Univers Nino

Transcription

Univers Nino
Univers Nino
Denis Colin et Ornette
jouent et chantent Nino Ferrer
PRODUCTION DÉLÉGUÉE La Filature, Scène nationale – Mulhouse
Univers Nino
Denis Colin et Ornette
jouent et chantent Nino Ferrer
Denis Colin clarinette basse, arrangements
Ornette chant, clavier
Diane Sorel chant
Antoine Berjeaut trompette, bugle
Julien Omé guitare
Théo Girard basse
François Merville batterie
Bruno Girard conseiller artistique
Julien Reyboz sonorisation
Jean-Mô Dutriaux lumières
Chia-Wen Tsaï plasticienne
création le 15 février 2013
Festival Sons d’Hiver – Fontenay sous Bois (94)
DURÉE : 1H30
extraits audio, vidéos, photos, PRESSE
www.universnino.fr
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note d’Intention
de denis colin
Depuis longtemps je m’interroge sur la forme musicale dès lors que la voix
y participe. L’attraction exercée par le chant renvoie bien souvent la partie
instrumentale à un rôle d’accompagnement dont il est bien difficile de sortir ; on
s’y trouve piégé. Or le mélange des deux m’attire, non pas avec l’idée de cataloguer
la voix comme un instrument parmi d’autres, mais avec celle, plus dynamique,
de lui laisser toute sa puissance, sa capacité à focaliser toute l’attention du
mélomane et de là à déboucher sur un développement instrumental pleinement
nourri par l’apport de l’émotion vocale. Peut-on profiter de la chanson sans
s’enfermer dans le format chanson ?
Nino Ferrer a eu trois carrières, une première de musicien de jazz et
accompagnateur, une seconde de 1963 à 1967 où il produit quelques tubes
monumentaux principalement appuyés sur l’influence du rythm’n blues et une
troisième de 1970 à 1998 au cours de laquelle il produit des albums « concept »
qui ne marcheront pas exceptées quelques chansons qui feront des tubes. Cette
troisième période, la plus longue, sera marquée par son désir de vouloir faire de
la « vraie » musique, de sortir du pur format chanson et mêler instrumental et
vocal à la façon d’une certaine pop anglaise.
Dans ce projet, je me propose bien sûr de reprendre quelques-uns de ses tubes
mais surtout de répondre à cette quête musicale qui caractérise sa vie, où la
« véritable variété » doit remplacer la chanson. Je me suis longuement penché
aussi sur la poétique de Nino. Finalement, pour réaliser ce spectacle, j’ai
constitué un ensemble de sept artistes dont la chanteuse et pianiste Ornette,
fait appel aux talents d’une plasticienne, d’un créateur lumière et d’un ingénieur
du son, et me suis fait accompagné d’un conseiller artistique.
Denis Colin
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Les Cornichons © Bruno Girard
La Désabusion © Bruno Girard
Le Projet
« RENCONTRE » AVEC NINO
Il existe des compagnons de route qu’on invite dans son périmètre intime, en soi, sans jamais les rencontrer. Pour
Denis Colin, c’est un certain Nino Agostino Arturo Maria Ferrari, alias Nino Ferrer, qui a été dans son parcours
cette présence éloignée mais persistante. Les deux hommes ne se sont jamais croisés, n’ont jamais échangé un mot
ni une note. Mais c’est comme si, tapis au creux de l’âme de Denis Colin, le chanteur avait en quelque sorte toujours
été là...
Le hasard a en effet voulu que, pendant l’entre-deux-guerres, dans la lointaine Nouvelle-Calédonie, le grand-père
maternel de Denis Colin se prenne d’amitié pour Pierre Ferrari, père de Nino... Même distendue avec le temps, la
relation entre les deux clans sera telle que, plus tard, dans le cercle familial du tout jeune Denis, Nino sera présenté
comme un « cousin éloigné » : une figure absente mais forte, dont l’entrée dans la carrière musicale consolidera encore
l’aura, et qui marquera très tôt sa conscience et ses tympans. « Nous avions à la maison ses trois premiers disques,
qui n’ont eu aucun écho mais que je connaissais par cœur », se souvient-il. Et lorsque viendra pour le chanteur le
temps du succès, avec Mirza en 1965, c’est à la flûte à bec que Denis Colin, apprenti souffleur alors âgé de 9 ans,
s’en réappropriera la mélodie... « Par la suite, j’ai oublié l’impact qu’avaient pu avoir sur moi ses toutes premières
chansons. Jusqu’au jour où, écoutant son intégrale, je les ai redécouvertes et me suis dit : Bon sang, c’était donc lui !
Je me suis alors rendu compte à quel point j’avais grandi avec sa prosodie. »
LA PLACE DU CHANT DANS L’UNIVERS DE DENIS COLIN
C’est justement là, dans cette quête d’interactions et d’équilibres fragiles et intenses entre la mélodie, le verbe et
le chant, qu’Univers Nino puise aussi toute son essence, tout son sens. Car Denis Colin n’est pas un instrumentiste
comme les autres : il est, comme il se définit lui-même, « un chanteur aphone qui jouerait de la clarinette basse ».
« D’ordinaire, ajoute-t-il, cet instrument est jugé comme étant de seconde catégorie : personne n’est censé ne jouer
que de cela. Or c’est mon cas, et je le fais en essayant d’éviter la virtuosité strictement instrumentale au profit d’un
chant. L’idée de me rabattre sur le vocal m’a donc toujours habité. » Amorcé notamment avec la collaboration entre
la chanteuse Gwen Matthews et le Denis Colin Trio, ce subtil gommage de frontière entre l’instrumental et le vocal
trouve sa pleine mesure dans la relecture du corpus musical de Nino Ferrer. Par une sorte d’écho qui traverserait à
la fois le temps et les genres, il répond aux exigences et aux idéaux mêmes de l’auteur du Téléfon et de Oh Eh Hein
Bon – lui qui, jazzman de formation et amateur de blues et de soul, s’extirpa de sa condition de vedette des yé-yé et
se détacha des formats de la chanson de masse.
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UN HOMMAGE AUDACIEUX ET AFFRANCHI
C’est à ce Nino Ferrer créateur-là, refusant la routine et la facilité, bouillonnant, casse-cou et finalement méconnu,
que Denis Colin rend aussi hommage – un hommage tout sauf compassé, à la hauteur du personnage. Jouer de la
clarinette basse, un instrument totalement absent du patrimoine enregistré légué par Nino Ferrer, représentait déjà
en soi une forme de gageure.
Denis Colin n’a pas seulement relevé le pari : il l’a pimenté en l’agrémentant de trouvailles aussi audacieuses que
judicieuses. D’abord en confiant principalement les rênes de l’interprétation vocale à la chanteuse et claviériste
Bettina Kee, alias Ornette : un véritable électron libre qui, accompagné par le chant de Diane Sorel, transporte
avec un naturel confondant la parole de Nino Ferrer vers des horizons expressifs totalement vierges. Ensuite en
concevant des arrangements pour un groupe formé par Antoine Berjeaut (bugle, trompette), Julien Omé (guitare),
Théo Girard (basse) et François Merville (batterie) : autant de fins affranchis, capables de réaliser ce trait d’union
rêvé entre textures instrumentales et expressions vocales, mais aussi d’harmoniser les contrastes et aspirations dont
regorgent l’œuvre de Nino Ferrer comme l’esprit musicien de Denis Colin lui-même.
LE CHOIX DU RÉPERTOIRE
Pour le clarinettiste, entouré d’une formation aussi originale qu’inventive, l’heure est précisément venue de se
plonger dans le répertoire de Nino Ferrer. Aux facéties rhythm’n’blues revisitées de Mirza et des Cornichons, comme
aux classiques que sont Le Sud ou Le Blues des rues désertes, répondent en un riche et profond contrepoint, des
compositions tardives plus sombres et savantes, tels ces sommets de pop que sont Metronomie, The Garden, Moby
Dick, L’Arbre Noir ou La Désabusion. Tout un réseau de correspondances secrètes, composé de fils ténus, de failles et
de fêlures, se tisse ainsi au cœur même du répertoire de Nino Ferrer.
SUR SCÈNE
Voilà tout un maillage subtil qui, sur scène, se prolonge aussi par ombres et reflets à travers les œuvres picturales de
Bruno Girard, délicates références graphiques à l’univers de Hugo Pratt – un proche de Nino Ferrer, qu’il croqua
sous les traits mélancoliques d’un capitaine de l’armée blanche dans Corto Maltese en Sibérie – ; mais aussi via le
travail de la plasticienne taïwanaise Chia-Wen Tsaï, dont les rétroprojections de portraits sur de la vapeur d’eau
contribuent à faire basculer le spectacle dans la dimension du rêve, ainsi les lumières de Jean-Mô Dutriaux.
ET C’EST AINSI...
... qu’Univers Nino dessine tout un monde mouvant et émouvant, dans lequel Denis Colin, engageant sa propre
histoire et ses propres questionnements, peut étancher cette soif d’inouï qui ne l’abandonne jamais. « Si je ne fais que
ce que je sais déjà faire, dit-il, je ne vois aucune raison de me lever le matin. Avec Nino, je suis certain d’apprendre :
je ne me lance pas dans un projet que j’ai déjà réalisé mille fois ou que j’irais copier sur quelqu’un d’autre. »
... qu’Univers Nino réalise ce que toute aventure musicale digne de ce nom devrait être : il est à la fois un défi
poétique individuel et collectif, un fructueux échange de fluides et d’énergies entre passé et présent, une ode croisée
aux richesses inestimables de la mémoire comme aux forces imprévisibles de l’imagination.
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L’équipe
Denis Colin réalisation, clarinette-basse, arrangement
Denis Colin débute, enfant, l’apprentissage du piano avant de s’intéresser à la clarinette (il suit pendant quatre ans
l’enseignement du conservatoire de Versailles) comme prélude possible à l’abord d’autres instruments à anche. C’est
finalement la clarinette basse qui gagne sa préférence, l’instrument lui semble offrir des possibilités insoupçonnées,
une beauté plastique, un potentiel sonore qu’il n’a cessé depuis d’explorer. Un stage avec Steve Lacy le convaincra
de s’y consacrer exclusivement. C’est à Paris, cependant, à partir de 1975, au contact du contrebassiste américain
Alan Silva et dans le cadre de l’IACP (école qu’il dirige de 1979 à 1982) que Denis Colin aiguise sa pratique du free
jazz, notamment au sein du Celestrial Communication Orchestra (de 1977 à 1985) et dans le groupe Texture créé
en 1977 avec le saxophoniste François Cotinaud. De 1981 à 1990, il appartient au Bekummernis dirigé par Luc Le
Masne et collabore aussi avec le pianiste François Tusques.
Fondé en 1991, le trio qu’il forme avec Didier Petit (violoncelle) et Pablo Cueco (zarb, tambour iranien) est l’occasion
d’une évolution importante préfigurée par l’enregistrement d’un album réalisé entièrement en solo (Seul, In Situ,
juillet 1990) qui marque une rupture. Denis Colin opère un travail d’émancipation et de distanciation par rapport
au free jazz, à la recherche d’un autre langage et de nouvelles références qui offrent des formes plus structurées, tout
en gardant l’improvisation libre comme principal ressort dramatique. L’horizon des musiques traditionnelles et la
musique de chambre contemporaine font partie des pistes que le trio explore, attentif aux textures engendrées par
l’association inhabituelle de leurs instruments et pratiquant l’improvisation sur des mesures composées (cinq albums
sont enregistrés entre 1993 et 2002). Autour ce noyau se développent d’autres orchestres comme Les Arpenteurs
créé en avril 1995 avec Bruno Girard (violon) et Camel Zekri (guitare) ou bien Dans les cordes (2000), formation
de douze musiciens réunie à la faveur d’une commande de Radio France qui témoigne de l’intérêt de Denis Colin
pour les cordes – frappées ou pincées – comme « champ de résonance » de sa clarinette basse.
En 2001, après une décennie à explorer des compositions de sa main, Denis Colin aborde pour la première fois un
répertoire de chansons très ancrées dans la culture afro-américaine (de Jimi Hendrix à Stevie Wonder en passant
par John Coltrane) à l’occasion de l’enregistrement, en terre américaine, à Minneapolis, d’un album qui interroge
la relation qu’il entretient avec la musique noire : Something in Common. Toujours accompagné par les membres de
son trio, il s’y confronte notamment à un chœur de gospel et à des rappeurs, soucieux de retrouver la puissance du
chant que lui-même tend à rechercher sur la clarinette basse. Par la suite, cette expérience trouve des prolongements
dans une collaboration avec la chanteuse Gwen Matthews, qui débouche sur la réalisation d’un second album aux
États-Unis, Song for Swans (2005). Dans ces années-là, il écrit également la musique de plusieurs films d’animation
de Florence Miailhe (César en 2002 pour Au premier dimanche d’août, Mention Spéciale au festival de Cannes en
2006 pour Conte de quartier). Et il jouera en guest du Archie Shepp Quartet.
En 2008, Denis Colin s’entoure d’une nouvelle équipe, plus jeune, et crée un groupe à géométrie variable : la Société
des Arpenteurs, avec qui il enregistrera deux albums Subject to change (2009) et Subject to live (2011). Cette même
année, création de deux ciné-concerts : Le cabinet du Docteur Caligari et le cycle Charley Bowers regroupant plusieurs
court-métrages de ce cinéaste, avec Vincent Peirani à l’accordéon et Benoît Lugué à la basse électrique. Mise en
place de la Société des Antipodes (tournée australienne) avec Adam Simmons, saxophoniste de Melbourne. En
2012-13, nouvelle aventure musicale et humaine : Univers Nino…
www.deniscolin.com
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Mirza © Bruno Girard
Ornette chant, claviers
Ornette grandit dans une famille d’artistes, comédiens et chanteurs, mais choisit le piano pour s’approprier un
territoire vierge, bien à elle. Au conservatoire, elle enchaîne les cours de solfège, d’harmonie, d’orchestration… Et
se passionne peu à peu pour le jazz, ses dissonances et ses improvisations. A 25 ans, c’est donc munie d’un solide
bagage qu’elle fait ses premières armes de professionnelle, derrière les claviers d’Alain Bashung, de Doriand ou
d’Arthur H (avec qui elle interprète, sur scène, le cultissime La Rivière Sans Retour). Côté personnel, elle fait partie
du trio Mop qui sort, en 2004, un album de jazz instrumental et récidive, quatre ans plus tard, version Electric
Mop. Ornette commence à écrire ses premiers morceaux en solo. De petites pièces qui allient la mélancolie du blues
à l’efficacité de la pop. Désormais (officiellement) chanteuse, Ornette (prénom choisi en clin d’œil à ses propres
racines musicales, et en hommage assumé à celui dont la chanson Lonely Woman est l’une de ses préférées) monte
sur scène. Initialement intitulé The Impossible Show, le spectacle qu’elle a présenté en 2010 pendant plus d’un mois au
Lucernaire, à Paris, puis baladé des Nuits de Fourvière au Festival International de Jazz de Montréal, multiplie les
cascades sans filet : reprises toujours différentes, invités divers et variés (de Arthur H à un orchestre de cuivres). Elle
ne confie qu’à une seule personne la tâche délicate d’étoffer ses morceaux : Emiliano Turi, son complice de toujours,
qui devient cette fois le réalisateur de son album. Pari réussi. Crazy sort en 2011, salué par la critique.
Diane Sorel chœurs
Après avoir tourné avec Claire Diterzi sur la tournée Tableau de Chasse en 2008, Diane participe à l’album Le Lac
aux Vélies avec Nosfell, et également à la tournée Brotherocean de Syd Matters. En 2012, elle chante aux côtés de
Mina Tindle. Actuellement, elle fait partie de la tournée Crazy d’Ornette et travaille actuellement sur le projet
personnel de la batteuse/chanteuse Tatiana Mladenovitch aka Fiodor Dream Dog. Diane est la chanteuse du groupe
les Colettes. Elles ont assurées les premières parties de Shannon Wright, JP Nataf et Izia, et préparent un deuxième
EP Children qui sortira prochainement.
Antoine Berjeaut trompette, bugle
Issu du CNSM Jazz, il navigue entre le jazz, les musiques du monde et les nouveaux territoires sonores électroniques.
Membre du Surnatural Orchestra, de la Societé des Arpenteurs de Denis Colin, il a enregistré et tourné avec
Rodolphe Burger, Jeanne Balibar, Julien Lourau, Paco Sery, Sandra N’kake, Moriarty, Peter Von Poehl, John
Tchicaï, Doctor L… Il a également collaboré au théâtre avec Matthias Langhoff (pour Hamlet au Théâtre de l’Odéon
et en tournée) ou Agnes Jaoui, à l’animation (La véritable histoire du Chabotté de Deschamps/Makeïeff, Silex&the
City pour Arte…) Lauréat d’une bourse de la fondation de France, il dirige aujourd’hui son propre Quartet « Waste
Land » avec Stephane Kerecki, Jozef Dumoulin et Fabrice Moreau et en guest Mike Ladd.
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Julien OmÉ guitare
Après s’être formé à l’American School of Modern Music et obtenu son diplôme, il intègre le C.N.S.M de Paris où
il obtient un 1er prix à l’unanimité du jury en 2005. Musicien polyvalent, on le retrouve au sein de formations telles
que Rockingchair, Le monde de Kota, Denis Colin & la Société des Arpenteurs, le Quartet de Lisa Cat-Berro et
Le bruit du [sign]. Il compose également des bandes-son pour le cinéma : Courts métrages/Talents Cannes 2003,
El Kotbia de Nawfel Saheb-Ettaba et Modern Love de Stephane Kazandjian. Pour la chanson française, il écrit des
arrangements aux cotés de Joseph Racaille avec le groupe L&O (Prix Bruno Coquatrix 2009). Il est aussi appelé à
jouer dans de grands ensembles tel que l’ONJ de Daniel Yvinec pour le projet Around Robert Wyatt ou encore avec le
Surnatural Orchestra. Plus récemment, on le retrouve aux côtés d’artistes pop, rock et folk tels que Mélissa Laveaux,
Inga Liljestrom ou encore dans le groupe White Crocodile.
Théo Girard basse
Baigné dans un univers familial musical, Théo Girard a beaucoup écouté « ses » grands contrebassistes : Scott LaFaro,
Georges Mraz, Dave Holland, Bruno Chevillon, tout autant que les musiques de l’Europe de l’Est ou la pop anglo-
saxonne, mais son propre cheminement l’a conduit à chercher un son, un phrasé et une musicalité au-delà de cet
héritage proprement instrumental. Il a étudié auprès d’Olivier Sens, Denis Colin, Malo Valois, Hein Van de Geyn,
Mark Dresser, Vijay Iyer et Dave Douglas. Il fait des incursions dans le monde du jazz manouche avec Rodolphe
Raffalli et Jean-Philippe Watremez, et s’intéresse aussi à la chanson française en compagnie de Volo et de Riton la
Manivelle. Aujourd’hui, on peut le retrouver dans plusieurs formations de jazz contemporain telles que le trio Sibiel
(qu’il co-dirige avec Jean-Philippe Feiss), Le bruit du [sign], NhoG ou Le Petit Cirque. Il joue aussi avec Macha
Gharibian, Bratsch, Christophe Joneau 4tet…
François Merville batterie
Considéré comme un des batteurs français les plus intéressants ayant émergé au début des années 1990, François
Merville s’est fait remarquer par ses qualités de rythmicien exigeant au sein des formations de Louis Sclavis (qui fera
de lui son batteur et percussionniste « porte bonheur ») ou de Vincent Courtois. Pendant plusieurs années, ce sont
ses qualités d’accompagnateur attentif et rigoureux qui feront de lui une référence indiscutable sur la scène française
avec des collaborations marquantes auprès de Bojan Z, Denis Badault ou Stephan Oliva… Il faudra attendre 1995
pour qu’il révèle ses compositions personnelles au sein de son propre quintet, entouré de musiciens de sa génération
(Sébastien Texier, Guillaume Orti, Vincent Segal et François Thuillier). En 2004, deux projets personnels prennent
naissance : le duo Bat-jong avec le jongleur Vincent Berhault, et le quartet O mago Hermeto dédié à la musique
d’Hermeto Pascoal, avec Christophe Monniot, Gilles Coronado et Nicolas Le Moullec. Saison 2009-10, il est artiste
en résidence au théâtre d’Auxerre pour le projet K danse. En 2010, Il co-dirige avec le balafoniste Burkinabe Moussa
Hema, un projet de création de 9 musiciens appelé Sya, co-produit par le festival Africolor, la Scène nationale de
Saint Quentin en Yvelines et la maison de la musique à Nanterre.
Moby Dick © Bruno Girard
L’Arbre Noir © Bruno Girard
Le Blues des rues désertes
© Bruno Girard
Actuellement, il participe aux formations de Louis Sclavis, Vincent courtois, Jean-Marie Machado et Denis Colin.
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Bruno Girard conseiller artistique
De son état, violoniste et compositeur…. Il apprend le violon avec Marguerite Selle. Après des études supérieures de
biologie, il participe avec Dan Gharibian à la fondation du groupe Bratsch (musique élaborée à partir des musiques
traditionnelles d’Europe centrale et des Balkans) en 1975. Après sa rencontre avec Alan Silva, contrebassiste,
compositeur et chef d’orchestre, il participe dans les années 80 à la scène du jazz français. Depuis 2003, il compose
pour le Théâtre du Frêne, fonde YAT avec Denis Cuniot, pianiste, travail sur la chanson yiddish et suite à une
commande d’écriture de la scène nationale d’Évry, constitue un orchestre oriental de 17 musiciens pour réaliser
Orient mon Amour, spectacle sur l’exil avec le poète irakien Salah Al Hamdani. Pour Univers Nino, Bruno Girard
intervient en tant que conseiller artistique, en réalisant une série de dessins et peintures que lui ont inspiré certaines
chansons de Nino mais aussi en portant un regard extérieur sur la scénographie, en cherchant à déceler et faire
apparaitre les fils qui relient les différents acteurs réels ou fictifs de cet univers.
Julien Reyboz sonorisation
Quoi de mieux pour parler d’un ingénieur du son que de citer les nombreux projets sur lesquels il a travaillé, ces
références parlent d’elles même. Ingénieur du son pour le live de nombreux artistes : Louis Sclavis, Michel Portal,
Magic Malik, Edouard Ferlet, Jean-Philippe Viret, Octurn, Lidlboj, Le Sacre du Tympan, l’ONJ, Fred Wesley,
Electo Deluxe, Minino Garay, VSOP, Lio, Ilen Barnes, Sébastien Tellier, Teckameli, Djioloff, Corine, Cheick
Tidiane Seick… Il a également enregistré des albums en studio ou en live pour Magic Malik, David Murray, Denis
Colin, l’ONJ, Denis Guivarc’h, Nelson Veras, etc.
Jean-Mô Dutriaux lumières
Après avoir passé les années 80 comme régisseur de tournées théâtrales où il croise, entre autres, Jean Desailly,
Jean-Pierre Marielle, Bernard Fresson ou encore l’équipe du Théâtre de la Huchette, à réaliser des bandes son ou
à écrire des musiques pour le Théâtre des Déchargeurs, le Théâtre du Verseau ou encore Anne Roumanoff, il fait
en 1989 la rencontre du groupe Bratsch dont il a partagé depuis toutes les aventures, sillonnant une bonne partie
de la planète en temps qu’éclairagiste et manager. Parallèlement, il continue sa collaboration comme compositeur,
éclairagiste et régisseur pour la compagnie de marionnettes Morisse et Compagnie, et participe comme éclairagiste
à de nombreux projets tels les créations théâtrales du Théâtre du Brasier au Festival d’Avignon, du Théâtre T, et à de
grands spectacles musicaux tels Gens de Passage à Mâcon ou Orient mon Amour à Évry.
Chia-Wen Tsaï plasticienne
Née à Taïwan, ingénieure en technologie électronique, Chia-Wen Tsaï a ensuite été diplômée de l’École Nationale
Supérieure d’Arts de Paris-Cergy en 2003. Elle a par la suite exposé dans diverses galeries et institutions culturelles
en France et à l’étranger. L’artiste conçoit des installations avec l’eau depuis 2002. L’eau est pour elle une matière
vivante avec des aspects très différents dont elle explore les différentes facettes. Elle exploite la forme la plus simple
et la plus pure d’une goutte d’eau pour réaliser des vidéos ; elle filme la pluie éclairée, tombée d’un ciel nocturne.
En 2002, l’installation O utilise des bruitages d’eau, dans la pièce inondée due à la chaleur des projecteurs se
dégage l’odeur de l’humidité qui évoque le climat tropical de Taïwan. Dans l’installation Jing/Jing, elle crée des
ondes riches et denses avec les reflets d’eau qui relèvent de la géométrie fractale. En 2005 et 2007, elle réalise trois
installations dans des piscines. En 2009, elle exploite la vapeur d’eau comme support de projection dans Steam Light.
Elle a participé à la Nuit Blanche Paris en 2011 en présentant FLUID, installation lumineuse et sonore à la piscine
Château-Landon. Ses travaux sollicitent un autre regard sur les phénomènes naturels habituels tels que la pluie, le
flux d’eau, la vapeur de la cuisson, etc. Son talent est de transformer les lieux d’intervention en espaces de rêve, de
mystère et de contemplation qui nous renvoient au plus profond de nous-mêmes.
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LES ARPENTEURS
DU SON
Les Arpenteurs du Son est une association créée en 1996. Son activité est centrée sur les travaux d’improvisateur,
de compositeur, de leader et de pédagogue de Denis Colin. Depuis sa mise en activité, elle accompagne chacun
de ses projets, dans la phase de création, puis dans celle de la diffusion.
La première mission a été de soutenir le développement du Denis Colin Trio (avec P. Cueco et D. Petit, fondé
en 1991). De nombreuses tournées ont été produites et coordonnées en France et dans le monde, en ExtrêmeOrient, en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Amérique du Nord, en Europe. Des séries
ont été produites à Paris, notamment au théâtre du Renard avec D Colin trio + Gwen Matthews 06.
Parallèlement au soutien apporté au trio, nous avons suivi la création du quintet des Arpenteurs en produisant
une semaine avec cet ensemble au LMP en 1997, puis un CD Étude de Terrain. Accompagnement de ce groupe
jusqu’à sa fin en 2005, notamment en produisant une série de concerts à l’auditorium Maurice Ravel du CRD
de Montreuil, au cours desquels le groupe a accueilli chaque soir un invité provenant de mondes musicaux très
différents. De même, nous soutiendrons le DC nonet par des productions parisiennes (au studio de l’Ermitage)
et en le plaçant dans différents festivals en France.
Production de les enfants arpenteurs (2001) et de la vie, enfant (2011) au conservatoire de Montreuil, concerts/
spectacles réunissant des chorales d’enfants, des musiciens professionnels et des musiciens étudiants du troisième
cycle. Dans les deux cas, nous passerons commande à des auteurs pour l’écriture de chansons.
Nous avons produit six musiques de film pour la réalisatrice Florence Miailhe entre 1996 et 2006.
Fin 2007, lorsque Denis Colin change profondément son entourage musical, nous avons été présents pour la
création de la Société des Arpenteurs, orchestre à géométrie fluctuante - plus de 25 musiciens se sont déjà
exprimés au sein de cet ensemble, qui garde malgré tout une ossature cohérente et stable - notamment en
produisant une série d’événements à l’Ermitage, le thé des Arpenteurs au cours desquels peinture, poésie, cinéma
et musique seront réunis, puis au théâtre de l’Européen, en produisant 2 CDs et en obtenant une résidence à
long terme au Comptoir à Fontenay-sous-Bois. C’est également dans le cadre de cette résidence que seront créés
deux ciné-concerts en 2011. La Société des Arpenteurs développe une variante, avec la Société des Antipodes
qui associe le travail de Denis Colin à celui d’Adam Simmons, saxophoniste de Melbourne.
Enfin, nous avons suivi toutes les étapes de la création d’Univers Nino, depuis les toutes premières recherches
de documentation, en passant par la prise de contact avec les ayant-droits, la mise en place de toute l’équipe, les
premières répétitions jusqu’à la création et maintenant la production de l’enregistrement.
Les Arpenteurs du Son est conventionnée par la DRAC-Île-de-France et soutenue par la Sacem. Nos différentes
productions ont reçu l’aide de nombreux partenaires : Spedidam, Adami, fcm, mfa, cnv, sppf, Selmer, Institut
français, Bureau export...
www.les-arpenteurs.fr
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contacts
Diffusion
Jérôme Tisserand
T 06 09 96 09 84 – [email protected]
Promotion & communication
Valérie Mauge
T 06 15 09 18 48 – [email protected]
Production déléguée
La Filature, Scène nationale – Mulhouse
direction : Monica Guillouet-Gélys
20 allée Nathan Katz – 68090 Mulhouse
www. lafilature.org
contact : Emmanuelle Biehler
T 03 89 36 28 13 – [email protected]
conception du spectacle
Les Arpenteurs du Son
administration : Marie-Pierre Brisset
siège social : 13, rue Beaumarchais – 93100 Montreuil
adresse postale : chez MP Brisset – 9 rue des annelets – 75019 Paris
T 01 83 87 16 00 – 06 86 43 36 02
www.les-arpenteurs.fr
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technique
contact plateau, lumières, vidéo
Jean-Maurice Dutriaux : T 06 83 67 24 32 – [email protected]
contact sonorisation
Julien Reyboz : T 06 14 26 18 15 – [email protected]
fiche technique sur demande
conditions financières
Prix de cession
7 500€ HT (+ TVA en vigueur)
Frais annexes
10 personnes en tournée : 7 musiciens, 2 techniciens, 1 administratif
(arrivée des techniciens la veille au soir)
hébergement, défraiements selon les barèmes applicables de la convention collective
fiche technique en sus
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dates de tournée
15 février 2013 : Festival Sons d’Hiver – Fontenay sous Bois (94)
12 mars 2013 : La Filature – Mulhouse (68)
14 avril 2013 : Eléphant Paname – Paris
16 avril 2013 : Théâtre de l’Agora – Évry (91)
17 avril 2013 : Le Mail – Soissons (22)
7 juin 2013 : Le Comptoir – Fontenay sous Bois (94)
24 octobre 2013 : Festival Jazz sur son 31 – Plaisance du Touch (31)
29 octobre 2013 : Studio de l’Ermitage – Paris 20
30 janvier 2014 : Café de la Danse – Paris 11
18 février 2014 : Théâtre Durance – Château Arnoux (04)
avril 2014 : sortie du disque et concert à Paris
www.universnino.fr
extraits audio, vidéos, photos, revue de presse
sur le site www.universnino.fr
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