Dimanche 31 janvier 2016 - Forum des Chefs d`Entreprises

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Dimanche 31 janvier 2016 - Forum des Chefs d`Entreprises
Dimanche 31 janvier 2016
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L’adresse : Villa N°69 ;
Lot said Benhaddadi.
Cheraga Alger.
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SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
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Le président du FCE : « Le climat des affaires est très positif » (El Moudjahid)....... 4
ALI HADDAD À PARTIR D'ORAN : "Il est temps de limiter le recours aux
budgets de l'Etat" (L’Expression) ............................................................................... 6
Algérie : Le FCE a alloué plus de 2 milliards DA au financement de projets de
jeunes entrepreneurs (APS/Maghreb Emergent)......................................................... 8
Licences d’importation, Constitution, chute du pétrole : les patrons algériens entre
optimisme et pessimisme (TSA) ................................................................................. 9
«La règle 51/49, un atout pour les investisseurs français (l’Econews) ..................... 12
ALI HADDAD (PRÉSIDENT DU FCE) : «On ne fait pas de politique» (Le Soir
d’Algérie) .................................................................................................................. 13
« Project Finance » à Oran : un débat d’école (L’Econews) .................................... 15
L'OPEP ET LA RUSSIE PRÊTES À RÉDUIRE LEUR PRODUCTION : L'or noir
reprend des couleurs (L’Expression) ........................................................................ 16
La monnaie nationale continue de plonger : Le dinar en déroute (El Watan) .......... 17
L’UGCAA appelle à la mobilisation des commerçants (Le Soir d’Algérie) ........... 19
LES BANQUES ÉTRANGÈRES « S’ADJUGENT » LES PREMIERS CLIENTS
DE LA SYMBOL ..................................................................................................... 21
LE DGSN ET LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA DOUANE EN VISITE À
TÉBESSA : “42% du budget de l’État provient de la recette des douanes” (Liberté)
................................................................................................................................... 23
Travaux publics : obligation de respect des normes pour assurer la viabilité des
projets (APS) ............................................................................................................. 24
Sécheresse : les céréaliers de Bouira appréhendent une récolte désastreuse (TSA) . 25
Filière avicole : Du poulet et des œufs «au noir» (Reporters) .................................. 27
Finance/Banque/bourse ...................................................................................................................................... 28
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Ventes réglementées : Le département du commerce s’en remet aux consommateurs
(El Moudjahid) .......................................................................................................... 28
Coopération ......................................................................................................................................................... 29
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Export Helpdesk : Un portail d’accès au marché de l’UE (El Moudjahid) .............. 29
ALAIN JUPPÉ SERA DEMAIN EN ALGÉRIE : En pensant à 2017 (L’Expression)
................................................................................................................................... 30
Veille ..................................................................................................................................................................... 32
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Synthèse
La presse a traité aujourd’hui plusieurs sujets en relation avec la
conjoncture économique dont la dépréciation de la monnaie nationale, la
réunion de l’Opep et la sècheresse.
En effet, la monnaie nationale a essuyé une nouvelle dépréciation, la plus
importante depuis 2014. Sur le marché officiel de change, la Banque
d’Algérie a annoncé que la valeur du dollar est fixée à 105,81 DA à l’achat
et à 112,27 DA à la vente. La valeur de l’euro est de 114,96 DA à l’achat et
de 122,03 DA à la vente.
Le Ministère du Commerce a lancé auprès des consommateurs, entre autres
acteurs et agents économiques, un sondage d’opinions à propos des ventes
en soldes, ventes promotionnelles, ventes au déballage, ventes en
liquidation de stocks et ventes en magasins d'usines destinées aux agents
économiques et aux consommateurs.
Les journaux ont, par ailleurs, repris l’annonce du Ministre Russe de
l'Énergie, Alexandre Novak, relative au soutien du son pays dans l’effort de
la réduction de l’offre.
Enfin, les deux événements organisés par le FCE à Oran ont été largement
couverts par les médias.
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A la une
Le président du FCE : « Le climat des affaires est très positif » (El
Moudjahid)
D.R
« Libre aux Européens de nous classer là où ils veulent, nous sommes les
mieux placés pour évaluer le climat des affaires dans notre pays et il est
très positif » a répondu le président du Forum des chefs d’entreprises (
FCE), Ali Haddad, à une question de notre journal sur la réaction de
l’organisation patronale à l’égard du dernier classement de l’Algérie par la
Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE), et
ce, lors d’un point de presse improvisé en marge des travaux du 1er numéro
de l’évènement baptisé « Le Rendez-Vous de l’Entreprise » lancé par la
délégation d’Oran du FCE.
Haddad, a appelé, par ailleurs, l’ensemble des organisations à caractère
patronale à conjuguer leurs efforts au service de l’économie nationale. Dans
un autre registre, il a fait savoir que le fonds d’investissement pour les
jeunes promoteurs (Jil FCE) créé, il y a plusieurs mois, a déjà recueilli plus
de 2 milliards de dinars. Auparavant et dans son allocution d’ouverture de
cet évènement qui s’est déroulé, jeudi dernier, à la salle de conférence du
Centre de Conventions d’Oran CCO, le président du FCE, avait estimé que
« le développement de l’économie nationale commence au niveau local,
avant de s’étendre au régional, puis national » d’où le déploiement de
l’organisation à travers tout le territoire, qui dit-il, n’a d’autres finalités que
d’accompagner la dynamique économique que connaît le pays actuellement.
Evoquant le thème de la 1ere édition de cet évènement, consacrée au
financement des projets, Haddad, estime que son choix est opportun et qu’il
offre une autre tribune de réflexion sur davantage de solutions alternatives,
permettant, à notre économie de se libérer de sa dépendance aux
hydrocarbures. « La diversification de notre économie nationale ne doit, en
aucun cas, être un slogan creux. Un tel défi nécessite des ressources
financières conséquentes et il est temps de réduire le recours au budget de
l’état et d’introduire de nouvelles pratiques ayant fait leur preuve dans les
pays émergents » a indiqué Ali Hadada, avant de rappeler que le forum des
chefs d’entreprises a déjà préconisé dans sa contribution sur « l’émergence
de l’économie algérienne » de développer un marché financier en mesure
de prendre en charge, à la fois, les besoins de l’entreprise et de l’économie
nationale, de manière générale. Dans cette même optique, il a indiqué que
le concept « Project Finance »- objet de cette rencontre- « fait partie des
4
solutions idoines pour concrétiser les investissements, aussi, pour
conjuguer les énergies des autorités publiques et privées ». Le patron des
patrons algériens n’a pas manqué de souligner, dans son intervention, que
« l’Algérie est un pays solvable et crédible, convoité par les investisseurs
étrangers et que les algériens sont capables de relever les défis face à cette
crise » a-t-il dit, avant d’ajouter dans la même lignée, que "la régression
des prix de pétrole est une grande opportunité pour avoir une meilleure
assise économique, compter sur soi-même, être plus productif et se tourner
vers les jeunes et les encourager pour être plus créatifs.» Par ailleurs, et
s’agissant du thème de cette première rencontre du cycle « Rendez Vous
de l’Entreprise » le directeur de l’institut « Bravehill » Mohamed Skander, a
présenté, dans son exposé, les grands axes d’un « Business Plan » et la
modélisation financière d’un projet. Ce dernier doit comprendre
principalement, une présentation de l’entreprise, une mise en évidence de
la Stratégie du groupe du Management, ainsi qu’un exposé sur le parcours
des décideurs et leurs domaines d’expertise. Les objectifs de cette partie du
business plan, est de «décrire la situation du marché, analyser
l’environnement global du projet, dimensionner le marché, estimer les parts
de marché afin de comprendre la stratégie de ses acteurs et décrire les
avantages comparatifs du porteur de projet ». Le représentant du ministère
des Finances et conseiller du ministre des Finances, Belgacem Ait Saadi,
quant à lui, il a mis en exergue l’importance de la diversification des
moyens de financement, soutenant que le partenariat public-privé (PPP) et
le projet de financement peuvent être perçus comme modes de financement
alternatifs au mode classique. "Le partenariat public-privé comme mode de
financement alternatif ne doit surtout pas être perçu comme étant
exclusivement dicté par une conjoncture particulière et donc forcément
éphémère", a-t-il soutenu. Un autre exposé sur les startups a été présenté
par jean joly, un expert consultant dans le Conseil en corporate finance,
basé à Paris et dans lequel, il a présenté les différents moyens de
financement d’un projet, parmi lesquels, les amis, la famille, les
subventions,
prêts
d’honneur,
concours,
aides
publiques,
les
fonds d’investissement, les banques et la bourse.
Jean-Louis Levet : « La baisse des prix du pétrole est une contrainte
constructive»
« Il faut vivre cette baisse des prix du pétrole comme une contrainte
constructive et non négative. Cela doit pousser, encore plus, la sphère des
pouvoirs publics à se projeter dans le futur avec sérénité » a déclaré, JeanLouis Levet, le haut responsable à la coopération industrielle et
technologique franco-algérienne, lors du dîner-débat, organisé par le
bureau local du FCE, mercredi dernier à l’hôtel Le Meridien à Oran. Pour ce
responsable français « l’Algérie et la France ont un avenir commun et
doivent constituer un binôme structurant pour la prospérité et la sécurité
de la Méditerranée occidentale et dans les 50 prochaines années, entre
l’Afrique et l’union européenne ». Il a indiqué, en outre, qu’elles sont
5
nombreuses les entreprises françaises qui souhaitent investir en Algérie
"Depuis ces deux dernières années, plus de trente projets de coproduction
sont portés par des opérateurs des deux pays", a-t-il, indiqué avant
d’exprimer son souhait de voir un jour, des produits de made in AlgérieFrance exportés vers de nombreux pays. Selon, Jean-Louis Levet, "L’Algérie
et la France sont, aujourd’hui, un duo unique sur l’ensemble de l’échiquier
des Etats mondiaux » en estimant que «La coopération algéro-française doit
être davantage structurante afin de travailler ensemble sur les
fondamentaux du développement économique comme la formation, la
recherche, l’innovation et l’interface université-entreprise". Dans ce même
registre, le responsable français a rappelé dans que "30% du commerce
mondial passe par la Méditerranée et l’essentiel du commerce entre l’Europe
et les Etats-Unis et l’Europe et la Chine passe par la Méditerranée" et que
"40% des ressources touristiques dans le monde, c’est aussi au sein de la
Méditerranée.
ALI HADDAD À PARTIR D'ORAN : "Il est temps de limiter le
recours aux budgets de l'Etat" (L’Expression)
Il n'y a pas péril en la demeure. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Ali
Haddad qui s'est refusé à verser dans l'alarmisme en expliquant sa
démarche.
Le premier responsable du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, est
revenu sur la nécessité de passer à la vitesse supérieure en diversifiant les
moyens de financement des grands projets en déclarant jeudi à partir
d'Oran «qu'il est temps de limiter le recours aux budgets de l'Etat pour
financer des projets». Lors de la première édition de la rencontre baptisée
au nom du «Rendez-vous de l'entreprise», organisée à Oran sous le thème
«Project-finance en Algérie», Ali Haddad a ajouté que «jusqu'à présent,
l'Etat finançait tous ses projets par le biais du Trésor public, mais
actuellement l'Algérie est en train de se développer. Nous devons
encourager l'investissement privé dans les grands projets, pour préserver
les fonds du Trésor à d'autres projets structurants». Malgré la chute
constante des cours du pétrole, Ali Haddad ne verse toutefois ni dans
l'optimisme ni dans l'alarmisme. Pour lui, les solutions salvatrices existent,
notamment pour attirer les financements, à commencer par le
développement du partenariat public-privé. Pour Haddad, ce dispositif
permet de servir comme moyen idoine le financement des grands projets
en Algérie. Un tel mécanisme, ajoute Ali Haddad peut également «aller vers
d'autres moyens comme le Project finance ou projet de financement».
Pourquoi
toutes
ces
recommandations?
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Il n'y a pas péril en la demeure. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Ali
Haddad sans tout de même verser dans l'alarmisme en expliquant sa
démarche. Il souligne en ce sens que «la régression des prix de pétrole est
une grande opportunité pour avoir une meilleure assise économique,
compter sur soi-même, être plus productif et se tourner vers les jeunes et
les encourager à être plus créatifs». Le président du Forum des chefs
d'entreprise revient encore une fois sur la nécessité de mettre en valeur le
savoir-faire algérien en énumérant les dispositifs mis en place dans le cadre
de la dynamisation de l'économie nationale. Il dira en ce sens que «dans le
souci de faire valoir la créativité et le savoir-faire des jeunes Algériens, nous
avons créé un fonds d'investissement pour les projets des jeunes
entrepreneurs». «Le financement de ces projets a dépassé 2 milliards de
dinars», a-t-il affirmé avant de revenir, tout en la soutenant, sur la tranche
juvénile mais aussi les universitaires investis dans l'entrepreneuriat. Ali
Haddad est allé droit dans ses dires affirmant que «la force de ce pays
repose sur les jeunes». Il souligne «qu'il est primordial de lever, un à un,
les freins qui empêchent les jeunes d'oser entreprendre et de créer des
passerelles entre l'université et le monde de l'entreprise, afin de faciliter
l'intégration de futurs entrepreneurs». Dans cette démarche purement
économique reposant sur l'investissement et à laquelle a adhéré le FCE, Ali
Haddad a indiqué que «plus de 2 milliards DA ont été alloués par le Forum
des chefs d'entreprise (FCE) au financement de projets de jeunes
entrepreneurs, à la faveur du Fonds d'investissement pour les jeunes
promoteurs,
Jil
FCE».
Le représentant du ministère des Finances et conseiller du ministre,
Belgacem Aït Saâdi, a de son côté été très explicite dans ses propos en
mettant l'accent sur l'importance de la diversification des moyens de
financement. Dans son argumentation, il a soutenu que «le partenariat
public-privé (PPP) et le projet de financement peuvent être perçus comme
modes
de
financement
alternatifs
au
mode
classique».
Là encore, le représentant du ministère français des Finances explique «le
partenariat public-privé comme mode de financement alternatif». «Il ne doit
surtout pas être perçu comme étant exclusivement dicté par une
conjoncture particulière et donc forcément éphémère», a-t-il ajouté
expliquant qu'«il s'agira de contribuer à acclimater, auprès de chefs
d'entreprises et des communautés bancaires et financières, les formules les
plus adaptées de financement de projets, tout en oeuvrant à comptabiliser
le savoir-faire et les expériences en vue de tendre vers des formules
graduellement
plus
sophistiquées».
Le conseiller du ministre français indiquera qu'«il convient aujourd'hui de
varier les modes de financement en s'orientant vers les modes les plus
innovants afin d'assurer une meilleure allocation des ressources
disponibles».
«Ces formules de PPP et Project finance doivent être assises sur des projets
concrets bien conçus bien menés et présentant de réelles opportunités
économiques», a-t-il préconisé.
7
Algérie : Le FCE a alloué plus de 2 milliards DA au financement de
projets de jeunes entrepreneurs (APS/Maghreb Emergent)
entreprendre'' (dr.)
Lever les ''freins qui empêchent les jeunes d'oser
Plus de 2 milliards DA ont été alloués par le Forum des chefs d’entreprises
(FCE) au financement de projets de jeunes entrepreneurs, à la faveur du
fonds d’investissement pour les jeunes promoteurs (Jil FCE), a indiqué,
jeudi à Oran, le président du FCE, Ali Haddad.
"Dans le souci de faire valoir la créativité et le savoir-faire des jeunes
algériens, nous avons créé un fonds d’investissement pour les projets des
jeunes entrepreneurs et nous avons dépassé 2 milliards de dinars pour le
financement de ces projets", a-t-il déclaré à la presse en marge de la
première édition du "Rendez-vous de l’entreprise", organisée sous le thème
"Project finance" (projet de financement) en Algérie. "La force de ce pays
repose sur les jeunes", a-t-il affirmé soulignant qu'il est "primordial de
lever, un à un, les freins qui empêchent les jeunes d'oser entreprendre et
de créer des passerelles entre l’université et le monde de l’entreprise, afin
de faciliter l’intégration de futurs entrepreneurs".
Pour M. Haddad, "la régression des prix de pétrole est une grande
opportunité pour avoir une meilleure assise économique, compter sur soimême, être plus productif et se tourner vers les jeunes et les encourager
pour être plus créatifs". "Jusqu’à présent, l’Etat finançait tous ses projets
par le trésor public, mais actuellement l’Algérie est en train de se
développer. Nous devons encourager l’investissement privé dans les grands
projets, pour préserver les fonds du trésor à d’autres projets structurants",
a encore déclaré le président du FCE.
Lors de la rencontre, Ali Haddad a insisté sur l’impérative de diversifier les
moyens de financement des grands projets soulignant "qu’il est temps de
limiter le recours aux budgets de l’Etat pour financer des projets". Il a
également estimé, important, de développer le partenariat public-privé
comme moyen idoine de financement des grands projets en Algérie et aussi
d'aller vers d’autres moyens comme le "Project finance" ou projet de
financement.
Partenariat public-privé
Pour sa part, le représentant du ministère des Finances et conseiller du
ministre des Finances, Belgacem Ait Saadi a mis l’accent sur l’importance
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de la diversification des moyens de financement, soutenant que le
partenariat public-privé (PPP) et le projet de financement peuvent être
perçus comme modes de financement alternatifs au mode classique. "Le
partenariat public-privé comme mode de financement alternatif ne doit
surtout pas être perçu comme étant exclusivement dicté par une
conjoncture particulière et donc forcément éphémère", a-t-il déclaré. Et
d'ajouter "il s’agira en effet de contribuer à acclimater, auprès de chefs
d’entreprises et des communautés bancaire et financière, les formules les
plus adaptées de financement de projets, tout en oeuvrant à comptabiliser
le savoir-faire et les expériences en vue de tendre vers des formule
graduellement plus sophistiquées".
"Il convient aujourd'hui de varier les modes de financement en s’orientant
vers les modes les plus innovants afin d'assurer une meilleure allocation
des ressources disponibles", a-t-il encore souligné expliquant que "ces
formules de PPP et Project finance doivent être assises sur des projets
concrets bien conçus bien menés et présentant de réelles opportunités
économiques". Plusieurs intervenants ont évoqué, lors de cette rencontre,
les projets de financement en Algérie, précisant que ce mode de
financement existe déjà en Algérie depuis une quinzaine d’années et permet
le financement de grands projets capitalistiques de plus de 80 millions
d’euros.
Contrairement au financement classique, dans ce mode de financement, les
bailleurs de fonds ne demandent pas ou peu de garanties des actionnaires
(sponsors du projet), mais s’impliquent afin d’être rémunérés sur la base
de flux de trésorerie (Cash flows) du projet. En Algérie, plusieurs projets
ont été réalisés grâce à ce moyen de financement, a-t-on assuré lors de
cette rencontre. Il s’agit, en effet, de stations de dessalement d’eau de mer,
de centrales électriques, de complexes photovoltaïques, d’autoroutes, de
ports, d’aéroports et aussi de grands projets de télécommunication et de
cimenteries, entres autres.
Licences d’importation, Constitution, chute du pétrole : les patrons
algériens entre optimisme et pessimisme (TSA)
Les entrepreneurs algériens ne veulent pas se crasher en 2016. Il faut se
retrousser les manches et surtout chercher des modèles à l’extérieur. C’est
le sentiment qui a dominé les débats lors d’une rencontre des entrepreneurs
organisée par le bureau d’Oran du FCE et le cabinet de Conseil Bravehill,
sur le thème du « project finance », le financement de projets. Ainsi de
nombreux patrons venus de tout le pays, s’étaient réunis pour rechercher
des opportunités et surtout tenter de trouver des alternatives financières
pour investir, avec un seul objectif : prendre ses distances vis-à-vis de l’État
et ne pas dépendre de la commande publique et donc de la chute des prix
du pétrole.
Chut ! Pas de crise en Algérie
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Lors de cette rencontre, on avait l’impression qu’un accord tacite avait été
signé : on ne démotive pas les troupes. La plupart des patrons affichaient
sourire et optimisme. Alors on minimise la crise, on parle encore d’avenir
et d’investissement. Certains ne sont même au courant des dispositions de
la Loi de finances 2016, d’autres évitent de parler aux journalistes. Pour
ceux qui s’expriment à visage découvert, le maître mot est de rassurer dès
que l’on peut : l’Algérie n’effraie pas les investisseurs étrangers. Jean-Louis
Levet, Haut Responsable à la Coopération industrielle et Technologique
franco-algérienne délivre un message d’espoir vague et typiquement langue
de bois : « L’Algérie a un potentiel humain important », et d’ajouter : « Les
obstacles sont d’abord dans les têtes (…) Ce n’est pas plus compliqué de
venir en Algérie qu’aller ailleurs ». Même en temps de crise ?
En tout cas le représentant français assure, l’Algérie est en quelque sorte
un eldorado, et ça continue : « De plus en plus de franco-algériens veulent
investir en Algérie ces deux dernières années, alors qu’auparavant ce n’était
pas le cas ».
Si les étrangers n’ont pas peur de l’avenir de l’Algérie, les Algériens encore
moins. C’est du moins ce que nous assurent les patrons.
« Notre moral est au beau fixe, tout va bien », lance Ali Haddad, président
du FCE avec un grand sourire. « On travaille, on a pas peur et on ne subit
aucune pression », martèle-t-il à qui veut l’entendre.
« Nous avons toujours subi une pression, ce n’est pas seulement en 2016 »,
estime Brahim Tourki, directeur général du village touristique Doriane
Beach club. « Le contexte actuel est stressant pour le chef d’entreprise,
mais il sera un bon test. Cette situation va permettre à chacun de montrer
ses capacités, on ne peut compter que sur nos moyens. Soit on s’en sort,
soit on tombe. Mais j’ai la certitude que l’on va remonter la pente », assuret-il.
Karim Chérif, à la tête du Groupe Eden (hôtellerie et promotion immobilière)
est plein d’ambition. « Nous sommes optimistes et nos investissements
n’ont pas faibli », insiste-t-il.
Optimisme ou politique de l’autruche ? La plupart des entrepreneurs
présents assurent être conscients de ce qui les attend.
Révision de la Constitution
Sont-ils encouragés pour autant par l’État ? Brahim Benabdeslem, viceprésident du FCE, parle de politique. Il est revenu sur le projet de loi relatif
à la révision constitutionnelle. Selon le patron de MDI Business school, la
non-discrimination entre le secteur public et le secteur privé et
l’amélioration du climat des affaires est assuré par ce nouveau texte, dont
l’adoption par le Parlement est programmée pour le 3 février prochain.
Pour Karim Chérif, le projet de loi relatif à la révision de la Constitution
« valide le fait que l’acte d’investissement est irréversible ça ne peut que
conforter les entrepreneurs ».
Pour le roi de l’hôtellerie à Oran, « les pouvoirs publics et responsables
affichent clairement leur volonté de soutenir l’investissement, ceux qui
veulent bâtir ».
Loi de finances 2016, licences d’importation
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« La Loi de finances 2016 reflète forcément la conjoncture. Nous sommes
dans un contexte d’urgence », justifie Mohamed Baïri, vice-président du FCE
et PDG d’Ival (concessionnaire automobile). « Il n’est pas seulement
question de si elle nous avantage, ou si l’on risque de subir une pression. Il
faut se demander si elle va créer de l’activité et de l’emploi. S’il y aura une
augmentation de la fiscalisation pour ces objectifs. Mais si c’est augmenter
les impôts pour les augmenter ça n’a aucun intérêt. J’espère seulement
qu’elle va libérer le commerce », tente de rassurer Mohamed Baïri, pour
qui, il n’y a pas de secret : « Il ne faut pas avoir peur, il faut se lancer et
travailler. Ce n’est pas en attendant les bras croisés qu’on s’en sortira, le
secteur privé est le seul qui peut évoluer à tout moment ».
« Des mesures de la Loi de finances étaient nécessaires, et s’adaptaient au
contexte, notamment sur le secteur de l’énergie, le consommateur algérien
ne connait pas le coût réel de la valeur de l’énergie », estime un
entrepreneur du secteur laitier.
Concernant les licences d’importations, certains entrepreneurs sont même
ravis comme cet entrepreneur de la région de Bordj Bou Arréridj : « C’est
bénéfique pour les producteurs algériens, ça limite la concurrence, nous
pensons qu’à moyen terme l’ensemble des opérateurs du secteur de la
briqueterie pourront répondre à la demande nationale et penser même à
l’export », estime-t-il.
« L’État crée de l’inflation, pas de la richesse »
Mais tous les chefs d’entreprise n’analysent pas aussi positivement pas la
situation actuelle. La Loi de Finances 2016 a déçu de nombreux
entrepreneurs.
Un patron algérois qui évolue dans le secteur des services est méfiant visà-vis de la Loi de finances 2016. Il craint un impact négatif dans quelques
années : « Notre secteur va souffrir dans deux ans, là c’est une année à
blanc. La Loi de finances 2016 dessert clairement le secteur des services ».
Et d’ajouter : « Les mesures du gouvernement créent de l’inflation,
forcément ça se répercute sur nos clients, et donc sur nous. nos services
sont chers, c’est difficile de justifier le prix. L’État crée de l’inflation pas de
la richesse ». L’homme a l’impression que le gouvernement tente
désespérément de trouver de l’argent vite mais mal : « C’est une politique
court-termiste. Il faut remplir les caisses vite, entretenir le train de vie de
l’État algérien, c’est tout ».
Des patrons d’un groupe laitier, de Constantine et Mostaganem n’y voient
aucun intérêt à part de les mettre en difficulté. « La Loi de finances ne
pense pas aux producteurs des produits dont les prix sont administrés. Le
lait en sachet par exemple devrait être vendu à 55 dinars au minimum mais
il est vendu à 25 dinars ici. Quand vous avez une inflation vous ne pouvez
pas suivre. Le taxieur par exemple avec la hausse du carburant augmente
ses prix, mais nous ne pouvons pas le faire. Si l’État ne libère pas les prix
on ne peut pas s’en sortir », se plaignent ces transformateurs de lait.
Autre hic de la Loi de finances 2016, quelques modifications sur la fiscalité
des entreprises. L’ensemble des chefs d’entreprises sont unanimes
concernant la fiscalité et plus précisément l’Impôt sur les bénéfices des
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sociétés (IBS) qui est passé de 23 à 26% pour le secteur des services. Pour
eux c’est un frein à l’investissement dans un secteur clé comme celui des
services.
En creusant un peu, même chez les plus optimistes quelques déceptions se
dessinent : « C’est vrai que nous étions un peu surpris de voir le taux de
l’IBS soit relevé » pour le secteur des services, reconnaît Karim Chérif.
« C’est sûr la Loi de finances est dure, il n’y a pas vraiment
d’encouragement. Par exemple dans l’obtention de concessions de terrains
nous dessert. On doit payer lorsque l’on a le terrain, avant même de
travailler. Alors qu’au Maroc au départ vous payez un dirham symbolique »,
estime Brahim Tourki, délégué FCE de la wilaya d’Aïn Temouchent.
« Déjà 2015 a été très difficile pour les concessionnaires automobiles et
2016 s’annonce tout aussi difficile », appréhende Mohamed Baïri, qui est
toujours en attente d’une réponse pour l’octroi des licences
d’importation. Entre les optimistes et les pessimistes, les patrons tentent
chacun de trouver une issue de secours à la crise qui s’annonce dure pour
les entreprises.
«La règle 51/49, un atout pour les investisseurs français
(l’Econews)
M. Jean-Louis Levet, haut responsable de la coopération industrielle et
technologique franco-algérienne a déclaré, mercredi soir à Oran, que « la
règle 51/49 pourrait être un atout pour les investisseurs français », qui
selon lui, « ont tout à gagner en investissant à long terme en Algérie que
d'y exporter seulement.».
Jean-Louis Levet, qui intervenait lors d’un cycle de rencontres économiques
lancé par le FCE sous le thème « les diners débats du FCE, a souligné que
cette disposition régissant l’investissement étranger en Algérie pourrait être
un « atout » qu’une « contrainte ».
Car, explique-t-il, elle permet de trouver des partenaires (algériens) fiables
qui vont aider les joint-ventures créées à se mouvoir dans un
environnement administratif, financier et foncier que les partenaires
français ne connaissent pas forcément. Et d’ajouter «il n’est pas plus
compliqué d’aller en Algérie que d’aller au Brésil, en Roumanie ou en
Chine.». Les coréens et les chinois s’implantent alors qu’ils ne savent rien
sur la culture locale. Et de conclure sur ce sujet « Il y a un problème dans
les têtes. »
L’orateur a fait un véritable plaidoyer pour le renforcement de la coopération
algéro-française, qui pour lui, doit incontestablement changé de méthode
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et d’échelle pour ne plus être simplement une démarche commerciale à
l’égard de l’Algérie, désormais considérée comme un partenaire «privilégié
», a affirmé Jeans Louis Levet, qui dira :«La France et l’Algérie ont un avenir
commun et, pour cela, il faut que nous progressions ensemble».
Au cours de son tour d'horizon sur la coopération depuis la Déclaration
d’Alger sur l’amitié et la coopération entre la France et l’Algérie, signée le
19 décembre 2012 à Alger, Jeans Louis Levet, expliquera aux membres du
FCE présents que : «Dans le cadre de ma mission, il s’agit de structurer une
stratégie de long terme en concertation et relation étroite avec nos amis
algériens».
«Aujourd'hui, notre souci, avec nos interlocuteurs algériens, c'est d'avancer
dans notre dynamique de partenariat qui vise l'excellence et l'exemplarité
», a-t-il affirmé. Pour le haut responsable français, même si les deux pays
traversent une conjoncture économique difficile, il faut que la France soit
aux côtés de l'Algérie, parce qu'aujourd'hui, a-t-il argumenté, «l'Algérie est
à nos côtés». «Le partenariat avec l'Algérie est stratégique, parce que nous
voulons construire, de part et d'autre, un nouveau mode de développement
qui définisse les priorités, structure les projets et ouvre de nouveaux
périmètres d'action aux entreprises privées algériennes.»
Pour le responsable français, l’approche que Paris privilégie consiste à
«jouer sur les fondamentaux de la prospérité des Nations aujourd’hui».
«C’est-à-dire tout ce qui concerne les domaines ou la France possède une
véritable
expertise
tel
que
l’agriculture
et
l’agroalimentaire,
l’environnement et la vie durable tenant compte que dans une quinzaine
d’années l’Algérie comptera, selon l’orateur, 50 millions d’habitants pour
qui, des dispositions doivent être pensées et projetées dès aujourd’hui telles
que l’habitat, la gestion des déchets…, et de dire à ce propos « La France
et l’Algérie doivent constituer un duo dans la transition énergétique.».
Il citera également la santé avec ses 600 hôpitaux qui nécessitent une
modernisation, le transport avec ses segments aérien, maritime et
terrestre, l’ingénierie, la recherche, l’enseignement supérieur, la formation,
l’apprentissage et, bien sûr, le monde de l’entreprise».
Ceci étant dit, Jean Louis Levet, a dressé tout au long de son intervention
les différentes pistes et les chantiers à exploiter d’un côté comme d’un autre
de la méditerranée. A une question d’un intervenant, sur la baisse du prix
du baril de pétrole, il dira sur le ton de la plaisanterie : «Il n’y a aucune
corrélation entre ma présence en Algérie et la chute du prix du baril de
pétrole» et de conclure «cette baisse il faut la vivre comme une contrainte
constructive et pas négative.»
ALI HADDAD (PRÉSIDENT DU FCE) :
«On ne fait pas de politique» (Le Soir d’Algérie)
« Nous
au FCE, nous n’avons aucun compte à régler avec qui que ce soit,
nous sommes des bâtisseurs, des constructeurs. On ne sait pas casser, on
ne sait pas créer des fossés entre les uns et les autres, je le répète encore
une fois, on ne fait pas de politique et on ne veut pas en faire.». Tels étaient
ce jeudi à Oran, les propos du président du Forum des chefs d’entreprises
13
(FCE) Ali Haddad, qui prenait part à la première édition «des rendez-vous
de l’entreprise» qui devait traiter des différents types de financement de
projets.
Pour Ali Haddad, cette rencontre consacrée au financement des projets,
«est une question importante et pertinente au moment où les recettes de
notre pays s’amenuisent du fait de la baisse de nos exportations
d’hydrocarbures». Une conjoncture qui représente selon l’intervenant une
opportunité pour chercher des alternatives pour financer l’économie et faire
face
aux
dépenses
incompressibles,
dit-il.
Au FCE, la richesse réside dans l’emploi, dans la formation, elle est dans
l’humain, dira Ali Haddad et d’indiquer «aujourd’hui, 2 emplois sur 3 sont
crées, et 80% de la richesse nationale est entre les mains du privé. C’est
pour cela que j’encourage tous les investisseurs et tous ceux qui ont des
projets de ne pas les laisser dormir, il ne faut pas avoir peur, il faut y aller
c’est
le
moment».
Prenant part à cette rencontre, M. Aït Saâdi, représentant du ministre des
Finances, estime que la thématique retenue et le partenariat public/privé
comme mode de financement alternatif «ne doivent surtout pas être perçus
comme étant exclusivement dictés par une conjoncture particulière. Il
s’agira en effet de contribuer à acclimater auprès de notre communauté
d’affaire, bancaire, et financière, les formules les plus adaptées de
financement
de
projets.».
Pour l’intervenant, le contexte en Algérie est mûr pour ce saut qualitatif. «Il
convient maintenant de varier les modes de financement pour une meilleure
allocation des ressources disponibles», dit-il. Sollicité lors d’un point de
presse à parler de ses penchants politiques, le président du FCE dira «ce
forum est venu afin d’aider l’entreprise algérienne privée ou public, Ali
Haddad n’a aucune couleur politique, nous, c’est seulement et purement
économique. Maintenant, si certains veulent nous mener vers d’autres
terrains, nous, on leur dit ça ne nous concerne pas la politique, ce qui nous
intéresse
et
nous
préoccupe
c’est
l’entreprise
algérienne».
S’évertuant à essayer d’aider l’entreprise Algérie par le biais du FCE, il citera
en exemple la création d’un fonds pour les jeunes entrepreneurs, à la faveur
du fonds d’investissement pour les jeunes promoteurs (Jil FCE). «Nous
avons
dépassé
les
2
milliards
de
dinars».
Abordant le sujet de l’informel et des non-déclarations à la Cnas, Ali Haddad
défend une fois de plus les entreprises privées : «C’est très difficile de
traficoter les chiffres d’affaires avec les impôts ou autre organisme,
maintenant si vous parlez de l’informel, aucune déclaration n’est faite et
l’administration ne pourra pas contrôler tout ce flux. C’est pour ça qu’au
FCE, on a fait une proposition qui a été reprise dans la LFC et qui dit qu’on
doit faire rentrer les 37 milliards de dollars qui sont dans le marché informel,
dans la voie légale. Vous dites que l’entreprise privée est mal vue, c’est
vrai, elle l’était avant, mais aujourd’hui, je le dis avec force que l’entreprise
privée algérienne est digne et on n’a pas le droit de la discréditer ».
S’agissant du classement de l’Algérie fait par la Compagnie française
d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) qui a dégradé notre pays
à la catégorie B (un pays à risque assez élevé), le président du FCE a dit
14
dans un premier temps qu’il faudrait poser cette question à M Sellal, puis il
dira : «Ce sont des Européens, ils nous classent comme ils veulent». Avec
un sourire qui en disait long, le président du FCE a qualifié sa relation avec
la secrétaire générale du PT comme étant, dit-il «très bonne». Puis, il a tenu
à éclaircir un passage de ses propos qu’il a eu à Bordj-Bou Arréridj : «J’avais
seulement dit, nous on avance avec la caravane, et quelqu’un dans la salle
avait ajouté et les chiens aboient, moi je ne l’ai pas dit et mon éducation,
ma famille et mon «algérianité» ne me permettent pas de manquer de
respect à l’autre et je respecterai tout le monde tant que je suis là et tant
que je suis vivant».
« Project Finance » à Oran : un débat d’école
(L’Econews)
«Introduction au Project Finance en Algérie » a été le thème des « Rendezvous de l’entreprise » organisés par la délégation du Forum des chefs
d’entreprises à Oran. Le «Project Finance» est une technique qui permet le
financement de grands projets capitalistiques, souvent supérieur à 80
millions d’euros.
Le remboursement des financements est assuré essentiellement par les
cash-flows futurs qui seront générés par le projet financé. Les financements
sont sécurisées par les actifs sous-jacents de la société-projet, dénommée
SPV. En effet, cette rencontre a été marquée par la présence du patron des
patrons, Ali Haddad, du wali d’Oran et du représentant du ministère des
finances. Lors de son allocution, Abdelghani Zâalane, wali d’Oran a mis en
exergue les potentialités et les atouts de la capitale de l’ouest qui ont été,
dira-t-il, déterminant pour décrocher au d’Août dernier à Pescara (Italie) le
quitus pour l’organisation des jeux méditerranéens de 2022. Pour sa part,
Ali Haddad, «le développement économique se fait au niveau local avant de
s’étendre au niveau régional, puis national.» L’orateur dira entre autre qu’il
est temps de réduire le recours au budget de l’Etat et d’introduire de
nouvelles pratiques qui ont fait leurs preuves dans les pays émergents.» et
d’ajouter : «Le FCE a préconisé dans sa contribution pour l’émergence d’une
économie algérienne, de développer un marché financier en mesure de
prendre en charge les besoins des entreprises et de l’économie
nationale.»Le financement de projet est, pour le Président du FCE, «une
solution idoine pour financer et concrétiser les investissements et les
projets publics d’infrastructures. Pour lui, c’est un outil pour conjuguer les
15
synergies des autorités publiques et du secteur privé dans le cadre d’un
partenariat public/privé». Et de continuer : «La véritable richesse est dans
l’humain. Deux emplois sur trois, en Algérie, sont dans le secteur privé.
80% de la richesse nationale est entre les mains du privé», c’est pour toutes
ses raisons dira-t-il que «j’encourage tous les porteurs de projets à ne pas
les laisser au fond du tiroir mais surtout de ne pas abandonner.»
Ali Haddad est revenu sur la position du FCE qui dira-t-il, «nous n’avons de
compte à régler avec qui que ce soit. Nous sommes des bâtisseurs, des
constructeurs, nous encourageons l’initiative, nous encourageons toutes les
entreprises, petites ou grandes. » Et d’insister encore : «On ne fait pas de
politique. Le FCE œuvre pour construire des passerelles entre l’univers de
l’enseignement supérieur et le monde économique.»
Ceci étant dit, plusieurs communications étaient au programme de cette
rencontre, notamment celle didactique relative «Qu’est-ce que le Project
Finance et comment mener à bien un projet ?», «enjeux et perspectives de
développement du Project Finance en Algérie» et enfin «le financement de
projet pour les petites structures.»
La fin de matinée a été consacrée à des rencontres B2B et des rencontres
avec les institutionnels.
L'OPEP ET LA RUSSIE PRÊTES À RÉDUIRE LEUR PRODUCTION : L'or
noir reprend des couleurs (L’Expression)
Le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, qui a annoncé jeudi dernier
que son pays était disposé à collaborer avec l'Opep afin de diminuer l'offre,
a explicitement évoqué le chiffre de 5%.
Le baril est mis sur orbite. Les pays producteurs de pétrole (Opep et horsOpep) asphyxiés par des prix qui ont perdu plus de 70% de leur valeur
depuis le mois de juin 2014 ont décidé de desserrer l'étreinte. A leur tête
deux poids lourds du secteur, l'Arabie saoudite et la Russie dont les
productions additionnées s'élèvent à plus de 20 millions de barils par jour.
Hormis, en effet, la décision de réduction de l'offre on voit mal ce qui
pourrait orienter les cours de l'or noir à la hausse. Elle pourrait intervenir
lors d'une réunion qui doit se tenir en février. Elle aura pour objectif
d'éponger le surplus de pétrole à l'origine de la dégringolade des prix qui se
sont de nouveau envolés en cette fin de semaine. «La Russie est prête à
participer à une réunion avec l'Organisation des pays exportateurs de
pétrole (Opep), dont elle n'est pas membre, en vue d'une possible
coordination face à l'effondrement des cours», a indiqué, le 28 janvier, le
16
ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak qui a révélé qu' «actuellement,
les pays de l'Opep tentent de convoquer une réunion avec la participation
de pays membres de l'Opep et de pays non-membres en février». «Certains
pays ont proposé une telle initiative et la question est actuellement étudiée
par les différents pays. De notre côté, nous avons confirmé la possibilité de
notre participation», a-t-il affirmé. Il est pratiquement acquis qu'une telle
décision inverserait incontestablement la tendance. Les experts confirment.
«Si une réduction de production était effectivement décidée par les deux
pays, la Russie et l'Arabie saoudite combinées produiraient alors déjà 1
million de barils par jour en moins. Si elles devaient être rejointes par
d'autres producteurs, l'excès d'offre pourrait être entièrement éradiqué du
marché», soulignaient les analystes de Commerzbank. Les cours de l'or noir
frémissent. Les déclarations du ministre russe ont eu pour effet de donner
un
nouveau
souffle
au
baril.
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a gagné
92 cents, jeudi, pour afficher 33,22 dollars sur le New York Mercantile
Exchange (Nymex), après avoir gagné quelque deux dollars lors des deux
précédentes séances (mardi et mercredi, Ndlr). A Londres, le baril de Brent
de la mer du Nord pour livraison en mars valait 34,19 dollars sur
l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,09 dollar par
rapport à la clôture de mercredi. «Le fait que le marché a réagi aussi
vivement en un laps de temps, malgré le haut niveau d'incertitude
entourant la question de savoir si l'offre sera finalement réduite, est sans
aucun doute dû en partie au fait que les prix ont souffert auparavant de
chutes extrêmement prononcées», expliquaient les experts du second
groupe
bancaire
allemand
(Commerzbank).
«Je pense que tout se résume à ces gros titres selon lesquels un accord se
prépare entre la Russie et l'Arabie saoudite et pourrait les conduire à réduire
de 5% leur production», a estimé de son côté Bart Melek, de TD Securities.
Les prix du pétrole se sont, en tout cas, senti pousser des ailes. Hier vers
15heures, heure algérienne, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour
livraison en mars prenait 58 cents à 33,80 dollars sur le New York Mercantile
Exchange (Nymex), après avoir gagné près de trois dollars lors des
précédentes séances. «On est en train de réaliser que la Russie et
l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont pris peur face à
l'effondrement des cours depuis le début de l'année. Elles se sont rendu
compte que si le marché ne se stabilisait pas, la situation allait encore
empirer.», a fait remarquer Phil Flynn, de Price Futures Group. Passeront
elles à l'action? Ne pas le faire serait suicidaire. Il y va de la stabilité des
pays producteurs qui ont à portée de main la solution à d'éventuels remous
sociaux. Il leur suffit de serrer leurs vannes. Le baril est déjà dans les
starting-blocks.
La monnaie nationale continue de plonger : Le dinar en déroute (El
Watan)
17
La monnaie nationale a enregistré une nouvelle dépréciation.
Sur le marché officiel de change, la valeur du dollar est fixée à 105,81 DA
à l’achat et à 112,27 DA à la vente. La valeur de l’euro est de 114,96 DA à
l’achat et de 122,03 DA à la vente, lit-on dans un communiqué de la Banque
d’Algérie.
Les cotations sont valables du 31 janvier au 6 février. Conformes aux
valeurs des variables liées à la conjoncture, les cotations de la semaine
entraînent la valeur du dinar vers une nouvelle dépréciation, la plus
importante depuis au moins la mi-2014.
La politique de taux de change de la Banque d’Algérie permet d’ajuster la
valeur du dinar en fonction des indicateurs économiques et leur impact sur
les fondamentaux. Depuis juin 2014, alors que les cours du brut
s’enfonçaient dans le rouge, atteignant des plus bas depuis 12 ans, la valeur
de la monnaie nationale n’a cessé de se déprécier face à l’euro et au dollar
particulièrement.
Les deux phénomènes sont fortement corrélés. Après avoir mené un
processus de désinflation tout au long de l’année 2013, il n’était presque
plus judicieux que la banque centrale maintienne la valeur du dinar audessus du prix d’équilibre de son modèle de calcul, d’autant que les
fondamentaux de l’économie du pays ont nettement baissé depuis juin
2014.
La valeur du dinar souffre elle aussi de la chute des prix du pétrole, selon
un raisonnement déductif. Il est permis de penser que la Banque d’Algérie
serait à la manœuvre, en réaction à la chute des recettes en dinar de la
fiscalité pétrolière et à l’envolée de la valeur des importations.
En variation annuelle, le dinar s’est fortement déprécié contre les principales
devises, selon le tableau des cotations de la Banque d’Algérie. En effet, il y
a un an (cotations allant du 1er au 6 février 2015), la valeur du dollar était
fixée à 90,83 dinars à l’achat et à 96,38 dinars à la vente, alors que celle
de l’euro était de 103,21 dinars à l’achat et de 109,54 dinars à la vente.
La dépréciation est encore plus manifeste sur le tableau comparatif des
deux années 2014 et 2016, puisqu’à fin juin 2014, date de l’amorce d’une
dangereuse glissade des cours du brut, un dollar valait 78,87 dinars, alors
que l’euro s’échangeait contre 107,62 dinars. Comparées aux cotations de
cette semaine, les variables de juin 2014 font ressortir une dépréciation de
plus de 30% du dinar face au dollar et d’environ 15% face à l’euro.
Une nouvelle dépréciation en vue
Bien plus explicite tant elle dispose de toutes les valeurs des variables, la
Banque d’Algérie a indiqué que le cours moyen du dinar contre le billet vert
a connu une dépréciation de 19,57% au cours des neuf premiers mois de
18
2015 par rapport à la même période de l’exercice 2014. Le cours du dinar
s’est, par ailleurs, légèrement déprécié par rapport à l’euro (2,16%), selon
les indicateurs monétaires rapportés par la Banque d’Algérie dans sa note
de conjoncture pour les neuf premiers mois de l’exercice écoulé.
La Banque centrale n’exclut pas une nouvelle dépréciation de la monnaie
nationale, considérant que «le taux de change effectif réel du dinar algérien
à septembre 2015 reste apprécié par rapport à son niveau d’équilibre de
moyen terme». L’institution monétaire justifie ses interventions sur le
marché de change par le souci de prévenir toute appréciation du taux
effectif réel, jugé «dommageable pour la stabilité macroéconomique à
moyen terme».
Face à une telle fluctuation, les entrepreneurs et les ménages affichent des
inquiétudes, voire des pertes sur leur pouvoir d’achat respectif. La
dépréciation a entraîné une hausse des prix à l’importation et à la
consommation, mettant à rude épreuve la trésorerie des entreprises et le
pouvoir d’achat des ménages.
Le taux de marge devrait continuer à se détériorer cette année compte tenu
des perspectives d’évolution des prix du pétrole (37 dollars le baril en
moyenne, selon la Banque mondiale), des hausses des prix des produits
énergétiques (carburants, électricité et gaz) et d’une éventuelle nouvelle
dépréciation du dinar. De quoi frustrer l’espoir des entreprises et des
ménages, complètement désarmés face à ce phénomène.
Sur le marché informel des devises, les cours du dollar et de l’euro ont
flambé encore, dopés par une demande en forte hausse et d’une offre
orientée plutôt vers la baisse. Le billet vert s’échangeait contre 168 dinars
à la vente et 166 dinars à l’achat, alors que la monnaie unique européenne
casse carrément les records, s’échangeant à 182,5 dinars à la vente et 181
dinars à l’achat.
Deux facteurs-clés ont agi ces dernières semaines sur le marché, tant au
plan de la demande que celui de l’offre ; les détenteurs de capitaux en
dinars non déclarés préfèrent les sécuriser dans les circuits financiers
invisibles, pendant que l’offre d’origine délictuelle (surfacturations) se
rétrécit comme peau de chagrin sous l’effet des contrôles a priori et a
posteriori des importations détaxées et/ou sous-taxées.
C’est dire que l’explication de fond à cette flambée des cours sur ce marché
illégal tient encore à une affaire de l’offre et de la demande.
L’UGCAA appelle à la mobilisation des commerçants (Le Soir
d’Algérie)
Le SG de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA)
a exhorté ses adhérents à se solidariser avec le gouvernement alors que le
pays subit de plein fouet les contrecoups de la baisse drastique des revenus
du
pétrole.
A l’occasion d’une cérémonie pour la célébration du 59e anniversaire de la
grève des 8 jours du 28 janvier 1957, à l’appel du Front de libération
nationale (FLN), tenue jeudi à l’hôtel El-Aurassi, Souilah, qui a invité pour
19
l’occasion des représentants de divers ministères et un représentant du
Premier ministre, a appelé les commerçants à se mobiliser pour remporter
«la bataille engagée par l’Etat pour bâtir une économie forte en dehors des
hydrocarbures» mais aussi pour la promotion du produit national. «Nous
avons pris l’engagement à l’UGCAA de soutenir le gouvernement dans cette
conjoncture difficile et nous en sommes fiers», a ainsi martelé Souilah tout
en se disant confiant que le pays va dépasser cette situation.
Par ailleurs, le SG de l’UGCAA a confirmé qu’un nouveau site devant
remplacer l’actuel marché de gros des produits agroalimentaires sis à
Semmar (Gué-de-Constantine) a enfin été trouvé, après que le premier site
proposé par les autorités a été rejeté par les commerçants.
Ces derniers auraient ainsi jeté leur dévolu sur un site sur lequel Salah
Souilah s’est montré étrangement discret. «L’assiette est là, cependant, je
ne pourrais en dire davantage», déclare le SG de l’UGCAA.
Rappelons que l’espace proposé par la Wilaya d’Alger situé dans la localité
d’Aïn Melha (Birkhadem) a été rejeté par les commerçants et artisans
algériens, en raison du fait que la superficie de l'assiette foncière estimée à
10 hectares (ils réclament 30 hectares) et sa situation en pleine
agglomération
ne
convenaient
pas
à
cet
usage.
«La superficie de l'assiette foncière doit dépasser les 40 hectares avec
ouverture directe sur l'autoroute», avait affirmé Salah Souilah lors d’une
visite sur les lieux en compagnie du ministre du commerce Bakhti Bélaïb.
De son côté, le représentant des grossistes de Semmar, Omar Lazri, s’est
lui montré plus tranché que le SG de l’UGCAA. «Nous sommes toujours en
prospection à Alger et dans la wilaya de Boumerdès, pour l’heure nous ne
nous sommes pas fixés sur un site en particulier», a-t-il énoncé tout en
réitérant la disposition des grossistes à participer au financement du
nouveau projet. «Nous avons démontré notre foi en tant que commerçants,
il appartient aux autorités d’accélérer le processus (délocalisation du
marché actuel) maintenant que l’orientation visant la régulation de la
pratique des marchés de gros est officiellement martelée», a souligné Lazri.
En effet, la volonté du gouvernement de réguler l’activité de gros est portée
par le ministre du Commerce, Bakhti Bélaïb, pour qui l’activité de grossiste
demeure essentielle dans l’organisation du marché et la stabilisation des
prix.
Notons également que l’entreprise publique Magro, chargée de la réalisation
des marchés de gros, suit la réalisation d’une dizaine de projets dont deux
devraient être réceptionnés durant l’année en cours. L’ancien ministre du
Commerce, Mustapha Benbada, avait confié en 2013 que le transfert de la
gestion des marchés de gros de fruits et légumes à l’entreprise publique
Magro visait à corriger les lacunes dans la gestion actuelle de ces marchés
par les privés.
20
LES BANQUES ÉTRANGÈRES « S’ADJUGENT » LES PREMIERS
CLIENTS DE LA SYMBOL
Différemment accueilli aussi bien par les citoyens que par les organismes
concernés (producteurs, revendeurs et établissements bancaires), le crédit
à la consommation est timidement relancé bien que le feu vert ait été
donné.
Au moment où la publication au journal officiel du texte fixant la liste des
produits éligibles au crédit devait lever le dernier obstacle, il s’avère que la
plupart des banques n’ont toujours pas entamé les modalités octroi des
crédits. Et pour celles qui l’ont fait celles-là l’ont jusque-là limité à quelques
produits si ce n’est à un seul.
Et, pour cause, on voudrait limiter au maximum les risques de non
remboursement des crédits.
Hormis des banques privées, à l’image de BNP Paribas, dont les guichets
ont entamé la réception des dossiers des clients, ou encore Société générale
dont le début de l’opération a été fixé pour demain, soit le 1er février, la
plupart des autres banques, publiques notamment, n’ont toujours pas fixé
de date.
A en croire les chargés du dossier au niveau de quelques succursales, le
principe désormais acquis, finira par être vulgarisé. Un simple chiffre fourni
permet, en effet, de constater l’afflux des Constantinois pour la nouvelle
souscription.
Chez le seul concessionnaire automobile dont un des produits a été élu
made in Algeria, la Symbol en l’occurrence, une affluence inhabituelle a été
constatée au niveau du showroom de la marque dans la capitale de l’Est.
Selon le préposé à l’information du représentant de la marque au losange,
Ils sont déjà près de deux cent trente demandeurs à avoir souscrit chez le
concessionnaire pour la seule acquisition de la Symbol via le prêt bancaire.
Une course contre la montre semble s’être emparée de certains citoyens
algériens.
Même constat au niveau de la succursale du centre-ville de BNP Paribas.
D’habitude, relativement calme, la banque est bien plus animée depuis que
radio trottoir a diffusé l’information que l’établissement bancaire français a
entamé à la mi-janvier la réception des dossiers de prêt pour l’achat de la
Symbol, et du coup l’engouement se fait de plus en plus important. Des
dizaines de citoyens prennent d’assaut quotidiennement la succursale, qui
pour s’informer qui pour déposer sa demande.Selon un des agents de la
banque, les règles nécessaires devant régir les procédures d’octroi des prêts
sont fin prêtes, mais seulement pour les véhicules. Les souscripteurs sont
tenus de prouver qu’il ont bel et bien fait une demande au niveau du
concessionnaire. Ils déposeront par la suite au niveau de la banque un
dossier où le fameux certificat de conformité est obligatoire.
Ce dernier devrait prouver « l’algérianité » du produit. Les demandeurs
seront aussi tenus de présenter un dossier composé de la facture pro-forma,
d’une attestation de travail et des fiches de paie, en sus de documents
prouvant
leur
solvabilité.
Toujours selon le représentant de la banque, après dépôt l’accord pour
21
l’octroi de crédit ne prendra pas plus d’une quinzaine de minutes. Restera
alors l’étude du dossier qui normalement est centralisée au niveau de la
direction
générale
à
Alger.
Il sera alors procédé à l’étude au cas par cas sur la base de laquelle sera
défini le montant de l’apport initial du client, celui du crédit ainsi que la
durée de remboursement qui ne pourra en aucun cas dépasser les 60 mois
ainsi que le montant mensuel du financement accordé lequel ne peut
dépasser les 30% du salaire mensuel du souscripteur. Et c’est bien entendu
à ce dernier d’accepter ou de refuser l’offre de la banque.
Ceci sachant que la banque prend sous hypothèque le véhicule durant toute
la période du prêt, nonobstant une assurance tout risque prise en charge
par le client et même une souscription à un capital décès du propriétairepréteur.
Concernant le taux d’intérêt, la banque a plafonné ses bénéfices entre 9.2
et 10.40% du prêt. Bien qu’à l’entame de l’opération, une petite faveur a
été faite aux premiers clients soit un taux d’intérêt variant entre 8.6 et 9.3%
pour ceux ayant déposé leurs dossiers au mois de janvier. Un taux pas très
loin de celui devant être appliqué par la Société Générale.
A ce propos, selon l’un des agents de cette dernière le taux d’intérêt de la
banque française sera fixé entre 7 et 10%. Ceci au moment où peu
d’informations ont filtré des banques publiques. Selon le responsable d’une
agence CPA sise à la périphérie de Constantine, aucune instruction n’a été
encore
donnée
à
ce
sujet.
Entre engouement et réticence, les consommateurs algériens apprécient
différemment la formule. Si pour Salim, un citoyen rencontré à la succursale
de BNP Paribas, le crédit à la consommation est une aubaine pour sa famille
et lui pour acquérir un véhicule neuf, Hamid, la quarantaine, refuse
d’adhérer à la formule, notamment pour l’achat de véhicule, pour la simple
raison qu’il estime que l’automobile reste un luxe dont il peut s’en passer
en ville.
Les moyens de transport en commun se sont développés (bus, tramway et
métro à Alger) et « puis le prix du carburant finira par doubler si ce n’est
par tripler dans quelques années, je préfère alors utiliser le transport
collectif ».
Djamila, quant à elle, rencontrée chez le représentant de l’unique marque
automobile circulant sur le marché algérien à avoir été élu produit made in
bladi, ne veut pas rater cette occasion. Pour elle, le crédit à la
consommation va lui permettre d’acquérir le plus tôt son premier véhicule.
Âgée de 28 ans, Djamila a décroché il y a deux ans un poste au niveau
d’Algérie Télécom comme aide-comptable. Elle a réussi à mettre de côté
200 000 dinars, une somme insuffisante pour l’acquisition d’une voiture
« respectable, alors je préfère investir à long terme sur une bagnole sûre »,
nous dit-elle. « Certes, je vais hypothéquer pour cinq ans près de 30% de
mon
salaire
mais
cela
vaut
la
peine »,
précise-t-elle.
Chez le concessionnaire Renault, où l’afflux est très important, une
réduction allant de 3 à 13 millions de centièmes a été cédée pour les
souscripteurs du mois de janvier. Le prix de la Renault Symbol est fixé entre
22
117
et
138
millions
de
centimes.
Pour le seul mois de janvier, le concessionnaire a délivré plus de deux cents
factures pro-forma destinées aux demandes de crédit à la consommation.
Des demandes qui ne seront satisfaites qu’après trois mois, nous dit-on
encore au niveau du représentant de la marque française.
S’il est clair que les banques étrangère plus rodées à ce type de formules
semblent ne pas perdre de temps, et tentent de s’adjuger les premiers
clients, notamment ceux pressés d’acquérir un véhicule, les banques
étatiques continuent de sonder les risques. Mais pour ces dernières
beaucoup s’attendent aussi à ce que le taux d’intérêt soit plutôt attractif.
LE DGSN ET LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA DOUANE EN VISITE À
TÉBESSA : “42% du budget de l’État provient de la recette des
douanes” (Liberté)
Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major, Abdelghani
Hamel, et Kaddour Bentahar, directeur général des douanes étaient, jeudi,
en
visite
dans
la
wilaya
de
Tébessa.
Lors de cette visite qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée conjointe entre
les deux institutions, il a été question de l’entrée en vigueur d’un fichier de
données commun entre la police et la douane au niveau des postes
frontaliers de Bouchebka et Ras El-Ayoun notamment. “C’est une décision
commune prise après concertation entre les deux corps, pour faciliter le
mouvement des voyageurs et des importateurs au niveau des postes
frontaliers, aérogares et ports”, a déclaré le général-major Abdelghani
Hamel lors d’une conférence de presse organisée au siège de la wilaya de
Tébessa. À une question relative à la cybercriminalité, le DGSN indiquera
que “547 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées au niveau
national durant l’année 2015. Certes, nous n’étions pas prêts à faire face à
ce genre de crimes, mais les mesures prises par l’Algérie pour lutter contre
la cybercriminalité ne sont pas aussi éloignées que celles appliquées dans
les
autres
pays”.
Abdelghani Hamel ajoutera qu’il n’y a pas que la cybercriminalité, il y a
aussi le cyberterrorisme auquel il faut faire face. De son côté, le directeur
général de la douane a annoncé la mise en place de nouveaux mécanismes
qui permettront l'amélioration du climat sécuritaire ainsi que le
renforcement de la lutte contre le crime économique, les surfacturations et
les
fausses
déclarations.
Kaddour Bentahar a indiqué que ce nouveau plan vise en premier lieu à
valoriser les facilitations douanières avec une simplification des procédures
au niveau des différents postes de contrôle du commerce extérieur, tout en
privilégiant
l'entreprise
exportatrice
hors
hydrocarbures.
Interrogé sur l’importation du ciment via la Tunisie par voie terrestre,
Kaddour Bentahar s’est dit satisfait des dispositions appliquées au niveau
du poste frontalier de Bouchebka notamment. “Nous avons constaté qu’il
suffit de 6 heures pour que le semi-remorque quitte le poste douanier. Les
douaniers travaillent activement pour faciliter les procédures aux
23
importateurs
pour
éviter
toute
pénurie
de
ciment.”
Il a aussi assuré que l’institution ne ménagera aucun effort pour le
renforcement de la lutte contre les différentes formes de délits économiques
et l’amélioration du recouvrement de créances douanières. Dans ce sens, il
indiquera que les recettes de recouvrement pour l’année 2015 sont de
l’ordre de 1 000 milliards de dinars, soit une augmentation de 15% comparé
à
l’année
2014.
Kaddour Bentahar a également affirmé que “les recettes de la douane entre
recouvrements et taxes représentent 42% du budget de l’État”. Sur sa
lancée, le DG de la douane préconise d’accélérer les ventes aux enchères
des biens saisis et les conteneurs abandonnés non seulement pour
augmenter les recettes mais également pour décongestionner les ports et
les parcs de saisies.
Travaux publics : obligation de respect des normes pour assurer la
viabilité des projets (APS)
Le ministre des travaux publics, Abdelkader Ouali a mis l'accent samedi à
Alger sur la nécessité de respecter toutes les normes techniques lors de la
réalisation des projets du secteur pour assurer la qualité et la viabilité de
ces projets.
Dans son allocution d'ouverture d'une journée d'études pour une meilleure
maîtrise de la qualité des enrobés sous le thème "Investissements probants
et savoir-faire", M. Ouali a relevé la nécessaire maitrise de la chaîne de
production, du transport et de la pose des enrobés au niveau des routes.
Il a en outre estimé nécessaire de se conformer aux normes internationales
qui régissent ce type de matériaux, en vue de réaliser des projets de qualité.
M. Ouali a, à cet égard, appelé les responsables du secteur, les directeurs
de laboratoires et de bureaux d'études, les maîtres d'ouvrages et experts
présents lors de cette rencontre, à "ne pas faire dans la précipitation et à
éviter les solutions de facilité" lors de la réalisation de ce type de projets,
tout en réunissant les moyens nécessaires notamment des études
complètes avant le lancement des travaux, pour des projets plus surs et
économiques.
Le ministre a exhorté les responsables du secteur à respecter la directive
publiée récemment par le ministère sur l'interdiction du lancement d'un
projet de travaux publics sans procéder à une étude préalable du projet
approuvé par les parties concernées, pour éviter d'éventuelles erreurs ou
entraves pouvant geler le projet.
Par ailleurs, il a déploré "l'absence totale de bureaux d'études ou de
laboratoires dans certaines wilayas notamment lors de la réalisation de ce
24
type de projets". "Tout un chacun doit assumer sa pleine responsabilité, dès
le lancement du projet jusqu'à sa réception", a-t-il estimé.
Il a rappelé les projets réalisés par l'Etat durant les vingt dernières années
notamment concernant les routes, appelant à "l'exploitation optimale des
réalisations du secteur pour le développement de l'économie nationale et la
diversification des recettes du trésor public".
Evoquant la situation économique actuelle, M. Ouali a indiqué que "la
rigueur financière commence par la rigueur technique", soulignant la
nécessité de rationaliser les dépenses lors de la réalisation des projets, en
respectant les normes en vigueur et en réduisant les charges de la
maintenance.
Les experts ont insisté dans leurs interventions sur la nécessité de
développer la maîtrise des techniques de production des enrobés
bitumineux utilisés dans la réalisation des routes.
Le directeur Distribution Bitumes à NAFTAL, Nait Saidi Rafik, a, pour sa part,
précisé que son entreprise qui commercialise près de 275.000 tonnes de
bitume annuellement, couvrant près de 50% des besoins du marché
national, s'employait à développer ses capacités et ses techniques pour
accompagner les projets nationaux avec des produits plus qualitatifs et à
moindre coût.
NAFTAL a élaboré un plan de développement adapté à la conjoncture
actuelle qui impose la rationalisation des dépenses pour commercialiser de
nouveau produits efficaces et économiques, notamment les bitumes
modifiés aux polymères et les enrobés bitumineux, à la faveur de la création
de complexes de production de ce type de matériaux dans cinq wilayas, at-il fait savoir.
Selon lui, la production sera lancée dans les unités d'Ouargla et de Ghardaïa
en 2016 et dans celle d'Alger en 2017. Des unités seront également créées
dans les wilayas d'Aïn Defla et de Sétif en 2018.
Sécheresse : les céréaliers de Bouira appréhendent une récolte
désastreuse (TSA)
Malgré des signes climatiques peu rassurants, de nombreux céréaliers de la
wilaya de Bouira ont tenu à effectuer leurs travaux agricoles. Ainsi pas
moins de 71 267 ha ont été emblavés cette saison, dont une superficie de
11 572 ha réservée au blé tendre, 41 403 ha au blé dur, 16 805 ha d’orge
et 1 487 ha d’avoine.
La wilaya de Bouira, à vocation agricole, dispose de deux grands périmètres
propices à l’agriculture. Il s’agit du périmètre des Arribs, commune d’Aïn
Bessem, et du périmètre d’El-Esnam, en plus des deux barrages de Tilesdit
25
164 millions de mètres cubes et celui de Koudiet Acerdoune de 640 millions
de mètres cubes.
Avec autant de potentialités, on pourrait croire que l’agriculture dans cette
région fait vivre ses habitants, mais il n’en n’est rien selon les agriculteurs.
Pour cause, de nombreuses infrastructures relatives à l’irrigation peinent à
être réalisées et en attendant, c’est vers le ciel que se tournent les
agriculteurs ! L’année dernière déjà, le taux de pluviométrie insuffisant
avait sérieusement compromis la récolte avec un grain qui n’était pas arrivé
convenablement à maturité.
‘’Nous avons misé comme au poker !’’
Pour Mohand Ouslimane, céréaliculteur depuis plus de 20 ans, le rendement
à l’hectare reste inchangé depuis de nombreuses années, soit 14 quintaux/
hectare : ‘’ Nous sommes entièrement dépendant de la clémence du ciel, si
le périmètre irrigué d’El-Esnam était fonctionnel, nous aurions pu envisager
un rendement variant entre 50 et 65 quintaux/ha ce qui n’est pas le cas !’’
Ouslimane avoue que pour cette année encore, ils ont investi avec aucune
garantie de rentrer dans leurs frais : ‘’ Nous avons misé comme au poker !
Et même si quelques-uns d’entre nous ont contracté des assurances pour
les récoltes, l’assurance ne rembourse qu’en cas de catastrophe naturelle
prouvée ou les incendies. L’année dernière le stress hydrique n’a été
reconnu que sur un certain périmètre dans lequel nous ne figurions pas,
donc nous avons enregistré, une fois de plus une perte sèche.’’
Semences françaises inadaptées
Pour ce céréaliculteur, les nouvelles variétés de semences de blé français
disponibles auprès de l’Office algérien interprofessionnel des céréales
(OAIC) ne correspondant pas au climat sec qui sévit dans la région, ‘’ l’OAIC
a introduit une trentaine de variétés de semences de blé français, mais en
parallèle nous ne disposons pas toujours pas du système d’irrigation
nécessaire pour ces cultures. Les autorités nous ont même interdit l’usage
de motopompes à partir du barrage de Tilesdit pour utiliser son eau dans
l’irrigation ». Le barrage en question se trouve a à peine à deux cent mètres
à vol d’oiseau des terres fertiles du plateau d’El-Esnam.
Saïd, un autre céréaliculteur d’El-Esnam (10 km à l’Est de Bouira) déplore
le fait que l’agriculteur essuie chaque année des pertes mais qu’il est
contraint de continuer pour rembourser les dettes contractées auprès des
banques :’’ Si cela ne tenait qu’à nous, nous aurions arrêté toutes les
activités agricoles, mais nous avons des crédits à rembourser sur long
terme, nous devons donc assumer !’’
Le projet du périmètre irrigué d’El-Esnam en souffrance
En cette fin de mois de janvier 2016, force est de constater que les vastes
étendues de céréales souffrent du manque d’eau, en raison d’une
pluviométrie très faible. Les céréaliculteurs craignent sérieusement pour
leurs récoltes.
Les agriculteurs de la région de Bouira et de Bejaia, désespèrent de voir un
jour l’achèvement du périmètre irrigué d’El-Esnam, projet lancé en 2012 et
26
qui devait être réceptionné sous un délai de 30 mois. Ce périmètre irrigué
d’El-Esnam s’étend sur une superficie de quelque 3 395 hectares qui seront
concernés par l’irrigation à partir du barrage de Tilesdit réalisé dans la
commune de Bechloul.
Un barrage d’une capacité de 164 millions de M3 et dont les eaux devraient
alimenter une partie de la région de M’Chedallah, sur une superficie de 1
600 hectares. Plusieurs milliards ont été consacrées à la réalisation de cet
important projet destiné à donner un nouveau souffle à l’agriculture dans la
région jusqu’à la vallée du Sahel également concernée par ce système
d’irrigation. Ce système d’aménagement hydro-agricole composé de
rampes et de têtes d’irrigation est certes achevé, mais le raccordement au
réseau électrique lui se fait désirer. Prévu une fois de plus pour octobre
dernier, ce raccordement traînerait en raison d’oppositions de propriétaires
terriens refusant l’implantation de poteaux électrique sur leurs domaines.
Le Ministère des Ressources en Eaux a prévu également un autre périmètre
irrigué permettant de faire la jonction entre le barrage de Tilesdit (Bouira)
et celui de Tichy Haf (Bejaia). Soit une superficie de 3 820 hectares entre
les dairas d’Akbou et de Tazmalt. Ce futur couloir agricole de près de 9 000
hectares pourrait à court terme permettre la création de milliers d’emplois.
Mais en attendant, l’absence de pluie fait craindre le pire auprès des
agriculteurs qui appréhendent une récolte désastreuse.
Filière avicole : Du poulet et des œufs «au noir» (Reporters)
Le secteur qui dégage des excédents de production de viandes blanches et
d’œufs lui permettant d’aller vers l’exportation souffre cependant de
désorganisation et d’une domination des acteurs informels. Une feuille de
route est prévue pour 2016.
La filière avicole devrait connaître prochainement de sérieux changements
et parvenir à une meilleure organisation de ses acteurs ainsi que de ses
ressources. Un programme préparé par le ministère de l’Agriculture, du
Développement rural et de la Pêche devrait servir à la conduite de ce
changement auquel participe, dans le volet étude et analyse, l’Institut
national de recherche agronomique d’Algérie (INRAA).
Cet institut a, d’ailleurs, abrité hier une rencontre entre institutionnels du
ministère de tutelle, des universitaires et des professionnels de la filière
pour discuter du contenu du programme dont ont devrait avoir la mouture
définitive
dans
quelques
jours,
a-t-on
appris
sur
place.
Le programme en question, explique-t-on de bonne source, devra servir de
feuille de route aux professionnels du secteur durant l’année 2016 pour,
notamment, organiser un marché, le leur, considéré comme très
27
désorganisé, même si en termes de production « il couvre » la majorité des
besoins en matière de viandes blanches et d’œufs. Le besoin urgent
d’organisation s’exprime sous le constat du président du Conseil national
interprofessionnel de la filière avicole, Moumene Kalli, selon lequel la
majeure partie des acteurs travaillent au noir. « 70% du marché sont
couverts par les acteurs de l’informel », a-t-il déclaré à la presse, en
soulignant le fait que ce phénomène parasite gravement ses activités et
empêche toute analyse ou projection sérieuse pour le structurer en
perspective
d’une
meilleure
rentabilité
et
compétitivité.
22 000 opérateurs sont aujourd’hui identifiés comme acteurs de la filière
avicole. Le reste échappe à toute identification et rend difficile l’analyse du
marché et ses besoins par exemple en « intrants » et surtout en
encadrement technique et en formation. Enfin, plus inquiétant, cela rend
tout contrôle sanitaire, très important pour la production avicole, aléatoire
et susceptible de menace à tous les niveaux, y compris de sécurité
alimentaire. Ainsi, lors des recommandations entendues hier, outre l’appel
à une meilleure régulation des importations des intrants nécessaires à
l’élevage, notamment le maïs et le soja, et la création d’un fonds de
garantie, il a été question de moyens de lutte contre la grippe aviaire, la
New Castle et les salmonelles, trois pathologies considérées comme la bête
noire
des
éleveurs
et
des
producteurs
d’œufs.
Autre recommandation, la mise à jour du dispositif d’évaluation des
capacités du marché. Selon le conseiller du ministre de l’Agriculture, Cherif
Omari, présent hier à l’INRAA, la production de viandes blanches a dépassé
700 000
tonnes
en
2015.
La production d’œufs a atteint, durant la même année, selon lui, 60 millions
d’unités. Des opérateurs sur place ont cependant laissé entendre qu’en
raison de la « dominante informelle », ces chiffres devraient être revus à la
hausse.
Le constat partagé par les deux parties, cependant, que les capacités
actuellement « dépassent les besoins du marché national », souhaitant
l’ouverture de fenêtres à l’export. La priorité pour le moment est de «
réguler le marché en mettant à contribution un ensemble d’acteurs incluant
les professionnels », a toutefois indiqué le conseiller du ministre de
l’Agriculture.
Finance/Banque/bourse
Commerce
Ventes réglementées : Le département du commerce s’en remet
aux consommateurs (El Moudjahid)
L’enquête initiée, dans ce sens, par le ministère du Commerce, auprès
des consommateurs, entre autres acteurs et agents économiques, ciblés
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par ce sondage d’opinions, porte sur les ventes en soldes, ventes
promotionnelles, ventes au déballage, ventes en liquidation de stocks et
ventes en magasins d'usines destinées aux agents économiques et aux
consommateurs. Présentée sous forme de questionnaire dont l’un est
destiné aux consommateurs, l’enquête en question devrait permettre aux
services concernés « d’en tirer les enseignements nécessaires et de prendre
les décisions pertinentes dans tous les domaines pour que le dispositif
régissant les ventes réglementées puisse répondre davantage aux attentes
et préoccupations légitimes de l'ensemble des acteurs économiques
(consommateurs et commerçants), précise le communiqué émanant de ce
département. Les questions posées ont trait, entre autres, au niveau du
revenu mensuel, la situation sociale du consommateur, son lieu de
résidence, et sa connaissance de la réglementation applicable aux ventes
réglementées.
Le cas échéant, le consommateur est invité à se prononcer sur sa
conception du contenu du texte et sur son point de vue sur son efficience.
Aussi, en cas de non satisfaction, le concerné est sollicité pour formuler des
propositions à ce sujet. L’enquête va jusqu’à aborder la nature du choix du
citoyen, en ce qui concerne le type de ventes réglementées privilégiées, les
magasins et les produits favorisés. Le destinataire du questionnaire est
appelé également à se prononcer sur la fréquence de ses achats, le budget
réservé à ce titre, son appréciation de la cadence des ventes
réglementées, et sur le degré de son intérêt pour ce type d’opérations. Bien
évidemment, l’attention est portée sur ses attentes en la matière. L’autre
aspect de l’enquête est consacré à la marque des biens, la qualité de
service, l'ambiance qui caractérise les ventes, le seuil des promotions
proposées, ainsi que, l’ordre des priorités devant le produit, à savoir, le prix,
la qualité ou tout simplement la marque. L’initiative du ministre du
commerce vise ainsi à établir le contact direct avec le consommateur à
même de recueillir ses attentes et ses préoccupations à propos des ventes
réglementées qui souvent font l’objet de critiques et d’entorses à la
réglementation. Dans cette optique, les conclusions attendues devraient
contribuer à combler les lacunes et corriger les insuffisances de sorte à
resituer ces opérations dans un contexte plus organisé et plus transparent.
Coopération
Export Helpdesk : Un portail d’accès au marché de l’UE (El
Moudjahid)
29
D.R
Les échanges commerciaux de l'Algérie sont effectués, principalement, avec
les pays de l'Union européenne. En dépit de la politique de diversification
initiée par les pouvoirs publics, et l’entrée en lice de la Chine, les statistiques
confirment la prédominance de cette donne.
En 2015, les pays de l'UE sont demeurés, ainsi, les principaux partenaires
de l'Algérie avec 49,21% des importations algériennes et 68,28% des
exportations algériennes. Une réalité qui confirme le bienfondé de l’action
engagée, par notre pays, dans le sens de la révision de l’accord
d’association, le déficit étant largement défavorable à l’Algérie du fait des
contraintes imposées par l’UE en matière d’entrée du produit national dans
son marché. Selon certains arguments, cet état de fait est imputable à la
méconnaissance des rouages régissant les exportations en direction du
marché européen. Dans cette optique, l’Export Helpdesk, système européen
d'information sur le soutien au développement des exportations, fait office
de guichet unique qui permet aux exportateurs d’y accéder. Ce portail
informe, en fait, les entreprises sur les exigences en vigueur, en matière de
droits de douane, de régimes préférentiels, de contingents, de conditions à
l’export, de même qu’il indique les exigences sanitaires et phytosanitaires,
environnementales, techniques, les normes de commercialisation, les
restrictions à l'importation, et les mesures Antidumping. Un ensemble
d’indications qui facilitent la compréhension du fonctionnement du marché
de l’UE, et par conséquent, les règles d’exportation. Dans ce contexte, et
dans le cadre de la politique de promotion des exportations hors
hydrocarbures, une délégation d'experts de la DG Trade de la Commission
Européenne séjournera en Algérie du 2 au 4 février prochain. Dans le cadre
de cette mission, une journée d'information sera animée par ces experts et
portera sur le système européen d'information sur le soutien au
développement des exportations « Export Helpdesk », le 3 février au siège
de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie. Cette initiative
s’inscrit dans le sillage du déploiement des acteurs économiques visant à
s’orienter vers les marchés extérieurs comme alternative inévitable dictée
par la conjoncture. L’Algérie, dont l’économie est fortement liée aux
hydrocarbures voit, en la diversification économique, un stimulant à la
croissance et œuvre, en conséquence, au placement des produits
exportables sur les marchés, e opérant d’abord, sur les marchés de ses
partenaires, notamment, l’UE.
ALAIN JUPPÉ SERA DEMAIN EN ALGÉRIE : En pensant à 2017
(L’Expression)
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En politicien organisé, il prépare méthodiquement la primaire à droite qui
aura lieu en novembre 2016 et, pour cela, il vient rencontrer les 20 622
Français inscrits, fin 2013, au consulat de France à Alger.
Après avoir repoussé sa visite, au lendemain des attentats de Paris, le 13
novembre 2015, l'ancien Premier ministre français du président Jacques
Chirac, Alain Juppé, candidat à la primaire des Républicains pour la
présidentielle de 2017, arrivera demain à Oran, première étape d'une
tournée algérienne qui durera jusqu'au 2 février. Le maire de Bordeaux,
dans le sud-ouest de la France, entamera cette visite par la capitale de
l'Ouest algérien pour la bonne et simple raison qu'un jumelage existe entre
Bordeaux
et
Oran
depuis
une
quinzaine
d'années.
Le candidat à la primaire des Républicains vient en Algérie avec un objectif
précis: s'assurer d'un apport de voix conséquent, grâce au travail de
l'homme d'affaires Laurent Stefanini, installé depuis plusieurs années en
Algérie, où il est son représentant quasi officiel après avoir été son directeur
de
cabinet
lorsqu'il
était
Premier
ministre.
Pour les néophytes ou ceux dont la mémoire est fantasque, Alain Juppé est,
depuis 2012, le maire de Bordeaux mais auparavant il avait occupé les
portefeuilles de la Défense, puis des Affaires étrangères, sous la présidence
de Sarkozy, au plus fort de la guerre menée par l'Otan contre certains pays
arabes comme la Libye. En politicien organisé, il prépare méthodiquement
la primaire à droite qui aura lieu en novembre 2016 et, pour cela, il vient
rencontrer les 20.622 Français inscrits, fin 2013, au consulat de France à
Alger, dont 4100 Français depuis moins d'un an et 5085 depuis plus de 5
ans. Ajoutés aux immatriculés des autres consulats, ce sont autant de voix
qu'il faut convaincre, à défaut de les séduire, et le travail de Stefanini est
de lancer la campagne avec une rencontre prévue à Alger avec cette
communauté. Grand favori de cette primaire du parti Les Républicains, Alain
Juppé sait que rien ne sert de courir et qu'il faut juste partir à point.
Son rival, Nicolas Sarkozy, est au plus mal dans les sondages et ses efforts
pour rivaliser en termes d'anathèmes et de surenchères avec le Front
national achèvent de le disqualifier. Comme il y ajoute sa petite dose de
fiel, pour s'assurer le soutien du Makhzen, il se retrouve dans une situation
de plus en plus problématique. C'est ce contexte qu'Alain Juppé veut
s'efforcer d'exploiter au mieux, s'employant d'ailleurs à marquer de plus en
plus sa différence avec son concurrent. Sur les thèmes de l'immigration, de
la déchéance de nationalité, de l'espace Schengen, Juppé multiplie les
arguments contraires face à un Sarkozy désemparé qui appréhende l'impact
grandissant d'un discours pédagogue, éminemment chiraquien, et
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davantage ancré dans les valeurs d'une France héritière de la doctrine
gaulliste. Les discussions que le maire de Bordeaux aura avec les
responsables algériens, au troisième jour de sa visite, seront sans nul doute
consacrées aux enjeux des relations bilatérales et notamment de l'impact
des échéances électorales françaises sur cette coopération devenue sereine
grâce
aux
efforts
des
présidents
des
deux
pays.
Comme il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à la hauteur des
ambitions et surtout des opportunités réelles de ce partenariat qu'on veut
exceptionnel mais dont les contours demeurent encore et toujours
tributaires des approches mercantiles, pour l'essentiel, le projet qu'incarne
Alain Juppé sera sûrement entendu avec beaucoup d'intérêt et les
perspectives ouvertes par sa candidature éventuelle appréciées à l'aune des
engagements réciproques. Quand il sera reçu par le président Bouteflika, le
vieux routier de la politique française aura bien sûr à l'esprit l'accueil qui fut
réservé à Jacques Chirac et les horizons dévoilés par cette indicible
communion entre le dernier gaulliste de la France et le peuple algérien. Il
comprendra alors combien on attend toujours, de ce côté de la rive
méditerranéenne, que l'amitié soit au moins aussi honorée que peut l'être
la relation marchande. Ni plus ni moins.
Veille
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