L`Année des Archives - Conseil Départemental de l`Ariège

Transcription

L`Année des Archives - Conseil Départemental de l`Ariège
DOSSIER DE PRESSE
L’Année des Archives
Vendredi 18 mars à 9h30,
Archives Départementales
Les Archives Départementales ont vécu une année 2015 intense avec la mise en ligne des listes
nominatives des recensements de population de 1906 à 1936 et des compoix (cadastres d’Ancien
Régime), la publication trimestrielle de « La Lettre du Centenaire », une fréquentation croissante
de leur site internet, et la participation du Conservateur Départemental au livre « Signé Fébus,
comte de Foix, Prince de Béarn » ouvrage lauréat du Salon du livre Pyrénéen 2015.
2016 le sera tout autant avec la mise en ligne de l’état civil de 1892 à 1935, les derniers compoix
et les délibérations municipales antérieures à la Révolution française, ce qui représente des
sources précieuses de l’histoire de l’Ariège, mais aussi une grande partie de ses fonds
iconographiques : cartes postales, gravures, photographies anciennes.
Mais également, après trois ans de collecte, une nouvelle exposition qui se tiendra au mois de
novembre : un panorama des documents et des objets qui ont été confiés par les familles de
poilus et qui constituent la partie la plus émouvante de la « mémoire de 14-18 ».
Le traitement des fonds d’archives
Le traitement des fonds d’archives est l’activité principale du service ; il ouvre à tous l’accès
au patrimoine écrit.
Le traitement des versements administratifs est une opération régulière qui permet de rendre
immédiatement utilisables les documents versés par les services du Conseil départemental
et par tous les services départementaux de l’Etat.
Cela représente une grande partie du travail quotidien des agents du service. Mais d’autres
fonds, plus anciens, sont également traités, en parallèle : des fonds déposés par des
communes, des fonds donnés par des familles (le traitement du fonds de la famille de
Bellissen vient d’être achevé), des minutes versées par des notaires, les documents
photographiques dernièrement entrés.
Les Archives procèdent actuellement à un traitement poussé des archives de l’époque
révolutionnaire, ainsi que le classement des archives des usines Péchiney.
Site internet
A la fin de l’année 2015 ont été mises en ligne les listes nominatives des recensements de
population de 1906 à 1936 et des compoix (cadastres d’Ancien Régime), une partie des
collections de cartes postales.
Dans le courant de l’année 2016, seront mises en ligne des sources précieuses de l’histoire
de l’Ariège :






l’état civil de 1892 à 1935
les derniers compoix
les délibérations municipales antérieures à la Révolution française
cartes postales
gravures
photographies anciennes.
Le site internet offre l’accès à de très nombreux documents numérisés ainsi qu’à une base
de données très complète sur l’Ariège régulièrement mise à jour.
Le site internet des Archives est largement consulté : un million de pages vues à ce jour.
Numérisation
Les opérations de numérisation continuent avec les plans cadastraux napoléoniens (après
restauration pour une partie d’entre eux) et l’importante collection de photographies qui est
entrée en 2015 aux Archives départementales.
Photographies
Cette collection photographique qui concerne la Haute Ariège (Ax-les-Thermes, les villages
des cantons d’Ax et des Cabannes) sera numérisée puis inventoriée. Elle offre un tableau
extraordinaire de la vie dans la haute Ariège au début du XX° siècle : bergers de la
montagne, laboureurs de la vallée, café de village, fêtes, congères dans les rues, chasseneige de fortunes, canotage sur les lacs, premiers skieurs et skieuses sur les pentes du
Chioula, premiers Tours de France, et de magnifiques reportages sur la construction de la
retenue de Naguilles et de la centrale d’Orlu, sur le chantier du Transpyrénéen, sur
l’exploitation du talc de Trimouns…
Les Poilus ariégeois
En cette année de commémoration de la bataille de Verdun et après trois ans de collecte,
une exposition se tiendra aux Archives départementales au mois de novembre. Elle
présentera un panorama des documents et des objets qui ont été confiés aux Archives par
les familles de poilus et qui constituent la partie la plus émouvante de la « mémoire de 1418 ».
C’est avec sans doute beaucoup d’émotion que les Ariégeois, et particulièrement les plus
jeunes, pourront mesurer ce que fut la Grande Guerre pour ceux qui la vécurent et pour ceux
qui les attendaient. Des lettres à profusion, parfois écrites tous les jours, des photographies,
des fleurs séchées. Des objets gravés dans les tranchées, douilles d’obus, flasques,
modeste bague…, des objets ramenés, du clairon allemand au casque troué par un éclat de
mitraille, de la cantine d’un officier à un téléphone de campagne. Le carnet de musique d’un
musicien, des photographies poignantes d’un oto-rhino du front devenu spécialiste par force
de réparation faciale, des clichés extraordinaires d’un photographe de guerre. Et puis la
lettre d’un camarade rapportant aux parents les derniers mots de leur enfant, à une fiancée
les derniers instants de celui qu’elle allait épouser, une dernière lettre d’amour…
Cette collecte de 14-18 est une très belle illustration de ce qu’est la mission des services
d’archives : préserver la mémoire des hommes, de tous les hommes et pas seulement des
plus célèbres, et la transmettre.
Un catalogue sera publié.
« Signé Fébus »
L’Université de Pau a initié en 2012 un groupe de travail autour des écrits de Gaston Fébus
et des « marques » du prince (son nom, sa signature, ses armoiries, sa monnaie, ses
châteaux…). Travail qui devait aboutir à une journée d’études puis à un colloque. Ce
colloque s’est effectivement déroulé en octobre 2013 et l’ouvrage qui nous est présenté en
est l’aboutissement.
Le Conseil départemental de l’Ariège s’est associé dès l’origine à ce projet, renouant par
delà les siècles les liens entre Foix et Béarn dont Fébus avait fièrement porté le nom.
Ce travail de plusieurs années a donc abouti à la publication d’un très beau livre dont
Véronique Lamazou-Duplan, maître de conférence à l’université de Pau, a été la cheville
ouvrière. Magnifiquement illustré (et le château de Foix figure en couverture…), ce livre
apporte un éclairage inédit sur Gaston Fébus, le grand comte qui appartient à l’histoire
ariégeoise autant que béarnaise.
Ce livre a reçu en 2015 le grand prix du Salon du Livre pyrénéen.