4-Lettre à l`Eglise de Pergame - Quelques commentaires Bibliques
Transcription
4-Lettre à l`Eglise de Pergame - Quelques commentaires Bibliques
1 CE QUE L’ESPRIT DIT AUX EGLISES… 4 - APOCALYPSE 2/12 : É CRIS A L’ ANGE DE L’ÉGLISE DE PERGAME… 1. HISTORIQUE. 2. LE SEIGNEUR SE PRESENTE D’UNE MANIERE ADAPTEE AU BESOIN DE L’EGLISE. 1.1. Quelques éléments historiques sur la ville. Capitale d’un royaume opulent, dont plusieurs rois portèrent le nom d’Attale. Le 1er de cette dynastie, Attale I, accéda au trône en 241 av. J.-C. Il défit des peuplades d’origine gauloise et les refoula sur le territoire qui s’appela dès lors Galatie. Eumène, son fils, lui succéda en 197 av. J.-C., embellit Pergame, y créa une bibliothèque célèbre, la seconde après celle d’Alexandrie. Attale III mourut en 133 av. J.-C., après avoir légué ses biens aux Romains et accordé l’indépendance à Pergame et à ses alentours. Les Romains s’en emparèrent, et érigèrent le royaume en province d’Asie (129-126 av. J.-C.), dont la ville de Pergame devint la capitale. En 6 av. J.-C., le proconsul, gouverneur de la province sous l’Empire, transféra sa résidence à Éphèse. L’acropole de Pergame surmontait une colline escarpée, s’élevant à 304 m. au-dessus de la plaine. A proximité du sommet se dressait un autel monumental, qu’avait élevé Eumène II, pour commémorer la victoire de son père sur les Gaulois. Un temple dédié à Athéna se trouvait tout près de cet autel. A l’époque romaine, on bâtit sur l’acropole un temple consacré à Auguste. A l’extérieur de la cité, il y avait le célèbre sanctuaire d’Asklepios (Esculape), dieu de la médecine, qui attirait les foules. Le parchemin (lat. pergamena ; grec Pergamênê, peau) tire son nom de cette ville, où il fut inventé. Pergame est la 3e des 7 Églises d’Asie. L’Apocalypse dit que là se retrouve le "trône de Satan". Antipas, chrétien fidèle, subit le martyre dans cette citadelle du paganisme. Pergame s’appelle actuellement Bergama. Pergame est l’un des sites archéologiques les plus fouillés du monde, principalement par les Allemands. Ils y ont travaillé depuis la fin du 19e siècle. À Pergame se trouvait l’énorme autel de Zeus, il fut démonté et transporté à Berlin, où il se trouve toujours au musée "Pergamon". Il y a aussi les restes d’autres temples d’Athéna, de Dionysos et d’Esculape dont l’emblème était un serpent (salué par l’empereur Caracalla d’un salut à l’hitlérienne). Certains se sont demandé si ce sont ces lieux de culte païens qui ont fait nommer Pergame "le trône de Satan". D’autres croient que cette mention est plutôt due au fait que Pergame était alors la capitale romaine de la province d’Asie et que le culte de l’empereur, au cours duquel on devait brûler de l’encens en l’honneur de l’empereur, constituait certainement une grande épreuve pour l’Église. Probablement, les deux faits se conjuguaient pour que Pergame soit stigmatisée de cette manière. (Selon le dictionnaire biblique Emmaüs). 1.2. L’Église qui était dans la ville. Nous ignorons comment et par qui l’Église de cette ville a été fondée. Par ce qui précède, nous pouvons nous représenter la nature des difficultés des combats spirituels que ses membres ont eu à livrer. Apocalypse 2/12 : Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants… Comme pour chacune des Églises auxquelles il s’est adressé dans le livre de l’Apocalypse, le Seigneur s’est présenté à celle de Pergame selon une identité correspondant parfaitement à ce qu’elle dont elle avait besoin de prendre conscience. Au déploiement des forces diaboliques centralisées à Pergame, le Seigneur oppose la toute-puissance de sa parole, seule arme efficace contre Satan et ses anges déchus. Éphésiens 6/11 : Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable… prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. Hébreux 4/12 : Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. En se présentant de cette manière, il désire d’emblée se placer en position de défenseur de « son Église » contre les assauts de « son ennemi ». Matthieu 16/18 : Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. « À mon tour, je te déclare : Tu es Pierre (c’est-à-dire roc) et sur cette roche, j’édifierai mon Église, devant laquelle ni le pouvoir de la mort, ni les puissances infernales ne résisteront. Aucun ennemi ne pourra la détruire. » (Parole vivante) De plus, il équipe les siens pour qu’ils soient également en mesure de se défendre par sa parole. 1 Jean 2/14 : Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin. Lui-même a utilisé ce moyen pour triompher du tentateur, en lui opposant « la Parole de Dieu ». Luc 4/12 : Jésus lui répondit : Il est dit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. Après l’avoir tenté de toutes ces manières, le diable s’éloigna de lui jusqu’à un moment favorable. 3. L’EGLISE EST DANS UN CONTEXTE DIFFICILE. 3.1. Des expressions fortes. Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert. 2 Apocalypse 2/13 : Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure. 4.1. « Tu retiens ». 2 Timothée 1/13 : Retiens dans la foi et dans la charité qui est en Jésus-Christ le modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. « Là où demeure Satan. » (Bible à la Colombe). Pour justifier ces termes, il faut rappeler quelle était la concentration d’idolâtrie et de pratiques occultes qui se trouvait réunie à Pergame. 2 Timothée 1/14 : Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous. 4.2. « mon nom ». Il y a avait plusieurs temples d’idoles. Le nom correspond à la personne. Mentionnons Zeus, dénommé « le sauveur », Athéna appelée « la victoire », Bacchus, dieu des festivités, Esculape, dieu serpent de la santé qui était à l’origine de divers pèlerinages dont le but était de donner la guérison. Le retenir traduit l’attachement envers la personne. 4.3. « Tu n’as pas renié ». Le reniement peut revêtir des formes diverses. Des prêtres chaldéens réfugiés là s’adonnaient en toute liberté à l’occultisme et leur chef était appelé « le Pontifex Maximus », nom duquel vient le terme « souverain pontife » ! ! ! Il est donc aisé de comprendre pourquoi cette ville était appelée « la demeure de Satan ». 3.2. Le défi du Seigneur. Même si nous ignorons dans quelles circonstances le fait a eu lieu, il est indéniable. Le Seigneur a permis à une communauté chrétienne de voir le jour à Pergame, là où Satan a son trône. Il y a celui qui a la nature et la forme de celui de Pierre. Luc 22/57 : Mais il le nia disant : Femme, je ne le connais pas. Il y a aussi celui qui se manifeste par des attitudes qui sont de véritables trahisons par rapport à ce que la foi véritable est. 2 Timothée 3/5 : ils ont l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommeslà. 4.4. « ma foi ». Cela veut dire que dans ce contexte, des gens ont été arrachés à la puissance des ténèbres, qu’ils se sont convertis en abandonnant les idoles et les pratiques occultes des liens desquels ils ont été délivrés. Noter l’emploi voulu de l’adjectif possessif. 3.3. Le courage des fidèles. La foi de Dieu correspond à la nature de la foi qui doit animer les croyants pour qu’ils soient considérés comme des fidèles. « Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où demeure Satan. » Globalement et en fonction de la manière dont le Seigneur s’adresse à elle, nous pouvons comprendre que la majorité des membres de cette Église était fidèle. « Malgré cela, tu restes fermement attaché à ma personne et tu n’as pas renié la foi que j’ai suscitée en toi, pas même aux jours où Antipas, mon fidèle témoin, a subi le martyre dans votre cité, ce véritable antre de Satan. » (Parole vivante) Il ne s’agit pas de « la foi » qui serait désignée d’une manière vague et imprécise, mais de la « foi de Dieu ». Cette qualité de foi correspond à une attitude de pleine acceptation et de totale soumission à ce que Dieu veut que l’on croie. Non seulement cette foi correspond à un contenu doctrinal précis, mais elle s’appuie essentiellement sur l’œuvre accomplie par le Seigneur. Il a détruit les œuvres du diable 1 Jean 3/8 : Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. Ces compliments sont adressés au présent. Ils démontrent une pleine fidélité de l’Église envers la personne du Seigneur. Ils prouvent qu’il est possible de résister à la pression extérieure exercée sur les chrétiens par le monde et sa mentalité ainsi que par le diable. Cependant, il faudra constater plus loin que certains ont malheureusement succombé sous ces pressions et qu’ils ont été vaincus. 4. Colossiens 2:15 il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. « Il a démasqué et puis désarmé toute autorité, tout pouvoir de l’enfer ; il a exposé leur faiblesse devant l’univers ; il les a traînés derrière son char triomphal après sa victoire à la croix. » (Parole vivante) C’est précisément en ne reniant pas et en ne perdant pas de vue cette victoire que les fidèles ont pu rester fermes « là où Satan lui-même a sa demeure ». DES POSITIONS A IMITER. Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert. 3 4.5. Un témoin exemplaire. Antipas qui est ici nommé est dans l’impossibilité de pouvoir être identifié avec précision. Il était certainement membre de la communauté chrétienne de Pergame et il a été mis à mort pour sa foi. Il a été fidèle jusqu’à la mort (Apocalypse 2/10) et a été jugé digne de recevoir le nom de « témoin (martyr) fidèle ». C’est le plus beau compliment qui puisse être fait à un disciple. 4.6. Un nom significatif. Le nom de Antipas est riche en enseignements, car il veut dire « contre tous ». Il est réel de dire que, dans le contexte de Pergame, être disciple du Christ équivalait à se retrouver seul contre tous, sauf bien entendu les autres fidèles. Ce qui est reproché à la communauté, c’est de les laisser agir et répandre leur doctrine. 5.2. La nature du compromis. Pour échapper aux difficultés qu’engendrait un témoignage fidèle, certains avaient pactisé avec l’idolâtrie. Ils avaient dû arriver à cette position en se persuadant euxmêmes qu’elle était possible par de faux raisonnements du genre peut-être « Dieu est amour », ou bien « je me prosterne devant l’idole, mais Dieu sait que je ne l’adore pas… » Jacques 1/22 : Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. L’être humain est habile à se tromper lui-même et à justifier l’injustifiable par toutes sortes de restrictions mentales. 5.3. L’illustration du compromis. La situation de bien des enfants de Dieu aujourd’hui est la même. Dans un monde qui vit sans Dieu, le disciple est souvent seul contre tous pour affirmer sa foi et ses positions éthiques. À l’époque, il suffisait de dire « Kurios Iésous » (Seigneur Jésus) et non « Kurios Kaisar » pour être condamné au bûcher. 4.7. Une parole de réconfort pour la foi. Jésus déclare et affirme « qu’il sait » que là où vit cette Église, là est le trône de Satan. Le Seigneur n’ignore pas la gravité de la situation dans laquelle se trouvent les siens. 5. LA PRESENCE D’UN COMPROMIS. 5.1. L’expression du reproche. Apocalypse 2/14 : Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. Ce qui est appelé « la doctrine de Balaam » a son origine dans un épisode sombre de l’histoire d’Israël. L’enchantement ne pouvait rien contre le peuple de Dieu. Nombres 23/23 : L’enchantement ne peut rien contre Jacob, Ni la divination contre Israël. Balaam a inspiré une séduction qui s’est avérée efficace, et c’est donc lui qui a été à l’origine de la tentation provoquée en vue de faire chuter les hommes d’Israël. Nombres 25/1 : Israël demeurait à Sittim ; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux ; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux. Israël s’attacha à Baal-Peor, et la colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Un rapprochement est fait entre cet enseignement et « la doctrine des Nicolaïtes » déjà citée dans le commentaire de la lettre à l’Église d’Éphèse (Apocalypse 2/6) « Nicolaïte » signifie « vainqueur du peuple ». Il fait penser à tout ce qui pourrait triompher des enfants de Dieu, et la liste est longue. « Mais j’ai contre toi certains griefs : tu as là des gens qui maintiennent la doctrine de Balaam : il enseignait à Balaq à faire en sorte que les fils d’Israël trouvent une occasion de chute en mangeant des viandes sacrifiées aux idoles et en se livrant à la débauche. De même, tu as, toi aussi, des gens qui maintiennent pareillement la doctrine des Nicolaïtes. » (Bible à la Colombe). Mentionnons le péché, les fausses doctrines, les tentations de toutes sortes, la mentalité du monde et du siècle présent… Nous retrouvons ici l’expression « j’ai quelque chose contre toi », « j’ai certains griefs » (Apocalypse 2/4). Les membres de la communauté que le Seigneur incrimine ont cédé et capitulé sous la pression de l’ambiance générale régnant dans la ville de Pergame. Le reproche n’est pas général, mais il concerne certaines personnes de la communauté. Pour ce qui concerne Pergame, il s’agit de pratiques associant l’impudicité à l’idolâtrie, certainement pour des raisons liées à de l’opportunisme. N’ayant pas retenu le nom et la foi de Jésus, ils ont été affaiblis et vaincus. Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert. 4 Apocalypse 2/14 : Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. Le message est assez clair pour que nous comprenions qu’il s’agit de ne pas se laisser aller au compromis par le biais de faux raisonnements ou de restrictions mentales. 6.3. La manne cachée. La manne est la nourriture divine par excellence. Même si cela est difficile à imaginer tant c’est scandaleux, des membres de cette communauté étaient adeptes de cette pratique et ils la diffusaient sous la forme d’une doctrine ! 5.4. L’avertissement. Apocalypse 2/16 : Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche. C’est une invitation à la repentance par rapport à cette situation qui semble tolérée que le Seigneur adresse à cette Église. Elle est aussi un type de Christ, le pain de vie. Jean 6/32 : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ceux qui refusent la consommation des « viandes sacrifiées aux idoles et la pratique de l’impudicité » auront part à la véritable nourriture qui est en Jésus-Christ. Il est « la manne cachée », car pour la discerner, il faut la révélation de l’Esprit. Cette repentance que le Seigneur attend dans ce cas comme dans des situations équivalentes est plus que du regret. Pour y goûter, il faut vivre dans une pleine intimité avec lui et avoir une vie cachée dans la piété. Elle doit aussi consister en mesures prises pour que cette acceptation laxiste prenne fin. Colossiens 3/3 : Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Tite 1/10 : Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis, beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche. Ils bouleversent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qu’on ne doit pas enseigner. Il y a aussi une allusion à « la manne cachée » qui se trouvait dans la cruche d’or placée à l’intérieur de l’arche de l’alliance. Tite 3/10 : Éloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions. Il vaut mieux procéder nous-mêmes aux mises en ordre plutôt que de devoir contraindre le Seigneur à intervenir en jugement par « l’épée de sa bouche », car sa parole n’est pas d’abord destinée à l’Église sous cette forme. 1 Corinthiens 11/31 : Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. Hébreux 10/31 : C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Hébreux 9/4 : Elle contenait un brûle-parfum en or et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or, dans laquelle il y avait une urne d’or contenant la manne, ainsi que le bâton d’Aaron qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. 6.4. Un caillou blanc. Dans un procès ou dans un jugement, les membres du jury disposaient d’un caillou noir pour condamner et d’un caillou blanc pour acquitter. Il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Romains 8/1). Ils ont un caillou blanc, car celui qui est noir a été roulé sur Jésus-Christ à la croix. 6.5. Sur ce caillou, un nom nouveau… 6. LA RECOMPENSE PROMISE AUX VAINQUEURS. 6.1. L’exhortation à entendre. Apocalypse 2/17 : Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. Encore ici, le message est étendu d’une Église aux Églises, donc à celle de notre temps aussi, car la nature des pièges n’a pas changé et les mêmes difficultés se reproduisent. 6.2. Le sens de la victoire. Arrivé à un certain âge, un gladiateur invaincu avait droit à une sorte de « retraite ». On lui remettait un caillou blanc sur lequel on avait gravé les noms des principaux adversaires qu’il avait vaincus durant sa carrière. Avec ce caillou en mains, il avait droit à un accès gratuit aux places d’honneur du cirque. Le chrétien est comme un gladiateur dans la vaste et dangereuse arène du monde. Son armure est semblable à celle de ce combattant (voir Éphésiens 6) et il a à affronter toutes sortes d’ennemis. S’il finit sa course invaincu, il a accès aux places d’honneurs que sont les demeures du ciel. Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert. 5 Il recevra un nom nouveau forgé à partir de tous ses combats. « Personne ne le connaît si ce n’est celui qui le reçoit », car personne, sauf l’intéressé, ne peut vraiment connaître l’intensité de ses souffrances pour parvenir à la victoire. Les autres n’ont vu que l’extérieur et les apparences de ses luttes et leur réalité leur a échappé, car seulement celui qui les a vécues du dedans en a connu toute l’âpreté. 6.6. Le caillou blanc, signe de reconnaissance. L’hospitalité étant une règle sacrée, lorsque quelqu’un avait été bien accueilli chez un hôte, au moment de la séparation, il arrivait que l’on casse en deux un caillou blanc. Chacun conservait une moitié de ce caillou afin de s’en servir ultérieurement comme moyen de reconnaissance et d’identification. Si, même plusieurs années après, celui qui avait été l’hôte d’accueil avait besoin à son tour d’être reçu, il pouvait présenter sa moitié de caillou blanc pour pouvoir être identifié. Ainsi, même si ses traits avaient changé à cause des ans, il était certain de pouvoir être reconnu et reçu à son tour, d’autant plus que les deux moitiés coïncidaient parfaitement en s’emboîtant l’une dans l’autre, quelque qu’ait été leur forme. En 313, Constantin, voyant que la violence ne pouvait rien contre l’Église, décida par l’Édit de Milan de faire de la foi chrétienne une religion officiellement reconnue et protégée. Au lieu d’être mis à mort, les chrétiens devinrent des gens importants, reconnus et protégés. Au lieu de confisquer les biens de l’Église, on lui donna des subventions, et ce que les historiens appellent souvent le triomphe de l’Église est devenu en réalité sa défaite. L’empire ne s’était pas christianisé malgré les apparences. En fait, c’est le christianisme qui a commencé à se paganiser. C’est à ce moment-là que l’on a commencé à donner des noms de saints aux statues païennes et que des fausses doctrines ont commencé à s’infiltrer, calquées sur des mythologies… Tout le monde connaît la suite et il a fallu des mouvements de réveils spirituels pour maintenir tout au long des siècles un courant permanent de fidélité au Seigneur et à sa Parole. Le chrétien a donc besoin de toute la sagesse de Dieu pour apprendre à savoir comment vivre et se comporter dans le monde. Il doit éviter le piège de la conformité au siècle présent, mais il ne doit pas non plus tomber dans celui du sectarisme et du ghetto. 7.2. Un état d’esprit à développer. Ceux qui ont accueilli le Seigneur sur cette terre sont certains d’être à leur tour reçus chez lui au Ciel. Par la nouvelle naissance, il y a coïncidence entre les mentalités, les goûts et les affinités du chrétien régénéré et son Seigneur. Ce sont celles de l’Esprit et elles s’emboîtent parfaitement, car elles se correspondent. Personne se retrouvera au Ciel par hasard pour y découvrir qu’il y sera toute l’éternité comme un étranger. Romains 8/5 : Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Romains 8/9 : Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Luc 12/8 : Je vous le dis, quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu. 7. PORTEE PROPHETIQUE DE LA LETTRE. 7.1. Une situation qui suscite la réflexion. Cette situation de l’Église dans laquelle on constate déjà bien des mélanges annonce prophétiquement ce qui se passera plus tard. Romains 12/2 : Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. « Ne vous coulez pas simplement dans le moule de tout le monde. Ne conformez pas votre vie aux principes qui régissent le siècle présent ; ne copiez pas les modes et les habitudes du jour. Laissez-vous plutôt entièrement transformer par le renouvellement de votre mentalité. Adoptez une attitude intérieure différente. Donnez à vos pensées une nouvelle orientation afin de pouvoir discerner ce que Dieu veut de vous. Ainsi, vous serez capables de reconnaître ce qui est bon à ses yeux, ce qui lui plaît et qui vous conduit à une réelle maturité. » (Parole vivante) 7.3. Une prière à formuler. Colossiens 1/9 : C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu. « Nous lui demandons aussi que votre conduite fasse honneur au nom du Seigneur et lui plaise à tous égards, que vous réjouissiez son cœur en portant des fruits qui lui soient agréables ; c’est-à-dire toutes sortes d’activités utiles. Que vous fassiez des progrès dans la connaissance de Dieu. Nous prions Dieu de vous fortifier par sa puissance admirable et illimitée. Ainsi, votre persévérance Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert. 6 et votre patience croîtront et vous serez capables d’affronter avec courage et même avec joie toutes les difficultés qui pourront se présenter sur votre route. » (Parole vivante) Le chrétien a donc besoin d’inspiration, du renouvellement de son intelligence et de la réception de la sagesse nécessaire à sa marche dans le monde. Bordeaux, le dimanche 2 juin 2002. Daniel Hébert.