l`adoption de la banque sur internet par les chefs - URAM
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Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (MSC) Unit of Research & Applications in Marketing (URAM) Special Volume: 2016, Vol. (3), pp: 27-44 E-ISSN: 2490-4376 Conference Paper L’ADOPTION DE LA BANQUE SUR INTERNET PAR LES CHEFS D’ENTREPRISES : UNE VALIDATION DU T.A.M DANS LE CONTEXTE TUNISIEN Raida Regaieg Essafi, Néji Bouslama URAM, FSEG de Tunis, Université de Tunis El Manar e-mail : [email protected] L’ADOPTION DE LA BANQUE SUR INTERNET PAR LES CHEFS D’ENTREPRISES : UNE VALIDATION DU T.A.M DANS LE CONTEXTE TUNISIEN Résumé : La pertinence éprouvée du modèle d’acceptation des nouvelles technologies (TAM) justifie son application à cette recherche. Ce modèle a constitué une référence pour le développement du cadre théorique relatif à l’identification des déterminants de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque/entreprise et a bénéficié de sa validation dans le contexte tunisien. MOTS CLES : Banque sur Internet, TAM, utilité perçue, facilité perçue, intention d’utilisation ADOPTION OF ONLINE BANKING BY BUSINESS LEADERS: VALIDATION OF T.A.M IN TUNISIAN CONTEXT Abstract: The proven relevance of the technology acceptance model (TAM) justifies its application to this research. This model was a reference for the development of the theoretical framework for the identification of the determinants of use of the Internet in the relationship between Bank and company and has benefited from its validation in the Tunisian context. KEY WORDS: Bank on Internet, TAM, perceived usefulness, perceived ease, intent to use *Paper presented at the 3rd Conference of URAM. Hammamet, Tunisia. 4-5 May, 2012 Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 27 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama L’ADOPTION DE LA BANQUE SUR INTERNET PAR LES CHEFS D’ENTREPRISES : UNE VALIDATION DU T.A.M DANS LE CONTEXTE TUNISIEN I/ LA THEORIE DE L’ACTION RAISONNEE INTRODUCTION La majorité des recherches existantes au niveau de l’explication des déterminants de l’utilisation de la technologie Internet se sont basées sur les facteurs d’explication de l’adoption au niveau du rapport « Business to Consumer ». Sachant que le rapport « Business to Business » est un axe de recherche très intéressant pour la compréhension de la diffusion de la technologie entre professionnels. En conséquence, la détermination des facteurs explicatifs de l’intention de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /entreprise est devenu de plus en plus nécessaire face aux enjeux de la compétitivité et de la mondialisation. Dans cette recherche, nous allons nous inspirer principalement du modèle d’acceptation de la technologie (TAM) de Davis (1989) qui a bénéficié d’une bonne validation dans plusieurs études empiriques (Kown et Chidambaram 2000, Mathieson 1991, Taylor et Todd 1995) et qui reste à priori le modèle le plus solide dans l’explication du comportement d’adoption des technologies d’information (Dulyalak et Settapong 2005). La pertinence éprouvée du TAM justifie son application à cette recherche. En effet, étant donnée le nombre important des recherches qui ont soutenu le TAM, ce modèle va constituer une référence pour l’identification des déterminants de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque/entreprise. Alors comment le TAM est il en mesure d’expliquer les déterminants de l’utilisation de la banque sur Internet par les chefs d’entreprises en Tunisie ? La théorie de l’action raisonnée désignée en anglais par « Theory of Reasoned Action » a été développée par Ajzen et Fishbein (1980). Dans leur modèle qui provient des recherches réalisées dans la psychologie sociale, ils définissent les liens entre les croyances, les attitudes, les normes et les intentions comme c’est indiqué par le schéma suivant : Schéma N1: Le modèle développé par la théorie de l’action raisonnée (voir annexe) Le comportement de l’individu est déterminé par son intention d’adoption ou de rejet.Cette intention est influencée par les normes subjectives de l’individu ainsi que son attitude envers le comportement, ce qui fait que le comportement est totalement contrôlé par l’individu (Fishbein et Ajzen 1975). Donc la liberté d’agir n’est pas limitée et contrôlée par d’autres conditions. Les croyances (perceptions) influencent l’attitude, qui influence à son tour l’intention. Ce principe a été supporté par Davis (1989) dans son modèle d’acceptation de la technologie qui a été adopté par plusieurs recherches antérieures visant à comprendre les déterminants de l’acceptation de la technologie tout en tenant compte au niveau des croyances perçues de la perception de la facilité et de l’utilité d’utilisation de la technologie. Toutefois ce principe est en mesure d’être supporté par notre recherche qui vise à expliquer les déterminants de l’acceptation de la technologie Internet dans le rapport banque /entreprise. Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 28 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama II/ LE MODELE D’ACCEPTATION DE LA TECHNOLOGIE (TAM) (Davis 1989) Schéma N2 : Modèle de l’acceptation de la technologie (TAM) de Davis (1989) (voir annexe) Le modèle d’acceptation de la technologie (TAM) (Technology Acceptance Model) développé par Davis (1989) est un modèle spécifique qui permet d’expliquer l’acceptation et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information dans les organisations (Zaoui et Akremi 2003, Dulyalak P et Settapong M 2005). Il a été développé par Davis en 1989 pour expliquer le comportement d’utilisation de l’ordinateur (Dulyalak et settapong 2005). Il se base sur le fait que l’adoption est en fonction de l’influence de la facilité et de l’utilité de l’utilisation perçue sur l’intention de l’utilisateur (Harker D et Van Akeren 2002). Il s’agit d’un modèle qui explique comment les caractéristiques de la technologie affectent la perception et ultérieurement son utilisation (Venkatesh 2000). Ce modèle a été appliqué dans le contexte du comportement en ligne du consommateur (Bruner et Kumar 2005) et a été testé empiriquement par plusieurs études (Venkatesh et Davis 2000, Yousafzai et Pallister 2007). De même selon Taylor et Todd (1995), le TAM peut prédire les déterminants de l’acceptation d’un système et orienter les changements nécessaires même avant que les usagers n’aient d’expérience avec le système étudié, donc le TAM peut expliquer le succès ou l’échec dans l’adoption des nouvelles technologies. Dans ce modèle, Davis (1989) relie l’utilité perçue, la facilité d’utilisation perçue aux attitudes et au comportement réel d’utilisation des technologies basées sur l’ordinateur. En effet, Davis a identifié un nombre de variables fondamentales suggérées par les études antérieures sur les déterminants cognitifs et affectifs de la technologie basée sur l’ordinateur. Il a ensuite utilisé la théorie de l’action raisonnée comme base théorique pour spécifier les relations de causalité entre les variables identifiées. Le modèle repose sur l’hypothèse que l’acceptation du système d’information est déterminée par les intentions d’utilisation du système, que les intentions sont influencées par l’attitude de l’individu envers l’utilisation du système d’information et que cette attitude est influencée par l’utilité perçue et la facilité d’utilisation perçue comme s’est indiqué par le schéma suivant : Le TAM a été cité en effet 425 fois dans les recherches entre 1989 et 2000 (Venkatesh et Davis). Il a été testé sur différents groupes et organisations et a été analysé par différents outils statistiques (Gefen 2000), de même ce modèle a été appliqué sur plusieurs modes d’utilisations des technologies tels que le cas de l’utilisation du e-mail (Adams, Nelson et Todd 1992, Davis 1989), l’utilisation du Word Processors (Adams, Nelson et Todd 1992, Davis, Bagozzi et Warshaw 1989), l’utilisation du groupware (Taylor et Todd 1995), l’utilisation du Word Wide Web (Lederer, Maupin, Sena et Zhuang 2000). Le TAM original a été supporté par plusieurs chercheurs tels que Huang E (2005) dans le cadre de présentation des facteurs d’acceptation du site web, AmaokoGympahet Salam (2004) dans le cadre d’implantation du système ERP, par Chau et Hu (2002) dans le cadre de l’étude des déterminants de l’acceptation de la télémédecine. Ce modèle a été aussi supporté par Chau (2001) dans une étude qui porte sur l’utilisation des innovations technologiques, par Liaw et Huang (2003), Lin et Wu (2004), dans le contexte de l’utilisation des ordinateurs au travail et Yi et Hwang (2004), dans le contexte de l’utilisation du web et par Ndubisi (2006) pour tester l’e-learning. Ainsi, Bangaly (2005) explique que selon le modèle Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 29 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama d’acceptation de la technologie on utilise une technologie en raison de la croyance que celle-ci est utile dans l’amélioration de son efficacité (utilité) et de son efficience (facilité) pour l’accomplissement des tâches. Ce modèle a été aussi supporté par Deltour (2002) dans le cadre d’une analyse des déterminants d’acceptation de la messagerie électronique par du personnel administratif. En plus, en se référant à une méta analyse effectuée par Legris et al (2003) sur les travaux utilisant le TAM entre 1980 et 2001, les auteurs ont constaté qu’à l’exception d’un seul cas, toutes les recherches montrent l’existence des relations significatives entre l’utilité perçue, la facilité d’utilisation perçue, l’attitude et l’intention Le modèle qui sera proposé dans cette recherche tente d’expliquer l’acceptation d’Internet dans la relation banque/ Entreprise. En se basant sur le TAM développé par Davis (1989), le modèle attitudinal relatif aux technologies de self service (TBSS) développé par Bagozzi et Dabholkar et (2002), celui de Limayem et Frini (2004), de El Akremi et Zaoui (2003), de Leroy et al (2005) et de Constance et Naveen (2006), nous allons considérer que l’utilité et la facilité de l’utilisation constituent donc les variables clés du modèle de Davis (1989), étant donné l’importance de leurs impacts sur les comportements. Par conséquent nous allons considérer que l’intention d’utilisation d’Internet dans le rapport banque/Entreprise est influencée par l’attitude à l’utilisation d’Internet qui est déterminée par la perception de la facilité et de l’utilité de l’utilisation d’Internet. Dans ce qui suit, nous allons essayer de présenter les définitions les plus appropriées de chaque concept théorique de notre modèle, tout en présentant les hypothèses résumant les relations entre l’ensemble des variables. III/ LE CADRE CONCEPTUEL LA PERCEPTION D’INTERNET DE L’UTILISATION Selon De Vito (1993), la perception est le processus de prise de conscience de nombreux stimuli touchant nos sens, elle influe sur les stimulu ou les messages que nous recevons et sur la signification que nous leur donnons. En marketing, « c’est le processus par lequel un consommateur prend conscience de son environnement marketing et l’interprète de telle façon qu’il soit en accord avec son schéma de référence » (Dussart 1983). Selon la théorie de l’adoption et de la diffusion de l’innovation, les perceptions concernant l’utilisation de l’innovation ont tendance à influencer le comportement d’adoption de cette innovation (Rogers1995). Au niveau de notre recherche et concernant la perception de l’utilisation d’Internet, nous allons prendre en considération : - La facilité perçue de l’utilisation d’Internet Le concept de facilité d’utilisation est largement utilisé dans la littérature sur l’acceptation d’une technologie par les utilisateurs et sur les comportements des utilisateurs. Selon Karahanna E et Straub DW (1999), ce concept détermine l’adoption. La facilité d’utilisation traduit le degré de non complexité et l’utilisation d’un système sans effort mental, elle englobe les jugements des efforts requis pour pouvoir utiliser la technologie (Davis et al 1989) et exprime le degré jusqu’auquel l’innovation est perçue comme étant difficile à comprendre ou à utiliser (Moore et Benbaset 1991, Rogers 1995). Selon Triandis (1979) les conditions facilitatrices sont les facteurs de l’environnement de Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 30 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama l’individu qui facilitent le comportement à effectuer, ce sont les facteurs objectifs rendant un acte plus facile à accomplir. La facilité d’utilisation perçue se réfère à l’effort attendu par l’individu. Ce construit fait aussi référence à celui de complexité de Rogers (1995) qui exprime le degré jusqu’auquel l’innovation est perçue difficile à comprendre ou à utiliser. En 1989, Davis pense que la facilité est: « le degré avec lequel une personne croît que l’utilisation d’un système spécifique est libre de tout effort ». Hill et al (1987) et Davis (1989) maintiennent l’argument que les définitions de la facilité d’utilisation et de l’efficacité personnelle sont identiques. Venkatesh et Davis (1994) soutiennent encore qu’il existe des raisons pratiques plus intuitives pour penser que ces deux concepts ne font qu’un. La facilité est considérée comme étant un déterminant important de l’usage de la technologie (Davis, et al 1989, Peppers 1998, Chau 1996, ktat S 2004, Adapa 2008, Isaac H et Volle 2008). Elle détermine l’intention de son utilisation (Venkatesh V 2000, Clarke C 2000). A titre d’exemple Katz (1997) a montré que la complexité de la technologie et l’inconfort avec l’utilisation de l’ordinateur représentent des obstacles pour l’adoption d’Internet. En effet selon Lederer et al (1998) et Peppers (1998), la facilité d’utilisation affecte l’intention d’utilisation du Word Wide Web. De même dans une étude réalisée à Singapour et tout en se basant sur une comparaison entre les adopteurs de la banque sur Internet et des non adopteurs de ce nouveau canal de distribution financier, Gerrard et Cunningham (2003), ont remarqué que parmi les facteurs qui conditionnent l’adoption de la banque sur Internet est le fait qu’ils trouvent que l’utilisation d’Internet offre moins de complexité. Ce qui a été aussi approuvé par Qureshi et khagan (2008), Pikkarrainen et al (2004), Ndubisi et al (2004). Ainsi, au niveau de cette recherche et en se basant sur les travaux de Davis et al (1989), la facilité d’utilisation va se référer à l’aisance avec laquelle l’utilisateur a appris à se servir de la banque sur Internet, la facilité avec laquelle il réalise ses objectifs, la simplicité de sa relation avec l’outil. - L’utilité perçue de l’utilisation d’Internet Les travaux de Meuter et Al (2000) avancent que l’utilité perçue de l’utilisation est un déterminant de la satisfaction reliée à l’utilisation des technologies de self service. Elle est considérée comme étant la perception des conséquences positives de l’utilisation, elle fait référence à celle de bénéfice perçu (Enderwick 2000) : c’est un substitue théorique au concept d’avantage relatif développé dans la théorie de l’adoption (Chen et al 2002), qui est considéré comme le degré jusqu’auquel l’innovation est perçue comme offrant un avantage supérieur (Limayem et Frini 2004) Le concept d’utilité d’une technologie de l’information est issu des travaux de Davis (1986, 1989). Cet auteur défini le terme utilité par l’apport supplémentaire qui peut améliorer la performance et l’efficacité de la réalisation du travail. Il relie la notion d’utilité d’un outil de communication à celle de performance de l’utilisateur et suggère que si les utilisateurs considèrent qu’ils sont avantagés par l’utilisation d’une technologie, alors la probabilité de son utilisation augmente. Alors que Rogers (1983, 1995), dans la théorie de diffusion des innovations, assimile le concept de l'utilité à celui d’avantage relatif : « défini comme le degré auquel une innovation est perçue comme étant meilleure que ses précurseurs formulés ». Moore et Benbasat (1991) notent également des similitudes entre les deux variables. Quant à Goodwin (1987), il assimile utilité et fonctionnalité. Et il qualifie un outil de fonctionnel par un outil qui offre des prestations utiles à la réalisation d’objectifs. Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 31 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama En se basant sur le TAM (Davis 1989), les travaux de Bendana et Rowe (2003), Zaoui et Akremi (2003), et sur le fait que l’avantage relatif d’une innovation est positivement corrélé à son taux d’adoption (Rogers 1983), nous allons considérer dans cette recherche que l’utilité perçue de l’utilisation d’Internet est l’un des facteurs explicatifs de son utilisation. Le concept de l’utilité perçue est l’un des déterminants de l’utilisation (Ktat S 2004). Il s’agit d’un déterminant important de l’intention de l’utilisation de la technologie (Chau 1996, Adapa 2008) tel que l’utilisation de l’Internet (Jiang JJ et al 2000, Ledrer et al 1998) et l’acceptation de l’utilisation de la banque en ligne, (Qureshi et khagan 2008, et Pikkarrainen et al 2004, Ndubisi et al 2004 et Qureshi et al 2008). ATTITUDE A L’UTILISATION D’INTERNET Le concept d’attitude occupe une place centrale dans l’analyse du comportement du consommateur. Traditionnellement, les attitudes sont considérées comme des prédispositions mentales durables, s’exprimant de manière favorable ou défavorable à l'égard de l’objet et qui conduisent l'individu à réagir dans un sens déterminé (Eagly et Chaiken 1993, Katz 1960). Selon Eagly et Chaiken (1993), l’attitude est la tendance psychologique qui s’exprime par l’évaluation d’une entité spécifique, selon un certain degré de faveur ou de défaveur. L’importance des travaux qui lui ont été consacrés illustre les enjeux qui en découlent, tant sur le plan théorique (la modélisation du comportement du consommateur) que sur le plan opérationnel (l’action destinée à influencer les préférences de l’acheteur pour l’orienter vers un produit précis). Elle peut faire référence à celle des bénéfices perçus (Au et Enderwick 2000). Dans ce même contexte, Ajzen et Fishbein (1980), Davis, (1989) stipulent que l’attitude exprime l’évaluation positive ou négative d’émettre le comportement. Une première difficulté liée à ce concept est l’abondance et la variété des définitions qui ont été données. L’attitude est alors définie comme l’orientation positive ou négative du consommateur à l’égard d’un produit ou d’une marque (Assael 1987). D’autres auteurs ont défini l’attitude d’une manière plus étroite, en établissant une relation entre l’attitude et les besoins auxquels elle est associée, Howard (1989) propose ainsi la définition suivante : « l’attitude à l’égard d’une marque est définie comme le degré de satisfaction de ses besoins que le consommateur considère que cette marque peut lui apporter ». De même quant au Rogers (1995), l’attitude vis-à-vis de l’innovation est une variable très importante pour expliquer la décision de l’adoption et plus particulièrement l’attitude vis-à-vis de la technologie d’information est considérée comme étant un déterminant explicatif de l’acceptation de l’utilisation de la technologie (Davis 1989). En effet, l’attitude envers le site marchand est représentée comme la prédisposition des internautes à répondre d’une manière favorable ou défavorable à un site web (Chen et Wells 1999). Or, quelles que soient les définitions qu’ils en retiennent, tous les auteurs s’accordent sur le fait que L’attitude est le meilleur prédicateur du comportement. L’INTENTION D’INTERNET DE L’UTILISATION Ajzen et Fishbein (1975) définissent l’intention comme une composante conative intermédiaire entre l’attitude et le comportement. Ils ont démontré l’existence d’une relation étroite entre le comportement et l’intention. Selon Eagly Chaiken (1993), l’intention présente le Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 32 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama niveau conscient d’une personne d’exercer un effort afin de réaliser un comportement. Les théories expliquant l’intention de comportement sont la théorie de l’action raisonnée et la théorie du comportement planifié. La théorie de l’action raisonnée prédit l’intention à partir de l’attitude et des normes subjectives. Par contre, la théorie du comportement planifié adjoint à ces variables explicatives le concept de contrôle perçu. Selon Chaabouni Amel (2006), l’une des mesures clé du succès d’implantation des nouvelles technologies est l’intention de leurs utilisations, en effet l’usage d’un système est une réflexion de l’acceptation de la technologie par les utilisateurs (Venkatesh et Davis 1999), autrement dit l’utilisation des nouvelles technologies (Legris et al 2003) ou bien leurs adoptions actuelles (Chen et al 2002, Limayem et al 2000) sont déterminées par l’intention comportementale de leurs utilisations. IV/PERCEPTION L’UTILISATION ET ATTITUDE A La perception des caractéristiques de l’utilisation d’Internet constitue la première composante qui détermine la formation des attitudes envers cette nouvelle technologie. En effet, Debbabi et al (2003) avancent que l’attitude adoptée à l’égard d’Internet est le résultat du traitement que fait l’internaute de certains attributs et caractéristiques de l’outil Internet. - La facilité de l’utilisation perçue et l’attitude à l’utilisation d’Internet En se basant sur les travaux conduits en matière du système d’information sur l’acceptation de la technologie et notamment de Davis (1989) et O’cass et Frenech (2003) qui ont construit un modèle d’adoption du commerce électronique, nous pouvons considérer que l’adoption ou non de ce genre du commerce dépend de l’attitude qui est en fonction de la facilité perçue de l’usage d’Internet (Leroy et al 2005). Ce concept affecte positivement l’attitude à l’utilisation des technologies de self service et précisément l’utilisation d’Internet (Dabholkar’s 1994, Davis 1986, Bagozzi et Warshaw 1989, 1992, Limayem et Frini 2004). En effet, très souvent les difficultés de navigation sont citées comme des barrières à l’achat en ligne (Ranganathan et Ganapathy 2002). Le modèle TAM de Davis (1989) et les travaux de Bendana et Rowe (2003) montrent que la facilité d’usage influence la consommation sur Internet, de même Roger E (1995), Butler et Peppard (1998) et Guimond A (2008) stipulent que la diffusion des innovations dépend de la perception de la complexité du produit, ainsi nous pouvons considérer que la perception du degré de difficulté de l’utilisation d’Internet est l’un des facteurs explicatifs de son utilisation qui influence le degré de sa diffusion. En système d’information, certaines recherches ont vérifié empiriquement que la facilité d’utilisation est un déterminant direct de l’attitude (Mathieson 1991, Taylor et Todd 1996, Agrarwal et Prasad 1997, 1999). Ainsi Childers et al (2001) ont montré que la facilité d’utilisation perçue est un déterminant de l’attitude envers le magasinage interactif, de même Chen et al (2002) ont montré que la facilité d’utilisation et l’utilité perçue sont les premiers déterminants de l’attitude envers l’utilisation des magasins en ligne, aussi Bangaly Kaba (2005) dans une application au cas du Québec relative à l’étude de l’adoption des téléphones cellulaires, a précisé l’existence d’une influence positive de la facilité d’utilisation sur les attitudes. Ainsi, La difficulté d’utilisation peut créer chez le consommateur une attitude Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 33 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama défavorable envers l’utilisation d’Internet. En effet, plusieurs consommateurs préfèrent utiliser actuellement les nouvelles techniques de self service que les techniques traditionnelles du fait qu’ils perçoivent une facilité d’utilisation. (Dabholkar, 1996, 2001, Meuter et al 2000). Ce qui fait que selon la théorie de l’action raisonnée, Ajzen et Fishbein (1980) stipulent l’existence d’une relation de causalité entre la facilité d’utilisation et l’attitude à l’utilisation de la technologie. Cette relation est aussi supportée par Szajana B (1994), Igabria M et al (1995). d’où l’aboutissement suivante : Selon les données recueillies auprès de cent quatre organisations canadiennes, Limayem M et Chabchoub N (1999) démontrent que les conditions faciles de l’utilisation sont l’un des facteurs déterminants de l’utilisation d’Internet, de même Bendana et Rowe (2003) ont montré que l’utilité d’utilisation perçue affecte l’achat sur Internet. La difficulté perçue a donc un effet direct sur l’attitude à l’utilisation d’Internet (Taylor et Todd 1995, Au et Enderwick 2000). En effet, plus les utilisateurs penseront que l’achat sur Internet est difficile, plus leur attitude envers l’utilisation sera défavorable (Zaoui Iet El Akremi A 2003). De même dans le contexte de l’adoption de la technologie Internet, Dulyalak Pet Settapong M (2005) et Lederer et al (1998) supportent l’existence d’une relation positive entre la facilité d’utilisation et l’intention d’utilisation. Les conséquences perçues de l’utilisation influencent le comportement le plus souvent par un effet indirect via les attitudes (Malhotranet Mac 2001). En effet, en système d’information, certains auteurs stipulent que l’utilité perçue est un déterminant à l’utilisation des technologies de l’information (Mathieson 1991, Taylor et Todd 1996, Agarwal et Parsad 1997, 1999, Leroy 2005). Il existe en effet une relation de causalité entre l’utilité perçue de l’utilisation et l’attitude à l’usage de la technologie (Ajzen et Fishbein 1980, Szajana B 1994, Igbaria M et al 1995). L’impact positif de l’utilité sur l’utilisation d’une technologie de l’information est suggéré aussi par de nombreux travaux. Ce qui fait qu’Adams, Nelson et Todd (1992), Davis et al (1989) et Szajna (1996), Thompson, Higgins et Howell (1991), Igbaria (1994), stipulent que l’acceptation d’un système est due pour une grande partie à l’utilité. De même Bangaly (2005) dans une application au cas du Québec relative à l’étude de l’adoption des téléphones cellulaires, a précisé l’existence d’une influence positive de l’utilité d’utilisation de cette technologie sur les attitudes. Concernant l’utilisation de l’Internet, l’utilité perçue de son utilisation est source d’une attitude favorable (Dulyalak et Settapong 2005, Meuter et al 2000, Dabholkar 1994, Constance et Naveen 2006, Limayem et al 2000, Bagozzi et Dabholkar 2002, Davis 1989). En effet, selon Chen et al (2002), l’utilité perçue est le premier déterminant de l’utilisation des Ce qui a été aussi supporté dans le domaine bancaire, par Chau et al (2003), Montoya et al (2000), Constance et Naveen (2006), Shanmugham et Souhail (2003), Luarn (2005) et Pearson et al (2007) qui ont considéré que la facilité d’utilisation d’Internet affecte l’attitude à son utilisation. De ce fait nous allons considérer que les utilisateurs qui perçoivent une facilité d’utilisation envers la banque sur Internet auront une attitude favorable envers son utilisation, à l’hypothèse H1 : La facilité perçue de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /entreprise influence positivement l’attitude de son utilisation. L’utilité de l’utilisation perçue et l’attitude à l’utilisation d’Internet Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 34 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama magasins en ligne, elle influence l’achat ou la consommation sur Internet (Bendana et Rowe 2003). Dans le domaine bancaire, Chau Y K et al (2003) et Pearson et al (2007) ont considéré aussi que l’utilité perçue de l’utilisation d’Internet est un déterminant de l’attitude à son utilisation. En se basant sur les travaux conduits en matière de système d’information sur l’acceptation de la technologie et notamment de Davis (1989) et d’O’cass et Fenech (2003), nous allons aboutir à l’hypothèse suivante : H2 : L’utilité perçue de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque/Entreprise influence positivement l’attitude de son utilisation. V/ L’ATTITUDE ET L’INTENTION DE L’UTILISATION Selon la théorie de l'action raisonnée (Ajzen et Fishbein 1980) et la théorie de l'action planifiée (Ajzen 1985,1991), l'attitude agit positivement sur l'intention. En effet, plusieurs études stipulent l’existence d’une relation positive entre une attitude favorable et l’intention d’acquisition (Fishbein Ajzen 1975, Bagozzi 1981, Sheppard, Hartwick et Warshaw 1988, Shimp et Kavas 1984,). Ainsi les psychologues ont établi l’hypothèse selon laquelle les attitudes guident, influencent, dirigent et forment ou président les comportements réels (Derbaix et Bree 2000). Duhaime et al (1996) classifient l’attitude comme un facteur interne qui influence le comportement. Hénault (1973) affirme aussi que les comportements des individus peuvent être décrits, compris et prédits par les attitudes de ces derniers. De même Ajzen et Fishbein (1980) partagent l’avis de Triandis et affirment que l’attitude du consommateur est directement corrélée avec son intention (Limayem et al 2000). Donc il y a un lien important et significatif ente attitude et intention d’adoption (Bagozzi 2000, Igabria et al 1997, Moore et Benbasat 1991). Selon Al Ali (2004), l’attitude issue de l’évaluation des croyances relatives aux caractéristiques de l’innovation détermine l’intention du comportement. Ainsi, concernant l’utilisation des nouvelles technologies, l’attitude est considérée comme étant un facteur déterminant à l’intention de l’utilisation des technologies (Legris et al 2003, Adams et al 1992, Davis 1989, Curran et al 2003, Bagozzi et Dabholkar 2002, Plouffe, Vandenbosh et Hulland 2001, Leroy R et al 2005, Mathieson k et al 2001, Gong M et Yu Y 2004, Chau PYK et Hu P 2002, Szajana B 1994, Igbaria M et al 1995 ,Janouri F et Gharbi JE 2008) et une attitude favorable de l’utilisation d’Internet peut avoir un effet positif sur l’intention d’utilisation de cette nouvelle technologie de self service (Limayem et Frini 2004, Leroy et al 2005, Dulyalak P et Settapong M 2005). De même pour le cas de l’utilisation des téléphones cellulaires (Bangaly Kaba 2005) et le cas d’achat à partir du Web (Limayem 2003, Janouri et Gharbi 2008, Eagly et Chaiken 1993). Dans ce même contexte, Limayem et Chabchoub (1999), Lin (1998), Rogers (1995), Atkin et al (1998), Zhu et He (2002), Shih H (2004) stipulent que l’utilisation d’Internet est influencée par les attitudes à l’utilisation d’Internet. Quant à Gattiker et al (2000) et Huang E (2005), Moon JW et Kim YGC (2001), ils considèrent que le comportement sur le web est influencé par l’attitude de l’individu vis-à-vis de cette nouvelle technologie. Ceci étant aussi vérifié au niveau de la banque sur Internet (Pearson et al 2007). En se basant sur ces développements théoriques, nous allons considérer que : H3 : L’attitude à l’utilisation d’Internet dans le rapport banque/Entreprise influence positivement l’intention de son utilisation. Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 35 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama VI/ METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE Le questionnaire de la recherche a était administré auprès de 130 chefs d’entreprises tunisiennes disposant de l’Internet en suivant la méthode de convenance. Le mode d’administration du questionnaire a été réalisé selon la technique de face à face (118 questionnaires) et la technique d’administration via Internet (12 questionnaires). A ce niveau il est à signaler que vu le caractère professionnel de la cible et de son indisponibilité, il a était très difficile de conduire l’administration du questionnaire auprès des chefs d’entreprises. Concernant l’opérationnalisation des variables, nous nous sommes basés sur l’adaptation des échelles de mesures existantes dans la littérature au contexte de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque / entreprise. Les items ont été évalués sur la base d’une échelle de Likert à 5 points allant du tout à fait en désaccord (1) à tout à fait d’accord (5) L’analyse factorielle a été conduite sous SPSS 17, en conséquence pour déterminer la dimensionnalité des échelles de mesures, nous avons conduit une analyse en ACP avec rotation varimax. Pour s’assurer de la purification et de la fiabilité des échelles de mesures adaptées à l’utilisation d’Internet dans le rapport banque/ entreprise, nous avons évalué l’alpha de cronbach qui s’est avéré bon et ou très bon (sa valeur varie entre 0.778 et 0.96). Nous avons retenu les facteurs ayant une valeur propre supérieure à 1 (la valeur propre varie entre 1.812 et 4.324). Les items avec faibles contributions factorielles (valeurs inférieurs à 0.50) et ceux dont les contributions étaient partagées entre plusieurs axes factoriels ont été éliminés. Pour tester les relations de causalité, nous allons appliquer les méthodes de régressions linéaires simples et multiples. TEST DE L’INFLUENCE DE LA FACILITE ET DE L’UTILITE SUR L’ATTITUDE Pour tester l’influence de la facilité et de l’utilité perçues sur l’attitude à l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /entreprise, nous avons utilisé la méthode de régressions multiples et nous avons commencé par la vérification de l’absence de forte colinéarité entre les variables explicatives (facilité perçue et utilité perçue). Les tolérances et les facteurs d’inflation de la variance VIF sont proches de 1 et largement dans les limites recommandées (tolérance supérieure à 0.3 et VIF< 3). Le VIF =1.152 est inférieur à 3 et la Tolérance = 0.868 est supérieure à 0.3, en conséquence les variables explicatives utilité et facilité perçue d’utilisation sont peu corrélées entre elles, ce qui est un indice de qualité du modèle. Ainsi nous pouvons passer à tester l’influence de l’utilité et de la facilité sur l’attitude à l’utilisation Le F calculé est égal à 79.756, ce qui est supérieur à la valeur critique de F (2, 127) = 2.99 (au seuil de confiance 0.05), donc nous pouvons conclure que le modèle de régression est de qualité. R deux=0.557, signifie que le modèle explique 55 .7% de la variation de l’intention d’utilisation d’Internet dans le rapport banque/entreprise. Tableau N°1: Influence de la facilité et l’utilité sur l’intention (voir annexe) - Impact de la facilité perçue sur l’attitude Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 36 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama T facilité= 4.745 supérieur à 1.96, c’est significatif, en plus le signe de Beta est positif donc nous pouvons conclure que la facilité perçue de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque entreprise exerce une influence positive et significative sur l’attitude à son utilisation donc l’hypothèse H1 est valideée. - Impact de l’utilité perçue sur l’attitude T attitude =9.179 supérieur à 1.96, c’est significatif, en plus le signe de Beta est positif (0.582) donc nous pouvons conclure que L’utilité perçue de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque entreprise exerce une influence positive sur l’attitude à son utilisation donc l’hypothèse H 2 est validée. TEST DE L’INFLUENCE DE L’ATTITUDE SUR L’INTENTION Le F calculé est égal à 108 .057, ce qui est supérieur à la valeur critique de f (1, 128)= 3.84 (au seuil de confiance 0.05), donc nous pouvons conclure que le modèle de régression est de qualité. R deux=0.458, ce qui signifie que l’attitude explique 45 .8% de la variation de l’intention Tableau N° 2: influence de l’attitude sur l’intention (voir annexe) T en valeur absolue est égale à 10.395, ce qui est supérieur à 1.96 (significatif) et le signe de Beta est positif. D’où nous pouvons conclure que l’attitude influence positivement l’intention de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /entreprise donc l’hypothèse H3 est validée. En se basant sur les résultats obtenus, nous avons présenté le modèle suivant : Schéma N3: Les relations validées dans le cadre de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /Entreprise (voir annexe) Les résultats obtenus convergent avec les hypothèses postulées par le TAM et les autres recherches antérieures qui l’ont supporté en postulant que la facilité de l’utilisation influence positivement l’attitude à l’utilisation qui influence positivement à son tour l’intention de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /entreprise . Ce qui explique que le fait de considérer que cette technologie est claire et compréhensible et facile à exploiter motive davantage le comportement de l’utilisateur qui va éprouver une attitude favorable à l’utilisation, ce qui a pour conséquence le déclanchement d’une intention de l’utilisation positive. Quant à l’utilité de l’utilisation qui se dévoile à travers les apports positifs de l’utilisation tels que l’amélioration de la performance du travail, l’accomplissement du travail plus rapidement, l’augmentation de la productivité de l’entreprise, le développement d’une appréciation positive de la technologie jugée comme bénéfique pour le management de l’entreprise, cette variable a à son tour influencé positivement l’attitude qui va influencer positivement l’intention de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /entreprise. CONCLUSION Le TAM est un modèle d’acceptation général qui convient à plusieurs types de technologies. En effet, de nombreuses recherches se référant au modèle d’acceptation de la technologie comme Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 37 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama modèle de base sont arrivées à expliquer l’adoption des technologies d’information en allant du micro-ordinateur (Igabria1994), aux technologies liées à l’Internet (Chang et Cheung 2001) et aux téléphones cellulaires (Kwon et Chidambaram 2000). Ainsi à travers cette recherche et afin d’expliquer les facteurs qui déterminent l’intention de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque/entreprise, nous avons adapté le modèle de TAM (Davis 1989) au contexte de l’utilisation de la technologie entre professionnels. Tout en s’inspirant de plusieurs travaux de recherches ayant pour objectif l’explication des déterminants de l’utilisation des innovations technologique (Davis1989, Bagozzi et Warshaw 1989, Ledrer et al 2000, Moon et kim 2001, Limayem et Frini 2004, Constance et Naveen 2006, Dulyalak P et al 2005), nous nous sommes référé à l’étude des antécédents utilitaires décrit par le TAM et qui ont été largement supportés par les recherches antérieures. Les résultats de la recherche supportent les hypothèses postulées par le TAM et justifient le fait que la facilité perçue et l’utilité perçue influencent positivement sur l’attitude qui influence à son tour positivement sur l’intention de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /entreprise. Reste que des extensions peuvent être intégrées au TAM tout en bénéficiant des apports de la théorie planifiée. 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May, 2016. 43 Raida Regaieg Essafi & Néji Bouslama Tableau N° 2: influence de l’attitude sur l’intention Variable à Variable Coefficient expliquer explicative régression Intention Attitude 0.677 de T de student p 10.395 p= 0.00 Intention = constante+ 0.677 attitude Schéma N3: Les relations validées dans le cadre de l’utilisation d’Internet dans le rapport banque /Entreprise Facilité perçue d’utilisation Attitude Intention d’utilisation d’utilisation Utilité d’utilisation perçue Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (URAM), Vol. 3. May, 2016. 44