
-- [3] Michel Guermonprez, Madeleine Pinkas, Monique Torck, "Matière médicale
homéopathique", Doin éditeur- Paris 1985. ISBN : 2-7040-0486-2
-- [4] Jan Scholten, "Homéopathie et minéraux", Éditions Stichting Alonnissos, Utrecht(NL)
1993 ISBN : 90-74817-04-1.
-- [5] Henry Duprat, "Traité de matière médicale homéopathique", tomes 1 et 2, Éditions
J.B.Baillière, 1981.
-- [6] Samuel Hahnemann, "Traité de matière médicale" tomes 1, 2, 3, Éditions Similia
1989, ISBN : 2-904928-41-3.
-- [7] Constantin Hering, "Symptômes guides de la matière médicale homéopathique", tomes
2, 3 et 5, Éditions Roger Jollois, 1994, ISBN : 2-87928-021-4.
-- [8] J-A Lathoud, "Études de matière médicale homéopathique", tomes 1, 2, 3, Éditions
Martin et Ternet, 1932.
-- [9] Roland Zissu, "Matière médicale homéopathique constitutionnelle", Éditions Librairie
Le François, Paris 1978.
-- [10] Roland Zissu et Michel Guillaume, "Fiches de matière médicale homéopathique",
Éditions Boiron, 1999, ISBN : 2-85742-151-6.
-- [11] Georges Broussalian, "Répertoire de Kent", édition Broussalian, Grenoble, 1986.
Sur la statistique :
-- [12] Philippe Cibois, "ANCORR", logiciel d'Analyse factorielle des correspondances
(AFC) réalisé d'après Yagolnitzer et Tabet. Ce vieux petit logiciel, écrit en Fortran, avait été
obtenu gratuitement auprès de l'ADDAD (Association pour le Développement et la
Diffusion de l'Analyse des Données), 22 rue Charcot, 75013 Paris.
-- [13] Philippe Cibois, "L'analyse factorielle, analyse en composantes principales et analyse
des correspondances", collection Que Sais-je ? n°2095, Édition P.U.F. Paris.
Sur la chimie :
-- [14] Paul Arnaud, "Cours de chimie organique", Éditions Gauthier-Villard, Paris 1965.
-- [15] Henri Guérin, "Chimie, MPC-préparation aux grandes écoles", Éditions Dunod, Paris
1963
-- [16] Guy Massieu, "Chimie minérale", Éditions J.B.Baillière et fils, Paris 1966.
-- [17] Linus Pauling, "Chimie générale", Éditions Dunod, Paris 1966.
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Contact
- Mél : Jean-Jacques[point]Kasparian[à]LaPoste[point]net
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(*) Publications précédentes :
-- Le présent article ("Analyse statistique des remèdes minéraux : deux questions, trois surprises") a
été publiée pour la première fois dans la revue "L'Homéopathie Européenne" de mars-avril 2005
(Tome 14, n°2, pages 18-25). Éditeur : Méditions, 1 rue du Départ, F-75014 Paris.