de l`agriculture - Orientation Pays de la Loire

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de l`agriculture - Orientation Pays de la Loire
Les métiers
de l’agriculture
en Pays de la Loire
Janvier 2012
L’agriculture des Pays de la Loire : la deuxième région agricole française
La région des Pays de la Loire est la deuxième région agricole française après la Bretagne. Le climat océanique, le réseau des fleuves
et des rivières, la qualité et la diversité des sols sont des atouts qui ont permis le développement d’activités agricoles très variées.
En 2007, l’agriculture comptait dans la région un peu plus de 39 000 exploitations et employait plus de 66 000 actifs. Par rapport
à 2000, l’emploi se dégrade : près d’un emploi sur sept a ainsi disparu en sept ans. Cette diminution devrait se poursuivre du
fait des gains de productivité et de la restructuration des exploitations agricoles.
La région reste tout d’abord une région d’élevage (62% des exploitations agricoles), surtout de bovins mais aussi de volailles, de lapins ou de porcs. Elle est au premier rang des régions françaises pour la production de viande bovine et la seconde
pour le lait. Elle est aussi au premier rang pour l’élevage de lapins.
Plus de la moitié de la surface en production végétale (céréales, oléagineux) est consacrée à l’alimentation des
animaux. Mais les cultures spécialisées comme la viticulture, l’arboriculture, le maraîchage, l’horticulture ou la production de
semences sont également très développées. La région est leader national pour l’horticulture ornementale comme la culture du
muguet (85 % de la production nationale) ou la production de certains légumes comme la mâche, le poireau ou le concombre.
En 2009, en Pays de la Loire, près de 75 200 ha sont conduits en mode de production biologique par 1 471 exploitations. Au niveau national, la région se place en deuxième position derrière Midi-Pyrénées en terme de surface exploitée en
agriculture biologique. Elle occupe la première place pour les surfaces fourragères, l’élevage bovin, les truies et les volailles. La
deuxième pour l’élevage des poules pondeuses et les grandes cultures.
Enfin, la région des Pays de la Loire est l’une des principales régions engagée dans une production reconnue de qualité :
111 produits régionaux bénéficient d’un signe de qualité de type appellation d’origine (AOC, AOP, AOR) ou indication géographique protégée (IGP). Sans oublier les spécificités régionales produites sous label comme le sel de Guérande ou la mogette de
Vendée.
L’EMPLOI DANS LA RÉGION
LA RÉPARTITION HOMMES-FEMMES
Les métiers de l’agriculture représentent
5 % des emplois dans la région des Pays de la Loire.
La répartition des emplois par département
est la suivante :
Les femmes
occupent
Les hommes
occupent
des emplois
des emplois
71 %
29 %
16 %
13 %
23 %
29 %
RÉPARTITION DES PERSONNES EN EMPLOI
SELON LE NIVEAU DE DIPLÔME
LE PLUS ÉLEVÉ (POUR LES - DE 30 ANS)
2%
17 %
34 %
34 %
12 %
I ET II
possèdent UN DIPLÔME DE NIVEAU III
possèdent UN DIPLÔME DE NIVEAU IV
possèdent UN DIPLÔME DE NIVEAU V
possèdent
19 %
ÂGE
29 % des salariés ont 50 ans et +
53 % des salariés ont entre 30 et 49 ans
18 % des salariés ont - de 30 ans
UN DIPLÔME DE NIVEAU
ne possèdent
AUCUN DIPLÔME
Source : CARIF-OREF à partir de INSEE - RP 2007
Les métiers
Les temps modernes
Effacée, l’image du cultivateur solitaire au fond de sa vallée ! Pour réussir dans l’agriculture d’aujourd’hui, il ne suffit pas
d’aimer la nature et les petits oiseaux. Qu’il produise des céréales, des légumes, des fruits, du lait ou de la viande, le métier
ne s’improvise pas. Il passe par une solide formation, de plus en plus technique. Place aux agriculteurs chefs d’entreprise et
gestionnaires !
Travail de la terre, techniques d’élevage, conduite et réparation des équipements agricoles, gestion comptable et administrative, suivi de la politique agricole commune... font partie du quotidien de l’exploitant agricole. Du matin au soir, dehors ou
derrière son écran d’ordinateur, l’exploitant agricole est toujours en activité, parfois certains week-ends et jours fériés !
Sa vie suit le rythme des saisons (semis, tailles, récoltes...), au gré des aléas climatiques (sécheresse, froid, vent...).
Quelle que soit la taille de son exploitation, l’exploitant se pose les mêmes questions qu’un chef d’entreprise. Quelles productions choisir ? Que désire le consommateur ? Où investir (machines agricoles, équipements, bétail...) ? Comment sélectionner des fournisseurs ? Autant de questions pour anticiper l’avenir et respecter les critères de label de qualité et les
normes européennes.
Diversifier l’activité de base
L’exploitant travaille rarement seul. En fonction de la taille de l’exploitation, il peut embaucher des ouvriers saisonniers ou
permanents, qu’il encadre. Il peut être membre d’un groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC), fondé avec des
parents ou des agriculteurs voisins. Pour atteindre les objectifs de rendement et de préservation de l’environnement, l’exploitant fait appel à des spécialistes : conseiller et technicien agricole, ingénieur agronome, mécanicien agricole qui l’aident
à faire les meilleurs choix pour l’exploitation.
Pour améliorer ses revenus, l’exploitant doit savoir s’adapter. Il peut se positionner sur des créneaux innovants ou se lancer
dans le tourisme vert ou rural : accueil à la ferme, ferme-auberge, vente de produits bio, visites pédagogiques du terroir...
L’avenir est dans le pré…
À l’heure de nouveaux défis planétaires, l’agriculture a le vent en poupe. Secteur majeur de l’économie, elle totalise
900 000 emplois en France et peut même afficher un taux d’insertion de 95 % des diplômés titulaires d’au moins un bac+2.
Avis aux candidats désireux de tenter l’aventure de l’installation, puisque la moitié des exploitations devraient changer de
mains dans les années à venir. De belles perspectives aussi pour les salariés responsables d’équipes ou dans le domaine du
machinisme agricole.
Paroles de « Pros »
Bruno, chef d’équipe en pépinière
Frédéric, ouvrier viticole
« J’ai commencé comme ouvrier et je suis monté par étapes.
Mon patron me fixe des objectifs et j’organise un planning
sur un an. Je gère une équipe pour la production de variétés
de plantes, de la multiplication jusqu’à la commercialisation.
Les compétences pour ce métier, c’est le sens de l’organisation, l’esprit d’initiative et la polyvalence. Mais la règle primordiale, c’est l’observation : il faut être attentif aux végétaux.
C’est un métier passionnant qu’on exerce entre passionnés de
la nature ! »
« J’aime ce métier que j’ai découvert par hasard en faisant les vendanges. La vigne, c’est un monde à part, toutes les saisons sont
importantes. En hiver, chaque souche a sa taille « personnelle ». Il
faut toujours être attentif pour l’ébourgeonnage et le palissage au
printemps et, l’été, veiller à ce que la vigne ne soit pas stressée par
une maladie. Les vendanges, en automne, c’est un très gros boulot qu’on attend tous, c’est la récompense des travaux fournis qui
aboutissent : de la petite grappe au produit fini en bouteille ! »
Le marché
du travail
Consultez la météo des métiers
sur le site de l’Observatoire régional de l’emploi
de Pôle Emploi :
www.observatoire-emploi-paysdelaloire.fr/meteo-des-metiers
Saisissez le code du métier (ex : A 1401)
et découvrez la tendance du marché.
Les métiers les plus recherchés
(nombre d’offres d’emplois déposées à Pôle Emploi)
Source : CARIF-OREF à partir de Dirrecte - Pôle emploi 2010
Aide agricole de production fruitière ou viticole
8793
Aide agricole de production légumière ou végétale
5907
Entretien des espaces verts
1769
Horticulture et maraîchage
1306
Arboriculture et viticulture
Entretien des espaces naturels
A 1401
A 1402
A1203
A1414
1082
A1405
553
A1202
Élevage de lapins et volailles
322
A 1409
Polyculture, élevage
235
A 1416
Aide d'élevage agricole ou aquacole
230
A 1403
Élevage bovin ou équin
149
A 1407
Contrôle et diagnostic technique en agriculture
115
A 1302
Exemples d’offres d’emploi sur…
www.pole-emploi.fr
Ouvrier / Ouvrière paysagiste
Chef de culture maraîchère
Métier du ROME A1203 - Entretien des espaces verts
Sous la responsabilité du conducteur de travaux, vous réalisez des chantiers de
création et d’entretien (plantation, pose de clôtures, engazonnement). Permis E
et CACES 1 (maîtrise de la conduite d’engins de chantier) seraient un plus. Poste
urgent
Métier du ROME A1414 - Horticulture et maraîchage
Dans une entreprise maraîchère spécialisée en production de tomates sous
serre chauffée, de 7 ha, vous organiserez et superviserez les travaux quotidiens,
équipe de 15 à 20 salariés à manager et suivi des process techniques avec les
techniciens.
Type de contrat : contrat à durée indéterminée
Expérience : exigée de 2 ans en entreprise paysagiste exigé
Permis : Bac - Véhicule léger Exigé
Qualification : Ouvrier qualifié (P1,P2)
Salaire indicatif : mensuel de 1 395 à 1 463,61 euros
Durée hebdomadaire de travail : 35h00 hebdo
Taille de l’entreprise : 20 à 49 salariés
Type de contrat : contrat à durée indéterminée
Expérience : exigée de trois ans en serre
Formation :
- Bac ou équivalent Horticulture exigé Diplôme demandé : option légumière
- Bac+2 ou équivalent Horticulture souhaité Diplôme demandé : option légumière
Permis : B - véhicule léger exigé
Qualification : Cadre
Salaire indicatif : mensuel 2 500 euros
Durée hebdomadaire de travail : 35h00 hebdo, garde 1 semaine sur 4
Dans l’avenir
Un secteur à la recherche
de main d’œuvre
Pourquoi l’agriculture et le secteur agroalimentaire manquent-ils de main d’œuvre ?
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche,
Note de veille, n° 21, juin 2009
Dans un contexte de crise économique et de
croissance du taux de chômage, l’agriculture
tout comme les secteurs de l’agroalimentaire
et de l’agro-équipement offrent des perspectives d’emploi salarié. En 2008, l’APECITA
a recensé dans le secteur de l’agroalimentaire plus d’offres d’emplois (16 333) que
de demandes (11 965). Par rapport à 2007,
les offres progressent de 2 % tandis que le
nombre de candidats diminue de 15 %. Des
postes restent donc vacants et les exemples
se multiplient dans les départements.
?
Le Groupement d’Employeurs
Départemental Agricole et Rural
Végépolys :
un pôle de compétitivité régional
Les agriculteurs s’unissent pour créer
des emplois, Ouest-France, 16/09/2008
Ce pôle de compétitivité à vocation mondiale
situé dans la région regroupe huit filières
végétales (horticulture et maraîchage, viticulture, arboriculture, semences et plants,
plantes à parfum, aromatiques et médicinales,
champignons, cidriculture et tabac).
Bruno Rouland, président de la FDSEA 53, présente le GEDAR : « En adhérant à notre groupement, [les agriculteurs] ils peuvent avoir un
salarié pour le temps d’activité dont ils ont réellement besoin. Ainsi quatre agriculteurs peuvent
employer la même personne qui s’occupera de
leurs documents administratifs. On peut aussi
imaginer qu’un même employé fasse six mois
dans une exploitation et six mois dans une autre.
Au final, cela crée un temps plein pour le salarié.
Notre souhait est de créer 50 équivalents temps
plein, en CDI, dans les trois ans à venir. L’autre
intérêt, c’est que l’exploitant n’a pas de contrat de
travail à faire, ni de fiche de paie puisque c’est le
groupement qui est l’employeur. »
Son objectif est d’encourager et à accompagner les échanges entre les entreprises et les
structures de recherche-formation. Concrètement, cela représente environ 25 000 emplois
répartis dans 4 000 entreprises de tailles très
variées, mais aussi 2 500 étudiants et environ
420 chercheurs et enseignants.
http://www.vegepolys.eu
Témoignages
Jean-Yves Bourge
céréalière de France. Enfin, il est important de souligner que l’élevage permet de
maintenir des emplois dans la région, car
les produits qui ont un label de qualité ne
peuvent être délocalisés.
Représentant de la Chambre régionale
d’agriculture (Président de la commission
« Entreprises » et éleveur)
L’élevage est un secteur important
dans les Pays de la Loire, pourquoi ?
La grande caractéristique des Pays de la
Loire c’est sa grande diversité de produits.
Nous sommes la première région française
en nombre d’élevages de volailles labellisés avec de grandes marques comme Loué,
Challans, LDC… et la deuxième région pour
la production de lait et de porcs.
Pourquoi l’élevage est-il un secteur
différent des autres ?
L’élevage est très important pour l’économie. Il génère de nombreuses activités
complémentaires telles que la recherche
et la production d’aliments pour les animaux, mais aussi la transformation des
produits (produits laitiers, viande, charcuterie…) et leur commercialisation.
Nous sommes ainsi la troisième région
Pourquoi choisir un métier en lien
avec l’élevage ?
Quelles sont les opportunités
d’emploi ?
On peut dire avec certitude que l’on aura
toujours besoin de manger ! Or l’élevage
concerne directement la production d’aliments. De nombreux départs à la retraite
sont attendus dans les toutes prochaines
années et il est crucial de recruter de nouveaux actifs, salariés et chefs d’exploitation, pour assurer la relève. Malheureusement, nous avons parfois des difficultés
à recruter, car le public a de l’élevage une
image vieillotte et traditionnelle, alors
que ces métiers ont beaucoup évolué.
La mécanisation a rendu les tâches plus
faciles, les activités sont modernes et
très variées, et l’informatique fait partie du quotidien. Les chefs d’élevage
Pour en savoir
plus
exercent des activités de management
et assurent le suivi technique d’un troupeau, aidés par des ouvriers hautement
qualifiés. Enfin, l’organisation du travail
a changé. Il existe de nombreux groupements d’employeurs qui embauchent des
salariés pour les aider. Ces salariés sont
souvent des jeunes qui sortent de formation et trouvent ainsi l’occasion d’aguerrir et d’élargir leur expérience dans des
exploitations très diverses.
Quelques autres
métiers du secteur
- Agriculteur-trice
- Agronome
- Arboriculteur-trice
- Chef de cultures légumières
- Conducteur-trice
de machines agricoles
- Conseiller-ère agricole
- Eleveur-euse
- Horticulteur-trice
- Maraîcher-ère
- Mécanicien-ne
en matériel agricole
- Ouvrier-ère agricole
- Ouvrier-ère paysagiste
- Paysagiste
- Vendeur-euse conseil en matériel
agricole
- Viticulteur-rice
Fiches métiers et vidéos
sur
www.MEFormer.org
• Toutes les formations dans les Pays de la Loire sur
• Pour comprendre les métiers et les parcours en Pays de la Loire :
http://www.cariforef-pdl.org
Publications ONISEP
sur
• Videos sur ONISEP sur
http://oniseptv.onisep.fr
• Ministère chargé de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche
www.agriculture.gouv.fr
• Portail d’information et d’orientation de l’enseignement agricole français,
www.portea.fr
• Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire
www.laterremonavenir.com
• Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture
www.anefa.org
crédits photos
Brigitte Gilles de la Londe / ONISEP
Jérôme Pallé / ONISEP
Laurence Prat / ONISEP
Onisep Lyon
ONISEP Nantes
En consultation dans les Centres
d’Information et d’Orientation et les CDI
des établissements scolaires.
En vente à la librairie Onisep :
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