Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des
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Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers Printemps 2011 Pour plus d’Informations Des exemplaires de nos études “Perspectives des marchés immobiliers” pour l’Amérique du Nord, l’Europe ou l’Asie sont disponibles auprès de: Camille Dubois Invesco Real Estate +33 1 56 62 43 24 [email protected] Contact Invesco Real Estate Guy-Young Lamé European Senior Research Analyst 16-18, rue de Londres, 75009 Paris, France +33 1 56 62 43 23 Paul Joubert Head of Paris Office 16-18, rue de Londres, 75009 Paris, France + 33 1 56 62 43 24 [email protected] [email protected] Vous pouvez également contacter nos bureaux locaux en Europe Continentale: Amsterdam +31 20 561 62 61 www.invesco.nl Brussels +32 2 64 10 17 0 www.invesco.be Frankfurt +49 69 29807 800 www.de.invesco.com Madrid +34 91 78 13 02 0 www.invesco.es Milan +39 02 88074 1 www.invesco.it Munich +49 89 20 60 60 00 www.invescorealestate.de Paris +33 1 56 62 43 02 www.invesco.fr Stockholm +46 708 40 84 46 www.invescoeurope.com Vienna +43 1 316 20 0 www.invesco.at Zurich +41 44 287 90 00 www.invesco.ch (Cover Image: Pullman Hotel, La Défense, Paris, France) Table des matières 2 Analyse Invesco real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers 3 Synthèse sur l’état des marchés en Europe 5 Synthèse sur l’état des marchés en Amérique du Nord 7 Synthèse sur l’état des marchés de la zone Asie-Pacifique Analyse Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers La reprise de l’immobilier s’est confirmée. Si les rendements initiaux ont diminué, les perspectives quant aux facteurs fondamentaux de détermination des prix se sont améliorées. Compte tenu des risques d’inflation qui sont apparus, les investisseurs pourraient avoir avantage à se positionner sur les actifs et les secteurs immobiliers susceptibles de produire une croissance des revenus. Notre rapport Perspectives des marchés immobiliers Printemps 2011 est centré sur l’idée que les investissements immobiliers d’aujourd’hui représentent un compromis entre des prix concurrentiels et des anticipations de croissance, les prix étant aujourd’hui globalement plus agressifs qu’il y a un an. Si le marché de l’immobilier offre manifestement d’intéressantes perspectives, la dynamique économique des diverses régions du monde est contrastée. Sans même tenir compte de la catastrophe naturelle qui s’est produite au Japon, la principale préoccupation est liée à l’inflation, et les banques centrales ont relevé leurs taux d’intérêt pour ménager un « atterrissage en douceur ». Aux États-Unis, la persistance des stimuli fiscaux et monétaires devrait favoriser une forte croissance économique en 2011; toutefois, on s’attend à ce que celle-ci s’accompagne d’une hausse des taux d’intérêt. Le continent européen devrait connaître une nouvelle année de croissance morose avant de rebondir en 2012, l’ombre de la crise des dettes souveraines incitant les gouvernements à mettre en œuvre des mesures d’austérité. En fait, les facteurs qui conditionnent le rendement total évoluent de par le monde. Il y a un an, l’éventail des rendements initiaux était exceptionnellement large, alors que les facteurs de détermination des prix étaient peu favorables. Nous pensions donc qu’une part plus importante des rendements totaux allait être portée par l’augmentation et le resserrement des rendements initiaux plutôt que par la croissance des revenus. Ces prévisions se sont révélées justes. Aujourd’hui, le marché semble être à un point d’inflexion. Les stimuli monétaires et fiscaux massifs ont des effets positifs sur les économies du globe et l’on devrait enregistrer un essor de la demande locative. Parallèlement, le nombre des nouvelles constructions est, de façon générale, très inférieur à la moyenne. Nous pensons donc que les facteurs de détermination des prix s’amélioreront de façon assez notable et produiront une croissance plus élevée des revenus. Les risques d’inflation de par le monde inciteront probablement les investisseurs à rechercher des actifs produisant une croissance des revenus afin de réduire les risques de perte en capital associés à l’essor des taux d’intérêt et, potentiellement, à l’augmentation des taux de capitalisation. À l’issue de cette introduction, nous allons nous intéresser plus en détail aux marchés de l’immobilier dans les trois grandes régions du globe. 2 Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers Europe La stabilisation et la reprise des marchés de l’immobilier de haute qualité dit « prime » s’est confirmée. L’année 2011 devrait offrir des perspectives d’investissement attractives dans le cadre de stratégies paneuropéennes. En 2011, la croissance du PIB en Europe sera probablement inférieure à 2010, sans qu’il y ait toutefois d’entrée en récession. Le cycle d’accumulation des stocks est véritablement terminé et, par conséquent, la croissance devrait provenir des exportations et du renforcement des investissements, la création d’emplois restant toutefois restreinte. À moyen terme, les services financiers et les services aux entreprises devraient constituer le principal moteur de la croissance et engendrer une augmentation de l’emploi, mais dans des proportions plus modestes qu’avant la récession. La croissance de l’inflation est une source d’inquiétude, particulièrement au Royaume-Uni. Toutefois, les banques centrales considèrent qu’il s’agit d’un phénomène ponctuel. Nous partageons ce point de vue et sommes d’avis que l’inflation devrait commencer à revenir vers les niveaux cibles au cours de 2012. Toutefois, les risques ne sont pas écartés, et la crise des dettes souveraines est toujours la principale menace qui pèse sur l’Europe. La plupart des observateurs anticipent une forme ou une autre de restructuration/défaut de la dette grecque et de la dette irlandaise à moyen terme. Les voix plaidant en faveur de la création de structures à même de gérer de telles situations et plaçant les banques européennes en meilleure position pour absorber un défaut de paiement se font plus nombreuses. Tout défaut d’un État souverain avant 2013 produirait probablement un choc significatif dans la zone euro et le secteur bancaire européen. Nous sommes aujourd’hui plus optimistes que nous ne l’étions à l’automne 2010 quant aux perspectives en Allemagne. L’essor de l’économie allemande devrait avoir des répercussions bénéfiques sur l’économie européenne, mais sera principalement dû à la croissance de la demande asiatique et de la demande intérieure. Les écarts entre les économies européennes vont probablement se creuser à court ou moyen terme. L’Allemagne, la Suisse et les pays nordiques se placeront probablement en tête avec une croissance du PIB entre 2,5 et 3,0 %, grâce à une forte croissance des exportations et à une confiance accrue des consommateurs. Les économies européennes devraient retrouver une forte croissance, supérieure à 3 %, d’ici à 2012, dans le sillage de la forte reprise mondiale. Une croissance lente, régulière, d’environ 1,5-2,5 % est prévue pour les économies solides, telles que la France et le Benelux. Dans ces pays, la croissance des exportations est moins dynamique, mais les programmes d’austérité sont beaucoup moins prégnants. Avec une croissance de PIB attendu de 1,0-1,5% en 2011, les économies italienne et britannique devraient être toutefois meilleures que les économies en difficulté regroupées dans le « club med » qui inclut l’Irlande où la croissance du PIB sera certainement inférieure à 1 % alors que le processus de désendettement dans l’immobilier se poursuit et que les gouvernements continuent à appliquer des programmes d’austérité pour réduire leur déficit. Les rendements des biens immobiliers « prime » ont poursuivi leur décroissance au second semestre 2010 alors que la demande des investisseurs était toujours supérieure à l’offre. Les transactions ont porté sur un plus large éventail de marchés, mais les investisseurs ont continué à fuir le risque en privilégiant les actifs de bonne qualité, qui se louent facilement. Le nombre élevé d’investisseurs de capital à la recherche d’actifs a de nouveau contribué à un renchérissement des prix. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2013, jusqu’à ce l’augmentation des rendements obligataires commence à réduire la pression haussière sur les prix à partir de 2014. 3 Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers Diversité des profils de rendement européen dans les secteurs des bureaux, du commerce de détail et de la logistique – L’immobilier de bureau devrait produire les meilleurs rendements à court terme dans les centres urbains à l’offre limitée. Toutefois, à Londres, Paris et Stockholm, les rendements ont un caractère cyclique, de sorte le timing des investissements revêt une importance cruciale. Nous pensons que les investissements dans les bureaux en 2011 offriront des rendements élevés avant que ne soient disponibles de nouveaux espaces, qui amoindriront les perspectives de croissance des loyers. À moyen terme, l’immobilier commercial devrait être la classe d’actifs la plus performante, grâce au retour de la confiance des consommateurs en Europe de l’Ouest et à l’expansion d’une classe moyenne plus aisée en Europe de l’Est. Les métropoles allemandes, les marchés du Royaume-Uni, les pays du Nord et l’Europe Centrale produiront probablement les meilleurs résultats. Tout investissement dans le commerce de détail requiert, toutefois, une stratégie très étudiée. À court terme, les rendements seront modestes en raison des mesures d’austérité qui ont un impact négatif sur la confiance des consommateurs. En outre, à moyen terme, l’évolution du commerce de détail va rendre plus restrictive que jamais la définition des emplacements de haute qualité. Les entrepôts logistiques commencent à être chers en Europe alors que les perspectives de croissance des loyers sont faibles en raison des stratégies de réduction des coûts que déploient les opérateurs de logistique. La croissance la plus forte devrait se produire dans les pays du Nord et de l’Europe Centrale. Nous estimons que le secteur de la logistique continuera à jouer un rôle important dans les stratégies de portefeuille en tant que générateur de revenus stables. L’hôtellerie génère des rendements élevés grâce à la reprise économique – À court terme/moyen terme, nous continuons à croire que la meilleure stratégie d’investissement dans l’hôtellerie consiste à détenir des hôtels de chaîne d’hôtellerie de milieu de gamme assortis de contrats de location à long terme. De tels contrats assurent un revenu fixe minimal, mais comportent aussi une participation à l’augmentation du chiffre d’affaires. À court terme, les investissements devraient majoritairement se porter sur l’Europe de l’Ouest et les pays du Nord, l’Europe du Sud et l’Europe de l’Est acquérant un poids plus important en 2012/2013. Les investissements réalisés dans le but d’ajouter de la valeur aux biens et les investissements en prise de participation minoritaire sont difficiles dans tous les secteurs en raison des contraintes financières, mais nous espérons que des opportunités apparaîtront à la fin de 2011, lorsque la reprise économique gagnera en importance. Nous continuerons à effectuer des investissements immobiliers fondés sur une espérance de croissance de la valeur locative plutôt que sur une évolution des rendements. Cela signifie qu’une stratégie « buy-the-market » (stratégie qui consiste à prévoir une performance uniquement tirée par le marché) n’est toujours pas pertinente. Les facteurs locaux continueront à revêtir une importance essentielle dans le choix des perspectives de croissance des loyers d’un investissement donné. Par exemple il convient de veiller à ce que le bail prévoie un mécanisme par lequel toute croissance attendue des loyers vienne alimenter les rendements au cours de la période de détention. A cette fin, disposer d’une plateforme locale solide avec des équipes de transaction et de gestion d’actifs « sur le terrain » reste primordiale. 4 Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers États-Unis Invesco considère que le renforcement de l’économie générera des opportunités d’investissement immobilier, mais que les compromis entre prix et croissance des revenus doivent faire l’objet d’études attentives. La reprise de l’immobilier commercial aux États-Unis, dont nombre d’investisseurs espéraient qu’elle allait perdurer, s’est confirmée. Pour les actifs de haute qualité des marchés « core », les taux d’occupation sont en hausse, les concessions accordées aux locataires se réduisent, et les loyers augmentent. Nous pensons que le redressement de l’économie américaine – marqué par des profits élevés pour les entreprises, une croissance des investissements techniques et des incitations fiscales – relancera la demande locative en 2011. En outre, la consommation devrait reprendre grâce à des niveaux élevés d’épargne, à la diminution de l’endettement, à la reconstruction de la richesse et aux taux d’occupation de la population active plus élevés. Toutefois, les perspectives de croissance sont toujours soumises à diverses menaces, l’une des plus inquiétantes étant le renchérissement durable des prix du pétrole. Les prix de l’immobilier ont connu de très fortes hausses ces dernières années, du fait d’une contraction des taux de capitalisation. Toutefois, nous croyons que, parmi les nombreux facteurs qui influent sur les taux de capitalisation, l’augmentation des taux d’intérêt des Bons du Trésor pourrait engendrer une élévation des taux de capitalisation (et renverser la tendance qui s’était dessinée) et, par conséquent, tempérer l’augmentation des prix. Le renforcement des facteurs de détermination des prix devrait, cependant, influer sur les prix des segments les plus sains du marché. Si l’expiration des baux commerciaux devrait, de façon générale, s’accompagner d’un retour des loyers aux prix du marché, la forte croissance des segments les plus sains des marchés de l’immobilier de bureau, de l’immobilier industriel et de l’immobilier commercial devrait compenser les taux de capitalisation plus faibles d’aujourd’hui. Cette considération vaut également pour le marché plus restreint des appartements. Les appartements continuent à offrir aujourd’hui les meilleurs performances – Les prix des appartements sont ceux qui sont les plus tendus sur les marchés de l’immobilier, mais, les taux d’occupation exceptionnellement élevés qui sont anticipés devraient engendrer dans ce secteur une croissance des revenus plus importante que dans les autres secteurs au cours des deux à trois prochaines années et seront une source de stabilité en cas de choc économique. Les évolutions en matière de propriété des logements, l’augmentation du taux d’occupation parmi la génération des echo boomers et le faible nombre de logements en voie d’achèvement devraient porter les taux d’occupation au-dessus de 97 % entre 2012-2013. Invesco Real Estate estime que les meilleures opportunités sur les marchés qui bénéficient de projections de croissance robuste atténueront les prix (comme à Washington D.C., New York, Boston, San Jose, Denver et Austin) et minimiseront les dépenses en capital sur les actifs de classe A et B+. Nous pensons que sur les marchés de Phoenix, Charlotte, Atlanta, Tampa et Houston, les taux d’occupation sont comparativement faibles et que les taux de capitalisation ne compensent pas une croissance inférieure à la moyenne. 5 Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers Le poids accordé à l’immobilier d’entreprise deviendra probablement plus important avec la reprise économique – L’immobilier d’entreprise affichera probablement des performances supérieures à celles des autres secteurs d’ici trois à cinq ans lorsque les loyers « modestes » seront revenus aux prix du marché. Le poids accordé à l’immobilier d’entreprise va donc probablement augmenter dans cette attente. L’essor des dépenses dans les secteurs techniques, qui a débuté l’année dernière, devrait ouvrir la voie à un renforcement des activités de location en 2011. Certains marchés fondamentaux comme New York City et Boston CBD ou encore les marchés axés sur les activités techniques comme ceux de San Jose et d’Austin devraient produire les meilleurs performances. Les marchés qui, par le passé, se sont montrés sensibles à la reprise des activités de bureau, affichent aussi des taux d’occupation comparativement plus élevés et devraient, lorsque les prix sont favorables comme à Denver, Houston, Orange County et San Diego générer de bons résultats. Enfin, sur les marchés où les facteurs de détermination des prix sont sains et où les prix ont atteint un optimum (Washington DC, San Francisco, Los Angeles et Seattle, notamment), il subsistera des opportunités, là où les faibles taux de capitalisation seront contrebalancés par une croissance élevée et de faibles dépenses en capital. L’implantation géographique des investissements dans l’immobilier commercial, revêt une importance toujours plus grande en raison des risques économiques – Les performances des centres commerciaux de quartier et des groupes de magasins, particulièrement ceux qui sont articulés autour de magasins de produits alimentaires ou qui sont construits sur des terrains interstitiels bien situés, devraient croître grâce à un accès plus aisé des petits commerçants aux prêts. Si nous estimons que les centres commerciaux de taille modeste peuvent offrir d’intéressantes perspectives s’ils sont très bien situés, nous pensons aussi que les emplacements de deuxième ordre présentent des risques importants du fait de la fragmentation des taux d’occupation opérée par de multiples petites boutiques. Nous sommes également d’avis que, sur les marchés primaires, l’immobilier commercial des grands quartiers commerçants des cœurs de ville peut présenter des opportunités en raison du caractère pérenne des boutiques. Les coûts de transport incitent à un rapprochement des utilisateurs finaux – Invesco Real Estate anticipe que les marchés immobiliers des grandes villes portuaires, densément peuplées – comme Los Angeles/Orange County, New York/Newark, Oakland, Seattle, Miami et Houston – généreront les meilleurs rendements. Nous pensons également que les investisseurs s’intéresseront de façon sélective à la forte croissance de la demande sur les marchés des entrepôts de stockage de vrac, qui se rétablissent progressivement (cf. Riverside et Dallas/Fort Worth). Les investisseurs continueront probablement à éviter les marchés de stockage de vrac, tels Atlanta et Chicago, où la reprise sera probablement plus lente. 6 Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers Asie-Pacifique La croissance économique régulière devrait continuer à alimenter la demande en biens immobiliers, qui soutient la croissance des loyers. Toutefois, la volonté des pouvoirs publics de combattre l’inflation se traduit par une augmentation des taux d’intérêt, qui accroît la pression sur les rendements initiaux. Les rendements totaux sur la plupart des marchés devraient s’en trouver réduits. Nous continuons de penser que le marché de l’immobilier de la zone Asie-Pacifique offre tout un éventail de perspectives, adaptées à la diversité des appétits pour le risque des investisseurs. Les investisseurs à long terme et les investisseurs à long terme à la recherche d’un revenu fixe pourraient considérer que l’Australie est un pays attractif en raison d’une amélioration des facteurs de détermination des prix et des rendements initiaux relativement élevés. Compte tenu de la réduction de l’offre, de la stabilité de la demande et des perspectives d’une certaine croissance des loyers, les investisseurs qui accepteraient des risques de mise en location de bureaux et commerces de détail sur de nombreux marchés de la région pourraient s’en trouver récompensés. Sur les marchés à forte croissance, les investisseurs opportunistes et ceux qui achètent avec l’intention d’accroître la valeur des biens achetés peuvent envisager un repositionnement des actifs, diverses stratégies de rénovation et de réaménagement eu égard au fait que les nouvelles constructions devraient diminuer. Toutefois, en raison du resserrement des politiques monétaires, il faut être conscient que les avantages d’un endettement sont moins manifestes. Le tremblement de terre et le terrible tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars 2011 fait naître de nouvelles incertitudes sur les économies du Japon, de la zone Asie-Pacifique et du monde. À l’heure où nous écrivons, le nombre des victimes et l’importance des dommages sont toujours en cours d’évaluation. Les difficultés sont accrues par une possible crise des radiations dangereuses et par la diminution de l’énergie disponible. Il est donc encore difficile d’établir des projections quant aux conséquences de ces événements sur l’économie et le marché de l’immobilier. Avant le tremblement de terre, nous attendions un commencement d’amélioration des rendements sur 2011. Mais la catastrophe naturelle va très probablement retarder le début de la reprise dans l’immobilier. Celle-ci pourrait ultérieurement se révéler plus forte, dopée par le rétablissement de l’économie et les effets d’une éventuelle reconstruction. En 2010, le marché immobilier de l’Asie-Pacifique a été stimulé par l’important rebond économique de la région et l’ampleur sans précédent de la croissance de la masse monétaire mondiale. Sur 23 des 35 marchés que nous couvrons, les loyers ont progressé par rapport à 2009 en raison de l’essor de la demande locative, et les rendements se sont amplifiés du fait de taux d’intérêt extrêmement bas. Le rythme de la croissance économique devrait se normaliser en 2011. Les principales banques centrales de la région ont commencé à durcir leurs politiques monétaires pour contrecarrer les pressions inflationnistes. La croissance économique devrait s’en trouver modérée, et la montée des taux d’intérêt est plus probable que leur régression. Dans ce contexte ; nous anticipons les tendances ci-dessous : Rééquilibrage de l’intérêt porté à l’Asie hors Japon, à l’Australie et, ultérieurement, au Japon – Les investissements immobiliers ont fortement privilégié les marchés asiatiques hors Japon en 2009 et 2010, les investisseurs étant soucieux de tirer parti de la plus forte croissance économique des marchés émergents. Sur la même période, les investisseurs japonais et australiens ont pâti d’un endettement élevé et de possibilités restreintes de financement de l’endettement. 7 Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers Nous pensons que cette année sera marquée par un regain d’intérêt envers l’Australie. Les investisseurs devraient être séduits par une amélioration des fondamentaux immobiliers et des conditions de financement. De plus, les performances des organismes de placement collectif immobilier australiens se redressent, grâce à une augmentation des revenus. Ils devraient être ainsi en mesure de reprendre leurs activités d’acquisition. En revanche, le durcissement de la politique monétaire et des contrôles administratifs sur les marchés asiatiques hors Japon pourrait – ce tout particulièrement en Chine – décourager et réduire l’ampleur des investissements à court terme. À court terme également, l’attrait du Japon devrait être tempéré par le récent tremblement de terre, mais le marché reste fluide. Toutefois, une détente de la politique monétaire et une période prolongée de taux d’intérêt zéro devraient avoir des répercussions très favorables sur les coûts d’endettement lorsque les conditions se stabiliseront et seront susceptibles d’attirer les investisseurs. Rendements totaux dus à une croissance des revenus locatifs plutôt qu’à une contraction des rendements – Nous pensons que, en moyenne, les rendements totaux 2011 seront inférieurs à ceux de 2010 et s’appuieront essentiellement sur la croissance des loyers. En 2010, les activités d’investissement ont été principalement aiguillonnées par la recherche de rendements alors que les taux d’intérêt étaient extrêmement bas. En 2011, une augmentation des taux d’intérêt dans les économies de l’Asie-Pacifique exercerait une pression haussière sur la composante revenus des rendements immobiliers. De façon générale, une croissance économique régulière devrait soutenir la demande immobilière. De plus, les constructions nouvelles qui atteindront des niveaux élevés en 2010/2011 sur la plupart des marchés minimiseront, de façon globale, les risques de vacance. Nous estimons que, en 2011, les loyers pourraient augmenter sur 28 de nos 35 marchés. Amélioration des perspectives de l’immobilier de bureau – Compte tenu du faible niveau des nouvelles constructions et de la stabilité de la demande locative, les perspectives de l’immobilier de bureau devraient s’améliorer de façon notable. Certains marchés, comme ceux de Singapour et de Sydney, sont passés à la phase ascendante du cycle locatif, et les taux de croissance devraient être supérieurs à la moyenne. Toutefois, certains autres marchés, comme ceux de Séoul et d’Osaka, souffrent d’une offre excédentaire. L’immobilier commercial devrait continuer à bénéficier de la croissance pérenne de la consommation en Asie, particulièrement en Chine. En dépit de l’état favorable des facteurs de détermination des prix, l’immobilier résidentiel est exposé à d’importants risques réglementaires à court terme, les gouvernements asiatiques hors Japon étant soucieux de préserver l’accessibilité des biens immobiliers et de réduire les bulles immobilières. 8 Invesco Real Estate – Perspectives mondiales des marchés immobiliers Informations Importantes Ce document est uniquement destiné aux Clients Professionnels, et n’est pas pour l’usage des clients non-professionnels. 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