PDF - 95.21 Ko - Compagnie MAD / Sylvain Groud
Transcription
PDF - 95.21 Ko - Compagnie MAD / Sylvain Groud
Compagnie MAD / Sylvain Groud CHAMBRE 209 création 2012 EN TOURNÉE Chorégraphie et interprétation SYLVAIN GROUD Installation plastique JONATHAN LOPPIN Vidéo CLÉMENT RÉVÉREND Durée 1 heure Production Compagnie MAD / Sylvain Groud, Association Mouvement Action Danse Coproduction MA scène nationale - Pays de Montbéliard et CHU Hôpitaux de Rouen / Mission culture à l’Hôpital Avec le soutien de la Fondation Orange et du Pôle image Haute-Normandie Résidences de création MA scène nationale - Pays de Montbéliard, Maison de retraite de Boucicaut / CHU-Hôpitaux de Rouen Photos © David Morganti Chambre 209 est une installation chorégraphique. Performance plastique, numérique et quadrifrontale, ce solo choral est une invitation au public à une déambulation physique et émotionnelle dans une chambre évolutive du plasticien Jonhatan Loppin, intégrant les vidéos de Clément Révérend qui a documenté une résidence de 3 ans en maison de retraite médicalisée. Une structure cubique scellée par des lames de store, qui soudain s’ouvre et se transforme en couloir, en chambre ou en salle médicale. Sylvain Groud évolue dans cet espace, entouré de projections mouvantes : silhouette du danseur lui-même, ballet des aides soignants, visages de personnes âgées. Dans ce solo choral, Sylvain Groud est à la fois patient, soignant, observateur, souffle de liberté. Sensible et émouvant, cet objet chorégraphique est à la fois le partage d’une expérience intime et un questionnement sur notre rapport à la mort. Évoquant ce lieu de passage où les vies prennent fin, il fait surgir la douceur. Sylvain Groud est artiste associé à MA scène nationale - Pays de Montbéliard de 2011 à 2015, et au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène Nationale de 2010 à 2015. La Compagnie MAD / Sylvain Groud reçoit le soutien du ministère de la culture et de la communication, de la DRAC Haute Normandie, de la région Haute Normandie, du Conseil Général de l’Eure, de la Ville de Rouen et de la fondation BNP Paribas. 2012 13 mars - 20 h | CRÉATION MA scène nationale - Pays de Montbéliard 14 mars - 20 h | CRÉATION MA scène nationale - Pays de Montbéliard 15 mars - 15 h | CRÉATION MA scène nationale - Pays de Montbéliard 1 septembre - 15 h, 15 h 30, 16 h et 16 h 30 | Festival Tanzmesse, Dusseldorf, Allemagne 2013 12 mars - 20 h 30 | Le Toboggan, Décines avec le soutien de la Fondation Inpact 16 mars - 18 h | Le Toboggan, Décines avec le soutien de la Fondation Inpact 11 avril - 20 h 30 | Hangar 23, Rouen avec le soutien de la Fondation Inpact 5 novembre - 18 h 30 et 21 h | MA scène nationale - Pays de Montbéliard 2014 12 mars - 15 h et 20 h 30 | Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale, Montigny-le-Bretonneux 13 mars - 19 h 30 | Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale, Montigny-le-Bretonneux 17 avril - 20 h 30 | Le Cadran, Scène nationale Evreux Louviers, Evreux 25 octobre - 20 h 30 | Festival Danse Ouverte - Fontenay-aux-Roses avec le soutien de la Fondation Inpact BIOGRAPHIES SYLVAIN GROUD En 1991, il est diplômé du CNSMD de Paris, section danse contemporaine et la même année il reçoit le prix d’interprétation du concours de Bagnolet avec la compagnie Gigi Caciuleanu. De 1992 à 2002, il est danseur chez le chorégraphe Angelin Preljocaj. Il est également lauréat du Concours International de Paris avec sa première chorégraphie, et crée ensuite pour le Théâtre national de Bucarest en Roumanie et l’Opéra de SKOPJE en Macédoine. Créée en 2002, la Compagnie Sylvain Groud s’installe en Normandie en 2006 et est accueillie en résidence pendant trois ans à Vernon. En 2007, sa pièce Si vous voulez bien me suivre, est remarquée. En 2009, les expériences partagées avec la mission culturelle du CHU-hôpitaux de Rouen mènent la compagnie en résidence à la Maison de retraite Boucicaut à MontSaint-Aignan. En 2010, l’Opéra de Rouen lui commande Cordes, pièces pour huit danseurs, vingt-quatre musiciens sous la direction du chef d’orchestre Benjamin Levy. Dans cette continuité de recherche sur la relation musique / danse il crée, en 2011, Héros Ordinaires pour quatre danseurs et quatre chanteurs lyriques et Collusion pour quatre danseurs et le compositeur électro Molécule. En 2010, Je suis descendu du plateau, est le fruit d’une rencontre avec l’écrivaine Maylis de Kerangal. La même année, il est invité à rencontrer cinq danseuses hip hop à Suresnes Cités Danse, et crée Elles travail qui se prolonge par le solo Ma leçon de hip hop en 2013. En 2012, il commande une œuvre au plasticien Jonathan Loppin. Ensemble, ils créent Chambre 209, une installation chorégraphique, numérique en quadri frontal. En 2013, passionné par la musique de Steve Reich, Sylvain Groud crée chorégraphie sur Music for 18 Musicians interprété en live par l’Ensemble Links. Avec ses projets in situ, comme People (aujourd’hui plus de deux cents représentations), Sylvain Groud s’attache à faire émerger la danse là où on ne l’attend pas. Depuis 2010, la compagnie est accueillie en résidence à la Scène Nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines et Sylvain Groud est artiste associé à la Scène Nationale de Montbéliard de 2011 à 2014. De 2008 à 2013, la compagnie reçoit pour ses projets le soutien de la Fondation BNP Paribas. Avec 17 créations à son répertoire, du solo à la grande forme, la compagnie tourne en moyenne cinq pièces totalisant plus de soixante représentations par an, dont un tiers in situ. JONATHAN LOPPIN Il obtient en 1998 son diplôme à l’École Supérieure d’Art et de Design de Reims et en 2000 poursuit sa formation à l’Emily Carr College of Art and Design à Vancouver au Canada. En 2003, il reçoit les félicitations du jury de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Dès lors, il participe à des expositions collectives à Paris, Berlin, Hambourg, Milan ou Bruxelles. Ses expositions personnelles les plus remarquées sont Je vous déteste tous à Lab-Labanque de Béthune, 2006 et Proving Ground à la Saarländisches Künstlerhaus de Sarrebrück, 2011. CLÉMENT RÉVÉREND Formé à l’École Nationale Supérieure de Arts et Techniques du Théâtre, et après avoir joué diverses pièces du répertoire classique et contemporain, il monte sa Compagnie du Nouveau Monde, et met en scène plusieurs créations. Passionné par l’image, il réalise également des reportages pour la télévision. Il produit et réalise des films de commandes, des documentaires, des making of, etc. Depuis 2009, il travaille avec Sylvain Groud. LES MÉDIAS EN PARLE Émission radiophonique sur le thème de la vieillesse. Autres invités Julie Beres et Valérie Villieu, metteurs en scène FRANCE CULTURE avril 2013 CAROLINE BROUÉ […] On reste confondu devant la maîtrise du corps, la qualité de cette danse tissée de révolte, d’adrénaline, d’abandon, de tendresse, de souffrance. Sylvain Groud fait vivre cet espace et nous y positionne, comme autant d’acteurs d’une pièce qu’un jour nous vivrons. Il nous y prépare, nous réconcilie avec nos peurs et nos deuils, nous entraînant d’une pirouette foudroyante vers la lenteur étudiée d’un bras qui tourne et protège, un regard posé doucement, un murmure réconfortant, une poigne ferme mais nullement contraignante. Pas ou peu de musique, une ombre qui se dessine des voix éraillées, le souffle qui s’accélère avec urgence, […] ce ballet réactive bien l’échange avec autant de douceur que de conviction. […] THE ARTCHEMIST - DELPHINE NEIMON […] De là, naît toute une symbolique sur la fin de vie entre vidéo de personnes âgées filmées avec pudeur dans une maison de retraite et la danse effrénée et si douce de Sylvain Groud qui s’envole jusqu’à l’épuisement. […] Sylvain Groud prend des spectateurs au hasard qui deviennent parties intégrantes de la pièce. Il les place soit au centre de la construction, soit à l’extérieur et lui danse encore et encore avec une poésie ensorcelante. […] Ce trio de Sylvain Groud, cette salle blanche et les vidéos engendrent une pièce magnifique, émouvante, sensible et si pudique. Une ode à la mémoire et à la vie […]. TOUTE LA CULTURE - SOPHIE LESORT […] Tout est intelligemment conçu, parfaitement exécuté, finement dosé. Le rapport à l’autre, au spectateur, qui s’identifie au malade et accepte volontiers de faire de la figuration intelligente. Le public, bon enfant, peut faire le tour du propriétaire, s’approcher, participer plus souvent qu’à son tour. Et se laisser manipuler, délicatement, précisément, de façon enveloppante, ferme et douce à la fois, par le danseur. […] La gestuelle soignante détournée de son sens premier, stylisée, transmutée en pure chorégraphie. DANZINE - NICOLAS VILLODRE […] Chambre 209 nous avait frappé de ce point de vue : le public se retrouve acteur du ballet, placé en des points cruciaux de l’espace par Sylvain Groud avec une aisance et une tranquillité incroyables. Le phénomène n’est pas isolé dans le paysage de cet artiste, qu’on retrouve dans Collusion ou Music for 18 musicians : à chaque fois, le public accepte volontiers de franchir les limites sacrées qui séparent la salle de la scène pour venir s’y exprimer par le corps, à l’égal d’un danseur professionnel, dans un échange avec lui. Un acte de confiance qui abolit la distance avec l’artiste, les segmentations à l’œuvre en société, les logiques de classes, d’appartenance, les maladies et les pathologies pour s’adresser à l’humain. THE ARTCHEMIST décembre 2013 DELPHINE NEIMON […] Car la chambre, objet scénique central au départ, devient contexte à mesure que le geste, le mouvement, le regard se déplacent vers la périphérie de l’espace, à mesure que le solo se dissout, se démultiplie, explose en une constellation d’interactions avec les individus présents ou représentés. Rien, alors, ne parait vous distinguer définitivement de ces figures déjà parties, absentes à elles-mêmes, que les écrans vous montrent comme vous n’avez que rarement, très rarement osé les regarder. Là, vous vous réveillez face à un cube qui, au cours de ces soixante minutes, s’est animé, envenimé de sa propre volonté - ne vous laissant voir que les bribes d’un corps tendu, contraint, en lutte - des bandes d’images fragmentées par son opacité ; ne vous laissant voir que des images déformées jusqu’à l’hallucination par ses vibrations, anamorphoses d’un référent devenu lointain, corps altéré par l’effort ou le temps, regards égarés par l’âge qui, contre l’adversité, semblent se rencontrer, se toucher - ne vous laissant voir, plutôt que ses pans sages, les enroulements tentaculaires d’un monstre qui pourrait être marin, d’une forme organique presque baroque, auquel le corps échappe de justesse. Figure du repos - de l’abandon - d’une fin posssible Fantastique, la forme l’est alors doublement, puisqu’elle abolit les frontières entre la scène et la salle autant qu’entre être et paraitre, entre surface et matière, entre les individus composant le public, ceux apparaissant sur les images et celui interprétant les deux. Nous nous tenons alors tous dans cet espace impossible où cohabitent les êtres et les images. LIVRET DE L’INSTALLATION CHORÉGRAPHIQUE mars 2012 JULIE FAITOT PRODUCTION / DIFFUSION ADMINISTRATION Mélanie Roger +33 (0)6 28 34 67 53 [email protected] Armelle Guével + 33 (0)6 03 57 32 23 [email protected]