Classe de Mme Neault-Balaresque (fichier PDF)
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LYCEE PAPE CLEMENT - PESSAC CLASSE MME NEAULT-BALARESQUE BAPTISTE W. HAMON - « LES BORDS DE L'YONNE » Franck Lafiteau - Martin Héliot Back to the american Far-West, sur les traces de Baptiste Walter Hamon, un chanteur venu du Texas qui remet au goût du jour le style folk-country des années 70. Il commence sa carrière dans les bars, en France, où il en interprète quelques standards. En 2014, il prouve sa valeur avec un album très marqué musicalement par ses origines: « Quitter l’enfance » dont se dégage nettement la chanson phare au titre champêtre « Les bords de l’Yonne ». Ce texte, l’un des premiers dans la langue de Molière, fut d’ailleurs imaginé lors d’un de ses déplacements, dans cette région. Avec nostalgie et sur un mode folklorique, il évoque son enfance avec ses amis, au bord de la rivière qui donne son nom au titre de la chanson. Doté d’une voix de baryton, Baptiste tient le rythme, régulier et marqué, jusqu’au bout de la chanson, qui d’ailleurs n’est pas sans évoquer Louise Attaque ou même Gainsbourg dans ses dernières années. La mélodie, interprétée par deux guitares, une batterie et un harmonica, instrument fétiche des mélodies country, va crescendo d’un bout à l’autre, sur un rythme entrainant qui captive son auditoire. Ecoutez ce titre et laissez-vous porter par Baptiste W. Hamon, au moins une fois dans votre vie!… BEN MAZUÉ - « L’ONDE » Gaétan Roze des Ornons « Ce satané cercle vertueux » dans lequel évolue Ben Mazué! D’une voix électronisée, il nous plonge dans son œuvre en citant ce phénomène qu’on peut considérer comme acquis au fil du morceau. À travers cette chanson française, le diplômé de médecine nous livre son angoisse face au futur, symbolisée par l’onde : tout commence dans un océan : le bateau c’est la vie, et la houle, les difficultés qu’on y rencontre. Synthétiseur et guitare électrique viennent, sur les refrains, étoffer le piano et la batterie électronique, présents du début à la fin ; le tout au service du chanteur et de sa voix au timbre mystérieux et reposant. L’accompagnement reste cependant simple ; les patterns à la batterie et lignes de guitare et piano restent identiques tout au long de la chanson. L’harmonie générale du morceau laisse à l’artiste la possibilité de s’exprimer, slamant sur les couplets, chantant sur les refrains. L’atmosphère est pure et agréable, à l’image de l’artiste. « Je f’rai face au gré des vents, j’attendrai, j’avancerai à nouveau » Mazué nous répète finalement sa détermination à survivre à cet océan qu’est la vie, son courage l’emportant sur cette onde… BEN MAZUÉ - « L’ONDE » Killian Le temps c'est vieillir et savoir faire face aux aléas de la vie. C'est bien sous la forme d'une onde que Ben Mazué aborde cette vérité dans L'onde, titre issu de son album « 33 ans » où il ne nous cache plus rien de ses doutes ni de ses angoisses. Car des doutes, Ben en a eu dans sa vie. Né en 1981 dans une famille de voyageurs, l'artiste se nourrit de différents styles qui lui donneront le sien, mélange de jazz et de soûl mi-parlé mi-chanté. Après avoir obtenu son diplôme de médecine, il vire de bord. La manœuvre est précise : cap sur la musique, une musique simple mais chargée d'émotions et de messages. Dans L'onde, ces messages sont portés par des instruments peu variés certes, mais qui savent se faire entendre. Les claviers sonnent soûl, les guitares plutôt cool et la batterie qui sait se taire quand il faut rythme le tout. Mais chez Ben Mazué ce sont surtout les paroles qu'il faut savoir écouter. Dans ce morceau, ses mots nous ferons réfléchir sur le temps qui passe, temps qui nous fait vieillir. Il faut alors savoir vivre sa vie avec audace, sans regrets comme l'a fait l'artiste. Atteignons nous donc le « cercle vertueux » de l'artiste ? Oui, sûrement. Clôturé par un crescendo amené avec délicatesse, L'onde saura nous procurer des « acouphènes » dans le cœur et nous faire réfléchir. BERTRAND BELIN - « FOLLE, FOLLE, FOLLE » Elise ARFEUILLE - Julia FAUCHÉ On a les casse-cous, les rebelles, les « fuck la société », les dépressifs, les fêtards, la jeunesse quoi! Il y a aussi les marginaux, posés et tranquilles et les rêveurs, Bertrand Belin en fait partie. C’est un musicien mûr, complet, qui s’intéresse au théâtre, à la littérature, il est ouvert aux autres, comprend leurs aspirations et ce qui les motive. A chaque nouvel album, de peur d’être enfermé dans un style, il cherche une formule différente et puise son inspiration dans ce qu’il affectionne, la mambo ou la rumba. De sa voix suave et envoûtante, la première chose que l’on remarque, il nous invite à la contemplation, tant elle semble danser avec de légers vibratos d’un grave voluptueux, sur les syllabes accentuées et les mots consciencieusement détachés. Dans une répétition poétique, en peu de mots bien choisis, il évoque une scène en noir et blanc qui s’impose à notre esprit, un peu décalée et rétro. On est aspiré par l’atmosphère humide qu’il campe, le thème de l’eau étant toujours présent dans sa musique. La cadence pesée de la batterie marque l’heure régulièrement, accompagnée d’une guitare, d'un synthétiseur, de chœurs lointains et égarés. Le temps s’écoule au rythme de la pluie, symbolisée par quatre notes lancinantes. On attend, on attend et on laisse l’heure filer… JEREMIE BOSSONE - « Rien à dire » Jean-Baptiste Arnaud - Inès Falco Cette chanson nous immerge immédiatement dans une nuit profonde avec une introduction aussi prenante qu’angoissante suivie de cette voix singulière : Jérémie Bossone chante, crie son histoire et son désespoir. Et pourtant… il n’a rien dire ! Jérémie Bossone est né en 1978 à Loudun. Il passe plusieurs années à faire du rock et un peu de théâtre. Après une quinzaine d’années, il découvre l’œuvre de Bob Dylan et décide de devenir auteur-compositeur. Son répertoire s’agrandit : c’est le début d’une carrière en dents de scie qui se poursuit malgré les aléas. Dans « Rien à dire », la musique s’impose d’emblée, étrange, oppressante et mystérieuse. Un crescendo de notes diverses et éparses provoque le trouble. Des glissandos qui accentuent cette atmosphère pesante préparent l’entrée en scène d’une voix puissante et stimulante. Un ensemble de cordes complète les couplets. Par son texte autobiographique, Jérémie nous convie dans l’univers noir et dramatique d’un poète maudit en révolte contre la page blanche : il décrit une nuit de désespoir, il divague dans les rues, il court, il crie sa peine, son manque d’inspiration. Il pense que le monde entier est contre lui, y compris la Poésie ! C’est court, intense et prenant. Il n’a rien à dire, pourtant on en veut plus, saisis dès les premières notes : cela est aussi rare que précieux et mérite d’être reconnu. Rien à dire, Jérémie nous a séduits ! JEREMIE BOSSONE - « Rien à dire » Oriane « L'angoisse de la feuille blanche… » Cette expression ne vous rappelle t-elle rien ? Le stylo à la main, l'éternelle attente des mots qui, sans pitié, se laissent désirer ? D'une voix énergique et envoûtante, Jérémie Bossone compose des vers sur la peur de tous les écrivains du monde, celle de « n’avoir rien à dire ». Plongé dans un tourbillon de mots depuis ses onze ans, grand amateur de littérature, compositeur, auteur de neuf romans et de deux albums, cet artiste écrit sur la conquête et les amours perdus, la solitude et l'amitié, la poésie et la violence. Ses textes sont autant de rappels à des chanteurs disparus tels que Brassens, Gainsbourg, Brel ou même Barbara. Quant à sa musique, c'est un savant mélange entre des mélodies tristes, entraînantes, ou électroniques. Des notes de violons, pianos s'entremêlent sur des arpèges de guitare. La batterie s’immisce le temps de quelques mesures. Pendant ce temps-là, la voix du chanteur monte, de plus en plus haut, finissant toujours par cette conclusion désespérante « j’ai rien à dire ». Muni de son instrument fétiche, la guitare, le compositeur affirme que ce n'est pas « à coups de silence que l'on se bâtit son empire ». Alors à vos plumes, à vos stylos, à vos micros ! … KARIMOUCHE - « Action » Agathe Barbie - Justine Delmail « La routine... une vie morose, toujours le même refrain ? Ouvre les yeux et regarde autour de toi, tu es filmé. Tu es comme un héros de télé-réalité ! Génial ?! Pas tant que ça… ». Avec une pêche d’enfer, Carima Amarouche allias Karimouche, chante « Action », une chanson engagée et entraînante. Ce titre donne son nom au dernier album de cette auteur-interprète française. Une mélodie rapide et dansante, rythmée par les percussions et les guitares nous entraîne dans l’univers de cette artiste : une femme de trente ans aux multiples talents, dont la danse, la comédie et bien évidemment la chanson. Elle s'inspire musicalement de Brel et Piaf dont elle a la voix rauque et certains élans de gouaille. Ce qui l'a fait se jeter sur le micro, c’est les travers de la société de consommation actuelle, avec toutes les contraintes qu’elle critique de façon ironique et très percutante. Ici, deux couplets et quatre refrains suffisent pour dire l'omniprésence des caméras qui cernent notre quotidien; nous devenons à nos dépends stars de films sans le savoir ni l’avoir voulu : « c'est toi le héros, c'est toi l'attraction », Karimouche nous a convaincus on s'y croirait. « Coupé », ainsi se clôt cette séquence musicale. Il ne vous reste plus qu'à l'écouter, pour en devenir l’acteur principal. KARIMOUCHE - « ACTION » Lucas - Romain Acteur de sa propre vie, un nouveau concept ! La chanteuse et rappeuse lyonnaise Karimouche sort son second album, Action. Mélange de rap, techno et électro pop, elle réconcilie chanson populaire et rythmes actuels. Épaulée par le musicien Lionel Suarez, elle nous livre une musique énergique et enjouée. On se laisse vite emporter par son style. Artiste multi-facettes, Karimouche porte un regard acéré sur notre société moderne et formatée. Humour et sarcasme sont au rendez-vous. Entre mélodie dansante et texte ironique, le morceau transforme en cinémascope un quotidien dérisoire. Karimouche nous dit de ne jamais se prendre au sérieux et de laisser notre imagination reprendre le pouvoir. Malicieuse, elle s’adresse à nous directement et nous offre la douce illusion d’être enfin le héros d’une super production hollywoodienne. A coup de phrases courtes et de formules franches, elle balance son texte et enchaîne sur un refrain aux rimes entêtantes soutenues par des sonorités dynamiques : Action ! Un deuxième couplet complète le premier. Elle termine la réalisation du film de nos vies : synopsis, montage, arrêt sur image. Voix forte et sereine, Karimouche fait résonner plusieurs refrains pour mieux s’arrêter net dans un brutal « Coupé », on se croit vraiment au cinéma ! LA CANAILLE - « REDEFINITION » Lina Peyrusson-Hoffmann & Louise Nayagom Un texte engagé sur une musique engageante, voici la chanson « Redéfinition » du quatuor La Canaille: Marc Namur le chanteur, accompagné par Valentin Durupt, Jérôme Boivin et Alexis Bossard, a formé ce groupe en 2003. Ils nous livrent ici une chanson de leur troisième album, « La Nausée », sorti en 2014. Les thèmes abordés sont autant sociaux que politiques, voire personnels. En effet, ce morceau, au texte écorché, tente de redéfinir le terme de « canaille »: « C’est une espèce tenace, une promesse, mieux, une menace ». Il fait aussi référence au passé du chanteur né au Liban et qui a fui la guerre civile. Dès lors, le vers « On veut la justice, pas la charité » résonne profondément car il est nourri d’un vécu douloureux. Par ailleurs, les percussions insistantes permettent d’alterner douceur et brutalité. Entre spam et rap, cette chanson bâtie avec « des mots pour marteler », fait monter en nous le désir de tout changer. Et lorsque les cuivres se mêlent aux scratches de DJ Fab, ce sentiment de révolte s’intensifie; porté par des rimes percutantes, on atteint les sommets de la chanson révolutionnaire. Telle est la canaille et nous en sommes! MAYA KAMATY - « ANSAMN » Othilie Barthe A vingt-neuf ans, cette jeune réunionnaise sort son premier album, Santié Papang. Depuis le 27 octobre dernier, il rencontre un vif succès auprès des auditeurs de la Réunion, de la France et du Maroc notamment. Dans Ansanm, qui veut dire « ensemble » en créole, Maya Kamaty nous emmène au soleil, sur l'île de la Réunion, avec des rythmes doux et nonchalants. Des paroles décousues, peut-être inspirées de sa mère conteuse, évoquent les éléments de son enfance : la mer, le vent et l'amour. Le poète Michel Ducasse signe également deux ballades de cet album. Musicalement, les maracas qui donnent un petit air de samba, semblent sourire à la guitare qui chante une mélodie reposante et balancée, appuyée par la contrebasse un tantinet mélancolique. Enfin, la voix douce et chaude de Maya Kamaty ainsi que son créole exotique donnent le ton à des variations d'ukulélé. Elle fredonne des mots universels, nous rappelant combien il est bon d'être « ensemble ». LES OGRES DE BARBACK - « DOS MINE » Romane Dron - Anouk Dufourquet Les Ogres de Barback se disent «dominés», mais ne vous y fiez pas, point de lourdeur, cette chanson écrite par Alice, Mathilde, Fred et Sam vous ramènera aux soirs d'été. Comme son titre l'indique, c'est un texte dont les paroles sont remplies de jeux de mots. Les Ogres sont connus depuis plus de vingt ans pour jongler avec la langue française, à la façon des surréalistes; l’insistance sur certaines syllabes apporte un rythme festif et déjanté «Leurs ragots d’égout dégoulinants». Les frères et sœurs Burguière sont auto-producteurs et compositeurs engagés depuis 1994. Leur style enjoué subit l'influence de sonorités tziganes, en hommage à leurs origines, ce qui donne de l'originalité à leurs musiques. Cela leur a permis d'avoir un long parcours et de pouvoir collaborer avec de nombreux artistes comme Tryo ou Manu Chao. Leurs chansons entraînantes sont toujours accompagnées par de nombreux instruments tels que l'accordéon, le violoncelle ou encore la flûte traversière. Ce choix d'instruments surprenant change nos habitudes, la variété des instruments utilisés montre que les Ogres de Barback ont plusieurs cordes à leur chanson (guitare, violoncelle, basse, etc.) et jouent une musique ouverte à tous les vents (flûte traversière, etc.). En l'espace de trois minutes, nous sommes transportés par ces Ogres qui, face à la menace de la mort, dévorent la vie à pleine dents. SALOME LECLERC - « ARLON » Estelle Gary Lorsque l'on vous parle de vraie vie et de vie idéale, pensez-vous à assembler ces deux termes ? Salomé Leclerc a pourtant réussi à le faire dans sa chanson Arlon de l'album 27 fois l'aurore. Mais, tout d'abord, pourquoi avoir choisi comme titre Arlon au Québec? Tout simplement car cette ville n'est pas anodine pour notre artiste, c'est là qu'elle a réalisé le premier spectacle de sa toute première tournée européenne. Seulement, ce n'est pas l'unique ville qu'elle citera dans sa chanson : « Il y a toujours une éclaircie / Du haut des toits de Paris », et c'est ainsi, au moyen de ses instruments (de la guitare électrique à la batterie acoustique en passant par le synthétiseur) qu'elle nous fera voyager. Peut-être son idéal est-il d'être affranchie de la vie imposée par la société ? Eh oui, si les vers « Les nuits seront longues, des secondes pendant des heures / Mais l'autre bout du monde est toujours plus beau qu'ailleurs » nous parle d'idéal, le vers « Comme le courant portant nos vies » nous montre bien que, malgré nos efforts, la plupart d'entre nous sommes trop faibles pour lutter contre le courant de la société. Et c'est avec sa voix érayée et vibrante, ainsi qu'un écho rajouté au montage, que Salomé Leclerc nous dit de nous battre contre la vie, pour notre idéal, que malgré tous les problèmes que l'on pourrait rencontrer, il ne faut pas perdre de vue notre objectif et surtout qu'il faut continuer d'avancer. VIANNEY - « AUX DEBUTANTS DE L'AMOUR » Gaïdig Gibon - Zoé Peltier Xylophone, maracas, guitare et piano accompagnent les débutant de l’amour dans la ballade que Vianney a composée pour eux. Ce jeune homme, diplômé de commerce et de haute couture, décide finalement de se lancer dans la musique en 2013. Il sort alors un premier album en octobre 2014, intitulé « Idées Blanches » en tant qu’artiste-compositeur-interprète. C’est d’ailleurs dans cette catégorie qu’il s’est vu remettre un prix aux Victoires de la Musique 2016, la veille de ses 25 ans. Avec ses airs angéliques et sa voix presque timide, il nous entraîne dans l’univers des sentiments amoureux des premières fois. Il n’est pourtant plus un débutant lorsqu’il évoque les premières amours, les premières fois. «Les débutants de l’amour on voit qu’ils sourient à en crever» Puis, la chanson avance et l’on se rend compte qu’une mélodie idyllique aux couleurs estivales accompagne un texte plutôt pessimiste. En effet, on note un contraste entre ceux-ci: c’est une chanson douce, agréable au premier abord dont l'air nous transporte dans les belles soirées d'été. Mais ensuite, elle se teinte d’amertume face à l’amour dès qu’on saisit les paroles. «Dégringole, dégringole, notre idylle, le vent levé» C’est comme si une déception amoureuse de plus achevait de lasser Vianney des amourettes. «Car les débuts ont cet atout là, de nous donner choses à rêver» souligne-t-il. Les débuts nous font rêver tandis que les fins nous font pleurer. ZAZA FOURNIER - « GARÇON » Louise Pawlowski - Maude Murat Parfois, nous aimerions tellement être des garçons! C'est en tout cas ce que Zaza Fournier veut nous dire... et c’est en écoutant cette chanson que, pour un court instant, on en devient un. La chanteuse, de son vrai nom Camille, est une jeune artiste française de pop, qui a grandi bercée par les albums mélancoliques de Christophe, ce qui l'a sans doute influencée au cours de son écriture. La chanson « Garçon », parue dix ans après sa formation de comédienne au Conservatoire de Paris, commence avec une intro surprenante : puissante dès le début avec un chœur harmonieux, une musique rythmée par la batterie et de fortes percussions. Le son de sa voix tonique, qu’elle découvre grâce à son professeur de théâtre, ne tarde pas à se faire entendre. Les rimes résonnent et attirent notre attention sur un sujet essentiel, s’invitant ainsi dans le débat qui ébranle la société depuis quelques temps : Zaza parle de tout ce que les normes lui interdisent, en tant que fille. Mais reconnaissons que le « garçon » qu'elle décrit n'est qu'une liste de stéréotypes, lui-même devant correspondre à des critères précis: « me battre toute la journée », « rouler des mécaniques »... ce qui au final, ne le rend pas si libre que ça. Cependant, l’énergie déployée par Zaza nous met de bonne humeur et donne envie de chanter avec elle. Impossible de se lasser d’écouter cette chanson, et, à nous les filles, ce brin de féminisme nous plaît bien ! ZOUFRIS MARACAS - « CHIENNE DE VIE » Chloé - Titouan Le son des maracas. Le scintillement de la guitare. Les vibrations de la trompette. C'est ainsi que Zoufris Maracas nous emporte dans sa musique. Le groupe, à l'origine créé par Vin's et Micho, deux amis d'enfance, a fait ses débuts dans les couloirs des métros de la capitale. Zoufris Maracas est une référence aux ouvriers algériens venus travailler en France dans les années 50. Puis leurs rythmes tropicaux séduisent et, après quelques festivals, le groupe s'élargit avec Mike, Brice et François. S'en suit leur plus grand succès, « Et ta mère » en 2011. Cette chienne de vie nous invite à danser et nous captive jusqu'à nous hypnotiser. Malgré tout, la musique mêle le soleil et la pluie. Les paroles sont tristes et pesantes de sens, elles parlent de cette chienne de vie menée par des tas de gens. La chanson aborde les thèmes du quotidien monotone et de la vie du peuple. Pourtant, si l'on écoute cette chanson, on sent le sable sous nos pieds, on est transporté aux tropiques, où le soleil nous tape sur la peau.