Rapport d`activité annuel de l`association
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Rapport d`activité annuel de l`association
RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 1 Agir pour demain 2008 - 2009 CONGÉS SOLIDAIRES U R G E N C E C L I M AT COMPRENDRE LA PLANÈTE RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 2 Atelier d’animation socio-éducative auprès des jeunes malgaches. CONGÉS SOLIDAIRES U R G E N C E C L I M AT COMPRENDRE LA PLANÈTE Rapport annuel 2008 Planète Urgence est une association loi 1901. Elle œuvre dans les domaines de la solidarité internationale, de l’aide au développement, de la protection de l’environnement et de l’éducation du public à ces questions. Directeur Général : Hervé Dubois Les membres du Conseil d’Administration Président : Roland Guenoun Secrétaire Général : Antoine Vaccaro Trésorier : Dr. Michel Brugière Administrateurs : Pierre Lévy, Philippe Chabasse, Pascal Vinarnic, Pascal Narboni, Luc Rouzier, Tania Elder, Jean-Louis Leroux, Karine Niego. Commissaire aux comptes : Brigitte Kermabon, 59 rue Sébastien Mercier, 75015 Paris. N° SIRET : 430 095 718 000 14 Siège : 39 rue Crozatier – 75012 Paris Tél. 01 43 40 42 00 – www.planete-urgence.org Ont participé à la réalisation du rapport annuel : Camille Aunis, Louis Barda, Mickaël Berrebi, Lydia Bonga, Catherine Bonnafoux, François Danic, Floriane de Portbail, Hervé Dubois, Julien Genin, Roland Guenoun, Caroline Lacoëntre, Chloé Lambert, Claire Lecouteux, Fabienne Levy, Marie-France Maréchal, Luce Michel, Lucie Pendelièvre, Louis-Marie Poitou, Pierre Ramel, Audrey Roy, Danielle Roy, Réjane Védrenne. Création graphique : Catherine Protoyerides Photo de couverture : Florence Letoquart. ISBN : 978-2-917570-04-3 © 2009 - Planète Urgence “Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que se soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.” Les textes et photos sont non contractuels. Imprimerie du Bocage, atelier respectueux de l’environnement certifié Imprim’vert. Ouvrage imprimé sur papier recyclé, avec une encre à base végétale. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 1 Édito Agir maintenant J AMAIS depuis plusieurs décennies, le besoin d’agir n’a été aussi fort dans une société traversée par la violence d’une crise prévisible mais non prévue. 2008 a été à bien des égards une année de bouleversements et l’annonce d’un monde qui change même si des alertes avaient été données sans être entendues. La question de notre devenir se pose, les réajustements de circonstances ne peuvent être prolongés indéfiniment. Les mutations en cours ou à venir nous imposent, dans l’urgence, à mieux maîtriser nos modes de vie et de notre environnement. Plus spécifiquement, elles interrogent le monde associatif sur les modèles de solidarité, aussi bien la solidarité de proximité que la solidarité Nord Sud. Qu’en est-il de notre modèle ? En privilégiant l’action comme moteur du changement, en donnant à chacun la possibilité d’agir selon ses compétences, son temps, ses moyens, Planète Urgence a permis à des centaines de volontaires et à des dizaines d’entreprises de lutter contre la fatalité de l’immobilisme. Et dans le contexte incertain de l’année 2008, la volonté d’agir a été confirmée par un nombre croissant de volontaires, par un engagement encore plus appuyé des entreprises partenaires de nos projets et par l’intensité du trafic de notre site Internet. La sensibilité de plus en plus grande aux problèmes climatiques nous a portés et soutenus dans les opérations de reforestation qui se sont déployées en Indonésie et au Mali. Tout cela confirme la pertinence de nos trois champs d’action : les Congés Solidaires, Urgence Climat qui l’un et l’autre, sous des formes différentes, œuvrent pour le développement de l’individu dans son environnement, et Comprendre la Planète qui, par la formation et l’information, contribue à la conscience d’un monde plus solidaire. Planète Urgence a inventé ce modèle de solidarité et nous avons l’ambition de le développer et de le diffuser. Mais si notre raison d’être est de permettre à chacun d’agir, l’action ne peut constituer une finalité. Elle n’est qu’un point de départ pour impulser ou soutenir les évolutions de populations défavorisées et pour lutter contre le réchauffement climatique. Elle doit, de toute évidence s’inscrire dans la durée. Nous maîtrisons la mise en œuvre de l’action et de ses modalités, nous devons maîtriser le devenir de ces actions, leurs prolongements économiques et écologiques. Nous devons penser l’ “après” de nos programmes pour permettre aux volontaires et aux entreprises qui agissent à nos côtés de transformer ces engagements ponctuels en redessinant de nouvelles perspectives aptes à répondre aux enjeux du futur. Il faut agir maintenant pour les générations futures. Nos projets s’inscrivent et s’inscriront dans cette double contrainte : agir maintenant pour mieux construire notre devenir et être, individuellement et collectivement, acteurs du changement. Nous devons agir maintenant et penser ce que sera demain. Agir maintenant pour reconstruire le futur. Roland Guénoun, Président PLANETE URGENCE 1 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 2 CONGÉS SOLIDAIRES Pages 4 à 23 U R G E N C E C L I M AT Pages 24 à 33 COMPRENDRE LA PLANÈTE Pages 34 à 39 Et aussi… NOS PARTENAIRES LES ENTREPRISES AU CŒUR DU CONGÉ SOLIDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 40 LES ENTREPRISES AU CŒUR DE LA REFORESTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 43 PLANÈTE URGENCE AU CŒUR D’UN RÉSEAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 45 INFORMER ET COMMUNIQUER COMMUNICATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 46 CHIFFRES CLÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 52 COMPTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 54 REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 60 2 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 3 Introduction L’action avant tout L CONGÉ SOLIDAIRE est le projet fondateur de notre association. Il reste au cœur de notre activité. Depuis septembre 1999, Planète Urgence a permis à plus de 3 500 citoyens français et européens de partir échanger connaissances, compétences et expériences avec des citoyens de pays en difficultés économiques. Qu’il s’agisse de missions de formation, de soutien ou de renforcement des capacités, nos partenaires du Sud définissent eux-mêmes les besoins et les objectifs auxquels nous cherchons à répondre. Notre action profite à un très grand nombre de personnes et fournit des moyens complémentaires aux autres formes de coopération. Les entreprises, chaque année plus nombreuses aux côtés de Planète Urgence, financent les Congés Solidaires pour plus de 60 % des volontaires qui partent. Il faut aussi saluer l’engagement militant et les efforts financiers importants des 288 volontaires individuels qui ont financé eux-mêmes, en 2008, leurs frais de mission internationale. E Le département Urgence Climat s’est considérablement développé en 2008. Le budget de notre programme phare, la reforestation, a été doublé et d’autres initiatives dans le combat de lutte contre le réchauffement climatique sont à l’étude. Le positionnement de Planète Urgence sur cette problématique du climat est très clair : la reforestation des zones les plus dévastées de la planète n’a de sens que si on lutte contre la déforestation. De même, le combat contre les changements climatiques se gagnera, dans les prochaines années, uniquement si les hommes sont capables de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Aussi, indispensables qu’ils soient, les projets qui visent la compensation des gaz incompressibles ne constitueront jamais qu’un complément. Enfin, la plantation d’arbres doit obligatoirement comporter un volet économique pour les populations locales. En effet, il serait illusoire d’envisager un projet de reforestation uniquement sous l’angle écologique et pour Planète Urgence cette double vocation fait partie de sont mandat. Notre planète vit au rythme des interactions entre le Nord et le Sud. Aussi, agir sur le terrain pour aider les populations à façonner leur avenir, à s’adapter aux bouleversements liés à la transformation de leur environnement dans un contexte de mondialisation économique et de réchauffement climatique est essentiel. Mais cette action ne peut prendre sa pleine mesure sans un travail sur les mentalités et les comportements au Nord. Aussi, Planète Urgence a renforcé en 2008, en France, son programme d’information et de sensibilisation du grand public. Ce programme s’intitulera désormais : Comprendre la Planète. L’action de Planète Urgence passe avant tout par la sensibilisation auprès des jeunes et des enfants qui tiennent notre planète entre leurs mains. Ci-dessous, distribution de kits scolaires aux écoliers du Bénin. Hervé Dubois, Directeur CONGÉS SOLIDAIRES U R G E N C E C L I M AT COMPRENDRE LA PLANÈTE PLANETE URGENCE 3 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 4 Congés Solidaires CONGÉS SOLIDAIRES Pages 4 à 23 Avec ses 780 volontaires partis en 2008 Planète Urgence figure parmi les premières ONG de volontariat international en France. Le terme de volontariat est un peu dévoyé puisqu’il nous faut parler ici de bénévolat. En effet, même si 60 % de nos volontaires partent sur des missions qui utilisent leurs compétences professionnelles, tous partent sur leur temps libre. Donc nous ne pouvons pas parler de volontariat de solidarité internationale (au titre de l’article 95) ni de mécénat de compétences. Cette situation rend l’engagement des volontaires plus remarquable encore sur le terrain. 4 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 5 “Les enfants d’aujourd’hui seront les hommes de demain, pourquoi ne pas les accompagner dans ce démarrage difficile qui leur permettra d’accéder à la connaissance ! L’Afrique a besoin de Ses hommes...” Aliette est partie sur une mission d’appui à la lecture et à l’expression en français dans le cadre d’une bibliothèque scolaire au Mali. Mission financée par Groupama Asset Management - juin 2008. PLANETE URGENCE 5 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 6 CONGÉS SOLIDAIRES BÉNIN Une année de collaboration exceptionnelle Plus de 1690 élèves béninois ont bénéficié en 2008 de l’intervention des volontaires dans la région de Tanguiéta, au nord du pays. Le Bénin est devenu en 2008 le premier pays d’intervention de Planète Urgence. Mise en place de la plateforme de coordination, consolidation des partenariats d’écovolontariat, amélioration du suivi des missions d’appui éducatif, ouverture vers le sud de projets de formations d’adultes sont les faits marquants de cette année 2008. L’action de Planète Urgence au Bénin a débuté en 2004 avec le suivi écologique du Parc National de la Pendjari, le Parc n’ayant pas les ressources pour embaucher du personnel localement. Les volontaires assistent donc les pisteurs dans le recensement et la mesure des distances de fuite des animaux et consignent ces informations dans une base de données. Le Parc bénéficie désormais de données dont aucun autre parc d’Afrique de l’Ouest ne dispose en matière de recensement animal et peut dès lors développer une stratégie globale construite en collaboration avec les populations riveraines : ouverture ou fermeture de pistes, lutte anti-braconnage, optimisation du contrôle des feux de brousse… A Tanguiéta, où sont situés les locaux de la Direction du Parc, les volontaires Planète Urgence interviennent également dans le domaine éducatif en partenariat avec l’association béninoise Actions & Développement : soutien scolaire et appui éducatif contribuent au renforcement du niveau des enfants en langue française, à l’amélioration des conditions de travail des élèves et des enseignants et enfin à la sensibilisation à la scolarisation en zone rurale. En coordination avec l’éducation nationale Béninoise, le soutien scolaire dans les écoles de Tanguiéta, Boukombé et dans les écoles de brousse alentours ont permis un soutien individualisé à 1160 élèves de niveau CE1 CE2 parmi les plus faibles de leurs classes dans 11 écoles primaires 6 publiques manquant de personnel enseignant, de manuels scolaires et d’équipement. Des missions de soutien scolaire sont également entreprises dans les écoles maternelles de ces deux villes au profit de 140 enfants en manque de personnel d’encadrement et de matériel didactique. Des missions d’appui aux enfants malades de l’école de l’Hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta ont par ailleurs permis de maintenir leur niveau scolaire durant leur hospitalisation. Enfin, à Natitingou, 25 lycéens du Collège d’Enseignement Général et 30 enfants du Centre d’Accueil d’Education et de Promotion de l’Enfant ont eux aussi reçu un soutien scolaire. Au-delà des enfants eux-mêmes, ces différentes missions constituent une aide utile pour les instituteurs et améliorent les conditions de travail dans les écoles : l’élévation du niveau des enfants aide les instituteurs à progresser plus facilement dans l’exécution du programme tandis que les subventions versées par Planète Urgence permettent l’acquisition de fournitures scolaires, de matériel pédagogique et de mobilier. A Tanguiéta, les tournées d’un bibliobus dans 10 villages et les animations en bibliothèque renforcent l’appui éducatif aux écoles. Des projections de films contribuent également à créer des espaces de dialogue entre les volontaires et les parents d’élèves autour des thèmes de la scolarisation, de l’accès à l’eau potable, de la sauvegarde de l’environnement... Avec le concours de l’Inspecteur d’Académie, une formation pédagogique a été également effectuée en direction de 20 enseignants contractuels d’écoles de brousse qui visait à une meilleure connaissance des besoins de l’enfant et à aider à la gestion d’une classe. Afin d’inciter ces enseignants à s’investir dans RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 7 PLATEFORME BÉNIN les missions, Actions et Développement leur propose un accès Internet et des formations en bureautique au sein de son cyber-centre. Des volontaires y ont par ailleurs dispensé 5 formations en bureautique à un large public souhaitant s’initier ou se perfectionner à l’outil informatique. L’association a elle-même bénéficié de 2 missions spécifiques dans ce domaine pour mettre en place son site Internet (www.adbenin.org) et mieux maintenir son parc informatique. Plus largement, les nouvelles technologies de l’information et de la communication suscitent l’adhésion de nombreux partenaires locaux. Ainsi, à Natitingou, le Collectif des Artisans de la ville a bénéficié de l’appui de 2 missions pour aider à l’informatisation des ateliers des membres du collectif et 24 jeunes déscolarisés ont pu suivre une formation en secrétariat afin de se lancer sur le marché du travail. L A PLATEFORME B ÉNIN EN QUELQUES CHIFFRES D’autres métiers et activités ont également fait l’objet de missions de Congés Solidaires : une formation en coiffure a concerné 25 personnes de l’association des coiffeuses et coiffeurs de Tanguiéta, des missions en marketing auprès de la coopérative de crédit (CCIF) ont été réalisées, ainsi qu’en mécanique au sein du Collège d’Enseignement Technique. Le point commun de l’ensemble de ces volontaires, est leur passage par la Maison des volontaires basée à Tanguiéta. Ouverte en 2007, cette maison est vite devenue un point d’encrage et d’échange entre les volontaires qui interviennent dans la région sur ces différentes missions. Elle emploie aujourd’hui 5 personnes qui veillent au bon déroulement du séjour des volontaires, avec la collaboration de toute l’équipe d’Actions et Développement. Nous retrouvons également dans le nord du Bénin des projets autour de l’écotourisme avec l’ONG Ecobénin, devenue un acteur majeur dans ce domaine qui constitue une nouvelle source de revenus possibles pour les populations, à travers l’aménagement et la valorisation des ressources naturelles et du patrimoine. Les volontaires sont intervenus dans la région des Tatas Somba, célèbre pour ses habitations à étage et au bord du lac Ahémé au sud du pays : formation de guides, mise en place et promotion de circuits écotouristique, appui à l’aménagement des sites, appui en gestion hôtelière... Le partenaire historique de Planète Urgence au Bénin, le LEA (Laboratoire d’Écologie Appliquée), a lui aussi accueilli en 2008 des écovolontaires sur des missions de faune et flore en appui à ses chercheurs. Au sud-est du pays, dans les forêts de la Lama et de Lokoli, des volontaires ont apporté leur assistance au programme de suivi du singe à ventre rouge “Zinkaka” et leurs compétences en photographie pour alimenter la photothèque animalière du laboratoire. Une nouvelle mission s’est ouverte au centre-ouest du pays, en forêt de Penessoulou, pour y étudier les caractéristiques écologiques et les possibilités de récolte d’une plante nouvellement identifiée, la “pentadesma” dotée de nombreuses vertus. Partenaires terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240 28 en formation d’adultes, 124 en appui éducatif, et 88 en écovolontariat. Volume horaire (H de travail) . . . . . 14 100 • 1 440 h en formation d’adultes : moyenne de 6 h de formation par jour pendant 10 jours pour une moyenne de 10 bénéficiaires par mission. • 7 440 h en appui éducatif : moyenne de 6 h de soutien scolaire et d’animation autour du livre par jour pendant 10 jours pour une moyenne de 15 élèves par mission. • 5 520 h en écovolontariat : moyenne de 6 h de terrain par jour pendant 10 jours. Bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 090 300 adultes, 1690 enfants. Dans le Parc National de la Pendjari, les plateformes d’observation permettent d’effectuer le comptage de la faune autour des mares. Signe du développement de nouveaux partenariats sur l’ensemble du territoire, les premières missions de formations d’adultes se sont déroulées autour de Cotonou, la capitale économique du pays : 22 membres et partenaires de l’ONG AID ont reçu l’appui de volontaires en secrétariat et bureautique. Le personnel de l’orphelinat “Yédidja” à Sakété a quant à lui suivi une formation à la prise en charge psychosociale des enfants. Un troisième projet en appui à l’ONG Bethesda, l’une des plus importantes ONG béninoises, aboutira prochainement à la réalisation d’un plan de communication en direction de 230 agents de l’ONG. Perspectives 2009 L’équipe d’Actions et Développement a fait un travail remarquable pour la mise en place de la plateforme Planète Urgence Bénin sous la direction de notre délégué national : Abalo Ouboulé (en haut à gauche). L’implication et la motivation de nos partenaires nous ont permis d’atteindre des résultats probants sur l’ensemble du territoire béninois en 2008, dans les 3 domaines d’action de Planète Urgence. Ce constat nous permet d’envisager avec beaucoup d’espoirs le développement de nos différents partenariats en 2009, dans un souci d’amélioration de l’impact de nos missions. De plus, nos conditions de travail seront encore facilitées par la construction d’une nouvelle bibliothèque à Tanguiéta, qui deviendra le centre ressource de notre partenaire privilégié, l’ONG Actions et Développement, et qui abritera le siège de la plateforme Bénin de Planète Urgence… PLANETE URGENCE 7 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 8 CONGÉS SOLIDAIRES CAMEROUN Une plateforme en devenir 2008 a connu une augmentation du nombre de volontaires de 33 % par rapport à 2007. C’est également l’année de mise en place de la plateforme “Planète Urgence Cameroun”. Les missions de développement Enquêtes sur l’échec scolaire Avec l’association ACABES (Association Camerounaise pour le Bien Être Social) à Yaoundé, les volontaires ont mené une enquête sur les résultats scolaires des lycéens et collégiens de la ville. Les résultats de l’enquête permettront de mieux cerner les causes sociales de l’échec scolaire et d’identifier des solutions adaptées au contexte social camerounais. Chaque volontaire a enquêté une population type afin de recueillir toutes les informations possibles auprès des différents acteurs jouant un rôle dans l’éducation et la scolarité des enfants. Ainsi, la première mission a permis d’interviewer 160 jeunes lycéens et collégiens. La deuxième mission concernait 82 enseignants, et la troisième 80 parents d’élèves. Après analyse et compilation des résultats, ACABES présentera au gouvernement camerounais ses propositions pour répondre à l’échec scolaire des enfants lors de la “Journée Internationale des Enseignants” en octobre 2009. Mission de création et de formation à la maintenance du site web du Parc de Campo Ma’an Les forêts du Cameroun avec 44 % du territoire du pays, constituent avec celles du Gabon, de la RDC, du Congo, de la Guinée Equatoriale et de la RCA, l’ensemble forestier du Bassin du Congo, le plus important au monde après celui de l’Amazonie. A l’inverse des Parcs d’Afrique Australe et faute de moyens et d’une commu8 Les missions d’écovolontariat dans les parcs nationaux au Cameroun sont complétées par des cours d’alphabétisation des guides. nication adaptée, ceux du Cameroun restent insuffisamment visités et génèrent très peu de revenus. Pour valoriser ce potentiel écologique exceptionnel, deux volontaires ont mené une mission dans le Parc de Campo Ma’an pour en renforcer la communication et la promotion, le parc recevant très peu de touristes malgré de nombreux atouts : ses plages sont des lieux de pontes de tortues marines tandis qu’évoluent dans les terres les “six grands de la forêt”, l’éléphant, le buffle, le gorille, le chimpanzé, la panthère et le pangolin géant. Le développement d’un site Internet actif depuis octobre 2008 présente désormais les richesses et les activités du Parc. En outre, les deux volontaires ont formé l’équipe des écogardes à la maintenance et la mise à jour du site dont l’infogérance est assurée par Planète Urgence. Retrouvez le Parc de Campo Ma’an sur www.parcdecampomaan.com Missions de soutien scolaire dans les écoles en périphérie des Parcs Nationaux de Waza et de la Bénoué Durant leurs missions, les volontaires interviennent en faveur d’un groupe de 15 enfants de niveau CE1 CE2 choisis pour leur faible niveau en français. Le matin est consacré à l’apprentissage de la langue et l’après midi à la lecture. Au total, 285 enfants de 5 écoles primaires ont bénéficié de cet accompagnement dont il est encore difficile d’avancer des résultats d’ordre scolaire, cet apprentissage se faisant sur le long terme. Néanmoins, les volontaires reviennent avec le sentiment d’avoir vu les enfants s’épanouir et progresser. En complément, des bibliothèques se créent dans chaque établissement et sont approvisionnées par les volontaires en livres en lien avec la culture africaine. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 9 PLATEFORME CAMEROUN Mission de formation en marketing pour les membres d’AFIABAB Deux volontaires ont réalisé une formation en marketing pour un groupement de 20 femmes dans la petite ville de Bangangté située à 200 kilomètres au nord de Yaoundé. D’abord spécialisées dans la confection de vêtements traditionnels africains, ces femmes se sont reconverties dans la fabrication et la commercialisation de biscuits et de savon. Après s’être adaptées à ce changement de situation et grâce aux transferts de compétences des deux volontaires, la production s’est améliorée et un apport financier important pérennise l’activité : les 40 000 FCFA de mise de départ en ont rapporté 140 000. Les missions d’écovolontariat Planète Urgence intervient dans les Parcs Nationaux de la Bénoué et de Waza depuis 2004 et mène des missions de comptage de la faune. L’objectif est de déterminer l’effectif de chaque espèce et d’estimer la densité des populations au fil des ans. Les données sont ensuite traitées et analysées à l’Ecole de Faune de Garoua et viennent enrichir la “liste rouge des espèces menacées” établie chaque année par l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN). De nombreuses espèces africaines emblématiques sont présentes dans ces deux parcs : girafes, éléphants, lions, hippopotames, crocodiles, rhinocéros noir, buffles, hyènes, chacals, ainsi que différentes espèces d’antilopes et d’oiseaux d’eau. Au total, 72 volontaires ont aidé les équipes de la conservation de Waza et de la Bénoué dans leurs activités quotidiennes de comptage. Celui-ci s’effectue selon la méthode de transect. Un transect est une ligne imaginaire entre deux pistes. Le volontaire marche à allure normale le long de ce transect (aller/retour) en suivant des coordonnées géographiques très précises. Il recense avec le guide qui l’accompagne tous les animaux rencontrés et doit également renseigner la distance et la latitude à laquelle se trouve l’animal et ses caractéristiques (la structure et le nombre de la population, le sexe et l’âge de chaque animal). LA PLATEFORME C AMEROUN EN QUELQUES CHIFFRES Partenaires terrain 17 Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 38 en formation d’adultes, 19 en appui éducatif et 107 en écovolontariat. Volume horaire (H de travail) . . . . . . 9 840 • 2280 h en formation d’adultes : moyenne de 6 h de formation par jour pendant 10 jours pour 10 bénéficiaires par mission. • 1140 h en appui éducatif : moyenne de 6 h de soutien scolaire et d’animation autour du livre par jour pendant 10 jours pour 15 élèves de classes de CE1 et CE2 par mission. • 6420 h en écovolontariat : moyenne de 6 h de terrain par jour pendant 10 jours. Bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 665 380 adultes et 285 enfants. Les subventions obtenues par les Parcs suite à la venue des volontaires, en plus de l’apport financier de l’Etat camerounais, aident à la réalisation de la lutte anti-braconnage, à la gestion quotidienne du parc (maintenance du parc automobile, achat de tenues pour les écogardes et les guides, etc.) et au financement de micro-projets des populations vivant en périphérie. La mise en place de la plateforme Planète Urgence au Cameroun est opérationnelle avec l’arrivée de Stéphanie Piffeteau, déléguée internationale se consacrant à l’établissement et au suivi des partenariats avec les acteurs locaux et à la logistique des missions. L’ensemble des partenaires terrain de Planète Urgence au Cameroun se sont réunis à Douala début 2009 pour un séminaire ayant pour objectif le partage d’expériences. Notre déléguée internationale Stéphanie Piffeteau était présente. Perspectives 2009 L’année 2009 sera donc une année de consolidation des partenariats actuels avec de nouveaux projets, de nouveaux partenaires et l’année de mise en place d’une Ecole Mobile de Brousse dans le nord du Cameroun. PLANETE URGENCE 9 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 10 CONGÉS SOLIDAIRES Madagascar Un pays aux 1000 besoins Madagascar est devenu en 2008 le troisième pays d’intervention de Planète Urgence en terme de nombre de missions. La création de la plateforme “Planète Urgence Madagascar” consolide nos actions dans le but d’améliorer la qualité des missions en axant principalement nos interventions en faveur de populations en difficulté (femmes, enfants, communautés rurales, petits artisans…) et de projets de commerce équitable ou de soutien à l’agriculture biologique. Les missions de formations d’adultes Elles représentent plus de la moitié des missions en 2008. Les volontaires ont mené des formation en bureautique à destination de professeurs de sciences épaulés par le Consortium Educmad et des professeurs de français rattachés à l’Alliance Française. Plus de 300 professeurs et personnels des Alliances ont ainsi été formés dans les villes de Tsiroanomandidy, Tuléar, Fianarantsoa, Miarinarivo, Ansirabé, Antananarivo, Mahajanga… Trois missions se sont également succédées avec le Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques (Gret), organisme d’appui au développement agissant en faveur des pays du Sud. Avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Gret démarre en 1995 le programme Nutrimad de lutte contre la malnutrition infantile à Madagascar. Nutrimad est un modèle unique de vente d’aliments de complément au lait maternel, la farine Koba Aina, pour les enfants de 6-24 mois et d’un très bas prix (0,04 € le repas). L’autre atout du modèle Nutrimad réside dans son système de distribution original via 17 points de restauration pour bébés (Hotelin-jazakely) implantés au sein des quartiers défavorisés, et à domicile via des animatrices de l’association malgache Mikolo. Les trois volontaires Planète Urgence ont 10 Les enfants et animateurs de l’association Graines de Bitume ainsi que des CLIC et du CLEF de Saint Augustin ont bénéficié en 2008 de l’intervention de 35 volontaires en appui éducatif. permis à l’association Mikolo de développer les compétences des 30 animatrices en charge de la commercialisation et de la promotion de la farine. Plus largement, les volontaires ont contribué à l’élaboration du business model de Nutrimad. Enfin, les subventions de l’année 2008 permettront à l’association Mikolo d’équiper les 17 hotelin-jazakely de pèses bébé. Les missions d’animation socio-éducative et de soutien scolaire Les volontaires sont intervenus sur différentes missions socioéducatives proposées par nos partenaires Trait d’Union et l’Alliance Française au sein des CLIC (Centre de Lecture d’Information et de Culture) et d’un CLEF (Centre Locaux d’Echanges Francophones). Ainsi, 22 volontaires se sont succédés pour appuyer les animateurs dans la mise en place de nouvelles activités autour du livre mais aussi avec la création d’activités spécifiques : à Ampéfy, les missions ont renforcé le club de Théâtre, à Bemanonga les volontaires ont travaillé à la création d’un carnaval, à Vatomandry un binôme a travaillé au soutien scolaire des classes de primaires des écoles publiques de la ville. A Saint Augustin, les enfants ont élaboré avec l’aide de deux volontaires le journal “Vaovao de Saint Augustin” et d’autres ont travaillé à des activités d’art plastique et à la création d’un dérouleur d’images pour un spectacle théâtral. Ces missions ont généré un échange dynamique entre les animateurs et les volontaires qui n’ont pas manqué d’ingéniosité et de créativité pour présenter tout un panel diversifié d’animations pouvant être mises en œuvre facilement. Enfin, l’association franco-malgache Graines de Bitume œuvrant en faveur d’enfants et d’adolescents en grande précarité a accueilli 11 volontaires venus soutenir les 180 enfants pris en charge. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 11 PLATEFORME MADAGASCAR Favoriser leur accès à l’éducation, proposer des activités d’éveil et des formations qualifiantes sont les principaux axes d’action. Deux centres accueillent les enfants durant la journée. Véritables lieux de protection, ils peuvent y prendre une douche, un repas, rejoindre des espaces de parole et d’écoute ou d’apprentissage. Les volontaires y ont mené des ateliers d’animation, du soutien scolaire et la création d’un journal par des 12/15 ans ayant pour thématique la découverte de métiers et de formations professionnelles. Plus particulièrement, la mission d’une volontaire Planète Urgence fut d’apporter ses connaissances en théâtre à l’animateur malgache en charge de l’atelier. Une pièce de théâtre a ensuite été créée par l’animateur ayant pour thème la bonne gouvernance et les méfaits de la corruption au marché. L’animateur et les 8 enfants ont ensuite remporté deux concours organisés par le Ministère de la Justice malgache et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) : un prix de 2 000 € ainsi qu’un ordinateur ont été gagnés ! Depuis, l’atelier théâtre connaît un véritable engouement auprès des enfants et compte désormais 25 nouveaux inscrits. En 2008, les subventions Planète Urgence versées à Graines de Bitume ont permis à l’association de prendre en charge les frais de scolarité et d’acheter des fournitures scolaires à 169 enfants durant 4 mois. L’association a également pu défrayer deux instituteurs bénévoles à mi-temps durant 4 mois. LA PLATEFORME M ADAGASCAR EN QUELQUES CHIFFRES Partenaires terrain . . . . . . . . . . . . . . . . 15 (+1 volontaire des Nations-Unies - VNU) Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 42 en formation d’adultes, (35 en appui éducatif) + 1 VNU Volume horaire (H de travail) . . . . . . 4 620 • 2520 h en formation d’adultes : moyenne de 6 h de formation par jour pendant 10 jours pour 10 bénéficiaires par mission. • 2100 h en appui éducatif : moyenne de 6 h de soutien scolaire et d’animation autour du livre par jour pendant 10 jours pour 30 élèves par mission. Les nouveaux partenaires Un nouveau partenariat a été établi avec l’ODADI (Organisation D’Appui au Développement Intégré) pour des missions de formation à la gestion et d’accompagnement de l’équipe dans l’étude de faisabilité d’un projet de plantation de Ravintsara qui permettra la fabrication d’huile essentielle : 1200 premiers plants ont ensuite été plantés et un technicien embauché. Avec l’ONG Manda qui gère un centre d’accueil de jour pour enfants en grande difficulté au cœur de la capitale, un partenariat ouvrant sur une mission de comptabilité constituée d’un binôme de volontaires a formé les 7 membres de l’équipe à la création d’outils comptables informatisés pour que la structure puisse répondre aux demandes de ses partenaires financiers. Enfin, un dernier partenariat a été signé avec l’association Bel Avenir pour fournir un appui en formation pédagogique à l’équipe enseignante de l’école des Salines. Cette école créée par l’ONG scolarise les enfants travaillant dans les mines de sel aux alentours de Tuléar. Bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 430 420 adultes, 1000 enfants et 10 animateurs. Véronique Delancret, notre déléguée internationale aux côtés de Lanto Razafimandimby. Perspectives 2009 Malgré les événements politiques actuels en 2009 sur Madagascar, nous avons obtenu l’Accord de siège qui permettra à Planète Urgence Madagascar d’avoir une gestion autonome et d’être reconnue comme association de droit malgache, ce qui facilitera nos relations avec les institutions locales. Il s’agira également en 2009 de mettre en place une Ecole Mobile de Brousse fluviale. Il sera également question de reprendre les missions d’écovolontariat avec l’ANGAP (Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées), et de persévérer dans la prospection de nouveaux partenaires œuvrant dans la protection de l’environnement. VNU Mission d’appui aux Volontaires des Nations-Unies (VNU) Les missions Planète Urgence d’appui aux VNU sont ouvertes uniquement aux volontaires financés par leurs entreprises. Les missions correspondent aux Objectifs du Millénaire (OMD) onusiens de lutte contre la pauvreté, la faim, la maladie, l’analphabétisme, la dégradation et la discrimination sexuelle. Le volontaire vient ainsi en appui à un VNU qui travaille pour une association locale, en faveur d’un programme de formation pour adultes exclusivement. En 2008, un volontaire spécialisé dans la recherche et le développement agroalimentaire est intervenu à Madagascar aux côtés de l’Organisation Nationale de Nutrition dans le cadre de son Programme National de Fortification Alimentaire. A partir des recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), son expertise a permis de déterminer les modalités de fortification de l’huile malgache en vitamine A. PLANETE URGENCE 11 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 12 CONGÉS SOLIDAIRES Mali Des partenariats durables L’année 2008 au Mali a vu la mise en place de la Délégation permettant la consolidation de nos programmes dans les régions de Bamako, Mopti, Ségou et Siby en direction des associations locales, des réseaux éducatifs et du secteur artisanal. Mission de soutien éducatif Les volontaires sont intervenus dans les bibliothèques scolaires de Bamako et de Mopti, dans les écoles à Ségou et Siby, et en écoles mobile de brousses en direction des enfants des zones plus enclavées. Chaque volontaire soutenant en moyenne 15 enfants par mission, ce sont plus de 1000 enfants qui ont été accompagnés dans leurs progrès en français et en lecture. Les enfants maliens entrent à l’école à partir de 6 ans et sont confrontés à l’apprentissage de la langue française qu’ils découvrent. Les multiples activités mises en place libèrent la parole par les jeux, les comptines mimées ou les activités manuelles. Il ne s’agit pas d’imposer notre culture mais de s’appuyer sur des ouvrages écrits par des africains pour les enfants d’Afrique ou sur des thèmes à vocation universelle. Les subventions que nous versons permettent la rénovation, l’équipement des bibliothèques et de doter les écoles en matériel pédagogique : • la bibliothèque de Benguetaba à Sévaré a été agrandie et totalement rénovée, • le sol de la bibliothèque Robert Cissé de Mopti a été carrelé, • à Bamako, la bibliothèque de Djélibougou a été restaurée, • la bibliothèque de Korofina a été équipée en chaises, tables, et étagères. 12 Les volontaires de Planète Urgence sont intervenus cette année auprès des élèves, instituteurs et parents d’élèves de 23 écoles au Mali dans les régions de Bamako, Ségou, Siby et Mopti. Formations d’adultes Très variées, les demandes de transferts de compétences aux adultes sont issues du secteur associatif ou artisanal. Plus de 2000 associations sont aujourd’hui recensées et particulièrement impliquées dans l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables, le développement rural et la protection de l’environnement. Nombreuses sont celles créées par des femmes qui interviennent au cœur des quartiers où elles mènent des actions de sensibilisation à la santé, à l’hygiène et au risque du Sida. Le volet éducation et alphabétisation est également très présent dans les activités de ces associations féminines : les centres d’accueil pour enfants des rues et les pouponnières qui recueillent les enfants abandonnés sont, le plus souvent, créés par des femmes. Quant au secteur artisanal, véritable créateur de richesse économique, il demeure fragile : les artisans sont peu formés et leurs connaissances, souvent empiriques, ne sont pas mises à jour. Quelques exemples des missions réalisées en 2008 Missions de sensibilisation à la nutrition et à l’hygiène Dans une pouponnière de Bamako, trois sessions de formations se sont déroulées auprès de l’ASSUREME (Association pour la Survie et l’Encadrement des Mères et des Enfants des rues) qui assure l’éducation et une vie familiale à 50 orphelins nés de parents inconnus ou décédés du Sida. Les missions renforcent la qualification des nounous en matière d’hygiène, de nutrition et d’éveil des enfants. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 13 PLATEFORME MALI Formation des animatrices des jardins d’enfants associatifs A Bamako, de nombreux jardins associatifs ont été créés pour pallier au manque d’écoles maternelles publiques. Les volontaires ont apporté un appui aux monitrices en matière de création d’activités pédagogiques correspondant au développement psychomoteur des enfants. Missions de formation aux outils informatiques Parmi de multiples formations, notons la formation de formateurs en faveur des membres de la coopérative d’artisans Benkadi : établissement de devis, de fiches-produits, de factures, tenue d’une comptabilité simple sur Excel… Perfectionnement Word et traitement des images avec l’Association des Etudiants de l’Institut National des Arts : 11 élèves artisans spécialisés en peaux et cuirs, menuiserie, tissage moderne et bijouterie souhaitent créer des plaquettes présentant leurs activités, améliorer leurs recherches sur Internet pour concevoir de nouveaux modèles et réaliser leur CV. Missions de formation à la gestion du personnel et à la comptabilité L’association féminine Forobaton exerce des activités autour de la teinture et la vente de tissus. Elle assure de surcroît des cours d’alphabétisation pour les femmes de l’association qui n’ont jamais été scolarisées et souhaite s’initier à la comptabilité de base pour gérer plus précisément leurs activités. Après deux sessions de formation, les femmes connaissent désormais les erreurs courantes à ne pas commettre, peuvent justifier avec certitude de leur caisse et de leurs ventes et connaître leurs bénéfices ou pertes. Elles sont également capables de calculer les coûts de revient, faire un compte de résultat et mieux planifier leurs ressources. Missions de formations à destination d’artisans Formation en technique de coiffure européenne pour l’Association des Coiffeurs et Esthéticiennes de Bamako : la formation de formatrices permettra à l’association de s’approprier de nouvelles techniques de coiffure (la volontaire en charge est formatrice chez L’Oréal). LA PLATEFORME M ALI EN QUELQUES CHIFFRES Partenaires terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 et une quarantaine de bénéficiaires directs. Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 53 en formation d’adultes, 73 en appui éducatif. Volume horaire (H de travail) . . . . . . 7 560 • 3 180 h en formation d’adultes : moyenne de 6 h de formation par jour pendant 10 jours pour 10 bénéficiaires par mission. • 4 380 h en appui éducatif : moyenne de 6 h de soutien scolaire et d’animation autour du livre par jour pendant 10 jours pour 15 élèves par mission. Bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 530 530 adultes, 1000 enfants. Formation sur l’utilisation d’un logiciel de diagnostic automobile et formation en carrosserie pour les adhérents de l’AMAPRO (Association Malienne des Artisans Professionnels). Ces transferts de compétences ont été effectués par 4 volontaires de chez Renault intervenant en binôme : rapports de professionnels à professionnels, échanges d’expériences, langage commun, les impacts sur la qualité et l’efficacité au travail se remarquent rapidement. Les mécaniciens sont passés d’une recherche de pannes par “tâtonnements” à une recherche plus professionnelle. “ La mission a déclenché l’envie d’apprendre et de se perfectionner et génère de l’entraide entre les garage adhérents. Les subventions Les subventions sont attribuées sur avis du Comité de Pilotage, nouvelle organisation qui permet de cibler les meilleurs projets et de leur attribuer une somme plus élevée leur permettant d’atteindre les résultats attendus. Ainsi les jardins communautaires de femmes Demeso à Mopti ont pu faire réparer leur éolienne. La pouponnière Assureme a acheté des casiers à biberons et un outillage de stérilisation pour éviter les propagations des microbes d’un enfant à l’autre tandis que des lave-mains ont été installés dans chaque salle. Le groupement de ramassage d’ordures Cogenet a pu louer un nouveau bureau, siège de leur structure et l’équiper en matériel informatique. Enfin, les élèves de l’INA peuvent continuer à pratiquer dans un cybercafé de Bamako puisque Planète Urgence leur propose, immédiatement après la formation, une somme de 35 000 FCFA représentant 70 heures de pratique. Gérard Druet a assuré tout au long de l’année 2008 la délégation internationale de la plateforme Planète Urgence Mali pour la mise en place avec les partenaires terrain de nouveaux outils de travail plus efficaces Perspectives 2009 Planète Urgence Mali continuera à accompagner le secteur artisanal dans ses projets de professionnalisation en 2009. Par ailleurs, le nouveau programme “Ecole Mobile de Brousse” dans la région de Siby a connu un début d’année très prometteur. PLANETE URGENCE 13 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 14 CONGÉS SOLIDAIRES Nos autres pays d’intervention NIGER - Formations bureautiques, médicales, sensibilisation à l’écologie POLYNÉSIE FRANÇAISE - Aide à la recherche d’une station marine DJIBOUTI - Construction d’un laboratoire d’observation faune et flore PÉROU - Commerce équitable formations d’adultes INDE - Insertion professionnelle des femmes BURKINA FASO - soutien scolaire et missions socio-éducatives ARGENTINE Recensement de la faune marine INDONÉSIE - Création d’une maternelle “Maison des Enfants” écovolontariat ZIMBABWE - Conservation de la faune Un carrefour de coopération Notre partenaire l’OND (Organisation Yinéyinédian pour la Nature et le Développement) a reçu 21 volontaires venus en renfort en bureautique, gestion de projets, micro crédit, communication, management, gestion de bibliothèque et formation aux techniques de compost. Dans 4 écoles partenaires de la ville Léo, 5 volontaires sont intervenus pour mener à bien des animations socioéducatives autour du livre et des thèmes de la santé et l’hygiène. L’Orphelinat Sainte Thérèse à Loumbila a bénéficié de 2 missions de soutien scolaire et d’un renforcement de capacités en pâtisserie et boulangerie afin de diversifier les produits vendus dans son restaurant. Un nouveau partenariat a été signé avec l’OCADES (Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité) : 2 missions de formation en bureautique ont eu lieu à Koudougou qui ont permis aux animateurs du centre d’être autonomes et de dispenser à leur tour des formations sur ce thème. En 2009 nous étendrons le réseau de partenaires et développerons de nouvelles missions notamment socio-éducatives. Enfin, il s’agira de nommer un représentant local chargé du suivi des missions, des évaluations et de l’établissement de nouveaux partenariats. Des partenariats encore fragiles Planète Urgence mène depuis 2005 des projets de formation d’adultes à Niamey, capitale du Niger. Notre partenaire, l’ONG nigérienne EPAD (Ecole Parrainage et Actions de Développement de base), travaille principalement dans les domaines de l’éducation, du droit de l’enfant, des activités génératrices de revenus, et de la protection de l’environnement. Les interventions des volontaires ont porté autour de 3 grands thèmes : la bureautique, la gestion de projet et l’éducation à l’environnement. Les partenaires associatifs de l’EPAD, le personnel hospitalier de l’Hôpital National et de l’Hôpital Lamordé, les étudiants de l’ENS (Ecole Nationale Supérieure) et de l’EMIG (Ecole des Mines de l’Industrie et de la Géologie) en sont les principaux bénéficiaires. 14 BURKINA FASO EN QUELQUES CHIFFRES Partenaires terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 24 en formation d’adultes, 9 en appui éducatif. Volume horaire (H de travail) . . . . . . . 1680 • 1140 h en formation d’adultes : moyenne de 6 h par jour pendant 10 jours. • 540 h en appui éducatif : moyenne de 6 h de soutien scolaire et d’animation autour du livre par jour pendant 10 jours pour 40 élèves par mission en moyenne. Bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 600 240 adultes, 360 enfants. NIGER EN QUELQUES CHIFFRES Partenaire terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 en formation d’adultes Volume horaire (H de travail) . . . . . . 1 000 en formation d’adultes, moyenne de 6 h par jour pendant 10 jours. Bénéficiaires (adultes) . . . . . . . . . . . . . 200 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 15 Un pays qui mérite plus d’attention Depuis 2006, Planète Urgence intervient aux côtés de l’association DECAN (Découvrir et Aider la Nature) en charge de la gestion d’un domaine protégé de 30 hectares où cohabitent guépards et nombreuses espèces d’herbivores. En 2008, DECAN a accueilli deux volontaires disposant de compétences dans le domaine du montage de projets de financement pour préparer un dossier de demande de subventions. La subvention ainsi espérée permettra d’assurer la construction d’un laboratoire destiné à accueillir scientifiques, vétérinaires et écoliers en vue de répertorier l’ensemble de la faune et de la flore à Djibouti. Cette structure indispensable permettra la consolidation du projet de l’association DECAN en faveur de la protection de l’environnement de Djibouti avec à terme le développement d’aires protégées de la faune sauvage. Biodiversité gravement menacée Depuis 2000, la crise sanitaire, sociale et économique catastrophique affecte lourdement le pays et a également pour conséquence le braconnage massif des aires protégées. C’est pourtant grâce à la conservation de la faune du Parc National de Hwange et sa mise en valeur que réside l’opportunité pour la région et ses habitants de se développer. Plusieurs centaines de pièges disséminés autour du parc ont ainsi été neutralisés par les volontaires qui ont aussi contribué aux soins médicaux apportés à 3 buffles, 2 éléphants, 2 zèbres et 1 impala blessés par les braconniers. Les volontaires ont également participé à la protection des lions, hyènes, rhinocéros noirs et zèbres par la pose de colliers GPS ou le suivi et comptage des animaux. Les volontaires soutiennent enfin une clinique et plusieurs écoles primaires de la région laissées à l’abandon par les pouvoirs publics. En 2008, une longue saison des pluies et le chaos politique et économique du pays ont compromis les premiers mois de mission. Dans ce contexte difficile, Planète Urgence a renforcé son soutien financier, chaque mission ayant exigé un investissement inlassable de la part de nos partenaires terrain au vu des importantes pénuries dans le pays. Nous adressons nos sincères remerciements à l’équipe de DART et au personnel du Parc de Hwange pour leur professionnalisme et leur dévouement. De belles perspectives d’avenir L’Inde est régie par un système de castes déterminé par la naissance divisant la société en quatre castes génériques d’une part, les Varna, et une population hors caste les Dalits (intouchables en français) d’autre part. Cette classification hindouiste détermine un niveau de pureté et un statut socioprofessionnel créant une hiérarchie immuable entre individus : les Brahmanes (prêtres) jugés supérieurs à tous les autres, les Kshatriyas (guerriers), les Vaisyas (agriculteurs et commerçants) et enfin des Shudras (artisans et ouvriers). Les Dalits ne font pas partie des castes et sont considérés comme les plus impurs, exécutent les travaux les plus ingrats, sont les plus pauvres des pauvres en Inde. Depuis 2006 Planète Urgence intervient dans la région du Tamil Nadu à Pondichéry. Parmi 62 millions d’habitants, les Dalits représentent dans cette région 20 % de la population, soit 11 millions de personnes, dont la moitié en dessous du seuil de pauvreté (328 roupies par mois en 2000 selon la Banque Mondiale). DANS LE MONDE DJIBOUTI EN QUELQUES CHIFFRES Ecovolontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Partenaire : Association DECAN (Découvrir et Aider la Nature) Projet : Développement d’un refuge animalier. Volume horaire (H de travail) . . . . . . . . 120 en moyenne 6 heures de terrain par jour durant 10 jours. ZIMBABWE EN QUELQUES CHIFFRES Ecovolontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Partenaire : Association DART (Dete Animal Rescue Trust). Projet : Protection de la faune et lutte antibraconnage dans le Parc National de Hwange. Volume horaire (H de travail) . . . . . . 3 280 en moyenne 8 h de terrain par jour durant 10 jours. INDE EN QUELQUES CHIFFRES Partenaires terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 en formation d’adultes Volume horaire (H de travail) . . . . . . . . 900 formation d’adultes, moyenne de 6 h par jour pendant 10 jours. Bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 adultes. Les volontaires Planète Urgence sont intervenus aux côtés des associations partenaires suivantes • L’ADECOM Network, réseau d’association dont l’objectif est de promouvoir les droits et l’intégration professionnelle des populations Dalits. Les volontaires de Planète Urgence sont intervenus en formation bureautique et en gestion de projets • KOOT K KURAL, association artistique indienne dont l’objectif est de sensibiliser les indiens sur les conditions de vie des Dalits par le biais de théâtre de rue, de documentaires et de longs métrages. Une mission de formation théâtrale y a été menée • Le TAS (Timely Aiding Society), association d’insertion professionnelle des femmes indiennes par la confection et la vente de produits artisanaux de commerce équitable. Les volontaires y ont dispensés des formations en design, mode et appui à l’export. PLANETE URGENCE 15 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 16 CONGÉS SOLIDAIRES Nature & développement à Siberut Les forêts tropicales indonésiennes sont largement déforestées mais la petite île de Siberut dispose encore de la dernière forêt primaire de plaine du pays. Depuis le début de la collaboration avec le SCP en 2003, le programme a évolué, ajoutant à la protection des nombreuses espèces de singes présents au nord de l’île, un programme de développement communautaire dans le village de Polipcioman adossé à la zone de conservation. L’objectif est de démontrer à la population locale que d’autres sources de revenus sont possibles que la vente bradée de leur forêt aux compagnies forestières. Avec l’aide de la Caisse des Dépôts, la construction en 2007 de la “Maison des Enfants” (Uma) a permis la création de la première école maternelle du village. Les volontaires y ont mené des cours de soutien en anglais et des activités ludoéducatives à 55 enfants de 5 à 10 ans.Avec sa bibliothèque et un ciné-club, la Uma est également devenue un lieu de rencontre culturelle pour les villageois. La station de recherche du SCP protège par ailleurs 4 000 ha de forêts primaires en les louant aux clans locaux pour éviter leur destruction par les forestiers et accueille des chercheurs du monde entier venus étudier les singes. Les subventions de Planète Urgence ont enfin permis de compléter le financement d’un programme d’électrification à l’énergie solaire du village, soutenu par Schneider Electric. Notons également que l’année 2009 voit la naissance en Indonésie d’un nouveau programme d’écovolontarait dans le Parc National de Way Kambas au sud de Sumatra. Un partenariat ayant été établi avec l’ONG Yabi (Yayasan Badak Indonesia), acteur majeur dans le domaine de la protection des rhinocéros. Patagonie, la faune marine sous haute protection Le programme de recensement du dauphin de Comerson dans la Baie de Camarones vise à estimer sa population, connaître sa répartition, identifier ses habitats selon la méthodologie du centre de recherche en écologie marine de Puerto Madryn. Les premiers résultats collectés permettent d’établir les zones privilégiées par l’espèce (distance à la côte et profondeur moyenne) et d’établir la matrice (ou le schéma) des variations saisonnières. Le deuxième programme vise au recensement de l’avifaune côtière d’Islas Blancas et Bahia Bustamante. Comme les cétacés le sont pour le milieu marin, les oiseaux sont un excellent baromètre de la santé du milieu naturel car ils réagissent très rapidement aux modifications de l’environnement et de l’offre en nourriture. Les équipes identifient les espèces présentes, mesurent les changements dans la composition et la taille des populations, réalisent des recensements complets et fréquents des populations sensibles (Brassemer, Pétrel Géant, etc.), tout en garantissant une collecte de données de qualité en vue d’une exploitation scientifique ultérieure. Les données sont ensuite disponibles en libre accès à tous chercheurs intéressés sur le site Internet www.worldbirds.org 16 DANS LE MONDE INDONÉSIE EN QUELQUES CHIFFRES Volontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Partenaire : Siberut Conservation Project (SCP). Projet : 2 programmes au Nord de l’île de Siberut (soutien scolaire dans le village de Polipcioman et conservation des forêts primaires et des primates). Volume horaire (H de travail) . . . . . . . . 405 • 5 h de cours d’anglais durant 6 jours en moyenne. • 5 h de terrain par jour sur la station de recherche durant 3 jours en moyenne. Bénéficiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 600 villageois de Polipcioman, dont 55 enfants bénéficiant des cours d’anglais + équipe de recherche de la station. ARGENTINE EN QUELQUES CHIFFRES Ecovolontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Partenaire : Association Doradillo Velas Projet : 2 programmes de protection de la faune marine en Patagonie. Volume horaire (H de travail) . . . . . . 1 140 en moyenne 6 heures de terrain par jour durant 10 jours. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 17 CONGÉS SOLIDAIRES DANS LE MONDE Expertise & formation des producteurs PÉROU Agronomes & Vétérinaires sans Frontières (AVSF) intervient dans les domaines de l’élevage et de l’agriculture. En 2008, un volontaire agronome de profession, Gianfranco G., est intervenu aux côtés de la Coopérative Cepicafé réunissant 6 700 producteurs dans la ville de Piura au Pérou : production de café, cacao, “panela” (variété de sucre) et confitures, tous les produits de Cépicafé répondent aux normes du commerce équitable et sont vendus jusqu’en Europe et aux États-Unis. Avec cette mission, la coopérative a renforcé son savoir faire quant à la stabilité micro biologique des confitures, la détermination de leur Date Limite de Consommation et les mesures de sécurité au travail. EN QUELQUES CHIFFRES Suite à sa mission, Gianfranco nous livre sa vision de la solidarité internationale : Elle ne passe pas uniquement par de grands traités stériles, de grands protocoles voués à l’échec ou des négociations entre banques puissantes et États. Après cette mission, je comprends qu’elle se réalise aussi par de petites actions au quotidien pour appliquer et adapter au Sud ce que nous avons eu la chance d’avoir dans les pays du Nord. Partenaire terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 pour une coopérative bénéficiaire directe. Volontaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 en formation d’adultes Volume horaire (H de travail) . . . . . . . . . 60 en formation d’adultes, moyenne de 6 h par jour pendant 10 jours. Bénéficiaires (adultes) . . . . . . . . . . . . . . 17 “ Moorea, victime de son image Dans le cadre du partenariat entre le CRIOBE et Planète Urgence, 26 volontaires sont partis en 2008 sur l’île de Moorea en Polynésie afin de participer aux travaux de recherche scientifique et au développement de la station de recherche marine. La destruction des récifs coralliens dans cette partie du monde est un problème trop souvent négligé. Le CRIOBE fait partie de ces acteurs qui œuvrent envers la protection de notre patrimoine marin. Aux côtés des chercheurs et étudiants porteurs de projets, l’appui des volontaires a permis de combler le manque de personnel pour la réalisation de travaux scientifiques sur le terrain, notamment en plongée, comme de bénéficier d’une main d’œuvre et d’un panel d’expertises variées afin d’améliorer l’infrastructure et le fonctionnement au quotidien de la station. Les activités ont porté sur le suivi des espèces, l’écologie des coraux et leur faune associée, l’identification, l’éthologie et la génétique des requins, le déplacement et rôle écologique des trocas (mollusques gastéropodes), la distribution et génétique des poissons clown, la localisation des anémones et densité des crevettes symbiotiques, le blanchiment des coraux, la communication sonore chez les poissons récifaux ainsi que la physiologie et l’écologie des holothuries (échinodermes très répandus). La venue des volontaires a également permis la création d’un blog Internet, d’une base de données pour la bibliothèque du centre et la mise en place d’une salle aquarium. Si Moorea fait rêver, la détérioration de ses fonds marins affecte pourtant l’écosystème à un niveau planétaire. POLYNÉSIE FRANÇAISE EN QUELQUES CHIFFRES Ecovolontaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Partenaire : station de recherche CRIOBE (Centre de Recherche Insulaire et Observation de l’Environnement). Projet : Programme de recherche scientifique pour la protection des récifs coralliens. Volume horaire (H de travail) . . . . . . 1 560 en moyenne 6 h de terrain par jour durant 10 jours. PLANETE URGENCE 17 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 18 CONGÉS SOLIDAIRES Mesurer les impacts de nos missions une priorité pour Planète Urgence... Quelques exemples Impact au Mali : mission de formation à la réparation d’une éolienne L’association DEMESO rassemble une quarantaine de femmes, veuves pour beaucoup et chargées de famille, qui depuis 1994 exploitent une parcelle de 2 hectares dans les environs de Mopti pour y produire des légumes et des fruits. Chacune des femmes exploite sa parcelle pour sa propre consommation mais elles s’organisent ensemble pour vendre leur surproduction sur le marché local. L’exploitation fonctionne grâce à un système de pompage et d’arrosage faisant appel à une éolienne, des panneaux solaires et un groupe électrogène de secours. En 2008, faute d’énergie, les activités sont définitivement arrêtées par manque d’arrosage, l’éolienne étant en panne et le coût du gazoil trop élevé. L’efficacité dictait de trouver d’urgence un volontaire qui puisse faire un diagnostic et piloter la réparation d’une éolienne de 30 mètres de haut. La mission sera réalisée pour le compte de l’Association des Jeunes Electriciens de Mopti en charge ensuite de maintenir l’installation. Quand l’eau du forage jaillit à nouveau au bout du tuyau, on peut imaginer la joie des femmes et du volontaire : l’eau, si précieuse, et les revenus qu’elle permet pour des familles entières. Impact au Bénin, Cameroun et Zimbabwe : mission de lutte anti-braconnage sur les parcs nationaux de la Pendjari, Waza, Bénoué et Hwange Au Cameroun, au Bénin et au Zimbabwe, Planète Urgence propose des missions de protection de l’environnement dont la lutte anti-braconnage est l’un des axes principaux. Dans ces parcs, le braconnage met en péril l’équilibre de ces écosystèmes déjà fragiles mais le manque de moyens ne permet pas aux autorités locales d’assumer seules la lutte contre ce fléau. Dans les parcs nationaux camerounais de la Bénoué et de Waza, la lutte contre le braconnage occupe là aussi l’essentiel des ressources humaines et financières. Grâce aux subventions de Planète Urgence, les écogardes des parcs sont en mesure d’effectuer des opérations de grande ampleur durant plusieurs jours, une présence soutenue indispensable pour diminuer l’impact des braconniers. Dans le Parc de la Pendjari au Bénin, un groupe de 20 écogardes, armés et formés aux techniques d’embuscade, patrouille et organise des surveillances dans les différentes zones où sévissent les braconniers. Ces opérations sont préparées grâce au travail en amont des volontaires qui mesurent préalablement les distances de fuite des animaux à l’approche des hommes (plus le braconnage est important et plus les animaux fuient rapidement les hommes). Les observations des volontaires permettent ainsi de cibler les zones souffrant d’un braconnage intensif et d’optimiser le travail des écogardes. Dans le Parc National de Hwange au Zimbabwe, la crise économique que traverse le pays depuis 2000 a considérablement augmenté le braconnage domestique et commercial. Les volontaires Planète Urgence y recherchent et collectent les pièges des braconniers tandis que les subventions contribuent au paiement des salaires des écogardes ainsi qu’à l’achat des médicaments utilisés pour le soin aux animaux blessés. 1. 2. 3. 4. Repérage du troupeau. Arrive au point d’eau la zèbre blessée qu’on cherchait tant ! Paul prépare la seringue pour l’endormir. Le jeu est d’approcher assez près cette zèbre pour pouvoir tirer... Or les zèbres sont très joueurs. Là, Paul (à dr.) avait décidé de s’asseoir pour laisser approcher les zèbres. 1. 18 2. 3. Récit d’une volontaire au Zimbabwe sur la mission de secours porté à un zèbre braconné : Aude Saliner. 5. Mais peine perdue... notre zèbre (avec son piège autour du cou, on aperçoit la plaie sous son cou) n’en finit plus de galoper... 6. Au bout de 2h, nous arrivons enfin à avoir un bon angle de tir. La zèbre s’allonge sous l’effet des drogues. 7. Paul s’approche très doucement... au cas où les drogues ne fassent pas complètement effet. 4. 5. 6. 7. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 19 IMPACT MISSION Impact au Mali : mission de formation aux techniques de communication L’association étudiante malienne “Vision Jeunes” œuvre à la sensibilisation et à la mobilisation des collégiens et lycéens sur les thèmes de l’éducation, la santé et de l’environnement. Pour mieux convaincre les décideurs de leurs actions, une formation en communication a été dispensée par une volontaire issue de la Fondation Orange. Après 3 mois, Vision Jeune a ainsi pu établir des partenariats avec des entreprises nationales telles Orange Mali (subvention de 500 000 FCFA), Ortiz Communication, ou encore Radio DJEKAFO. Plus largement, les membres de Vision Jeunes ont pu renforcer leurs compétences en organisation et gestion et s’apprêtent à déposer un projet d’insertion des jeunes en direction du gouvernement malien. Impact au Bénin : mission de formation en bureautique Les formations bureautiques à Tanguiéta au Bénin ont visé un public élargi composé de jeunes déscolarisés, d’artisans, de professeurs, d’entrepreneurs ou encore de responsables associatifs. Impact au Bénin : mission auprès des bibliothèques et du bibliobus Les tournées du bibliobus et les animations de la bibliothèque s’intègrent aux programmes écoles de la région de Tanguiéta. Le partenariat avec Planète Urgence a permis d’acquérir 4885 sur les 5122 ouvrages que comptent les fonds documentaires du bibliobus et de la bibliothèque. Les volontaires ont ainsi contribué à répondre aux attentes et besoins des usagers de la bibliothèque en leur permettant de disposer d’ouvrages de référence auxquels ceux-ci n’auraient pas eu accès : annales pour les classes d’examen (BEPC et BAC), encyclopédies, dictionnaires bilingues, livres de mathématiques et autres ouvrages de référence. Certains ont ainsi pu acquérir les connaissances leur permettant de faire face aux exigences de leur poste : conception de fiches de suivi, rédaction de rapports périodiques, établissement de plannings... Quant aux jeunes déscolarisés, la formation facilitera leur insertion professionnelle, les attestations délivrées reconnues officiellement permettant à leurs détenteurs de se présenter à des concours d’entrée à la fonction publique ou de passer des tests de recrutement organisés par des structures locales (mairies, centres de santé, association). Au final, la formation a permis à 5 personnes de créer des secrétariats publics, petits établissements proposant des prestations de saisie, photocopies et articles de bureau. Deux autres bénéficiaires ont passé avec succès un concours d’entrée à la fonction publique comme opérateurs de saisie. Enfin, quatre personnes ont été recrutées par des associations locales sur des postes de secrétariat ou d’animation. La bibliothèque est fréquentée par les écoliers, lycéens et adultes de Tanguiéta et ses environs. En 2008, le nombre d’abonnés à la bibliothèque était de 189 alors que le nombre de visites enregistrées (tous publics) était de 13 877. L’équipe d’animation de la bibliothèque a également bénéficié de l’appui des volontaires pour le renforcement de ses capacités en techniques d’animation. Au cours de l’année scolaire, le bibliobus a desservi 10 villages pour un total de 72 sorties. 8. Paul lui met un chiffon pour lui clore les yeux. 9. La 1ère étape est de couper le piège cisaillant le cou de la zèbre 10. L’entaille est très impressionnante ! 11. Nous allongeons la zèbre afin que son corps s’aère mieux. Bétadine sur la plaie, antibiotiques en injection et administration de l’antidote. 8. 9. 10. L’opération dure seulement 5 mn. car il fait très chaud et la température de la zèbre augmente dangereusement. 12. Et là voilà repartie... Un grand moment ! Quelques instants plus tard, elle retrouvera son poulain et se mettra à brouter. 13. Le piège est impressionnant : 7 câbles d’acier enlacés ! 11. 12. 13. PLANETE URGENCE 19 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 20 CONGÉS SOLIDAIRES I M PA C T M I S S I O N Impact en Inde : mission de formation auprès d’une ONG de production artisanale labellisée équitable L’ONG indienne de Pondichery TAS compte 15 femmes salariées à plein temps et exporte la moitié de ses produits artisanaux labellisés commerce équitable vers l’Europe : vêtements pour hommes et femmes, sac à main, trousse de toilette, poupée et jouet pour enfants, abat-jour, natte de plage... En 2008, 5 volontaires se sont succédés pour contribuer à l’élaboration d’une stratégie de croissance en direction des marchés européens et améliorer les ventes par un renforcement des compétences en design. Les femmes ont ainsi suivi une formation sur la théorie des couleurs, la règle des textures, la compréhension des tendances des 4 saisons, la création et la confection de nouveaux produits tels que des housses pour ordinateur portable, des sacs à main en toile de jute et en PVC recyclé... Le fondateur de TAS, M. Rajendran a lui bénéficié d’une formation sur l’analyse des coûts ainsi que sur la recherche de nouveaux distributeurs européens. Un an plus tard, la production a augmenté de 35 % comparativement à 2007 : de 12 pièces, l’entreprise est passée à 15 (20 exemplaires pour chaque modèle) et les distributeurs de 6 à 8 en Inde, Nouvelle-Zélande, Singapour, Allemagne et France. Formation à Pondichery de 15 femmes à la création et confection de nouveaux produits. Conséquemment, le salaire des femmes a été augmenté de 20 %, de 110 roupies par jour en 2007 à 125-140 roupies par jour en 2008. Enfin, le versement de 1750 € de subvention a permis d’investir dans un matériel de travail plus performant : 4 nouvelles machines à coudre ainsi qu’un ordinateur portable sont désormais opérationnels. Impact au Bénin : mission de formation à l’écotourisme L’ONG béninoise Ecobénin a été créée en 1999 par des professionnels de l’écotourisme. Elle développe aujourd’hui plusieurs programmes, dont un projet à Koussoukoingou, situé sur la chaîne montagneuse de l’Atakora, au Nord-Ouest du pays. Ce village présente une architecture caractéristique de la région, l’architecture “Tata Somba”. Ces habitats traditionnels des ethnies Bétiabé, Otammari, Bétammaribé et Bésorbé sont construits en fonction d’une symbolique particulière, décidant de l’orientation, de la disposition des cases et de la place des greniers dans la concession. Un Tata n’a ainsi qu’une entrée, toujours face à l’Ouest, direction marquant la progression des migrations et par extension le chemin du bonheur. A contrario, l’Est est considéré comme le mauvais côté d’où viennent tous les maux dont souffre la société. Avec l’évolution des modes de vies, ce patrimoine remarquable est désormais menacé. Ecobénin valorise donc ce site afin de référencer cette architecture au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Depuis 2007, 19 volontaires Planète Urgence ont contribué à la formation de 3 restauratrices et de 11 guides, dont 5 formellement accrédités. Une association communautaire (La Perle de l’Atacora) a également vu le jour pour la gestion des activités et des recettes touristiques. De janvier à novembre 2008 l’association a enregistré la visite de 372 touristes étrangers de circuits écotouristiques et 104 nuitées chez l’habitant. Les bénéfices redistribués aux guides, aux propriétaires de Tata Somba et à la communauté villageoise ont permis notamment la création de toilettes sèches et un don de matériel scolaire pour les deux écoles du village. A ces bénéfices s’ajoutent les subventions allouées par Planète Urgence, avec lesquelles des équipements, des panneaux de signalisation et des dépliants pour la promotion du site ont été créés pour permettre aux propriétaires de Tatas de s’équiper et d’accueillir au mieux les touristes. Architecture Tata Somba au Nord du Bénin : un patrimoine à fort potentiel écotouristique. 20 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 21 APPUI AUX PROJETS Opération Kits Scolaires, Trousseau du maître Planète Urgence a poursuivi en 2008 son opération “kits scolaires” en faveur des écoles du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Madagascar et Mali. Grâce au fidèle engagement des entreprises IBM, l’Oréal et Cegos complété par la généreuse contribution de donateurs particuliers -dont Mauro Gianetti- nous avons pu équiper 18 000 enfants pour la rentrée du mois d’octobre. 1 kit scolaire = 2 € = 1 sacoche en toile contenant un cahier + une ardoise + une gomme + une règle + un crayon à papier + un stylo bille. Trousseau du maître Nous avons complété cette opération par un projet intitulé “le trousseau du maître”. En effet, la contribution complémentaire de la Cegos (3 000 €) nous a permis de faire une dotation à 65 maîtres de classe de l’enseignement primaire afin qu’ils puissent exprimer leur talent en faveur des enfants. Répartition des kits scolaires par pays et par bénéficiaires Kits Scolaires L’opération “kits scolaires” a surtout un impact très important vis à vis des parents d’élèves. En effet cette opération aide le Ministère de l’Education Nationale de ces pays à valoriser l’école aux yeux des parents d’élèves souvent désabusés par le manque de moyens. BENIN BURKINA FASO CAMEROUN MALI MADAGASCAR 4 000 kits distribués sur 28 écoles. 2 000 kits distribués sur 47 écoles 2 000 kits distribués sur 13 villages 2 000 Kits distribués sur 11 écoles 8 000 Kits répartis sur 5 ONG locales Ce kit, distribué par le chef d’établissement, permet ainsi aux enfants des familles les plus modestes d’accéder à l’école sans que les parents soient pénalisés par le coût relatif aux fournitures de base pour une année scolaire. Au-delà de l’éducation, la confection des kits ayant été confiée aux partenaires locaux, l’économie locale bénéficie aussi de ce projet. PLANETE URGENCE 21 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 22 CONGÉS SOLIDAIRES Aide alimentaire En 2008, le Dr Dupé et ses partenaires ainsi que Jean Marie Collin et Renault Europe Automobile ont souhaité poursuivre leur engagement en faveur de la population Dogon du Mali. En effet, la période de soudure est toujours très difficile dans cette région et de nombreux villages souffrent d’une pénurie alimentaire grave. Une aide alimentaire d’urgence de 15 300 € a permis à de nombreux villageois de cultiver les champs en attendant la récolte dans des conditions plus acceptables. Ce programme contribue à limiter les migrations des forces vives de ces villages. Les collectes spéciales A l’implication des acteurs locaux, s’ajoute celle des volontaires qui ont permis à différents projets de se concrétiser, ceux-ci reviennent de mision de plus en plus nombreux avec la ferme intention de poursuivre ce qui était bien souvent pour eux, un premier pas dans le domaine de la solidarité internationale. Ainsi, près de 4 000 euros ont été récoltés par d’anciens écovolontaires partis au Zimbabwe afin d’aider notre partenaire opérationnel DART à réparer son véhicule, indispensable pour les activités terrain sur le Parc de Hwange. Au Cameroun, près de 3000 euros ont été réunis pour un projet de forage à Banda Wani grâce à un financement tripartite d’anciens volontaires, du Parc de la Bénoué et des habitants du village. Notons également l’essor que connaît aujourd’hui l’association d’anciens volontaires Solidarité Enfants Atakora pour le Bénin ainsi que le projet d’électrification à l’énergie solaire d’un village en Indonésie financé par la société Schneider Electric sous l’impulsion de l’un de leur salarié parti en mission avec Planète Urgence sur l’île de Siberut. 22 APPUI AUX PROJETS RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 23 NOS ACTIONS EN CHIFFRES En 2008, Planète Urgence a envoyé 780 volontaires sur le terrain, soit une augmentation de 16 % par rapport à 2007 qui a permis à l’association de consolider son action envers les populations locales et plus particulilèrement sur ses 4 plateformes d’intervention. Répartition des volontaires Hommes Répartition des volontaires par type d’action Eco-volontariat 38 % Appui éducatif 33 % 245 31 % Répartition des volontaires par type de financements Financements individuels Financements entreprises 535 Femmes 288 37 % 492 63 % 69 % Formation adultes 29 % L’engagement plutôt féminin dans le cadre des congés solidaires ne cesse de se confirmer d’année en année. Les missions d’écovolontariat attirent de plus en plus de volontaires, 296 d’entre eux sont partis cette année sur une dizaine de projets auprès des chercheurs et conservateurs des parcs nationaux et aires protégées. Départs des volontaires par mois Répartition des volontaires partis en mission par pays 2007 2008 150 Mali Guadeloupe 126 4 100 Niger 17 Inde 33 3 4 5 6 7 8 19 Contrairement à nos précédentes années, le pic de départ des volontaires habituellement situé l’été a eu lieu en 2008 sur le mois de novembre grâce au départ notamment de nombreux salariés de la Banque Postale. Nombre de structures bénéficiaires : 131 51 78 2008 a été l’année du Bénin en terme de départs sur le terrain, et marque également la fin de notre partenariat avec notre partenaire guadeloupéen Evasion Tropicale pour lequel 4 derniers volontaires sont partis en début d’année. Nombre de volontaires sur les 3 dernières années Répartition des charges missions de Congés Solidaires 780 Environnement 16 % 21 10 Madagascar 41 Argentine Education 26 Zimbabwe 9 10 11 12 Polynésie Indonésie 164 0 2 2 239 Cameroun 1 20 Djibouti Burkina Bénin Perou 50 1 La participation des entreprises françaises au financement des Congés solidaires de leur salariés est de plus en plus importante chaque année : une centaine d’entre elles ont envoyé 492 volontaires sur le terrain en 2008. Subventions 155 k€ 7 % 671 630 Gestion projet 10 % 211 k€ 39 % Frais formation Frais mission 1 447 k€ 5 % 102 k€ 69 % Frais structure 9 % 189 k€ Développement 59 45 % 0 2006 L’éducation des jeunes a pris une place encore plus importante en 2008 (39 %), Planète Urgence maintient également son soutien envers les associations féminines soit environ 25 % des structures bénéficiaires pour la formation d’adultes. 2007 2008 Une nette augmentation du nombre de volontaires partis sur le terrain en 2008 a permis à Planète Urgence de consolider son action sur le terrain en renforçant ses partenariats avec les structures de l’écomomie locale. Sur la somme totale versée par les volontaires ou leur entreprise pour le financement de leur mission de Congé Solidaire, 76 % sont affectés directement au terrain, 15 % à leur préparation au départ et au suivi du projet et 9 % aux frais de structures. Bilan des subventions versées par Planète Urgence en 2008 En complément des actions menées par les volontaires sur le terrain, Planète Urgence verse également semestriellement un appui financier aux partenaires et/ou bénéficiaires. Cette subvention a pour objectif de participer aux projets d’investissement et de développement de la structure locale pour laquelle les volontaires viennent apporter main forte. En ligne de mire : l’autonomisation à long terme de ces structures. Le montant total des subventions versées en 2008 s’élève à 155 345 €. Par pays, le montant des subventions varie en fonction de leurs besoins ainsi que du nombre de volontaires partis en mission sur ces pays : ARGENTINE BENIN BURKINA FASO CAMEROUN DJIBOUTI INDE INDONESIE MADAGASCAR MALI NIGER POLYNESIE 6 650 € 45 155 € 7 190 € 34 162 € 600 € 7 865 € 3 150 € 13 300 € 24 803 € 4 150 € 8 320 € PLANETE URGENCE 23 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 24 Urgence Climat U R G E N C E C L I M AT Pages 24 à 33 “Un grand enrichissement et un sentiment d’admiration et d’humilité face à ceux qui se battent au quotidien contre d’autres qui détournent les richesses de la planète pour leur seul profit. Une meilleure compréhension des enjeux environnementaux qui nous concernent tous et des meilleurs moyens pour les appréhender : l’implication locale, l’espoir et la motivation, l’humilité et la forte volonté de participer à la solution plutôt qu’au problème.” Carole est partie sur une mission de protection des forêts primaires et de soutien scolaire auprès des enfants de l’île de Siberut en Indonésie. Mission financée par AGI France octobre 2008. 24 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 25 Les forêts jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat, la protection de la biodiversité animale et végétale et plus généralement la survie de nombreuses communautés humaines vivant à proximité et au delà. Pourtant, entre 13 et 15 millions d’hectares continuent d’être abattus chaque année sur la planète, soit une superficie égale à un pays comme le Népal ou à la moitié de l’Italie. Cette déforestation stupéfiante déstocke massivement du CO2 en retour et représente désormais à elle seule plus de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre tous les ans. C’est pourquoi Planète Urgence développe depuis fin 2006, une opération de reforestation au Mali et en Indonésie baptisée Urgence Climat. PLANETE URGENCE 25 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 26 U R G E N C E C L I M AT CONTEXTE Au Mali, Planète Urgence a basé son programme de reforestation sur l’agroforesterie familiale : une parcelle d’1ha est ainsi allouée à une famille. Réduire les émissions de CO2 et reforester la planète Avec 0,74 degrés de réchauffement depuis un siècle, la température du globe va encore augmenter de 1,4 à 5,8°C d’ici à 2100. Cette élévation est largement imputable aux émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les activités humaines. A plus de 2 degrés d’élévation, les conséquences environnementales, économiques et sociales du réchauffement seront proportionnellement catastrophiques et non maîtrisables : en un temps record nous assisterons à la multiplication d’épisodes climatiques extrêmes, à l’élévation des mers, l’effondrement de la biodiversité, aux modifications radicales des rendements agricoles, des ressources halieutiques et des modèles économiques adossés, à une compétition exacerbée pour l’accès aux ressources et aux espaces vitaux - et donc des risques accrus de conflits entre États ou communautés et des mouvements de populations réfugiées... Si le réchauffement et le chaos climatique frappent d’ores et déjà les continents et toutes les populations du globe, les pays du Sud, déjà parmi les plus pauvres, sont les plus durement touchés : une mobilisation d’envergure internationale pour les accompagner dans le changement et l’adaptation à cette nouvelle donne est désormais impérative. Les forêts jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat, la protection de la biodiversité animale et végétale et plus généralement la survie de nombreuses communautés humaines vivant à proximité et au delà. Parce qu’elles captent et stockent durablement le dioxyde de carbone issu des activités humaines, les forêts limitent la présence dans l’atmosphère des gaz à effet de serre 26 partout où ils sont produits dans le monde. Véritables “stocks de carbone”, elles sont indispensables à la vie et au maintien d’un climat stable. Sans le maintien des surfaces forestières, l’humanité ne parviendra pas à diviser par deux d’ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre dans le monde. C’est pourquoi, Planète Urgence développe depuis fin 2006, une opération de reforestation au Mali et en Indonésie baptisée Urgence Climat pour : • Lutter contre le réchauffement climatique, • Favoriser le développement socio-économique des populations locales • Protéger la biodiversité Cette opération est intégrée à la campagne “un milliard d’arbres” parrainée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) à l’initiative de la Fondation Prince Albert II de Monaco et de Mme Wangari Maathaï, Prix Nobel de la paix 2004 et fondatrice du Green Belt Movement au Kenya. Notre campagne de communication 2009 est axée en faveur de notre programme de reforestation avec le slogan “1€ = 1 arbre planté”. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 27 R E F O R E S TAT I O N EN INDONÉSIE Dans le processus de plantation des palétuviers en Indonésie, le “plantule” n’est mis en champ qu’après 2 à 3 mois passés en pépinière pour garantir sa croissance. Programme de restauration de la mangrove en Indonésie L’Indonésie est le plus gros exportateur de bois tropical, dont une large part est illégale et non ecocertifiée. Les forêts tropicales naturelles y sont détruite et remplacées par des plantations productrices de fibre de bois utilisée pour la fabrication de papier et d’huile de palme dont les industries mondiales d’agroalimentaire, de cosmétiques et d’agro-carburant sont voraces. En quelques années, la déforestation massive du pays a fait passer l’Indonésie du 21e au 3e rang mondial des pays émetteurs de GES. Les forêts de mangroves, qui se développent dans les zones côtières, ont longtemps été négligées par les gouvernements; considérées comme des terres inutiles elles n’ont, jusqu’à la dernière décennie, fait l’objet d’aucune forme de protection. Soumises à la pression démographique, à l’aménagement du littoral, à l’aquaculture intensive, les mangroves ont perdu 25 % de leur superficie depuis 1980 et sont aujourd’hui un des habitats les plus menacés du monde. Pourtant, ces écosystèmes jouent un rôle de tampons en protégeant le littoral contre l’érosion et les tempêtes et constituent le support de vie de nombreuses espèces halieutiques mais aussi de diverses espèces d’oiseaux et de mammifères tout en structurant et enrichissant les sols et en purifiant l’eau. Notre programme est mis en œuvre dans la province Nord Sumatra, au nord-est de l’île de Sumatra. Les trois districts d’intervention font partie des plaines côtières de l’est ouvertes sur la mer de Java et le détroit de Malacca. La mangrove y a essentiellement été déboisée pour être convertie en bassins d’aquaculture intensive, une activité longtemps encouragée par les autorités indonésiennes. Mais en quelques années l’appauvrissement des sols deforestés a entraîné la dégradation de la qualité de l’eau et provoqué une chute brutale des rendements. Aujourd’hui, autorités et communautés s’intéressent à retrouver une production durable qui passe par une reforestation des sites détruits compatible avec une activité Les communautés locales doivent être actrices et porteuses du projet de reforestation afin d’en assurer une gestion économiquement et écologiquement durable. PLANETE URGENCE 27 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 28 U R G E N C E C L I M AT • Pangkalan Susu raisonnée de pêche ou d’élevage de poissons et crevettes, la production de crabe, mais également l’apiculture ou la production de produits alimentaires. A Sumatra, le niveau de vie des communautés côtières est inférieur à celui des populations vivant à l’intérieur des terres. Si le salaire minimum indonésien est d’environ 75 euros mensuel, le secteur informel qui regroupe jusqu’à 80 % de la population ne garantit pas ce minimum. Ainsi, le revenu moyen relevé sur les sites de reforestation est de 35 €/mois et généralement entre 90 à 120 €/mois pour les fermiers piscicoles visés par le programme. Pour être pérenne, la reforestation devra donc montrer un impact économique indéniable en faveur des occupants des terres. Conséquemment, le développement de filières durables d’aquaculture est au nombre des résultats attendus de la reforestation entreprise. Les terres reboisées : Nous intervenons sur quatre sites spécifiques ayant chacun une particularité : • Sicanang, en banlieue de Medan : zone semi urbaine et industrielle adossée à la mangrove. • Percut : milieu insulaire en embouchure de delta. • Pangkalan Susu : une petite île de 300 ha proche de la côte. • Pantai Labu : bord de mer peu habité et peuplé d’une riche colonie d’oiseaux. Dans ces zones habitées, les mangroves sont souvent reparties en parcelles et/ou converties partiellement ou totalement selon les cas en bassins ou étangs destinés à l’aquaculture gérés par des habitants des villages adossés aux sites. Toutefois, même si l’usage et la possession quotidienne en reviennent à des personnes “privées”, les terres appartiennent tout autant à la • Percut • Sicanang • Pantai Labu communauté locale : si chacun peut faire ce qu’il souhaite de sa terre, de sa parcelle, la communauté et les voisins directs doivent être associés à la décision. Concernant les trois districts dans lesquels sont répartis les 4 sites où nous intervenons entre 2007 et 2008, 80 à 85 % de terres sont dites communautaires mais sous gestion individuelle, 10 % des terres appartiennent à des compagnies indonésiennes ou étrangères, et 5 % à différents niveaux de collectivités (villages, districts ou État). Prés de 95 % des 196 ha reboisés jusqu’à présent appartiennent à 268 fermiers piscicoles propriétaires de parcelles de différentes tailles (généralement de 0,5 à 4 ha pour moyenne de 0,94 ha). Selon la situation du terrain et le niveau d’implication souhaité des bénéficiaires, les surfaces sont partiellement ou totalement reboisées. Dans certains cas l’activité de pêche est maintenue durant la croissance des plants. L’addition de petits reboisements parfois épars dans un ensemble forestier dégradé contribue ainsi à reconstituer un ensemble homogène plus large pouvant ainsi relever de plusieurs propriétaires différents. Les sites sélectionnés pour reboiser les terres ont fait l’objet d’une aquaculture intensive détruisant la majeure partie des mangroves qui y assurent la conservation de la biodiversité, reforester les sites détruits permet d’y garantir une production durable. 28 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 29 Les différentes parties prenantes indonésiennes, locales, régionales et nationales : Le partenaire en maîtrise d’œuvre : l’association indonésienne YaGaSu The Sumatran Elephant Foundation (YaGaSu) est une ONG indonésienne, créée en 2001, de protection de l’éléphant, restauration des forêts et écosystèmes dégradés et d’amélioration des revenus des communautés locales des zones concernées. Le choix de l’association YaGaSu comme maître d’œuvre est né d’une première expérience particulièrement positive de partenariat avec Planète Urgence à l’occasion de notre opération de premiers secours portés aux populations affectées par le tsunami de 2004 dans la ville de Banda Aceh. L’association YaGaSu est présidée par M. Bambang Suprayogi, 47 ans, Docteur en écophysiologie végétale, ancien directeur du parc National de Gunung Leuser à Sumatra, et membre des groupes d’experts “Éléphant d’Asie” et “Zones Protégées” auprès de l’UICN. R E F O R E S TAT I O N EN INDONÉSIE • Les diverses personnes ressources des communautés villageoises, dont les responsables des pêcheries, les autorités religieuses et les représentants de la jeunesse. M. Rachmat Witoelar, Ministre Indonésien de l’environnement a par ailleurs inauguré le lancement de l’opération de reforestation le 10 août 2007. Avec les bénéficiaires directs, fermiers piscicoles occupants les sites reboisés, nous établissons progressivement un protocole de gestion de la terre et de protection des mangroves replantées valable pour une durée de 20 ans. Ce protocole est renforcé d’un second avec les autorités locales, à savoir les communautés villageoises, les districts et les pêcheries locales. Il fixe les principes de bonne gestion et de protection des zones de mangroves pour une durée de 20 ans. Populations et autorités locales et nationales : Au delà de l’adhésion des bénéficiaires directs du reboisement, les communautés et autorités locales doivent être actrices et porteuses du projet. Dans un souci de légitimité, de bonne gestion, et de sécurité sur le foncier, les différentes institutions et parties prenantes sont : • L’agence environnementale de la Province de Sumatra Nord, sous tutelle du Ministère Indonésien de l’environnement, • L’agence de conservation des ressources naturelles de la Province de Sumatra Nord, sous tutelle du Ministère Indonésien du foret, • Les chefs de districts et chefs de villages Nos programmes de reforestation dans le monde visent à préserver, à notre échelle, la Terre que nous allons laisser aux générations futures. PLANETE URGENCE 29 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 30 U R G E N C E C L I M AT Les différentes étapes de la plantation Encadrement et suivi Formés et supervisés par les équipes YaGaSu dédiées au programme (10 personnes), 5 superviseurs de sites sont employés et rémunérés à plein temps. Ils sont traditionnellement les agents communautaires désignés par le village et dans le cadre du programme de reboisement en charge de : • La pépinière du site • L’identification des parcelles ou terres à reboiser dans leur zone d’attribution • La sensibilisation des propriétaires de parcelles et plus largement de la population villageoise aux bienfaits de la reforestation des mangroves. • La planification des opérations de plantations, le recrutement des planteurs et leur encadrement (respect du protocole de plantation). • La surveillance de la bonne prise des plants les premières semaines suivantes la plantation (vigilance parasite et ensoleillement) • Le suivi des parcelles reboisées et le remplacement des plants morts le cas échéant. • Le reporting au responsable terrain de YaGaSu à chacune de ces différentes étapes. Protocole Les 4 500 plants par hectare sont espacés d’un mètre en largeur et de deux mètres en longueur. Avec un taux de survie pouvant atteindre 90 % la première année, le nombre de plants à l’hectare est d’environs 4 000. Par la suite, la mortalité des plants peut atteindre 20 % durant les 4 premières années de croissance. Schéma du protocole de plantation. 30 A maturité, 20 à 25 années après la plantation, le nombre d’arbres à l’hectare sera d’environ 3 500. Les conditions de compétition naturelle sont ainsi récréées. Bilan des plantations sur chaque site Site Nb plants 2007 Nb plants Total plants 2008 2007-2008 Total (ha) PERCUT 308 600 SICANANG 111 300 PANGKALAN SUSU 0 PANTAI LABU 0 240 000 112 812 252 188 50 000 548 600 224 112 252 188 50 000 122 50 56 11 TOTAL 655 000 1 074 900 239 419 900 En 2008, ce sont 655 000 palétuviers qui on été planté, soit 1 074 900 plants sur les deux années du programme pour une superficie totale de 239 ha. Au terme de la reforestation des 5 millions de palétuviers en 2012 nous tablons sur un minimum de séquestration de 130 000 tonnes de CO2. Cette donnée sera affinée suite aux études menées sur le terrain afin de répondre aux exigences du label CCB, une labellisation prévue à la fin de l’année 2009. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 31 R E F O R E S TAT I O N AU MALI L’agroforesterie et la culture maraîchère permettent de replanter des espèces adaptées et de porter tout à la fois un projet de développement local. Programme de développement agrosylvicole au Mali Le Mali appartient aux pays du Sahel. D’origine tamasheq, le terme sahel signifie “rivage’’, un rivage où l’écologie et le climat rendent à nouveau la vie possible après le franchissement des milliers de kilomètres de désert saharien s’étendant au sud des pays du Maghreb. Pesant de manière majeure sur l’évolution du climat, de la végétation, du potentiel hydrique et donc sur l’avenir des ressources naturelles disponibles pour les populations, la désertification est un phénomène déterminant pour cette région du monde. Ce phénomène est amplifié par la consommation de bois à usage domestique au Sahel en décalage complet avec les ressources forestières disponibles. Parmi les moyens de lutte contre la désertification, le reboisement apparaît comme une solution privilégiée. Grâce à la mise en place d’une exploitation agro forestière familiale, ce programme permet de replanter des espèces adaptées et de porter tout à la fois un projet de développement local. Localisation Le programme de Planète Urgence est mis en œuvre dans la région de Mopti, au centre du pays, sur les 4 communes de Sio, Mopti, Konna et Fatoma. Le secteur d’activité principal de la région de Mopti est le secteur primaire. La région présente toutefois de forts contrastes. Si la zone du delta intérieur du Niger est propice à la pêche, à la riziculture et à l’élevage, le cercle de Mopti concerné par notre projet est une zone beaucoup plus sèche. Le mil est la culture principale et constitue l’aliment de base. La qualité des récoltes est soumise aux aléas climatiques et aux attaques de criquets. Les conditions de l’élevage, essentiellement bovin, sont très aléatoires et pèsent fortement sur la dégradation des ressources naturelles du fait du surpâturage. Les ethnies représentatives de la région sont les Bambara, Marka, Peulh, Dogon et Bozo. Les bénéficiaires directs du projet sont exclusivement des agriculteurs dont le revenu par famille est estimé entre 20 et 40 € par mois. Une famille, une parcelle, un hectare Le programme est entrepris sur la base de l’échelle familiale. Le reboisement est envisagé dans le cadre d’une parcelle d’1ha allouée à une famille qui sera en charge de la production agro-forestière et du suivi des plantations sur ce terrain. Le programme prévoit la plantation d’espèces d’arbres complémentaires agencés de façon à favoriser un cercle vertueux végétation/sol/production. Chaque parcelle d’un hectare est divisée en quatre portions chacune. La présence du balanzan (Acacia Albida) assure l’apport naturel en azote. Cette espèce a en outre une utilité économique puisqu’elle produit du fourrage pour le bétail. Les arbres fruitiers (manguiers, goyaviers, papayers…) assurent une production qui peut être consommée directement, améliorant ainsi la qualité de l’alimentation de la famille par un apport en vitamines et fibres. Les fruits peuvent également être vendus sur les marchés locaux. La production maraîchère peut enfin être commercialisée ou intégrée à l’alimentation des familles. PLANETE URGENCE 31 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 32 U R G E N C E C L I M AT La parcelle est entourée d’une triple haie vive : tout à fait à l’extérieur se trouve une haie d’épineux, le prosopis, dont la taille empêche les chèvres de pénétrer la parcelle. On trouve ensuite une haie d’eucalyptus pour lutter contre l’érosion éolienne et éviter l’ensablement de la parcelle. Enfin, à l’intérieur, une rangée de jujubier (Zizyphus Mauritiana) assure une production fruitière en plus d’une protection contre l’érosion. Le retard accumulé sur la pérennisation des puits par busage, notamment lié au doublement du prix du ciment, amène un effort budgétaire de rattrapage fin 2008. Le point est important car il conditionne le maraîchage et donc en grande partie la présence des paysans sur les parcelles, facteur de protection et d’entretien de ces parcelles et bien sûr les revenus additionnels à court terme liés au maraîchage. Afin d’atténuer les risques de divagation des animaux sur les parcelles, le garnissage de celles-ci se fait en deux temps ; création de la haie vive (550 pieds) lors de la première campagne et plantation “intérieure” lors de la campagne suivante. Cette année, plus de 150 000 plants ont été fournis portant à 313 000 le nombre d’arbres plantés depuis le début du projet. Notre stratégie vise à : • Sélectionner des agriculteurs ayant ou pouvant obtenir des autorités un hectare et motivés par le projet. • Faire planter par le bénéficiaire ou sa famille sur ces parcelles des espèces d’arbres complémentaires financés par le projet. • Faire creuser un puit par le bénéficiaire, le projet finançant sa pérennisation au moyen de buses en ciment. • Financer l’introduction au maraîchage (semences, kits d’outils et conseils de production). • Assurer le suivi dans la durée de la parcelle par le coordinateur local. La sensibilisation En 2007, les coordinateurs de site ont organisé des réunions dans les villages en présence du chef de village : présentation du projet, objectifs, échanges. Lors des visites suivantes : inscriptions de ceux qui semblent réunir les conditions, choix final par le coordinateur en fonction du nombre maximum de parcelles, annonce aux bénéficiaires et aux chefs de village. Le choix de l’échelon familial La complexité du contexte foncier local justifie le choix de l’échelle familiale pour ce projet. Étant donné la juxtaposition des prérogatives communales et coutumières, rendre les villageois directement responsables des plantations permet de contourner les conflits sur la légitimité des différentes autorités et d’éviter une gestion éclatée et donc inefficace du projet. Les allocations de terrain pour les paysans candidats et “sans terre” se font au niveau du chef de village par consensus après consultation générale et validation par le maire. Les associations locales accompagnant le projet assurent, de surcroît, la sensibilisation et la formation des communautés aux techniques et au suivi de la reforestation. Bilan des plantations Site SIO MOPTI KONNA FATOMA Totaux 32 Surface ha 2007 50 19 8 140 217 Surface ha 2008 55 21 55 55 186 Surface ha 2007+2008 105 40 63 195 403 Plants 2007 53 100 11 079 6 075 113 480 183 734 Plants 2008 27 500 0 28 980 72 638 129 118 Total plants 2007+2008 80 600 11 079 35 055 186 118 312 852 Le projet fut initié en mai 2007 sur 212 ha dans les 4 communes de Sio, Mopti, Konna et Fatoma, puis avec 181 ha supplémentaires pour la campagne 2008, sur les mêmes zones. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 33 REFORESTATION AU MALI Programme additionnel de performance énergétique En complément du programme agrosylvicole, une phase test de diffusion de foyers domestiques améliorés à été mise en œuvre dans la commune de Sio avec l’association de femmes Djeka Bara formée par Planète Urgence à la gestion d’un micro-crédit dont le fond de roulement, financé par notre association pendant les 6 premiers mois, est de 7000 euros. En quelques mois 450 familles ont adhéré au projet (représentant environ 3500 individus), 690 foyers améliorés vendus et 425 prêts accordés. L’utilisation d’un foyer domestique amélioré montre une réduction de la consommation de bois de l’ordre de 25 %. Pour les familles, cela se traduit par une diminution de la corvée de bois et/ou une économie à l’achat du combustible. Le bénéfice est également évident en terme de réduction d’émission de CO2 dans l’atmosphère (environ 180 tonnes de bois économisées à ce jour). 2 Foyers domestiques améliorés achetés par une famille malienne. Perspectives 2009 Programmation en 2009 d’un nouveau projet de reforestation à Madagascar Perspectives de développement du programme Urgence Climat Planète Urgence développera en 2009 à Madagascar un projet qui conservera l’approche globale du programme Urgence Climat par la mise en œuvre simultanée des trois objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, de développement économique des populations rurales et de protection de la biodiversité. Il s’agira ainsi d’appuyer la population des communes de Ankanzondondy et de Mangamila dans leur projet de fabrication d’huile essentielle grâce à la replantation de Ravintsara, l’huile essentielle de Ravintsara étant un produit à forte valeur ajoutée dont la demande est croissante sur le marché local mais aussi à l’exportation. Le projet sera étendu à la plantation d’autres essences en fonction des besoins, dont la création d’une filière apicole. Le projet comportera également un volet de production d’énergie renouvelable nécessaire à la production d’huile. En 2009, nos équipes renforceront les partenariats avec les entreprises par une démarche de prospection active, garante du financement et du développement de nos actions sur le terrain, tout en les sensibilisant et en les encourageant à réaliser les bons gestes en faveur de l’environnement (bilan carbone, conseil de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, compensation des émissions incompressibles, éco-gestes...). Par ailleurs, et pour plus de visibilité, notre site Internet permettra aux donateurs de visualiser concrètement sur une carte géographique interactive la parcelle plantée grâce à leur don. Au total 661 000 euros ont été versés en 2008 par les entreprises partenaires et les donateurs individuels. Dans les pays du Sahel où la désertification devient un phénomène déterminant pour l’avenir de ces pays, le reboisement apparaît comme une solution privilégiée pour lutter contre ce phénomène. PLANETE URGENCE 33 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 34 Comprendre la Planète pour mieux agir en sa faveur : voici une nouvelle démarche clairement engagée en 2008 à travers de nombreuses interventions en France, de nouveaux supports pédagogiques et d’une formation encore renforcée pour nos volontaires. Planète Urgence a décidé en 2008 d’initier un programme pédagogique en faveur d’un public plus jeune. Ce nouveau projet a débouché avec le premier numéro en février 2009 d’une édition trimestrielle intitulée : MEMOIRE DE LA PLANETE. Cet ouvrage s’adresse à un public d’élèves d’une tranche d’âge de 8-11 ans. Par ces différentes actions, Planète Urgence entend bien participer concrètement en France à la sensibilisation et à l’éducation du grand public aux problématiques du développement international et de la protection de la nature. Comprendre la Planète COMPRENDRE LA PLANÈTE Pages 34 à 39 34 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 35 “Cette mission a renforcé ma conviction que les peuples gagnent énormément à se rencontrer et à échanger. La solidarité internationale c’est d’abord s’intéresser aux situations des pays du Sud et se sentir concerné. Ensuite, c’est échanger et partager avec une double flèche Nord/Sud”. Emmanuelle est partie sur une mission de formation des femmes au Mali au sein d’une savonnerie artisanale. Mission financée par L’Oréal - octobre 2008 e PLANETE URGENCE 35 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 36 COMPRENDRE LA PLANÈTE LA La formation des volontaires avant leur départ une mission essentielle Cette formation présente des objectifs bien spécifiques. A l’issue de ces 2 journées, les participants sont en capacité de : • Repérer les différents acteurs et les notions clés de la Solidarité Internationale • Connaître les objectifs de l’association et des actions qu’elle mène sur le terrain • Identifier notre processus de suivi de projet et le rôle du volontaire au sein des missions • Appréhender le contexte global du pays et plus spécifique de la mission. Pour les missions de développement : - Repérer les principaux aspects pédagogiques afin d’adapter les méthodes aux spécificités des missions auprès des adultes - Identifier les techniques et activités adaptées aux différents niveaux des enfants • Identifier les conséquences de l’acte de “donner” (charte du don). • Reconnaître les principaux aspects interculturels dans le but d’adapter un comportement adéquat sur le terrain. En conclusion, cette préparation professionnelle permet de développer ses capacités d’adaptation et de communication pour une meilleure efficacité sur le terrain. Elle propose également des pistes de réflexion pour aller plus loin, pour témoigner au retour et pour adapter son comportement au quotidien. Pourquoi est-elle essentielle ?… Après avoir suivi cette sensibilisation à la Solidarité Internationale et au Développement Durable, la grande majorité des volontaires se disent notamment rassurés. En terme d’échange, ils trouvent des réponses aux questions principales qu’ils se posent sur le contenu de leur mission. Ils ont pu rencontrer 36 FORMATION DES VOLONTAIRES EN QUELQUES CHIFFRES 740 Volontaires ont suivi nos 2 journées de formation les préparant à leur départ, en 2008. 29 Sessions de formation ont été organisées soit 5 de plus que l’année précédente. Cette formation est obligatoire pour tous les nouveaux candidats aux Congés Solidaires. A l’issue des 2 jours, 94 % des participants disent qu’elle est essentielle et indispensable à leur préparation au départ. A leur retour, 84 % se disent satisfaits voire trouvent excellent les contenus. Financer le séminaire de formation : 179 Volontaires ont fait financer les 2 journées de formation obligatoires avant de partir en mission en utilisant leur Droit Individuel à la Formation (DIF). Une convention de formation est établie avec la structure employant le volontaire. Le coût s’élève à 800 €. l’équipe et, en général, les volontaires avec lesquels ils vont partir en mission. Et surtout, dans la mesure du possible, ils rencontrent d’anciens volontaires partis sur des missions similaires venus ici témoigner de leurs expériences. Nous en profitions pour remercier tous ceux d’entre vous qui sont venus en 2008 témoigner de leur expérience auprès des futurs partants. Notamment, grand merci à Béatrice Genoux, Olivier Gesson, Olivier Gobessi, Philippe Gouriellec, Sébastien Hannebert et Emmanuelle Georges venus très souvent témoigner. L’équipe et les locaux L’équipe pédagogique s’est vue enrichie en interne comme en externe. Du côté de notre partenaire Adecoop, Sylvie Lefebvre est venue renforcer l’équipe des 4 animateurs (Fabienne Lassalle, Clotilde Bocquet, Judith Doue Taï, et Jean Karinthi) alors que Thérèse Collinet la quittait. Nous les remercions tout particulièrement pour leur implication, leur souplesse et leur disponibilité. En interne, les bénévoles Eric Pin et Alain Tissier assistent toujours aussi efficacement la Responsable, Marie-France Maréchal. Grand merci pour leur disponibilité et efficacité ! Quant aux locaux, nouvellement installés à Paris, nous avons animé les sessions en interne dès février. La localisation proche de Gare de Lyon favorise les déplacements autant des volontaires que de nos partenaires. RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 37 L A F O R M AT I O N Perspectives d’avenir Début 2009, l’équipe formation s’est renforcée par la venue d’une assistante pour le service, Ouahiba Nouari. Outre, gérer les conventions de formations, elle gère le suivi administratif, permettant à l’équipe pédagogique d’être plus disponible pour travailler activement sur la refonte du programme de formation en 2008 initiée et non mise en œuvre jusqu’alors. En mars, une première modification a vu le jour au sein du programme de formation. Un module spécifique sur l’acte de donner s’est mis en place pour répondre à cette problématique à la fois très importante pour Planète Urgence et ses partenaires et sujet sensible également pour les volontaires qui ont souvent des difficultés à réagir aux sollicitations de leur entourage, notamment. Une charte du don a également vu le jour, elle est consultable sur notre site www.planete-urgence.org/nous/charte-du-don.php Développer les compétences en interne Charte du don La refonte de la formation a d’autres objectifs. Notamment, permettre une plus grande interaction entre les animateurs et les volontaires pendant les journées de formation en salle. Un projet est à l’étude actuellement : les points plus théoriques pouvant être abordés lors d’une “première journée” consultable en ligne préalablement aux 2 jours en salle. Cette interactivité, au-delà d’être plus conviviale, permettra d’aborder plus en profondeur des notions telles que le savoir être du volontaire sur le terrain pendant sa mission et les engagements envisageables à son retour. La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit Amadou Hampâté Bâ Extrait du document “Donner pour agir ?” issu du site Internet du Ritimo (Réseau d’information et de documentation pour le développement durable et la solidarité internationale). “Donner des vêtements, de la nourriture, des médicaments sont des réflexes courants envers les plus démunis. D’autant plus quand on vit dans des pays riches où l’on a plus qu’il ne faut, et que l’on se sépare souvent d’objets dont on se dit qu’ils pourraient servir à d’autres. Malheureusement, tout n’est pas si simple dans ce domaine, et si le don semble la forme la plus naturelle de la solidarité, il n’est pas forcément la meilleure et il peut même quelquefois être la pire. C’est un étonnant paradoxe, mais certains gestes de générosité peuvent en effet nuire à leurs bénéficiaires. Les dons peuvent être inappropriés, inadaptés, dangereux, polluants, destructeurs de l’économie locale, etc. Ils peuvent également créer des relations de pouvoir, générer des comportements d’assistés, augmenter les inégalités, alimenter les marchés noirs… Autant de choses auxquelles on ne pense pas forcément quand on vide ses placards, ses rayons ou ses entrepôts. Le don de matériel est rarement une solution pour être solidaire de façon plus efficace et responsable. Et si l’on fait un don, il faut que ce soit un don réfléchi, basé sur une demande précise émanant du ou des bénéficiaires et non une opportunité de donner des choses dont on ne veut plus ou dont on ne sait plus quoi faire.” (Source : Ritimo - novembre 2006) Le plan de formation, mis en œuvre en 2008 sur le renforcement des compétences en interne, se poursuit en 2009. Par ailleurs, le service RH participe à des réunions d’échanges de pratiques avec d’autres ONG via Coordination Sud. En terme d’organisation, des réunions transversales ont lieu régulièrement pour consolider nos processus de suivi/évaluation de projets et d’accompagnement du volontaire depuis son souhait de s’inscrire jusqu’au départ effectif en mission. Le projet europeen Pasdel, former de manière transversale aux problématiques de développement durable Depuis le sommet de la Terre de Rio (Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement) en 1992, le concept de développement durable est reconnu et est appelé à être intégré de manière transversale tant au niveau global que local. Pour atteindre ces objectifs ambitieux et pour transformer ce concept en actions concrètes, il est essentiel d’offrir aux acteurs publics et privés, aux étudiants et aux personnes en recherche d’emploi des formations ciblées et innovantes, axées sur des outils répondant à leurs besoins. locales, réseau expert sur les problématiques de développement durable) implantés en Belgique, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie et en République Tchèque. Dans ce but s’est développé le projet Pasdel (Practicing Sustainable Development through E-learning) dans le cadre du programme européen Leonardo da Vinci (soutien à la formation professionnelle). Promoteur du projet, Planète Urgence a ainsi coordonné les travaux de 9 partenaires européens (Universités, centres de formation d’éco conseiller, centre de formation des autorités Un de ces modules, traitant des liens entre “entreprise et développement durable” est en cours d’adaptation à l’environnement français (il a été développé en Belgique) pour être proposé dans un espace dédié aux partenaires de Planète Urgence. La mise en œuvre de ce dispositif devrait aboutir courant 2009. Plus d’information sur le site de Planète Urgence ou via le site dédié au projet PASDEL : www.pasdel.eu Ce projet pilote s’est étendu sur deux années (d’octobre 2006 à octobre 2008). Il a permis 3 modules de formation en français (entreprise et développement durable, éco-construction et agenda 21 local), en tchèque, en polonais et en roumain, afin de renforcer la prise en compte de l’environnement dans les activités économiques. PLANETE URGENCE 37 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 38 COMPRENDRE LA PLANÈTE LES AMBASSADEURS Education Actions en milieu scolaire Associatif Actions en partenariat avec d’autres associations Programme France de sensibilisation au développement et à la solidarité internationale : les “Ambassadeurs” Le programme “Ambassadeurs” a été conçu au cours de l’année 2007. Les acteurs principaux étant les anciens volontaires qui souhaitent poursuivre leur engagement en France après leur retour de mission, Planète Urgence leur propose d’animer au sein des écoles, des collectivités locales ou des entreprises des activités d’éducation au développement et à l’environnement. Mis en place début octobre 2007, le programme comptait déjà 46 membres au 31 décembre 2007. Fin 2008, ce sont désormais 100 ambassadeurs qui composent l’équipe, avec une progression toujours croissante en 2009. Suite à des actions de sensibilisation menées en entreprises, plus de 1 295 personnes ont été formées au développement et à la solidarité internationale, avec la possibilité de partir pour des missions humanitaires de Congé Solidaire. Culturel Evènements Actions menées en 2008 dans privés “grand public” différents milieux Education Actions en milieu scolaire Evénementiel Manifestations grand public / salons / forums / festivals Culturel Evènements privés “grand public” Entreprises Associatif dans ActionsActions en partenariat 33 entreprises dont avec d’autres 21 non partenaires de associations Planète Urgence Entreprises Actions dans 33 entreprises dont 21 non partenaires de Planète Urgence Evénementiel Manifestations grand public / salons / forums / festivals Nombre d’ambassadeurs 142 100 Perspectives et organisation pour l’année 2009 Pour l’année 2009, de nombreuses actions sont d’ores et déjà à l’étude, parmi celles-ci : • Stands Planète Urgence animés par les ambassadeurs à l’entrée des restaurants d’entreprises, lors de forums associatifs dans les villes des ambassadeurs • Campagnes d’affichage Planète Urgence chez les commerçants sur les kits scolaires ou la reforestation • Expositions photos en entreprise ou en salles municipales pour informer et sensibiliser le public au développement et à la solidarité internationale • Débats sous forme de questions/réponses après projection vidéo • Conférences en entreprises • Témoignages individuels de volontaires partis sur le terrain auprès des établissements scolaires • Echanges de correspondances entre des classes d’élèves au Nord et au Sud, et différents événementiels… 0 2008 2009 Répartition géographique 2008 Ile de France - 46 % 66 ambassadeurs Nord-Ouest - 10,5 % 15 ambassadeurs Nord-Est - 7,5 % 11 ambassadeurs Sud Est - 30 % 41 ambassadeurs Les groupes de travail Au-delà des actions d’information et de sensibilisation individuelles de proximité mises en place par les ambassadeurs au sein de leurs villes, l’idée de s’appuyer sur l’ensemble du réseau via le territoire français a pu être concrétisée. Dès janvier, 5 groupes de travail se sont formés, réunissant et impliquant les ambassadeurs pour les régions de Paris, Ile de France, Ouest, PACA et Rhône- Alpes. Au 7 mars 2009, une cinquantaine d’ambassadeurs étaient engagés dans ces groupes de travail. Ces journées de réflexion sont consacrées aux actions à mettre en place durant les semaines de développement durable, de solidarité internationale, les journées mondiales ou internationales décrétées par l’ONU en lien avec les activités de Planète Urgence et avec certains des objectifs du millénaire. Sud-Ouest - 6 % 9 ambassadeurs Répartition Hommes/Femmes Hommes 55 39 % Femmes 87 61 % 38 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 39 INFOS DE LA PLANÈTE “Infos de la Planète” et notre lettre d’information “Echanges” Chaque semaine depuis juin 2006, Planète Urgence envoie par courrier électronique à environ 40 000 abonnés ses “Infos de la Planète”. Véritable revue de presse internationale avec plus de 500 sources référencées et une cinquantaine d’articles publiés hebdomadairement, “Infos de la Planète” est devenu au fil des numéros un puissant outil de sensibilisation du grand public aux problématiques de la solidarité internationale et du développement durable. En complément de sa revue de presse hebdomadaire, Planète Urgence publie depuis 2008 une newsletter trimestrielle informant ses partenaires et donateurs sur l’actualité de l’association. Les 4 numéros diffusés ont d’ores et déjà rencontré environ 50 000 lecteurs qui se sont inscrits gratuitement par le biais de notre site internet. Au-delà du quotidien de l’association, “Echanges” est également un moyen d’expression pour Planète Urgence afin de porter un regard sur notre planète à travers des thèmes qui nous concernent tous. Mémoires de la planète des histoires pour apprendre le monde aux enfants La collection de livres Mémoires de la Planète est un nouveau projet initié par Planète Urgence en 2008 qui s’adresse à un public d’enfants de 8 à 11 ans, curieux de comprendre le monde et de découvrir toutes les histoires mystérieuses qu’il nous cache. Une histoire, des jeux : voilà comment sont construits les ouvrages de la collection Mémoires de la Planète, dont le numéro 1, consacré au Bénin, est sorti en février 2009 pour un premier tirage à 1000 exemplaires. Mais les histoires ici racontées ont cette particularité : elles sont vraies. Toutes viennent de la bouche même des habitants du Bénin, du Mali ou d’ailleurs, qui racontent avec leurs mots le monde tel qu’ils le voient, tel qu’ils le vivent, tel qu’il change. En s’appuyant sur ces témoignages, Planète Urgence compose des livres qui ressemblent à des cahiers d’écolier. Les dessins qui les illustrent proviennent eux aussi du terrain et sont fournis par les enfants des pays concernés. Le cahier de jeux permet d’approfondir les connaissances de l’enfant sur les questions que l’histoire soulève : on y retrouve donc des points de vocabulaire, mais aussi les bases nécessaires à une réflexion plus profonde sur l’éducation au développement. En fonction de l’âge des petits lecteurs, et de leur curiosité, on pratique les jeux seul, en famille ou à l’école. Mémoires de la Planète se retrouve aussi sur Internet, où des fiches plus détaillées sur des thèmes abordés dans le livre sont disponibles. Là encore, aide à l’éducation au développement durable, ces fiches ont pour but d’aider les enfants et les adolescents dans les recherches qu’ils peuvent être amenés à mener dans ce domaine. Le premier numéro, consacré au Bénin, sera suivi d’Histoires de vie d’Indonésie, de Madagascar et du Mali. En vente sur www.planete-urgence.org PLANETE URGENCE 39 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:06 Page 40 Nos partenaires Pages 40 à 45 Malgré la crise économique qui a commencé à toucher les entreprises dès 2008, nous avons pu constater un renforcement de l’engagement des entreprises à nos côtés dans nos programmes Congés Solidaires et Urgence Climat. Nous avons pu, grâce à ces partenaires, augmenter nos interventions sur le terrain en faveur des plus démunis et augmenter de 30 % - par rapport à 2007 - le nombre d’arbres plantés sur notre planète. Le Ministère des Affaires Etrangères a souhaité “marquer une pause” en 2008 en ce qui concerne l’éducation et le développement, le temps d’une évaluation. 2009 se présente encore comme une année difficile compte tenu du contexte international mais nous savons que nous pouvons compter sur la fidélité de nos partenaires privés. 40 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 41 NOS PARTENAIRES Les entreprises au cœur du Congé Solidaire une action bénéfique pour tous Avec le Congé Solidaire©, inventé et mis au point par Planète Urgence, les entreprises se retrouvent au cœur d’une nouvelle forme de coopération Nord/Sud. Il s’agit là d’une nouvelle forme d’action : avec le soutien de leur employeur, les collaborateurs volontaires partent travailler dans le cadre de missions internationales d’appui au développement et de protection de la nature. Le concept est porteur, car il permet de mettre l’immense réservoir de compétences des entreprises au service des nombreux besoins, non couverts par la coopération classique, dans les domaines de la formation, de l’animation, de l’apport d’expertise ou du renforcement des capacités. Des bénéfices pour l’employeur Pour l’employeur, les bénéfices sont multiples : renforcement du lien avec les collaborateurs autour de valeurs fortes, amélioration de l’image (interne et externe), expression de la responsabilité sociétale, enrichissement de la culture d’entreprise et développement des compétences des collaborateurs partis. Volontaires d’entreprise : une efficacité appréciée sur le terrain Pour réussir le pari d’impliquer les employeurs dans une aide directe aux pays du Sud, Planète Urgence a développé un savoirfaire unique qui permet à des non-spécialistes de la Solidarité Internationale, des collaborateurs désireux d’agir, de réaliser des missions efficaces et utiles. Disposant de peu de temps, les volontaires font néanmoins preuve d’une grande capacité à se concentrer sur l’essentiel. Leur efficacité tient pour beaucoup à leur expérience professionnelle, notamment en entreprise, milieu où l’efficience est une valeur essentielle, très appréciée sur le terrain. Les missions ont lieu pendant le temps de congés des salariés et durent deux semaines. Q UELQUES CHIFFRES SUR LES PARTENARIATS C ONGÉ S OLIDAIRE EN 2008 492 Volontaires partis en mission grâce à la participation financière de leur employeur 100 Partenaires ont financé des missions à leurs salariés 20 Interventions de notre service Partenariats Congé Solidaire pour sensibiliser nos collaborateurs au Congé Solidaire. Depuis la création de l’association plus de 2000 volontaires d’entreprises ont participé au Congé Solidaire dans le cadre de partenariats montés avec plus de 300 structures. En 2008, 492 volontaires (367 en 2007) ont participé au Congé Solidaire© dans le cadre de partenariats montés avec leurs employeurs (entreprise, association, collectivité locale), comités d’entreprise ou fondations d’entreprise. Au total près de 100 partenaires ont financé des missions en 2008, dont une cinquantaine dans le cadre d’un partenariat confirmé : les fidèles, nos partenaires depuis quelques années, tels que L’Oréal, le groupe la Poste et la Banque Postale, Cegos, DDB, la fondation Schneider Electrics, PwC (Price Waterhouse Coopers), la fondation Crédit Coopératif (entre autres...) et quelques nouveaux comme Bouygues Construction, Logica, OrgaConsultants, l’association Orange Solidarité, le Conseil général d’Ille et Vilaine, le Conseil général du Cher... Ces partenariats permettent de répondre à des besoins pointus de nos partenaires locaux. Cette année, l’association béninoise Bethesda peinait à trouver un volontaire pouvant apporter ses compétences pour une mission d’audit de communication. Grâce à notre partenariat tout frais, avec OrgaConsultants, nous avons pu trouver le volontaire idéal. PLANETE URGENCE 41 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 42 N O S PA RT E N A I R E S A U C Œ U R D U C O N G È S O L I DA I R E Dans le cadre de notre partenariat avec Pricewaterhouse-Coopers (PwC), 16 volontaires, salariés de PwC, ont apporté leurs compétences et leurs expériences à des projets “experts” tels que des formations en montage et à la gestion de projets, en comptabilité et à la gestion financière, à la mise en place d’une stratégie de “fundraising”, à la micro finance et micro crédit, au marketing... Dans le cadre de ces partenariats, nous avons pu intervenir à plus de 20 reprises auprès des collaborateurs afin de leur présenter le Congé Solidaire, de les sensibiliser à la solidarité internationale, au rôle des ONG dans les pays du sud, à la problématique du don... Lors de ces rencontres, des volontaires déjà partis viennent témoigner devant leurs collègues. Ces témoignages sont l’occasion de partager leurs expériences mais aussi de donner à d’autres l’envie de participer à une mission pour y apporter leurs compétences. Ces partenariats se consolident aussi au travers de comités de sélection de volontaires mis en place par certains de nos partenaires qui ainsi nous accompagnent et nous appuient tout au long de notre démarche (notamment PwC, l’Oréal, La Banque Postale…). Pour aller plus loin… Cette année a aussi été l’occasion pour le service partenariat Congé Solidaire de Planète Urgence de travailler avec l’ANDRH (association nationale des DRH) sur l’intérêt pour un employeur de mettre en place un partenariat Entreprise / Congé Solidaire. Ce travail a été réalisé grace à l’initiative de Sylvia Vico, fondatrice du cabinet peRHequazione, ancienne DRH de Benetton, de Lavazza... et vice présidente de l’ANDRH Ile de France et de Louis Dugas, ancien DRH de grandes entreprises, fondateur et gérant d’une société de conseil, entrepreneur et dirigeant de PME et past Vice Président de l’ANDRH. Un article dans la revue “Personnel” devrait paraître au printemps publiant ces travaux. Pour plus d’informations sur le Congé Solidaire vous pouvez contacter Caroline Lacoëntre, responsable des partenariats Congés Solidaires Tél. 01 43 40 42 00 [email protected] www.planete-urgence.org/entreprises/conge-solidaire.php?L=FR Une charte de partenariat garantissant l’adhésion aux valeurs de l’association a été établie par Planète Urgence pour les entreprises qui souhaitent s’associer avec elle aussi bien dans le cadre des Congés Solidaires que de nos programmes de reforestation. 42 Nos partenaires Congés Solidaires 2008 AGI France AITF Areva Fondation Atos Consulting Banque Populaire CIE BeringPoint Bledina Bouygues Construction BPI Capgemini Sud Carrefour Administratif France + CE CAF CDC Cosog Cegos CNCE CE Conseil Général d’Ille et Vilaine Conseil Général du Cher Crédit Agricole IdF CE Crédit Coopératif Fondation Crédit du Nord CCE Danone Research Danone Siège DDB DHL Liens Ferrero France Fives France 3 Groupama AM Groupe Poste IBM Eurocoordination IBM France L’Oréal La Banque Postale Logica MAIF Medipsy Merial LLG Mondial Assistance sas CE NorthgateArinso Oracle CE Orange Fondation OrgaConsultants OSEO CE PWC Fondation Renault Retail Group Renault Technocentre CE Renault Trucks CE Schneider Electric Fondation Secafi Alpha SFR SolidarCité (groupe PPR) Thomas Cook Total CE Umicore Voyages-SNCF.com RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 43 NOS PARTENAIRES Les entreprises au cœur de la reforestation agissent contre les changements climatiques La reforestation en progrès Le programme de reforestation a connu un développement important en 2008 : le montant des fonds affectés à ces opérations en Indonésie et au Mali a doublé par rapport à 2007. Cette forte mobilisation a permis de porter à 1 200 000 arbres plantés depuis le lancement de notre programme sur les sites d’Indonésie et du Mali. Tout au long de l’année 2008, il faut noter le succès de notre campagne “1 euro = 1 arbre” qui permet à nos partenaires de s’associer à nos programmes en nous reversant une partie du chiffre d’affaire réalisé sur un produit ou une démarche présentant une plus value écologique. Ce type de partenariat a représenté 60 % du montant total des sommes reçues, tandis que le mécénat (don simple) représentait 10 % des sommes reçues et les partenariats traditionnels sous forme d’échange de visibilité 40 % des versements. Ces entreprises qui nous soutiennent Nous remercions toutes les entreprises qui nous font confiance et nous saluons particulièrement celles qui sont engagées à nos côtés de façon marquante, dans une démarche de développement durable innovante, mobilisatrice pour leurs salariés et de long terme. Parmi celles-ci Direct Energie, Saunier Duval, Bic, Michelin, Unilever, Katshu et Cottin Frères. Nos remerciements chaleureux vont également aux particuliers et tout spécialement à Danièle et Philippe Goldstein ainsi qu’aux Chambres des notaires de Charente-Maritime, de Vendée et de la Vienne. Q UELQUES CHIFFRES SUR LE PROGRAMME DE REFORESTATION EN 2008 850 000 arbres plantés + de 30 entreprises partenaires 661 000 € versés par ces entreprises partenaires Les donateurs individuels français sont également acteurs de la reforestation grâce à leurs contributions via notre site Internet et les campagnes de collecte régulièrement entreprises. Pour aller plus loin… Notre objectif est notamment que toute démarche du type “1 euro = 1 arbre planté” soit l’occasion pour l’entreprise d’une véritable prise de conscience sur les enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique en l’encourageant à réaliser les bons gestes en faveur de l’environnement (bilan carbone, compensation des émissions de CO2, éco-gestes…) Par ailleurs, pour mieux répondre aux demandes de nos partenaires d’une plus grande visibilité quant aux actions sur le terrain, nous avons décidé de rendre notre site Internet plus interactif en offrant aux donateurs la possibilité de visualiser et de localiser concrètement la parcelle ou la forêt plantée en Indonésie ou au Mali. Ce programme s’appuie notamment sur Google Earth/Google Map. PLANETE URGENCE 43 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 44 N O S P A R T E N A I R E S A U C Œ U R D E L A R E F O R E S TAT I O N Conscientes des enjeux liés à la lutte contre le réchauffement climatique, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’interroger sur les moyens de réduire leurs émissions de CO2 et/ou de les compenser. La démarche en faveur du développement durable semble ancrée dans leur mode de gouvernance et ceci malgré la crise économique. En 2009, nous allons poursuivre le développement des sites d’Indonésie et du Mali et lancer un nouveau site à Madagascar qui aura également pour objectif de lutter contre le réchauffement climatique, d’améliorer les conditions de vie des populations locales et de préserver/reconstituer la biodiversité. Nous prévoyons de planter 850 000 arbres supplémentaires sur l’ensemble des sites. Nos partenaires reforestation 2008 DIrect Energie Saunier Duval BIC Le partenariat BIC - Planète Urgence 88 000 arbres plantés grâce à “Bic Citizens in action” En 2008, BIC a proposé à ses collaborateurs de planter des arbres avec Planète Urgence pour les sensibiliser aux enjeux environnementaux et sociaux et les impliquer dans une action symboliquement forte et facile à comprendre partout dans le monde. BIC a demandé à chacun d’effectuer un don, selon le montant de son choix et a doublé ensuite la somme obtenue. Grâce à une importante communication interne, l’opération a suscité un fort élan de générosité et de réactivité des collaborateurs autour du projet. Les résultats de l’opération baptisée “BIC Citizens in action” ont dépassé les attentes. Ce sont au total 58 % des collaborateurs qui y ont participé et qui ont permis, avec l’abondement de la Direction, la plantation de 88 000 arbres. Michelin Chambre des Notaires Unilever Katshu Philippe et Daniele GOLDSTEIN Cottin Frères Citroen France Bernar Magrez UFCF Thomas Cook Novartis Goliath Cabinet Coutot-Roehrig Lea Nature Renova Cartridge World Kompass Immedia Prixtel Groupe Grey Prosodie Kalistene Axciom Spie Hôtels Ibis Debucy Incentive Office GMF Vie Le partenariat Direct Energie - Planète Urgence 1 client = 1 arbre = 300 000 arbres plantés Direct Energie participe au projet de reforestation en Indonésie en association avec Planète Urgence, avec l’opération “1 client = 1 arbre planté”. Cela représente pour 2008/2009 plus de 300 000 arbres. En parallèle, Planète Urgence et Direct Energie se sont associés pour sensibiliser les enfants à la protection de leur planète. Un coffret comprenant un CD de chansons écolo chantées par les enfants, un livret pédagogique et un poster de 10 gestes éco-citoyens a été confectionné et distribué aux 1000 enfants réunis à la dune du Pyla pour le grand événement de la Journée de la Terre organisé par Planète Urgence et la chaîne Gulli le 22 avril 2009. Tous les bénéfices du coffret, vendu sur le site internet de Direct Energie, sont reversés à l’action “Urgence Climat” de Planète Urgence. 44 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 45 RÉSEAU INSTITUTIONNEL Planète Urgence au cœur d’un réseau institutionnel Le volet “institutionnel” des actions de Planète Urgence consiste à renforcer nos échanges avec d’autres acteurs en lien avec les missions de Congés Solidaires ou les programmes de reforestation. Il peut, schématiquement, être résumé autour de deux axes : Meilleure articulation des programmes Planète Urgence avec les programmes internationaux Parallèlement, Planète Urgence a souhaité adhérer à plusieurs réseaux et groupes de travail impliqués sur différents champs en lien avec ses activités, afin d’y mutualiser savoir-faire et expériences. • Coordination SUD – qui rassemble six collectifs d’ONG et plus de 130 ONG françaises de solidarité internationale : www.coordinationsud.org • Planète Urgence participe notamment au groupe de travail “Climat” et aux commissions COFRI (Commission Financement et Renforcement Institutionnel), et “Education”, qui rassemblent les ONG membres engagées dans le domaine de l’éducation et la formation. • le GTD (Groupe de Travail Désertification), une plateforme d’acteurs français mobilisés dans le domaine de la lutte contre la désertification : www.cariassociation/gtd.org • le COMITE 21, qui rassemble collectivités, entreprises, associations, agences de l’environnement et centres de formation impliqués sur les questions de mise en œuvre d’actions de développement durable www.comite21.org • le F3E, qui rassemble près de 80 organisations de solidarité internationale et collectivités territoriales françaises engagées en coopération pour le développement (cofinancement d’études, formations, diffusion et partage d’expériences...). Planète Urgence a adhéré à cette association dans le cadre de la réalisation de l’évaluation externe de ses activités d’EAD. www.f3e.org Par ailleurs, Planète Urgence reste Membre de l’Alliance pour la Planète, regroupement de 82 associations, organisée à l’occasion du Grenelle de l’Environnement : www.lalliance.fr Complémentarité des financements publics/privés L’avancée vers la recherche de financements institutionnels a été développée, notamment par des contacts avec l’UICN (Comité français de l’Union Mondiale pour la Nature), la Banque Mondiale, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), le MEEDDAT (Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement des Territoires), le MAEE (Ministère des Affaires Etrangères et Européennes). Ce dernier, qui a soutenu financièrement l’association ces dernières années au titre de sa participation à l’Education au Développement (EAD), a logiquement suspendu son soutien cette année en attente d’une évaluation externe des résultats obtenus (évaluation ciblée sur l’EAD menée en direction des entreprises et salariés d’entreprises). Cette évaluation a été finalisée fin février 2009. Pour aller plus loin… En 2008, Planète Urgence a également participé aux réunions organisées par le groupe de travail “EAD” travaillant avec le MAEE. L’association a également reçu de l’Unesco le label de la Décennie pour une Education au Développement Durable pour ses projets de Congé Solidaire et de diffusion des kits scolaires, ainsi que pour ses programmes de reforestation. PLANETE URGENCE 45 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 46 Informer & communiquer Pages 46 à 59 Informer le grand public et communiquer dans les entreprises en véhiculant des informations justes et concrètes venant de nos terrains d’action fait partie du mandat de Planète Urgence. Notre service communication, aidé par tout un réseau de partenaires et d’anciens volontaires, a pu s’acquitter de cette tâche avec beaucoup de perspicacité. En 2009, Planète Urgence continuera ses efforts de communication vers le grand public afin d’aider au changement des comportements individuels et collectifs en vue d’une gestion plus durable de nos ressources. 46 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 47 LES CAMPAGNES Campagnes de communication Deux principales campagnes de communication ont marqué l’année 2008 de Planète Urgence. La campagne créée par Young & Rubicam diffusée sur les panneaux 4X3 du périphérique parisien et sur le parvis de La Défense a permis à Planète Urgence de communiquer plus facilement et avec plus d’impact auprès des entreprises et des particuliers. Durant le premier semestre 2008, la campagne d’affichage imaginée par Young & Rubicam “Planete Urgence.org” a également permis d’innover et de décliner le message sur les Congés Solidaires et sur la Reforestation avec un objectif de “drive to web”. Les affiches Avec l’affiche “La Planète a besoin de vous” parue durant le premier semestre 2008, Planète Urgence a pu communiquer sur son programme de reforestation “Urgence Climat”. Cette affiche basée sur le concept “1 arbre = 1 euro” a été diffusée sur plusieurs supports presse et médias grand public. Fin 2008, l’association a relancé l’impression de l’affiche “Partez 15 jours pour l’aider… à garder le sourire”. Cette affiche avait été lancée lors d’une première campagne Métro en 2006. L’association a décidé de l’utiliser une nouvelle fois en 2008 afin de renforcer sa communication dans les entreprises. Enfin, à l’issue de l’année 2008, Planète Urgence a choisi de créer deux nouvelles affiches. La première permettant de communiquer sur la reforestation et sur l’ “Objectif 2012 : 6 millions d’arbres en Indonésie et au Mali”, la seconde ayant pour objet le lancement de la campagne de Noël : “Pour Noël, faites un cadeau à la Planète… offrez-lui un arbre”. Cette dernière a été diffusée gratuitement par de nombreux supports presse. En 2009, Planète Urgence a bénéficié du mécénat de compétences de l’agence de communication DDB. Le visuel réalisé pour notre campagne de communication dans le Métro et sur les bus parisiens, ainsi que dans la presse et sur le web invite le grand public à planter un arbre avec Planète Urgence. Mécénat de compétences de l’agence DDB Le graphisme est simple, et le message se veut accessible à tous. Encore une fois, l’objectif est d’inciter le plus grand nombre à visiter le site internet de Planète Urgence, s’informer sur nos opérations de reforestation dans le monde, et de participer à nos actions. PLANETE URGENCE 47 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 48 INFORMER ET COMMUNIQUER LES ÉVÉNEMENTS Les Salons Planète Urgence était présente en 2008 sur plusieurs salons, notamment grâce aux ambassadeurs qui ont accepté d’y représenter l’association. A noter particulièrement le salon Planète Durable en partenariat avec l’Association : “1 entrée = 1 arbre”, le salon Pollutec, le Forum Parisien des Associations ou encore le salon Agora. Un grand merci à tous les anciens volontaires, ambassadeurs de Planète Urgence, d’avoir prêté leur temps précieux pour ces événements. Conférences Planète Urgence a également participé à plusieurs colloques et conférences. Ces rencontres permettent de mettre en lumière les apports réciproques que peuvent s’apporter les différentes parties prenantes sur les problématiques du développement et de l’environnement. Parmi celles-ci : • Lancement de la campagne des objectifs du millénaire “8 fois Oui” • Journées parisiennes de l’énergie et du climat (diffusion d’éléments de communication de Planète Urgence) • Sommet mondial des régions “Changement climatique : les régions en action” • “Population et ressources naturelles : gérer des pressions croissantes” • Dîner-débat avec le cercle des entrepreneurs européens • Conférence des Nations Unies sur le changement climatique • Commande Publique et Développement Durable. Initiatives Des initiatives indépendantes ont permis de collecter des fonds (environ 40 000 €) précieux pour les opérations menées par l’association : mise aux enchères avec eBay, collecte de fonds chez IBM, déjeuner et vente aux enchères avec Bernard Magrez, etc. Planète Urgence participe aux différentes rencontres entre acteurs du développement durable et de la solidarité internationale, indispensables pour comprendre l’actualité et s’investir dans les débats. 48 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 49 LA COLLECTE La collecte de fonds évolue les e-donateurs Planète Urgence a mis en place en 2008 diverses actions en terme de collecte de fonds et fait plusieurs fois appel à la générosité du public, lui permettant de développer ses actions et de soutenir ses différents programmes. En 2008, deux campagnes tests ont eu lieu en collaboration avec des professionnels du secteur caritatif. En milieu d’année, Planète Urgence a créé une campagne de recrutement d’e-donateurs. Des bannières et e-mailing ont été diffusées à cette occasion sur le Web, afin de solliciter les internautes et de leur proposer de participer à notre programme de reforestation. Une seconde opération de prospection s’est déroulée à la fin de l’année et à destination de donateurs potentiels en prélèvement automatique via une campagne de marketing téléphonique. Dans cette phase expérimentale, les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, mais les opérations étant garanties par les prestataires, elles n’auront eu que peu d’impact sur la trésorerie et les comptes de l’association. Nous avons ainsi pu constater que la notoriété de Planète Urgence était à consolider pour que ce type de démarche ait un impact significatif sur les comptes de l’association ainsi qu’en termes de renouvellement de base de données. Ce test a également mis en évidence la frilosité des prospects à faire confiance à une ONG qui prend ainsi contact avec eux. De manière générale, la collecte de fonds, aussi bien auprès des entreprises que des particuliers, a augmenté par rapport à l’année précédente. En 2008, celle de la reforestation a augmenté de plus de 75 %, notamment grâce à la contribution des entreprises et à la générosité de ses donateurs qui l’ont largement soutenue. Les dons libres ont pour leur part presque doublé, permettant ainsi d’envisager le maintien de la cellule collecte au siège de l’association. Nous noterons que les dons affectés à l’opération Kits Scolaires ont subit une baisse de 20 % liée à la baisse de la contribution de l’entreprise Cegos que nous souhaitons remercier encore pour son engagement à nos côtés. L’engagement des autres partenaires ainsi que des particuliers sur cette opération s’est donc largement accru. Pour l’année 2009, Planète Urgence a décidé de centraliser dans son pôle collecte, les différentes opérations de marketing direct dans un souci d’économie. Nous souhaitons ainsi développer nos ressources afin de pérenniser les activités de l’association, de développer de nouveaux programmes de développement durable et ainsi garder notre indépendance aussi bien financière que politique. Entreprises Individuels 52 710 € 75 102 € 45 805 € 11 102 € 365 401 € 600 259 € 56 380 € 49 400 € 19 072 € 23 117 € 30 780 € 75 859 € 0 0 2007 2008 Kits Scolaires 0 2007 2008 Reforestation 0 2007 2008 Dons libres 2007 2008 Adhésions PLANETE URGENCE 49 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 50 INFORMER ET COMMUNIQUER Extrait de notre revue de presse 2008 Quelques partenaires média • Goodaction régie publicitaire éthique internet • eBay site d’enchères • Ethicle portail écologique • Ecologik magazine presse • Greenquizz • Gulli • France 2 envoyé spécial • NRJ • RMC • France Inter • France 5 Envoyé Spécial sur France 2 : documentaire sur une mision de Congé Solidaire dans le Parc National de la Pendjari au Bénin ! • • • 50 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 51 REVUE DE PRESSE Un élément très important en relation directe avec la communication de Planète Urgence concerne les journalistes et les professionnels de l’information. Une association qui se fait remarquer en menant des actions concrètes et durables en faveur des Hommes et de la Planète donne envie aux médias de parler d’elle. C’est ainsi que de nombreux articles (plus d’une trentaine) ont été écrits sur l’association. Plan média Au cours de l’année 2008, Planète Urgence a bénéficié de nombreux espaces, pour la très grande majorité gracieux : • 16 espaces gracieux publicitaires dans la presse : Néoplanète, 20 minutes, Toogezer, le Monde, Commerce International et bien d’autres • plus de 56 spots radios sur les chaînes du groupe NRJ, BFM ou encore RMC • sur le web de nombreux espaces gracieux ont aussi été offerts à Planète Urgence : SNCF, Une Bonne Cause, Métro, Le Point Etudiant, etc. Nous avons également bénéficié à Noël de la diffusion gracieuse de la ville de Nantes du message que nous souhaitions faire passer sur les 50 panneaux lumineux de la ville, ainsi que des affiches sur le parvis de La Défense, sur le périphérique et dans le métro. PLANETE URGENCE 51 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 52 INFORMER ET COMMUNIQUER Des chiffres en progression en 2008 Pour les Congés Solidaires • 46 265 heures de travail au bénéfice de 131 structures dans 13 pays. • L’action de Planète Urgence continue d’être en faveur majoritairement du continent africain puisque 90 %. des missions sont effectuées en Afrique, 4 % en Asie, 3 % en Amérique Latine et 3 % en Océanie. • 18 000 enfants ont reçu un kit scolaire, 65 maîtres de classes ont reçu un trousseau pédagogique. • 288 membres d’honneur ont financé leur mission de Congés Solidaires individuellement. • 1 700 adhérents ont soutenu Planète Urgence en 2008. CHIFFRES CLÉS Budget de l’association ces 3 dernières années 3 692 681 € € 3500000 3 011 000 € 3000000 2 771 000 € 2500000 2006 2007 2008 Recettes 2008 : 3 692 681 € Adhésions 49 400 € Dons en nature 445 784 € Pour le programme Urgence Climat • 784 milliers arbres ont été plantés dont 83 % en Indonésie et 17 % au Mali. • 450 familles ont bénéficié de 690 foyers améliorés. • 332 hectares ont été replantés pour 668 bénéficiaires directs. Autres produits 20 528 € Collecte dons, mécénat, parrainage 2 568 624 € Financements publics et autres financements 608 345 € Dépenses 2008 : 3 690 934 € Sensibilisation et recherche de fonds 78 561 € Congés Solidaires 78 % Missions internationales et reforestation 2 687 703 € 52 Frais de structure 321 537 € Autres programmes 499 048 € Climat 22 % Fonds dédiés 104 085 € RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 53 BÉNÉFICIAIRES 131 structures ont bénéficié des Congés Solidaires de Planète Urgence sur 13 pays d’intervention en 2008 ARGENTINE • Association Doradillo Velas - Voile & Recherche BENIN • Actions et Développement • Actions Intégrées pour le Développement (A.I.D. ONG) • Agents de la Mairie de Zogbodomey • Association des Coiffeurs et Coiffeuses de Tanguiéta (ACCT) • Association pour la Santé et la Médecine Africaine (ASMA) • Centre d’Accueil d’Education et de Promotion de l’Enfant (CAEPE) • Clubs Environnement de Possotomé • Collectif des Artisans de Natitingou (CAN) • Collège d’Enseignement Général 1 (CEG 1) de Natitingou • Collège d’Enseignement Technique de Natitingou (CET) • Coopérative Communale d’Intermédiation Financière (CCIF) • Directeurs d’écoles, instituteurs, conseillers pédagogiques et inspecteur de la région de Tanguiéta • Ecole maternelle de Boukombé • Ecole maternelle de Tanguiéta • Ecoles de Biacou, Sépounga, Tanguieta A, B et C • Ecoles de brousse de N’Dahonta A et B, Nodi, Kotari • Ecoles de Koutagou et Koussoucoingou • Hôpital confessionnel Saint Jean de Dieu de Tanguiéta • Institut Culturel Somba (ICS) • La Perle de l’Atakora • Laboratoire d’Ecologie Appliquée • Les élèves des différentes écoles aux environs de Tanguiéta ainsi que leurs parents • Ecobénin • ONG Arbre de Vie • ONG BETHESDA • ONG Les Mille Lucioles • Parc National de la Pendjari • Soft Intranet System BURKINA FASO • Ecoles de Léo Mano, Léo Koutian et Léo Application • Bibliothèque communale de la ville de Léo • Les enfants de l’Orphelinat de Loumbila • Les élèves, instituteurs et les parents d’élèves des différentes écoles autour de Léo CAMEROUN • Association Alliance des Amis du Cameroun (AAACAM) • Association Camerounaise pour le Bien-Etre Social (ACABES) • Cameroon Environmental Watch (CEW) • Cameroon Wildlife Conservation Society (CWCS) Ayos • Cameroon Wildlife Conservation Society (CWCS) Douala Edea • Centre International de Promotion et de la Récupération (CIPRE) • Gic Agrotour • Kud’A Tube • Millennium Ecologic Museum (MEM) • Organisation Nationale pour la gestion et l’Amélioration de la Vie et de l’Environnement (ONGAVE) • Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OPED) • Parc National de Campo Ma’an • Parc National de la Bénoué • Parc National de Waza • UICN Maroua DJIBOUTI • Refuge DECAN INDE • Adecom Network • Koot-K-Kural • Timely Aiding Society INDONESIE • Siberut Conservation Project • Villageois de Polipcioman MADAGASCAR • Association Mikolo • Lapa Siensa (professeurs de sciences membres de l’association) • Graines de Bitume • CLIC d’Ampéfy • CLIC de Bemanonga • CLIC de Vatomandry • CLEF de Saint Augustin • Organisation Nationale de Nutrition • Les enfants et animateurs de Graines de Bitume, des CLIC et du CLEF MALI • ANPE du Mali • Association Artisanale de Production des Femmes de Mopti • Association ASLAD de Mopti • Association BENKADI de Bamako • Association de protection des aides ménagères de Mopti, JIGUISSEME • Association des Coiffeurs et Esthéticiennes de Bamako • Association des Etudiants de l’Institut National des Arts • Association des Femmes Artisanes de Bako-Djikoroni • Association des Femmes en lutte contre le Paludisme ASFELA • Association des Jeunes Electriciens de Mopti • Association des Jeunes Mamans de Lafiabougou • Association des Jeunes pour le Développement Intégré de Keniero, AJDIK • Association DIEGNOUMA • Association féminine multifonctionnelle DEMESO de Mopti • Association FOROBATON “Pour tout le monde” • Association Gangan de Ségou • Association GENI BTP-TP • Association Jeunesse Action Mali • Association Malienne des Artisans Professionnels • Association Malienne des Rapatriés de Côte d’Ivoire • Association pour la Promotion Economique de la Femme • Association pour la Promotion et l’Intégration des Artisans du Mali • Association pour la Promotion Juridico Economique de la Femme • Association pour la Survie et l’Encadrement des Mères et des Enfants des Rues - ASSUREME • Association Promo-Art • Association SARA MAYA • Association Vision-Jeunes • Association Yeleen-Kura de Mopti • Association Malienne des Personnes Handicapées Physiques, AMPHP • Collectif des Femmes du Mali • Conseil National des Bureaux de Placement Payants et Entreprises de Travail Temporaire du Mali, CONABEM • Coordination Communale des Jeunes de Mopti • Coordination des GIE d’assainissement de la Commune V • Ecoles de Banconi, Dar Salam, Korofina, Djélibougou, Koloufa, Fraternité et Fatoumata Haïdara (Bamako) • Ecoles des Pionniers et Mbemba (Ségou) • Ecoles Robert Cissé, Bocary Ouologuem, Benguetaba, Soufouroulaye, Somadougou, Georges Bertsch, Neima, N’gomi, Saredina, Kouna, Sare Seni (Mopti) • Jardins d’enfants les Pingouins, les Lanternes, les Cabris • Les élèves, instituteurs et les parents d’élèves des différentes écoles autour de Bamako, Ségou, Siby et Mopti • Réseau des Associations de Mopti • Villages de brousse de la région de Siby et Mopti NIGER • Etudiants de l’ENS et de l’EMIG • Partenaires associatifs de l’EPAD • Personnel hospitalier de l’Hôpital National et de l’Hôpital Lamordé PEROU • Coopérative Cépicafé POLYNESIE FRANCAISE • Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement (CRIOBE) ZIMBABWE • DART et le Parc National de Hwange • Lion Research Project 53 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 54 INFORMER ET COMMUNIQUER 54 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 55 BILAN FINANCIER Compte d’emploi annuel des ressources au 31/12/08 EMPLOIS RESSOURCES 2 008 MISSIONS SOCIALES 3 186 751 Programmes Volontaires % 88,8 2 007 % 2 475 544 82 2 105 325 1 694 521 . Inde . Burkina faso . Djibouti . Mali . Niger . Sénégal . Togo . Polynesie . Gaudeloupe . Benin . Cameroun . Indonesie . Zimbabwe . Madagascar Gestion des Missions Volontaires Frais de formation des volontaires 44 727 67 899 43 359 246 854 44 576 0 0 65 847 5 779 435 868 354 935 20 458 95 917 176 214 400 752 102 140 18 505 56 562 9 471 276 574 39 307 34 682 8 398 47 063 277 251 208 729 49 114 69 965 162 821 328 263 107 816 Autres programmes 499 048 360 270 Kits scolaires Programme Leonardo Autres programmes Ambassade de France Afghanistan Gestion des Missions autres 27 445 200 248 58 185 206 329 6 841 68 847 47 559 90 068 139 344 14 452 Programmes de reforestation 582 378 420 753 Indonesie Mali Gestion des Missions Reforestation 264 918 85 480 231 980 182 303 100 200 138 250 Sensibilisation et Recherche de fonds Prospection et fidélisation Information Communication et recherche de fonds 298 020 78 561 0 78 561 78 561 0 0 0 2,2 Frais de Fonctionnement 321 537 9,0 Frais de Personnel Frais Généraux 181 910 139 627 185 689 61 401 3 690 934 100,0 3 023 654 TOTAL DES EMPLOIS Autres Charges exceptionnelles - Soutien PU Belgique - Fonds dédiés reportés sur l’exercice suivant EXCEDENT / DEFICIT (-) DE L’EXERCICE TOTAL GENERAL 0 0 104 085 0 2,1 0,0 298 020 298 020 247 090 3 000 2 008 2 007 FINANCEMENTS INSTITUTIONNELS 608 345 487 308 Organsimes publics nationaux Organismes publics internationaux Organismes privés Financements DIF 217 217 221 428 16 100 153 600 237 671 47 559 89 278 112 800 10 Collecte de Dons 3 014 408 2 379 363 0 10 Dons et Parrainages Dons / Amendes Legs Dons en nature Dons avec contrepartie d’actif 2 568 624 1 894 410 8 100 445 784 484 953 Autres Ressources 69 928 144 807 Cotisation membre association Autres Produits 49 400 20 528 45 805 99 002 TOTAL DES RESSOURCES Autres produits 3 692 681 3 011 478 0 0 3 000 1 747 -12 176 3 692 681 3 011 478 0 TOTAL GENERAL 3 692 681 3 011 478 PLANETE URGENCE 55 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 56 INFORMER ET COMMUNIQUER Exercice clos le 31/12/2008 (12 mois) Amort. & Prov Net Bilan ACTIF Brut Exercice précédent 31/12/2007 (12 mois) % Net % IMMOBILISATIONS INCORPORELLES : Frais d’établissement Frais de recherche et développement Concessions, brevets, droits similaires Fonds commercial Autres immobilisations incorporelles Immobilisations incorporelles en cours Avances & acomptes sur immobilisations incorporelles IMMOBILISATIONS CORPORELLES : Terrains Constructions Installations techniques, matériel & outillage industriels Autres immobilisations corporelles Immobilisations grevées de droit Immobilisations corporelles en cours Avances & acomptes sur immobilisations corporelles IMMOBILISATIONS FINANCIERES : Participations Créances rattachées à des participations Titres immobilisés de l’activité de portefeuille Autres titres immobilisés Prêts Autres immobilisations financières TOTAL (I) 19 948 2,45 3 409 0,66 168 168 0,02 168 0,03 19 727 19 727 2,43 20 736 4,01 39 843 4,90 24 313 4,70 4 2 290 0,00 0,44 37 414 57 309 17 466 17 466 STOCKS ET EN COURS : Matières premières, approvisionnements En cours de production de biens et services Produits intermédiaires et finis Marchandises Avances & acomptes versés sur commandes Créances usagers et comptes rattachés Autres créances . Fournisseurs débiteurs . Personnel . Organismes sociaux . Etat, impôts sur les bénéfices . Etat, taxes sur le chiffre d’affaires . Autres 193 976 193 976 23,86 235 627 45,56 Valeurs mobilières de placement Disponibilités Charges constatées d’avance 79 753 454 252 45 067 79 753 454 252 45 067 9,81 55,88 5,54 191 936 63 057 37,11 12,19 773 049 773 049 95,10 492 914 95,30 TOTAL (II) Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) Primes de remboursement des emprunts (IV) Ecarts de conversion actif (V) TOTAL ACTIF 56 830 358 17 466 812 892 100,00 517 227 100,00 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 57 BILAN FINANCIER Exercice clos le Exercice précédent 31/12/2008 (12 mois) 31/12/2007 (12 mois) Bilan Passif FONDS ASSOCIATIFS ET RESERVES : FONDS PROPRES Fonds associatifs sans droit de reprise Ecarts de réévaluation Réserves Report à nouveau Résultat de l’exercice 11 094 1,36 23 270 4,50 1 747 0,21 -12 175 -2,34 12 841 1,58 11 094 2,14 104 085 12,80 104 085 12,80 129 763 142 283 423 919 15,96 17,50 52,15 169 211 121 039 215 882 32,72 23,40 41,74 TOTAL (IV) 695 966 85,62 506 133 97,86 TOTAL PASSIF 812 892 100,00 AUTRES FONDS ASSOCIATIFS - Fonds associatifs avec droit de reprise . Apports . Legs et donation . Résultats sous contrôle de tiers financeurs - Ecarts de réévaluation - Subventions d’investissement sur biens non renouvelables - Provisions réglementées - Droits des propriétaires (commodat) TOTAL (I) PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES TOTAL (II) FONDS DEDIÉS . Sur subventions de fonctionnement . Sur autres ressources TOTAL (III) DETTES Emprunts et dettes assimilées Avances & acomptes reçus sur commandes en cours Fournisseurs et comptes rattachés Autres Produits constatés d’avance Ecarts de conversion passif (V) 517 227 100,00 ENGAGEMENTS REÇUS Legs nets à réaliser : - acceptés par les organes statutairement compétents - autorisés par l’organisme de tutelle Dons en nature restant à vendre ENGAGEMENTS DONNÉS PLANETE URGENCE 57 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 58 INFORMER ET COMMUNIQUER Compte de résultat France PRODUITS D’EXPLOITATION : Ventes de marchandises Production vendue de biens Prestations de services Montants nets produits d’expl. Exercice clos le Exercice précédent 31/12/2008 (12 mois) 31/12/2007 (12 mois) Exportation Total % Total % 7 374 868 8 242 AUTRES PRODUITS D’EXPLOITATION : Production stockée Production immobilisée Subventions d’exploitation Dons Cotisations Legs et donation Produits liés à des financements réglementaires (+) Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs Autres produits Reprise de provisions Transfert de charges 7 374 89,47 868 10,53 8 242 100,00 N/S 608 346 3 014 407 N/S 49 400 599,37 285 3,46 10 913 132,41 659 100,00 659 100,00 487 308 2 379 363 45 805 Variation absolue Variation % % 7 374 N/S 209 31,71 7 583 N/S N/S N/S N/S 121 038 24,84 635 044 26,69 3 595 7,85 2 196 333,23 15 000 N/S 66 035 N/S -1 911 -87,01 -15 000 -99,99 -55 122 -83,46 Sous- total des autres produits d’exploitation 3 683 351 N/S 2 995 707 N/S 687 644 22,95 Total des produits d’exploitation (I) 3 691 592 N/S 2 996 366 N/S 695 226 23,20 3 0,04 3 0,46 0,00 3 0,04 3 0,46 0,00 1 085 13,16 7 654 7 455 N/S N/S -7 654 -99,99 -6 370 -85,44 1 085 13,16 15 109 N/S -14 024 -92,81 3 692 681 N/S 3 011 478 N/S 681 203 22,62 - 12 175 N/S 12 175 100,00 3 023 654 N/S 669 027 22,13 Quotes-parts d’éléments du fonds associatif virées au compte de résultat (II) PRODUITS FINANCIERS : De participations D’autres valeurs mobilières et créances d’actif Autres intérêts et produits assimilés Reprises sur provisions et transferts de charges Différences positives de change Produits nets sur cessions valeurs mobilières placement Total des produits financiers (III) PRODUITS EXCEPTIONNELS : Sur opérations de gestion Sur opérations en capital Reprises sur provisions et transferts de charges Total des produits exceptionnels (IV) TOTAL DES PRODUITS (I + II + III + IV) SOLDE DEBITEUR = DEFICIT TOTAL GENERAL 58 3 692 681 N/S RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 59 BILAN FINANCIER Compte de résultat (suite) CHARGES D’EXPLOITATION : Achats de marchandises et de matières premières Variation de stock marchandises et matières premières Autres achats non stockés Services extérieurs Autres services extérieurs Impôts, taxes et versements assimilés Salaires et traitements Charges sociales Autres charges de personnel Subventions accordées par l’association Dotations aux amortissements Dotations aux provisions (-)Engagements à réaliser sur ressources affectées Autres charges Total des charges d’exploitation (I) Exercice clos le Exercice précédent 31/12/2008 (12 mois) 31/12/2007 (12 mois) Total % Total % Variation absolue Variation % % 12,04 29 4,40 963 N/S N/S 705 359 198 038 N/S 1 360 473 N/S 44 891 544,66 525 020 N/S 226 792 N/S 772 642 148 442 1 115 721 35 126 523 678 196 762 N/S N/S N/S N/S N/S N/S -67 283 49 596 244 752 9 765 1 342 30 030 -8,70 33,41 21,94 27,80 0,26 15,26 992 194 924 N/S 3 405 516,69 298 792 153,29 1 706 50,10 493 716 5 111 N/S 62,01 104 085 143 N/S 1,74 8 660 N/S 104 085 N/S -8 517 -98,34 3 664 622 N/S 2 999 390 N/S 665 232 28 0,34 28 N/S 28 0,34 28 N/S Quote- part de résultat sur opérations communes (II) CHARGES FINANCIERES : Dotations financières aux amortissements et provisions Intérêts et charges assimilées Différences négatives de change Charges nettes sur cessions de valeurs mobilères placements Total des charges financières (III) CHARGES EXCEPTIONNELLES : Sur opérations de gestion Sur opérations en capital Dotations exceptionnelles aux amortissements et provisions 2,60 214 26 071 316,32 18 295 N/S 5 969 905,77 Total des charges exceptionnelles (IV) 26 285 318,92 24 264 N/S 2 021 8,33 3 023 654 N/S 667 280 22,07 1 747 N/S 669 027 22,13 -18 081 -98,82 20 102 336,77 Participation des salariés aux résultats (V) Impôts sur les sociétés (VI) TOTAL DES CHARGES (I + II + III + IV + V + VI) SOLDE CREDITEUR = EXCEDENT TOTAL GENERAL 3 690 934 N/S 1 747 21,20 3 692 681 N/S 3 023 654 N/S EVALUATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURE PRODUITS : Bénévolat Prestations en nature Dons en nature TOTAL CHARGES : Secours en nature Mise à disposition gratuite de biens et services Personnel bénévole TOTAL PLANETE URGENCE 59 RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 60 Remerciements 53 partenaires opérationnels sur nos missions en 2008 Nous tenons à remercier particulièrement Pour nos partenaires médias, merci à Gulli, eBay, Direct Energie pour leur soutien, leur collaboration et leurs bonnes idées, aux agences Young & Rubicam et DDB pour la création de nos différentes campagnes de communication, ainsi qu’à Philippe Gouriellec et Patrick Rufo pour leurs images produites en faveur de l’association. Coup de chapeau à Lionel Abelanski, notre parrain, qui ne manque pas de nous représenter lorsqu’il le peut. Et enfin, toutes nos félicitations à Alexandre et son équipe pour le travail réalisé en faveur du Greenquizz. Merci également à tous les ambassadeurs, bénévoles et stagiaires de l’association ainsi qu’à l’équipe de Planète Urgence Belgique qui ne ménagent pas leurs efforts pour nous aider à faire grandir l’association au quotidien. Nous remercions enfin les volontaires sans lesquels notre action ne pourrait exister. Crédit Photos : nous remercions toutes les personnes et les organisations qui ont bien voulu nous prêter certaines de leurs photos pour réaliser ce rapport annuel, et en particulier les volontaires, les membres de l’équipe de Planète Urgence et tous ceux que nous aurions pu oublier involontairement. 60 ONG partenaires Gérard, Antoine, Véronique, Stéphanie, Samuel et Sacha, nos délégués internationaux sur le terrain. Nous remercions également toutes nos équipes nationales et tout spécialement Abalo, Camille, Lanto, Saleh, Boubacar, Mamoutou, Sory et Yaya sans qui Planète Urgence ne pourrait faire un travail de qualité. Du côté des entreprises, nous tenons à saluer l’engagement des grands contributeurs 2008 pour le financement des congés solidaires ainsi que de notre programme de reforestation. Mention spéciale à Mauro Gianetti pour son engagement personnel aux côtés de Saunier Duval, ainsi qu’à Danièle et Philippe Goldstein pour leur générosité et leur mobilisation. • Actions et Développement • Adecom Network • AFDA • Agronomes et Vétérinaires sans frontières / VSF-CICDA • Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali • Association Alliance des Amis du Cameroun (AAACAM) • Association Camerounaise pour le Bien Etre social (ACABES) • Association de lutte contre la dégradation de l’environement (ALDEN) • Association la Voix de l’Espérance • Association YELEEN KURA / TCP Mopti • Bel Avenir • Cameroon Environmental Watch (CEW) • Cameroon Wildlife Conservation Society • CAP (Centre d’Animation Pédagogique) de Bamako (Yaya KONE) • CAP de Kati • CAP de Mopti • CAP de Siby • Centre Canadien d’Etude et de Coopération Internationale • Centre International de Promotion et de la Récupération (CIPRE) • Consortium Accesmad Educmad • Découvrir Et Aider la Nature (DECAN) • DEFI (Développer, Former, Informer) • Dete Animal Rescue Trust (DART) • Direction du Parc National de la Pendjari • Doradillo Velas / Voile et Recherche • Ecobénin • ENDA Tiers Monde de Mopti • EPAD (Niger) • EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) • Évasion Tropicale • GIC Agrotour • Graines de Bitume • GRET (Groupe de Recherche et d’Echange Technologique) • Kootu-K-Kural • KUD’ A TUBE • Laboratoire d’Ecologie Appliquée • ONG Manda • Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité (OCADES) • Organisation D’Appui au Développement Intégré (ODADI) • Organisation Nationale pour la Gestion et l’Amélioration de la vie et de l’Environnement (ONGAVE) • Organisation Pour l’Environnement et le Développement durable (OPED) • Organisation Yinéyinédian pour la Nature et le Développement (OND) • Parc National de Campo Ma’an • Parc National de la Bénoué • Parc National de la Pendjari • Parc National de Waza • Réseau des Alliances Françaises à Madagascar • Siberut Conservation Project • Timely Aiding Society • Trait d’Union • Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) - Paco • Volontaires des Nations Unies • Yagasu RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 61 L’équipe Planète Urgence 39 rue Crozatier - 75012 PARIS Tél. 01 43 40 42 00 - Fax 01 43 47 54 40 www.planete-urgence.org Equipe au siège à Paris ■ DIRECTION DES PROGRAMMES Pierre Ramel Antenne régionale à Lyon Nos représentants internationaux ■ ADMINISTRATION Dominique de Monredon Catherine Souliez ■ DIRECTION GENERALE Hervé Dubois Planète Urgence Lyon 14 avenue Berthelot 69361 Lyon Cedex 07 Tél. 04 78 58 21 75 ■ BENIN Abalo Ouboulé ■ COMMUNICATION Floriane de Portbail Claire Lecouteux Magali Reysset Audrey Roy Réjane Védrenne ■ COMPTABILITE Josette Biazzo Hang de la Brosse ■ COORDINATION DES MISSIONS Camille Aunis Louis Barda Lydia Bonga Chloé Lambert Lucie Pendelièvre Louis-Marie Poitou Danielle Roy ■ INFORMATIQUE Julien Genin ■ ORGANISATION ET FORMATION Marie-France Marechal Ouahiba Nouari Eric Pin Alain Tissier ■ FINANCEMENTS INSTITUTIONNELS Mickaël Berrebi ■ PROGRAMME DES AMBASSADEURS Fabienne Levy ■ CAMEROUN Camille Sandjong Stéphanie Piffeteau ■ INDE Sacha Elder ■ INDONESIE Samuel Hamy ■ PARTENARIATS Bénédicte Ayeh Catherine Bonnafoux Caroline Lacoëntre ■ MADAGASCAR Lanto Razafimandimby Antoine Lecanu Véronique Delancret Thierry Le Goff ■ PROGRAMME URGENCE CLIMAT François Danic Mélinda Noblet ■ MALI Gérard Druet Hélène Millet Arthur Perin RapportAnnuel.QXD 15/05/09 13:07 Page 62 08 - 2009 780 volontaires ont aidé les hommes et protégé la nature en 2008 • ABIVEN AUDREY • ADJRAH KOKOU • AGBOJAN EDEN-HERVÉ • AGOUDAVI KOMLAN CAMILLE • ALARCON RUIZ LUCIA • ALBISETTI NICOLAS • ALIBERTI ISABELLE • ALLIRAND CHRISTINE • ALOE MARIE-JANE • ANGELI ALBERT • ANSELME LAURENT • ANTETOMASO CHRISTINE • ARIAS JAIRO • ARIEL ELODIE • ASIKA KARIM • ASSOUAD CARINE • ASTULFONI PIERRE • ATALLAH PAOLA • ATGER AMANDINE • ATTAFI FATIMA • ATTAFI FABIEN • ATTALI DÉBORAH • AUBERT FABIEN • AUBERTIN CLOTILDE • AUBRY RÉMY • AUDUGE CAROLINE • AUROUX FRÉDÉRIQUE • AUZENDE MARIANNE • AUZURET CATHERINE • BABONNEAU STÉPHANE • BADIOU CATHERINE • BAGUENA ESTELLE • BAILLIF ANNICK • BAKALOWICZ JULIE-AGATHE • BALLAYER RACHEL • BALLI JULIEN • BALLO CHECK • BANO MERCÉDES • BARAQUIN EVELYNE • BARBAN AUDREY • BARBAUX CECILE • BARBE AUDREY • BARBESOL MARIE • BARDEY FRÉDÉRIQUE • BAREL PATRICIA • BARON FLORENTINE • BARON FABIENNE • BARRÉ SYLVIE • BARRELET CELINE • BARTHELEMY MARIE-HÉLÈNE • BASTIE REGINE • BATHMANN JULIETTE • BAUER FRANCOISE • BAUTE ISABELLE • BEAL ISABELLE • BEAU CHRISTINE • BEAUMANOIR THOMAS • BECOUZE EMILIE • BELLINGARD FABRICE • BEN MOHAMED STÉPHANIE • BEN MOUSSA MALIKA • BENARD ERIC • BENAT GAUTHIER • BENHEMMA ALAIN • BENOIT VALÉRIE • BERARD FRANCK • BERTHONNEAU CHARLES-ANTOINE • BERTRAND MARIE LAURE • BESSA CHERIF • BEZARD SABRYNA • BIADATTI ISABELLE • BIAU BENJAMIN • BIEUZENT CATHERINE • BIGONSKI ESTELLE • BILLAUDOT CÉLINE • BINAULT LAETITIA • BIRON ALIETTE • BITTMANN PATRICIA • BLAIN BERNARD • BLANCFÉNÉ MARC • BLASSIAU LAURENT • BLAUDY BRIGITTE • BLIN DOMINIQUE • BOIS MAUREEN • BOISSEAU JULIE • BONILLA CHRISTIANE • BONNET DELPHINE • BORDEAUX MAGALI • BORDENAVE CORINNE • BORNSIAK THOMAS • BOU CATHERINE • BOUAZZA NADIA • BOUGANT CLOTILDE • BOUGUERRA KALIA • BOUILLON BRIGITTE • BOUILLY FRANÑOISE • BOULE PASCALE • BOULOT GHISLAINE • BOULOT ALEXIA • BOURAINE LUIZA • BOURASSEAU JEAN • BOURDON SYLVIE • BOURQUIN GWENNHAËLE • BOURRETTE-DESMARAIS PASCALE • BOUTRON CATHERINE • BOUTTE MARTINE • BOUTY VALÉRIE • BRANDYK BERNARD • BREASSON ROMAIN • BRETTE MARION • BRICOUT JACQUES • BRINGUES PRANDO BÉATRICE • BRIOTTET CAMILLE • BRODZIAK VIRGILE • BRULÉ CARINE • BRUN DELPHINE • BRUNEL PIERRE • BRUNEL HERVÉ • BUÉNERD MICHEL • BUFFET ASTRID • BUREAU DAVID • BURGAUD NADINE • BUSE SANDRINE • CABECINHA PETULIA • CABRIT CHRISTIAN • CADREILS GILLES • CADROT ANDRE • CAGNON REGINE • CALVARIN ANNE • CALVÈS CLAIRE • CAMARA KARIDIATOU • CAMUS ENGUERRAND • CAPRON DEBAVELAERE COLETTE • CARDINAL EVA • CARRE VERONIQUE • CARTERON FABRICE • CASSINAT JEAN-CLAUDE • CASSOU ANNE-SOPHIE • CASTAING EVELYNE • CATAIX HÉLÈNE • CATINEAN CLAUDIU • CAZABAN OLIVIER • CAZÉ OLIVIER • CHABARLIN ANNE • CHABAUX CHRISTINE • CHAIZE RAPHAËLLE • CHAKI GHISLAINE • CHALIFOUR SONIA • CHALLET CAROLINE • CHAMOUN PIERRE • CHANTREAU CATHERINE • CHAOUI ROQAI SALIM • CHAPALAIN JEAN-MARC • CHAPEZ MURIEL • CHAPUZET CHRISTINE • CHARBONNEL JULIE • CHAREYRE MATTHIEU • CHARRIER CHRISTINE • CHAUDEY SANDRINE • CHAUMINOT GERALDINE • CHAUVIN CAROLINE • CHAVOUTIER PIERRE • CHEVALIER LAURE • CHEVALIER FRANÇOISE • CHEVAUGEON NATHALIE • CHOISNEL YOLANDE • CHOULET BRIGITTE • CHRISTIAN SOPHIE • CLAIR CHLOE • CLAUZIER NATHALIE • CLEMENCON ANNE • CLEMENT FRANCK • CLOUET VINCENT • COAT JEAN-LUC • COHEN BACRI CELINE • COLOMBE LAURENT • COLOMBELLI EMMANUELLE • COLOMBO GABRIELLA • COMBETTES CATHERINE • COMTE CHRISTIANE • CONDEMINE MICHEL • CORBET THOMAS • CORBIERES PATRICIA • CORNET MARIELLE • CORNETTE GÉRARD • CORTOT MATHIEU BETTY • COUILLARD JEAN • COUILLET PHILIPPE • COULIBALY TENIN • COULIBEUF FRÉDÉRIQUE • COURTEILLE JEAN-CLAUDE • COUTHOUIS JEAN-MICHEL • COUVRAT BERTRAND • COYNEL ANNE • CRESPO ANITA • CRESSENT HÉLÈNE • CROISON SANDRINE • CROZAT CAROLE • CRUSE MARIE-CAROLINE • CULLET RAPHAEL • CUNAULT LAETITIA • DA SILVA FATIMA • DABADIE LAURE • DABIN VANESSA • DARREMONT CHRISTINE • DASSONVILLE ISABELLE • DAUBA-PANTANACCE ANNE-GABRIELLE • D’AUBAREDE MARIE-ANDRÉE • DAUFOUY CAROLINE • DAUSSE AURELIE • DAVENNE YANNICK • DE ANGELIS ANNA • DE BROYER MARIE • DE CASTRO LUCIE-PATRICIA • DE COËTLOGON LÉONOR • DE MAINDREVILLE LAURENCE • DE MONSABERT NICOLAS • DEBAVELAERE NATHALIE • DECAYEUX ANNE-LAURE • DECLOSSE EMMANUEL • DECOUDIN GUILLAUME • DEFAUW MURIEL • DEFOIS CECILE • DEGLANE MARGUERITE • DELACROIX CLAUDE • DELAGE RÉGINE • DELALLÉE DELPHINE • DELANNES VANINA • DELANNOY EMILIE • DELAUNE CLAIRE • DELCHER MARIE-LAURE • DELESALLE CAMILLE • DELFRAYSSI FREDERIQUE • DELOUX XAVIER • DELPY DORIAN • DENIE LYSIANE • DENOUNE 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GNONLONFOUN LAURENCE • GOBESSI OLIVIER • GODEFROY DOMINIQUE • GOMES PASCAL • GOODALL SARAH • GOTTLIEB ALEXIS • GOURIELLEC PHILIPPE • GOURIELLEC-GIBET VALÉRIE • GRANIER THIBAULT • GRANMONT AURÉLIE • GRIEUX CHRISTINE • GRIGORIEFF GHEORGHI • GRIOLET ESTELLE • GRIT CÉCILIA • GROLIERE FLORENCE • GROMPONE GIANFRANCO • GROUEIX EMILIE • GUERIN SABRINA • GUERRIER GESSY • GUICHARD GREGORY • GUICHARD CHRISTIANE-LÉONIE • GUILBERT EVELAINE • GUILLON NICOLE MICHELLE • GUIMEZANES FLORENCE • GUITARD JEAN-JACQUES • GUITARD JOCELYNE • GUR BENJAMIN • HABERSTICH JEAN-JACQUES • HAMANI AHMED • HAMELIN AURÉLIE • HARAMBOURE ANDER • HASSINI AHMED • HAZELART SANDRA • HELLE VALÉRIE • HEMADI IDIR • HERAUD DANIELE • HÉRAULT CHRISTIAN • HERRERO ALBA • HERVE PATRICE • HIBON BÉATRICE • HOSE MARYVONNE • HOUDAIN VALÉRIE • HUGUEN ANNE • HUMEAU SÉBASTIEN • HUYNH NATHALIE KIM • ILHE MATHIEU • JACQUIER PHILIPPE • JAJI AMAL • JANJEVALI LAURIANE • JASMIN NATHALIE • JEANNOLIN CHRISTIANE • JEMIN BRUNO • JOBIN AUDE • JOLY 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GILLES • LE TELLIER ANNE • LE TERTRE CLAUDE • LÉAU-MERCIER KAREN • LEBRETON SYLVIE • LECOMTE NORBERT • LECOMTE MICHÈLE • LECOMTE AMANDINE • LEFAVRAIS SARAH • LEFEVRE DELPHINE • LEFUR DELPHINE • LEGROS PHILIPPE • LELOUP SABRINA • LELU DE BRACH SOPHIE • LEMOINE PIERRE-JEAN • LEMOINE ROMAIN • LEON EMILIE • LEONARD NATHALIE • LEPIGOCHE NADINE • LEROUX VÉRONIQUE • LEROY MARIE • LEROY CAROLINE • LESCURE CATHERINE • LESPAGNARD AURÉLIE • LETOQUART FLORENCE • LETROUIT KARINE • LEYDET SANDRINE • LEZENVEN CECILE • LIAY GERALDINE • LICHERE BRUNO • LICHERE HUGO • LIEBART ODILE • LISCIA RÉMY • LLOPIS OLIVIER • LLUCH ANNE • LOBRY JEAN • LOGNON EMILIE • LONGEREAU SEBASTIEN • LUBAT NADINE • LUCHET MARIE • MAC FARLANE ARNAUD • MADUREIRA SARAH • MAGNIER ALEXANDRA • MAHIOUS NORA • MAISON ALICE • MAIZ MARIE HELENE • MALBATE ELODIE • MALDEREZ EDDY • MANN KAREN • MARSEILLE MARIE-GINA • MARTEL MARIE-LISE • MARTIGNY GHISLAINE • MARTIN FREDERIC • MARTIN FABIENNE • MARTIN JEAN-YVES • MARTINEZ LAURENCE • MARTINEZ NELLY • MARTINEZ MICHÈLE • MARTINLEMEE ISABELLE • MARTIN-MAJOT MICHÈLE • MARTY PASCALE • MARY DELPHINE • MAS JACKY • MASSON CHRISTIANE • MASSON FRANCOIS • MAURY LYDIA • MAURY MAGALI • MAYNADIER LAURE • MAZILLIER ISABELLE • MEER PAULE • MERCHAT ETIENNE • MERCIER LUDOVIC • MERCIER MAGALI • MERIENNE THIERRY • MESSAUT GUILHEM • METAY JEAN-MICHEL • METOIS PASCALE • MEUNIER SYLVAINE • MEURICE ANNE • MEZA GHEUNG MARIA CAROLINA • MIKAELOFF CAMILLE • MIKHAIL CÉLINE • MIKICIC MARIE-HÉLÈNE • MILLET DAPHNÉ • MONTAGNE HENRY • MONTANT LAETITIA • MORALES MARIANNE • MOREAU VÉRONIQUE • MORIN MARIE • MORIN SONIA • MORONI CHRISTOPHE • MORTAS ARMELLE • MORVILLERS RÉGIS • MSEFER MOHAMED • MULED EMMANUELLE • MULLER CHRISTIANE • NARBONI BENJAMIN • NARDELLI GENELOT CAROLE • NÉDELLEC CHRISTINE • NEROT JEAN MICHEL • NEWTON ARTHUR • NEZIS JOANA • NGO THUY LINH • NICOL- NAZAIRE SYLVIE • NOEL ROLAND • NOEL JESSICA • NOSLAND MONIQUE • NUZZO EMMANUELLE • OBISPO MARIE-PAZ • OLASAGUIRRE ANNE • OLIVER JULIEN • ONEN 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TOCHON MICHEL • TOUCHARD FABIENNE • TOURNADRE HÉLÈNE • TOUZAIN JACQUES • TRAN LILIANE • TRIBINO EMMANUELLE • TRIBOLET GENEVIÈVE • TRILLON GILBERT • TROGAN MARIE-CAMILLE • TRONY PEGGY • TRONY LAETITIA • TU SOVANNY • TURQUEY SANDRA • VACHER MARIE-ELISABETH • VALETTE FREDERIC • VASILJEVIC MAJA • VAUX CATHERINE • VAZQUEZ EVA • VEAUX CATHERINE • VEBER PASCALE • VEILLET SOPHIE • VERGEYLEN ALAIN • VERHARNE MARYSE • VERNETTE JEAN-MARC • VEROT ALICE • VERWAERDE HÉLÈNE • VIALLE JULIEN • VIALLET KRYSTELLE • VISCO ANNIE • VOLTZENLUGEL CORALIE • VOSSOUGH ZAMANI TARANEH • WADEL SYLVIA • WAGUELA JOËL • WAHRHEIT ÉP MERROUCHE JEANNE • WALZER NADINE • WARLOT PATRICK • WAXIN AMANDINE • WEIDER FRANCOIS • WEMEL LAILA • WIDAWSKI ELSA • WNOROWSKA MARTA • YAMAJAKO EVELYNE • Ils nous soutiennent : Planète Urgence - 39 rue Crozatier - 75012 PARIS Tél. 01 43 40 42 00 - Fax 01 43 47 54 40 www.planete-urgence.org