Melting Poste - Didier Lemarchand

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Melting Poste - Didier Lemarchand
 Melting Poste exposition conçue par Didier Lemarchand organisée par Lignes d'Ecritures dans le cadre de la Maison Nomade de Poésie en Picardie L’idée Le plasticien Didier Lemarchand a présenté 89 photographies de boîtes aux lettres extra-­‐
ordinaires sur un blog. On y était invité à imaginer le courrier que pouvaient recevoir ces diverses boîtes. 40 de ces photographies accompagnées de textes sélectionnés constituent l’objet de cette exposition. L’adresse du blog : meltingposte.over-­‐blog.com Les auteurs : Jean Antonini, Isabel Asunsolo, Gilbert Desmée, Monique Mérabet, Josette Pellet, Dominique Saint-­‐
Dizier, Ghada Stark et divers anonymes. Ce projet a été réalisé avec le soutien de la Direction Régionale Picardie du Groupe La Poste. L’exposition Des photographies et des textes : l’exposition se compose de 20 cubes de 26 cm. 16 cubes alternent sur leur coté 1 photographie/1 texte/1 photographie/1 texte 4 cubes ne présentent que des photographies Une fente sur le dessus permet au visiteur d’y déposer un texte écrit lors d’un atelier d’écriture. Le mode de présentation : les cubes peuvent être supportés par un pied à 1 m du sol ou posés sur une table L’ensemble étant très modulaire, chaque lieu monte l’exposition en fonction de sa configuration. Par exemple, on peut n’exposer qu’une partie de l’ensemble, le faire dans 2 lieux proches ou encore exposer des cubes sur pied dans un lieu de passage et le reste sur des tables dans un espace de travail. Le transport : l'ensemble démonté tient dans une fourgonnette type Berlingo. Un cube et son pied pèse 7 kg. 2
Les conditions d'exposition coût : une participation financière, couvrant les frais généraux, de 100€ est demandée pour accueillir l'exposition. Une convention est signée au préalable entre Lignes d'Ecritures et le lieu d’exposition. dates : le lieu d'exposition choisit une période parmi les disponibilités proposées par l'association. installation : le lieu d'exposition doit aller chercher les œuvres dans le lieu précédant et les conserver jusqu’à ce que le lieu d’exposition suivant vienne les prendre à son tour. Il assure lui-­‐même le montage de l’exposition. Ce travail ne demande pas une compétence particulière, il faut simplement être soigneux et bien suivre la notice explicative qui accompagne les boîtes. Si l’on met tous les cubes sur pied, il faut environ 3 heures à une personne seule pour présenter les 20 cubes. communication : Lignes d’Ecritures fournit -­‐ la matrice d’un carton d'invitation (voir page 6) et d'une affiche (voir page 7). Le lieu d’exposition en assure l’impression et la diffusion. -­‐ un texte de présentation A4 (voir page 4 et5). -­‐ un mail mis en page avec illustration pour annoncer l’exposition (voir page 8 ). Des activités proposées aux visiteurs Le public peut être impliqué dans une production à partir des photographies et des textes. Les premiers lieux partenaires ont par exemple demandé à des adolescents : -­‐ d’imaginer l’enveloppe d’un texte exposé -­‐ de rédiger les réponses aux courriers -­‐ d’écrire un texte sur le thème « défense et illustration de la boîte aux lettres » -­‐ de rédiger le courrier des photographies présentées sans textes De notre coté, nous pouvons proposer : -­‐ un atelier d’écriture épistolaire -­‐ une intervention de Didier Lemarchand Ces propositions ne sont pas limitatives. Lignes d'Ecritures est à votre disposition pour vous communiquer les tarifs pratiqués ou vous accompagner dans l’élaboration d’autres activités.
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Melting Poste : quelle idée de photographier des boîtes aux lettres ! Une norme détournée La Poste a conseillé à ses clients une norme de boîte (NF D 27 405) afin de faciliter la distribution des lettres et des colis. Cette norme est pervertie : certaines de ces boîtes sont décorées, voire customisées. Si ce n’est par la volonté de leur propriétaire, le temps et les passants s’en chargent. Ce rapport entre règle et détournement me semble être la métaphore même de la création : autour d’une matrice contraignante se développe une série de variations de couleurs, de matières, de formes et de sens. Une surface plus complexe qu’elle n’en a l’air Photographier des boîtes, c’est mettre en évidence la bidimentionnalité de la photographie et en jouer : non plus une profondeur de champ, illusionniste, mais une profondeur de plan. Infra-­‐espace très subtil entre un presque devant et un presque derrière, amplifié par les effets de la couleur. Dans ce travail, tout est paradoxal : coexistence d’un art populaire et de références picturales, confrontation d’un art de midinette et de la sophistication d’un Rothko, oscillation entre une image trompe l’œil à l’échelle réelle et une image à la limite de la non-­‐figuration. Un art du temps et du hasard On dit que la photographie est l’art du temps. Ici, sa présence est marquée d’une manière plus ou moins implicite : par la date figurant sur le courrier, par l’attente du destinataire ou par la vétusté de la boîte. Ce que devient la boîte (sa décoloration, sa rouille, etc.) n’a pas été prémédité. Il n’y a pas mise en scène, composition, l’acte photographique relève du seul choix dans ce qui advient. Des photographies et du texte. L’idée d’accompagner l’image de texte est un des axes important de mon travail. Cela me paraît nécessaire pour ne pas en rester à la surface des choses, pour redonner du temps à l’acte photographique qui, à priori, est celui de l’instant. L’écrit n’est pas là pour expliquer mais pour mettre en perspective, questionner, aller au delà des images et des mots, dans une zone inconnue balisée par ces deux univers. Les auteurs n’avaient que peu d’indices pour imaginer le contexte, l’expéditeur et le style du texte qu’ils allaient écrire. Une relation de couleurs, un effet de matière et parfois un détail infime ont servi d’élément déclencheur. C’est avec surprise que j’ai souvent reçu ces textes. Ils m’ont ému, ils m’ont fait rire, ils ont mis le doigt sur des choses intimes qu’aucun auteur ne pouvait connaître. Les boîtes aux lettres, autoportraits allégoriques de leurs propriétaires réels, sont devenues par ces textes un autoportrait des diverses facettes du photographe. Didier Lemarchand
Cette page et la suivante sont à mettre à disposition du public, soit imprimées recto-­‐verso soit affichées.
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Didier Lemarchand remercie
les auteurs réels pour leur participation à cette aventure Certains ont souhaité rester anonymes, d'autres ont signé leur texte : Jean Antonini : 8b isabel Asunsolo : 8a Gilbert Desmée : 15b Monique Mérabet : 2b, 3b, 5b, 10a, 13b, 14a, Josette Pellet : 11a, 11b Dominique Saint-­‐Dizier : 1a, 1b, 2a, 4a, 5a, 6a, 6b, 7a, 7b, 9a, 9b, 10b, 12a, 12b, 13a, 14b, 16a, 16b Ghada Stark : 15a Le numéro de leur texte figure sur le dessus du cube. ainsi que les auteurs fictifs Fernand et Anita Monsieur Lépuisé Charles Tag Anita Julot Mathieu Dudule Le chef de service Un voisin anonyme isabel Asunsolo Jean Baumur Edouard Langelet Martina Poul Madame Groseille Pénélope Le service clientèle Mimille Charles-­‐Eugène Yann Buridan La direction des postes Rana Georges Gillot Lulu
Exposition organisée par Lignes d'Ecritures dans le cadre de la Maison Nomade de Poésie en Picardie avec le concours de Direction Régionale Picardie du Groupe La Poste 5
Le carton réel fait 13,5 cm. Il est reproductible par une imprimante laser couleur sur bristol et peut être ainsi envoyé comme une carte postale. 6
L’affiche réelle est au format A3. Elle est reproductible par une imprimante laser couleur. 7
Le carton par mail. 8
Contact Didier Lemarchand 06 87 12 31 94
[email protected] 9