Télécharger - Ecole Ste Marie St Hilaire de Loulay
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Chers parents Depuis notre dernière rencontre, plusieurs de nos élèves pratiquent les quatre conseils pour améliorer leur bravoure. Lors de la conférence aux parents prononcée à cette occasion, ces conseils avaient été expliqués brièvement aux parents. À la demande de certains, nous avons cru bon préparer un petit aide-mémoire pour guider votre enfant. Pour devenir brave, votre enfant peut pratiquer les quatre exercices suivants chaque fois qu’une occasion se présente. 1. Raconter sa peine, son mal et ses peurs, c’est excellent pour devenir brave. S’habituer à souffrir en cachette n’est pas 2. 3. 4. très bon pour la santé mentale. L’enfant doit apprendre à choisir une personne digne de confiance à qui il pourra raconter : son papa ou sa maman, son professeur, une amie ou un ami. La peine ou la peur qu’on cache devient dure comme du ciment. Quand on raconte, on guérit et on se sent mieux. Si vous réservez du temps pour converser avec votre enfant, tendez l’oreille, écoutez-le RACONTER. Consoler un ami qui a de la peine, de la douleur ou de la peur, ça aide à devenir brave. Abandonner une personne qui souffre, se moquer d’une personne qui a de la peine, cela n’aide pas à devenir brave, au contraire. En apprenant à consoler, votre enfant devient plus responsable, plus sensible et plus observateur. La compassion perd de la popularité dans notre société, et c’est une perte importante. L’enfant peut commencer très jeune à s’entraîner pour consoler son frère ou sa sœur. Savoir quoi dire lorsque quelqu’un m’intimide, me fait mal ou fait peur à un ami. « Aïe, ce que tu fais, ça fait mal (ou ça fait de la peine), c’est assez ! » Si ce sont les paroles de son papa ou de sa maman qui font de la peine, votre enfant doit vous le dire. À ce moment-là, prenez une bonne respiration, baissez le ton et prenez le temps d’écouter, puis expliquez à votre enfant, à voix basse, le comportement que vous lui reprochez. Vous avez le droit de détester le geste ou la parole de votre enfant. Mais vous continuez à l’aimer. Vous aimez qui il est mais refusez ce qu’il fait. C’est ça de l’amour et c’est cet amour qui rend l’enfant brave. Cette nuance est très importante pour votre enfant et pour vous. N’hésitez pas à dire à votre enfant que VOUS L’AIMEZ, même si vous n’aimez pas ce qu’il a fait. Votre enfant doit cliquer sur la télécommande lorsque la peur veut entrer dans sa tête. Votre enfant doit s’habituer tôt à décider ce qu’il ou elle va laisser entrer dans son cerveau. Les producteurs d’émissions sont prêts à tout pour capter l’attention et hausser les cotes d’écoute. Les meurtres, les viols, la haine, les chanteurs orduriers, les chanteuses exhibitionnistes, les humoristes cruels, le langage imbécile, le papa qui étrangle son fils, des enfants qui en tuent un autre, etc. Les dommages que leur émission cause aux jeunes cerveaux ne les préoccupent pas. Même les gouvernements n’osent pas adopter des règles et des lois interdisant aux télédiffuseurs d’abuser des enfants. Plusieurs émissions ou films contiennent des scènes terrifiantes qui causent des phobies, des angoisses et des cauchemars qui suivront l’enfant toute sa vie. Les enfants (et plusieurs adultes) qui regardent beaucoup de télé voient le monde et la vie comme un endroit plus dangereux et méchant qu’il ne l’est en réalité. La télé rend peureux, c’est prouvé. Si votre enfant veut devenir brave, il doit apprendre à utiliser le pouvoir de la télécommande pour se protéger et protéger ses frères et sœurs plus jeunes. Passez le message aux ados. Le cerveau humain n’est pas un dépotoir de terreur, encore moins une éponge insensible. En développant son sens critique et son jugement, votre enfant devient responsable. S’il cache ses peurs ou se fait croire qu’il n’a pas peur, cela ne doit pas nous rassurer. Il s’endurcit, se désensibilise et peut même devenir incapable de porter secours aux personnes qui l’entourent. Certains vont jusqu’à prendre plaisir à faire peur ou mal aux autres. Il n’est jamais trop tard pour agir. En cliquant la peur ou la violence, on fait la preuve que ce n’est pas la télé qui prend les décisions chez nous, ce sont les humains qui y vivent. Si votre enfant est en collège ou lycée, les conseils ci-dessus sont encore valides. Nos élèves, en grandissant, peuvent maintenant nommer les trois bactéries qui entrent dans leur foyer par le petit écran : violence verbale, violence physique et peur. En sortant de la télé, ces bactéries passent par les yeux et les oreilles pour aller se réfugier dans le cerveau, en laissant croire aux adultes que «ce n’est pas grave». Vos enfants savent, ils nous l’ont dit, qu’à la longue, ces bactéries s’accumulent et finissent par influencer leur langage et leur comportement. On imite ces gestes et ce langage sans s’en rendre compte. Vos enfants ont eu l’occasion de nommer des émissions, films et jeux qui contiennent des tonnes de bactéries. Ils nous ont raconté avoir déjà vu ou entendu d’autres enfants imiter ce qu’ils ont appris à la télé. Plusieurs enfants ont même raconté avoir eux-mêmes répété ces paroles et gestes blessants. Ils ont RACONTÉ, et ce faisant, ils ont pratiqué leur bravoure. Nos élèves les plus âgés ont ainsi pu améliorer leur sens critique face aux messages transmis par la télé et réaliser la peine que des paroles et des gestes produisent dans le cerveau de leurs frères, sœurs, amis et élèves de leur classe. Le sens critique et l’éveil du pouvoir d’empathie sont des compétences fondamentales dans l’acquisition de la liberté et du sens des responsabilités. Ce n’est pas une question religieuse, c’est une condition essentielle pour VIVRE ENSEMBLE. Il est important que vous félicitiez votre enfant chaque fois qu’il ou elle pratique un des conseils pour devenir brave. Au cours des prochaines semaines, nos élèves feront des exercices pour se préparer à relever le DÉFI des 10 jours sans télé, sans jeux vidéo, sans ordinateur, sans film, sans gameboy, sans X-Box, sans Nintendo, sans écran, etc. Lorsqu’ils apporteront des travaux à la maison pour vous les montrer, c’est à votre tour de converser avec eux, de tendre l’oreille, de porter attention. Le dessin de votre enfant est important pour lui et pour elle. Évitez de critiquer les couleurs et les formes; portez attention au message de bravoure qu’il symbolise et l’importance qu’il a dans leur cœur. Le DÉFI est un exercice de bravoure que toute notre école tentera de relever ensemble. Chez nous, le DÉFI se tiendra du 17 au 26 mai. Ce DÉFI servira à réduire la violence verbale et physique, à diminuer les insultes et les moqueries humiliantes, à rapprocher les enfants de tout âge, à les rapprocher de leurs parents, à rapprocher la communauté de l’école. Ce DÉFI dérangera nos habitudes et les vôtres. Nous espérons que vous saisirez l’occasion pour améliorer votre Gouvernement familial. Enfin, une fois ce DÉFI terminé, ce sera à vous et à nous de faire le bilan lorsque nous ferons l’évaluation, vers la fin-mai. L’équipe enseignante, Jacques Brodeur, [email protected] www.EDUPAX.org