Pont-_n-Abad - Ville de Pont

Transcription

Pont-_n-Abad - Ville de Pont
COMMUNE
DE PONT-L’ABBÉ
ETUDE NORMATIVE
DES TOPONYMES
KUMUN
PONT-‘N-ABAD
STUDIADENN
SKOUERIEKAAT
AL LEC'HANVIOÙ
2009
Cette réalisation a été cofinancée par l’Union Européenne dans le
cadre du programme d’Initiative Communautaire Leader+
Kenarc'hantaouet eo bet al labour-mañ gant Unaniezh Europa e
framm ar programm Luskañ Kumuniezhel Leader+
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
p. 3
Avant-propos
p. 4
Auteurs
p. 6
Utilisation du livret
p. 7
L'orthographe
p. 7
Exemple d'utilisation du livret
p. 9
Toponymie / Les noms de lieux de Pont-l’Abbé
p. 10
Bibliographie
p. 119
Annexe : aides spécifiques à la signalisation
p. 121
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
LES NOMS DE LIEUX
DE PONT-L’ABBÉ
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s'adressent à toutes les personnes qui nous ont permis de mener à
bien cette étude et notamment :
L'ensemble des habitants de Pont-L’Abbé qui nous ont épaulé dans nos recherches.
Monsieur René KOUPA, membre du conseil d'administration et responsable de la
Commission Langue et Culture de l'AOCD (Association Ouest Cornouaille Développement,
anciennement AOCP), président-fondateur de STARTIJENN (fédération des associations
culturelles bretonnes du Pays Bigouden) qui a tout de suite compris l'importance de ce projet
pilote quant à la sauvegarde du patrimoine toponymique cornouaillais en particulier et quant à
son implication dans l'avenir de la langue bretonne en général. Sans sa force de conviction ce
projet n'aurait pas vu le jour et bénéficier des fonds européens. Trugarez Reun.
Monsieur Yann FEREC notre interlocuteur au sein de l'AOCD qui nous a aidé à monter
les dossiers et qui suit ce projet de longue haleine.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
AVANT-PROPOS
Cette étude commandée à l'Office de la Langue Bretonne par la Communauté de
Communes du Pays Bigouden Sud porte sur les noms de lieux de Pont-L’Abbé. Elle a été
réalisée dans le cadre d'une étude plus large de tous les noms de lieux de la Communauté. Elle
prend en compte les recommandations du groupe d'experts des Nations Unies sur les noms
géographiques (GENUNG) pour la normalisation de l'écriture des noms de lieux. Notamment
les deux principales, une forme unique pour chaque nom, et respect de la langue de création
du toponyme transcrit selon l'orthographe de cette langue. En Bretagne, l'Office de la Langue
Bretonne, organisme officiel créé par le Conseil Régional de Bretagne avec le soutien du
Ministère de la Culture, est chargé de ce travail de fourmis (recensement des noms,
recherches, établissement des formes correctes). Le service Patrimoine Linguistique de
l'Office de la Langue Bretonne travaille à la conservation et à la mise en valeur, par sa
normalisation, du patrimoine toponymique breton, trop souvent déformé par francisation ou
ignorance des règles élémentaires de l'orthographe du breton. L'objectif de la démarche de
normalisation est d'attribuer à chaque toponyme une forme et une seule. Bien souvent en effet,
en consultant les listes publiées par l'INSEE, les cartes IGN, le cadastre, l'annuaire
téléphonique, ainsi que les différents panneaux jalonnant les routes on s'aperçoit très
rapidement de la multiplicité de formes attribuées à un même nom de lieu.
Ce foisonnement de variantes orthographiques nuit à la compréhension et à la
localisation des lieux. En 2005, l'Office de la Langue Bretonne a signé une convention de
partenariat avec l'Institut Géographique National (IGN) afin d'intégrer ses toponymes
normalisés dans la base de données de l'IGN en vue de la constitution d'un Référentiel à
Grande Échelle (RGE) sur l'ensemble du territoire.
En l'état actuel de la toponymie bretonne, il n'est pas possible de donner une orthographe
correcte à chaque toponyme sans procéder, au préalable, à une étude scientifique rigoureuse.
C'est ce à quoi nous nous sommes attachés. Nous avons tout d'abord noté les formes orales
des noms de lieux utilisées par les brittophones traditionnels de la commune (personnes nées
ou ayant toujours vécues sur le territoire de la commune et ayant le breton comme langue
maternelle). Nous avons ainsi rencontré 4 informateurs à Pont-L’Abbé. Dans un second temps
les formes parlées ont été confrontées aux formes écrites (la forme la plus ancienne retrouvée
et lisible datant du milieu du XIIIe siècle) relevées dans les registres d'état-civil de la
commune, communément appelés BMS (baptême-mariage-sépulture), dans divers registres de
comptes et actes notariaux, sur les différents cadastres disponibles et notamment le cadastre
napoléonien, afin de mieux saisir le sens, l'origine du toponyme. Nous avons également
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
consulté les différents ouvrages sur la toponymie bretonne en général et les études historiques
plus locales.
Après analyse, chaque nom de lieu a pu être correctement orthographié par l'Office de la
Langue Bretonne.
En sus d'une orthographe moderne unique, cohérente et plus respectueuse du patrimoine
toponymique nous avons mentionné dans ce livret le sens de chaque toponyme étudié. La
toponymie n'étant pas une science exacte il faut se garder, qui que l'on soit, de prétendre tout
expliquer. Néanmoins nous nous sommes attachés à donner les éléments d'explications qui
nous semblaient les plus probables en l'état actuel des connaissances sur la toponymie et
l'histoire de la Bretagne.
LISTES DES PERSONNES ENREGISTRÉES
OU CONSULTÉES LORS DES ENQUÊTES DE TERRAIN
-
Henri LE MARÉCHAL
André PERON
Roger TANNEAU
René LE BEC
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AUTEURS
Coordonnateurs du projet :
-
Philippe JACQ (Directeur de l'Office de la Langue Bretonne)
-
Marc COCHARD (Responsable du Service Patrimoine Linguistique)
Enquête de terrain et transcription phonétique :
-
Benjamin LE GUIRRIEC
Recherches historiques :
-
Herve GUEGUEN
Normalisation orthographique :
-
Herve GUEGUEN
-
Thelo MELL
Rédaction des notices étymologiques :
-
Herve GUEGUEN
-
Thelo MELL
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UTILISATION DU LIVRET
Les toponymes (ou noms de lieux) ont été classés par ordre alphabétique afin de
faciliter les recherches.
A gauche de la page et en gras apparaît chaque nom de lieu correctement orthographié.
Sous chaque toponyme on trouvera sa prononciation en alphabet phonétique
international suivi entre parenthèses, pour qu'il soit compréhensible de tous, de sa
retranscription par un procédé très simple – et imparfait – basé en partie sur l'orthographe du
français (nous avons souligné la partie sur laquelle se porte l'accentuation en breton).
Juste au dessous figurent les graphies anciennes recueillies.
Plus bas, à la suite des formes anciennes figurent entre parenthèses toutes les variantes
attestées de chaque toponyme (si différentes de la forme correcte) que ce soit sur les cartes
routières, les panneaux indiquant les villages ou encore l'annuaire téléphonique, en usage
actuellement.
Enfin, quand cela est possible, nous donnons des éléments de réponse permettant de
mieux saisir le sens de chaque nom de lieu (Voir feuillet explicatif page 9).
L'orthographe :
Les lettres en breton se prononcent comme en français à quelques exceptions près que voici :
-
e se prononce toujours é et n'est jamais muet (sinon on écrit eu).
-
g est toujours dur même devant e ou i, ainsi « Kergevelen » se prononce « Kerguévelen »,
sinon on écrit j "gibier/jiboez"
-
c'h représente un son qu'on ne trouve pas en français et correspond au ch allemand, prononcé
comme un h très aspiré ou au j de l'espagnol.
-
gw- se prononce gou- ou gü-. Ex. : Kergwenn se prononce « Kergouènn ».
-
ilh se prononce comme ill dans le français « baille », ex. « Meilh ».
-
an est un a nasalisé long. Ex. Lannuhel. On entend le n quand on prononce le mot tout en
gardant le son an- comme dans « mange ».
-
ann est un a nasalisé bref. Ex.: Lann dans Kerlann. Même explication que ci-dessus.
-
z et zh dont l'étymologie diffèrent, doivent être bien différenciés pour permettre une bonne
prononciation des noms. Le zh est un signe bien pratique qui permet à tous les Bretons d'écrire
de la même façon même s'ils ont des prononciations différentes. A Pont-L’Abbé un zh sera
toujours lu z (alors qu'on lira h dans le Morbihan). Exemple, le mot Breizh, Bretagne,
prononcé Breiz sur la commune et Breih dans le vannetais. Pour sa part, le z seul est souvent
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
muet quand il n'est pas sous l'accent tonique. Exemple « Menez » se prononce « Méné » sans
z.
-
Le c et le q n'existent pas. On écrit k tout simplement ou g en fin de mot.
-
ñ marque la prononciation nasalisée de certaines finales de mot. Ex. : izelañ.
Entre deux voyelles s est toujours dur sinon on écrit z. Ex. : Plasenn / Place. Le breton n'utilise
donc pas les deux s.
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Exemple illustrant la façon de lire et d'utiliser
les informations contenues dans l'étude
Forme normalisée ou
forme moderne correcte
Les prononciations retranscrites
en Alphabet Phonétique
International
Trebec'hored
Transcription phonétique :
[‘tREbE’hôR] [‘tREbE’ô:R] [‘tREbE’ôRIt] [‘tREbI’ôR] [‘tREbI’ôRI]
Formes anciennes attestées :
1426
1536
1591
1638
1737
1815
1833
: Trepoulgoret
: Trebechoret
: Trevberyoret
: Trebeoret
: Trebehoret
: Trebehoret
: Trébéoret
Formes anciennes attestées
Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Trébéhoret ; Trebehoret)
Variantes orthographiques
attestées actuellement sur la commune
Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme doit sans doute être composé de Tre-, au sens de Trev-, qui veut dire
d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-à-dire succursale de paroisse, sens que le terme
prendra ultérieurement) et désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à
l'installation des Bretons dans la péninsule armoricaine.
Le deuxième élément est expliqué par Albert Deshayes par le nom de personne Péhoret,
qui découletait d'un ancien *Peduuoret, formé de *ped, "marcher à pied, soldat à pied" et de
uuoret, "secours". Pourtant, au vue de la forme ancienne de 1426, cette explication est à
délaisser. En effet, cette forme ancienne nous éclaircie totalement sur le sens du deuxième
élément : il est composé de Poull, "mare, anse, étendue d'eau" et de Gored, qui veut dire
"barrage à poissons, pêcherie", de même sens en gallois (Cored), issu du vieux breton Coret,
"barrage".
Ce toponyme se trouvant à la limite du centre-ville, Trebec'hored à donner son nom à
une avenue, une allée, une impasse, une place, un lotissement et à un manoir.
Informations sur le sens du toponyme
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TOPONYMIE
'Dreñv an Iliz
• Transcription phonétique :
[‘dREõn’ilIs] [‘tREõn’ilis]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Dreon an Ilis ; Dreon An Ilis ; Dréon-an-Ilis)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de 'Dreñv, qui vaut pour A-dreñv, "derrière", puis An, article défini,
puis Iliz, "église". L'église dont il est question est celle du quartier de Lanvourc'h. 'Dreñv an
Iliz figure dans le nom d'une rue de Pont-l'Abbé.
Al Leti
• Transcription phonétique :
[a’lEti]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme collecté au cours de l'enquête de terrain. Fautes de formes anciennes, on peut
y voir deux hypothèses. La première serait d'interpréter Al Leti au sens de "l'auberge", repris
en breton moderne au sens de "hôtel". Pourtant, à Treffiagat, on trouve un toponyme, Ar
Laeti. Les prononciations collectées au cours de l'enquête de terrain de Treffiagat pour ce
toponyme se rapprochent étrangements aux pronconciations collectées ici et n'aurait pas alors
le sens "d'auberge" mais serait formé de Laezh "lait" et de Ti, "maison". Al Leti pourrait donc
désigner "une laiterie" ou "une auberge"…Fautes de formes anciennes il est difficile de
trancher.
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Al Lideg
• Transcription phonétique :
[a’li:dIk] [a’li:d¸k] [a’lidik]
• Formes anciennes attestées :
1494
1694
1703
1833
: Lihidec
: Lydec
: Lidec
: Lidec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lidec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
La forme ancienne de 1494, Lihidec, nous permet de penser que ce toponyme viendrait
de Lec'hideg, "vasière", formé de lec'hid, "vase" et du siffixe -eg, qui marque l'abondance.
L'articel défini Al, est bien attesté à l'oral.
Alez ar Prad Gwenn
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Allée du Prat Guen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé d'un premier élément Alez, qui signifie "allée", suivi de Prad, "pré,
prairie" et de Gwenn, "blanc". Une rue de Pont-l'Abbé porte également ce nom.
An Dourig
• Transcription phonétique :
[en’du:RIk] [en’duRIk] [’duRIk] [ãn’duRIk]
• Formes anciennes attestées :
1643
: Douric
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1815
1833
: Douric
: Le Douric
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(le Douric ; Douric)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom qui se compose de An, article défini, suivi de Dourig, forme diminutive en -ig de
Dour, "eau". Dourig prend généralement le sens de ruisseau en toponymie. An Dourig
désigne maintenant tout un quartier au sud de la ville.
An Dourig Kozh
• Transcription phonétique :
[duRI’ku:z] [en‘duRIk’kuz] [en‘duRI’kuz] [’du:RI‘ku:z]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Douric Coz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Dourig désigne généralement un ruisseau (de Dour, "eau", avec le suffixe diminutif ig). Il est précédé de l'article défini et est suvi de Kozh, "vieux, ancien". Cette dernière
précision permet peut-être de différencier cet endroit d'an Dourig.
An Dourig Nevez
• Transcription phonétique :
[en‘duRIk’nE:vE] [en‘duRk’nE:vE] [‘du:RIk’nE:vE] [’du:RIk‘nE:ve]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Douric Nevez)
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• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé d'An Dourig, toponyme à part entière (Voir à cette entrée) suvi de
l'adjectif Nevez, "nouveau, récent". Cette dernière précision permet de différencier cet endroit
d'an Dourig Kozh.
An Halaj
• Transcription phonétique :
[aha’læ:Â] [aha’læÂ] [‘løa’læ:Â]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
An Halaj se compose simplement de l'article défini An suivi de Halaj, qui signifie
"halage". Ce nom se rapporte au chemin de halage le long de la rivière de Pont-l'Abbé.
An Hent Kozh
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue du Nen Coz ; Rue An Hent Coz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
An Hent Kozh est le nom d'une voie de Pont-l'Abbé qui se compose de An, article défini,
suivi de Hent, "route, chemin" et de l'adjectif Kozh, "vieux".
An Ti Gwenn
• Transcription phonétique :
[enti’gKEn] [ti’gKEn]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé entre Trevaneg et Roskerno. Il est formé de Ti, "maison", qui
correspond historiquement à un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement
ou pour tout autre activité. Il est suivi de Gwenn, "blanc". Ce toponyme est très fréquent en
Bretagne et généralement de création récente.
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An Ti Kare
• Transcription phonétique :
[enti’kaRE]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Maison Carré)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens incertain, composé sans doute de Ar, article défini, suivi de Ti,
"maison" et de Kare, sans doute le nom d'homme. Littéralement "la maison du dénommé
Kare".
Ar C'helennoù
• Transcription phonétique :
[ahE’lE:nu]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Quélennou ; Quelennou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé entre Bringall et Bringall Izelañ. Toponyme composé de l'article défini
Ar suivi de C'helennoù, forme lénifiée de Kelennoù, sans doute le pluriel (-où) de Kelenn,
"houx". Pour autant la marque du pluriel en -où est surprenante : peut-être existait-il plusieurs
toponymes nommés Kelenn (Kelenn Uhelañ et Kelenn Izelañ par exemple) et ils ont ainsi été
rassemblé, ce qui aurait donné Ar C'helennoù ?
Ar C'hoc'hui
• Transcription phonétique :
[a’hwi]
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• Formes anciennes attestées :
1833
: Halle
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Halle)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ar C'hoc'hui signifie littéralement "les halles". Celle-ci se trouvaient autrefois au milieu
de la rue du château. Le mot non muté est Koc'hui et est de même origine que le français
"Cohue".
Ar Gar
• Transcription phonétique :
[aR’gaR] [’kaRtaR’gaR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(La Gare)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom dont le sens est simple. L'article défini Ar précède Gar, qui veut dire "gare". Le
quartier de la gare se trouve au nord du Pont Neuf. Plusieurs lignes de chemins de fer se
rejoignait dans la capitale bigoudène : Quimper/Pont-l'Abbé, Pont-l'Abbé/Audierne (Trenkarotez, "train-carottes"), et de Pont-l'Abbé à Saint-Guénolé en Penmarc'h (Tren-birinig,
"train-berniques" également appelé Tren Bihan, le "petit train").
Ar Gêrdi
• Transcription phonétique :
[aR’g¸Rdi] [e’g¸Rdi]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Le Guerdi
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Guerdy ; Guerdy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme unique qui d'après le Parcellaire Breton, semble associé Kêr, "village, lieu
habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme) à Ti, "maison, demeure" (Voir
Ti Glas). Il y a une contradiction à voir Kêr associé à Ti, sauf à envisager Kêr ici avec le sens
de "ville", ville de Pont-l'Abbé. Toutefois compte-tenu de la position excentrée de cet endroit
par rapport à la ville, en bordure de la rivière de Pont-l'Abbé, ce nom ne pourrait-il pas
associer Gward et Ti, au sens de "Corps de Garde" ?
Ar Gêrvihan
• Transcription phonétique :
[aR‘gER’vijIn] [e‘gER’vI:n] [e‘gER’vijIn] [g¸R’vijIn] [k¸R’vijIn]
• Formes anciennes attestées :
1426
1694
1703
1708
1815
1833
: Kerbihan
: Kervihan
: Kervian
: Kervien
: Kervien
: Kervihan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kervihan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens limpide dont le premier composant est Ar, article défini, suivi de
Gêr, forme mutée de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce
terme). Le déterminant qui suit est Vihan, forme mutée de Bihan, "petit". La forme Ar
Gêrvihan est bien attesté à l'oral.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar Gerrouot
• Formes anciennes attestées :
1673
: Guerrouaut
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu sorti d'usage, ou mal localisé. D'après la seule forme ancienne à notre
disposition, il est peut-être formé de Kêr, "village, lieu habité" mutée en Gêr devant Ar (ou,
mais c'est moins probable, Gwern réduit en composition, "marais, lieu humide, aulnaie"). Le
déterminé semble être Rouot, nom d'homme, dont l'origine est discutée. Pour certains, il s'agit
d'une variante de l'ancien Rodalt, attesté dans le Cartulaire de Redon en 834 et qui a aussi
donné la forme Roudot, connu comme patronyme. Il associerait alors Rod, "don, présent", à
Alt, "élevé, émminent". Pour d'autres, il peut découler d'une origine germanique, associant
Hrod, "gloire" à -ald < waldan, "gouverner".
Ar Girig
• Transcription phonétique :
[aR’gi:RIk] [aR’gi:Rik] [aR’giRik]
• Formes anciennes attestées :
1815
1833
: la Guiric
: Guiric
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Guiric ; Le Guiric ; Guirric)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
A priori, ce nom de lieu se compose de l'article défini Ar qui lénifie Kirig qui suit. Kirig
découle sans doute de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal) avec le suffixe diminutif -ig.
La première voyelle se serait fermée pour donner un -i en raison de l'influence de la seconde
voyelle elle-même fermée.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar Gouent
• Transcription phonétique :
[aR’gawIn] [aR’gôwIn]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Couvent)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom qui se compose de l'article défini Ar suivi de Kouent qu'il fait muter. Kouent veut
dire "couvent". L'édifice dont il est question est sans doute le couvent des Carmes (Voir Iliz
Itron-Varia Garmez), fondé par les barons du Pont au XIVe siècle.
Ar Gozhkêr
• Transcription phonétique :
[aR’goskeR] [aR’gôskeR] [aR’gôskeR‘EnenE’nE:zIn] [eR’goskeR] [eR’gôskeR]
[’koskeR] [’kôskeRenE’nE:zIn]
• Formes anciennes attestées :
1815
1833
1833
: le Cosquer
: Cosquer
: Le Cosquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Cosquer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ar Gozhkêr est un toponyme très fréquent en Bretagne. Il en existe d'ailleurs trois sur le
territoire de Pont-l'Abbé. Le nom se compose de l'article défini Ar, suivi de l'adjectif Kozh,
qui signifie "vieux" puis Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations
sur ce terme). Ces noms de lieux correspondent généralement à des villages très anciens. La
position de Kozh en tête témoigne de cette ancienneté.
Comme il existe trois lieux dénommés de la même manière à Pont-l'Abbé, le nom est
suivi d'une précision, au moins pour deux d'entre eux, afin de les différencier : Ar Gozhkêr
Kernuz se trouve près de Kernuz (Voir à cette entrée), au sud-ouest de la commune ; Ar
Gozhkêr Lanvourc'h correspond à celui situé dans le quartier de Lanvourc'h (Voir à cette
entrée). Ar Gozhkêr seul désigne celui situé non loin de l'anse de Pouldon, sur la route qui
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
mène à l'Île Chevalier. Aussi, celui-ci peut être nommé Ar Gozhkêr an Enezenn à l'oral, "(de)
l'île", si le besoin d'être précis s'impose.
Ar Gozhkêr Kernuz
• Transcription phonétique :
[aR’gôskeR] [aR’gôskeRk¸R’ny] [a’gôskeRk¸R’ny:] [eR'go:sk¸R] [’kôskeRk¸R’ny]
[’kôskeRk¸R’ny:]
• Formes anciennes attestées :
1426
1540
1681
1733
1815
: Coskaer
: Cozk(a)er
: Cosquer
: Le Cosquer
: le Cosqué
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ar Gozkèr (-Kèrnu) ; Cosquer Kernuz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Il existe trois toponymes d'origine identique à Pont-l'Abbé : Ar Gozhkêr, Ar Gozhkêr
Kernuz et Ar Gozhkêr Lanvourc'h. Voir à l'entrée Ar Gozhkêr et à Kernuz pour plus
d'informations.
Ar Gozhkêr Lanvourc'h
• Formes anciennes attestées :
1601
1705
1732
1815
: Cozguer
: Cosquer
: Cosquer
: Le Cosquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Cosquer Lambour)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Il existe trois toponymes d'origine identique à Pont-l'Abbé : Ar Gozhkêr, Ar Gozhkêr
Kernuz et Ar Gozhkêr Lanvourc'h. Voir à l'entrée Ar Gozhkêr pour plus d'informations. Celuici fait référence à Lanvourc'h (voir à cette entrée pour plus d'informations).
Ar Gozhkêr Vihan
• Formes anciennes attestées :
1601
1833
: Cozguer
: Cosquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Cosquer Vian)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Il existe trois toponymes d'origine identique à Pont-l'Abbé : Ar Gozhkêr, Ar Gozhkêr
Kernuz et Ar Gozhkêr Lanvourc'h. Voir à l'entrée Ar Gozhkêr pour plus d'informations.
Celui qui nous occupe ici semble sorti d'usage et semblait se trouver près d'Ar Gozhkêr
tout court, au nord-est de la commune. Il s'agissait peut-être d'une extension de ce dernier :
Bihan signifie "petit".
Ar Groez Verr
• Transcription phonétique :
[aRgRwEz’v¸R] [eRgRwEs v¸R] [kRwEz’v¸R] [kRwaz’v¸R]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Croas ver
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Croas Verr ; La Croix Verte)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
L'article défini Ar provoque la mutation adoucissante du mot féminin Kroez, "croix" (Ar
Groez) et lui-même de Berr, "courte", qui suit (Ar Groez Verr). On rencontre ce nom ailleurs
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
en Bretagne, correspondant à des croix qui remontent souvent à l'époque médiévale,
caractérisées par un fût très court. La forme françisée est très maladroite car le mot lénifié
breton Verr a été interprété comme la couleur "Verte" en français.
Ar Justisoù
• Transcription phonétique :
[aRÂy’stisu]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Les Justices)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
L'article défini Ar précède Justisoù, pluriel en -où de Justis, autrement dit "justice" en
français. Ce toponyme correspond souvent à des lieux où était rendue la justice seigneuriale et
où pouvait se dresser une potence.
Ar Menhir
• Transcription phonétique :
[mEn‘iRRos’k¸Rno] [mEn‘iR’kEfIn]
• Formes anciennes attestées :
1833
: ar men hir
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme issu du cadastre Napoléonien de 1833. Il semble aujourd'hui disparu. Ce
toponyme est composé de Ar, adjectif qualificatif, il est ensuite suivi par Maen-hir, terme
familier en Bretagne et connu internationalement. Il désigne généralement une pierre
allongée, brute ou légèrement dégrossie, d'une hauteur variable, érigée verticalement dans le
sol. Le mot est formé de Maen, "pierre" et Hir, "long". Pour la normalisation, l'on retiendra la
forme coutumière du nom s'agissant d'un nom de village. A noter qu'une personne-ressource
employait Menhir Roskerno, nom d'un village de Pont-l'Abbé.
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Ar Palud
• Transcription phonétique :
[aR’pæ:l] [aR’pæ:ly] [aR’pæ:lyt] [a’pæ:lyt] [’pæ:let]
• Formes anciennes attestées :
1694
1703
1815
1833
: Pallut
: Palud
: Palud, la
: La Palue
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(La Palue)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé à Enez-Varc'heg/ Ile Chevalier et de sens clair. Il est constitué de Ar,
article défini, puis de Palud qui signfie "pré salé, marais salant" et de manière plus large
"marais côtier".
Ar Penkêr
• Transcription phonétique :
[aR’p¸flkeR] [aR’pïflkeR] [a’p¸flkeR] [a’pïflkeR]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Lepenquer
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair, qui est composé du premier élément Ar, article défini suivi de
Penn, "tête, bout, extrémité" et de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations sur cet
élément voir à l'entrée Kerriwal). Nom de lieu courant en toponymie bretonne et qui dans son
sens moderne désigne une petite ferme isolée qui s'est développée à proximité d'un village,
d'un hameau. Une rue située près du Lycée Saint Gabriel porte également ce nom.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar Penkêr Nevez
• Transcription phonétique :
[aR’pïflkeR’nE:vE] [e’pïflkeR’nE:]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ar Penker Nevez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est formé de Ar Penkêr (voir à cette entrrée pour plus d'informations suivi
du qualificatif Nevez, qui veut dire "neuf, nouveau". Ce village se rapporte à Ar Penkêr et en
est différencié par ce qualificatif. Notons qu'une rue se nomme Ar Penkêr Kozh (Kozh
vouland dire "ancien, vieux") s'oppose avec la rue Ar Penkêr Nevez.
Ar Rest
• Transcription phonétique :
[a’R¸s] [a’R¸st]
• Formes anciennes attestées :
1703
1815
1833
: Rest
: le Reste
: Le Rest
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Rest)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le toponyme se compose de l'article défini Ar suivi du terme Rest qui revêt deux
acceptions principales en toponymie : il peut désigner une demeure, un manoir. Le mot est
alors clairement d'origine française, avec le sens de "rester", c'est-à-dire demeurer. Le terme
apparaît relativement tardivement dans la toponymie, à partir du XIIIe siècle. Rest peut aussi
correspondre à une simple terre défrichée.
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Ar Seker
• Transcription phonétique :
[aR ’sEkeR] [aR’sEkeR] [aR’sEk¸R] [‘sEk¸R’kuz] [’sEk¸R]
• Formes anciennes attestées :
1536
1540
1540
1681
1704
1708
1815
1833
: Sequel
: Secker
: Secqker
: Secguer
: Ceguer
: Sequer
: Sequer
: Le Séquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Séquer ; Le Sequer ; Sequer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur. Le premier élément est Ar, article défini. Albert Deshayes
explique ensuite le déterminant par un premier élément Sec'h, "sec" suivi de Kêr, "village, lieu
habité". Cette explication est surprenante au vue de la forme ancienne de 1536 et à cause du
positionnement de Sec'h en position initiale. En effet, en toponymie le terme Sec'h se retrouve
en général postposé, comme dans Kersec'h à Plouyé, ou dans Gougañv Sec'h à Beuzec-CapSizun. Nous ignorons donc le sens de ce toponyme. Un moulin et une rue porte également ce
nom.
Ar Seker Nevez
• Transcription phonétique :
[‘sEkeR’nE:vE] [‘sEk¸R’nE:vE] [’sEkeR‘nE:vE]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Séquer Névez ; Le Sequer Nevez ; Sequer Nevez)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Pour le sens de Ar Seker, voir à cette entrée. Le terme Nevez signifie "nouveau". Ce
village se trouve aux environs immédiats d'Ar Seker auquel il se rapporte et auprès duquel il
s'est développé.
Ar Stêwenn
• Transcription phonétique :
[aR’stEfIn]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Stéven
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Il semble que ce nom de lieu soit composé de Ar, article défini, suivi de Stêr, qui veut
dire "rivière" en général, provenant semble t-il d'un emprunt au vieux français Estier, luimême issu du latin Aestuarium, "estuaire". Ar Stêr correspondrait à un ancien étang qui a été
bouché. Le troisième élément semble être la forme mutée de Gwenn, "blanc, sacré, pur".
Ar Vanel Gaoc'h
• Transcription phonétique :
[aR‘vãnel’gôX]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(La Venelle Dorée)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Ar Vanel, "la Venelle". Le déterminant qui suit est sans doute
Gaoc'h, forme lénifiée de Kaoc'h, "m....". Cette venelle était peut-être un endroit où les gens
allaient se soulager ? A noter que le nom de cette venelle, en français, est tout de même plus
poétique !
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ar Veilh Avel
• Transcription phonétique :
[a‘v¸l’aIl] [a‘v¸l’a¸l]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ar Veil Ael)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le sens de ce nom de lieu est clair. L'article défini Ar est suivi de Meilh, qu'il fait muter
et de Avel, dont le -v intervocalique s'est amuï. Meilh est la variante cornouaillaise de Milin,
qui veut dire "moulin", tandis que Avel signifie "vent".
Ar Verje
• Transcription phonétique :
[aR’v¸RÂIt]
• Formes anciennes attestées :
1815
: Le Verger
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Verger)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ar Verje désigne une parcelle plantée de fruitiers. C'est un emprunt au français "verger".
Ar Waremm Rous
• Transcription phonétique :
[aR‘vwaRem’Rus] [aR‘vwaRem’Ruz] [aR‘vwaRm’Rus] [aR‘vwaRm’Ruz] [‘gwaRm’Ruz]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Goarem Roux ; Goarem Roz)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est l'article défini Ar qui lénifie Gwaremm, mot issu d'un terme
prélatin et qui désigne à l'origine un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a pris le
sens de terrain partiellement cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief pentu, et
où poussent la lande, le genêt et la bruyère. Le second composant est Rous, qui désigne tantôt
le "roux", voire le "brun". Ce dernier peut s'expliquer par une particularité géologique, la
nature ferrugineuse du terrain lui donnant cette couleur par exemple, soit une particularité liée
à la flore, cette couleur pouvant provenir des vieilles fougères ou des vieux ronciers.
Bodilio
• Transcription phonétique :
[bU’dijU] [bU’diju] [bU’diljU] [bu’diljU]
• Formes anciennes attestées :
1351
1351
1372
1494
1662
1705
1732
1733
1815
1833
: Botylio
: Botylyo
: Bodilieau
: Botyliau
: Bodilio
: Bodillo
: Bodilliau ou Botillio
: Bodillau
: Bodilou
: Bodillo
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Bodillo)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Bod qui admet deux acceptions principales en toponymie :
"buisson, touffe" ou "résidence". Il est suivi soit de la variante Ilio de Iliav, "lierre", soit du
nom d'homme Eliav, dérivé de El (d'après Albert Deshayes). A priori, l'associaton de Bod
avec le sens de "touffe" à Ilio, "lierre" paraît possible car le toponyme se rencontre
régulièrement (Il correspond parfois à une ancienne auberge. Il s'agit alors d'un nom assez
récent). Toutefois, l'association de Ilio à Bod avec le sens de "résidence" est également
recevable, comme on peut le retrouver avec Kelenn (houx) ou avec Fav (hêtres).
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Bodveleg
• Transcription phonétique :
[bU’vE:lIk] [bu’E:lIk] [bu’El¸k] [’bwE:lIk] [’bwEl¸k]
• Formes anciennes attestées :
1536
1600
1649
1739
1815
1833
: Botbellec
: Botvelec
: Botvellec
: Boudevellec
: Botvele
: Botvellec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Botvellec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Bod qui admet deux acceptions principales en toponymie :
"buisson, touffe" ou "résidence". Le déterminant qui suit est Beleg, patronyme courant en
Bretagne. Il découle sans doute du substantif Beleg qui signifie "prêtre".
Bremilleg
• Transcription phonétique :
[bRE’milIk] [bRE’miljIk] [‘bREmi’lijIk]
• Formes anciennes attestées :
1815
1833
1833
1833
: Bremilhiec
: Brémillec
: Brémillec
: Bremilliec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Brémilliec ; Bremilliec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce nom est Bre, "éminence, hauteur", sens que ne dément pas la
topographie. Le second élément du nom est incertain. D'après A. Deshayes, il s'agirait de
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Milieg, possible forme hypocoristique du nom d'homme Milio (éponyme des communes de
Guimiliau et Ploumiliau).
Bringall
• Transcription phonétique :
[bRï’gal]
• Formes anciennes attestées :
1481
1529
1540
1632
1815
1833
1833
: Brengall
: le manoir de Brengal
: manoir de Brengal
: Brengal
: Bringal
: Bringal
: Bringal
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce nom de village est composé du terme Bren(n), qui veut dire "colline, mamelon", issu
du vieux-breton Bren, "colline, colline boisée", identique au gallois et cornique Bryn. Le
deuxième élément du nom est quant à lui le nom d'homme Gall, nom de personne, très
fréquent comme nom de famille. D'après les travaux menés par Gw. Le Menn, ce patronyme
est le plus porté en Bretagne. Il signifie "étranger, français", dans le sens de "non breton" ou
"non bretonnant". Le nom Bringall figure également dans celui d'une rue de Pont-l'Abbé.
Bringall Izelañ
• Transcription phonétique :
[bRï‘galI’ÂE:le] [bRï‘gali’z¸la] [bRï‘‘galI’zE:le]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Bringal Izéla
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Bringall Izella)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom composé de Bringall (Voir à cette entrée), suivi de Izelañ, superlatif de Izel, "bas".
Bringall Uhelañ
• Transcription phonétique :
[bRï‘galy’E:le] [bRï‘gal’laj]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Bringall Huella)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom composé de Bringall (Voir à cette entrée), suivi de Uhelañ, superlatif de Uhel,
"haut".
Notons qu'à l'oral il existe une forme alternative constituée de (al) Lae, "du haut". Lae
est la variante de Laez, "haut", terme issu de Lahez en moyen-breton et de Lagued en vieuxbreton. L'article défini Al qui précèdait est fondu soit dans Lae, soit dans la finale -all de
Bringall.
Chapel ar Vadalen
• Transcription phonétique :
[‘capelaRva’dæ:len] [‘capeleRva’dæ:len]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chapelle de la Madeleine)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Cette chapelle, chapel en breton, n'existe plus aujourd'hui. Elle était dédiée à Santez
Vadalen, forme lénifiée de Madalen, "Madeleine". Santez Vadalen, "Sainte Madeleine" était
invoquée contre la lèpre.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Chapel Kernuz
• Transcription phonétique :
[‘capelk¸R’ny]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant est Chapel, terme issu du latin Cappa qui veut dire "chapelle". Il
est suivi du toponyme à part entière Kernuz (Voir à cette entrée), où se trouve cet édifice, en
plus du manoir.
Chapel Sant Erwan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chapelle Saint Yves)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Selon l'abbé Louis Le Neuder dans son livre "La Baronnie de Pont-l'Abbé", la chapelle
Sant Erwan était avant 1789 une trêve de Plobannalec. Sant Erwan est la forme bretonne de
"Saint Yves", auquel est dédiée cette chapelle, chapel en breton. Cette chapelle occupait
autrefois tout le bas de Plasenn ar Marc'hallac'h, dénommée aujourd'hui Place Gambetta.
Chapel Sant Weltaz
• Formes anciennes attestées :
1815
1833
: St Gildas
: Saint Gildas
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chapelle Saint Gildas)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Cette chapelle, chapel en breton, est aujourd'hui détruite et se trouvait sur l'Enez
Varc'heg / Ile Chevalier. Elle était dédiée à Sant Weltaz, forme mutée après Sant, "saint" de
Gweltaz, qui est la forme bretonne de Gildas. Il est bon de noter que la première forme
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
ancienne attestée pour nommer cet île était "Isle Gueltas" en 1426. Pour plus d'informations
voir à l'entrée Enez Varc'heg.
Chapel Treougi
• Transcription phonétique :
[‘capeltRE’ugi] [‘capeltRI’ugi]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Cette chapelle -chapel en breton- était située à Treougi (voir à cette entrée pour plus
d'informations). Elle est aujourd'hui en ruines.
Chapel Trevaneg
• Transcription phonétique :
[‘capel‘tREvE’n¸k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chapelle de Trevannec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Cette chapelle –chapel en breton- était située à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus
d'informations). Elle est aujourd'hui en ruines.
Douarlineg
• Transcription phonétique :
[‘RydwaR’nilIk]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue Douarlinec)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Douarlineg, qui apparaît dans le nom d'une rue, semble associer Douar, "terre" à Lineg,
qui peut désigner un endroit où l'on trouvait du lin. Lin veut dire "lin" et -eg, suffixe qui en
marque l'abondance en l'endroit (tel Kanabeg par exemple, pour une chanvrière). Nous ne
pouvons écarter toutefois la présence de Lin, qui semble apparaître dans certains noms de
lieux avec le sens de visqueux.
Dourig ar Menez
• Transcription phonétique :
[’duRIga’mIne]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Douric ar Menez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nous n'avons pas localisé cet endroit exactement. Dourig désigne généralement un
ruisseau (de Dour, "eau", avec le suffixe diminutif -ig). Il se rapporte peut-être à Ar Mine,
nom à part entière (Voir à cette entrée). En tout cas, Ar Mine se compose de l'article défini Ar
et de Mine, variante de Menez. Ce dernier veut dire "colline" et désigne par extension, une
zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant.
Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Il découle du
vieux-breton Monid et se retrouve en gallois et en cornique sous les formes respectives
Mynydd et Meneth. Ici, comme dans la majeure partie du domaine du breton, le -z final n'est
pas prononcé. En outre, à Pont-l'Abbé, la première voyelle s'est peu à peu fermée pour aboutir
à un -i.
Enez ar Razhed
• Transcription phonétique :
['E:nEs Ræ:s/(Rön)] [e'nE:nEs 'vijen] [e'nE:n¸s 'Ræh¸t] [enE'nE:z¸n e'Ræ:h¸t]
[en‘EnIs’Ræz] [lilo’Ra] [lilo’Ræ]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Ile Petite
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ile aux Rats)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la petite île situé entre Enez Varc'heg et Enez Kefen. Le premier élément
Enez, signifie "île, lieu isolé" (y compris dans les terres)". Le terme est identique au gallois
Ynys et au cornique Enys. Le deuxième élément est ar, article défini précédé par le nom
d'animal Razhed, forme plurielle de Razh, "rat".
Enez Varc'heg
• Transcription phonétique :
['E:nEs sÆmaRk] [E'nE:z¸n sÆtmaRk] [E‘nEzInsïn’m•Rk] [E‘nEzInsï’maRk]
[E‘nEzInsï’m•Rk] [e'nE:nEs sÆnt maRk] [e'nE:n¸s ce'væljE] [enE’nE:zIn] [enE’nEz¸n]
[nE’nE:zIn] [nE’nE:zen] [n»’nE:zIn]
• Formes anciennes attestées :
1426
1478
1494
1633
1705
1728
1732
1815
: Isle (L') Gueltas
: Isle (L') Chevalier
: Lisle Gueltas
: Isle Chevallier
: Ile Chevalier
: Lisle Chavallier
: L'isle Chevalier
: I. Chevalier
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ile des Chevaliers ; Île Chevalier)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le nom commence par Enez qui veut dire "île". Il découle du vieux-breton Enes/Inis et
correspond au cornique Enys, au gallois Ynys, à l'irlandais Inis et au gaélique d'Ecosse Iniss.
Cette île se trouve dans la rivière de Pont-l'Abbé. Le terme Enez précède tantôt Mark, non pas
le prénom mais probablement la forme contractée de Marc'heg, nom d'homme ou titre (ancien
Marhoc) qui veut dire "chevalier". Qui est donc ce Sant, "saint", dénommé Marc'heg ? Ce
moine-soldat est peut-être tout simplement Gweltaz, dont une chapelle lui était dédiée sur l'île.
C'est aussi ce que suggère la forme la plus ancienne recueillie "L'Isle Gueltas" pour cet
endroit.
Les chanoines Peyron et Abgrall affirment que se trouvaient sur l'île les ruines d'un
vieux château qui "suivant la tradition, était une maison de campagne et de plaisance des ducs
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
de Bretagne, et communément dans la paroisse on l'appelle aujourd'hui Castel ar Roue
Guivarch, lequel depuis a été cédé aux Barons du Pont par les Ducs de Bretagne." Cette
appellation Kastell ar Roue Gwioñvarc'h ajoute de la confusion, car Gwivarc'h est formé du
même composant Marc'h, "cheval" que Marc'heg. Kastell signifie "château" et Roue, "roi".
Feunteun Lanvourc'h
• Transcription phonétique :
[‘føtenlãn’vwaX]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Fontaine de Lambourg
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Fontaine de Lambourg)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Feunteun, du latin Fontana, qui veut dire "fontaine". L'édifice
en question se trouve à Lanvourc'h (voir à cette entrée pour plus d'informations).
Feunteun Rosvein
• Transcription phonétique :
[‘føtenRoz’v¸fi]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Feunteun Rosveign)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Feunteun, qui veut dire "fontaine", parfois "source", et provient
du latin Fontana de même sens. Le deuxième élément est Rosvein, nom du village où se
trouve la fontaine (pour plus d'informations sur Rosvein, voir à cette entrée).
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Feunteun Sant-Laorañs
• Transcription phonétique :
[‘føtensï’lo:Res]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Feunteun, qui veut dire "fontaine", parfois "source", et provient
du latin Fontana de même sens. Le deuxième élément est Sant-Laorañs, la forme bretonne de
Saint-Laurent. Cette fontaine est donc dédiée à Saint-Laurent.
Feunteun Treougi
• Transcription phonétique :
[‘føtentRI’ugi]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Feunteun, du latin Fontana, qui veut dire "fontaine". L'édifice
en question se trouve à Treougi (voir à cette entrée pour plus d'informations).
Feunteun Trevaneg
• Transcription phonétique :
[‘fånten‘tREvE’n¸k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Fontaine de Trevannec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Feunteun, du latin Fontana, qui veut dire "fontaine". L'édifice
en question se trouve à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations).
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Feunteun Vaen
• Transcription phonétique :
[aR‘føten’vE:n] [‘føten’vE:n] [‘føten’vEn] [‘føten’v»:n]
• Formes anciennes attestées :
1694
1694
1706
1833
1833
: Feunteunmen
: Feuntunmen
: Feunteunmen
: Feunteun Méen
: Feunteun meen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Feunteun Ven)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'un endroit habité formé de Feunteun, "fontaine", du latin Fontana. Le second
élément n'est pas Gwenn lénifié, comme on pourrait le penser comme qualificatif qui se
rapporterait à l'eau ("pure, sacré"). D'après les formes anciennes, le déterminant est Maen,
"pierre", dans sa forme mutée. Maen se rapporte sans doute au matériau de l'édifice.
Foenneg ar C'houldri
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Foennec-an-Houldry)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu sorti d'usage et issu du parcellaire. Le premier composant est Foenneg qui
se compose de Foenn, "foin" et du suffice -eg qui en marque l'abondance en l'endroit.
Foenneg désigne une prairie naturelle, propice à fournir du foin. Il est suivi de l'article défini
Ar, présent dans sa forme archaïque An dans la graphie ancienne recueillie. Cet article
provoque la mutation de Kouldri qui suit. Ce dernier veut dire "colombier" ou "pigeonnier" et
servait de repère à la parcelle.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Glazenn ar Gozhkêr
• Transcription phonétique :
[’glæzenaR’gôskeR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Glazen ar Cosquer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le nom comprend le déterminé Glazenn, "étendue de gazon, pelouse", qui se rapporte à
Ar Gozhkêr (Voir à cette entrée).
Gorrekêr
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Gorrequer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Gorrekêr se compose de Gorre, "haut, partie supérieure" associé à Kêr, "village, lieu
habité" (Pour plus d'informations sur ce terme, voir à Kerriwal). L'appellation Gorrekêr est
parfois employée pour désigner le village le plus élevé de la commune, voire la partie haute
d'une ville, et s'oppose alors à Goulitkêr, village le plus bas ou basse ville. Nous ignorons où
se trouve l'endroit ainsi nommé, qui semble sorti d'usage, si ce n'est mal localisé.
Gorrelen
• Transcription phonétique :
[gUR’l¸n] [gôRl¸n] [gôR’lIn] [gôR’l¸n]
• Formes anciennes attestées :
1426
1833
: Gorenlen
: Gorrélen
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Gorrélen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom qui se compose d'un premier élément Gorre, "partie haute". D'après la forme de
1426, ce terme serait suivi de l'article défini archaïque En, réduit à -e aujourd'hui (sinon
disparu), puis d'après A. Deshayes de Lein, "sommet". Pourtant, Gorre associé à Lein
induirait la présence d'une élévation assez remarquable ce qui n'est pas vraiment le cas. Le
terme Lein est d'ailleurs plutôt rare dans la toponymie bidoudène. Aussi, nous avons quelques
réserves sur la présence de cet élément, sans pouvoir toutefois proposer d'autres pistes. Le mot
Lenn, "étang" est à écarter car il n'existe pas de tel plan d'eau dans les environs proches.
Gwaremm Geon
• Transcription phonétique :
[‘gwaRem’gjõn] [‘gw•Rm’gjõ:n] [‘gw¸m’gjõn]
• Formes anciennes attestées :
1815
1833
: La Garenne ?
: Goarem Guéon
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Goarem Guéon ; Village de Goarem Gueon ; Goarem Gueon)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'un quartier situé à l'ouest de la ville, qui se compose de Gwaremm, mot issu d'un
terme prélatin et qui désigne à l'origine un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a
pris le sens de terrain partiellement cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief
pentu, et où poussent la lande, le genêt et la bruyère.
Le deuxième composant semble être une forme lénifiée et contractée, par suite de la
disparition du -z intervocalique, du nom d'homme Kuzon, que l'on retrouve dans le nom d'une
ancienne paroisse englobée dans Quimper. C'est également ce que suggère Meskeon en
Gourlizon, noté "Mescuzon" en 1614.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Gwaremm Gernel
• Transcription phonétique :
[‘gw•Rm’g¸RnIl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Goarem Kernel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Gwaremm, mot issu d'un terme prélatin et qui désigne à l'origine
un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a pris le sens de terrain partiellement
cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief pentu, et où poussent la lande, le
genêt et la bruyère. Le second composant est le nom de lieu propre Kernel, sur lequel il
provoque la lénition et à proximité duquel il se trouve. Voir à l'entrée Kernel, pour plus
d'informations sur celui-ci.
Gwaremm Gernuz
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Goarem Kernuz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Gwaremm, mot issu d'un terme prélatin et qui désigne à l'origine
un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a pris le sens de terrain partiellement
cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief pentu, et où poussent la lande, le
genêt et la bruyère. Le second composant est Kernuz, toponyme propre sur lequel il provoque
la mutation adoucissante. Voir à Kernuz.
Gwel Kaer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Venelle de Gwel Kaer ; Venelle Gwel Kaër)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de création récente dont une traduction littérale serait "Belle Vue", Gwel
signifiant Vue et Kaer, belle. Sans doute est-ce la vue sur l'anse de Pouldon qui explique cette
dénomination.
Hent an Enezenn
• Transcription phonétique :
[‘EnenE’nE:zIn]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant est Hent, "route, chemin" . Il est suivi de l'article défini An et de
Enezenn, forme singulative de Enez, île". L'île dont il est question est l'Île Chevalier. Hent an
Enezenn est la route qui part de la ville en direction de cette île.
Hent ar C'hastell
• Transcription phonétique :
[‘Ena’hastIl] [‘Ena’hast¸l]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Passage du Chateau
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Passage du Château)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Hent, le premier composant signifie "route', chemin" de manière générale. Il est suivi de
l'article défini Ar qui provoque la mutation par spirantisation de Kastell, "château". Ar
C'hastell est bien entendu le château de Pont-l'Abbé, Kastell Pont-'n-Abad (Voir à cette
entrée). Hent ar C'hastell désigne plus précisément le passage du château.
41
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Hent ar Foenneg
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue Hent-ar-Foennec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Hent, "route, chemin" précède l'article défini Ar puis Foenneg. Ce dernier se compose
de Foenn, "foin" et du suffice -eg qui en marque l'abondance en l'endroit. Foenneg désigne
précisémment une prairie naturelle, propice à fournir du foin. Hent ar Foenneg figure dans le
nom actuelle d'une rue.
Hent Kemper
• Transcription phonétique :
[‘En’kEpeR] [‘En’kïp¸R]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Grande route de Pont-L'Abbé à Quimper
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Route de Quimper)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Hent, "route, chemin" suivi de Kemper, forme bretonne de
Quimper. Hent Kemper désigne donc la route entre Quimper et Pont-l'Abbé. Aujourd'hui, une
2x2 voies existe, nommée la "Trans-bigoudène".
Hent Kerdaleg
• Transcription phonétique :
[‘Enk¸R’dæ:lIk]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Route de Kerdalec)
42
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une voie de Pont-l'Abbé. Hent signifie "route, chemin" et précède Kerdaleg (voir
à cette entrée), nom de l'endroit auquel cette voie mène.
Hent Kernuz
• Transcription phonétique :
[‘Enk¸R’ny]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Route de Kernuz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une voie de Pont-l'Abbé. Hent signifie "route". Le second élément est le nom de
lieu à part entière Kernuz (Voir à cette entrée), où cette voie mène.
Hent Kombrid
• Transcription phonétique :
[‘»n’kõbRIt]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de la route qui va de Pont-l'Abbé à Combrit. Hent signifie "chemin, route" et
Kombrid est la forme bretonne de Combrit, commune voisine de Pont-l'Abbé.
Hent Kozh an Enezenn
• Transcription phonétique :
[‘»nkuzenE’nE:zIn]
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant est Hent, "route, chemin" . Il est suivi de Kozh, "vieux, ancien",
puis de l'article défini An et de Enezenn, forme singulative de Enez, "île". L'île dont il est
question est l'Île Chevalier. Hent Kozh an Enezenn est l'ancienne route permettait de s'y
rendre.
Hent Loktudi
• Transcription phonétique :
[‘Enlo’ty:di]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Chemin de Pont-L'Abbé à Loctudy
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Route de Loctudy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de la route qui va de Pont-l'Abbé à Loctudy. Ce toponyme est composé de Hent,
"route, chemin" et de Loktudi, forme bretonne de Loctudy, commune voisine.
Hent Ploveur
• Transcription phonétique :
[‘En’plø:R] [‘En’plœ:R]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Chemin de Plomeur à Pont-L'Abbé
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Route de Plomeur)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Hent, "route, chemin" suivi par Ploveur, forme bretonne de
Plomeur, commune voisine de Pont-l'Abbé. Cette route, en partant de Pont-l'Abbé amène
donc jusqu'à Plomeur.
Hent Pornaleg
• Transcription phonétique :
[‘EnpRa’næ:lIk] [‘EnpaR’næ:lIk]
• Formes anciennes attestées :
1833
1833
: Chemin de Pont-L'Abbé à Plobannalec
: Route de Plobannalec à Pont-L'Abbé
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Route de Plobannalec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Hent, "route, chemin" suivi par Pornaleg, forme bretonne de
Plobannalec, commune voisine de Pont-l'Abbé. Cette route, en partant de Pont-l'Abbé amène
donc jusqu'à Plobannalec.
Hent Roman
• Formes anciennes attestées :
1833
: Voie Romaine
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Voie
Romaine)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Hent, "chemin" suivi de Roman, "Romain, Romaine". Selon
l'abbé Louis Meunier dans son livre "La Baronnie de Pont-l'Abbé", cette dénomination
viendrait simplement d'un jeu de mots entre un des maires de Pont-l'Abbé et un conseiller
municipal lors de l'élargissement et du classement de ce chemin, le conseiller se serait alors
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
écrié : "On veut donc en faire une voie romaine". Aujourd'hui, ce chemin porte le nom de rue
Jean Jaurès.
Hent Sant Yann
• Transcription phonétique :
[‘Ensen’jÆn] [‘Ensãn’jÆn]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Hent Sant Yann)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair que nous n'avons pas réussi à localiser. Le premier élément
Hent, signifie "chemin, route". Il est suivi par Sant Yann, forme bretonne de Saint Jean. Ce
chemin doit sans doute amener jusqu'à la commune de Saint-Jean-Trolimon, commune
voisine dont la forme bretonne est Sant-Yann-Drolimon.
Hent Tremeog
• Transcription phonétique :
[‘EntRE’mEôk]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Route de Tréméoc)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de la route qui amène jusqu'à Tréméoc. Hent signifie "route, chemin" et Tremeog
est la forme bretonne de Tréméoc.
Hent Trevaneg
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Chemin de Trevannec)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Chemin, hent, qui amène à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations).
Hent-dall Kerdual
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Impasse de Kerdual)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce nom est Hent-dall, littéralement voie aveugle ou sans issue,
autrement dit "impasse". Le second composant est Kerdual, nom de lieu à part entière (Voir à
cette entrée).
Hent-dall Park Mel
• Transcription phonétique :
[‘paRk’mEl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Impasse Parc Mél ; Impasse Parc Mel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément Hent-dall signifie "impassse". Il est suivi par Park, "champ clos".
Le sens de l'élément final par contre est incertain faute de forme anciennes. Il doit sans doute
s'agir de Mel, "miel", issu du vieux breton mel et est identique au Gallois et Cornique mel.
Peut-être y avait-il des ruches dans ce champ ?
Hent-dall Park Tirien
• Transcription phonétique :
[‘paRk’tiRjIn]
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Impasse Parc Tirien ; Impasse Parc Tyrien)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce nom de lieu est Hent-dall qui veut dire "impasse". L'élément
central, Park désigne "un champ clos" et précède Tirien, qui désigne "la partie haute d'un
pré".
Hent-dall Trebec'hored
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Impasse de Trébéhoret ; Impasse Trebehoret)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Hent-dall signifie "impasse", celle-ci se trouve à Trebec'hored (voir à cette entrée pour
plus d'informations).
Iliz Itron-Varia Garmez
• Transcription phonétique :
[‘ilIs’kaRmes] [‘ilIs’k•RmIs]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Eglise
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Église des Carmes)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Iliz veut dire "église" en français. Cet édifice est placé sous le vocable de Notre-Dame
des Carmes, Itron-Varia Garmez. Le roman Itron-Varia Garmez du Bigouden Youenn Drezen
a immortalisé la dénomination dans sa forme complète, même si oralement, d'aucuns diront
simplement Iliz Karmez. Itron-Varia désigne la Vierge Marie et provoque alors la lénition de
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Karmez qui suit. Cette église était initialement la chapelle du couvent des Carmes, qui
remonte à la fin XIVe-début XVe siècles.
Iliz Lanvourc'h
• Transcription phonétique :
[‘ilIslãn’vwaX]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Église de Lambour)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Cette église -iliz en breton- est aujourd'hui en ruines. C'était l'église de l'ancienne trève
de Combrit, Lanvourc'h (voir à cette entrée pour plus d'informations). Elle parait être datée du
XIIIe siècle.
Kanape
• Transcription phonétique :
[ka'na:p¸t] [ka’nape] [ka’næpe]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Canapet ; Canape ; Canapé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme à cheval sur les communes de Ploneour-Lanwern et Pont-l'Abbé. "Canapé"
est une fantaisie graphique. Le nom se compose de Kanab, "chanvre". La voyelle finale /e/
vaut soit pour -id, suffixe d'origine latine (-etum) que l'on rencontre souvent à la suite de noms
de plantes ou d'arbres (cf. belerid, kerezid, skivid...), ou, plus vraisemblable, à l'évolution d'un
ancien suffixe -eg, qui marque une collection d'une même nature (cf. balaneg, maeneg,
kelenneg...). Le terme Kanabeg existe d'ailleurs en soi et cette altération de la finale /k/ en /t/
n'est pas rare en breton. Le chanvre était cultivé autrefois à des fins industrielles pour la
voilerie, la corderie. Kanape figure aussi dans le nom d'une rue et d'une impasse.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kastell Pont-'n-Abad
• Transcription phonétique :
[’kastIlpõ‘æ]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Chateau
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Château de Pont-l'Abbé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Kastell veut dire "château" et est suivi du nom même de la commune Pont-'n-Abad,
Pont-l'Abbé (Voir à cette entrée). Ce château est le monument le plus connu de la ville. Il
abrite la mairie et le musée bigouden, et comporte un ancien donjon (Tour ar C'hastell) qui
remonte à la seigneurie des barons du Pont (XIVe-XVIIIe siècles).
Kelaodren
• Transcription phonétique :
[kE’lodRen] [kI’lo:dRen] [kI’lô:dRen]
• Formes anciennes attestées :
1694
1694
1815
1833
1833
: Keraudren
: Keraudren
: Keraudren
: Keraoudren Bihan
: Keraoudren Bras
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Quelaudren ; Keraudren ; Quélaudren)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens limpide, formé par le premier élément Kêr, "village, lieu habité"
(pour plus d'informations voir à l'entrée Kerriwal). Le déterminant qui suit est le nom
d'homme Aodren, peut-être issu de Alt, "élevé" et de Roen, "royal, lignée". Apparait ici le
phénomène de dissimilation : le r de Kêr se transformant en l ce qui donne Kelaodren.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kelourdeg
• Transcription phonétique :
[kE'luRd¸k] [kE'luRd¸k/(k¸'RuRd¸k)] [kE’lu:RdIk] [kE’luRdIk]
• Formes anciennes attestées :
1540
1540
1541
1573
1640
1681
1733
1773
1833
: Kerourdec
: Kerourdec
: Kergouredec
: Kerourdrec
: Kerlourdec
: Quelourdec
: Kerourdec, Kerlourdec
: Kerlourdec, Quelourdec
: Quélourdec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Quelourdec ; Kérourdeg)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé jadis sur la commune de Plomeur. Il semble être constitué du premier
Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Kerriwal) au vue des
formes anciennes. Le sens du deuxième élément est incertain. Il pourrait s'agir, comme le
propose Albert Deshayes, du nom d'omme Gordec, qui serait la forme contractée du nom
ancien Uuorretoc attesté dans le Cartulaire de Redon en 863. Le R de Kêr, à donc disparu par
dissimilation se transormant en L devant Ourdeg.
Keralio
• Transcription phonétique :
[k¸R’lju] [‘kERa’ljo]
• Formes anciennes attestées :
1381
1381
1426
1661
1669
1669
1714
: Keralliou
: Keralliou
: Keraliou
: Keralio
: Keralio
: Keranliou
: Kerallio
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1815
1833
: Keralliou
: Keralio
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est sans doute le nom d'homme
Aliou, connu comme patronyme actuellement. Son origine est obscure. Certains ont suggéré la
présence d'une forme diminutive de Al qui pourrait prendre le sens de "nourricier".
Keraliou Kozh
• Transcription phonétique :
[k¸R’lju’kUz] [‘k¸Rlju’kuz]
• Formes anciennes attestées :
1669
: Manoir de Keralio ?
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keralio Coz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé du toponyme à part entière Keraliou (Voir à cette entrée) suivi de
l'adjectif Kozh qui veut dire "vieux, ancien".
Keraliou Nevez
• Transcription phonétique :
[k¸R’lju’nE:ve] [‘k¸Rlju’nE:vE]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keralio Nevez)
52
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé du toponyme à part entière Keraliou (Voir à cette entrée) suivi de
l'adjectif Nevez qui signifie "nouveau, récent".
Kerambleiz
• Transcription phonétique :
[‘k¸R’bl¸j] [‘k¸Rãm’bl¸js] [‘k¸Rã’bl¸j]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerembleis ; Kerambleis)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est sans doute Bleiz, "loup",
précédé de l'article défini évolué Am. La présence de cet élément non pas comme comme nom
commun mais nom d'homme est induite par le toponyme Kerambleiz en Plomelin, qui
s'écrivait "Kermabanbleiz" au XVe siècle, dans lequel Mab signifie "fils de").
Kerantre
• Transcription phonétique :
[‘k¸Rã’tRE] [‘k¸Rã’tRE:]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerentré)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant de ce nom est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour
plus d'informations sur ce terme). Le ou les éléments qui suivent sont plus délicats à
interpréter. Le toponyme se rencontre ailleurs et il est souvent difficile de savoir si nous
sommes en présence d'un terme issu du français "entrée" ou de l'article défini précédant le
substantif Treizh, "passage, passe" dans une forme réduite. L'interprétation est d'autant plus
épineuse que ces endroits se trouvent souvent à l'entrée des villes ou pour "passer" il pouvait
être demandé de payer un droit, tel que l'octroi... Le nom apparaît aujourd'hui dans celui d'une
rue de Pont-l'Abbé.
53
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerargon
• Transcription phonétique :
[kE’REgen] [kE’R•Rgen] [kE’R¸gen] [k¸R’aRgen] [k¸R’•Rgen] [k¸’R•gen]
• Formes anciennes attestées :
1442
1442
1666
1737
1815
: Kerargan
: Kerargon
: Kerargon
: Kerergont
: K.Ergan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerargont ; Kerargant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le nom est composé d'un premier terme Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour
plus d'informations sur ce terme) Nous hésitons quant au déterminant. Il peut s'agir de l'ancien
anthroponyme Argon dans lequel on peut distinguer le préfixe Ar, "devant" et Kon, "chien ;
guerrier". Ce nom est attesté à trente-deux reprises dans la toponymie bretonne. Le -t final
que l'on retrouve dans certaines graphies serait donc indu.
Kerarthur
• Transcription phonétique :
[kE’RatyR] [k¸R’aRtyR] [k¸R’•RtyR]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est le nom Arthur, variante de
Arzhur.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerberdoare
• Transcription phonétique :
[‘k¸Rb¸R’dw•R]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerberdouare)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est plus difficile à saisir. La
partie finale semble être Doare, nom d'homme correspondant au nom commun "manière,
genre, comportement". L'élément qui précède est bien incertain pourtant. Albert Deshayes a
proposé un temps y voir le prénom Pêr (équivalant au français "Pierre"), muté après Kêr,
suivi du patronyme Doare. Reste que cette construction "prénom + nom" comme déterminant
n'est pas très courante (excepté après Komanant, "convenant"). Par ailleurs, bien que Pêr soit
un prénom plutôt courant, nous n'avons retrouvé de composition Kêr+Pêr+patronyme
ailleurs.
Kerdalae
• Transcription phonétique :
[a‘g¸Rda’laj] [‘g¸Rda’laj] [‘g¸Rde’laj] [‘k¸Rda’laj]
• Formes anciennes attestées :
1478
1494
1703
1815
1833
1833
: Kerdalahaez
: Kerdalahez
: Kerdelaé
: Quéré du Lae
: Kerdalaë
: Kerdelaë
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme relativement courant formé sur Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de
précisions sur ce terme, voir à Kerriwal) suivi de Da Laez, "d'en haut". Lae est la variante de
Laez, "haut", terme issu de Lahez en moyen-breton (cf. forme ancienne de 1478) et lui de
Lagued en vieux-breton.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerdaleg
• Transcription phonétique :
[k¸R’dal¸k] [k¸R’dæ:lIk] [k¸R’dæl¸k]
• Formes anciennes attestées :
1815
1833
1833
1833
: Kerdalec
: Kerdalec
: Kerdalec
: Kerdalec
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerdalec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme dont le premier élément est Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de
précisions sur ce terme, voir à Kerriwal). Le déterminant qui suit est sans doute le nom
d'homme Taleg, dans sa forme mutée. Un nom de lieu Kerdaleg à Mahalon se notait Kertalec
en 1536. Taleg est relativement répandu comme patronyme. Celui-ci désigne à l'origine une
personne remarquable par son front. En effet, le breton Tal, "front" est associé au suffixe -eg
qui en marque la qualité particulière.
Kerdianaou
• Formes anciennes attestées :
1571
1685
1716
1787
: Kerdianaou
: Querdiannaou
: Kerdiannaou
: la Magdelaine
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom sorti d'usage composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de précisions sur ce
terme, voir à Kerriwal). Le déterminant est Dianaou, qui signife "d'aval, d'en bas". Ce nom
est formé sur le radical Naou "pente". Ce nom aurait été supplanté par "la Magdelaine" par la
suite, si l'on se réfère aux formes anciennes recueillies. Voir à l'entrée Chapel ar Vadalen
aussi par conséquent.
56
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Kerdidreu
• Formes anciennes attestées :
1669
1669
1733
1783
1783
1815
: Kerdreuf
: Keridreu
: Kerdidreu
: Kerhydreuf
: Keridreux
: Kerdidreux
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keridreu ; Maner Keridreu ; Kerdidreux)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom sorti d'usage dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir
Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le second élément Didreu (que l'on retrouve
dans d'autres toponymes après Kêr) pourrait correspondre à terme que l'on retrouve dans
certains textes en moyen-breton et que l'on peut traduire par "à travers de" ou "au-delà de".
D'aucuns ont même pensé que cet élément pouvait exprimer l'idée d'un passage ou d'un gué
ou encore d'un raccourci (Roger Gargadenneg pour Keridreu à Pont-Croix par exemple).
L'idée est séduisante dans notre cas également. D'après la carte de Cassini, Keridreu se
trouvait en effet aux bords de la rivière de Pont-l'Abbé, entre ar Rest et Trevaneg.
Kerdual
• Transcription phonétique :
[k¸R'dy:el] [k¸R'ty:el] [k¸R'zyel põnt] [k¸R’du:wIl] [k¸R’duwel] [k¸R’dy:l] [k¸R’dywIl]
[k¸R’dywe]
• Formes anciennes attestées :
1480
1694
1833
1833
: (Kertutgoal)
: Kerduhal
: Kerdual
: Kerdual
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le second élément paraît être la forme lénifiée de
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Tual. Tual est probablement à rappocher du nom d'homme attesté dans différentes chartes du
Cartulaire de Redon (dès 833) sous les formes Tutuual, Tutual, Tuduual, Tual. Le terme
comprend sans doute l'élément Tud, non pas au sens de "peuplade, gens" (Tud en breton
moderne) mais "bon, favorable, magique", associé à Uual, qui signifie "valeur, valeureux".
Kerfe
• Transcription phonétique :
[k¸R’fE:]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerfé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce nom semble bien être Kêr, "village, lieu habité" (Voir
Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est incertain en
revanche. Il n'est pas sans rappeler le déterminant de Menez Fuez en Pouldreuzig, de Brenfuez
à Peumérit, à Plozévet et à Plouhinec. Le mot découle du moyen-breton Huez et est devenu à
l'oral [fezh] localement. Le phénomène linguistique qui affecte l'initiale se retrouve également
dans la langue courante : ainsi, par exemple, le chiffre "six", C'hwec'h, se prononce [fεx/vεx]
dans le Cap-Sizun et le Pays Bigouden. Reste que dans le nom qui nous occupe le déterminant
n'a aucune consonne finale.
Kergevelen
• Transcription phonétique :
[‘k¸RgE’vE:lIn] [‘k¸RgE’vE:l¸n] [‘k¸RgI’vEl¸n] [‘k¸RgI’v¸Rn]
• Formes anciennes attestées :
non datée : Kergourvélen
1833 : Kerguélen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerguevelen ; Kerguévélen)
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• Autres informations sur le sens du toponyme :
Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme) est le
premier composant de ce nom. L'élément qui suit semble être une forme évoluée du nom
Gourmelon (Uuormhaelon en 863), associant peut-être Uuorm, "brun" à Ael, "sourcil". C'est
l'hypothèse que suggère la forme ancienne "Kergourvélen". Pourtant, il est possible que cette
forme ne s'applique pas au nom qui nous occupe ici. En ce cas, le déterminant est peut-être
tout simplement "Cuvelen", variante de "Cuélen". D'après Albert Deshayes (Dictionnaire des
Noms de Lieux Bretons), ce dernier pourrait être issu de Cum, "doux, cher" et de Elen
découlant de Elan, "cerf" ou de Elain, "biche". Autre piste : la présence d'un dérivé de Kefel,
"cheval"... mais sans autre forme ancienne, il est très délicat de se prononcer.
Kerguz
• Transcription phonétique :
[ag¸R’gy:z] [k¸R’gy:s] [k¸R’gy:z] [k¸R’gyz]
• Formes anciennes attestées :
1632
1680
1815
1833
: Kerguz
: Kergus
: Kergus
: Kergus
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kergus)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Kerguz se rencontre ailleurs en Bretagne. Le premier composant est Kêr, "village, lieu
habité" (Voir Kêr Uhel pour plus d'informations sur ce terme). Le second élément est Kuz, qui
n'est pas d'interprétation certaine. Plusieurs auteurs y voient tout de même le qualificatif
Kuz(h), "caché, dissimulé". Le déterminant se présente alors sous forme lénifiée -guz après
Kêr.
Kerguz apparaît également dans le nom d'une impasse de Pont-l'Abbé.
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Kergwenn
• Transcription phonétique :
[’k¸RgKEn] [’k¸RgKIn]
• Formes anciennes attestées :
1351
1815
1833
: Keranguen
: Keranguen
: Keranguen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerguen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de détails voir Kerriwal),
et, comme l'attestent les formes anciennes écrites du nom, de l'article défini An, aujourd'hui
disparu, et de Gwenn, nom d'homme au sens de "blanc, pur voire sacré". La présence ancienne
de l'article explique l'absence de mutation de -gwenn en -wenn après Kêr, mot féminin. Il ne
s'agit donc pas du "village blanc" mais du village d'un dénommé ar Gwenn.
Kerlaouen
• Transcription phonétique :
[k¸R’laweRn] [k¸R’lawen] [k¸R’luaRn]
• Formes anciennes attestées :
1351
1426
1536
1703
1704
1833
1833
: Kergourlouen
: Kergourlouen
: Keroulouen
: Keralouarn
: Keralaouarn
: Kerlaouarn
: Kerlaouarn
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerlouarn ; Kerlaouarn)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant de ce nom est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour
plus d'informations sur ce terme). Le déterminant est très altéré. D'après les graphies les plus
anciennes relevées, il s'agit du nom d'homme Gourlaouen. Ce nom est noté Uuorlouuen dans
le Cartulaire de Redon (milieu du IXe siècle), de Laouen, "content, heureux, allègre" avec le
préfixe superlatif Gour- (du vieux-bretonn Uuor). La présence de certaines formes -louarn
s'explique peut-être par l'attraction du mot Louarn, "renard" ? Dans le Cap-Sizun, le mot et
patronyme Louarn se prononce /'lawrn/ mais ça ne semble pas être le cas en Bigoudènie.
Kerlenn
• Formes anciennes attestées :
1706
: Kerlen
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu sortie d'usage, qui figure dans les registres de l'ancienne paroisse de
Lanvourc'h. Nous basant sur la seule forme à notre disposition, nous pouvons penser que le
nom associe Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme)
à Lenn, "étang, plan d'eau".
Kerliouarn
• Transcription phonétique :
[k¸R’liuRn] [k¸R’lju:eRn] [k¸R’ljuaRn] [k¸R’ljõ:n]
• Formes anciennes attestées :
1494
1494
1833
1833
: Kerlechouarn
: Kerlechouarn
: Kerliouarn
: Kerliouarn
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Si le premier composant de ce nom est limpide, le second est plus délicat à interpréter.
En effet, l'élément initial est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus de
renseignements sur de mot). D'après la forme la plus ancienne retrouvée, le second composant
pourrait s'agir du nom vieux-breton Gleuhoiarn attesté en 930 dans le Cartulaire de Redon,
61
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
avec chute de l'initiale mutée. Ce nom associe Gleu, avec le sens voisin de "brave, hardi" à
Hoiarn, "fer".
Kermaria
• Transcription phonétique :
[k¸R'ma:Rja] [‘k¸Rma’Rjæ:]
• Formes anciennes attestées :
1780
: Croix Maria
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus de
renseignements sur ce terme). Le déterminant qui lui succède est Maria, forme bretonne de
Marie. Nous pouvons faire que la forme de 1780 suggère Kroaz Maria. Kroaz signifie
"croix". Kêr peut donc découler de Kroaz, à moins de Kroaz ne désigne que la croix et Kêr à
l'endroit habité situé à proximité.
Ce toponyme figure dans le titre de la chanson "Krim spontus Kermaria", composée en
breton en 1907 par A. Kerviel et qui se rapporte à un crime qui y fut commis.
Kernel
• Transcription phonétique :
[’k¸RnIl] [’k¸Rn¸l]
• Formes anciennes attestées :
1536
1833
1833
1833
: Kernehel
: Kernel
: Kernel
: Kernel
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal) et d'un déterminant
délicat à interpréter. S'il est vrai que par analogie on peut rapprocher le toponyme qui nous
intéresse ici de Kernel, en Plobannalec, les formes anciennes suggèrent une étymologie
distincte. Kernel en Plobannalec se notait "Kernebel" en 1536 (< Ebol, "poulain"), alors que
Kernel en Pont-l'Abbé suppose anciennement un déterminant -nehel qui nous échappe.
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Kernel Vihan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kernel Vian)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kernel, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de
Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Kernel Vihan ne semble pas une
dénomination très usitée de nos jours.
Kernevez ar Seker
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kernevez Sequer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu qui semble sorti d'usage, formé de deux éléments : Kernevez qui associe
Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme) à Nevez,
"nouveau, récent". Le second élément est Ar Seker, toponyme à part entière (Voir à cette
entrée), près duquel se trouvait sans doute Kernevez.
Kernuz
• Transcription phonétique :
[k¸Rny] [k¸R’ny]
• Formes anciennes attestées :
1351
1536
1541
1682
1695
1815
1833
: Kernuz
: K(er)nus
: Kernuz
: Kernus
: Kernu
: Kernue?
: Kernu
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• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kèrnu)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est un nom de personne issu
du vieux-breton Nud, qui veut dire "forme, façon, manière d'être". Ce nom est attesté dans le
Cartulaire de Quimperlé (XIe siècle) et est rapproché du gallois Nudd.
Kerondo
• Transcription phonétique :
[kE'Rõdo] [kE’Rãn] [kE’Rõdo] [k¸'Rõdo]
• Formes anciennes attestées :
1494
1669
1669
1669
1671
1733
1733
1789
1815
1833
: Keroudeau
: Kerondau
: Kerondon
: Kerondon Bihan
: Kerondo
: Kerondo Bihan
: Kerondo Bras
: Kerondéau
: Kerondo
: Kerondo
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerondo(-Vras) ; Maner Kerondo)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est -ondo qui nous échappe. La
forme la plus ancienne relevée peut laisser penser que celui-ci découlerait d'un ancien
"Roudeau", peut-être lui-même issu Roudod ? Reste que ceci est aléatoire car il est souvent
difficile de faire la part entre la lettre -n et la lettre -u dans les manuscrits anciens. de plus, la
disparition de la consonne finale dès le XVe siècle étonne un peu.
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Kerondo Vihan
• Transcription phonétique :
[kE’Rãdo‘vijIn] [kE’Rõdo‘vijIn]
• Formes anciennes attestées :
1733
: Kerondo Bihan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerondo-Vihann ; Kerondo Vian)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kerondo, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de
Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit".
Kerondo Vras
• Transcription phonétique :
[kE’Rãdo‘vRæ:z] [kE’Rõdo‘vRæz]
• Formes anciennes attestées :
1733
: Kerondo Bras
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kerondo, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de
Vras, forme mutée de l'adjectif Bras qui veut dire "grand".
Kerristou
• Transcription phonétique :
[kER’istU] [kE’Ristu] [k¸R’istU]
• Formes anciennes attestées :
1426
: Kerrestou
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1457
1694
1815
1833
: Kerrestou
: Kerestou
: Keristou
: Keristou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keristou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu composé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus
d'informations sur ce terme). Le déterminant qui lui est associé est Ristou, qui découle de
Restou. Pour Albert Deshayes, il pourrait s'agir d'un nom de personne formé sur Rez, "course,
élan" ou sur le nom d'origine toponymique Rest. Ce dernier est assez présent en toponymie. Il
en existe d'ailleurs un à Pont-l'Abbé (Voir Ar Rest). Le mot Rest revêt deux acceptions
principales : "demeure, manoir" ou "terre défrichée". Dans le premier cas, le suffixe peut-être
donc soit le diminutif -ou, soit la marque du pluriel -où. L'évolution du -e accentué en -i ne
surprend pas dans cette partie du domaine bretonnant.
Kerriwal
• Formes anciennes attestées :
1491
: Kerrivalen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kérioual)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu sorti d'usage composé d'un premier élément Kêr qui veut dire "village, lieu
habité".
L'élément Kêr mérite un développement particulier, car on le rencontrera souvent. Ce
terme, il est vrai, agrémente abondamment notre environnement toponymique. Il apparaît
dans pas moins de 18000 noms, d'après les estimations de Bernard Tanguy. Il peut désigner
soit une simple "maison", mais aussi un "regroupement de maisons", autrement dit un
"village", de taille variable, au point de s'appliquer également à une "ville" (Kêr Vrest, Kêr
Landerne). Le terme a cependant évolué dans le temps. Initialement, il avait le sens de "lieu
enclos", sorte de "château" ou "citadelle", identique au sens qu'il a conservé en gallois
aujourd'hui. Il découle du terme Kaer, qui serait issu d'un hypothétique mot brittonique
Kagro, ayant pour signification "lieu clos, entouré de pierres". Lors des invasions vikings (Fin
Xe siècle), Kêr recouvre une réalité légèremment différente en désignant plutôt un "village
défendu, fortifié". Par la suite, avec l'arrêt des troubles et le retour de la prospérité, le mot
connaît son expansion et prend le sens d'"exploitation rurale" et "endroit habité".
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Le second composant qui lui est asocié est Riwal, forme écourtée de Riwalen si l'on se
réfère à la graphie de 1491. Ce déterminant est un nom d'homme noté Riuuallon en vieuxbreton et attesté dans différentes chartes du Cartulaire de Redon (IXe siècle). Il se compose
lui-même de Ri, "roi" et Uuallon, "valeureux". La chute de la dernière syllabe s'explique par
la forte accentuation pénultième et/ou l'attraction du toponyme à part entière Kerriwal, assez
fréquent par ailleurs.
Kerrouant
• Transcription phonétique :
[kE’RuwIn] [kE’Ruãn] [k¸'RuÆnt]
• Formes anciennes attestées :
1351
1521
1540
1605
1733
1733
1815
1833
1833
: Kerrouant
: Kerhouant
: Kerrouan
: Kerroant
: Kerouan
: Kerouant
: Kerouan
: Kerouant
: Kerouant
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kèrarouann ; Kerouann Maner ; Kerouant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le second composant est probablement Rouant, qui
découle du nom d'homme attesté en 1086 sous la forme Roeant. Kerrouant est un toponyme
qui se rencontre ailleurs en Bretagne.
Kerrouant Vihan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kèrarouann-Vihann ; Kerouant Vian)
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• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kerrouant, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de
Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Ce nom de lieu semble peu usité
de nos jours.
Kerroue
• Transcription phonétique :
[egE’Ruwe]
• Formes anciennes attestées :
1681
1694
1815
: Kerroue
: Keroue
: Ker ar Rouay
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerroué)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est Roue, patronyme connu de
nos jours et nom commun qui signifie "roi". Il découle de Roe en moyen-breton. D'aucuns
pensent qu'il s'agit d'un emprunt au français Roi, mais d'autres pensent qu'il provient du
celtique Rix. Kerroue est un toponyme assez répandu.
Kerroue Vihan
• Transcription phonétique :
[aR’gju‘vijIn] [agE’Ruwe‘vijIn] [egE’Ruwe‘vijIn] [gE’RuwE‘vijIn] [gE’Ruwe‘vijIn]
[gE’Ru‘vijIn] [kE’RuwE‘vijIn] [’gju‘vijIn]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Keroué bian
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keroué-Vian ; Keroue Vian)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kerroue, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de
Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit".
Kerroue Vras
• Transcription phonétique :
[aR’gju‘vRæ:z] [agE’Ruwe‘vRæ:z] [egE’Ruwe‘vRæ:z] [gE’Ruwe‘vRæ:s]
[gE’Ruwe‘vRæ:z] [gE’Ru‘vRæ:z] [kE’RuwE‘vRæ:z] [’gju‘vRæ:z]
• Formes anciennes attestées :
1833
: Keroué Bras
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Keroue Vras)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kerroue, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de
Vras, forme mutée de l'adjectif Bras qui veut dire "grand".
Kerrun
• Transcription phonétique :
[kE’Rü:n]
• Formes anciennes attestées :
1541
1673
1705
1706
1833
1833
: Keranrun
: Kerarun
: Kerrun
: Kerenrun
: Kerrun
: Kerun
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kerun)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est Run. Ce dernier veut dire
"colline, élévation en pente douce, tertre". Il issu du vieux-breton Runt, de même sens.
L'article défini An qui le précédait antérieurement, comme le montre les formes anciennes, a
disparu.
Kervailhan
• Transcription phonétique :
[k¸R'va:jen] [k¸R’vajIn] [k¸R’v•jIn] [k¸R’v•ljIn] [k¸R’v¸jIn]
• Formes anciennes attestées :
1541 : Kervaillan
1672 : Kervaillant
1681 : Kervaillen
1833 : Kervaillant
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kèrvaillann ; Kervaillant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est, selon Albert Deshayes, un
emprunt au vieux-français Vaillant, "de grande valeur, robuste, généreux, puissant" ou le nom
d'homme Vaillant, assez répandu en Basse-Bretagne et attesté depuis 1337 dans le Cartulaire
de Quimper.
Kervazeas
• Transcription phonétique :
[‘k¸Rve’zE:s]
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1694 : Kermazéas
1694 : Kermazeas
1707 : Kervazeas
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kermazéas ; Kermazeas)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant est Mazeas, patronyme assez répandu
de nos jours. Il s'agit d'une variante du nom biblique Mathias. Il apparaît sous forme lénifiée
après le mot féminin Kêr.
Kervazeas Vihan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kermazeas Vian)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Kervazeas, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de
Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Kervazeas Vihan ne semble pas
être une dénomination très usitée de nos jours.
Kerveleneg
• Transcription phonétique :
[’k¸RmE‘lE:nIk] [’k¸RmE‘l»:nIk] [’k¸RmI‘lìn] [’k¸RvE‘l»:nIk]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Kermélénec
1833 : Kermélenec
1833 : Kermelenec
71
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kermélennec ; Kermelenec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est selon A. Deshayes le nom
d'homme Meleneg, "blondin, verdier". Meleneg est formé sur le substantif Melen, "jaune".
Kerwazegan
• Transcription phonétique :
[‘k¸RvE’zE:gIn] [‘k¸RvE’zEjIn] [‘k¸Rva’z¸ôs] [‘k¸Rve’zE:gIs] [‘k¸Rve’zEes] [‘k¸R’zE:gIn]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Kerguassegan
1623 : Kervazagan
1623 : Kervazagan
1653 : Kervasegan
1669 : Kervasegan
1686 : Kervazegant
1687 : Kervazegan
1733 : Kervelegen, Kervasegan
1783 : Kervazegan, Kervézégan
1815 : Kervasegan
1833 : Kervaségan
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Kervaségann ; Kervazégan ; Kervazegan ; Kervazegan écomusée ; Kervazegant)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal
pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit n'est pas, au vue de la forme
ancienne de 1426, le nom d'homme Mazegan, comme le propose Albert Deshayes dans son
"Dictionnaire des Noms de lieux Bretons", mais doit sans doute admettre une variante de
Gwazeg, saint breton peu connu qui a également donné son nom à une commune du CentreBretagne, Saint-Goazec, Sant-Wazeg en breton. Ce nom est formé du vieux-breton Gwaz,
"serviteur" qui a pris le sens de "homme, mari" en breton moderne.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Koed Sant Laorañs
• Transcription phonétique :
[a‘hwetsE’lo:Res] [‘kodsï’lo:Res] [‘kwItsï’lo:Res] [‘kwItsï’lo:Rs] [‘kwItsï’lô:Rs]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Koed Sant Laorañs)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé du premier élément Koed, forme locale de Koad et qui signifie
"bois". Le deuxième élément est Sant-Laorañs, forme bretonne de Saint-Laurent. Une
chapelle se trouvait dans ce bois, dédiée à Saint-Laurent.
Koed Trevaneg
• Transcription phonétique :
[‘kwEt‘tREvE’n¸k] [‘kwIt‘tREvE’n¸k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Bois de Trevannec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui désigne le bois de Trevaneg (voir à cette entrée pour plus
d'informations). Le premier élément est Koed, variante locale de Koad, "bois".
Koedoù Bodilio
• Transcription phonétique :
[’kwE:ÂUbU’diljU] [’kwEtvU’dijU]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Koedoù Bodillo)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme formé de Koedoù, forme locale et plurielle (-où) de Koad, "bois". Le
deuxième élément fait référence à un village de Pont-l'Abbé, Bodilio (voir à cette entrée pour
plus d'informations au sujet de ce toponyme).
Korn Lann
• Transcription phonétique :
[‘Ry‘kôRn’lãn]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue Corn Lan)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Korn, le premier composant, signife "coin, angle" et Lann, prend très certainement le
sens de "lande" ici, c'est-à-dire terrain peu propice à la culture ou pousse l'ajonc, qui se dit
Lann en breton également. Korn Lann figure dans le nom d'une rue.
Kroez Kaer
• Formes anciennes attestées :
1833 : Croas Caër
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Croas Kaer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom qui apparaît sur le cadastre ancien dit de Napoléon (1833). Il correspond à une
croix qui se trouve sur la route de Loktudi. Il se compose de Kroez, variante de Kroaz,
"croix", suivi de Kaer, "beau, belle".
74
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Laeienn ar Justisoù
• Transcription phonétique :
[‘lajInaRÂy’stisu]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Laezenn ar Justisoù)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier terme de ce nom est Laeienn, forme locale singulative de Laez, qui veut dire
"haut", issu de Lahez en moyen-breton et de Lagued en vieux-breton. On peut traduire le mot
par "montée, côte". Il précède un nom de lieu à part entière auquel il se réfère : ar Justisoù
(Voir ce nom).
Lanuhel
• Transcription phonétique :
[lan’ybel] [lãn’ybIl] [lãn’ywIl]
• Formes anciennes attestées :
1694 : Lenhuel
1706 : Lannuel
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lanhuel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Au vue de la forme ancienne de 1694, il semble que ce toponyme ne soit pas formé du
premier élément Lann, "lande", mais de Lenn, "lac, étendue d'eau". Le deuxième élément est
Uhel, "haut".
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Lanvale
• Transcription phonétique :
[la’væ:l] [la’væ:lE] [la’væ:lI] [lãn’væ:lE]
• Formes anciennes attestées :
1481 : Lande Vallay
1481 : Lande Vallay
1494 : Lande Valay
1833 : Lande Vallée
1833 : Lande-Vallée
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lande-Vallée ; Lande Vallée)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur. L'origine française de ce nom de lieu, formé de "Lande" et
de "Vallée", est à délaisser au vue des formes anciennes. Selon Albert Deshayes, les formes
anciennes formées avec "Vallay" pourraient représenter une forme -Landevalay, où l'éponyme
Tevalay proviendrait du nom ancien Tobalay, forme hypocoristique de Balay, saint honoré à
Saint-Valay à Taden (Côte d'Armor) par exemple. Une confusion aurait donc été faite entre le
premier élément et le deuxième élément de Lan/de/vallay et le francais "Lande".
Le premier élément serait donc Lann, qui connaît deux acceptions principales en
toponymie : d'abord, "un lieu sacré, une fondation" remontant au haut Moyen Age, sur
laquelle un moine dit "irlandais", c'est-à-dire de l'Eglise celtique a établi un ermitage, un
établissement religieux ; ensuite, "lande", terrain pauvre où pousse notamment l'ajonc (qui se
dit Lann en breton), toutefois d'une très grande utilité autrefois (notamment en raison de
l'exploitation de cette plante pour l'alimentation des chevaux). Dans notre cas si Vale est bien
attesté ici comme Saint, alors il y a de grandes chances que le sens de Lann soit à prendre
comme "un lieu sacré, une fondation". Pourtant Bernard Tanguy envisagerait plutôt le premier
élément Lann comme "lande", car "pour lui le toponyme Lanvale tirerait son nom d'une
ancienne et vaste lande.
Lanvourc'h
• Transcription phonétique :
[lãn’vwaX]
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1350 : Lanvourch
1350 : Lanvourch
1372 : Lanmourch
1395 : Lamorouch
1426 : Lanmorouch
1514 : Lanmorhouch
1539 : Lanvoroch
1601 : Lanbourg
1632 : Lanvorch
1645 : Lambourg
1652 : Lanbourc
1661 : Lambour
1732 : paroisse de Lambourg
1773 : Lanvoch
1815 : Lambour Succ.
1833 : Lambourg
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lambour)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Lanvourc'h était anciennement une trève de Kombrid et représente toute la partie Nord
du centre-ville de Pont-l'Abbé, en fait toute la partie située sur la rive gauche de la rivière. Ce
toponyme est formé de Lann qui revêt deux acceptions principales en toponymie : tout
d'abord "lieu sacré", fondation remontant au haut Moyen Age, sur lequel un moine dit
"irlandais" a généralement établi un ermitage ou encore et plus simplement "lande". Pour
Albert Deshayes, c'est au sens de "lieu sacré" qu'il faut considérer ce Lann, tandis que pour
Bernard Tangi, Lann signifierait ici "Lande", car proche de Lanvale, "village qui tire son nom
d'une ancienne et vaste lande". Difficile de trancher donc.
Le deuxième élément Vourc'h, semble être la forme mutée de Bourc'h, au sens de
"bourg".
D'autres interprétations peuvent apparaitre au vue des forme anciennes entre 1395 et
1539 et qui consistent à y voir le terme -morhouch, au sens de "cochon de mer", surnom du
dauphin et du marsouin. Cette hypothèse nous semble fantaisiste.
Leurgêr Lanvourc'h
• Transcription phonétique :
[a’løkeR] [‘løkeRlãn’vwaX]
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1609 : Lurcquer l'Anvorch
1703 : Leurguer de Lambourg
1705 : Leurquer de Lambour
1753 : Leuquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lenquer Lambour ; Leuquer Lambour)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Les formes les plus anciennes démontrent qu'on a bien à faire ici au terme Leurgêr,
"place du village, placis" et non pas au terme, propre au Pays-Bigouden, Leuker, qui désigne
lui "un terrain délaissé", comme pourrait le faire croire la forme ancienne de 1753 et les
prononciations collectées lors de l'enquête de terrain. Leurgêr est formé de Leur, "aire" et de
Kêr, "village, lieu habité". Le deuxième élément fait référence au toponyme le plus proche,
Lanvourc'h (pour plus d'informations sur cet élément voir à cette entrée).
Lise Sant Gabriel
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Lycée Saint Gabriel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est le nom du lycèe privé de Pont-l'Abbé. Il est composé de Lise, "lycée"
et de Sant Gabriel, forme bretonne de "Saint Gabriel".
Malabri
• Transcription phonétique :
[mE’nawel] [mE’næ:bRi] [mI’næ:vel] [mI’næwIl] [ma’labRi] [ma’læbRi]
• Formes anciennes attestées :
1815 : Malabr.
1833 : Malabry
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Malabry)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme d'origine française, sans doute composé de Mal, "mauvais" et de abri, "abri".
Maner Kernel
• Transcription phonétique :
[‘mÆ:neR’k¸RnIl] [‘mÆ:neR’k¸Rn¸l]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Maner, "manoir", suivi de Kernel, toponyme à part entière auquel
il se rapporte (Voir à cette entrée). Maner est un emprunt à l'ancien français Maner, lui-même
issu du latin Manere, "demeurer, rester".
Maner Kernuz
• Transcription phonétique :
['mÆnER k¸Rny] [‘mÆ:Rk¸R’ny] [‘mÆ:neRk¸R’ny]
• Formes anciennes attestées :
1733 : Château de Kernus
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Manèr Kèrnu ; Château de Kernuz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé d'un premier élément Maner qui signifie simplement "manoir".
Maner est un emprunt à l'ancien français Maner, lui-même issu du latin Manere, "demeurer,
rester". Ce composant est suivi du déterminant Kernuz, toponyme à part entière (Voir à cette
entrée).
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Maner Najag
• Transcription phonétique :
[‘mÆ:neRnE’nE:zIn] [‘mÆ:neRna’Âak]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Maner an Enezenn)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce nom correspond à un endroit sur l'Île Chevalier. Le premier élément est Maner qui
signifie simplement "manoir". Maner est un emprunt à l'ancien français Maner, lui-même issu
du latin Manere, "demeurer, rester". Il est suivi de Najag, qui n'est autre que le nom de la
famille qui a hérité de la demeure en question, et dont l'un des membres deviendra maire de
Pont-l'Abbé à la fin du XIXe siècle. L'origine de Najag ne semble pas bretonne. Ce
patronyme se concentre dans le Tarn et l'Aveyron et correspond au nom d'une localité dans ce
dernier département d'ailleurs.
Maner Trevaneg
• Transcription phonétique :
[‘mÆ:R‘tREvE’n¸k] [‘mÆ:neR‘tREvE’n¸k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Manoir de Trevannec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme constitué du premier élément Maner, "manoir". Ce manoir se situe à
Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations).
Mec'hrenn
• Transcription phonétique :
[mE'X»:n] [mE’X¸n]
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Formes anciennes attestées :
1540 : Mencren
1681 : Mechren
1733 : Meshren
1773 : Mechren
1773 : Meshren
1815 : Mechren
1833 : Merc'hen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Mec'hren ; Merchen ; Merc'hen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui semble être constitué du premier élément Maen, "pierre". Le deuxième
élément est pour Albert Deshayes le terme Krenn, dans sa forme mutée C'hrenn qui signifie
"moyen, médian", issu du vieux-breton crenn, "moyen".
Meilh ar Seker
• Transcription phonétique :
[‘m¸jlaR’sEkeR]
• Formes anciennes attestées :
1714 : Moulin Le Sequer
1833 : Moulin du Séquer
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Moulin du Sequer ; Moulin Sequer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Meilh, variante et forme locale de Milin,
"moulin". Pour le sens du deuxième élément voir à l'entrée Ar Seker.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Meilh ar Skluz
• Transcription phonétique :
[m¸Ÿ 'sklyz] [m¸Ÿ 'sklyÂ] [m¸Ÿl a 'sklyz] [‘m¸jlE’sklys] [‘m¸jlE’sklyz]
• Formes anciennes attestées :
1704 : Moulin des Escluses
1704 : Moulin du Sclus
1833 : Moulin de l'Ecluse
1833 : Moulin de l'Ecluse
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Moulin de l' Ecluse)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Meilh, variante cornouaillaise de Milin, qui veut dire "moulin".
Il s'en suit l'article défini Ar puis le mot Skluz, qui veut dire simplement "écluse". Ce dernier
n'a rien à voir avec Kuzh, "cache", ce que d'aucuns ont pu avancer. La prononciation avec un z final chuinté n'a rien d'étonnant localement.
Meilh Porzhmoro
• Transcription phonétique :
[‘m¸jl‘pôRz’moR] [‘m¸jl‘pôRz’moRe]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Moulin de Pors-moreau
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Etang de Bois-Moreau ; Moulin de Pors Moro)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Meilh, variante locale de Milin, qui signifie
"moulin". Porzhmoro est le nom du village où se situe le moulin (voir à l'entrée Porzhmoro
pour plus d'informations).
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Meilh Pouldon
• Transcription phonétique :
[a‘v¸jpul’dõn] [‘m¸jlbõ’dõ:] [‘m¸jpul’dõn] [‘m¸lbõ’dõ:]
• Formes anciennes attestées :
1815 : Pouldot, moulin du
1833 : Moulin de Pouldon
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Moulin de Pouldon)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu composé de Meilh, variante locale de Milin, qui signifie "moulin". Le
deuxième élément est Pouldon, nom d'un village de Pont-l'Abbé auquel il fait référence (pour
plus d'informations voir à l'entrée Pouldon).
Mejoù Treougi
• Transcription phonétique :
[‘mEÂutRE’ugi]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Le Mejou Treouguy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément Mejoù est la variante plurielle de Maez, qui désigne une campagne,
une grande surface de terre ouverte ("openfield"), souvent détenue en co-propriété à l'origine.
Le terme découle du vieux-breton Maes et est identique au gallois Maes et au cornique Mes.
Mejoù est suivi du nom de village Treougi auquel il se rapporte (pour plus d'informations au
sujet de Treougi, voir à cette entrée).
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Menez ar Bod
• Transcription phonétique :
[‘mInaR’bot] [‘mIne’bôt] [‘minaR’bôt]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ménez ar Bot ; Menez ar Bot)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une
zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant.
Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Le deuxième
élément est Ar, article défini, suivi de Bod, qui admet deux acceptions principales en
toponymie : "buisson, touffe" ou "résidence". A noter que Ar Bod, peut également être un
nom de famille souvent francisé en Le Bot.
Menez ar Piked
• Transcription phonétique :
[‘mIneR’pikIt] [‘mIneR’piket]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Menez ar Piquet)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé en plein ville et de sens clair. Le premier élément est Menez, qui veut
dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une
hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie
bretonne, seul ou en composition. Le deuxième élément est Ar, article défini, suivi de Piked,
forme plurielle en -ed, du nom d'oiseau "pie". Une rue porte également ce nom.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Menez ar Veilh Avel
• Transcription phonétique :
[‘mIna‘v¸l’a¸l] [‘mIne‘v¸l’aIl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Menez ar Veil Ael)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair, composé de Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par
extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très
élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition.
Le deuxième élément est Ar, article défini suivi de Veilh Avel, forme mutée après Ar de Meilh
Avel, "moulin à vent".
Menez Bihan
• Transcription phonétique :
[‘minE’bijIn]
• Formes anciennes attestées :
1789 : Menez Bian
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui se compose de Menez qui veut dire "colline" et désigne, par extension,
une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour
autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Ici, il
précède l'adjectif Bihan, qui signifie "petit, de petite taille". Une avenue se nomme également
ainsi.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Menez Kergevelen
• Transcription phonétique :
[‘minE‘k¸RgE’vE:l¸n]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Menez Kerguevelen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé du premier élement Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par
extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très
élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition.
Le deuxième élément fait référence an toponyme tout proche, Kergevelen (pour plus
d'informations au sujet de Kergevelen, voir à cette entrée).
Menez Kerguz
• Transcription phonétique :
[‘minE‘k¸R’gyz]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par
extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très
élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition.
Le deuxième élément fait référence au toponyme Kerguz, tout proche (pour plus
d'informations au sujet de l'élément Kerguz, voir à cette entrée).
Menez Kerlaouen
• Transcription phonétique :
[‘minE‘k¸R’laweRn]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Menez Kerlaouarn)
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par
extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très
élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition.
Il est ici suivi par un autre toponyme qui est tout proche et qui se nomme Kerlaouen (pour
plus d'informations au sujet de Kerlaouen, voir à cette entrée).
Menez Rouzig
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Menez Rouzic)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé du premier élément Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par
extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très
élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition.
Il est précédé ici par Rouzig, qui est soit le patronyme que l'on rencontre un peu partout en
Bretagne, c'est une forme diminutive en -ig de Rouz, qui désigne la couleur rousse, voire
brune ou soit tout simplement Rouzig, qui indiquerait la couleur dominante de l'endroit,
commme par exemple la teinte que donne des fougères séchées à la colline. Une rue de Pontl'Abbé se nomme Menez Rouz.
Menez Roz ar C'hastell
• Transcription phonétique :
[‘mEnE’Roz] [‘mInERoza’hastel] [‘mInE’Roz] [‘mineRoza’hastIl]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Roz ar Hastel
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Menez Roz)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Topoponyme de sens clair, constitué de Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par
extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition.
Il est précédé ici par Roz ar C'hastell, nom d'un village à proximité (pour plus d'information
au sujet de Roz ar C'hastell, voir à cette entrée). La forme Menez Roz est une abréviation.
Merville
• Transcription phonétique :
[m¸R’vIl] [m¸R’vil]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Pour Albert Deshayes, ce toponyme serait une possible francisation d'un ancien
*Kermer, formé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations sur cet élément voir à
l'entrée Kerriwal) et du nom d'homme Le Merre. Ou peut-être faut-il rapprocher Merville de
Kermor, toponyme situé par exemple à Combrit, formé de Kêr, "village, lieu habité" et de
Mor, "mer" ? Il semble également que Merville eût été le nom de famille d'un navigateur
originaire de Lorient. Encore une fois, fautes de formes anciennes, il est difficile de se
prononcer. Une rue et une école portent également ce nom.
Milouri Lanvale
• Transcription phonétique :
[avi’luRIla’væ:lE] [eRvi’luRIla’væ:lE] [vi’luRIla’væ:lE]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Métairie Lande Vallée ; Veloury Lande Vallée)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Ar, article défini suivi de Vilouri, forme mutée de Milouri,
variante locale de Merouri, qui signifie "métairie". Il ne faut pas prendre le terme dans le sens
étroit du régime juridique du métayage. Il désigne plus largement une ferme louée par son
exploitant qui n'en est donc pas propriétaire. C'est un type de toponyme assez fréquent dans le
Pays Bigouden. Le toponyme est ensuite composé de Lanvale, voir à cette entrée pour plus
d'informations.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Mogerioù
• Transcription phonétique :
[mU’gIRjU] [mo’giRjU] [mo’g¸RjU]
• Formes anciennes attestées :
1669 : Mogiriou
1669 : Mogiriou
1669 : Mougeriou
1676 : Mougueriou
1676 : Mougueriou
1694 : Moguérou
1718 : Mogueriou
1719 : Moguiriou
1733 : Mogueriou
1815 : Kerniogueriou ?
1833 : Moguériou
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Mogueriou ; Moguériou ; Maner Moguériou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme formé de Moger dans sa forme plurielle en -ioù. Moger signifie "mur,
muraille". Celui-ci découle du latin Maceria, "murs de pierres sèches, ruines" et correspond
au gallois Magwyr, présent sous la forme Macoer en vieux-breton. En toponymie, la présence
de ce terme fait souvent référence à des ruines de l'époque gauloise ou gallo-romaine, voire
postérieures. Une rue de Pont-l'Abbé porte également ce nom.
Pagote
• Transcription phonétique :
[pa’gotE] [po’gote] [pæ’gotE]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pagotaie)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur situé sur l’île Enez-Varc'heg / Ile Chevalier.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Park ar Stankoù
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Park ar Stankou)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens limpide composé de Park, "champs clos" et de Stankoù, forme
plurielle (-où) de Stank, "qui veut dire "étang", issu d'un emprunt au latin Stagnum, de même
sens, mais désigne semble-t-il une "vallée encaissée" dans la région du domaine du breton qui
nous concerne.
Park Sant Gabriel
• Transcription phonétique :
[‘p•Rksïga’bRi¸l]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Park Saint Gabriel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé du premier élément Park, "champ clos". Le deuxième élément est
Sant Gabriel, "Saint Gabriel" et fait sans doute référence à l'école et au lycée privés dédiés à
Saint Gabriel.
Penn an Alez ar Seker
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pen an Allée Sequer)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme expliqué par Albert Deshayes du fait que ce village s'est bâti au bout de
l'allée qui menait à Ar Seker. En effet, Penn signifie "bout, extrémité, tête" et Alez, "allée".
Pour le sens de Ar Seker voir à cette entrée.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Pennac'hoed
• Transcription phonétique :
[(‘pEna’Xwat)] [pEn’hwE:d] [pEn’hwE:t] [‘pEna’hwEt] [‘pEna’wEt] [‘pEne’hwE:d]
[‘pEne’hwE:t] [‘pEne’hwI:t] [‘pIne’hwE:t]
• Formes anciennes attestées :
1633 : Penhoet
1634 : Penchoet
1694 : Penancoet
1706 : Penancoet
1781 : Penahoat
1815 : Penancoet
1833 : Penarc'hoat
1833 : Penarhoat
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pen ar Hoat ; Penhoet ; Penhoat)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme se situant à la pointe sud d'Enez Varc'heg/ Ile Chevalier et de sens clair.
Pennac'hoed est composé de Penn, "tête, bout, extrémité", et de l'article défini Ar (sous la
forme a) qui précède et qui fait muté Koed, forme locale de Koad, "bois "en C'hoed. Il signifie
l'extrémité du bois. Un lavoir, Poull en breton, est situé dans ce village.
Penn ar Prad
• Transcription phonétique :
[‘pEna’pRæ:d] [‘pEna’pRæt] [‘pEne’pRæ:d] [‘pEne’pRæ:t] [‘pEn’pRæ:t]
• Formes anciennes attestées :
1694 : Penanprat
1703 : Pennaprat
1815 : Penanprat
1833 : Penamprat
1833 : Penamprat
1833 : Penanprat
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
(Penn ar Prat ; Penamprat ; Pen ar Prat)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le sens de ce toponyme est aisé : il est formé de Penn, "extrémité, bout" et d'Ar Prad,
"le pré" ou "la prairie", du latin Pratum de sens identique. Il existe deux toponymes nommés
Penn ar Prad en Pont-l'Abbé. Nous ne savons donc pas auquel toponyme précisémemment se
rapporte les formes anciennes.
Plasenn ar Marc'hallac'h
• Transcription phonétique :
[‘plasema’hæl] [‘plasenalE’gymec] [‘plasenama’hælaX] [‘plasenma’hælaX]
[‘plasenma’hæleX]
• Formes anciennes attestées :
1637 : Marchallach
1748 : Marhallac
1765 : Marhalla
1833 : Place Dumarhallac'h
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Place du Marc'hallac'h)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Plasenn ar Marc'hallac'h est l'ancien nom de la rue Gambetta. Ce toponyme est
composé de Plasenn, "place". Le deuxième élément Ar Marc'hallac'h signifie "le lieu du
marché". Le terme Marc'halac'h est un composé de Marc'had, "marché" et de lec'h, "lieu"
contaminé en -lac'h.
Plasenn ar Vadalen
• Transcription phonétique :
[‘plasenaRva’dæ:len] [‘plaseneRva’dæ:len]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Place de la Magdeleine
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Place de la Madeleine)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ancien nom de la Place de la République. Plasenn signifie "place" et Ar Vadalen est la
forme bretonne de "La Madeleine" qui fait référence à Chapel ar Vadalen (voir à cette entrée
pour plus d'informations).
Plasenn Garmez
• Transcription phonétique :
[‘plasen’kaRmes] [‘plasen’k•RmIs] [‘plase’nilis]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Place des Carmes
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Place des Carmes)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Plasenn veut dire "place" en français. Celle-ci se trouve à côté de l'église Iliz ItronVaria Garmez, avec laquelle elle partage le même déterminant final (Voir à cette entrée).
Plasenn étant féminin provoque la lénition de Karmez qui suit.
Plasenn Trebec'hored
• Transcription phonétique :
[‘plasen‘tREbE’ôR]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Place Trebehoret)
93
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Plasenn signifie "place", celle-ci se trouve à Trebec'hored (voir à cette entrée pour plus
d'informations).
Pont an Enezenn
• Transcription phonétique :
[‘põnE’nE:zIn]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier terme Pont a le même sens que le français "pont". Il est suivi de l'article
défini An et de Enezenn, forme singulative de Enez, île". L'île dont il est question est l'Île
Chevalier. Pont an Enezenn est le nom du pont que l'on empreinte pour y accéder.
Pont ar Yeun
• Formes anciennes attestées :
1833 : Pont ar Yeun
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme indiqué sur le cadastre de 1833, dit le Cadastre Napoléonien. Le premier
élément est Pont, de même sens qu"en français. Le deuxième élément est l'article défini Ar
qui précède Yeun, variante palatalisée de Geun, qui veut dire "marécage, marais" en général.
Pont Gwern
• Transcription phonétique :
[aRpõn’gK¸Rn] [põn’gK¸Rn] [põn’gyRn] [põ’gK¸Rn] [põfl’gK¸Rn]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Pont guern
1833 : Pont-guern
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• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé à l'entrée de la ville où se situe le premier et célèbre rond-point faisant
embranchement des routes vers Audierne, Plonéour-Lanvern, de la route vers Plomeur,
Penmarc’h et de la route vers Saint Jean-Trolimon. Il est composé de Pont, de même sens
qu'en français et de Gwern, "marais", mais aussi "aulne" et à envisager aussi comme
patronyme. Une place porte également ce nom : Plasenn Pont Gwern.
Pont-'n-Abad
• Transcription phonétique :
[po’næ:d] [p˛’næ:d] [põ'na:bat] [põ’næ:d]
• Formes anciennes attestées :
1224 : Pons
1289 : Pons Abatis
1318 : Le Pont l'Abbe
1328 : Pontlabbe
1378 : du Pont l'Abbe
1454 : de Pontlabbe
1454 : du Pont l'Abbe
1456-1457 : Pont-l’Abbé
1463 : de Pontlabbe
1533 : Pontlabbe
1815 : Pont l'Abbé
1845 : Pont-l'Abbé
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pont-l'Abbé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Jusqu'à la Révolution de 1789, Pont-l'Abbé n'était pas une paroisse, c'était une
communauté de ville. Le partie-est, où se trouve le château, le couvent et le port, dépendait de
Loctudy, tandis que la partie-ouest dépendait de Plobannalec, où se trouvaient les chapelles Ar
Vadalen et Sant Erwan. Le faubourg de Lanvourc'h dépendait de Combrit. A cet ensemble
furent rattachés plusieurs villages de Combrit, Plobannalec, Plomeur et Loctudy en 1789 pour
former la commune de Pont-l'Abbé.
Le nom de Pont-'n-Abad est formé de trois éléments : Pont de même sens qu'en
français; l'article défini An sous forme contractée 'n ; et Abad qui veut dire "abbé".
Littéralement, il s'agit du "pont de l'abbé". Le nom semble faire référence à un pont possédé
par l'ancien abbé de Loktudi/Loctudy.
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Pontaskoed
• Formes anciennes attestées :
1833 : Pont Ascoët
1833 : Pontascoët
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Il est composé de Pont, de même sens
qu'en français et de Haskoed, nom d'homme relativement fréquent en Bretagne, formé des
éléments Houarn, "fer" et de Skoed, "écu, bouclier".
Porzhmoro
• Transcription phonétique :
[‘pôRs’moRo] [‘pôRz’moRo]
• Formes anciennes attestées :
1629 : Porzmoreau
1636 : Porzmoreau
1694 : Pors Moreau
1706 : Portsmoreau
1779 : Pormoro
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Pors Moro ; Porsmoro)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Porzh, non pas au sens de "port (de pêche) "
mais au sens de "cour d'un manoir, manoir". On trouve d'ailleurs à Porzhmoro un manoir ainsi
qu'un moulin. Le deuxième élément est le nom d'homme Moro. Plusieurs hypothèses sont
proposées pour expliquer ce nom : d'aucuns pensent que c'est un nom français dérivé de More,
"Maure" et qui désigne une personne à la peau brune. D'autres penchent pour une origine
bretonne et qui découlerait de Mor, "mer".
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Pouldon
• Transcription phonétique :
[aRpul’dõ:] [pul’dõ:] [pul’dõn]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair, composé de l'élément Poull, "mare, fosse, anse, bassin..." et
suivi du deuxième élément Don, qui signifie "profond". De nombreux autres toponymes font
références à Pouldon en Pont-l'Abbé, tels que Añs Pouldon, "Anse du Pouldon"; Meilh
Pouldon, "le Moulin de Pouldon" (voir à l'entrée Meilh ar Pouldon pour plus de
renseignements sur ce toponyme).
Poulgavell
• Formes anciennes attestées :
1425 : Poulgaval
1426 : Poulcavel
1426 : Poulcavel
1456-1457 : Poulgaval
1694 : Poulgaval
1833 : Poulgavel
1833 : Poulgavel
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poulgavel ; Poulgavet)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui semble être constitué du premier élément Poull, qui signifie "mare,
fosse, anse, bassin..." Le sens du deuxième élément est obscur. Albert Deshayes explique
Gavell, pour être la forme lénifiée de Kavell, "berceau", emprunté par le vieux-breton cauell,
"panier, berceau" au latin cavellus dérivé de cavus, "cavité, trou".
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Poull ar Gozhkêr
• Transcription phonétique :
[‘puleR’goskeR]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Poull est la dénomination locale pour "lavoir", mais peut très bien valoir pour "mare,
fosse, anse, bassin..." Ar Gozhkêr fait référence au village de ce nom (voir à l'entrée Ar
Gozhker pour plus de renseignements). Poull ar Gozhkêr désigne donc "le lavoir du village de
Ar Gozhkêr".
Poull ar Prad
• Transcription phonétique :
[‘pulaR’pRæ:d]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Poull, qui à Pont-l'Abbé désigne un lavoir. Le deuxième élément
ar Prad, signifie "le pré, la prairie" et est le nom d'une rue de Pont-l'Abbé (voir à l'entrée
Straed ar Prad).
Poull Kanape
• Transcription phonétique :
[pulka'na:p¸t] [‘pulka’nape]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poull Canapé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Poull est la dénomination locale pour "lavoir", mais peut très bien valoir pour "mare,
fosse, anse, bassin..." Kanape fait référence au village de ce nom (voir à l'entrée Kanape pour
plus de renseignements). Poull Kanape désigne donc "le lavoir du village de Kanape".
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Poull Kerliouarn
• Transcription phonétique :
[‘pulk¸R’ljõ:n]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Poull, qui désigne généralement une "petite étendue d'eau" et
suivant les cas une mare, une fosse, un bassin. Dans le cas présent il correspond à un lavoir
situé à Kerliouarn, ce dernier constituant le second élément du nom.
Poull Trevaneg
• Transcription phonétique :
[‘pul‘tREvE’n¸k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poull Trevannec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Poull, signifie "mare, anse, étendue d'eau en général" mais à Pont-l'Abbé, Poull est un
"lavoir". Ce lavoir se situe à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations).
Poullec'h
• Transcription phonétique :
[pU’l¸X] [pu’l¸X]
• Formes anciennes attestées :
1723 : Poulech
1815 : Poulech
1815 : Poullech
1833 : Poulléac'h
1833 : Poullec'h
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• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Poulléac'h ; Poulleach ; Poullearch)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui semble être composé de Poull, qui désigne une "étendue d'eau", plutôt de
petite taille qui s'avère suivant les cas un bassin, une mare, une fosse, une anse littorale, etc...
A Pont-l'Abbé Poull désigne également un "lavoir". Il est surement suivi par le composant
Lec'h, non pas au sens de "lieu, endroit", mais plutôt au sens de "mégalithe" qui se dit
également Lec'h. En effet, il ressort qu'un souterrain daté de l'Age du Fer se trouve à
Poullec'h. Lec'h est identique au gallois llec'h, "pierre plate". La définition de Lec'h est
présenté par Dom Le Pelletier dans le Catholicon de 1464 comme une grande pierre plate un
peu soulevée de terre et sous laquelle on peut être couvert.
Une rue de Pont-l'Abbé porte également ce nom.
Poulloupri
• Formes anciennes attestées :
1833 : Pouloupry
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme aujourd'hui disparu. Ce nom est composé de Poulloù, pluriel de Poull,
"étendue d'eau" équivalant suivant les cas à "mare, fosse, anse, lavoir, bassin..." et de Pri,
"boue, argile". Ce toponyme, qu'il soit au pluriel ou au singulier, est assez courant en
Bretagne. Il désigne en général une ou des carrières dont on exploitait l'argile.
Prad Kerlod
• Transcription phonétique :
[‘pRat’k¸RlIt] [‘pRat’k¸Rle] [‘pRat’k¸Rlôt] [‘pRa’k¸Rlyt] [‘pRa’k¸Rlôt]
• Formes anciennes attestées :
1536 : Parc Kerault
1536 : Parc Kerault
1659 : Parc Kerlaut
1669 : Parc Kerlot
1669 : Parc Kerlot, Parquerlot
1676 : Parcherlot
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
1693 : Parcquerlot
1706 : Parcq Kerraut ou Kerlot
1783 : Prat Kerlot, Pratquerlot
1815 : Pratquerlotte
1833 : Prat Kerlot
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Prat Kerlut ; Parc-Kerlod /(Prad-Kerlod) ; Prat Kerlot)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme constitué de Prad, "pré, prairie", issu du latin Pratum, de sens identique,
suivi par Kerlod. Kerlod est composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations
sur cet élément voir à l'entrée Kerriwal) et suivi de Lod qui, pour Albert Deshayes, "admet
sans doute le mot vieux-breton, alt, en moyen-breton aut, et en breton-moderne Aod, au sens
de "rivage" mais au sens premier de "hauteur, falaise". A noter qu'en regardant les formes
anciennes, on s'aperçoit que Park, "champs clos" est devenu Prad par métathèse et attraction.
Prad Min
• Transcription phonétique :
[pRa:tmin] [pRad’mi:n] [pRa’mi:n]
• Formes anciennes attestées :
1694 : Parcmen
1694 : Parcmen
1833 : Par meen
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Prat Men ; Prat Min ; Prat Mine)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair issu de la microtoponymie, constitué de Prad, "pré, prairie",
issu du latin Pratum, de sens identique. Il est suivi ici de Min, variante de Mein, "pierres,
cailloux". En regardant les formes anciennes, on s'aperçoit que Park, "chams clos" est devenu
Prad par métathèse et attraction.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Roskerno
• Transcription phonétique :
[Ros’k¸Rno] [Rôs’k¸Rno]
• Formes anciennes attestées :
1372 : Rosquerneau
1372 : Rosquerneau
1426 : Roskerneau
1669 : Rosquerneau, Rosquerno
1694 : Rosquerno
1718 : Rosquernau
1815 : Rosquerno
1833 : Rosquerno
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Roskerno ; Maner Roskerno ; Roskerno -Uhella/Isella ; Rosquerno)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ancien lieu noble situé jadis en Loctudy. Ce toponyme est composé du premier élément
Roz-, "coteau, flanc de coteau" et de Kerno, nom d'homme qu'Albert Deshayes qualifie
d'origine ethnique. En effet, Querneau en moyen-breton signifie "Cornouaille", Kerne en
breton-moderne. Ce nom qualifiait donc, pour Albert Deshayes, une personne originaire de
Cornouaille.
De nombreux autres toponymes font références à Roskerno, tels que Koed Roskerno, "le
bois de"; Beg Roskerno, "la pointe de"; Añs Roskerno, "l'ance de"; Poull Roskerno, "la mare
d'eau de".
Rosvein
• Transcription phonétique :
[Roz’v¸fi]
• Formes anciennes attestées :
1694 : Rozvain
1705 : Rosvein
1705 : Rosvein
1815 : Rosvain
1833 : Rosvein
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• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rosveïgn ; Rosveign)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au nord-est de la commune et sans doute composé de Roz-, "coteau,
flanc de coteau" et de Vein, forme lénifiée de Mein, "pierres, cailloux".
Roz ar C'hastell
• Formes anciennes attestées :
1833 : Rozarhastel
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Roz ar Hastel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'un quartier de Pont-l'Abbé situé entre Bringall et Lanvourc'h. Le premier
élément de ce toponyme est Roz, qui signifie "coteau, flanc de coteau". Le deuxième élément
est Ar C'hastell, "le château", référence au château de Pont-l'Abbé (pour plus d'informations
sur cet élément voir à l'entrée Kastell Pont-'n-Abad).
Rozandon
• Transcription phonétique :
[‘Rozen’dõ] [‘Rozen’dõn]
• Formes anciennes attestées :
1469 : Rosandeff
1469 : Rosandeff
1610 : Rosandon
1681 : Rozandon
1733 : Rosandon
1815 : Rozendo
1833 : Roz-an-don
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ros-an-Donn ; Ros-Andonn ; Roz-an-Don)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé autrefois sur la commune de Plomeur et qui semble être composé du
premier élément Roz, qui signifie "coteau, flanc de coteau". Le deuxième élément Andon, au
vue de la forme de 1469 semble être le nom d'homme An Deuñv en breton moderne, composé
de An, article défini, et de Deuñv au sens de "gendre" et provient du vieux-breton Daum et par
le moyen-breton Deuff.
Rozig ar Mager
• Transcription phonétique :
[a‘Ro:zik] [‘Ro:zIgeR’mæ:geR] [‘Ro:zik] [‘RozIgaR’mæ:geR] [‘RozIga’mæ:geR]
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé de Roz, "coteau, flanc de coteau" dans sa forme diminutive -ig. Il est
suivi de Ar Mager, sans doute nom de personne, qui veut dire "celui qui nourrit, nourricier". Il
semble que cet endroit se soit nommé également Cour Rozig, Cour ayant le sens équivalant en
français sans doute. Ajoutons que l'on peut dire aussi Ar Rozig, "le petit coteau", quand on
reste imprécis.
Sant Servez
• Transcription phonétique :
[sE’s¸:RvIs] [sIn’s¸:RvIs] [sï’s¸:RvIs] [sãn’s¸:RvIs]
• Formes anciennes attestées :
1494 : Sainct Servais
1494 : Sainct Servais
1694 : Saint Servais
1773 : Saint Servay
1815 : Saint Servaiz
1815 : St Servais
1833 : Saint Servais
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Saint Servais)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Sant, "Saint" et de Servez, forme bretonne du nom Servais, nom
de l'évêque de Tongres au IVème siècle. Servais provient du verbe latin servare, "protéger".
Une chapelle aujourd'hui détruite dédiée à Sant Servez se trouvait dans ce village. Un chemin
porte également ce nom.
Skol Itron-Varia Garmez
• Transcription phonétique :
[a‘skol’g•RmIs] [‘skol’g•RmIs]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(École Notre Dame des Carmes)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une des écoles maternelles privées de Pont-l'Abbé. Skol signifie "école". Pour
plus d'informations au sujet des autres éléments, voir à l'entrée Iliz Itron-Varia Garmez.
Skol Sant Gabriel
• Transcription phonétique :
[‘skolsïga’bRijIl]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(École Saint Gabriel)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme est le nom de l'école privée de Pont-l'Abbé. Il est composé de Skol,
"école" et de Sant Gabriel, "Saint Gabriel".
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Skolaj Itron-Varia Garmez
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Collège Notre Dame des Carmes)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom du collège privé de Pont-l'Abbé. Skolaj signifie "collège". Pour plus
d'informations au sujet des autres éléments, voir à l'entrée Iliz Itron-Varia Garmez.
Stêr Pont-'n-Abad
Rivière de Pont-l'Abbé
• Transcription phonétique :
[a’RivjIR] [a’Rivj¸R] [e'Ri:veR põna:t] [eRi:veR:/(en't¸j¸R)] [st¸R põ'na:t/(en't¸j¸R)]
[‘RivjIRpo’næ:d] [‘RivjIRpõ’næ:d] [‘Rivj¸Rpõ’næ:d]
• Formes anciennes attestées :
XVIIe siècle : La rivière Their
1756 : La rivière de Theyre
1833 : Rivière de Pont-L'Abbé
1900 : an Teir
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rivière de Pont l'Abbé)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom donné à la rivière de Pont-l'Abbé composé du premier élément Stêr, qui signifie
"rivière" en général, provenant semble t-il d'un emprunt au vieux français Estier, lui-même
issu du latin Aestuarium, "estuaire". Le deuxième élément Pont-'n-Abad est la forme bretonne
de Pont-l'Abbé. Il semble que cette rivière, au vue de des formes anciennes et d'après le
témoignage de deux personnes ressources, était anciennement nommée An Teir,
principalement la partie située après Enez Kefen. Il faut probablement rapprocher ce terme au
nom d’un rivière de Quimper appelée en français Le Steir et en Breton Ar Stêr Deir ainsi qu'à
un ruisseau se jetant dans la rade de Lorient, Le Teir, An Ter en Breton. Ce terme est à
rapprocher du qualificatif gallois têr, "limpide" et du cornique ter, "pur, clair".
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Stêr Vad
• Transcription phonétique :
[’kaRteR’st¸R‘vat] [’st¸R‘vat]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Ster Vad
1833 : Ster-Vad
1833 : Ster-vad
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ster Vad)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme semble être composé de Stêr, "rivière" en général, provenant semble t-il
d'un emprunt au vieux français Estier, lui-même issu du latin Aestuarium, "estuaire". Le
deuxième élément est Vat, forme mutée de Mat, "bon". Une rue porte également ce nom.
Straed an Aman
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue En-Aman)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Straed signifie "rue". Il s'en suit l'article défini An et le mot Amann, "beurre". Cette
appellation pourrait provenir de l'activité de vente de beurre pratiquée à cet endroit.
Straed an Tachoù
• Transcription phonétique :
[‘Ryen’tacu]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Rue des Cloutiers
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce nom est Straed, "rue", suivi de l'article défini An et de
Tachoù, pluriel de Tach, "clou". An Tachoù se rapportent aux cloutiers qui occupaient cette
rue autrefois. Cette voie a été nommée rue Thiers par la suite, puis rue Marcel Cariou.
Straed ar Gereon
• Transcription phonétique :
[a‘Ry’vRæ:z]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Rue Keréon
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une rue ancienne de Pont-l'Abbé qui est formé de Kereon. Il ne s'agit pas d'un
toponyme formé sur Kêr, "village, lieu habité", mais plutôt du pluriel de Kere, "cordonnier".
Cette appelation remonte souvent assez loin dans le passé de la ville, à l'époque où les corps
de métier étaient regroupés ensemble et les rues spécialisées dans telle ou telle activité
artisanale, ici la cordonnerie.
Le pluriel Kereon mute après l'article défini Ar et Straed qui précède signifie
simplement "rue".
Straed ar Menez
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue du Menez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponmye composé de Straed, qui signifie "rue". Le deuxième élément est Ar, article
défini, suivi par Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de
lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très
fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Straed ar Pont Nevez
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue du Pont Neuf)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une rue composée de Straed, qui signifie "rue", suivie de Ar, article défini puis
de Pont, de même qu'en français. Le dernier élément est Nevez, qui signifie "neuf, nouveau".
Straed ar Prad
• Transcription phonétique :
[‘EnaR’pRæ:d]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Venelle du Prat
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue du Prat)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément est Straed, "rue" suivi de Prad, "pré, prairie"
Straed ar Prad Gwenn
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue du Prat Guen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé d'un premier élément Straed, qui signifie "rue", suivi de Prad, "pré,
prairie" et de Gwenn, "blanc". Une allée de Pont-l'Abbé porte également ce nom de Prad
Gwenn.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Straed Keineg
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue Queinec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme composé de Straed, "rue" et de Keineg, sans doute en référence à une
personne ainsi nommée. Keineg, "personne au dos large" est formé par Kein, "dos" et par le
suffixe -eg qui marque l'abondance. Ou tout simplement par rapport à la topograhie du lieu.
Straed Park Boreden
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue Parc Boreden)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une rue de Pont-l'Abbé. Il est difficile d'expliquer ce toponyme faute de formes
anciennes. Le premier élément est Straed, "rue" qui est suivi par Park et qui désigne "un
champ clos". Le troisième élément est de sens incertain. Peut-être est-il constitué de Bod,
"touffe, bosquet" et de Radenn, "fougère" ?
Straed Penn Enez
• Transcription phonétique :
[‘Ry‘pEn’EnIs]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Rue de Pen-Enez ; Rue Pen Enez)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom d'une rue de Pont-l'Abbé. Le premier élément est Straed, qui signifie "rue", il est
ensuite suivi par Enez, qui veut dire "île, lieu isolé (y compris dans les terres)". Le terme est
identique au gallois Ynys et au cornique Enys et fait sans doute ici allusion à Enez Varc'heg.
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Straed Poulfank
• Transcription phonétique :
[‘Rypul’fãfl]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Rue Poulfanc
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ancien nom de la rue aujourd'hui nommée Rue Jean Le Berre. Le premier élément est
Straed, "rue" suivi de Poullfank, à décomposer en Poull, "étendue d'eau" équivalant suivant
les cas à "mare, fosse, anse, lavoir, bassin..." et Fank, "boue".
Ti Dañs
• Transcription phonétique :
[(enti’dÆs’kuz)] [(enti’dÆs’nE:vE)] [enti’dÆs] [ti’dÆs]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Dans)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier élément de ce toponyme est Ti, qui signifie "demeure, maison", c'est un
édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour toute autre activité. Il
est ici suivi de Dañs, sens qui reste douteux, peut-être faut-il y voir le terme Dañs, "danse" ?
On retrouve ce terme Dañs, dans d'autres toponymes tels que Plasenn an Dañs, "place de la
danse" en Gouesnac'h ou Ergué-Gabéric.
Ti Glas
• Transcription phonétique :
[enti’glæ:z] [ti’glæ:z]
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier terme de ce nom de lieu est Ti, qui veut dire "maison". Ce mot désigne
historiquement un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour
toute autre activité. Bien qu'il procède du vieux-breton Tig, Ti est d'un emploi rare en
toponymie au Moyen Age, excepté en composition. Il connait son expansion à partir des
XVe-XVIe siècles, et devient extrêmement courant à partir de la fin du XIXe siècle et est
toujours productif de nos jours, pour nommer des villas ou des pavillons.
Ti est suivi ici de Glas, "bleu, vert (végétal), voire "gris". Associé à Ti le terme Glas se
rapporte en général à la nature de la toiture faite d'ardoises. Maen-glas signifie "ardoise".
Ti Glazenn
• Transcription phonétique :
[(ti’glæ:zen)]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Glazen)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de création sans doute assez récente. Il est composé de Ti, qui signifie
"demeure, maison", c'est un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou
pour tout autre activité et qui est ici suivi par Glazenn, "étendue de gazon, pelouse".
Ti Koed
• Transcription phonétique :
[enti’kwEt] [ti’kwE:t]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Coat)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom formé de Ti, "maison" (Voir Ti Glas, pour plus de renseignements sur ce terme)
associé à Koed, variante de Koad, "bois". Le déterminant peut s'expliquer par le matériau de
construction utilisé (le bois) ou en raison de sa situation dans une forêt (maison forestière).
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Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
Ti Korneg
• Transcription phonétique :
[ti’kôRn¸k]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Cornec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens clair. Le premier élément est Ti qui signifie "demeure, maison", c'est
un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité,
suivi ensuite par le nom d'homme Korneg, nom de famille très répandu en Bretagne et qui
signifie "cornu". Littéralement donc, la maison du dénommé Korneg.
Ti Meilh Kerondo
• Transcription phonétique :
[ti‘m¸jlkE’Rãdo]
• Formes anciennes attestées :
1833 : Moulin Kerondo
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Meil Kerando ; Ty Meil Kerondo)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Le premier composant Ti veut dire maison et désigne historiquement une construction
isolée, construit souvent en pierres, destinée à servir de logement ou pour toute autre activité.
Dans le cas qui nous occupe il s'agit de la maison d'un moulin puisque le terme Meilh qui suit
est la variante locale de Milin, qui veut dire "moulin". Il est ensuite suivi par Kerondo, qui est
le nom du village où se trouvait le moulin (voir à l'entrée Kerondo pour plus d'informations).
A noter que le toponyme Ti Meilh se rencontre assez souvent en Pays Bigouden.
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Ti Toull
• Transcription phonétique :
[enti’tul] [ti’tul]
• Formes anciennes attestées :
1815 : Titoul
1833 : Ty Toul
1833 : Ty-Toul
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Ty Toul)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Nom de lieu formé du déterminé Ti, qui signifie "demeure, maison", édifice isolé,
construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité et qui est ici suivi
par Toull, "troue, ouverture; troué, percé".
Trebec'hored
• Transcription phonétique :
[‘tREbE’hôR] [‘tREbE’ô:R] [‘tREbE’ôRIt] [‘tREbI’ôR] [‘tREbI’ôRI]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Trepoulgoret
1536 : Trebechoret
1591 : Trevberyoret
1638 : Trebeoret
1737 : Trebehoret
1815 : Trebehoret
1833 : Trébéoret
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Trébéhoret ; Trebehoret)
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• Autres informations sur le sens du toponyme :
Ce toponyme doit sans doute être composé de Tre-, au sens de Trev-, qui veut dire
d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-à-dire succursale de paroisse, sens que le terme
prendra ultérieurement) et désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à
l'installation des Bretons dans la péninsule armoricaine.
Le deuxième élément est expliqué par Albert Deshayes par le nom de personne Péhoret,
qui découletait d'un ancien *Peduuoret, formé de *ped, "marcher à pied, soldat à pied" et de
uuoret, "secours". Pourtant, au vue de la forme ancienne de 1426, cette explication est à
délaisser.
En effet, cette forme ancienne nous éclaircie totalement sur le sens du deuxième
élément : il est composé de Poull, "mare, anse, étendue d'eau" et de Gored, qui veut dire
"barrage à poissons, pêcherie", de même sens en gallois (Cored), issu du vieux breton Coret,
"barrage".
Ce toponyme se trouvant à la limite du centre-ville, Trebec'hored à donner son nom à
une avenue, une allée, une impasse, une place, un lotissement et à un manoir.
Trebec'hored Vihan
• Transcription phonétique :
[‘tREbE’hôR‘vijIn]
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Petit Trebehoret)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Pour voir le sens du premier élément de ce toponyme, voir à l'entrée Trebec'hored. Le
deuxième élément est Vihan, forme lénifiée de Bihan, "petit". Cette mention sert à distinguer
Trebec'hored Vihan à Trebec'hored auquel il se réfère. Sans doute devait-il exister un
Trebec'hored Vras, forme lénifiée de Bras, "grand".
Treougi
• Transcription phonétique :
[tRE’ugi] [tRI’ugi]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Treozguy
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1536 : Treorguy
1549 : Treourguy
1549 : Treourguy
1552 : Treouguy
1815 : Treourguy
1833 : Tréouguy
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Tréouguy ; Hameau de Tréouguy ; Treouguy)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme situé au sud de la commune et de sens obscur. Le premier élément, Trepourrait cacher le terme Trev-, qui veut dire d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-àdire succursale de paroisse, sens que le terme prendra ultérieurement) et désigne souvent un
centre de peuplement civil remontant à l'installation des Bretons dans la péninsule
armoricaine. Le deuxième élément -Ourgi proviendrait pour Albert Deshayes d'un nom attesté
dans le Cartulaire de Redon en 1037 sous la forme Gurki. Pour lui ce nom serait formé de
Gour, issu du vieux-breton uuor et de ki, "chien, guerrier" et aurait pour sens "grand guerrier".
Une chapelle, une fontaine, un stade et un manoir se trouvant aux alentours portent également
ce com.
Trevaneg
• Transcription phonétique :
[‘tREvE’n¸k]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Trevaneuc
1426 : Trevaneuc
1442 : Treffvanaec
1494 : Trevanec
1669 : Trévanec (metterie)
1669 : Trevanéec
1669 : Trevenec
1669 : Trevenec ou Trevanéec
1733 : Trévan(n)ec (manoir/métairie)
1789 : Trevannec
1815 : Trevanec
1833 : Trevannec
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• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Trevannec ; Trévanneg ; Maner Trévanneg ; Vellouri Trévanneg ; Trévannec ; Site de
Trevannec)
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme qui semble être constitué de Trev-, qui veut dire d'abord "lieu habité" (et non
pas "trève", c'est-à-dire succursale de paroisse, sens que le terme prendra ultérieurement) et
désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à l'installation des Bretons dans la
péninsule armoricaine. Le deuxième élément pourrait être Vaneg, forme mutée du nom
d'homme Maneg, formé de man, "bon" et du suffixe -eg qui marque l'abondance.
De nombreux autres toponymes proches de ce lieu font références à Trevaneg : Hent
Trevaneg, "le chemin de"; Chapel Trevaneg, "la chapelle de "; Feunteun Trevaneg, "la
fontaine de "; Koed Trevaneg, "le bois de"; Maner Trevaneg, "le manoir de "; Añs Trevaneg,
"l'ance de" et enfin Poull Trevaneg, "le lavoir de ".
Troliger
• Transcription phonétique :
[tRo’ligeR]
• Formes anciennes attestées :
1426 : Trourigar
1537 : Tromeingar
1537 : Trourigar
1622 : Traouligar
1632 : Troligar
1703 : Touliguer
1704 : Troliguer
1705 : Trouligar
1708 : Trolinguer
1815 : Toilliguer Antraon
1815 : Troligan
1833 : Troligar
• Variantes orthographiques recensées actuellement :
(Troliguer)
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• Autres informations sur le sens du toponyme :
Toponyme de sens obscur. Le premier terme, Tro- pourrait cacher l'ancien élément
Tnou. En effet ce terme, Tnou, a évolué en Tro- et a donné Traoñ également, et désigne "une
vallée, une zone encaissée, une partie basse".
Ensuite, au vue des formes les plus anciennes, le déterminant pourrait être Rigar qui,
pour Albert Deshayes serait un nom d'omme formé par Ri-, "roi" et par Gar, forme mutée de
Car, "parent, ami" devenu Liger au fil du temps par dissimilation.
Trousellou
• Formes anciennes attestées :
1833 : Trousellou
• Autres informations sur le sens du toponyme :
Il semble qu'autrefois, Trousellou était le nom donné à la Place Benjamin de Lessere
d'aujourd'hui. Hélas, faute de formes écrites anciennes suffisantes et de prononciations, le
sens de ce nom reste difficile à déterminer.
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
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Toponymes élémentaires, Skol-uhel ar Vro/Institut culturel de Bretagne, 1986.
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sur le site : http://www.croix-finistere.com/
*Chatain Rolland, Le Guide du Pays Bigouden, Mouez ar Vro, 1985.
*Deshayes Albert, Dictionnaire des Noms de Famille Bretons, Le Chasse-Marée / ArMen, 1995.
*Deshayes Albert, Dictionnaire des Noms de Lieux Bretons, Le Chasse-Marée / ArMen, 1999.
*Deshayes Albert, Dictionnaire Topographique du Finistère, Coop Breizh, Spézet, 2003.
*Deshayes Albert, "Villages et lieux-dits en Loctudy, Plobannalec et Pont-L'Abbé : étude
toponymique", in: Cap Caval, n° 13, 14, 15, 16, 17, 19.
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Nantes, 1887
*Falc'hun François, Les Noms de Lieux Celtiques, première série vallées et plaines, Slatkine, 1982.
*Fleuriot Léon, A Dictionary of Old Breton, Dictionnaire du Vieux Breton, Historical and
Comparative, Part I, Toronto, Prepcorp, 1985.
*Gourvil Francis, Noms de Famille Bretons d'Origine Toponymique, Société Archéologique du
Finistère, 1993.
*I.N.S.E.E., Nomenclature des Écarts, Hameaux et Lieux-dits, Finistère, Rennes, 1982.
*Kervella Divi, Petit guide des Noms de Lieux Bretons, Coop Breizh, Spézet, 2007.
*Le Menn Gwennole, Les Noms de Familles Les Plus Portés en Bretagne, Coop Breizh, 1993.
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*Le Neuder Louis, La Baronnie de Pont-l'Abbé, Le Livre d'Histoire/Lorisse, 1937/2003.
*Lec'hanvadur Breizh / Répertoire Bilingue des Noms de Lieux de Bretagne, Servij ar Brezhoneg /
Service Langue Bretonne, Skol-Uhel ar Vro, 1993.
*Loth Joseph, Les Noms des Saints Bretons, Paris, 1910.
*Ogée Jean, Dictionnaire Historique et Géographique de la Province de Bretagne, nouvelle édition
revue et augementée par A. Marteville et P. Varin, Rennes, 1845.
*Ploneis Jean-Marie, La Toponymie Celtique, L'origine des Noms de Lieux en Bretagne, La Flore et la
Faune, Éditions du Félin, 1993.
*Ploneis Jean-Marie, La Toponymie Celtique, L'origine des Noms de Lieux en Bretagne, Éditions du
Félin, 1989.
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*Roll skoueriekaet Kumunioù Breizh / Liste Normalisée des Communes de Bretagne, Ofis ar
Brezhoneg / Office de la Langue Bretonne, 2002.
*Tanguy Bernard, Dictionnaire des Noms de Communes, Trèves et paroisses du Finistère, ChasseMarée / Ar Men, 1990.
119
Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne
*Toponymie Nautique des Côtes de Basse-Bretagne : Alain Le Berre, Toponymie Nautique de la Côte
Sud du Finistère ; Deuxième partie : de Beg-Meil à Audièrne (Extrait des Annales Hydrographiques),
Paris, 1961.
*Toponymie Nautique des Côtes de Basse-Bretagne : Index alphabétique général (Extrait des Annales
Hydrographiques), Emgleo-Brud Nevez / SHOM, 1994.
*Vallerie Erwan, Communes Bretonnes et Paroisses d'Armorique, Beltan, 1986.
*Vallerie Erwan, Diazezoù Studi Istorel an Anvioù-parrez, An Here, 1995.
Archives
*Registres d'état-civil d'ancien régime BMS (Baptème-Mariage-Sépulture), Archives Départementales
du Finistère.
*Torchet Yann et Hervé, Réformation des Fouages de 1426, Diocèse ou évêché de Cornouaille,
Éditions de la Pérenne, Paris, 2001.
Cartes et plans
*Carte de Cassini (1815)
*Cadastre napoléonien (1833)
*Carte IGN au 1:25000, 0519OT (1993 et 2000)
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Annexe : Aides spécifiques à la signalisation
A- CONSEIL GÉNÉRAL DU FINISTERE : Aide à la correction toponymique.
Volet "étude" : 20%
Volet "signalisation" : 20%
Conseil Général du Finistère, délibération, séance du jeudi 25 septembre 2003.
N°ordre : 2003-CG03-038
Direction : DECS
Service : PE
N°programme : 10
Libellé programme : Education, Formation, Recherche, Enseignement, Langue
Bretonne, Fonctionnement.
Commission : de l'enseignement et de la culture
Titre du rapport : Aides aux communes et structures inercommunales pour la
réalisation d'études sur la toponymie en langue bretonne et la mise en place d'une
signalétique prenant en compte la langue bretonne.
Extraits :
"II-AIDES AUX COMMUNES, COMMUNAUTES DE COMMUNES,
COMMUNAUTES D'AGGLOMERATION, COMMUNAUTE URBAINE ET SYNDICAT DE
VOIRIE POUR LA MISE EN PLACE D'UNE SIGNALETIQUE DIRECTIONNELLE,
D'INFORMATION ET D'ANIMATION PRENANT EN COMPTE LA LANGUE
BRETONNE."
"Ce dispositif a pour objectif d'inciter les collectivités locales à intégrer la langue
bretonne dans les actions de mise en place ou de renouvellement de panneaux de signalétique qui sont
de leur compétence […] [c'est-à-dire] la mise en place de panneaux de signalisation directionnelle
routière ou de micro signalisation des toponymes bretons dans une orthographe conforme aux usages
comtemporains".
"Bénéficiaires (les chiffres se rapportent à la population totale sans double compte au
dernier recensement connu au moment de l'envoi de la demande)
- communes
- communautés de communes
- communautés d'agglomération
- communauté urbaine
- syndicats intercommunaux chargés de la voirie"
"Conditions de recevabilité particulière
"-Une opération retenue par an ;
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présentation d'un dossier comportant : la délibération de la collectivité, une notice
explicative, les sources documentaires pour les toponymes, le plan d'implantation, la ou les
maquette(s) des panneaux, l'estimation détaillée sous forme de devis."
"Financement départemental
Base : montant hors taxe de l'opération hors études préalables.
Taux et plafonds : 20% du coût hors taxes avec plafonds différenciés selon les types
de collectivités s'élevant à :
- 9200 € pour les collectivités de moins de 5000 habitants,
- 13800 € pour les collectivités dont la population est comprise entre 5000 et 9999
habitants
- 18400 € pour toutes les autres collectivités"
ADRESSER LA DEMANDE A :
M. Marc Masson
Conseil Général du Finistère
32 Boulevard Dupleix
29196 Quimper cedex
02-98-76-20-84
B- PAYS : Aide au bilinguisme
- Pays de Cornouaille, 6 rue Verdelet, 29000 Quimper
- Enveloppe 3 – Contrat de Pays : possibilité d'aides sur demande
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