Le Musée archéologique de la Bibliotheca Alexandrina participe à l
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Le Musée archéologique de la Bibliotheca Alexandrina participe à l
La Nef du Grand Palais de Paris acceuillera du 9 décembre 2006 au 16 mars 2007 une exposition qui rassemble les objets qui ont au cours ont été trouvés dans les fouilles sousmarines de ces dix dernières années. Quelque cinq cents objets, une infime partie des vestiges découverts lors de fouilles archéologiques sous-marines menées depuis 1996 par Franck Goddio et son équipe dans la baie d’Abu kir et le port Ouest d’Alexandrie, sont présentés pour la première fois au public français.Vieille de plus de 2 000 ans, la plus grande statue du dieu de la crue du Nil, symbole d’opulence et de fertilité, Hâpy côtoie des sculptures colossales en granit rose d’un roi et d’une reine de plus de cinq mètres.On trouvera également de nombreux témoignages du syncrétisme si riche qui s’est manifesté dans l’art et la religion entre le monde hellénique et l’ancien monde pharaonique.Un exploit archéologique «qui équivaut à la découverte de Pompéi», estime Gereon Sievernich, le directeur du Martin-Gropius-Bau de Berlin, où l’exposition s’est établie entre mai et septembre. Le travail archéologique étant rendu singuliérement plus ardu en milieu marin, Il a fallu sensiblement plus de temps pour en venir à bout en dépit des technologies actuelles qui en facilitent pourtant le déroulement ou le rendent possible. «Nous avons fait des prospections électroniques aussi bien sur le site du Portus Magnus d’Alexandrie qu’en baie d’Aboukir», a expliqué Franck Goddio, présidentfondateur de l’Institut Européen d’Archéologie SousMarine (IEASM).Utilisant des techniques de géophysique sophistiquées, dont un magnétomètre à résonance magnétique nucléaire développé par le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), l’équipe de Franck Goddio a réussi à donner «une réalité topographique et même physique» à ces villes englouties restées jusqu’à présent légendaires.On sait désormais que « le port antique d’Alexandrie s’étend sur 600 hectares, que la ville d’Héracléion, découverte à 7 kilomètres au large, s’étend sur plus (001)Statue colossale de Hapy, personnification divine de d’un kilomètre carré et que la partie orientale de la crue du Nil, au moment de sa découverte à Héracléion, Canope, retrouvée sous l’eau, s’étend sur 25 granit rose, aujourd’hui conservée au Musée maritime d’Alexandrie.H. 540 cm, ép. 90 cm, poids 6 t. IVe s. avant hectares. J.-C.– début de l’époque ptolémaïque.© Franck Goddio / Hilti Foundation - Photo : Christoph Gerigk Un autre mystère a été percé : Héracléion (en grec) et Thônis (en égyptien) ne font qu’une même et seule ville. C’est ce que révèlent les inscriptions hiéroglyphiques d’une stèle en granit noir, retrouvée intacte sur le site d’Héracléion. «Le quartier portuaire d’Alexandrie montre l’intelligence et les connaissances en matière d’ingénierie et le sens artistique à l’époque», poursuit Franck Goddio. (002)Tête colossale de statue identifiée comme étant Césarion, granit noir, Ier siècle avant JC.© Franck Goddio / Hilti Foundation - Photo : Christoph Gerigk Cette exposition, qui retrace 1 500 ans d’histoire de l’Egypte antique, de 700 avant J.-C. à 800 après J.C.,et parcourt des périodes qui vont des dernières dynasties pharaoniques aux Arabes en passant pas les Ptolémées, les Romains et les Byzantins est une exposition itinérante qui voyagera durant deux en Europe. (003)Vase osiriaque à l’effigie d’Osiris en marbre, Ier – IIe siècle avant JC.© Franck Goddio / Hilti Foundation Photo : Christoph Gerigk Les vestiges mis au jour par une équipe composée de près de 50 personnes, archéologues, savants, ingénieurs électriciens et plongeurs, ont été conservés, après restauration, dans plusieurs intitutions muséographiques d’Alexandrie. Ils ont été regroupés à l’occasion de cette exposition. A leur retour en Égypte, Frank Goddio «espère qu’ils pourront aussi être rassemblés dans un même lieu pour être montrés au public égyptien». (004)Statue d’Arsinoe II, représentée comme Aphrodite, déesse de l’amour, sortant des ondes, granit noir, 3e siècle avant JC© Franck Goddio / Hilti Foundation - Photo : Christoph Gerigk (005) Grand Palais, Paris © Patrick Tournebœuf
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