Questionnaire sur la mise en œuvre du programme d

Transcription

Questionnaire sur la mise en œuvre du programme d
Questionnaire sur la mise en œuvre du programme d’action en faveur d’une
culture de la paix adressé aux Commissions nationales pour l’UNESCO
PREPARATION DU RAPPORT A MI-PARCOURS DE LA
DECENNIE INTERNATIONALE DE LA PROMOTION D’UNE CULTURE
DE LA NON-VIOLENCE ET DE LA PAIX
AU PROFIT DES ENFANTS DU MONDE (2001-2010)
1. Historique
En 1998, lors de sa 53ème session, l’Assemblée Générale des Nations Unies (résolution A/53/25) a
proclamé la décennie 2001-2010 « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la nonviolence et de la paix au profit des enfants du monde », faisant ainsi suite à la proclamation de l’année
2000 comme « Année internationale de la culture de la paix ».
En 1999, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration et le Programme d’action
sur une culture de la paix (résolution A/53/243) définissant huit domaines d’action pour le
développement d’une culture de la paix et de la non-violence. Ces huit domaines sont:
-
Renforcer une culture de la paix par l’éducation
Promouvoir le développement économique et social durable
Promouvoir le respect de tous les droits de l’homme
Assurer l’égalité entre hommes et femmes
Favoriser la participation démocratique
Développer la compréhension, la tolérance et la solidarité
Soutenir la communication participative et la libre circulation de l’information et des
connaissances
Promouvoir la paix et la sécurité internationale
En 2001, le Conseil exécutif de l’UNESCO par sa décision 161 EX/3.6.1 invite les Etats membres et
tous les partenaires de l'UNESCO à poursuivre et approfondir leurs engagements en faveur d'une
culture de la paix au cours de la Décennie internationale de la promotion d'une culture de la nonviolence et de la paix au profit des enfants du monde (2001-2010).
2. Objectifs
La présente requête vise les objectifs suivants :
• Rassembler l’information disponible concernant les projets mis en œuvre ou en cours et connaître
les difficultés rencontrées et le bilan dressé par les Commissions nationales concernant la mise en
œuvre du programme d’action durant les cinq premières années de la décennie.
• Intégrer la contribution des Commissions nationales pour l’UNESCO au rapport à mi-parcours qui
sera présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies.
• Identifier les domaines d’action prioritaires et réorienter les actions à entreprendre pour les 5 ans à
venir dans le cadre de la Décennie
Vue d’ensemble
1. Faites un bref compte-rendu analytique (3 à 6 pages) des activités menées dans votre pays (à
l’initiative de la Commission nationale ou d’autres institutions nationales) pour donner suite au
programme d’action sur une culture de la paix. Cet examen général devrait donner une vue
d’ensemble des activités de promotion d’une culture de la paix et faire référence aux huit
domaines définis par le programme d’action sur une culture de la paix.
L’année 2000, année internationale de la culture de la paix a suscité un intérêt certain dans
notre pays tant auprès d’individuels que d’associations ou même d’institutions si l’on en juge par le
nombre de demandes d’informations formulées et surtout par la grande mobilisation constatée dans
notre pays. La Commission française a été très largement sollicitée pour la diffusion de l’information et
a enregistré de nombreux engagements (402 organisations). Elle s’est ensuite organisée afin de
pouvoir assurer sa mission de coordination nationale et de liaison avec l’UNESCO dans le cadre de la
Décennie :
- création d’un groupe de réflexion permanent avec des associations nationales actives dans
ce domaine.(voir point 2) ;
- constitution, structuration et élargissement de son propre réseau de partenaires ou de
correspondants ;
- mise en évidence des interrelations entre la culture de la paix et des thèmes (faisant souvent
l’objet d’une décennie ou d’une journée internationale spécifique) participant de la construction d’une
culture de paix : éducation aux droits de l’homme, à la citoyenneté, lutte contre les discriminations,
prévention de la violence, dialogue interculturel, projets de développement…, ce qui permet de
décloisonner les nombreuses activités, par nature transversales, pour les rendre plus cohérentes et
plus visibles ;
- stimulation et soutien des initiatives à l’occasion de journées internationales ou de
célébrations spécifiques. Ces journées ont une résonance particulière et de ce fait peuvent être un
point de référence et de repère, un rendez-vous que l’on se donne, une occasion de sensibiliser, de
prendre conscience, d’entreprendre et de se faire entendre ;
- mise à disposition de son expertise et de ses outils aux porteurs de projet ;
- patronage de certaines actions, ce qui favorise l’ouverture à d’autres institutions ou
organismes …
- Conception et réalisation d’un support pédagogique « La Défense au service de la paix »
Ce manuel d’éducation à la citoyenneté, réalisé dans le cadre de la Décennie, est destiné aux
enseignants du secondaire. Il constitue un ensemble d’informations sur les liens entre la défense et
l’éducation à la citoyenneté et ouvre à une réflexion approfondie sur les droits de l’homme, la
démocratie et sur les divers enjeux du monde contemporain Les différentes fiches constituant ce
manuel ont été réalisées par des experts en partenariat avec l’UNESCO et diverses institutions
françaises (SCEREN, IHEDN et ministères de l’Education nationale et de la Défense), sous la
coordination de la Commission nationale. La diffusion de cet ouvrage édité en 5000 exemplaires sera
assurée par le SCEREN/CNDP à travers son réseau de librairies. Il sera disponible en septembre
2006
- Concours à des activités internationales, comme la participation de deux experts de la
Commission nationale à un séminaire de formation de formateurs européen sur « Droits de l’homme
et éducation à la paix » en janvier 2003. (Cf rapport), l’organisation d’une table-ronde sur l’éducation à
la citoyenneté dans le cadre d’une conférence internationale sur le dialogue interculturel et la culture
de la paix en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs (Libreville – 18 au 20 novembre
2003), la participation au Colloque organisé par la Commission tunisienne pour l’UNESCO sur le
thème : « Le rôle de la femme dans la promotion de la culture de la paix. » (Tunis– 06 au 08 janvier
2005), ou bien la mise en œuvre d’activités dans le cadre du dialogue euro-arabe ( échanges sur
l’éducation à la citoyenneté, étude comparative de manuels scolaires…).
- Organisation d’une manifestation intitulée « Apprendre à vivre ensemble en Guyane 3 et 4
juin 2004 » a réuni plus de 1600 enfants d’origines très diverses, de la côte, du Surinam et des
différents villages situés le long du fleuve Maroni qui ont pu se rencontrer pour la première fois et
pratiquer ensemble des activités sportives et culturelles. Les objectifs de cette rencontre visaient, par
une action commune basée sur la diversité culturelle et le dialogue, le rapprochement des différentes
ethnies et la valorisation des identités, la possibilité pour les enfants de sortir de leur village et à
l'école de s'ouvrir sur le monde extérieur et enfin un moyen pour les enseignants de développer
l'éducation à la citoyenneté.
2. Avez vous créé ou soutenu la création d’une coordination nationale des acteurs de la culture
de la paix dans votre pays ? Si oui, expliquez le type de coordination dont il s’agit, sa mission,
ses réalisations et ses liens avec d’autres institutions nationales.
La Commission française a créé un groupe de réflexion composé d’associations
nationales*qui s’est donné pour objet :
- de maintenir toute la dynamique déployée lors de l’année 2000, de fédérer les énergies en
cernant au mieux les problématiques et de valoriser toutes ces actions au plan national et
international,
- de faire en sorte de répondre aux objectifs de la décennie, en particulier d’inviter la société
civile à donner plus d’ampleur aux activités visant à promouvoir une culture de la paix en créant des
partenariats et en procédant à des échanges d’informations.
Ce groupe organise des réunions de travail régulières ponctuées de deux manifestations
annuelles (l’une pour la célébration de la journée internationale de la paix le 21 septembre et l’autre,
sur des sujets qui préoccupent les ONG présentes dans ce groupe ). On compte à son actif :
– la promotion des textes fondamentaux comme la Déclaration universelle des droits de
l’homme ou la Déclaration sur la diversité culturelle de façon à susciter l’intérêt des pouvoirs publics et
des médias.
- une rencontre au siège de l’UNESCO en direction des médias intitulée "Culture de la guerre
- culture de la paix, état des lieux du traitement de l'information, des professionnels témoignent et
dialoguent avec des ONG » a réuni des représentants d’associations et des journalistes. Ces
échanges ont permis de mieux comprendre les possibilités et les contraintes des uns et des autres et
d’essayer de répondre à la façon dont les médias peuvent apporter des éléments constructifs pour la
culture de la paix malgré les situations difficiles les pressions de terrain et les exigences des
rédactions. Etaient présents des journalistes de France 5 – ARTE, FR3 Ouest, La Croix, La Vie, Le
Monde Diplomatique, un représentant de Reporters sans frontières et un public de 150 à 180
personnes représentant une centaine d’associations. (cf rapport)
- des échanges suscités par l’un des événements médiatiques de l’année 2003 : l’initiative de
Genève. Il a déclenché toute une série de questions sur les capacités des ONG, des associations et
de la société civile à pouvoir intervenir, à leur mesure, avant pendant et après les conflits, sur la
pertinence de leurs actions, sur leur efficacité, sur les moyens et les démarches entreprises. Un débat
a été organisé au siège de l’UNESCO intitulé : « Comment les ONG, la société civile peuvent
contribuer au règlement des conflits ? Des initiatives locales au Pacte de Genève, rôles, limites et
devenirs ». Ce débat en présence d’experts et de représentants d’organismes a donné un élan aux
associations qui ont compris que si elles ne changent pas forcément le cours des décisions elles
pouvaient être de plus en plus influentes.
Ensuite ce groupe a entrepris de répondre en 2005 au point n° 4 du Plan d’Action de la
Décennie pour la culture de la paix, et sa réflexion s’oriente sur le thème « femmes et culture de la
paix dans une perspective internationale qui se concrétisera par une rencontre-débat en juin à
l’UNESCO sur le thème : « l’égalité femmes-hommes constitutive d’une culture de paix ? »
Il était également représenté à la conférence européenne sur le rôle de la société civile dans
la prévention des conflits armés organisé à Dublin en avril 2004 par le Centre européen pour la
prévention des conflits (ECCP)et soutenue par le gouvernement irlandais et en présence
d’organisations internationales.
A noter aussi la création d’un collectif d’associations intitulé « Coordination française pour la
Décennie » à l’initiative de sept associations et qui en regroupe actuellement 54. Ce collectif qui vient
de créer avec d’autres organismes la Coordination internationale pour la Décennie est associé aux
travaux de la Commission nationale.
Impact du programme d’action au niveau national
3. Le programme d’action en faveur d’une culture de la paix a-t-il eu un impact sur la mise en
œuvre de politiques nationales ? Si oui, décrivez brièvement les modalités et le type d’impact.
Cette Décennie, n’a sans doute pas eu d’impact majeur sur la mise en œuvre de politiques
nationales dans notre pays mais elle a permis un investissement particulier de collectivités locales et
de villes. On note un intérêt soutenu et régulier de la part de villes moyennes, qui continuent à
demander leur inscription sur le site Internet. L’Association française des Communes, départements et
régions pour la paix (qui est devenue depuis membre de la Commission française pour l’UNESCO)
constitue un relais important dans ce domaine, de même que le CIDEFE, organisme de formation des
élus.
Une campagne du collectif d’associations « la Coordination française pour la Décennie » auprès
du ministère de l’Education nationale pour une intégration d’un enseignement à la non violence et à la
paix dans la formation initiale et continue des enseignants n’a pas encore porté ses fruits. Des
propositions ont également été formulées auprès de la Commission du débat sur l’école, présidée par
Claude Thélot, qui avait pour mission d’effectuer une large consultation nationale en vue d’une
réforme du système éducatif.
Il faut noter cependant que des efforts notables ont été entrepris par ce ministère concernant
l’éducation aux droits de l’homme, à la citoyenneté, pour la journée de la tolérance ou la lutte contre le
racisme et toute forme de discriminations…Quelques modules de formation ont été proposés sous la
formulation « éducation à la culture de la paix » auxquels on peut ajouter des actions propres aux
clubs UNESCO (organisation en novembre 2004, dans la région Auvergne d’une semaine de la
culture de la paix) ou aux écoles associées à l’UNESCO (la Commission nationale a organisé en juin
2001, des rencontres internationales sur le thème « le sport au service de la culture de la paix ». Elles
ont réuni près de 500 jeunes représentant des écoles associées à l’UNESCO de plus de 60 pays).
4. En relation avec la situation particulière de votre pays, avez vous identifié des domaines
prioritaires parmi les huit domaines d’action en faveur d’une culture de la paix ? Si oui,
expliquez quels sont ces domaines et la raison de ce choix.
Favoriser la participation démocratique et développer la compréhension, la tolérance et la
solidarité : La préoccupation de notre pays s’étant récemment portée sur la question de l’intégration
des populations étrangères ou d’origine étrangère, la question de la précarité et de la diversité
culturelle…la lutte contre la violence et contre le racisme et toutes formes de discriminations ont été
d’actualité.
Cela nous a conduit à mettre l’accent sur la médiation, l’éducation à la citoyenneté, le dialogue
interculturel…, développés principalement par des associations et des collectivités locales. (exp :
Programmes locaux d’action pour une Culture de la Paix dans les villes par exemple…)
5. Quel rôle jouent les organisations non gouvernementales (ONG) dans la mise en œuvre du
programme au niveau national ? Des représentants d’ONG participent-ils officiellement aux
instances travaillant en faveur d’une culture de la paix dans votre pays ?
La mobilisation des ONG a été marquée par la mise en place d’un Salon des initiatives de paix, à
Paris avec un impact national, sous le patronage de l’UNESCO, et nettement inscrit dans le cadre de
la Décennie. Ce Salon était le premier à être réalisé de ce type. Il était organisé par le collectif
d’associations « Coordination française pour la Décennie » Il a réuni 114 organisations sur 84 stands
et accueilli un public nombreux évalué à 12 000 personnes dont 600 enfants et jeunes.
En marge des stands de nombreuses activités ont été proposées : ateliers interactifs,
conférences, expositions, activités théâtrales…La présence d’acteurs de paix du Kosovo, de Colombie
d’Israël et de Palestine et d’associations internationales (Caritas, CCFD, AIEP …) ont apporté une
dimension internationale très appréciée du public. Il a pu bénéficier d’une couverture médiatique
relativement satisfaisante notamment par le partenariat avec ARTE, France 3 Ile de France, RFI,
RMC) - presse écrite (Nouvel Observateur, le Monde des Ados,-) presse spécialisée et presse
internationale (Agence Notimex, presse japonaise…)
La coordination pour la culture de la paix de l’UNESCO et la Commission française pour
l’UNESCO ont animé des conférences ou des tables rondes et présenté un stand commun
Il est à noter qu’un nombre important de visiteurs était constitué par le grand public et non pas
uniquement par des représentants d’associations ou de professionnels travaillant dans ce domaine.
Les questions ont concerné particulièrement l’action de l’UNESCO en faveur de la paix ; cela a donc
été une occasion de présenter les nombreux programmes, parfois méconnus, qui entrent dans le
cadre de la promotion d’une culture de la paix (éducation pour tous, diversité culturelle, stratégie de
lutte contre la racisme…,etc…).
Les questions sur le patrimoine mondial ont été nombreuses ; c’est l’action de l’UNESCO la
plus visible et donc connue mais il est toujours intéressant d’en présenter le sens le plus profond, en
lien avec les défenses de la paix.
Ce Salon offrait les moyens de promouvoir une éducation à la culture de non-violence et de
paix ». et de mettre en lumière et les initiatives et le travail entrepris dans ce domaine en France
comme à l’étranger ainsi qu’une possibilité particulièrement pertinente et utile de rencontres avec les
représentants de la Société civile.
Cependant les organisateurs étaient essentiellement des associations, l’UNESCO et la
Commission nationale représentaient les rares institutions participantes.
Quant à la participation officielle des ONG aux instances travaillant sur ce thème, elle s’opère
essentiellement avec les collectivités de proximité : approche des élus locaux et partenariats : par
exemple, la journée de sensibilisation et d’information auprès du Conseil régional de jeunes de la
région PACA par le Mouvement de la paix, intégration des activités de l’UCJG-WMCA dans les
manifestations municipales…
Progrès Réalisés
1. Avez vous identifié des progrès réalisés vers une culture de la paix durant les quatre
premières années de la Décennie ?
- un très fort impact de l’année 2000, notamment pour les associations et un certain intérêt
même restreint des médias, ont constitué un atout solide pour le lancement de la Décennie,
- une vulgarisation de la notion de culture de la paix, même si elle est souvent seulement
interprétée comme l’absence de guerre ;
- la prise de conscience qu’un changement de comportement individuel, d’ ouverture d’esprit
est source d’imagination et d’initiatives nouvelles ;
- le constat que des associations qui ne se connaissaient pas où se considéraient concurrentes
ont appris à travailler ensemble sur des projets communs, en particulier au sein du groupe de réflexion
de la Commission nationale ;
- une évolution dans la terminologie assez significative : par exemple, la revue du Mouvement
de la paix « Combat pour la paix » devient « Planète paix ». témoignant en cela d’une conception plus
élargie
- la réalisation d’outils pédagogiques, de documents spécifiques ou d’opérations ont donné lieu
à des initiatives nouvelles et inédites, ( Journée « Lire en paix », opération Kids Guernica … );
- une dynamisation par la coopération interassociative a permis de donner l’ampleur aux
actions et d’agir sur plusieurs domaines simultanément ;
- la création de partenariats ponctuels voire informels et d’opportunité en fonction des sujets
traités, l’insertion dans des réseaux nouveaux…
- une prise de conscience du rôle spécifique des femmes dans la culture de la paix
2. Quels ont été selon vous les obstacles principaux vers un véritable progrès ?
La notion même de culture de la paix, dans sa nouveauté, est complexe, ce qui n’en facilite pas la
promotion ;
On relève également :
la difficile articulation des différents aspects d’une culture de la paix ;
la difficulté de travailler au sein de l’école (manque de temps, sujets d’actualité sensibles…),
le travail à long terme et difficile que représente le fait d’agir en faveur d’une évolution des
mentalités et des comportements ;
la multiplicité des décennies, années internationales, journées internationales sur des
problématiques très proches qui brouillent la visibilité et tendent à cloisonner les groupes : sentiment
très marqué de dispersion et de division qui fait obstacle à une action forte de la société civile ;
le manque de moyens financiers et humains, de soutien institutionnel, peu d’accueil des médias,
et évaluation difficile des actions ;
la difficulté d’appréhender par les élus notamment, ce qu’est la culture de la paix ; notion trop
abstraite, non quantifiable et non aisément évaluable. De ce fait, ils sont hostiles à aider des actions
qui leur paraissent plutôt relever de l’amateurisme ;
un certain fossé entre des responsables associatifs convaincus et le public ou les pouvoirs publics
le manque de moyens de la part des institutions internationales et nationales notamment dans la
diffusion de l’information et dans les actions de promotion ;
une vision restreinte des organisations internationales du « local » et non prise en compte du
citoyen qui ne se sent pas utile ;
la sous-utilisation du Site Internet par les organismes inscrits, souvent les plus productifs, ce qui
constitue un frein à la formation d’un vrai mouvement et à la visibilité de tout ce qui a été entrepris..
Perspectives d’avenir
6. Enumérez les nouveaux engagements pris en vue de promouvoir une culture de la paix dans
les 5 ans à venir.
Il est d’abord nécessaire de maintenir et renforcer la dynamique instaurée depuis 4 ans dans
les travaux de sensibilisation et de promotion d’une culture de la paix.
Il faut également :
- développer l’impact en travaillant particulièrement avec les médias
- consolider les réseaux et la coopération internationale.
Il convient d’encourager les partenaires à :
- acquérir une légitimité pour les organismes fortement impliqués ;
- promouvoir les valeurs individuelles inscrites dans le Manifeste 2000 (vecteur de relations
internationales) afin de convaincre chaque citoyen que sa participation est utile ;
- s’engager auprès des collectivités locales ;
- rechercher plus d’efficacité dans l’information en direction de tous les publics.
7. Pensez-vous qu’il existe des domaines principaux pour la mise en œuvre d’une culture de la
paix parmi les huit domaines définis dans le programme d’action ? Si oui, lesquels ?
éducation : notamment éducation à la culture de la paix comme partie intégrante de la
formation initiale des enseignants, renforcement des activités éducatives aussi bien formelles
qu’informelles en élargissant aux domaines social et culturel, intégration de quelques heures
consacrées à la promotion de la culture de la paix dans les cours d’histoire de géographie ou
d’éducation civique en faisant appel à des intervenants extérieurs.
formation à la médiation et à la résolution des conflits pour ceux qui interviennent ou
souhaitent intervenir au plan international
intégration de la question liées aux armes demandée par certaines ONG,
travail de mémoire sur le rôle des femmes
8. Dites brièvement comment vous voyez la mise en oeuvre d’une culture de la paix durant les 5
prochaines années.
par la création d’événements pour informer et/ou satisfaire aux attentes du public ;
un accompagnement plus fort des Organisations internationales et des institutions (soutien
logistique et financier : diffusion de documents, célébrations journées internationales…) ;
la promotion de la culture de la paix en lien avec la formation et l’éducation aux droits de
l’homme, la Décennie pour l’éducation en vue du développement durable, le programme d’action sur
l’éducation pour tous adopté à Dakar en 2000…
Conclusions :
L’élaboration du rapport à mi-parcours représentait une opportunité à saisir pour se lancer
dans une collecte d’informations, afin de répertorier les actions effectuées au sein de chaque
association participante mais aussi d’autres organismes ou groupes qui agissent localement. La tâche
s’est avérée peu réaliste au regard des moyens disponibles, et compte tenu de la multitude d’actions
existantes, sous des formes les plus diverses, en faveur de la Culture de la paix qui est « un vrai
projet de société »
On retiendra l’appropriation par la société civile de ce domaine d’action, l’intérêt et l’attrait du
public porté à la culture de la paix mais aussi, à travers elle, au rôle, à la mission et aux activités de
l’UNESCO, et enfin une mise en pratique des relations avec la société civile qu’il reste cependant à
mieux structurer.
* Liste des ONG participant au groupe de travail de la Commission nationale : Association Française des Communes
Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP), Association internationale des éducateurs pour la paix, club UNESCO du
Collège de Villepinte, Collectif Faty Koumba, Conseil mondial pour la paix, Coordination française pour la décennie
regroupant plus de cinquante associations (dont le CCFD, la Ligue Internationale de Femmes pour la Paix et la Liberté, le
MIR, le Secours catholique), Enseignants pour la paix, Fédération sportive et gymnique du travail, Femmes solidaires, FSU,
Ligue de l’Enseignement, Mouvement de la paix, Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire (OMEP), UCJGYMCA…
N.B - Ce rapport, loin d’être exhaustif, a pu être élaboré grâce aux contributions des associations
membres du groupes de réflexion « culture de la paix » de la Commission française pour l’UNESCO. (voir
en annexe les rapports remis par ces organismes).
Questionnaire sur la mise en œuvre du programme d’action en faveur d’une
culture de la paix adressé aux Commissions nationales pour l’UNESCO
PREPARATION DU RAPPORT A MI-PARCOURS DE LA
DECENNIE INTERNATIONALE DE LA PROMOTION D’UNE CULTURE
DE LA NON-VIOLENCE ET DE LA PAIX
AU PROFIT DES ENFANTS DU MONDE (2001-2010)