Modélisation de la qualité de l`air autour du quartier de la
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Modélisation de la qualité de l`air autour du quartier de la
Modéli sation de la qualité de l ’air autour du quartier de la gare de l ’est A la demande du Conseil Régional d'Ile-de-France et avec le soutien de la ville de Paris, Airparif a réalisé une étude détaillée de la qualité de l'air dans le §secteur de la gare de l'Est à Paris. La première §partie de cette étude avait été achevée en 2001. Pendant une campagne intensive de surveillance de la qualité de l'air dans le quartier concerné, 29 sites avaient été instrumentés dans un secteur de 1 km x 1 km autour de la gare de l'Est (voir le rapport Airparif : Étude de la qualité de l'air dans le secteur de la gare de l'Est - Juillet 2001, téléchargeable sur le site Internet www.airparif.asso.fr). En complément de cette campagne, des simulations numériques de la dispersion des polluants sur le même secteur ont été réalisées au cours de l'année 2002. Parvis de la gare l’Est sur lequel différentes mesures de polluants ont été effctuées. La période d'étude retenue pour la simulation de la qualité de l'air a été sélectionnée de manière à se placer dans la situation la plus défavorable où les niveaux d'émission de polluant issus du trafic routier et du trafic ferroviaire Diesel sont maximums. A partir de l'examen des chroniques des mouvements de locomotives Diesel dans la Gare de l'Est, fournies par la SNCF pour des jours ouvrables considérés comme représentatifs, une période a été plus particulièrement étudiée entre 9h15 et 9h20 faisant intervenir 3 locomotives Diesel de type CC72000 en fonctionnement sur 3 voies proches. De plus, cette période correspondait également à l'heure de pointe du matin pour le trafic routier. Les simulations ont été effectuées avec le modèle de mécanique des fluides MERCURE. Le trafic routier et le trafic ferroviaire Diesel ont été pris en compte afin d'évaluer la contribution respective de chacune de ces sources à la pollution du secteur étudié. Plusieurs situations météorologiques définies par la force du vent, sa direction et la stabilité de l'atmosphère ont été analysées de manière à évaluer l'ampleur de ces contributions pour des conditions de dispersion variées. Le croisement des informations relatives aux mouvements Diesel en Gare de l'Est avec les émissions unitaires de ces motrices (fournies par la SNCF) ont tout d'abord permis d'évaluer, pour un jour ouvrable type, la contribution des locomotives Diesel aux émissions totales du quartier : de l'ordre de 20 % pour les NOx et de l'ordre de 10 % pour les particules. Il faut noter que les émissions ferroviaires ont la particularité d'être très localisées aux abords des voies ferrées alors que les émissions du trafic routier sont réparties dans les rues sur tout le domaine d'étude. En l'absence d'émissions Diesel d'origine ferroviaire, les simulations montrent que les concentrations en oxydes d'azote peuvent atteindre localement et ponctuellement des valeurs très élevées (de l'ordre de 1200 à 1400 µg/m3). Ces maxima instantanés sont spatialement et temporellement très localisés à certains endroits des principales artères du quartier (par exemple le boulevard de Magenta, la rue Lafayette ou la rue du Faubourg St de la rue La Fayette surplombant les voies Martin). Ils sont représentatifs des niveaux observés Mesures effectuées sur la passerelle de la gare de l’Est. 51 à proximité d'axes où le trafic routier est important (en heure de pointe: de l'ordre de 3000 véhicules/heure pour le boulevard de Magenta et la rue du Faubourg St Martin, 2000 véhicules/heure pour la rue Lafayette). En présence d'émissions Diesel d'origine ferroviaire, la contribution des locomotives peut se révéler localement très importante pour les oxydes d'azote et les particules. Par exemple, les concentrations à une centaine de mètres du lieu d'émission peuvent atteindre des valeurs maximales instantanées de 1800 µg/m3 pour les NOx et 200 µg/m3 pour les particules lorsque les conditions de dispersion sont défavorables (vent faible de 2 m/s) et que les locomotives ont un mode de fonctionnement fortement émetteur en polluants (mode «Chauffage de rame»). En outre, les simulations du départ d'une locomotive Diesel confirment la formation pendant un laps de temps court d'un panache de polluants au-dessus du parcours de la motrice. Cette situation avait été observée lors de la campagne de mesure sur la passerelle surplombant les voies de la gare de l'Est. La contribution du trafic ferroviaire Diesel reste cependant géographiquement relativement localisée (sous le vent) et limitée dans le temps (avec une persistance d'une dizaine de minutes après l'extinction des sources). Dès l'achèvement complet de l'étude, début 2003, les résultats des différents scénarios étudiés seront disponibles sur le site Web d'Airparif. Ils montrent que selon les conditions météorologiques et le mode de fonctionnement des locomotives Diesel, l'impact du trafic ferroviaire Diesel varie en terme de contribution globale à la pollution du quartier et en terme de localisation des zones les plus touchées. rue du fg st Martin gare du Nord 150 125 100 75 bd magenta gare de l'Est 0 14 13 0 12 13 00 0 10 13 200 602 0 000 602 00 08 13 800 601 00 06 13 6 00 601 0 04 13 400 601 120 601 Schéma présentant les limites du domaine de modélisation 52
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