Mettre en Scène

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Mettre en Scène
3 au 19 novembre 2011
Mettre en Scène
Rennes Métropole / Quimper / lannion / vannes / brest
Théâtre National de Bretagne renseignements 02 99 31 12 31 www.t-n-b.fr
Mettre en Scène est organisé par
le Théâtre National de Bretagne –
Centre Européen de production théâtrale et chorégraphique
et Centre Dramatique National / Rennes
en collaboration avec
le Théâtre de Cornouaille / Scène nationale de Quimper,
le Musée de la danse / CCNRB,
le Triangle / Cité de la danse,
l’Aire Libre à Saint-Jacques de la Lande,
le Grand Logis à Bruz,
le Carré Magique / Pôle national des arts du cirque en Bretagne à Lannion
et le Théâtre Anne de Bretagne à Vannes.
Avec la participation du Quartz / Scène nationale de Brest.
Avec le soutien du Ministère de la Culture,
de la Ville de Rennes,
du Conseil Régional de Bretagne,
du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine,
de Rennes Métropole
et du programme Culture de l’Union Européenne
dans le cadre de Prospero.
Nous pensons à Denis Lebert, comédien
en particulier avec Didier-Georges Gabily et Jean-François Sivadier,
disparu récemment.
L’équipe du TNB
2 Mettre en scène 2011
4Onzième
6 Poetry
8Nichons là
10 À la racine
12 À nos étoiles
14 Swimming Poules et Flying Cocqs
16Courts-circuits
18 Quarante-cinq tours
20 Plug
22 Les thermes
24Au pied du mur sans porte
26 Piscine (pas d’eau)
28 Sul concetto di volto nel figlio di dio
30Contes africains d’après Shakespeare
32Bruce Willis saves the World
34 L’Uomo della sabbia
36Othello
38Tout le monde veut vivre
40Rhizikon
42Versus
44 Zombie Aporia
46Révolution
48Cinquanta urlanti, quaranta ruggenti, sessanta stridenti
50 L’art de la fugue
52 Jérusalem plomb durci
54 FAR
56 Habituation
58 Prospero, acte IV, une ouverture artistique et culturelle européenne
62Rencontres
63Bal
64Autres spectacles
Mettre en Scène 2011
Mettre en Scène est l’un des premiers festivals dédiés à la création
par des artistes investis dans le champ du théâtre et de la danse (16
créations, coproductions ou impromptus). Obstinément, à rebours
du divertissement et des fausses exhibitions, Mettre en Scène recherche des écritures limites, des gestes authentiques, des moments
subversifs, afin de repousser les horizons d’attente. Une question de
sincérité et de présence réelle !
La 15e édition n’accepte pas les crises « trafiquées » et compte à
nouveau établir la vitalité et l’audace d’artistes en prise avec leur temps :
Romeo Castellucci, Thomas Ostermeier, Philippe Decouflé, François
Tanguy, François Verret, Rodrigo Garcia, Olivier Dubois ou Krzysztof
Warlikowski, ou d’autres moins connus mais également prometteurs :
Arnaud Stephan, Maud le Pladec, Daniel Linehan, Thomas Jolly, Chloé
Moglia, Lazare, Gianni Farina, Yoann Bourgeois, Marine Bachelot,
David Lescot, Carole Lorang et Mani Muller, Paulo Duarte, AnneCécile Vandalem, Ruth Rosenthal, Teodora Castelluci, Belinda
Annaloro, Antoine Defoort, Julien Fournet, Halory Goeger & Sébastien
Vial… Qu’ils soient français ou qu’ils viennent de Grande-Bretagne,
Allemagne, Espagne, Belgique, Italie, Pologne, Luxembourg…
Mettre en Scène entend tenir son rang international tout en consolidant sa dimension régionale avec la participation, cette année, de
Rennes Métropole (Rennes, Bruz, Saint-Jacques de la Lande), de
Quimper, Lannion mais aussi Vannes et Brest qui nous rejoignent
cette année. Le rayonnement du festival se trouve ainsi amplifié
par ces partenariats ouverts à l’ensemble du territoire, lieu d’un lien
revivifié, à partir de la création contemporaine, entre les scènes de
Bretagne. Cette manifestation accueillera de nouveau P rospero,
projet théâtral européen soutenu par le programme Culture de l’Union
Européenne.
Le soutien du public est fort : 29 000 spectateurs ont plébiscité
l’édition 2010. Les professionnels apprécient aussi cet espace fait
de recherches, de confrontations et de découvertes… La durée du
festival, près de trois semaines, la densité de spectacles proposés
lors de séries de représentations, pour leur permettre de se déployer
pleinement, les temps de discussion qui jalonnent ces propositions
artistiques, concourent à la constitution d’une communauté de publics
sensibles, curieux, passionnés.
Mettre en Scène est organisé par le Théâtre National de Bretagne / Rennes en collaboration avec le Théâtre de Cornouaille / Scène nationale de Quimper, le Musée de la danse / CCNRB, le Triangle / Cité de
la danse, l’Aire Libre à Saint-Jacques de la Lande, le Grand Logis à
Bruz, le Carré Magique / Pôle national des arts du cirque en Bretagne
à Lannion, le Théâtre Anne de Bretagne à Vannes. Avec la participation du Quartz / Scène Nationale de Brest.
François Le Pillouër
Mettre en Scène is one of the very first festivals dedicated to new
creations by artists working in theatre and dance (16 new works, coproductions and impromptus). Flying in the face of the type of mindless entertainment so often served up, Mettre en Scène doggedly
seeks out writing that is on the edge and full of authentic gestures
and subversive moments in order to broaden the horizons of your
expectations. It is about sincerity and making their presence felt!
This 15th Mettre en Scène festival is unwilling to defer to the current financial crisis and plans once again to introduce the kind of vitality and boldness found in artists who are in tune with their time:
Romeo Castellucci, Thomas Ostermeier, Philippe Decouflé, François
Tanguy, François Verret, Rodrigo Garcia, Olivier Dubois and Krzysztof
Warlikowski, plus other less well known but up-and-coming artists: Arnaud Stéphan, Maud le Pladec, Daniel Linehan, Thomas
Jolly, Chloé Moglia, Lazare, Gianni Farina, Yoann Bourgeois, Marine
Bachelot, David Lescot, Carole Lorang and Mani Muller, Paulo
Duarte, Anne-Cécile Vandalem, Ruth Rosenthal, Teodora Castelluci,
Belinda Annaloro, Antoine Defoort, Julien Fournet, Halory Goeger
and Sébastien Vial, whether they come from France or from Great
Britain, Germany, Spain, Italy, Finland, Poland or Luxembourg.
Mettre en Scène plans to retain its international ranking while consolidating its regional dimension with the participation this year of
Rennes Métropole (Rennes, Bruz and Saint-Jacques de la Lande),
Quimper and Lannion, and joined this year too by Vannes and Brest.
These partnerships are open to the whole region and extend the festival’s influence while re-establishing a link between different stages
in Brittany centred on contemporary creation. The festival will once
again be hosting Prospero, the European theatre project supported
by the European Union’s Culture Programme.
We have great support from the public too: 29,000 visitors made
the festival a tremendous success in 2010. Professionals also value
a festival that is a place for research, confrontation and discovery…
The length of the festival (almost three weeks), a packed programme
of shows (with runs of performances so they can be seen by large
numbers of people) and the time dedicated to discussion (interspersed between artistic offerings) all contribute to building a community of sensitive, inquisitive and passionate audiences.
Mettre en Scène is run by the Théâtre National de Bretagne Rennes in collaboration with the Théâtre de Cornouaille/Scène
Nationale de Quimper, the Musée de la Danse/CCNRB, Le Triangle/
Cité de la Danse, L’Aire Libre in Saint-Jacques de la Lande, the Grand
Logis in Bruz, the Carré Magique/Pôle régional des Arts du Cirque
en Bretagne and the Théâtre Anne de Bretagne in Vannes. With the
involvement of Le Quartz Scène Nationale in Brest.
François Le Pillouër
création
Onzième
mise en scène, scénographie, lumières François Tanguy
élaboration sonore François Tanguy, Éric Goudard avec Laurence Chable, Fosco Corliano, Claudie Douet,
Muriel Hélary, Vincent Joly, Carole Paimpol, Karine Pierre, Jean Rochereau, Boris Sirdey coproduction
Théâtre du Radeau / Le Mans ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Artemps ; Théâtre de Gennevilliers / Centre Dramatique National de Création Contemporaine ; Festival d’Automne à Paris ;
Espace Malraux / Scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Théâtre Garonne / Toulouse ; Théâtre
du Bois de l’Aune / Aix-en-Provence
« Un théâtre de silhouettes et de figures, où la figure ne s’absorbe ni
ne se résorbe en elle-même, mais ne cesse de cohabiter avec son
ombre, son grossissement en ombre, en ombres – grotesques donc,
comme surgissant des grottes » dit Jean-Paul Manganaro du théâtre
de François Tanguy. Cette nouvelle création, Onzième en référence
au onzième des seize Quatuors à cordes de Beethoven, s’inspire
principalement de textes de Dostoïevski (Les Frères Karamazov,
Les Démons)… Entrelacés aux musiques de Purcell à Sibelius, de
Schubert à Berio, à nombre de lumières étranges et portés par une
scénographie qui cadre et s’échappe, ils exaltent le poème d’un
veilleur. De ce « corps à corps, corps de mots, de gestes et maux des
corps » selon les termes de François Tanguy, émergent de saisissantes évocations.
“A theatre of silhouettes and figures where the figure is neither
absorbed nor resorbed in itself, but continually living alongside its
shadow, its enlargement into a shadow, into shadows—grotesque
ones then, as if looming suddenly from caves”. This is Jean-Paul
Manganaro’s description of François Tanguy’s theatre. Referring to
the eleventh of Beethoven’s sixteen string quartets, Onzième is a
new work inspired primarily by the work of Dostoyevsky, including
The Brothers Karamazov and Demons. Interwoven with music by the
likes of Purcell, Sibelius, Schubert and Berio and with a number of
strange lights in a set design that frames and disappears, they extol
the poem of a watchman. In the words of François Tanguy, startling
evocations emerge from this “body to body, body of words, of gestures and bodies’ pains”.
Du jeudi 3 au vendredi 18 novembre 2011 (relâches les 6, 7, 13 et 14 novembre), salle Gabily, durée 2h30
4
5
création
Poetry
pièce chorégraphique pour deux danseurs et un musicien
conception et chorégraphie Maud Le Pladec
danseurs Maud Le Pladec, Julien Gallée Ferré musicien live Tom Pauwels musiques Fausto Romitelli (Trash
TV Trance), Tom Pauwels (création originale) création lumière Sylvie Mélis création costumes Alexandra Bertaut
regards extérieurs Enora Rivière, Aurélien Richard production Association Léda coproduction Théâtre
National de Bretagne / Rennes ; Musée de la Danse / Centre Chorégraphique National de Rennes et
de Bretagne ; Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort ; Nouveau Théâtre de
Montreuil / Centre Dramatique National
Impromptu créé lors de Mettre en Scène 2009, Professor a révélé
la recherche et l’écriture d’une chorégraphe, sa rigueur compositionnelle gestuelle et plastique qui creuse le mouvement à la source.
Cette création a été remarquée et primée ! Second volet de ce diptyque, Poetry trouve à nouveau son inspiration dans la musique de
Fausto Romitelli, précisément un solo de guitare électrique, Trash
TV Trance, dont le musicien Tom Pauwels a imaginé la suite. Dans ce
prolongement sonore s’inscrit l’idée de transformation, de décomposition et de recomposition d’une œuvre. Maud Le Pladec continue
d’explorer cette zone de relation entre la musique et la danse mais
le voyage est ici conduit par le rythme. Refaire pour refaire. Refaire
et refaire. Jusqu’à n’en plus pouvoir. Dans l’intensité de la répétition,
la matière échappe, les danseurs partent vers un ailleurs, guidés par
la saturation sonore et physique.
6
Professor, an impromptu which premiered at Mettre en Scène 2009,
revealed the research and writing of a choreographer, and her compositional rigour concerning body movements, formal precision and
examining movement at its source. Her highly acclaimed creation
was also an award-winner! Poetry, the second part of a diptych, is
inspired once again by Fausto Romitelli’s music, specifically the
electric guitar solo, Trash TV Trance, whose sequel has been devised by the musician Tom Pauwels. Extending the sound in this way
contains the notion of transforming, decomposing and recomposing
a work. Maud Le Pladec continues to explore this relationship zone
between music and dance, but here the journey is led by the rhythm.
Redoing to redo. Redoing and redoing. Until no more can be done.
In the intensity of the repetition, the material escapes and the dancers go elsewhere, guided by sound sand physical saturation.
Du jeudi 3 au samedi 5 novembre 2011, TNB salle Serreau, durée 1h — lundi 7 novembre 2011 au Théâtre Anne de Bretagne / Vannes
7
création
Nichons là
conception, mise en scène, interprétation Rémi Luchez et Olivier Debelhoir
spectacle tout public à partir de 8 ans
regard extérieur Sylvain Julien spectacle créé sous le chapiteau de Yann Grall / production Association des Clous
coproduction Le Sirque / Pôle national des arts du cirque de Nexon en Limousin ; La Verrerie d’Alès / Pôle
national des arts du cirque Languedoc-Roussillon ; Le Carré Magique / Pôle national des arts du
cirque à Lannion Trégor ; Circuits / Scène conventionnée pour les arts du cirque ; Pronomade(s) / Centre
national des arts de la rue ; Derrière le Hublot / Pôle des arts de la rue ; Théâtre National de Bretagne / Rennes.
Une piste comme un cœur, réceptacle des pulsations de deux
acrobates funambules qui s’observent, se jaugent, s’agrippent, se
défient. Deux oiseaux rares qui jouent, en délicats virtuoses, une partition faussement de bric et de broc, constituée d’objets détournés
de leur usage et miraculeusement reconvertis en accessoires de
cirque. Jouer de la dissonance tout en recherchant l’harmonie, tel
est leur credo. Chacun a pris le temps de peaufiner son art. Diplômé
du centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne,
Rémi Luchez a créé Miettes, solo de fil souple pour un clown, où
il explore le plaisir de la transformation. Olivier Debelhoir est passionné par le fil et son équilibre incertain. Plus tard, ce sera la danse
et le vélo acrobatique. Aujourd’hui, ils s’amourachent d’un chapiteau,
d’où ils distilleront leurs prouesses, petites perles d’humour légèrement décalé.
The circus ring is like a heart, a receptacle of the pulsations of two
tight-rope acrobats who watch each other, size each other up, cling
on to each other and mistrust one another. Two men in a million who
act like virtuosos, playing a score that claims to be randomly assembled, consisting of misappropriated objects miraculously reconverted into circus props. Their creed is to play with dissonance while
looking for harmony. Each one has taken time to refine his art.
A graduate of the National Centre for Circus Arts in Chalons-enChampagne, Rémi Luchez created Miettes, a slack wire solo for a
clown in which he explores the delights of transformation. Olivier
Debelhoir is fascinated by the wire and its uncertain equilibrium.
Later, it will be dance and the acrobatic bicycle. Today, they are infatuated with a big top and this is where they will distil their feats,
gems of slightly unconventional humour.
Création les 13, 14 et 15 octobre 2011 au Carré Magique à Lannion
Du vendredi 4 au samedi 19 novembre 2011 (relâches les 6, 7, 13 et 14 novembre), sous chapiteau, site Guy Ropartz, durée 1h15
8
création
À la racine
texte et mise en scène Marine Bachelot
assistante à la mise en scène Faye Atanassova-Gatteau interprètes Yoan Charles, Julie Duchaussoy,
Bérengère Lebâcle, Nina Nkundwa, Elios Noël scénographie Bénédicte Jolys création vidéo Julie Pareau
lumière Arnaud Godest costumes Laure Fonvieille production Lumière d’août / Rennes coproduction Théâtre
National de Bretagne / Rennes partenariat La Paillette Théâtre / Rennes ; Le Préau, Centre Dramatique
Régional de Basse-Normandie / Vire
10
« Radical signifie simplement saisir les choses à la racine »
(Angela Davis)
“Radical simply means grasping things at the root”
Autour d’Angela Davis, figure de proue des luttes anti-racistes et
anti-sexistes, Marine Bachelot réunit des figures à la fois mythiques
et historiques, librement réinventées : Ève, Jésus, Sigmund et Shérazade.
Catapultés dans un séminaire, ils cohabitent, se confrontent,
s’affrontent.
À partir de questions féministes, À la racine met en abîme les
situations de domination et leurs entrelacements : des hommes sur
les femmes, mais aussi des riches sur les pauvres, des blancs sur
les noirs et propose un regard aigu sur ce qui lie les questions de
pouvoir, de sexualité et de genre.
Marine Bachelot avait créé pour Mettre en Scène 2008 Artemisia
Vulgaris II, pièce remarquée par sa singularité, sa tonalité et son
engagement.
Around Angela Davis, a leading figure in the fight against racism and
sexism, Marine Bachelot brings together a cast of freely reinvented
mythical and historical characters: Eve, Jesus, Sigmund and Scheherazade.
Catapulted into a seminary, they live alongside one another, confront one another and clash with one another.
Using feminist issues as its starting point, A la racine creates a
mise en abyme of situations of domination, showing how they are all
interwoven: men over women, but also rich over poor, whites over
blacks… in an acute observation of what connects issues of power,
sexuality and gender.
Marine Bachelot created Artemisia Vulgaris II for Mettre en Scène
2008, a play noted for its singularity, tone and engagement.
Du mardi 8 au samedi 12 novembre 2011, Théâtre de la Paillette, durée 2h
(Angela Davis)
11
création
À nos étoiles
d’après Raison et Acte dans la Douleur du Silence
de Babouillec, autiste sans paroles
mise en scène Arnaud Stephan
avec Margot Segreto, Arnaud Stephan scénographie Alexandra Vincens musique Gaël Desbois lumière
Christophe Delarue regard extérieur Pauline Goasmat production Compagnie Indiscipline coproduction
Théâtre National de Bretagne / Rennes, L’Aire libre / Saint-Jacques de la Lande. Ce texte a reçu les
encouragements du Centre National du Théâtre avec le soutien d’Au bout du plongeoir.
Hélène alias Babouillec, autiste sans parole – devenue auteure – a
« la tête en exergue », note-t-elle. LN (Hélène) apprend à lire et écrire
seule : « mon corps a ouvert des portes sur votre monde ». L’acteur et
metteur en scène Arnaud Stephan fait entendre cette parole muette
pour « la rendre à qui ne peut la prendre », l’explore « du silence au cri
et du bruit à sa musique intérieure ». Raison et Acte dans la Douleur
du Silence : un texte imaginé par elle pour lui, l’affirmation d’une pensée intime, surprenante… La scénographe et plasticienne Alexandra
Vincens imagine une traduction sensible de cet univers intérieur du
texte, de ce qui fait rhizome au sein de ce geste poétique.
Hélène, alias Babouillec, is a wordless autistic woman turned author
“with her head elsewhere”, as she puts it. LN (Hélène) learns to read
and write on her own: “My body has opened doors onto your world”.
Actor and director Arnaud Stéphan makes this silent word heard in
order to “give it back to whoever is unable to take it”, exploring it
“from silence to shout and from noise to its inner music”. Raison et
Acte dans la Douleur du Silence is a text written by her for him, the
affirmation of an intimate, surprising thought… The stage designer
and visual artist Alexandra Vincens dreams up a sensitive translation
of the inner world branching out within this poetic gesture.
Du mardi 8 au samedi 12 novembre 2011, L’Aire Libre / Saint-Jacques de la Lande
Mercredi 16 et jeudi 17 novembre 2011 au Théâtre de Cornouaille / Quimper. Durée 1h30
12
Etrotisme
Pour poursuivre la découverte de l’univers de Babouillec
autiste sans paroles, l’équipe du spectacle vous propose
une installation vidéo déambulatoire, composée à partir
de textes de l’auteur et de portraits filmés questionnant
l’identité. À voir avant ou après la représentation.
impromptu
Swimming Poules et Flying Cocqs
Un tragique ballet nautique par des plongeurs inexpérimentés
direction artistique Philippe Decouflé
musique Labyala Nosfell, Pierre Le Bourgeois danse / comédie Flavien Bernezet, Meritxell Checa Esteban,
Ashley Chen, Clémence Galliard, Ludovic Gauthier, Nathalie Hauwelle, Sean Patrick Mombruno,
Alexandra Naudet, Alice Roland, Christophe Salengro lumières Patrice Besombes, Begoña Garcia
Navas vidéo Laurent Radanovic, Olivier Simola costumes Jean Malo son Edouard Bonan régie plateau
Pascal Redon production Compagnie DCA – Philippe Decouflé ; Théâtre National de Bretagne / Rennes
Philippe Decouflé est artiste associé au Théâtre National de Bretagne
Philippe Decouflé a présenté au TNB nombre de réjouissants
spectacles : depuis Shazam ! en 1998, en passant par un hommage
à la danse et au cinéma dans Solo en 2006, le fripon Cœurs croisés
en 2007 puis Sombreros, dentelle chorégraphique d’ombres et de
lumières, en 2009. Depuis janvier 2010, il est artiste associé au TNB
où il a répété et lancé Octopus qui depuis sillonne les scènes européennes. Il crée cette saison Best Of (en avril-mai 2012), inspiré de
ses pièces les plus célèbres, et Swimming Poules et Flying Cocqs
réalisé pour Mettre en Scène 2011. Avec sa troupe d’Octopus il a
imaginé cet impromptu pour et autour de la piscine Saint-Georges !
Philippe Decouflé devrait trouver dans ce site particulièrement inhabituel et original, un écrin propice à ses expérimentations technologiques, chorégraphiques et nautiques.
Philippe Decouflé has presented several entertaining shows at the
TNB: Shazam! in 1998, via a homage to dance and film in Solo in
2006, to the mischievous Cœurs croisés in 2007 and Sombreros in
2009, a choreographic interlacing of shadow and light. Associate artist at the TNB since January 2010, he rehearsed and launched Octopus which has since been performed throughout Europe. This season
(in April/May 2012) he is creating Best Of, inspired by his best known
pieces; Swimming Poules et Flying Cocqs (A tragic nautical ballet by
inexperienced divers) has been created for Mettre en Scène 2011.
With the dancers in Octopus he has devised this impromptu for and
around the Saint-Georges swimming pool in Rennes! This unusual
and original venue should provide Philippe Decouflé with a setting
suited to his technological, choreographic and nautical experiments.
Du mardi 8 au samedi 12 novembre 2011, piscine Saint-Georges / Rennes, durée 50 min
15
création
Courts-circuits
mise en scène François Verret
avec Jean-Baptiste André, Alessandro Bernardeschi, Séverine Chavrier, Jean-Pierre Drouet, Mitia
Fedotenko, Marta Izquierdo Muñoz, Natacha Kouznetsova, I Fang Lin scénographie Vincent Gadras,
Karl Emmanuel Le Bras lumière Gwendal Malard, Robin Decaux son Étienne Bultingaire costumes Laure
Mahéo réalisation images Manuel Pasdelou production Théâtre National de Bretagne / Rennes coproduction
Festival d’Avignon ; MC2 : Grenoble ; Théâtre de la Ville / Paris ; Espace Malraux / Scène nationale de
Chambéry et de la Savoie ; L’Apostrophe / Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise ;
Compagnie FV
Dans Bartleby de Melville, que François Verret a présenté lors de
Mettre en Scène 2000, un homme décide de ne plus jouer le jeu des
hommes : « I would prefer not to », « je préfèrerais ne pas »… affirmant
une éthique et une esthétique de l’abstention. Quelles autres formes
de refus sont aujourd’hui possibles ? Comment se soustraire ou
s’absenter de ce temps pour en réinventer un autre ? Dans Courtscircuits, François Verret livre une interrogation inquiète sur l’état d’un
monde malade de se vider de son sens, aspiré par les apparences.
Un monde qui se consomme sans faim et se consume dans un
incendie sans fin. Poème visuel d’une beauté noire, nourri de lectures
et de films – ceux de Don DeLillo, Oliver Sacks, Abel Ferrara – cette
création est traversée de fulgurantes présences : huit interprètes,
musiciens, danseurs, circassiens, rejoignent François Verret dans
cette quête, chorale et polyphonique, d’une humanité entre perte de
repères et rage rédemptrice.
Du mercredi 9 au vendredi 11 novembre 2011, TNB salle Vilar, durée 1h10
In Melville’s Bartleby, which François Verret presented at Mettre en
Scène 2000, a man decides not to play man’s game anymore: “I
would prefer not to…” affirming an ethic and aesthetic of abstention.
What other forms of refusal can there be today? How can we escape
or absent ourselves from this particular time and reinvent another
one? In Courts-circuits François Verret offers an uneasy questioning
of the state of a world which is sick by being devoid of meaning and
caught up by appearances. A world which eats itself without hunger
and is consumed in a never-ending fire. This is a darkly beautiful
visual poem inspired by books and films from the likes of Don DeLillo,
Oliver Sacks and Abel Ferrara, with dazzling presences running
through this creation: eight performers—musicians, dancers and
circus artists—join François Verret in this choral and polyphonic
quest for a humanity caught between a loss of reference points and
redemptive rage.
16
impromptu
Quarante-cinq tours
texte et musique David Lescot
chorégraphie DeLaVallet Bidiefono
interprétation DeLaVallet Bidiefono, David Lescot production Compagnie du Kaïros coproduction SACD,
Festival d’Avignon dans le cadre des Sujets à Vif, Théâtre National de Bretagne / Rennes pour la
version « Quarante-cinq tours »
Quinze pièces de trois minutes, comme quinze morceaux sur un disque
vinyle. Un quarante-cinq tours mettant aux prises, en présence, face
à face, dressant l’un contre l’autre, l’auteur-musicien David Lescot et
le danseur-chorégraphe de Brazzaville, DeLaVallet Bidiefono. Quinze
duos donc, écrits, dits, joués, dansés, bougés, chantés, scandés,
proférés, murmurés, improvisés, transpirés, tour à tour, dans un passage de rôle permanent. C’est une affaire de temps, de sueur, de
souffle. Une dépense considérable. Le thème de l’album : se battre,
s’affronter, se faire la guerre. Une guerre symbolique, comme une
prise de mesure de l’autre et de soi-même. Guerre que l’un a étudiée, comme si c’était un art, et que l’autre a vécue.
Quarante cinq tours est une nouvelle étape de Trente trois tours
créé dans le cadre de la programmation des Sujets à vif élaborés par
la SACD au festival d’Avignon 2011.
Fifteen three-minute pieces, like fifteen tracks on a vinyl record. A
45 rpm that pitches author-musician David Lescot and DeLaVallet
Bidiefono, a dancer-choreographer from Brazzaville, into battle, face
to face, one against the other. Fifteen duets then, written, spoken,
played, danced, moved, sung, chanted, uttered, murmured, improvised, transpired, each in turn, continually switching between roles.
It is about time, sweat and breathing. Considerable energy is required. The theme of the album is fighting, confronting one another,
waging war. A symbolic war, sizing up the other person and yourself.
War that has been studied by one, as if it were an art form, and experienced by the other.
Quarante cinq tours is a new part of Trente trois tours created
as part of the Sujets à vif programme developed by SACD at the
Festival d’Avignon in 2011.
Du mardi 15 au samedi 19 novembre 2011, Théâtre de la Parcheminerie, durée 50 min
19
création
Plug
conception Paulo Duarte
spectacle tout public à partir de 12 ans
univers sonores, programmation, interfaces vidéo Morgan Daguenet interprétation et création Paulo Duarte,
Renaud Herbin ou Uta Gebert collaboration artistique Julika Mayer, Uta Gebert création lumière Fabien
Bossard dramaturgie Céline Cartillier production Là Où – marionnette contemporaine coproduction Théâtre
National de Bretagne / Rennes ; Scène Nationale de Montbéliard – [ars] numerica ; Le Manège / Mons / CECN2 – Centre Écritures Contemporaines Numériques ; L’Aire Libre / Scène conventionnée pour le
théâtre, Saint-Jacques de la Lande ; DICRéAM – Dispositif pour la Création Artistique Multimédia / CNC
Quand la marionnette se confronte aux arts numériques ! Plug se
faufile entre différents niveaux de représentation. Paulo Duarte associe les marionnettes portées, l’image vidéo enregistrée et en direct,
la musique électronique… dans une errance virtuelle et poétique,
lors d’un spectacle qui explore les processus d’embarquement du
sujet dans un espace en perpétuelle mutation. Terrain propice à la
divagation, le web constitue pour l’internaute une fenêtre ouverte à
toutes les métamorphoses. Les frictions avec la réalité sont ainsi au
cœur de cette balade – entre égarement, accident, stupéfaction,
fantasme – à travers les champs immenses de la virtualité.
Where puppets meet the digital arts! Plug weaves its way between
different levels of performance. Paulo Duarte combines held puppets,
recorded and live video images and electronic music in a virtual and
poetic wandering during a show that explores the processes of
embarking on the subject in a constantly mutating space. For the
surfer, the web—a place suited to roaming—constitutes a window
open onto all kinds of metamorphoses. Frictions with reality lie at the
heart of this journey—somewhere between distraction, accident,
amazement and fantasy—through huge fields of virtuality.
Du mardi 15 au samedi 19 novembre 2011, Le Garage / Musée de la danse, durée 1h
20
21
impromptu
Les thermes
Installation par France Distraction
conception Belinda Annaloro, Antoine Defoort, Julien Fournet, Halory Goerger, Sébastien Vial
interventions Hans Bryssinck, Christophe Hefti (Bruxelles) conférences programmation en cours production
L’amicale de production coproduction Le Vivat / scène conventionnée danse théâtre, Armentières ;
le CENTQUATRE ; Musée de la Danse / Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne ;
BudaKunstenCentrum / Belgique ; Réseau APAP partenaire Théâtre National de Bretagne / Rennes
Mettre en scène 2009 avait accueilli les plasticiens Halory Goerger et
Antoine Defoort avec un spectacle / installation « de câble et d’épée »
intitulé &&&&& & &&&. Ils reviennent en compagnie d’autres performers qui déplacent les lignes de front de la pratique artistique.
Spa zarbi, cette installation dédiée à la philosophie stoïcienne,
s’apparente à une piscine contenant 20 000 balles sur lesquelles
sont gravés des fragments d’une pensée qui gagne à être remise à
l’ordre du jour. Le public pourra s’immerger pour lire. Des interventions
allant de la conférence à la leçon de choses seront dispensées dans
les thermes à heures régulières.
Mettre en scène 2009 played host to the visual artists Halory
Goerger and Antoine Defoort and their “de cable et d’épée” show/
installation entitled &&&&& & &&&. They are now back with some
other performers and moving the frontlines of artistic practice.
Spa zarbi, an installation dedicated to stoic philosophy, resembles a swimming pool filled with 20,000 balls engraved with the
fragments of a thought which is worth being put back on the agenda. The audience will be able to immerse themselves in it to read.
Events ranging from talks to the lesson of things will be held in the
thermal baths at regular times.
Du jeudi 17 au samedi 19 novembre 2011, Musée de la danse / CCNRB, durée estimée à 45 min
Installation ouverte de 19h à 23h (réservation conseillée)
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coproduction
Au pied du mur sans porte
texte et mise en scène Lazare
avec Guillaume Allardi, Anne Baudoux, Axel Bogousslavsky, Julien Lacroix, Mourad Musset, Yohann
Pisiou, Claire-Monique Scherer et les musiciens Benjamin Colin, Jean-François Pauvros lumière
Bruno Brinas conseil chorégraphique et assistanat Marion Faure conseil scénographique Marguerite Bordat
coproduction Vita Nova, Studio-Théâtre de Vitry, La Fonderie au Mans. Le texte est publié aux éditions Voix
Navigables.
Libellule, un enfant au fond de la classe, perd toujours ses affaires et
sa carte de transport pour aller à l’école. Les jours de pluie, l’ennui le
fait s’égarer dans les flaques et rencontrer son double, un jumeau
mort avant d’être né. L’adolescence s’approche et s’installe dans les
halls de la cité du Couvercle. Libellule, au pied du mur, s’initie au
contact d’autres « qui ne sont pas ». Il dort dans une cave et touche
les limites de ce qui fait un homme. D’une écriture originale, kaléidoscopique, profondément liée au travail scénique, Au pied du mur
sans porte est loin des représentations de la banlieue. Claude Régy
a écrit ce commentaire élogieux : « Au pied du mur sans porte c’est
comme une obligation de rendre possible le seul impossible. On
dirait les éclats d’une métaphysique analphabète. »
Libellule, a child at the back of the class, is always losing his belongings and his school travel pass. On rainy days, boredom leads him to
stray into puddles where he meets his double, a twin who died
before birth. Adolescence is approaching and moving into the halls
of the Couvercle housing estate. Libellule, with his back to the wall,
comes into contact with others “who are not”. He sleeps in a cave
and touches the limits of what it is that makes a man. Original, kaleidoscopic writing, strongly linked to work for the stage, Au pied du
mur sans porte is a long way from usual representations of the suburbs. Full of praise for the piece, Claude Régy wrote: “Au pied du
mur sans porte is like an obligation to make the one thing that is impossible possible. It sounds like bursts of illiterate metaphysics.”
Du mardi 8 au samedi 12 novembre 2011, Théâtre du Vieux St-Étienne, durée 1h35
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coproduction
Piscine (pas d’eau)
de Mark Ravenhill
traduction Jean-Marc Lanteri
mise en scène et scénographie Thomas Jolly
avec Alexandre Dain, Flora Diguet, Emeline Frémont, Thomas Jolly, Julie Lerat-Gersant production La
Piccola Familia production déléguée Le Trident / Scène nationale de Cherbourg-Octeville coproduction
Scène nationale d’Évreux-Louviers, Le Rayon Vert / Scène conventionnée de Saint-Valéry-en-Caux,
Théâtre National de Bretagne / Rennes
Ravenhill interroge sans relâche la société britannique sur ses valeurs et ses travers. Dans une langue âpre et incisive, sa pièce s’inspire de la vie de la photographe américaine Nan Goldin – reconnue
internationalement pour ses portraits pris dans les milieux underground de la société américaine. Les personnages, artistes plasticiens, se retrouvent après s’être perdus de vue et se racontent, non
leurs retrouvailles, mais leur séparation. Les faits et les ressentiments. L’amitié ? Le sacrifice au groupe ? L’individu dans sa solitude ? Les illusions ? Pour Thomas Jolly et sa compagnie, déjà renommée, ces questions trouvent un écho particulier, et tissent un lien
rude entre l’art et la vie.
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Du mercredi 9 au samedi 12 novembre 2011, salle Guy Ropartz, durée 1h15
Jeudi 17 novembre au Théâtre de Cornouaille / Quimper
Ravenhill relentlessly challenges British society about its values and
failings. His play, written in bitter, incisive language, is inspired by
the life of the American photographer Nan Goldin, known around
the world for her portraits of underground American society. The
characters, all visual artists who have a reunion after losing touch, do
not talk about finding one another again, but about their separation.
Facts and resentments. Friendship? Conforming to the group? The
individual in isolation? Illusions? For Thomas Jolly and his renowned
company, these questions have a special resonance, forging a rough
link between art and life.
coproduction
Sul concetto di volto nel Figlio di Dio
conception et lumières Romeo Castellucci (Italie)
musique Scott Gibbons avec Dario Boldrini, Vito Matera, Gianni Plazzi, Sergio Scarlatella, Silvano Voltolina et la participation
d’enfants collaboration au projet de la scène Giacomo Strada réalisation des mécanismes et objets Istvan Zimmermann, Giovanna
Amoroso production déléguée Societas Raffaello Sanzio coproduction Theater der Welt 2010 ; deSingel international arts
campus / Antwerp ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; The National Theatre / Oslo Norway ; Barbican London and SPILL
Festival of Performance ; Chekhov International Theatre Festival / Moscou ; Holland Festival / Amsterdam ; Athens Festival ;
GREC 2011 Festival de Barcelone ; Festival d’Avignon ; International Theatre Festival DIALOG Wroclav / Pologne ; BITEF
(Belgrade International Theatre Festival) ; Spielzeit’europa I Berliner Festspiele ; Théâtre de la Ville / Paris ; Romaeuropa
Festival ; Theatre festival SPIELART München (Spielmotor München e.V.) ; Le Maillon, Théâtre de Strasbourg / Scène
Européenne ; TAP Théâtre Auditorium de Poitiers – Scène Nationale ; Peak Performances @ Montclair State-USA
Sous le visage du fils de Dieu, dans un salon d’une suprême élégance, un vieillard au corps délabré, sans un mot, crache sa souffrance,
ses dégoûts, se déleste de tout ce qui l’encombre : le monde policé
qui l’entoure, auquel il appartient, et dont il se voit prisonnier. À ses
côtés un homme, son fils, pareil à ce qu’il fut et ne veut plus, ne peut
plus être, le suit, le soigne, tente de le ramener aux convenances.
Enlaçant performance et lyrisme, simplicité de jeu et raffinements des
techniques les plus sophistiquées, les spectacles de Romeo Castellucci sont inclassables, dérangeants et s’intéressent à des parties
inconscientes de notre esprit. A la croisée de la réalité et de la spiritualité, ils interrogent le lien luciférien de l’homme à son dieu.
À la recherche du Voile noir du Pasteur créé à Rennes (TNB) en
mars dernier, Romeo Castellucci a dessiné, lors du long processus
de répétitions, cette performance, d’abord présentée à Essen
(Allemagne).
Ce spectacle peut heurter la sensibilité de certaines personnes
Du jeudi 10 au samedi 12 novembre 2011, TNB salle Serreau, durée 1h
Beneath the face of the son of God, in a supremely elegant sitting
room, a broken old man wordlessly spits out his suffering and disgust,
jettisoning everything in his way: the refined world to which he belongs and in which he feels trapped. Beside him is a man, his son, the
image of what he was and no longer wants to be, is no longer able to
be. His son follows him, takes care of him and tries to restore a sense
of propriety. Blending performance with lyricism and simplicity of acting with sophisticated technical refinements, Romeo Castellucci’s
disturbing shows are interested in the subconscious parts of our mind
and are impossible to categorise. On the borderline of reality and
spirituality, they question the demonic link between man and his god.
While researching The Minister’s Black Veil which premiered in
Rennes (TNB) last March, during a lengthy rehearsal process Romeo
Castellucci sketched out this production which was first performed
in Essen, Germany.
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coproduction Prospero
Contes africains d’après Shakespeare
Texte d’après Shakespeare (Le Roi Lear, Othello et Le Marchand de Venise),
J. M. Coetzee (L’été de la vie) et Wajdi Mouawad
mise en scène Krzysztof Warlikowski (Pologne)
adaptation Krzysztof Warlikowski, Piotr Gruszczynski avec Stanisława Celinska, Ewa Dałkowska, Adam Ferency,
Małgorzata Hajewska, Wojciech Kalarus, Marek Kalita, Zygmunt Malanowicz, Maja Ostaszewska, Piotr Polak,
Magdalena Popławska, Jacek Poniedziałek dramaturgie Piotr Gruszczynski décors et costumes Malgorzata Szczesniak
lumières Felice Ross musique Pawel Mykietyn chorégraphie Claude Bardouil vidéo Kamil Polak coproduction Nowy
Teatr / Varsovie ; Théâtre de la Place / Liège ; P rospero ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Théâtre National
de Chaillot
Spectacle créé en octobre 2011 au Théâtre de la Place à Liège puis présenté en novembre 2011 à Rennes dans le cadre de
Prospero avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne.
Un évènement de cette saison théâtrale, inspiré par trois tragédies
du génial dramaturge. Avec son talent pour relier de grandes œuvres, brouiller les pistes et les époques, Krzysztof Warlikowski s’empare ici des textes d’Othello, du Marchand de Venise et du Roi Lear,
dont les héros sont autant de titans qui tombent, de proscrits à la
déchéance fracassante. Il éclaire leur destin à la lueur des écrits de
J. M. Coetzee, le prix Nobel de littérature sud-africain, pour proposer, une nouvelle fois, une vision de l’homme confronté à ses limites.
Contes africains d’après Shakespeare est réalisé avec l’équipe du
Nowy Teatr et des artistes qui l’accompagnent depuis des années,
dans un parcours bouleversant.
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This highlight of the theatre season has been inspired by three of the
great playwright’s tragedies. With his talent for interweaving major
works, Krzysztof Warlikowski seizes upon the texts of Othello, The
Merchant of Venice and King Lear, all of which feature the fall of
titanic heroes, exiles experiencing a dramatic decline. Warlikowski
sheds light on their fate using the writings of J. M. Coetzee, the
South African winner of the Nobel Prize for Literature, once again
offering a vision of man facing his limitations. Contes africains d’après
Shakespeare has been produced with the team from Nowy Teatr
and is performed by artists who have accompanied Warlikowski over
the years as his stunning career has unfolded.
Spectacle en polonais surtitré en français
Mardi 15 et mercredi 16 novembre 2011, TNB salle Vilar, durée 6h avec entracte
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coproduction Prospero
Bruce Willis Saves the World
texte de Veikko Nuutinen et Riko Saatsi
mise en scène Riko Saatsi (Finlande)
avec Iida-Maria Heinonen, Toni Kamula, Tero Koponen, Arttu Kurttila, Anna Kuusamo, Jussi-Pekka
Parviainen décor Lassi Kansikas lumière Tomi Suovankoski son Jori Tossavainen costumes Sanna Levo
production Centre for Practice as Research in Theatre ; Prospero coproduction Université de Tampere / Finlande ; Tampereen Työväen Teatteri ; Académie de théâtre d’Helsinki
Spectacle créé à Tampere en juillet 2011 puis présenté en novembre 2011 à Rennes dans le cadre de Prospero
avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne.
Ce héros, archétypique des films d´action, vient de détruire la météorite qui menaçait la terre. Encore une fois, il a sauvé le monde. Il
atterrit en Finlande, plus belle contrée de la planète ! Que veut-il de
ce pays et des Finlandais ? Que veulent-ils, eux, de lui ? Ce spectacle absurde et féroce est prétexte à une traversée critique de la réalité de ce territoire. Riko Saatsi, jeune metteur en scène extravagant
et subversif, retourne le mythe des super héros pour proposer un
spectacle drôle et décalé, dans lequel il décortique, sans merci, la
société finlandaise actuelle. Reste-t-il véritablement quelque chose
à sauver ?
This archetypal action hero has just destroyed a meteorite which
was threatening to hit earth. Yet again he has saved the world. He
touches down in Finland, the planet’s most beautiful land! But what
does he want from this country and from the Finnish people? And
what do they want from him? This absurd, fierce show offers a pretext for taking a critical look at the reality of this place. The outrageous and subversive young Finnish director Riko Saatsi turns the
myth of superheroes on its head and offers a funny and unconventional show in which he ruthlessly dissects Finnish society today. Is
there really anything left to save?
Spectacle en finnois surtitré en français
Du mercredi 16 au samedi 19 novembre 2011, TNB salle Guy Ropartz, durée 2h40
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coproduction Prospero
L’Uomo della sabbia
Capriccio alla maniera di Hoffmann
de Consuelo Battiston, Gianni Farina et Alessandro Miele (Italie)
mise en scène Gianni Farina musique Stefano De Ponti avec Consuelo Battiston, Alessandro Miele,
Tamara Balducci, Tolja Djokovic, Francesco Ferri, Mauro Milone production Emilia Romagna Teatro
Fondazione ; Prospero ; Festival delle Colline Torinesi
De jeunes artistes italiens s’emparent d’un récit que l’on doit à Hoffmann, l’inventeur de la littérature moderne de l’égarement. Ce thème
apparaît ensuite dans les visions de Villiers de L’Isle-Adam ou de
Kafka, pour se retrouver dans les réalités distordues des américains
Philipp Roth et David Lynch. A partir d’atmosphères suspendues et
fascinantes créées par Hoffmann, Gianni Farina superpose différents niveaux de représentation. À partir d’un récit qui débute avec
les terribles souvenirs d’enfance de l’étudiant Nathanaël, effrayé par
les histoires de « l’homme au sable » qu’il croit retrouver dans plusieurs personnes, cette compagnie italienne joue avec les conventions théâtrales, pour explorer de saisissants paradoxes.
Some young Italian artists have taken a story credited to Hoffmann,
the inventor of the modern literature of distraction. A theme incorporated in the visions of Villiers de L’Isle-Adam and Kafka, before reappearing in the twisted realities of Americans Philipp Roth and David
Lynch. Starting with the suspended and fascinating atmopheres
created by Hoffmann, Gianni Farina superimposes different levels
of performance. From a story which begins with the terrible childhood memories of the student Nathanaël, someone frightened by the
stories of “the sandman” who he believes can be found in several
people, this Italian company plays with theatrical conventions and
explores startling paradoxes.
Spectacle en italien surtitré en français
Du mercredi 16 au samedi 19 novembre 2011, TNB salle Parigot, durée 1h30
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Othello de William Shakespeare
traduction Marius von Mayenburg
mise en scène Thomas Ostermeier (Allemagne)
avec Sebastian Nakajew, Thomas Bading, Tilman Strauss, Stefan Stern, Niels Bormann, Erhard
Marggraf, Ulrich Hoppe, Eva Meckbach, Luise Wolfram saxophone Ben Abarbanel-Wolff orgue clavier
Thomas Myland trompette Nils Ostendorf batterie Max Weissenfeldt scénographie Jan Pappelbaum
costumes Nina Wetzel musique Polydelic Souls direction musicale Nils Ostendorf vidéo Sébastien Dupouey
lumières Erich Schneider combats (chorégraphie) René Lay production Schaubühne am Lehniner Platz,
Hellenic Festival 2010 / Athènes-Epidaure
Dramaturgie postmoderne, mise en scène contemporaine et radicale : Thomas Ostermeier livre, après un Hamlet éblouissant, une
magistrale adaptation d’Othello. « Shakespeare évoque la concurrence masculine, les rivalités de carrière, les subtiles stratégies de
l’exclusion sociale, du racisme et de la sexualité. Bien qu’il ouvre
de nombreuses pistes, la pièce est une énigme fiévreuse. Pourquoi
Desdémone s’engage-t-elle, lucide, vers sa propre destruction ?
Pourquoi Iago détruit-il Othello ? Et pourquoi ce dernier se perd-il
aussi ? » interroge le metteur en scène. Cette pièce fait partie des
dernières grandes tragédies dans lesquelles Shakespeare observe
avec acuité le volontarisme humain face à la brutalité des destins.
Dans le choc fracassant de l’ancien et du nouveau et s’appuyant sur
des acteurs remarquables, Ostermeier en livre une vision tumultueuse et angoissante.
Spectacle en allemand surtitré en français
Du jeudi 3 au samedi 5 novembre 2011, TNB salle Vilar, durée 2h30
Following his dazzling production of Hamlet which showcased
post-modern dramaturgy combined with contemporary and radical
directing, Thomas Ostermeier now delivers a masterly adaptation of
Othello. “Shakespeare explores male competition, professional rivalry and the subtle strategies of social exclusion, racism and sexuality. Although he opens up several avenues, the play is something
of a feverish enigma. Why does Desdemona consciously set about
her own destruction? Why does Iago destroy Othello? And why
does the latter lose his way too?” asks the director. This play is one
of the last great tragedies in which Shakespeare keenly observes
human voluntarism in the face of the brutality of fate. In the resounding clash of the old and the new and relying on his remarkable actors, Ostermeier presents a tumultuous and harrowing vision.
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Tout le monde veut vivre
de Hanokh Levin
traduction Jacqueline Carnaud et Laurence Sendrowicz
conception et mise en scène Carole Lorang et Mani Muller
(Luxembourg)
avec Bach-Lan Lê-Ba Thi, Nina Krasnikova, Luc Schiltz, Jérôme Varanfrain, Eric Petitjean, Marc
Planceon et deux enfants scénographie Amandine Fonfrède, Nicolas Boudier costumes Peggy Wurth
lumière Nicolas Boudier production Les Théâtres de la Ville de Luxembourg en collaboration avec la
Compagnie du Grand Boube coproduction Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine. Le texte de la pièce
est publié aux éditions Théâtrales, dans le volume « Théâtre Choisi V, Comédies crues ».
Au fond des Carpates, le château du Comte Pozna, un jouisseur
égocentrique. Les anges de la mort surgissent. Vite ! Trouver
quelqu’un qui accepterait de mourir à sa place ! Une quête vaine :
« tout le monde veut vivre » ! Cette pièce typique de l’univers de
l’écrivain Hanokh Levin dont l’observation sociale la plus impitoyable
côtoie la poésie et l’imagination les plus inspirées, a séduit Carole
Lorang et Mani Muller. De quoi un homme est-il capable pour retarder
l’heure fatidique ? Qu’est-il prêt à sacrifier de ses biens, de ses
affections, de ses valeurs, pour conserver le moindre lambeau de
vie ? A ces questions qui ne nous sont pas étrangères, Hanokh Levin
répond par une fable truculente.
Du jeudi 3 au samedi 5 novembre 2011, TNB salle Parigot, durée 1h20
In the depths of the Carpathian Mountains lies the castle of Count
Pozna, a pleasure-seeking egocentric. Suddenly angels of death appear. Quick! Find someone who would be willing to die in his place!
A hopeless task: “Everyone wants to live!” Typical of the world of
dramatist Hanoch Levin whose merciless social observation combines inspired poetry and imagination, this play appealed to Carole
Lorang and Mani Muller. What is a man prepared to do to delay the
fateful hour? How much of his belongings, his affections and his
values is he prepared to sacrifice to keep hold of even the smallest
flicker of life? In response to these questions, which are by no means
unfamiliar to us, Hanokh Levin offers a vivid fable.
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Rhizikon
conception et interprétation Chloé Moglia
spectacle tout public à partir de 13 ans
son Chloé Moglia, Alain Mahé dispositif lumière Christian Dubet construction scénographie Vincent Gadras
production Rhizome / Cie Moglice – Von Verx coproduction Scène nationale de Sète et du Bassin de Thau
Représentation en partenariat avec l’établissement de placement éducatif et d’insertion de la Protection Judiciare
de la Jeunesse, la MJC Bréquigny et du centre médico-pédagogique de Beaulieu.
Délicat, fluide et hardi : une trapéziste s’enroule autour d’un tableau
noir. Dans Rhizikon, qui en grec signifie rapport au risque, Chloé
Moglia délivre une performance, sur fond d’extraits sonores du philosophe Vladimir Jankélévitch. Le mouvement du dessin qu’elle trace
à la craie relaie celui de son corps, virgule enroulée au-dessus du
vide. Ces pleins et déliés interrogent les notions de mise en péril, de
limites à repousser, de mise en danger. Suspendue entre ciel et sol,
impressionnante d’agilité, Chloé Moglia s’émancipe de ce cadre vertical, exalte la vie à l’aplomb du précipice et joue avec l’attrait de la
chute. Et la surface réduite du tableau semble grandir démesurément, dans un vertigineux renversement de proportions.
Delicate, fluid and daring: a trapeze artist coils herself around a black
painting. In Rhizikon, Greek for the relationship with risk, Chloé Moglia
offers a performance to the sound of excerpts from the philosopher
Vladimir Jankélévitch. The movement of the line she draws with chalk
takes over that of her body, a comma coiled above the void. These
downstrokes and upstrokes question notions of being in peril, pushing
boundaries and being exposed to danger. Suspended between heaven and earth, with impressive agility, Chloé Moglia frees herself from
this vertical setting, extols life at the top of the precipice and plays with
the appeal of falling. And the small surface of the painting seems to
grow disproportionately, in a vertiginous inversion of proportions.
Du mercredi 9 au samedi 12 novembre 2011, TNB salle Guy Parigot
Mardi 15 novembre 2011, salle Raymond Cassin — quartier de Cleunay
Mercredi 16 novembre 2011, salle de spectacle MJC Bréquigny – quartier Champs-Manceaux Bréquigny
Jeudi 17 novembre 2011, centre médico-pédagogique — quartier Beaulieu
Vendredi 18 et samedi 19 novembre 2011, Théâtre du Vieux Saint-étienne
Durée 25 min suivi d’une rencontre (20 min)
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Versus
texte et mise en scène Rodrigo García (Espagne)
avec Patricia Alvarez, David Carpio, Amelia Diaz, Ruben Escamilla, Juan Loriente, Nuria Lloansi, David
Pino, Daniel Romero, Victor Vallejo, Isabel Ojeda lumière Carlos Marquerie son Marc Romagosa
costumes Belen Montoliu animation Cristina Busto vidéo Ramon Diago bande son Chiquita y Chatarra,
David Pino, David Carpio Production Sociedad Estatal de Conmemoraciones Culturales (SECC) avec la
participation de Laboral teatro, Gobierno del Principado de Asturias coréalisation Festival d’Automne à
Paris – Théâtre du Rond Point. Texte publié aux Solitaires Intempestifs.
Versus : contre. Des images contre la surabondance d’images, des
corps contre le formatage des corps, des mots contre le langage
dominant, les symboles de la consommation de masse ; une entreprise de démolition joyeuse, à laquelle peu de valeurs morales ou
esthétiques résistent. « Ce qui manque à la société actuelle, c’est de
l’audace et de l’incertitude, du mystère et de la poésie ». Le metteur
en scène et dramaturge iconoclaste y façonne des parodies de rituels orgiaques où s’exprime un désir de jouir sans entraves. Mais
derrière la dérision, les raisonnements cyniques et l’ironie rabelaisienne perce une colère aux accents métaphysiques. Accueilli pour
la première fois en France, lors de Mettre en Scène 1999, Rodrigo
Garcia, est décidément l’un des metteurs en scène les plus subversifs d’Europe.
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Versus: against. Images against the overabundance of images, bodies against the formatting of bodies, words against the dominant language, symbols of mass consumption; an undertaking of joyous
demolition that few moral or aesthetic values can resist. “What’s
missing in today’s society is boldness and uncertainty, mystery and
poetry.” Here the iconoclastic director and dramaturge fashions
parodies of orgiastic rituals in which a desire is expressed for unbridled enjoyment. But breaking through the derision, cynical reasoning and Rabelaisian irony is anger with metaphysical touches.
Appearing in France for the first time during Mettre en Scène 1999,
Rodrigo Garcia is clearly one of Europe’s most subversive directors.
Spectacle en espagnol surtitré en français. Ce spectacle peut heurter la sensibilité de certaines personnes
Jeudi 10 et vendredi 11 novembre 2011, le Triangle, durée 2h
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Zombie Aporia
chorégraphie Daniel Linehan
(USA / Belgique)
interprétation Salka Ardal Rosengren, Thibault Lac, Daniel Linehan lumière Brian Broeders répétiteur voix
Jonas Cole coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Centre
national de la danse (Pantin), Centre de Développement Chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées,
dans le cadre du projet européen « Départs », Kunstencentrum Vooruit, Gent, Kunstencentrum
BUDA, Kortrijk
Mettre en Scène, novembre 2008 : dans Not about everything un
homme, Daniel Linehan reprend la pratique ancestrale des Derviches Tourneurs, et, véritable performance, psalmodie des mots qui
nous entraînent dan son intimité. Fascinant. Le jeune chorégraphe
– formé à l’école PARTS d’Anne Teresa de Keersmaeker – revient
avec une pièce roborative et jubilatoire pour trois interprètes. Sur
scène, un trio enchaîne les séquences dansées et chantées, avec
l’énergie de fans en délire ou de concertistes hallucinés, jouant de
perturbations drôles, illogiques ou inquiétantes.
Mettre en Scène, November 2008: in Not about everything a man,
Daniel Linehan, takes up the ancestral practice of the Whirling Dervishes and, in a fascinating and genuine performance, chants words
that lead us to his innermost depths. The young choreographer who
trained at Anne Teresa de Keersmaeker’s PARTS dance school is
back with an invigorating and exhilarating piece for three performers.
On stage, a trio string together danced and sung sequences with
the energy of frenzied fans or lunatic concert performers, making
use of funny, illogical or unsettling disruptions.
Vendredi 11 et samedi 12 novembre 2011, Musée de la danse / Saint-Melaine, durée 50 min
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Révolution
conception Olivier Dubois
musique Maurice Ravel, Boléro arrangements musicaux François Caffenne assistant à la création Cyril Accorsi
lumière Patrick Riou interprètes Marie-Laure Caradec, Marianne Descamps, Pascale Franco, Sophie
Gérard, Karine Girard, Carole Gomes, Capucine Goust, Jung-Ae Kim, Soleil Koster, Isabelle Kürzi,
Deborah Lary, Vanessa Leprince, Clémentine Maubon, Aurélie Mouilhade, Stéphanie Pons, Sandra
Savin, Francesca Ziviani production COD coproduction La Ménagerie de Verre ; Le Prisme / Saint-Quentinen-Yvelines ; Théâtre Universitaire / Nantes ; Impulstanz / Vienne
Remarqué en 2008 au Festival d’Avignon avec Faune(s) où il bousculait et réinterprétait L’Après-midi d’un faune de Nijinsky, Olivier
Dubois présente ici douze danseuses lancées dans une hypnotique
et infernale rotation chorégraphique. Sur la musique obsessionnelle
du Boléro de Ravel, cet essaim de femmes gravite autour de barres
verticales de « pole danse », qui évoquent les scènes de cabarets.
Ce mouvement incessant, irrévocable, met le corps en action au
service d’une implacable mécanique créatrice, dans une logique de
l’endurance envisagée comme un acte de résistance et d’insurrection. Ces douze femmes marchent, avancent, comme une lame de
fond, une comète qui passe, disparaît puis revient. Olivier Dubois
rend un vibrant hommage à la figure féminine, engagée jusqu’à
l’épuisement.
Attracting attention with Faune(s) at the Festival d’Avignon in 2008
in which he shook up and reinterpreted Nijinsky’s L’Après-midi d’un
faune, here Olivier Dubois presents twelve dancers flung into an
hypnotic and infernal choreographic rotation. To the obsessive music
of Ravel’s Bolero, the group of women revolve around vertical poles
in something like a scene from a nightclub. This incessant, irrevocable
movement puts the moving body at the service of an implacable
creative mechanism in which endurance is envisaged as an act of
resistance and insurrection. These twelve women walk and advance
like a tidal wave, a passing comet, disappearing and then returning.
Olivier Dubois pays vibrant homage to the feminine figure which is
hard working to the point of exhaustion.
Du vendredi 11 au dimanche 13 novembre 2011, Grand Logis / Bruz, durée 2h10
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Cinquanta urlanti, quaranta ruggenti,
sessanta stridenti
chorégraphie Teodora Castellucci (Italie)
avec Sara Angelini, Agata Castellucci, Teodora Castellucci musique Demetrio Castellucci lumières et
décor Eugenio Resta costumes et accessoires Istvan Zimmerman, Giovanna Amoroso, Chiara Bocchini
son Marco Canali dessins Clio Casadei production Dewey Dell / Fies Factory One coproduction Centrale
Fies ; Romaeuropa Festival ; Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis ;
Uovo Performing Arts Festival
Métamorphoses, apparitions crépusculaires, exploration des puissances animales et naturelles forment le paysage tourmenté de cette
chorégraphie. Les cinquantièmes hurlants, quarantièmes rugissants,
et soixantièmes stridents sont ces vents violents qui se rencontrent
au Cap Horn. Confronté à cet environnement hostile, le navigateur
doit faire corps avec le bateau, créant un agencement inédit, un
corps-machine en lutte avec les éléments. Telles des allégories
transportées par cet imaginaire d’air et de flux, les trois danseuses
secouent l’espace, jouent sur les perspectives, les obliques, le proche et le lointain, les lignes de fuite. Tandis que les lumières et la
musique déferlent sur elles comme des vagues, leurs corps flottent
entre l’eau et l’écume, la tempête et l’ouragan.
Metamorphoses, twilight apparitions and an exploration of animal
and natural powers form the tormented landscape of this choreography. The Furious Fifties, Roaring Forties and Shrieking Sixties are
violent winds that meet at Cape Horn. Confronted with this hostile
environment, the sailor has to form one body with his ship, creating a
novel arrangement, a body-machine battling the elements. Like allegories transported by this imaginative world of air and flow, the three
female dancers shake up the space, playing with perspectives, obliques, near and far and vanishing lines. While the lights and music
unfold on them like waves, their bodies float between the water and
the foam, between the storm and the hurricane.
Du mardi 15 au jeudi 17 novembre 2011, théâtre du Vieux Saint-Étienne, durée 45 min
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L’art de la fugue
conception et mise en scène Yoann Bourgeois
en collaboration avec Marie Fonte
spectacle tout public à partir de 12 ans
interprètes Yoann Bourgeois, Marie Fonte pianiste Célimène Daudet musique Die Kunst der Fuge JeanSébastien Bach scénographie Goury lumière Caty Olive son Antoine Garry production déléguée MC2 :
Grenoble coproduction MC2 : Grenoble ; Centre culturel Agora / Pôle national des arts du cirque de
Boulazac ; EPCC Cirque théâtre d’Elbeuf / Centre des arts du cirque de Haute-Normandie ; Cie Yoann
Bourgeois.
Ce spectacle tisse avec élégance le motif musical, la figure de cirque
et le mouvement de la danse. Œuvre de J. S. Bach, L’Art de la Fugue
est l’un des plus grands aboutissements de la musique occidentale.
À l’art du contrepoint musical, Yoann Bourgeois – acrobate, trampoliniste, jongleur, qui fut aussi danseur chez Maguy Marin – superpose
celui du cirque, dans sa précision et sa rigueur. Dans cette lumineuse
géométrie, il est accompagné par la danseuse Marie Fonte – qui
a collaboré avec Jean-Claude Gallotta pendant plusieurs années –
et une pianiste, Célimène Daudet. Dans une sorte d’architecture
constructiviste, des chorégraphies se déploient. Chacune dans un
rapport propre à un geste qui cherche à rendre perceptible le « point
de suspension ». Dans l’élan du poème, un paysage prend forme.
Du mercredi 16 au samedi 19 novembre 2011, Grand Logis / Bruz, durée 1h
This show elegantly intertwines a musical motif, a circus figure and
dance movement. J. S. Bach’s The Art of Fugue is one of the greatest works in western music. Yoann Bourgeois—an acrobat, trampolinist and juggler who used to be a dancer with Maguy Marin—
superimposes the art of circus in all its precision and strictness on
the art of musical counterpoint. He is accompanied in this luminous
geometry by the dancer Marie Fonte, who worked with Jean-Claude
Gallotta for several years, and pianist Célimène Daudet. Choreographies unfold within a kind of constructivist architecture, each having
its own relationship with a gesture which is seeking to make the
“point of suspension” perceptible. In the momentum of a poem, a
landscape takes shape.
51
Jerusalem Plomb durci
voyage halluciné dans une dictature émotionnelle
une performance de théâtre documentaire
conception, enregistrements, mise en scène, scénographie
Winter Family (Rosenthal et Klaine) (Israël / France)
interprétation Ruth Rosenthal création lumières Julienne Rochereau voix additionnelles Yael Karavan, JeanBaptiste Duchenne collaboration artistique Yael Perlman production et diffusion EPOC productions coproduction Winter Family ; l’ESPAL du Mans
Les chants, les discours, les sirènes et les danses sont omniprésents dans ce portrait d’une ville sous tension. L’artiste israélienne
Ruth Rosenthal (textes, voix) et le musicien français Xavier Klaine
ont, en 2009 et 2010, à Jérusalem, enregistré des sons, rassemblé
des images de cérémonies dans les écoles, les quartiers, et un
grand nombre de lieux. Adoptant les codes de l’agitprop, ils composent cette pièce comme une performance de théâtre documentaire.
Ils questionnent le rapport à la mémoire, à la douleur, et à l’embrigadement des individus qui sont « les acteurs d’une hallucination collective éblouissante et macabre et se projettent dans un tourbillon
violent, triste et national ».
Prix du Jury du meilleur spectacle, Festival Impatience 2011 (Odéon
– Ateliers Berthier)
Songs, speeches, sirens and dances are omnipresent in this portrait
of a city on tenterhooks. In Jerusalem in 2009 and 2010, the Israeli
artist Ruth Rosenthal (text, voice) and French musician Xavier Klaine
recorded sounds, collected images of ceremonies in schools, neighbourhoods and a wide range of places. Adopting an agitprop approach, they have composed this piece as a documentary theatre
performance. They question the connection with memory, distress
and the indoctrination of individuals who are “actors in a dazzling
and macabre collective hallucination jumping into a violent, national
and sad whirlwind”.
Winner of the jury prize for the best show, Festival Impatience 2011
(Odéon-Ateliers Berthier)
Du jeudi 17 au samedi 19 novembre 2011, L’Aire Libre / Saint-Jacques de la Lande, durée 55 min
52
FAR
direction, conception Wayne McGregor (Grande-Bretagne)
chorégraphie Wayne McGregor en collaboration avec les danseurs danseurs Catarina Carvalho, Davide Di
Pretoro, Michael-John Harper, Agnès López Rio, Louis McMiller, Paolo Mangiola, Daniela Neugebauer,
Anna Nowak, Alexander Whitley, Jessica Wright directrice des répétitions Odette Hughes musique originale
Ben Frost lumières Lucy Carter assistée de Daniele Guevara scénograp hie rAndom International costumes
Moritz Junge coproduction Sadler’s Wells et Peak Performances@Montclair State University (États-Unis)
Présenté au TNB en 2008, Entity du chorégraphe Wayne McGregor
avait impressionné. Pour cette nouvelle pièce, sa danse nerveuse et
fluide, alliée à son approche des nouvelles technologies, se radicalise. Engagés dans une gestuelle viscérale et hypnotique, les dix
interprètes confrontent la sensualité et la sensibilité du xviiie siècle à
la musique du compositeur Ben Frost, qui a travaillé, entre autres,
avec Björk. Sur scène, dans un environnement envoûtant d’ombre,
de lumière, et de vidéo, FAR estompe les frontières du design et de
la chorégraphie. Demeure, au centre de ce travail interdisciplinaire,
l’ardente passion du chorégraphe pour le corps humain et un désir
fondamental de créer des danses organiques, d’une grande beauté
physique qui touchent puissamment, émotionnellement, le public.
Du jeudi 17 au samedi 19 novembre 2011, le Triangle, durée 1h
Presented at the TNB in 2008, Wayne McGregor’s show Entity made
a huge impression. For this new piece, his skittish and fluid dance
combined with his approach to new technologies becomes more
radical. Engaged in visceral and hypnotic body movements, the ten
performers confront the sensuality and sensibility of the 18th century,
with music by the composer Ben Frost who has worked with a number
of artists including Björk. On stage, in an entrancing environment of
shadows, light and video, FAR is on the dividing line between design
and choreography. What remains at the heart of this interdisciplinary
work is the choreographer’s ardent passion for the human body and a
fundamental desire to create organic dances of great physical beauty
that move audiences with their power and emotion.
55
Habit(u)ation
conception, écriture et mise en scène Anne-Cécile Vandalem (Belgique)
collaboration à l’écriture Christine Aventin avec Brigitte Dedry, Véronique Dumont, Alexandre Trocki et en
alternance Epona Guillaume et Chloé Résibois assistanat à la mise en scène Céline Gaudier scénographie et
accessoires Marie Szersnovicz animations vidéo Thierry Gilet création lumières Samuel Marchina création son
Juliette Wion décor sonore et composition musicale Pierre Kissling création costumes Laurence Hermant création
maquillage et perruques Marie Messien production Théâtre de Namur / Centre dramatique coproduction Das
Fräulein asbl ; Théâtre National de la Communauté française de Belgique ; Bonlieu / Scène Nationale
d’Annecy ; Théâtre de la Place / Liège ; Kunstenfestivaldesarts
Connaissez-vous l’allégorie de la grenouille ? Si un batracien est
plongé dans l’eau bouillante, il s’en échappe aussitôt. Par contre,
s’il est immergé dans l’eau froide progressivement portée à ébullition, il s’engourdit peu à peu et meurt ébouillanté. De ce postulat de
départ, Anne-Cécile Vandalem explore cette étude comportementale à travers les yeux d’une fillette de sept ans. Habit(u)ation donne
à voir le destin d’une famille bien calée dans un pavillon de banlieue… Jusqu’à une radicale rupture de ton… De l’hyperréalisme à
la fantasmagorie, la jeune metteure en scène belge Anne-Cécile
Vandalem coupe les amarres.
Vendredi 18 et samedi 19 novembre 2011, TNB salle Serreau, durée 1h45
Are you familiar with the allegory of the frog? If you plunge a frog into
boiling water, it immediately jumps out. Meanwhile, if you immerse it
in water and gradually bring it to the boil, it becomes sluggish and
dies. Using this basic premise as her starting point, Anne-Cécile
Vandalem explores this behavioural study through the eyes of a seven-year-old girl. Habit(u)ation reveals the fate of a family who are well
and truly stuck in a suburban house… Until there is a radical departure in tone. The young Belgian director Anne-Cécile Vandalem cuts
loose in scenes ranging from hyperrealism to phantasmagoria.
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Prospero, acte IV, saison 2011 / 2012
Une ouverture artistique et culturelle européenne
1. Le développement de la création européenne
2. La mise en place d’une recherche européenne
3. La formation de jeunes comédiens
« Six villes, un projet, le théâtre en commun »
En octobre 2011, création après résidence au Théâtre de la Place à
Liège de Contes
Africains d’après Shakespeare, spectacle présenté
ensuite dans les cinq autres villes : Modène les 19 et 20 octobre 2011,
Lisbonne les 28 et 29 octobre 2011, Rennes les 15 et 16 novembre 2011, Berlin en mars 2012, Tampere en août 2012.
En février 2012, création après résidence au Théâtre National de
Bretagne à Rennes de
Husbands, d’après John Cassavetes, mise en
scène d’Ivo van Hove (Pays-Bas) ; spectacle présenté ensuite dans
les cinq autres villes : Berlin les 9 et 10 mars 2012, Lisbonne les 16
et 17 mars 2012, Liège du 22 au 24 mars 2012, Modène les 24 et
25 mai 2012, Tampere en août 2012.
Par ailleurs, de jeunes metteurs en scène ont suivi des stages
auprès d’artistes confirmés
et P rospero coproduira leur prochaine
création :
Le groupe de douze chercheurs, renforcé et remanié, va amplifier son
travail :
Elle comprend des rencontres d’équipes pédagogiques et des
échanges entre les promotions qui partent travailler dans une école
étrangère, pendant un mois minimum, en immersion dans un autre
pays, une autre culture théâtrale, d’autres modes d’enseignement.
En juillet 2008, la Commission Culture de l’Union Européenne a
choisi de soutenir P rospero, projet théâtral ambitieux, accord de
coopération culturelle européenne d’une durée de cinq années
(2008-2012), porté par six établissements :
le Théâtre National de Bretagne (Rennes, France) qui est chef de file ;
le Théâtre de la Place (Liège, Belgique) ;
Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modène, Italie) ;
la Schaubühne (Berlin, Allemagne) ;
le Centro Cultural de Belém (Lisbonne, Portugal) ;
Tutkivan Teatterityön Keskus (Tampere, Finlande).
Ils mettent à profit un espace et un héritage culturels communs, favorisent la circulation des œuvres et des artistes, renforcent le dialogue
interculturel et promeuvent la diversité des cultures. Par-delà ces objectifs, ils souhaitent contribuer à l’émergence d’une citoyenneté
dans une Europe qu’ils veulent libre, démocratique, sociale, pacifiste,
artistique et culturelle, ouverte aux autres continents.
Cette saison 2011 / 2012, Prospero poursuit les actions engagées
sur trois plans :
- Jan-Christoph Gockel, jeune artiste retenu par la Schaubühne, présentera Le Talentueux M. Ripley d’après Patricia Highsmith, à Berlin, les 18 et 19 septembre 2011 puis en tournée à Tampere et Liège
en 2012
- parution en octobre 2011 du numéro 2 de Prospero European
Review – Theatre and Research, revue consacrée à l’analyse de la
scène théâtrale européenne : www.prospero-theatre.com/en/prospero/european-review/index.php
- préparation du colloque de Liège (septembre 2012) dont le titre
provisoire est Théâtre versus public.
Les 16 élèves de l’école de Comédiens de Rennes iront à Modène,
suivre un atelier de Chiara Giudi (Sociétas Raffaello Sanzio) du 2 au
28 avril 2012.
Du 4 au 30 juin 2012, des élèves de l’école de l’Emilia
Romagna Teatro Fondazione vont
suivre un atelier à Liège avec Galin
Stoev. Les élèves de l’Ecole Supérieure d’Acteurs de Liège iront à
Tampere en octobre 2012 suivre un atelier de Toshiki Okada. Et les
élèves de l’Institut d’Art dramatique de l’Université de Tampere viennent à Rennes en novembre 2012 suivre un atelier avec Circolando.
En deux années, Prospero a parcouru avec succès plus de la moitié
de son chemin, et la
suite s’annonce passionnante, d’interrogations,
de recherches et de découvertes.
- Riko Saatsi, jeune artiste choisi par Tampere, a créé en août 2011 à
Tampere Bruce Willis saves the world, spectacle présenté du 26 au
29 octobre à Liège et du 16 au 19 novembre 2011 à Rennes
- Gianni Farina, jeune artiste sélectionné par Modène, va mettre en
scène en octobre 2011 à Modène L’Uomo della Sabbia, puis partira
en tournée à Liège du 26 au 29 octobre et Rennes du 16 au 19 novembre 2011.
59
Prospero, act IV, 2011/2012 season
Being open to European art and culture
1. The development of European creation
2. The organisation of European research
3. The training of young actors
“Six cities, one project, shared theatre”
In October 2011, after a residence at the Théâtre de la Place in Liège,
there will be the premiere of Contes africains d’après Shakespeare;
it will then be performed in the other five cities: Modena on 19 and 20
October 2011, Lisbon on 28 and 29 October 2011, Rennes on 15 and
16 November 2011, Berlin in March 2012 and Tampere in August 2012.
In February 2012, following a residence at the Théâtre National de
Bretagne in Rennes, there will be the premiere of Husbands, an adaptation of the John Cassavetes film, directed by Ivo van Hove (Netherlands). The show will then be performed in the other five cities: Berlin
on 9 and 10 March 2012, Lisbon on 16 and 17 March 2012, Liège from
22 to 24 March 2012, Modena on 24 and 25 May 2012 and Tampere
in August 2012.
Young directors have also been training alongside established
directors and Prospero will be co-producing their next productions:
The reinforced and reorganised group of twelve researchers will be
expanding their work with the publication in October 2011 of the second edition of Prospero European Review – Theatre and Research,
a review dedicated to analysis of the European theatre scene (www.
prospero-theatre.com/en/prospero/european-review/index.php),
as well as preparations for the symposium in Liège in September
2012 entitled Theatre Versus Audience.
This comprises meetings between teaching teams and exchanges
between classes who head off to work in a foreign school for at least
a month, immersing themselves in another country, another theatre
culture and other teaching methods.
In July 2008, the Culture Commission of the European Union opted
to support P rospero, an ambitious theatre project with a five-year
European cultural cooperation agreement (2008-2012) drawn up by
six establishments:
the Théâtre National de Bretagne (Rennes, France)
which is running the project,
the Théâtre de la Place (Liège, Belgium),
the Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modena, Italy),
the Schaubühne (Berlin, Germany),
the Centro Cultural de Belém (Lisbon, Portugal)
and the Tutkivan Teatterityön Keskus (Tampere, Finland).
They are making the most of a shared cultural space and heritage,
helping works and artists become more widely seen, reinforcing intercultural dialogue and promoting the diversity of cultures. Beyond
these objectives, they wish to contribute to the emergence of citizenship in a Europe that they wish to be free, democratic, social, pacifist,
artistic, cultural and open to other continents.
During the 2011/2012 season, Prospero will be continuing its activities along three main strands:
- Jan-Christoph Gockel, a young artist selected by the Schaubühne,
will be presenting an adaptation of Patricia Highsmith’s The Talented Mr Ripley in Berlin on 18 and 19 September 2011, before
going off on tour to Tampere and Liège in 2012
The sixteen students from the Ecole de Comédiens in Rennes will be
going to Modena to take a workshop given by Chiara Giudi (Sociétas
Raffaello Sanzio) from 2 to 28 April 2012. From 4 to 30 June 2012,
students from the school of the Emilia Romagna Teatro Fondazione are
going to be taking a workshop in Liège led by Galin Stoev. Students
from the Ecole Supérieure d’Acteurs in Liège will be heading to
Tampere in October 2012 to take a workshop with Toshiki Okada and
students from the drama school at the University of Tampere will
be coming to Rennes in November 2012 to take a workshop with
Circolando.
After two years, P rospero is now successfully more than half way
through its journey. What follows is shaping up to be really exciting,
full of questions, research and discovery.
- Riko Saatsi, a young artist selected by Tampere, premiered Bruce
Willis Saves the World in August 2011 in Tampere, taking it to Liège
from 26 to 29 October and Rennes from 16 to 19 November 2011
- Gianni Farina, a young artist selected by Modena, is going to be
staging L’Uomo della Sabbia in October 2011 in Modena, before
heading off on tour to Liège from 26 to 29 October and Rennes
from 16 to 19 November 2011.
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Rendez-vous autour du festival
Rencontre autour de Contes africains d’après Shakespeare
Comment Krzysztof Warlikowski s’est-il emparé de l’œuvre de Shakespeare ? Quelles sont les résonnances de ces textes dans le monde d’aujourd’hui ? Autant de questionnements que nous vous invitons
à traverser lors d’une rencontre avec Krzysztof Warlikowski et son
équipe autour de Contes africains d’après Shakespeare le mercredi
16 novembre à 14h au TNB.
Renseignements et inscriptions au 02 99 31 55 33
Parcours en scène
Le TNB, en partenariat avec le CRIJ-Bretagne, propose des parcours
personnalisés tout au long du festival (découverte des lieux et des
spectacles, rencontres avec les professionnels…). Accompagnés par
les animateurs des équipements jeunesse de Rennes Métropole, des
jeunes de 16 à 22 ans réalisent des restitutions sous forme d’écrits,
de vidéos, de photos, de blogs qui seront programmés dans les équipements socioculturels de Rennes Métropole au printemps 2012.
Stage d’écriture avec Marine Bachelot
Autour d’à la racine – organisé par le Théâtre de la Paillette.
Atelier d’écriture autour du féminisme, du genre, du corps, des sexualités… Pour produire et partager des textes qui explorent l’intime, politique et poétique. Week-end du 19 et 20 novembre. Tarif : 40 euros
(+ adhésion 4 €). Infos et inscriptions : La Paillette / 02 99 59 88 86
Equipes pédagogiques et associations étudiantes
Chaque année Mettre en scène a le plaisir d’accueillir des étudiants de
tous horizons, (IUT de Lannion, l’Université de Caen). N’hésitez pas à
nous contacter pour construire des parcours, mettre en place des présentations du festival et effectuer des réservations de groupes :
Adeline Fiolleau / Maud Resmond, chargées de relations avec le public
étudiant – 02 99 31 22 98 – [email protected]
Le TNB accueille à Rennes les 17 et 18 novembre une délégation de
10 professionnels culturels étrangers à l’occasion du festival. Ces responsables sont invités en France par le Ministère de la Culture et de
la Communication dans le cadre du programme « Courants du Monde »,
mis en œuvre par la Maison des Cultures du Monde, Paris et Vitré.
Partenariat Crous :
Week-end Mettre en Scène, les 11 et 12 novembre 2011
Le Crous propose aux étudiants résidant en cités universitaires d’assister à 4 spectacles au tarif exceptionnel de 12 € (nombre de places
limité). Renseignements et inscriptions auprès du CROUS de Rennes
Bretagne, 7 place Hoche – 02 99 84 31 31 – www.crous-rennes.fr
A noter : focus sur la Schaubühne de Berlin
Le TNB acceuille en décembre prochain le spectacle My Secret Garden, co-mis en scène par Stanislas Nordey et Falk Richter ; Ce jeune
auteur et metteur en scène est associé à la Schaubühne de Berlin. A
cette occasion, nous vous proposons un parcours autour de l’écriture contemporaine allemande avec atelier de pratique, rencontre et
soirée lectures. Renseignements et inscriptions auprès de l’ADEC –
maison du théâtre amateur de Rennes 02 99 33 20 01.
Bal de Mettre en Scène
avec Raymon Lazer Trio (dj set)
Raymon Lazer Trio, groupe rétro-futuriste s’éloigne des classiques
du genre pour rendre hommage au jazz, la danse et l’improvisation.
La danse ? C’est le centre de ce projet avec un mix vidéo constitué
des plus belles chorégraphies jazz de 1920 à nos jours. Le mélange d’électro, de breakbeat, de funk propulse le public sur la
piste de danse.
The retro-futurist group The Raymon Lazer Trio moves away from
classics of the genre and pays homage to jazz, dance and improvisation. Dance lies at the heart of the project, with a video mix
comprised of the best jazz choreographies from 1920 the present
day. With the blend of electro, breakbeat, and funk the audience
has no choice but to get onto the dance floor.
Vendredi 18 et samedi 19 novembre 2011, TNB salle Vilar, à partir de 23h
(pour les spectateurs du festival munis d’un billet, réservation conseillée, 6 l)
63
Autres spectacles dans le cadre du festival
Librairie Le Failler
au Quartz de Brest Hedda Gabler d’Henrik Ibsen
mise en scène Thomas Ostermeier
Un des plus brillants metteurs en scène européens nous livre sa
vision du chef-d’œuvre d’Henrik Ibsen. Le directeur de la Schaubühne
de Berlin met en scène une Hedda Gabler résolument moderne,
éprise d’idéaux de beauté et de grandeur mais hantée par les signes
du déclin qui minent nos sociétés.
One of Europe’s most brilliant directors offers his vision of this masterpiece by Henrik Ibsen. The director from Berlin’s Schaubühne is
staging a resolutely modern Hedda Gabler, quite taken by ideals of
beauty and grandeur, but haunted by the signs of decline eroding
our societies.
Spectacle en allemand surtitré en français.
Vendredi 4 novembre à 20h30 et samedi 5 novembre à 19h30. Réservations : 02 98 33 70 70, www. lequartz.com
au Théâtre Anne de Bretagne à Vannes
Professor
(dans la même soirée que Poetry)
chorégraphie Maud Le Pladec
Après la présentation d’une première étape lors de Mettre en scène 2009, la pièce a été créée au Triangle à Rennes en 2010.
Professor s’ancre dans la découverte d’une musique : celle de Fausto
Romitelli, compositeur italien dont l’œuvre explore les croisements
entre composition savante, énergie rock et montées d’acides électroniques. Deux danseurs et un musicien dialoguent avec les fictions
du son, les manipulent, échangent leurs rôles jusqu’à brouiller les
pistes.
Professor is rooted in the discovery of the music of Fausto Romitelli,
the Italian composer whose work explores hybrid forms of skilful
composition, the energy of rock music and the flows of electronic
acid music. Two dancers and one musician enter into dialogue with
the illusions of sound, manipulating them and swapping roles until
everything becomes confused.
Lundi 7 novembre à 19h (suivi de Poetry à 21h). Réservations : 02 97 01 62 00
La librairie Le Failler, située 8-14 rue St-Georges
à Rennes, présente au 1, rue St-Hélier la bibliographie
des spectacles programmés.
Bar-restaurant Cultures Club
Bar et restauration avant et après les soirs
de représentations au bar situé au 1er étage du TNB ;
et chez Pomponette dans la baraque sur le site Guy Ropartz
METTRE EN SCèNE 2011
directeur de la publication François Le Pillouër
coordination Nathalie Solini
rédaction Raymond Paulet
comité de rédaction François Le Pillouër, Raymond Paulet
suivi d’édition Jean-Marc Gatté, Sarah Mureu
conception graphique Larry Kazal
impression Média Graphic, Rennes
Crédits photo : couverture, Courts-circuits ©Brigitte Enguerand ; p. 5 © Didier Grappe ;
p. 6 © Caroline Ablain ; p. 9 © Philippe Laurençon ; p. 13 © Alexandra Vincens ; p. 14 © Labyala
Nosfell ; p. 17 © Brigitte Enguerand ; p. 18 © Christophe Raynaud de Lage ; p. 26 © Nicolas
Joubard ; p. 29 © Klaus Lefebvre ; p. 30 © Magda Hueckel ; p. 33 © Aino Salmi ; p. 34 © Ariana
Lodeserto ; p. 37 © Andreas Geissel ; p. 38 © Mani Muller ; p. 41 © Cécile Long ; p. 42 © Christian
Berthelot ; p. 46 © Tommy Pascal ; p. 49 © Dewey Dell ; p. 50 © cie Yoann Bourgeois ; p. 54
© Ravi Deepres ; p. 57 © Phile Deprez ; 4e de couverture © Christian Berthelot ; p. 10, 21, 22, 25,
45, 53, 63 © DR.
Mettre en Scène est organisé par le Théâtre National de Bretagne – Centre Européen de production théâtrale et chorégraphique et Centre Dramatique National / Rennes
en collaboration avec le Théâtre de Cornouaille / Scène nationale de Quimper, le Musée de la danse / CCNRB, le Triangle / Cité de la danse, l’Aire Libre à Saint-Jacques de
la Lande, le Grand Logis à Bruz, le Carré Magique / Pôle national des arts du cirque en Bretagne à Lannion et le Théâtre Anne de Bretagne à Vannes. Avec la participation
du Quartz / Scène nationale de Brest.
AVEC LE SOUTIEN DE
PROSPERO
LES PARTENAIRES DU TNB
Théâtre National de Bretagne 1, rue St-Hélier – CS 54007 – 35040 Rennes cedex
Renseignements / réservations 02 99 31 12 31 Administration 02 99 31 55 33
[email protected] www.t-n-b.fr
Licences d’entrepreneur de spectacles : 1 – 10115662 ; 2 – 1015663 ; 3 – 1015664