Freud, collectionneur d`antiquités : une pratique de l`altérité culturelle ?

Séminaire animé par Lise Maurer
Sylviane Lecoeuvre, psychanalyste,
comme des pièces qui accompagnent son écriture, présumant de fait qu’il
présente :
les achetait exclusivement pour illustrer ses concepts.
Dans ces conditions, comment procéder pour donner une signification aux
Freud, collectionneur d’antiquités :
une pratique de l’altérité culturelle ?
objets d’autres cultures, africains, mésoaméricains, indiens et chinois,
présents dans la collection, lorsqu’ils n’ont pas toujours de liens directs
avec la théorie freudienne ? Quel sens attribuer à l’acquisition de toutes ces
Commencée à Vienne en 1900, la collection d’antiquités de Freud compte
plus de 2000 pièces en 1938 lorsqu’elle est livrée à Londres, dans son
intégralité, où son propriétaire attend fébrilement qu’elle regagne les socles
et les vitrines.
S’il investit les objets de sa collection d’une valeur d’exposition, Freud
leur confère surtout une valeur d’usage ; il les utilise pour penser, élaborer
ses investigations sur l’inconscient, parfois comme support pédagogique
auprès de ses patients, ou comme presse-papiers.
Inaccessible au public jusqu’en 1982, la collection devient tardivement
l’objet d’une attention soutenue chez les freudiens et les spécialistes de
l’histoire de l’art mais une constante demeure…Les recherches respectives
se concentrent majoritairement sur les artefacts figuratifs et les vases grecs,
romains et égyptiens. Elles tendent à déchiffrer les antiquités de Freud
figurines, perles et coupes issues de pays que Freud n’a jamais visités ni
même mentionnés dans ses textes et qui ne s’intègrent dans aucun schème
officiel pour interpréter la collection ?
Pour tenter un début de réponse à ces questions nous cheminerons dans la
correspondance de Freud à ses contemporains, dans son journal, nous
croiserons également quelques antiquaires viennois et berlinois aux
pratiques douteuses et nous arpenterons l’espace du Freudmuseum… de
Vienne et de Londres.
GREC
Bibliographie :
Quelques livres…Certaines références proviennent de la correspondance entre
Sigmund Freud et W.Fliess, Stefan Zweig, Lou Andreas Salomé, Marie
Bonaparte etc…
Groupe de Recherche et d’Etudes Cliniques
Secrétariat, tel : 01.46.27.85.68 à Asnières
En français :
Sigmund Freud, Œuvres Complètes, Paris, Puf
Sigmund Freud, Chronique la plus brève, 1929-1939, annoté et présenté par
Michael Molnar, Paris, Albin Michel, 1992
Ernest Jones, La vie et l’œuvre de Sigmund Freud, volumes 1, 2, 3, Paris, Puf,
1961
La maison de Freud, Berggasse19 Vienne, Paris, Seuil, 1979
Michelle Moreau Ricaud, Freud collectionneur, Paris, Campagne Première, 2011
Eric Gubel, Le Sphinx de Vienne : Sigmund Freud, l’art et l’archéologie,
catalogue de l’exposition, Lubion, Bruxelles, 1993
En ligne :
Sylviane Lecoeuvre, Freud et ses vieilles divinités dégoûtantes, www
unebevue.org, zones freud, 2011
En allemand :
Lydia Marinelli, Tricks der Evidenz, herausgegeben von Andreas Mayer,
Turia+Kant, Wien-Berlin, 2009
Lydia Marinelli, « Meine…alten und dreckigen Götter », aus Sigmund Freud
Sammlung, Stroemfeld Verlag, Frankfurt am Main, 1998
En anglais :
20, Maresfield Gardens, a guide to the Freud Museum, The Freud Museum,
London, 1988
Rben Gallo, Freud’s Mexican Antiquities : psychoanalysis and human sacrifice,
Oktober magazine 135, Winter 2011
Séminaire De
la trinité en déroute au sinthome
Samedi 2 Février 2013
De 14 heures à 16 heures 30
Institut Protestant de Théologie
77 Boulevard Arago, 75014 PARIS
Participation aux frais sur place 8 euros