chandelle » histoires d`hommes et de rugby

Transcription

chandelle » histoires d`hommes et de rugby
« chandelle »
histoires d’hommes et
de rugby
Peinture Loulou Lalanne
Christian Vieussens sur les nouvelles de
Patrick Espagnet extraites de XV Histoires de
Rugby
Editions Culture Suds
« Voilà presque 20 ans que Jacky Loubrie, de Grignols trimballe son petit bide et ses
genoux raffistolés sur tous les terrains du Sud ouest, en honneur et en troisième
division, vingt ans qu’il souffre dans les mêlées de la Côte d’Argent ou de la Côte
Basque ».
Son numéro 1 sur les épaules, il s’est cogné tout le monde : de la vieille rogne en
rupture de nationale B au jeune costaud qui piste France A, du pilier gras comme un
chien de restaurant, au pilier sec et osseux que le Béarn invente encore.
Il quittera sa palombière une longue journée, à contrecoeur parfois les dimanches de
grand passage, pour prendre le bus, la route des Landes et aller se frotter à d’autres
oiseaux bien plus redoutables dans la cage des mêlées. »
« ….Acteurs, anonymes, inconnus, petit peuple du rugby. »
Ils souffriront pour défendre un maillot, un village ou prendre leur pied tout
simplement.
Cette histoire, ces histoires, Vieussens entouré de 5 musiciens vous les feront vivre de
l’intérieur.
Une façon de vivre le Sud Ouest, la fête et les copains, la fraternité, la solidarité, la
camaraderie, les coups de gueules, et quelques autres choses moins glorieuses aussi,
que Patrick Espagnet a su magnifiquement démasquer. Talonneur dans l’équipe de
Grignols, il a tout de suite compris que le rugby était une histoire d’homme avec du
muscle, oui, mais du cœur aussi, un mélange de « viande et de poésie ».
Vieussens s’en souvient, lorsque son copain Patrick commentait ses concerts depuis la
buvette par un tonitruant « Allez Vieussens, mets du gras ».
A travers ces récits et les musiques qui vont avec, il s’agit bien là de retrouver au-delà
du rugby, une culture, un pays qui nous est cher et encore une fois de défendre un
certain « art » de vivre. Défendre le bout d’humanité qui appartient aux gens ordinaires,
du plus petit terrain au bistrot le plus reculé de notre grand Sud Ouest, et comme disait
Moscato « quand j’entends un couac, un canard qui vient des tribunes, je me dis : y a
pas que les pilars qui font des en-avant aujourd’hui » ou Berbizier « J’ai toujours pensé
que les musiciens se passaient entre eux les notes de musique ; la vie en somme n’est
qu’un jeu de passe : on donne, on reçoit »
Christian Vieussens: pas facile de résumer sa carrière depuis ses débuts de musicien de bal dans les années 70,
jusqu’à sa dernière création « La Gueuze ».
Musicien à la Compagnie Lubat dans les années 80, collecteur de chansons et de récits de tradition orale, joueur de
flûtes et fifre, on l’a vu avec l’Orchestre de Chambre de la Gironde, aux cotés de Bénat Achiary, du poète Bernard
Manciet.
Il a présidé à la renaissance des « Ripatalouères », ces fanfares de villages composées de fifres, d’une grosse caisse
et d’un tambour. Il a su créer un univers musical à part, mêlant tradition et improvisation, paroles et musiques, sans
jamais tomber dans la démonstration virtuose, une musique sincère et humaine.
Conteur, comédien, il a su ces derniers temps, que ce soit à travers les histoires du bassin ou les textes de son ami
Bernard Manciet ou de l’écrivain Patrick Espagnet, faire passer en français ou en gascon, avec une rare justesse et
beaucoup de sensibilité le fond et la forme de cette « culture du Sud Ouest » à laquelle il est très attaché et qui
demeure sa principale source d’inspiration.
Patrick Espagnet: Patrick était « critique » (musical), il était né critique, acerbe, généreux, tendre et violent à la fois.
La frime, le surfait, le vedettariat, le bavardage, l’académisme bordelais bon chic bon genre n’avait aucune chance
avec lui, il savait le dire, très fort des fois, on aurait presque pu avoir honte d’avoir « fait le conservatoire ». Il suivait
mes débuts de musicien, patiemment, sachant mal excuser les dérapages sirupeux et coups de fatigue, sans
concession.
Musiciens :
Christian Vieussens: textes, flûtes,
contrebasse
Thomas Lachaize: saxophone
Régis Lahontàa: trompette
Yves Bouquet: accordéon, trompette
Cyril Triballeau: tuba, trombone
Pierre Thibaud: percussions, saxophones
Résidence de création au
Molière Scène d’Aquitaine
en septembre 2007.
Création du spectacle
FUMEL 47
Le 05 octobre 2007
En même temps il écumait les arènes et les terrains de rugby, et avait les mêmes exigences pour toréros et joueurs.
Né à Grignols, rugbyman, étudiant, en lettre à Bordeaux, apprenti batteur de jazz, il était à cheval entre deux
sociétés, urbaine et rurale et savait sentir et transmettre, du terrain au comptoir, de l’arène aux salles de concert,
des fêtes de Mont de Marsan au Festival Sigma, la culture malmenée mais fortement marquée « gasconne », dans
laquelle nous nous baignions, nagions et coulions parfois.
Il savait sentir, très en avant, il savait dire, commenter, critiquer, prendre partie aussi bien pour un chorus de Portal,
que pour un « en-avant » discutable… de là à écrire :il n’y avait qu’un pas, il suffisait d’une table de bistrot et d’un
stylo. Il en venait aux mains, donc.
Ses textes, la plupart, parlent de personnages véritables, véridiques, réels que nous avons souvent connu tous les
deux, des forts en gueule, parce qu’en Gascogne on a besoin de parler.
L’oralité c’est aussi « la parole donnée » et on ne revient pas si facilement en arrière.
Le fait de dire ces textes redonne aux écrits de Patrick leur caractère d’oralité, de parler vrai, de coup de gueule, de
sentence, de parole,d’avertissement.
Coproduction:
Office Artistique de la Région
Aquitaine/Cirma avec l’aimable
autorisation des Editions Culture Suds
Cirma Cie Vieussens 2 Place Porte Neuve
33490 ST MACAIRE
Téléphone : 05 56 83 76 59
Télécopie : 05 56 83 76 59
Messagerie : [email protected]
www.vieussens.com