Pêche "Pavie" - Chambre d`Agriculture du Gard

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Pêche "Pavie" - Chambre d`Agriculture du Gard
Fiche Technique
Production Développée en Languedoc-Roussillon
Filière Arboriculture
Septembre 2008
Rédigée par :
Pêche « Pavie »
Marie-Noëlle BERGER
Chambre d’Agriculture du Gard
Définition
La
pêche
PAVIE
est
destinée
essentiellement à la mise en conserve.
Potentiel des marchés
Production
Principaux pays producteurs en
Europe (données EUROPECH’2005) :
L’Espagne et la Grèce sont les
principaux producteurs d’Europe avec
respectivement 540 000 tonnes et
480 000 tonnes produites
L’Italie produit 180 000 tonnes par
an
La France arrive en 4ème place avec
un volume de production de 7 000
tonnes, volume faible par rapport aux
précédents pays.
En France (données EUROPECH’2005)
La PAVIE est produite dans 4 régions :
Languedoc-Roussillon,
Rhône-Alpes,
PACA, Sud-Ouest.
La première région productrice est le
Languedoc-Roussillon avec 6 600 tonnes
produites. Viennnent ensuite la région
PACA (500 tonnes) et le Sud-Ouest (100
tonnes).
En région, la culture est majoritairement
implantée dans le département du Gard.
Production, à retenir...
Volumes produits :
-
Espagne : 540 000 tonnes
Grèce : 480 000 tonnes
Italie : 180 000 tonnes
France : 7 000 tonnes
Régions productrices en France :
- Languedoc-Roussillon : 6 600 tonnes (Gard)
- PACA : 500 tonnes
- Sud Ouest : 100 tonnes
APIFRUIT (82) ou CONSERVE FRANCE
(30) qui sont les deux seules agréées
pour l’année en cours. Les producteurs
adhérents à une OP et possédant au
minimum 30 ares en production peuvent
prétendre à une aide européenne à la
transformation. Le montant de l’aide
sera directement dépendant des surfaces
déclarées, sachant que l’enveloppe
débloquée pour 2008 s’élève à 326 000
€.
Synthèse
La
forte
organisation
commerciale
régionale fait toute la force de cette
production.
La filière régionale doit cependant faire
face à une concurrence européenne
toujours plus importante.
Organisation Commerciale
la commercialisation régionale s’organise
principalement autour de deux OP
(Conserve Gard et Sommail Fruits). L’OP
centralisatrice
se
charge
de
la
contractualisation avec une structure de
transformation agréée par l’Agence
Unique de Payement, soit COOPEX
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne »
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Parte 2 : Fiche Pêche « Pavie »
Impact environnemental
Impact des intrants
La pêche PAVIE est par rapport à la
pêche de bouche, la pomme et la poire
moins
demandeuse
en
intrants
phytosanitaires.
Les traitements réalisés visent surtout à
obtenir une bonne qualité du fruit
(interventions contre le puceron vert et
autres pucerons, la cloque, les maladies
de
conservations
et
une
légère
protection contre l’Oïdium).
L’utilisation de désherbants est modérée
puisque l’inter-rang est le plus souvent
enherbé.
Aujourd’hui grâce à des méthodes de
luttes biotechniques comme la confusion
sexuelle contre la Tordeuse Orientale du
Pêcher,
le
nombre
d’interventions
phytosanitaires tend à diminuer.
En revanche, la PAVIE est assez
demandeuse en fertilisants N.P.K du fait
de rendements élevés.
Impact sur la ressource en eau
Les vergers de pêche de conserve
doivent impérativement être irrigués. Un
besoin de 500 mm d’eau doit être
satisfait de mai à août.
Les systèmes de pilotage des irrigations
et les installations proposées permettent
de raisonner les apports.
L’enherbement de l’inter-rang permet de
limiter, avec la gestion des apports, le
lessivage des nitrates dans les nappes
phréatiques.
Impact sur les paysages
Une culture pérenne, qui plus est un
verger, a un impact paysager positif.
L’enherbement de l’inter-rang présente
un intérêt contre l’érosion des sols.
Impact sur la biodiversité
Un verger constitue un écosystème à
part entière.
Les fréquentes haies brise-vent ou de
bordure, qui plus est si elles sont
naturelles,
présentent
un
intérêt
écologique en terme de biodiversité ainsi
que
l’enherbement
de
l’inter-rang
(refuges
pour
la
faune,
couloirs
interstitiels).
Contraintes
techniques
agronomiques
et
Type de sols
Le pêcher se plaît dans les sols limonosableux de plaine ou sablo-argilo-limoneux
comme en Costières (Gard).
Il s’adapte néanmoins à un large panel de
sols, à partir du moment où ils ne sont pas
asphyxiants, trop lourds (taux d’argile
important) et trop calcaires.
Topographie
Pas de contraintes particulières.
Adaptation au climat
La pêche PAVIE n’a pas de gros besoins en
froid hivernal, généralement satisfaits
dans notre région.
Elle craint les gelées de printemps à partir
de -1 °C (petit fruit) à –2,2 °C (fleurs).
Eviter toutes situations gélives comme les
bas fonds.
Implantation de la production
Avant toute décision de plantation, le
choix du système de conduite est
capital. Il doit tenir compte de la ou des
variétés, du porte-greffe, des distances
de plantation.
La pêche PAVIE n’a pas de demande en
terme de pollinisation : espèce autofertile.
L’implantation ne présente pas de
contraintes particulières hormis un soussolage et un défoncement du sol l’année
précédent la plantation. Les précédents
culturaux (racines) doivent être retirés
de la parcelle.
Le repos du sol pendant au moins 1 an
avec une culture annuelle intermédiaire
est conseillé.
Un amendement de matière organique
(compost de marc de raisin, fumier…) est
préconisé (quantité à adapter en fonction
des analyses de sols).
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Parte 2 : Fiche Pêche « Pavie »
Conduite de la production
Le pêcher adulte nécessite plusieurs
opérations culturales capitales :
La taille de fructification en hiver
jusqu’au débourrement
L’apport de fertilisants
la protection phytosanitaire
L’irrigation
L’entretien mécanique de l’enherbement de l’inter-rang
Le désherbage du rang
La taille en vert (suppression des
gourmands)
La récolte
Sensibilité au précédent vigne
Il est souvent nécessaire de remonter le
taux de matière organique.
Avant toute plantation, éliminer les
précédents culturaux, notamment les
racines, qui peuvent être un risque de
contamination et par la suite mort de
l’arbre par le champignon, le pourridié.
Le poste le plus consommateur de main
d’œuvre est la récolte. L’éclaircissage peut
être considéré comme anecdotique.
Irrigation
Besoins en eau : 500 mm/an de mai à
août.
Plusieurs systèmes d’irrigation existent.
Un bulletin d’avertissement sur la
consommation en eau des vergers
permet
de
raisonner
les
besoins
journaliers en fonction des époques de
l’année.
Contrainte de main d’oeuvre
La récolte est le poste le plus
demandeur.
La récolte manuelle est de l’ordre de 350
heures par hectares.
Environ 30 heures/ha d’éclaircissage
peuvent être nécessaires, et la taille
d’hiver et en vert nécessite environ 100
heures/ha.
Contrainte foncière
Pas de contrainte particulière si ce n’est
l’accès à l’eau.
Mécanisation
Les possibilités de mécanisation sur ce
type de filière de proximité sont très
limitées.
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Parte 2 : Fiche Pêche « Pavie »
Dispositif réglementaire auquel la
production est soumise
Dans le cadre de l’OCM fruits et légumes
transformés, il existe des aides à la
production :
Jusqu’en 2007, ces aides étaient
versées aux transformateurs en
échange de l’obligation d’acheter
toute la production (dans la limite
de normes de qualité) et à un prix
minimal garanti
A partir de 2008, ces aides sont
versées
directement
au
producteur, et calculées sur un
montant fixe à l’ha, quel que soit le
niveau de production. Ces aides
rentrent dans le régime de la
conditionnalité.
Il existe d’autres parts des aides à la
plantation et éventuellement des aides à
certaines actions dans le cadre du
programme
opérationnel
de
l’OP
(financement à 50 % par l’Union
Européenne). Ces actions concernent :
investissements
de
l’OP
ou
des
exploitations pour du matériel (filets paragrêles, autres,…) ou une rénovation
variétale, forfaits à l’ha pour la mise en
œuvre de la Production Fruitière Intégrée,
organisation de l’agréage ou de la
traçabilité au sein de l’OP.
Ces mesures sont choisies au préalable
par
l’OP
qui
constitue
alors
son
programme opérationnel.
L’évolution de l’OCM Fruits et Légumes
prévoit que toute culture sera éligible aux
Droits à Paiement Unique (DPU) en
découplage total à partir de 2011. Les
modalités ne sont pour l’instant pas
connues.
Risque
financier
et
intérêt
économique pour l’exploitant
La période de production s’échelonne
selon le choix des variétés de mi-juillet
jusqu’à début septembre.
A titre indicatif, le coût de production
de
la
pêche
Pavie
pour
un
rendement de 40 tonnes/ha est
d’environ 0.25 €/kg (charges de
structure et amortissement de la
plantation non compris).
Le résultat économique est dépendant du
risque de gel printanier et des fortes
pluies automnales de notre région qui
peuvent faire perdre une grosse partie
de la récolte des variétés tardives.
Le phénomène d’alternance de la
production existe et est à prendre en
compte dans ces coûts de production
(phénomène beaucoup moins marqué
toutefois que pour la culture du prunier,
de l’abricotier,…).
Besoins de trésorerie
Le coût de la plantation est non
négligeable pour la mise en place de
cette culture. L’exploitant doit prendre
en compte :
Le coût de la préparation du terrain
Le coût des plants qui dépend du
mode de conduite, densité de
plantation allant de 500 à 600
arbres/ha
le coût du système d’irrigation
Risque financier lié aux investissements
D’autres investissements en matériel
sont nécessaires et valables pour tout
atelier
arboricole :
plates-formes
d’assistance ou échelles pour la récolte,
pulvérisateur.
A titre indicatif, pour un verger conduit
en
gobelet,
le
coût
total
de
l’investissement à la plantation
(amortissement plantation) est de
l’ordre de 20 000 €/ha (dont charges
de structure avant production).
Résultats économiques et facteurs de
risque
Un verger de pêche PAVIE entre en
production à partir de la 3ème-4ème feuille.
L’objectif de rendement moyen doit être
de 40 tonnes par hectare.
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Parte 2 : Fiche Pêche « Pavie »
Personnes ressources
Chambres d’Agriculture
Chambre d’Agriculture de l’Aude - ZA de Sautes a Trebes – 11870 Carcassonne
Cedex 9
Chambre d’Agriculture du Gard - Mas de l’Agriculture - BP 80054 - 30932 Nîmes Cedex 1
Chambre d’Agriculture de l’Hérault – Maison des Agriculteurs - Mas de Saporta CS 10010 - 34875 Lattes Cedex
Chambre d’Agriculture du Roussillon - 19 Av de Grande Bretagne – 66025 Perpignan
Cedex
Station d’expérimentation :
SERFEL : Station d’expérimentation régionale fruits et légumes à Saint-Gilles (30)
Institut technique :
CTIFL - Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes – Centre de
Balandran - BP 32 - 30127 Bellegarde
Opérateur économique :
CONSERVE GARD - 556 chemin Mas de Cheylon – 30000 Nîmes
Bibliographie
Documents issus de la journée EUROPECH’2006, synthèse de la récolte européenne 2005
Mémento technico-économique du Centre de Gestion du GARD 1998-99
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne »
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Partie 2 : Fiche Pêche « Pavie »