La personnalité hystérique
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La personnalité hystérique
PPA.B009CM L’hystérie (suite) 27/04/06 Logique d’observation du patient. Comprendre le symptôme par la parole. La personnalité hystérique Une personne ne se présente pas toujours avec ses symptômes. La personnalité : la façon dont chaque individu réagit à l’autre. __Réaction sur le mode de l’introversion : repli/ fermeture aux autres, attitude défensive personnalité fermée, secrète, réservée… __ Réaction sur le mode de l’extraversion : original, extravagant, dynamique, joyeux, excité, énervé. La personnalité hystérique suscite des réactions contre transférentielles très contrastées : négatives ou positives. On va l’accuser d’en faire trop, d’être dans le faux semblant… A/ L’avidité affective L’hystérique doute souvent d’elle-même, de son estime, sa propre valeur. Elle cherche auprès de l’autre réassurance et reconnaissance comme si elle demandait toujours à l’autre : dis moi qui je suis ? Elle va solliciter l’autre. L’hystérique peut se montrer possessif, égocentrique, va capter l’attention. D’où son caractère fondamentalement séducteur. La séduction est une dimension humaine fondamentale qui rejoint la volonté de savoir. Le séducteur est l’abuseur sexuel. Le séducteur initie quelqu’un à la sexualité. Mais tout ça c’est du fantasme, pas de réalité dans la séduction/ l’abus sexuel de l’hystérique. Erotisation de ses relations avec les autres : éveil du désir de l’autre dans le registre de la sexualité. L’hystérique cherche à éveiller la sexualité de l’autre. Question de la femme hystérique : qu’est ce qu’être une femme. Théâtralisme de l’hystérie : quelque chose est mis en scène, dramatisée à l’extrême. Habileté émotionnelle : on passe facilement du rire aux larmes. L’hystérique passe d’un état de grande excitation à un état de grande dépression. B/ Erotisation des relations Signification sexuelle à des situations qui n’en ont pas en apparence. Suscite l’évocation sexuelle, recherche la relation sexuelle pour s’en retirer très vite. Double mouvement : répulsion et attraction : concomitant. Le corps érotisé de l’hystérique est parcouru de contradictions. Frigidité de l’hystérique. L’objet d’amour est insaisissable d’où l’aspect malheureux de l’hystérique qui devra répéter ses expériences dans un climat d’échec. Derrière le corps qui souffre, quelque chose participe d’une douleur affective. Freud nous dit que quelque chose s’est clivé entre la représentation et l’affect. L’hystérique est sous l’emprise d’un ensemble de fantasmes de nature oedipienne. Chaque parole associée à un symptôme renvoie à un fragment de fantasme sexuel renvoyant à la jouissance. Le symptôme va réapparaître en investissant une zone corporelle somatisation. Les fantasmes trouvent une résurgence dans la manifestation du symptôme (forme de négociation désir/ interdit.) De l’autre côté, l’affect (quantité d’énergie), manière dont est ressentie le symptôme, douleur, angoisse, irritation, vont réapparaître et circuler dans le sujet, c’est l’excitation somatique : manière pour l’affect de trouver des voies d’expression. Le symptôme hystérique est l’expression d’un compromis qui concerne toujours de près ou de loin le coît et la génitalité. Cette sexualité qui pose problème est toujours placée dans la bisexualité : qu’est ce qu’être une femme ? Puis je occuper la place de l’homme ? Homosexualité : manière pour une femme d’occuper la place de l’homme. La névrose est toujours un conflit de résolution de la différence des sexes. L’homosexualité est toujours un enjeu dans la situation névrotique. Si l’on est un homme, qu’est ce qu’être une femme ? Aucune personne n’échappe à la problématique hystérique car la problématique oedipienne nous concerne tous mais va-t-on résoudre ce conflit ou fabriquer du symptôme… Le désir est quelque chose qui ne fonctionne pas bien.