Glossines d`Afrique Centrale. 2. Espèces rares ou peu répandues
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Glossines d`Afrique Centrale. 2. Espèces rares ou peu répandues
Retour au menu Glossines d’Afrique centr de II. Espèces rares ou peu répani 1% mais pouvant jouer un rôle comme vecteur par L. MAILLOT (suife) * Glossina toboniformis, G. schwetzi et G. medicorum qui appartiennent au groupe fusco ne sont pas aussi fréquentes que les espèces précédemment décrites sauf exceptionnellement en quelques e.ndroits ou périodes particulières. Leur rôle vecteur, du fait de leur rareté, n’a été d’une façon générale que peu souvent étudié, mais cependant, des observations faites ces dernières années (21 - 22 - 28 - 29) mettent en évidence que ce rôle comme vecteur dans les trypanosomiases animales est loin d’être négligeable. R.C.A.). C’est une mc subsiste dans des régit représentée que par réduites ou des îlots climatique dans son ail des chutes de pluie anr de 1.300 mm (R.C.A.) une saison sèche de 4 à G. tabaniformis est avec G. palpalis ou G. , trouve quelquefois as Sangha) avec G. hanin 1, Glossina taboniformis Westwood est du groupe fusca l’espèce la plus couramment ( steadi. répandue en Afrique Centrale. On la trouve à ~ Présente dans l’île A peu près partout sauf au Tchad ; elle existe le I face de Brazzaville, e plus au Nord dans le district de Bouca (Ouham, l de cette ville dans lave j tait encore il y a une --. r Xr-,,:...-_ ‘3” 8q : est sans doute le résuit gibier (antilopes). A I capturée avec G. fusci I Fig. (exemplaire * Voir 315-9. Rev. Reçu pour Rev. Elev. 1. - Glossina mâle - Elev. Méd. publication Méd. vét. taboniformis. abdomen amputé). véi. : nov. Pays trop., Pays. trcp.. 1961, 1961. 1961,14, rOo 4. /4 (3) : il ne semble y a biotope de G. tabanifol de celui décrit par 1 G. palplis dans lé baz G. tabaniformis est 1 espèce crépusculaire ( 4 nuit (26). Comme nc 439 Iche de forêt, mais qui 1s où la forêt n’est plus Jes galeries forestières oisés. Du point de vue 3 d’extension, on observe Jelles allant en moyenne 2.500 mm (Gabon)avec i mois au plus. I plus souvent capturée rscipes et G. fusca ; on la sciée (Mayumbe, Haute toni, G. nashi et G. newBamou sur le Congo en e a disparu à proximité Iée du Djoué où elle exisingtaine d’années ce qui t de la raréfaction du gros le M’Bamou où elle est es quanzensis, le rapport ,4 pour mille: cependant s l’avons vu (en décemson, des pluies) capturée :clusivement (17 G. taban seul capturateor) dans l’on trouve sur les plaégion de M’Bé. Le gibier en juger par le grand pes, qui y’sont installés ; zir de points d’eau. Ce 1;s paraît se rapprocher Schwetz (24, 25) pour Kwilu. considérée comme une iaschen) piquant même la IS l’avons observé, cette Retour au menu espèce pique également au milieu du jour, tandis que l’activité de G. fuscipes quonzensis es1 à ce moment ralentie. des genitolia : signum, harpes, est dans cas nécessaire (voir figures 1, II, Ill), Fig. III. - signum Fig. II. - G. toboniformis Lefini au nord : harpes - provenance de Brazaville. Kellé G. toboniformis : (Haute-Likouala). 2. Glossina schwetzi Newstead et Evans. Cette espèce n’occupe en Afrique que la région du bas Congo et du Niari (2, 11, 16, 27). Nous l’avons déterminée au Congo et au Gabon seulement jans le bassin du Niari ou à ses limites. Cette +Partition paraît d’ailleurs assez discontinue : :n allant de l’est à l’ouest, on la trouve à M’Fouati iistrict de Mindouli), à Aubeville et Kayesacob (district de Madingou), à Loudima, à vI’Vouti dans le Mayumbe et à N’Dendé au Gabon. C’est une espèce apparemment rare et peutitre ici en voie de disparition ; sa présence jaraît liée à celle du gibier (antilopes) qui emble abondant dans certains de ses lieux de :apture (Aubeville, N’Dendé). Son habitat est lrincipalement la galerie forestière même eduite. Tous les exemplaires que nous avons léterminés ont été capturés en saison des pluies I l’exception d’un exemplaire capturé au Aayumbe en juillet (cf. Schwetz, 27). Dans sa one d’expansion au Gabon et au Congo, I’inest d’environ lice pluviométrique annuel ,400 mm et la saison sèche de 4 à 5 mois. G. schwetzi,’ mouche de gibier, est susceptible le jouer un rôle notable dans la transmission des -ypanosomiases animales au bétail. Détermination : extérieurement cette espèce ous a paru en beaucoup de cas se différencier ettement de G. fabaniformis par la longueur de 1 trompe apparemment plus courte. L’examen rivière Pour les très rares dissections pratiquées nous avons assez souvent constaté la présence de trypanosomes du groupe vivox chez cette mouche. Le « West African Institute for Trypanosomiasis Research » a consacré ces dernières années (21, 22, 28, 29) des recherches importantes en Nigeria à l’infection trypanosomienne et aux préférences trophiques des glossines du groupe fusco. D’après les résultats de ces travaux, G. tobaniformis a surtout comme hôtes les suidés sauvages ; les taux d’infection respectifs .par T. vivox et T. congolense sont peu élevés et sensiblement voisins. .En définitive G. tabaniformis ne peut être un agent vecteur de trypanosomiases animales à craindre pour le bétail que dans des conditions rares et bien définies : proximité de la forêt, gibier abondant, fréquence élevée de la mouche. Déterminations : en Afrique Centrale une espèce me paraît s’en rapprocher beaucoup par la morphologie extérieure, c’est G. honingtoni ; la forme du troisième segment de l’antenne, la largeur du liseré antennaire permettent surtout de différencier G. tabar$ormis ; la préparation ~ - certains 440 Retour au menu des genitalio, harpes, signum et plaques dorsales lèvera les doutes. Un exemplaire mâledéterminé en provenance du Mayumbe ne nous a pas semblé pouvoir être identifié comme la variété i disjuncto décrite par Po{ts (23) en provenance de cette région, varieté dont récemment de Barros Machado a contesté lq validité (16). Chez la femelle il existe cependant 2 formes bien distinctes de signum, l’une ~est représentée dans le livre de Zumpt, 1936, pi 39, fig. 52, l’autre dans l’ouvrage de Hegh, 1929, p. 332, fig. 164. Nous avons, dans les collections de l’Institut de Médecine Tropicale ae Léopoldville, observé les deux formes chez des exemplaires en provenance du moyen Kwilu ; par contre la forme présentée par Hegh est~la seule que nous ayons observée au Congo et ~au Gabon (voir fig. VI, VI, VII). l Fig. Fig. IV. - harpes Fig. V. - Gfossina M’Vouti, signum d’après schwetzi : VI. - Aubeville, G. schwefzi district - de Madingou signum - Mayumbe. de Zumpt. G. schwetzi, Fig. VII. - sign d’après lm r de G. schwetzi, Hegh. Congo. Retour au menu Fig. Fig. VIII. harpes - Glossino - Mayumba, medicorum IX. - G. medicorum Fig. X. RÉgion : plaques dorsales. : Gabon. 3. Glossino medicorum Austen n’a été que très récemment déterminée pour la première fois sur la côte du Gabon dans la région de Mayumba (17). Les travaux de Nash (18,19), des observations récentes (21, 22, 28, 29) ont montré la fréquence souvent insoupçonnée de cette espèceen certaines régions d’Afrique et son rôle important comme vecteur de T. cazolboui-vivox. II paraît probable que la région de ‘Mayumba (Gabon) est la limite extrême au sud de sa zone d’expansion en Afrique ; il n’est pas exclu que cette espèce puisse en cette région du Gabon jouer un rôle d’appoint dans la trpnsmission des trypanosomiases à T. vivax principalement. ;ignum x, X). Déterminations : l’examen des genitalia comme la plupart des espèces du groupe fusca est indispensable (20) ; extérieurement on pourrait la confondre avec G. schwefzi que l’on trouve non loin au Gabon. Sont présentés harpes, et plaques G. medicorum de Mayumba, dorsales : signum Gabon. en photo - (fig. VIII, Institut d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux : Laboratoire d’entomologie (Alfort, 442 Seine). Retour au menu SUAMARY Tsetse-flies of the Central African Republic. 2. - Species which are rare orinot widespread but which may play a vector rok l Three species of tsetse-fly in this area which are rare or at least not widespread may play a part in the transmission of animal trypanosomiasis:These are G. tobaniformis,G. slhwetzi and G. medicorum. Their geographical distribution is indicated as also, the principles characteristics of their habitat. l RESUMEN Glosinas del Africa Central. 2. Especies raras 0 poco extendidas, pero que pueden jugar un papél como vectores Se presentan tees especies raras 0 poco extendidas de glosinas en el ~Africa Central : Glossina toboniformis, Glossina schwetzi, Glossina medicorum ; las cuales pueden jug& un papél como agentes transmisores en las tripanosomiasis animales. Se detalla su distribuccion geografica y las principales caracteristicas de su habitat (vegetacion, clima), asi como las principales chracteristicas que permitten su identification : su pape1 vector es brevemente recordadado, 9 fotos y figuras 14 referencias. BIBLIOGRAPHIE 16. 17. 18. 19. 20. 21 . (suite)* MACHADO (A. de Barros), 1959. - Nou22. PAGE (W.A.) 81 JbRDAN (A.M.), 1958. velles contributions à l’étude systématique The economic importance of some West et biogéographique des Glossines (Diptera). African species of fusca group tsetse Pies l Pub/. cuit. C. D;am. Angola, 46 : 90 p, 33 fig. (C.S.I.R.T. 7e Réunion, Bruxelles 1958). C.C.J.A. Pub/., “041, 313-4. MAILLOT (L.), 1956. - Présence de Glossina medicorum Austen 19 I I ,au Gabon (Afrique 23. POTTS (W.H.), 1924. - A new variety of Equatoriale Française). Bull. Soc. Pst. exot. Glossina schewefzi! Newstead and Evans, 49 : 823-7. from the Belgian Congo. Ann. trop. Med. Parasit., 18 (2) : 205-6, 1 fig. 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