4-Lettre à l`Eglise de Pergame - Quelques commentaires Bibliques

Transcription

4-Lettre à l`Eglise de Pergame - Quelques commentaires Bibliques
1
CE QUE L’ESPRIT DIT AUX EGLISES…
4 - APOCALYPSE 2/12 : É CRIS A L’ ANGE DE L’ÉGLISE DE PERGAME…
1.
HISTORIQUE.
2.
LE SEIGNEUR SE PRESENTE D’UNE MANIERE
ADAPTEE AU BESOIN DE L’EGLISE.
1.1. Quelques éléments historiques sur la ville.
Capitale d’un royaume opulent, dont plusieurs rois
portèrent le nom d’Attale. Le 1er de cette dynastie, Attale I,
accéda au trône en 241 av. J.-C. Il défit des peuplades
d’origine gauloise et les refoula sur le territoire qui s’appela
dès lors Galatie. Eumène, son fils, lui succéda en 197 av.
J.-C., embellit Pergame, y créa une bibliothèque célèbre, la
seconde après celle d’Alexandrie. Attale III mourut en 133
av. J.-C., après avoir légué ses biens aux Romains et
accordé l’indépendance à Pergame et à ses alentours.
Les Romains s’en emparèrent, et érigèrent le royaume en
province d’Asie (129-126 av. J.-C.), dont la ville de
Pergame devint la capitale. En 6 av. J.-C., le proconsul,
gouverneur de la province sous l’Empire, transféra sa
résidence à Éphèse.
L’acropole de Pergame surmontait une colline escarpée,
s’élevant à 304 m. au-dessus de la plaine. A proximité du
sommet se dressait un autel monumental, qu’avait élevé
Eumène II, pour commémorer la victoire de son père sur
les Gaulois.
Un temple dédié à Athéna se trouvait tout près de cet autel.
A l’époque romaine, on bâtit sur l’acropole un temple
consacré à Auguste. A l’extérieur de la cité, il y avait le
célèbre sanctuaire d’Asklepios (Esculape), dieu de la
médecine, qui attirait les foules.
Le parchemin (lat. pergamena ; grec Pergamênê, peau) tire
son nom de cette ville, où il fut inventé. Pergame est la 3e
des 7 Églises d’Asie.
L’Apocalypse dit que là se retrouve le "trône de Satan".
Antipas, chrétien fidèle, subit le martyre dans cette citadelle
du paganisme.
Pergame s’appelle actuellement Bergama.
Pergame est l’un des sites archéologiques les plus fouillés
du monde, principalement par les Allemands. Ils y ont
travaillé depuis la fin du 19e siècle.
À Pergame se trouvait l’énorme autel de Zeus, il fut
démonté et transporté à Berlin, où il se trouve toujours au
musée "Pergamon".
Il y a aussi les restes d’autres temples d’Athéna, de
Dionysos et d’Esculape dont l’emblème était un serpent
(salué par l’empereur Caracalla d’un salut à l’hitlérienne).
Certains se sont demandé si ce sont ces lieux de culte
païens qui ont fait nommer Pergame "le trône de Satan".
D’autres croient que cette mention est plutôt due au fait
que Pergame était alors la capitale romaine de la province
d’Asie et que le culte de l’empereur, au cours duquel on
devait brûler de l’encens en l’honneur de l’empereur,
constituait certainement une grande épreuve pour l’Église.
Probablement, les deux faits se conjuguaient pour que
Pergame soit stigmatisée de cette manière. (Selon le
dictionnaire biblique Emmaüs).
1.2. L’Église qui était dans la ville.
Nous ignorons comment et par qui l’Église de cette
ville a été fondée.
Par ce qui précède, nous pouvons nous représenter la
nature des difficultés des combats spirituels que ses
membres ont eu à livrer.
Apocalypse 2/12 : Écris à l’ange de l’Église de Pergame :
Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux
tranchants…
Comme pour chacune des Églises auxquelles il s’est
adressé dans le livre de l’Apocalypse, le Seigneur s’est
présenté à celle de Pergame selon une identité
correspondant parfaitement à ce qu’elle dont elle avait
besoin de prendre conscience.
Au déploiement des forces diaboliques centralisées à
Pergame, le Seigneur oppose la toute-puissance de sa
parole, seule arme efficace contre Satan et ses anges
déchus.
Éphésiens 6/11 : Revêtez-vous de toutes les armes de
Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du
diable… prenez aussi le casque du salut, et l’épée de
l’Esprit, qui est la parole de Dieu.
Hébreux 4/12 : Car la parole de Dieu est vivante et
efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux
tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit,
jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les
pensées du cœur.
En se présentant de cette manière, il désire d’emblée
se placer en position de défenseur de « son Église »
contre les assauts de « son ennemi ».
Matthieu 16/18 : Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que
sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du
séjour des morts ne prévaudront point contre elle.
« À mon tour, je te déclare : Tu es Pierre (c’est-à-dire roc)
et sur cette roche, j’édifierai mon Église, devant laquelle ni
le pouvoir de la mort, ni les puissances infernales ne
résisteront. Aucun ennemi ne pourra la détruire. » (Parole
vivante)
De plus, il équipe les siens pour qu’ils soient
également en mesure de se défendre par sa parole.
1 Jean 2/14 : Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez
connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit,
jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de
Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin.
Lui-même a utilisé ce moyen pour triompher du
tentateur, en lui opposant « la Parole de Dieu ».
Luc 4/12 : Jésus lui répondit : Il est dit : Tu ne tenteras
point le Seigneur, ton Dieu. Après l’avoir tenté de toutes
ces manières, le diable s’éloigna de lui jusqu’à un moment
favorable.
3.
L’EGLISE EST DANS UN CONTEXTE DIFFICILE.
3.1. Des expressions fortes.
Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert.
2
Apocalypse 2/13 : Je sais où tu demeures, je sais que là
est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas
renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle,
qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.
4.1. « Tu retiens ».
2 Timothée 1/13 : Retiens dans la foi et dans la charité qui
est en Jésus-Christ le modèle des saines paroles que tu as
reçues de moi.
« Là où demeure Satan. » (Bible à la Colombe).
Pour justifier ces termes, il faut rappeler quelle était la
concentration d’idolâtrie et de pratiques occultes qui se
trouvait réunie à Pergame.
2 Timothée 1/14 : Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit
qui habite en nous.
4.2. « mon nom ».
Il y a avait plusieurs temples d’idoles.
Le nom correspond à la personne.
Mentionnons Zeus, dénommé « le sauveur », Athéna
appelée « la victoire », Bacchus, dieu des festivités,
Esculape, dieu serpent de la santé qui était à l’origine de
divers pèlerinages dont le but était de donner la guérison.
Le retenir traduit l’attachement envers la personne.
4.3. « Tu n’as pas renié ».
Le reniement peut revêtir des formes diverses.
Des prêtres chaldéens réfugiés là s’adonnaient en toute
liberté à l’occultisme et leur chef était appelé « le Pontifex
Maximus », nom duquel vient le terme « souverain
pontife » ! ! !
Il est donc aisé de comprendre pourquoi cette ville
était appelée « la demeure de Satan ».
3.2. Le défi du Seigneur.
Même si nous ignorons dans quelles circonstances le fait a
eu lieu, il est indéniable.
Le Seigneur a permis à une communauté chrétienne de
voir le jour à Pergame, là où Satan a son trône.
Il y a celui qui a la nature et la forme de celui de Pierre.
Luc 22/57 : Mais il le nia disant : Femme, je ne le connais
pas.
Il y a aussi celui qui se manifeste par des attitudes qui
sont de véritables trahisons par rapport à ce que la foi
véritable est.
2 Timothée 3/5 : ils ont l’apparence de la piété, mais
reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommeslà.
4.4. « ma foi ».
Cela veut dire que dans ce contexte, des gens ont été
arrachés à la puissance des ténèbres, qu’ils se sont
convertis en abandonnant les idoles et les pratiques
occultes des liens desquels ils ont été délivrés.
Noter l’emploi voulu de l’adjectif possessif.
3.3. Le courage des fidèles.
La foi de Dieu correspond à la nature de la foi qui doit
animer les croyants pour qu’ils soient considérés
comme des fidèles.
« Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi,
même aux jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été
mis à mort chez vous, là où demeure Satan. »
Globalement et en fonction de la manière dont le Seigneur
s’adresse à elle, nous pouvons comprendre que la majorité
des membres de cette Église était fidèle.
« Malgré cela, tu restes fermement attaché à ma personne
et tu n’as pas renié la foi que j’ai suscitée en toi, pas même
aux jours où Antipas, mon fidèle témoin, a subi le martyre
dans votre cité, ce véritable antre de Satan. » (Parole
vivante)
Il ne s’agit pas de « la foi » qui serait désignée d’une
manière vague et imprécise, mais de la « foi de Dieu ».
Cette qualité de foi correspond à une attitude de pleine
acceptation et de totale soumission à ce que Dieu veut
que l’on croie.
Non seulement cette foi correspond à un contenu doctrinal
précis, mais elle s’appuie essentiellement sur l’œuvre
accomplie par le Seigneur.
Il a détruit les œuvres du diable
1 Jean 3/8 : Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les
œuvres du diable.
Ces compliments sont adressés au présent.
Ils démontrent une pleine fidélité de l’Église envers la
personne du Seigneur.
Ils prouvent qu’il est possible de résister à la pression
extérieure exercée sur les chrétiens par le monde et sa
mentalité ainsi que par le diable.
Cependant, il faudra constater plus loin que certains
ont malheureusement succombé sous ces pressions et
qu’ils ont été vaincus.
4.
Colossiens 2:15 il a dépouillé les dominations et les
autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en
triomphant d’elles par la croix.
« Il a démasqué et puis désarmé toute autorité, tout
pouvoir de l’enfer ; il a exposé leur faiblesse devant
l’univers ; il les a traînés derrière son char triomphal après
sa victoire à la croix. » (Parole vivante)
C’est précisément en ne reniant pas et en ne perdant
pas de vue cette victoire que les fidèles ont pu rester
fermes « là où Satan lui-même a sa demeure ».
DES POSITIONS A IMITER.
Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert.
3
4.5. Un témoin exemplaire.
Antipas qui est ici nommé est dans l’impossibilité de
pouvoir être identifié avec précision.
Il était certainement membre de la communauté chrétienne
de Pergame et il a été mis à mort pour sa foi.
Il a été fidèle jusqu’à la mort (Apocalypse 2/10) et a été
jugé digne de recevoir le nom de « témoin (martyr)
fidèle ».
C’est le plus beau compliment qui puisse être fait à un
disciple.
4.6. Un nom significatif.
Le nom de Antipas est riche en enseignements, car il
veut dire « contre tous ».
Il est réel de dire que, dans le contexte de Pergame,
être disciple du Christ équivalait à se retrouver seul
contre tous, sauf bien entendu les autres fidèles.
Ce qui est reproché à la communauté, c’est de les
laisser agir et répandre leur doctrine.
5.2. La nature du compromis.
Pour échapper aux difficultés qu’engendrait un
témoignage fidèle, certains avaient pactisé avec
l’idolâtrie.
Ils avaient dû arriver à cette position en se persuadant euxmêmes qu’elle était possible par de faux raisonnements du
genre peut-être « Dieu est amour », ou bien « je me
prosterne devant l’idole, mais Dieu sait que je ne l’adore
pas… »
Jacques 1/22 : Mettez en pratique la parole, et ne vous
bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par
de faux raisonnements.
L’être humain est habile à se tromper lui-même et à
justifier l’injustifiable par toutes sortes de restrictions
mentales.
5.3. L’illustration du compromis.
La situation de bien des enfants de Dieu aujourd’hui est la
même.
Dans un monde qui vit sans Dieu, le disciple est
souvent seul contre tous pour affirmer sa foi et ses
positions éthiques.
À l’époque, il suffisait de dire « Kurios Iésous » (Seigneur
Jésus) et non « Kurios Kaisar » pour être condamné au
bûcher.
4.7. Une parole de réconfort pour la foi.
Jésus déclare et affirme « qu’il sait » que là où vit cette
Église, là est le trône de Satan.
Le Seigneur n’ignore pas la gravité de la situation dans
laquelle se trouvent les siens.
5.
LA PRESENCE D’UN COMPROMIS.
5.1. L’expression du reproche.
Apocalypse 2/14 : Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est
que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui
enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement
devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des
viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à
l’impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés
pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.
Ce qui est appelé « la doctrine de Balaam » a son origine
dans un épisode sombre de l’histoire d’Israël.
L’enchantement ne pouvait rien contre le peuple de
Dieu.
Nombres 23/23 : L’enchantement ne peut rien contre
Jacob, Ni la divination contre Israël.
Balaam a inspiré une séduction qui s’est avérée
efficace, et c’est donc lui qui a été à l’origine de la
tentation provoquée en vue de faire chuter les hommes
d’Israël.
Nombres 25/1 : Israël demeurait à Sittim ; et le peuple
commença à se livrer à la débauche avec les filles de
Moab. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs
dieux ; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs
dieux. Israël s’attacha à Baal-Peor, et la colère de l’Éternel
s’enflamma contre Israël.
Un rapprochement est fait entre cet enseignement et « la
doctrine des Nicolaïtes » déjà citée dans le commentaire
de la lettre à l’Église d’Éphèse (Apocalypse 2/6)
« Nicolaïte » signifie « vainqueur du peuple ».
Il fait penser à tout ce qui pourrait triompher des enfants de
Dieu, et la liste est longue.
« Mais j’ai contre toi certains griefs : tu as là des gens qui
maintiennent la doctrine de Balaam : il enseignait à Balaq à
faire en sorte que les fils d’Israël trouvent une occasion de
chute en mangeant des viandes sacrifiées aux idoles et en
se livrant à la débauche. De même, tu as, toi aussi, des
gens qui maintiennent pareillement la doctrine des
Nicolaïtes. » (Bible à la Colombe).
Mentionnons le péché, les fausses doctrines, les tentations
de toutes sortes, la mentalité du monde et du siècle
présent…
Nous retrouvons ici l’expression « j’ai quelque chose
contre toi », « j’ai certains griefs » (Apocalypse 2/4).
Les membres de la communauté que le Seigneur
incrimine ont cédé et capitulé sous la pression de
l’ambiance générale régnant dans la ville de Pergame.
Le reproche n’est pas général, mais il concerne certaines
personnes de la communauté.
Pour ce qui concerne Pergame, il s’agit de pratiques
associant l’impudicité à l’idolâtrie, certainement pour
des raisons liées à de l’opportunisme.
N’ayant pas retenu le nom et la foi de Jésus, ils ont été
affaiblis et vaincus.
Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert.
4
Apocalypse 2/14 : Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est
que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui
enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement
devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des
viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à
l’impudicité.
Le message est assez clair pour que nous comprenions
qu’il s’agit de ne pas se laisser aller au compromis par le
biais de faux raisonnements ou de restrictions mentales.
6.3. La manne cachée.
La manne est la nourriture divine par excellence.
Même si cela est difficile à imaginer tant c’est
scandaleux, des membres de cette communauté
étaient adeptes de cette pratique et ils la diffusaient
sous la forme d’une doctrine !
5.4. L’avertissement.
Apocalypse 2/16 : Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à
toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche.
C’est une invitation à la repentance par rapport à cette
situation qui semble tolérée que le Seigneur adresse à
cette Église.
Elle est aussi un type de Christ, le pain de vie.
Jean 6/32 : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne
vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous
donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est celui
qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.
Ceux qui refusent la consommation des « viandes
sacrifiées aux idoles et la pratique de l’impudicité » auront
part à la véritable nourriture qui est en Jésus-Christ.
Il est « la manne cachée », car pour la discerner, il faut
la révélation de l’Esprit.
Cette repentance que le Seigneur attend dans ce cas
comme dans des situations équivalentes est plus que
du regret.
Pour y goûter, il faut vivre dans une pleine intimité
avec lui et avoir une vie cachée dans la piété.
Elle doit aussi consister en mesures prises pour que
cette acceptation laxiste prenne fin.
Colossiens 3/3 : Car vous êtes morts, et votre vie est
cachée avec Christ en Dieu.
Tite 1/10 : Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis,
beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de
séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche. Ils
bouleversent des familles entières, enseignant pour un
gain honteux ce qu’on ne doit pas enseigner.
Il y a aussi une allusion à « la manne cachée » qui se
trouvait dans la cruche d’or placée à l’intérieur de
l’arche de l’alliance.
Tite 3/10 : Éloigne de toi, après un premier et un second
avertissement, celui qui provoque des divisions.
Il vaut mieux procéder nous-mêmes aux mises en
ordre plutôt que de devoir contraindre le Seigneur à
intervenir en jugement par « l’épée de sa bouche », car
sa parole n’est pas d’abord destinée à l’Église sous
cette forme.
1 Corinthiens 11/31 : Si nous nous jugions nous-mêmes,
nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes
jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous
ne soyons pas condamnés avec le monde.
Hébreux 10/31 : C’est une chose terrible que de tomber
entre les mains du Dieu vivant.
Hébreux 9/4 : Elle contenait un brûle-parfum en or et
l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or, dans
laquelle il y avait une urne d’or contenant la manne, ainsi
que le bâton d’Aaron qui avait fleuri, et les tables de
l’alliance.
6.4. Un caillou blanc.
Dans un procès ou dans un jugement, les membres du jury
disposaient d’un caillou noir pour condamner et d’un caillou
blanc pour acquitter.
Il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont
en Jésus-Christ (Romains 8/1).
Ils ont un caillou blanc, car celui qui est noir a été roulé sur
Jésus-Christ à la croix.
6.5. Sur ce caillou, un nom nouveau…
6.
LA RECOMPENSE PROMISE AUX VAINQUEURS.
6.1. L’exhortation à entendre.
Apocalypse 2/17 : Que celui qui a des oreilles entende ce
que l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra je donnerai
de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et
sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne
connaît, si ce n’est celui qui le reçoit.
Encore ici, le message est étendu d’une Église aux
Églises, donc à celle de notre temps aussi, car la
nature des pièges n’a pas changé et les mêmes
difficultés se reproduisent.
6.2. Le sens de la victoire.
Arrivé à un certain âge, un gladiateur invaincu avait
droit à une sorte de « retraite ».
On lui remettait un caillou blanc sur lequel on avait gravé
les noms des principaux adversaires qu’il avait vaincus
durant sa carrière.
Avec ce caillou en mains, il avait droit à un accès gratuit
aux places d’honneur du cirque.
Le chrétien est comme un gladiateur dans la vaste et
dangereuse arène du monde.
Son armure est semblable à celle de ce combattant (voir
Éphésiens 6) et il a à affronter toutes sortes d’ennemis.
S’il finit sa course invaincu, il a accès aux places
d’honneurs que sont les demeures du ciel.
Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert.
5
Il recevra un nom nouveau forgé à partir de tous ses
combats.
« Personne ne le connaît si ce n’est celui qui le
reçoit », car personne, sauf l’intéressé, ne peut
vraiment connaître l’intensité de ses souffrances pour
parvenir à la victoire.
Les autres n’ont vu que l’extérieur et les apparences de
ses luttes et leur réalité leur a échappé, car seulement celui
qui les a vécues du dedans en a connu toute l’âpreté.
6.6. Le caillou blanc, signe de reconnaissance.
L’hospitalité étant une règle sacrée, lorsque quelqu’un
avait été bien accueilli chez un hôte, au moment de la
séparation, il arrivait que l’on casse en deux un caillou
blanc.
Chacun conservait une moitié de ce caillou afin de s’en
servir ultérieurement comme moyen de reconnaissance et
d’identification.
Si, même plusieurs années après, celui qui avait été l’hôte
d’accueil avait besoin à son tour d’être reçu, il pouvait
présenter sa moitié de caillou blanc pour pouvoir être
identifié.
Ainsi, même si ses traits avaient changé à cause des ans,
il était certain de pouvoir être reconnu et reçu à son tour,
d’autant plus que les deux moitiés coïncidaient
parfaitement en s’emboîtant l’une dans l’autre, quelque
qu’ait été leur forme.
En 313, Constantin, voyant que la violence ne pouvait rien
contre l’Église, décida par l’Édit de Milan de faire de la foi
chrétienne une religion officiellement reconnue et protégée.
Au lieu d’être mis à mort, les chrétiens devinrent des gens
importants, reconnus et protégés.
Au lieu de confisquer les biens de l’Église, on lui donna des
subventions, et ce que les historiens appellent souvent le
triomphe de l’Église est devenu en réalité sa défaite.
L’empire ne s’était pas christianisé malgré les apparences.
En fait, c’est le christianisme qui a commencé à se
paganiser.
C’est à ce moment-là que l’on a commencé à donner des
noms de saints aux statues païennes et que des fausses
doctrines ont commencé à s’infiltrer, calquées sur des
mythologies…
Tout le monde connaît la suite et il a fallu des mouvements
de réveils spirituels pour maintenir tout au long des siècles
un courant permanent de fidélité au Seigneur et à sa
Parole.
Le chrétien a donc besoin de toute la sagesse de Dieu
pour apprendre à savoir comment vivre et se
comporter dans le monde.
Il doit éviter le piège de la conformité au siècle présent,
mais il ne doit pas non plus tomber dans celui du
sectarisme et du ghetto.
7.2. Un état d’esprit à développer.
Ceux qui ont accueilli le Seigneur sur cette terre sont
certains d’être à leur tour reçus chez lui au Ciel.
Par la nouvelle naissance, il y a coïncidence entre les
mentalités, les goûts et les affinités du chrétien régénéré et
son Seigneur.
Ce sont celles de l’Esprit et elles s’emboîtent
parfaitement, car elles se correspondent.
Personne se retrouvera au Ciel par hasard pour y découvrir
qu’il y sera toute l’éternité comme un étranger.
Romains 8/5 : Ceux, en effet, qui vivent selon la chair,
s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui
vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit.
Romains 8/9 : Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair,
mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en
vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui
appartient pas.
Luc 12/8 : Je vous le dis, quiconque me confessera devant
les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant
les anges de Dieu.
7.
PORTEE PROPHETIQUE DE LA LETTRE.
7.1. Une situation qui suscite la réflexion.
Cette situation de l’Église dans laquelle on constate
déjà bien des mélanges annonce prophétiquement ce
qui se passera plus tard.
Romains 12/2 : Ne vous conformez pas au siècle présent,
mais soyez transformés par le renouvellement de
l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté
de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
« Ne vous coulez pas simplement dans le moule de tout le
monde. Ne conformez pas votre vie aux principes qui
régissent le siècle présent ; ne copiez pas les modes et les
habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement
transformer par le renouvellement de votre mentalité.
Adoptez une attitude intérieure différente. Donnez à vos
pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir discerner
ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de
reconnaître ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui
vous conduit à une réelle maturité. » (Parole vivante)
7.3. Une prière à formuler.
Colossiens 1/9 : C’est pour cela que nous aussi, depuis le
jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de
prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez
remplis de la connaissance de sa volonté, en toute
sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une
manière digne du Seigneur et lui être entièrement
agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes
œuvres et croissant par la connaissance de Dieu.
« Nous lui demandons aussi que votre conduite fasse
honneur au nom du Seigneur et lui plaise à tous égards,
que vous réjouissiez son cœur en portant des fruits qui lui
soient agréables ; c’est-à-dire toutes sortes d’activités
utiles. Que vous fassiez des progrès dans la connaissance
de Dieu. Nous prions Dieu de vous fortifier par sa
puissance admirable et illimitée. Ainsi, votre persévérance
Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert.
6
et votre patience croîtront et vous serez capables
d’affronter avec courage et même avec joie toutes les
difficultés qui pourront se présenter sur votre route. »
(Parole vivante)
Le chrétien a donc besoin d’inspiration, du
renouvellement de son intelligence et de la réception
de la sagesse nécessaire à sa marche dans le monde.
Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert.