Pont-_n-Abad - Ville de Pont
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COMMUNE DE PONT-L’ABBÉ ETUDE NORMATIVE DES TOPONYMES KUMUN PONT-‘N-ABAD STUDIADENN SKOUERIEKAAT AL LEC'HANVIOÙ 2009 Cette réalisation a été cofinancée par l’Union Européenne dans le cadre du programme d’Initiative Communautaire Leader+ Kenarc'hantaouet eo bet al labour-mañ gant Unaniezh Europa e framm ar programm Luskañ Kumuniezhel Leader+ Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne TABLE DES MATIÈRES Remerciements p. 3 Avant-propos p. 4 Auteurs p. 6 Utilisation du livret p. 7 L'orthographe p. 7 Exemple d'utilisation du livret p. 9 Toponymie / Les noms de lieux de Pont-l’Abbé p. 10 Bibliographie p. 119 Annexe : aides spécifiques à la signalisation p. 121 2 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne LES NOMS DE LIEUX DE PONT-L’ABBÉ REMERCIEMENTS Nos remerciements s'adressent à toutes les personnes qui nous ont permis de mener à bien cette étude et notamment : L'ensemble des habitants de Pont-L’Abbé qui nous ont épaulé dans nos recherches. Monsieur René KOUPA, membre du conseil d'administration et responsable de la Commission Langue et Culture de l'AOCD (Association Ouest Cornouaille Développement, anciennement AOCP), président-fondateur de STARTIJENN (fédération des associations culturelles bretonnes du Pays Bigouden) qui a tout de suite compris l'importance de ce projet pilote quant à la sauvegarde du patrimoine toponymique cornouaillais en particulier et quant à son implication dans l'avenir de la langue bretonne en général. Sans sa force de conviction ce projet n'aurait pas vu le jour et bénéficier des fonds européens. Trugarez Reun. Monsieur Yann FEREC notre interlocuteur au sein de l'AOCD qui nous a aidé à monter les dossiers et qui suit ce projet de longue haleine. 3 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne AVANT-PROPOS Cette étude commandée à l'Office de la Langue Bretonne par la Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud porte sur les noms de lieux de Pont-L’Abbé. Elle a été réalisée dans le cadre d'une étude plus large de tous les noms de lieux de la Communauté. Elle prend en compte les recommandations du groupe d'experts des Nations Unies sur les noms géographiques (GENUNG) pour la normalisation de l'écriture des noms de lieux. Notamment les deux principales, une forme unique pour chaque nom, et respect de la langue de création du toponyme transcrit selon l'orthographe de cette langue. En Bretagne, l'Office de la Langue Bretonne, organisme officiel créé par le Conseil Régional de Bretagne avec le soutien du Ministère de la Culture, est chargé de ce travail de fourmis (recensement des noms, recherches, établissement des formes correctes). Le service Patrimoine Linguistique de l'Office de la Langue Bretonne travaille à la conservation et à la mise en valeur, par sa normalisation, du patrimoine toponymique breton, trop souvent déformé par francisation ou ignorance des règles élémentaires de l'orthographe du breton. L'objectif de la démarche de normalisation est d'attribuer à chaque toponyme une forme et une seule. Bien souvent en effet, en consultant les listes publiées par l'INSEE, les cartes IGN, le cadastre, l'annuaire téléphonique, ainsi que les différents panneaux jalonnant les routes on s'aperçoit très rapidement de la multiplicité de formes attribuées à un même nom de lieu. Ce foisonnement de variantes orthographiques nuit à la compréhension et à la localisation des lieux. En 2005, l'Office de la Langue Bretonne a signé une convention de partenariat avec l'Institut Géographique National (IGN) afin d'intégrer ses toponymes normalisés dans la base de données de l'IGN en vue de la constitution d'un Référentiel à Grande Échelle (RGE) sur l'ensemble du territoire. En l'état actuel de la toponymie bretonne, il n'est pas possible de donner une orthographe correcte à chaque toponyme sans procéder, au préalable, à une étude scientifique rigoureuse. C'est ce à quoi nous nous sommes attachés. Nous avons tout d'abord noté les formes orales des noms de lieux utilisées par les brittophones traditionnels de la commune (personnes nées ou ayant toujours vécues sur le territoire de la commune et ayant le breton comme langue maternelle). Nous avons ainsi rencontré 4 informateurs à Pont-L’Abbé. Dans un second temps les formes parlées ont été confrontées aux formes écrites (la forme la plus ancienne retrouvée et lisible datant du milieu du XIIIe siècle) relevées dans les registres d'état-civil de la commune, communément appelés BMS (baptême-mariage-sépulture), dans divers registres de comptes et actes notariaux, sur les différents cadastres disponibles et notamment le cadastre napoléonien, afin de mieux saisir le sens, l'origine du toponyme. Nous avons également 4 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne consulté les différents ouvrages sur la toponymie bretonne en général et les études historiques plus locales. Après analyse, chaque nom de lieu a pu être correctement orthographié par l'Office de la Langue Bretonne. En sus d'une orthographe moderne unique, cohérente et plus respectueuse du patrimoine toponymique nous avons mentionné dans ce livret le sens de chaque toponyme étudié. La toponymie n'étant pas une science exacte il faut se garder, qui que l'on soit, de prétendre tout expliquer. Néanmoins nous nous sommes attachés à donner les éléments d'explications qui nous semblaient les plus probables en l'état actuel des connaissances sur la toponymie et l'histoire de la Bretagne. LISTES DES PERSONNES ENREGISTRÉES OU CONSULTÉES LORS DES ENQUÊTES DE TERRAIN - Henri LE MARÉCHAL André PERON Roger TANNEAU René LE BEC 5 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne AUTEURS Coordonnateurs du projet : - Philippe JACQ (Directeur de l'Office de la Langue Bretonne) - Marc COCHARD (Responsable du Service Patrimoine Linguistique) Enquête de terrain et transcription phonétique : - Benjamin LE GUIRRIEC Recherches historiques : - Herve GUEGUEN Normalisation orthographique : - Herve GUEGUEN - Thelo MELL Rédaction des notices étymologiques : - Herve GUEGUEN - Thelo MELL 6 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne UTILISATION DU LIVRET Les toponymes (ou noms de lieux) ont été classés par ordre alphabétique afin de faciliter les recherches. A gauche de la page et en gras apparaît chaque nom de lieu correctement orthographié. Sous chaque toponyme on trouvera sa prononciation en alphabet phonétique international suivi entre parenthèses, pour qu'il soit compréhensible de tous, de sa retranscription par un procédé très simple – et imparfait – basé en partie sur l'orthographe du français (nous avons souligné la partie sur laquelle se porte l'accentuation en breton). Juste au dessous figurent les graphies anciennes recueillies. Plus bas, à la suite des formes anciennes figurent entre parenthèses toutes les variantes attestées de chaque toponyme (si différentes de la forme correcte) que ce soit sur les cartes routières, les panneaux indiquant les villages ou encore l'annuaire téléphonique, en usage actuellement. Enfin, quand cela est possible, nous donnons des éléments de réponse permettant de mieux saisir le sens de chaque nom de lieu (Voir feuillet explicatif page 9). L'orthographe : Les lettres en breton se prononcent comme en français à quelques exceptions près que voici : - e se prononce toujours é et n'est jamais muet (sinon on écrit eu). - g est toujours dur même devant e ou i, ainsi « Kergevelen » se prononce « Kerguévelen », sinon on écrit j "gibier/jiboez" - c'h représente un son qu'on ne trouve pas en français et correspond au ch allemand, prononcé comme un h très aspiré ou au j de l'espagnol. - gw- se prononce gou- ou gü-. Ex. : Kergwenn se prononce « Kergouènn ». - ilh se prononce comme ill dans le français « baille », ex. « Meilh ». - an est un a nasalisé long. Ex. Lannuhel. On entend le n quand on prononce le mot tout en gardant le son an- comme dans « mange ». - ann est un a nasalisé bref. Ex.: Lann dans Kerlann. Même explication que ci-dessus. - z et zh dont l'étymologie diffèrent, doivent être bien différenciés pour permettre une bonne prononciation des noms. Le zh est un signe bien pratique qui permet à tous les Bretons d'écrire de la même façon même s'ils ont des prononciations différentes. A Pont-L’Abbé un zh sera toujours lu z (alors qu'on lira h dans le Morbihan). Exemple, le mot Breizh, Bretagne, prononcé Breiz sur la commune et Breih dans le vannetais. Pour sa part, le z seul est souvent 7 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne muet quand il n'est pas sous l'accent tonique. Exemple « Menez » se prononce « Méné » sans z. - Le c et le q n'existent pas. On écrit k tout simplement ou g en fin de mot. - ñ marque la prononciation nasalisée de certaines finales de mot. Ex. : izelañ. Entre deux voyelles s est toujours dur sinon on écrit z. Ex. : Plasenn / Place. Le breton n'utilise donc pas les deux s. 8 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Exemple illustrant la façon de lire et d'utiliser les informations contenues dans l'étude Forme normalisée ou forme moderne correcte Les prononciations retranscrites en Alphabet Phonétique International Trebec'hored Transcription phonétique : [‘tREbE’hôR] [‘tREbE’ô:R] [‘tREbE’ôRIt] [‘tREbI’ôR] [‘tREbI’ôRI] Formes anciennes attestées : 1426 1536 1591 1638 1737 1815 1833 : Trepoulgoret : Trebechoret : Trevberyoret : Trebeoret : Trebehoret : Trebehoret : Trébéoret Formes anciennes attestées Variantes orthographiques recensées actuellement : (Trébéhoret ; Trebehoret) Variantes orthographiques attestées actuellement sur la commune Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme doit sans doute être composé de Tre-, au sens de Trev-, qui veut dire d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-à-dire succursale de paroisse, sens que le terme prendra ultérieurement) et désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à l'installation des Bretons dans la péninsule armoricaine. Le deuxième élément est expliqué par Albert Deshayes par le nom de personne Péhoret, qui découletait d'un ancien *Peduuoret, formé de *ped, "marcher à pied, soldat à pied" et de uuoret, "secours". Pourtant, au vue de la forme ancienne de 1426, cette explication est à délaisser. En effet, cette forme ancienne nous éclaircie totalement sur le sens du deuxième élément : il est composé de Poull, "mare, anse, étendue d'eau" et de Gored, qui veut dire "barrage à poissons, pêcherie", de même sens en gallois (Cored), issu du vieux breton Coret, "barrage". Ce toponyme se trouvant à la limite du centre-ville, Trebec'hored à donner son nom à une avenue, une allée, une impasse, une place, un lotissement et à un manoir. Informations sur le sens du toponyme 9 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne TOPONYMIE 'Dreñv an Iliz • Transcription phonétique : [‘dREõn’ilIs] [‘tREõn’ilis] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Dreon an Ilis ; Dreon An Ilis ; Dréon-an-Ilis) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de 'Dreñv, qui vaut pour A-dreñv, "derrière", puis An, article défini, puis Iliz, "église". L'église dont il est question est celle du quartier de Lanvourc'h. 'Dreñv an Iliz figure dans le nom d'une rue de Pont-l'Abbé. Al Leti • Transcription phonétique : [a’lEti] • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme collecté au cours de l'enquête de terrain. Fautes de formes anciennes, on peut y voir deux hypothèses. La première serait d'interpréter Al Leti au sens de "l'auberge", repris en breton moderne au sens de "hôtel". Pourtant, à Treffiagat, on trouve un toponyme, Ar Laeti. Les prononciations collectées au cours de l'enquête de terrain de Treffiagat pour ce toponyme se rapprochent étrangements aux pronconciations collectées ici et n'aurait pas alors le sens "d'auberge" mais serait formé de Laezh "lait" et de Ti, "maison". Al Leti pourrait donc désigner "une laiterie" ou "une auberge"…Fautes de formes anciennes il est difficile de trancher. 10 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Al Lideg • Transcription phonétique : [a’li:dIk] [a’li:d¸k] [a’lidik] • Formes anciennes attestées : 1494 1694 1703 1833 : Lihidec : Lydec : Lidec : Lidec • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lidec) • Autres informations sur le sens du toponyme : La forme ancienne de 1494, Lihidec, nous permet de penser que ce toponyme viendrait de Lec'hideg, "vasière", formé de lec'hid, "vase" et du siffixe -eg, qui marque l'abondance. L'articel défini Al, est bien attesté à l'oral. Alez ar Prad Gwenn • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Allée du Prat Guen) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé d'un premier élément Alez, qui signifie "allée", suivi de Prad, "pré, prairie" et de Gwenn, "blanc". Une rue de Pont-l'Abbé porte également ce nom. An Dourig • Transcription phonétique : [en’du:RIk] [en’duRIk] [’duRIk] [ãn’duRIk] • Formes anciennes attestées : 1643 : Douric 11 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne 1815 1833 : Douric : Le Douric • Variantes orthographiques recensées actuellement : (le Douric ; Douric) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom qui se compose de An, article défini, suivi de Dourig, forme diminutive en -ig de Dour, "eau". Dourig prend généralement le sens de ruisseau en toponymie. An Dourig désigne maintenant tout un quartier au sud de la ville. An Dourig Kozh • Transcription phonétique : [duRI’ku:z] [en‘duRIk’kuz] [en‘duRI’kuz] [’du:RI‘ku:z] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Douric Coz) • Autres informations sur le sens du toponyme : Dourig désigne généralement un ruisseau (de Dour, "eau", avec le suffixe diminutif ig). Il est précédé de l'article défini et est suvi de Kozh, "vieux, ancien". Cette dernière précision permet peut-être de différencier cet endroit d'an Dourig. An Dourig Nevez • Transcription phonétique : [en‘duRIk’nE:vE] [en‘duRk’nE:vE] [‘du:RIk’nE:vE] [’du:RIk‘nE:ve] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Douric Nevez) 12 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé d'An Dourig, toponyme à part entière (Voir à cette entrée) suvi de l'adjectif Nevez, "nouveau, récent". Cette dernière précision permet de différencier cet endroit d'an Dourig Kozh. An Halaj • Transcription phonétique : [aha’læ:Â] [aha’læÂ] [‘løa’læ:Â] • Autres informations sur le sens du toponyme : An Halaj se compose simplement de l'article défini An suivi de Halaj, qui signifie "halage". Ce nom se rapporte au chemin de halage le long de la rivière de Pont-l'Abbé. An Hent Kozh • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue du Nen Coz ; Rue An Hent Coz) • Autres informations sur le sens du toponyme : An Hent Kozh est le nom d'une voie de Pont-l'Abbé qui se compose de An, article défini, suivi de Hent, "route, chemin" et de l'adjectif Kozh, "vieux". An Ti Gwenn • Transcription phonétique : [enti’gKEn] [ti’gKEn] • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé entre Trevaneg et Roskerno. Il est formé de Ti, "maison", qui correspond historiquement à un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité. Il est suivi de Gwenn, "blanc". Ce toponyme est très fréquent en Bretagne et généralement de création récente. 13 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne An Ti Kare • Transcription phonétique : [enti’kaRE] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Maison Carré) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens incertain, composé sans doute de Ar, article défini, suivi de Ti, "maison" et de Kare, sans doute le nom d'homme. Littéralement "la maison du dénommé Kare". Ar C'helennoù • Transcription phonétique : [ahE’lE:nu] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Quélennou ; Quelennou) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé entre Bringall et Bringall Izelañ. Toponyme composé de l'article défini Ar suivi de C'helennoù, forme lénifiée de Kelennoù, sans doute le pluriel (-où) de Kelenn, "houx". Pour autant la marque du pluriel en -où est surprenante : peut-être existait-il plusieurs toponymes nommés Kelenn (Kelenn Uhelañ et Kelenn Izelañ par exemple) et ils ont ainsi été rassemblé, ce qui aurait donné Ar C'helennoù ? Ar C'hoc'hui • Transcription phonétique : [a’hwi] 14 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Formes anciennes attestées : 1833 : Halle • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Halle) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ar C'hoc'hui signifie littéralement "les halles". Celle-ci se trouvaient autrefois au milieu de la rue du château. Le mot non muté est Koc'hui et est de même origine que le français "Cohue". Ar Gar • Transcription phonétique : [aR’gaR] [’kaRtaR’gaR] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (La Gare) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom dont le sens est simple. L'article défini Ar précède Gar, qui veut dire "gare". Le quartier de la gare se trouve au nord du Pont Neuf. Plusieurs lignes de chemins de fer se rejoignait dans la capitale bigoudène : Quimper/Pont-l'Abbé, Pont-l'Abbé/Audierne (Trenkarotez, "train-carottes"), et de Pont-l'Abbé à Saint-Guénolé en Penmarc'h (Tren-birinig, "train-berniques" également appelé Tren Bihan, le "petit train"). Ar Gêrdi • Transcription phonétique : [aR’g¸Rdi] [e’g¸Rdi] • Formes anciennes attestées : 1833 : Le Guerdi 15 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Guerdy ; Guerdy) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme unique qui d'après le Parcellaire Breton, semble associé Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme) à Ti, "maison, demeure" (Voir Ti Glas). Il y a une contradiction à voir Kêr associé à Ti, sauf à envisager Kêr ici avec le sens de "ville", ville de Pont-l'Abbé. Toutefois compte-tenu de la position excentrée de cet endroit par rapport à la ville, en bordure de la rivière de Pont-l'Abbé, ce nom ne pourrait-il pas associer Gward et Ti, au sens de "Corps de Garde" ? Ar Gêrvihan • Transcription phonétique : [aR‘gER’vijIn] [e‘gER’vI:n] [e‘gER’vijIn] [g¸R’vijIn] [k¸R’vijIn] • Formes anciennes attestées : 1426 1694 1703 1708 1815 1833 : Kerbihan : Kervihan : Kervian : Kervien : Kervien : Kervihan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kervihan) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens limpide dont le premier composant est Ar, article défini, suivi de Gêr, forme mutée de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est Vihan, forme mutée de Bihan, "petit". La forme Ar Gêrvihan est bien attesté à l'oral. 16 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ar Gerrouot • Formes anciennes attestées : 1673 : Guerrouaut • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu sorti d'usage, ou mal localisé. D'après la seule forme ancienne à notre disposition, il est peut-être formé de Kêr, "village, lieu habité" mutée en Gêr devant Ar (ou, mais c'est moins probable, Gwern réduit en composition, "marais, lieu humide, aulnaie"). Le déterminé semble être Rouot, nom d'homme, dont l'origine est discutée. Pour certains, il s'agit d'une variante de l'ancien Rodalt, attesté dans le Cartulaire de Redon en 834 et qui a aussi donné la forme Roudot, connu comme patronyme. Il associerait alors Rod, "don, présent", à Alt, "élevé, émminent". Pour d'autres, il peut découler d'une origine germanique, associant Hrod, "gloire" à -ald < waldan, "gouverner". Ar Girig • Transcription phonétique : [aR’gi:RIk] [aR’gi:Rik] [aR’giRik] • Formes anciennes attestées : 1815 1833 : la Guiric : Guiric • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Guiric ; Le Guiric ; Guirric) • Autres informations sur le sens du toponyme : A priori, ce nom de lieu se compose de l'article défini Ar qui lénifie Kirig qui suit. Kirig découle sans doute de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal) avec le suffixe diminutif -ig. La première voyelle se serait fermée pour donner un -i en raison de l'influence de la seconde voyelle elle-même fermée. 17 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ar Gouent • Transcription phonétique : [aR’gawIn] [aR’gôwIn] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Couvent) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom qui se compose de l'article défini Ar suivi de Kouent qu'il fait muter. Kouent veut dire "couvent". L'édifice dont il est question est sans doute le couvent des Carmes (Voir Iliz Itron-Varia Garmez), fondé par les barons du Pont au XIVe siècle. Ar Gozhkêr • Transcription phonétique : [aR’goskeR] [aR’gôskeR] [aR’gôskeR‘EnenE’nE:zIn] [eR’goskeR] [eR’gôskeR] [’koskeR] [’kôskeRenE’nE:zIn] • Formes anciennes attestées : 1815 1833 1833 : le Cosquer : Cosquer : Le Cosquer • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Cosquer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ar Gozhkêr est un toponyme très fréquent en Bretagne. Il en existe d'ailleurs trois sur le territoire de Pont-l'Abbé. Le nom se compose de l'article défini Ar, suivi de l'adjectif Kozh, qui signifie "vieux" puis Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Ces noms de lieux correspondent généralement à des villages très anciens. La position de Kozh en tête témoigne de cette ancienneté. Comme il existe trois lieux dénommés de la même manière à Pont-l'Abbé, le nom est suivi d'une précision, au moins pour deux d'entre eux, afin de les différencier : Ar Gozhkêr Kernuz se trouve près de Kernuz (Voir à cette entrée), au sud-ouest de la commune ; Ar Gozhkêr Lanvourc'h correspond à celui situé dans le quartier de Lanvourc'h (Voir à cette entrée). Ar Gozhkêr seul désigne celui situé non loin de l'anse de Pouldon, sur la route qui 18 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne mène à l'Île Chevalier. Aussi, celui-ci peut être nommé Ar Gozhkêr an Enezenn à l'oral, "(de) l'île", si le besoin d'être précis s'impose. Ar Gozhkêr Kernuz • Transcription phonétique : [aR’gôskeR] [aR’gôskeRk¸R’ny] [a’gôskeRk¸R’ny:] [eR'go:sk¸R] [’kôskeRk¸R’ny] [’kôskeRk¸R’ny:] • Formes anciennes attestées : 1426 1540 1681 1733 1815 : Coskaer : Cozk(a)er : Cosquer : Le Cosquer : le Cosqué • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ar Gozkèr (-Kèrnu) ; Cosquer Kernuz) • Autres informations sur le sens du toponyme : Il existe trois toponymes d'origine identique à Pont-l'Abbé : Ar Gozhkêr, Ar Gozhkêr Kernuz et Ar Gozhkêr Lanvourc'h. Voir à l'entrée Ar Gozhkêr et à Kernuz pour plus d'informations. Ar Gozhkêr Lanvourc'h • Formes anciennes attestées : 1601 1705 1732 1815 : Cozguer : Cosquer : Cosquer : Le Cosquer • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Cosquer Lambour) 19 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Il existe trois toponymes d'origine identique à Pont-l'Abbé : Ar Gozhkêr, Ar Gozhkêr Kernuz et Ar Gozhkêr Lanvourc'h. Voir à l'entrée Ar Gozhkêr pour plus d'informations. Celuici fait référence à Lanvourc'h (voir à cette entrée pour plus d'informations). Ar Gozhkêr Vihan • Formes anciennes attestées : 1601 1833 : Cozguer : Cosquer • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Cosquer Vian) • Autres informations sur le sens du toponyme : Il existe trois toponymes d'origine identique à Pont-l'Abbé : Ar Gozhkêr, Ar Gozhkêr Kernuz et Ar Gozhkêr Lanvourc'h. Voir à l'entrée Ar Gozhkêr pour plus d'informations. Celui qui nous occupe ici semble sorti d'usage et semblait se trouver près d'Ar Gozhkêr tout court, au nord-est de la commune. Il s'agissait peut-être d'une extension de ce dernier : Bihan signifie "petit". Ar Groez Verr • Transcription phonétique : [aRgRwEz’v¸R] [eRgRwEs v¸R] [kRwEz’v¸R] [kRwaz’v¸R] • Formes anciennes attestées : 1833 : Croas ver • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Croas Verr ; La Croix Verte) • Autres informations sur le sens du toponyme : L'article défini Ar provoque la mutation adoucissante du mot féminin Kroez, "croix" (Ar Groez) et lui-même de Berr, "courte", qui suit (Ar Groez Verr). On rencontre ce nom ailleurs 20 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne en Bretagne, correspondant à des croix qui remontent souvent à l'époque médiévale, caractérisées par un fût très court. La forme françisée est très maladroite car le mot lénifié breton Verr a été interprété comme la couleur "Verte" en français. Ar Justisoù • Transcription phonétique : [aRÂy’stisu] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Les Justices) • Autres informations sur le sens du toponyme : L'article défini Ar précède Justisoù, pluriel en -où de Justis, autrement dit "justice" en français. Ce toponyme correspond souvent à des lieux où était rendue la justice seigneuriale et où pouvait se dresser une potence. Ar Menhir • Transcription phonétique : [mEn‘iRRos’k¸Rno] [mEn‘iR’kEfIn] • Formes anciennes attestées : 1833 : ar men hir • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme issu du cadastre Napoléonien de 1833. Il semble aujourd'hui disparu. Ce toponyme est composé de Ar, adjectif qualificatif, il est ensuite suivi par Maen-hir, terme familier en Bretagne et connu internationalement. Il désigne généralement une pierre allongée, brute ou légèrement dégrossie, d'une hauteur variable, érigée verticalement dans le sol. Le mot est formé de Maen, "pierre" et Hir, "long". Pour la normalisation, l'on retiendra la forme coutumière du nom s'agissant d'un nom de village. A noter qu'une personne-ressource employait Menhir Roskerno, nom d'un village de Pont-l'Abbé. 21 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ar Palud • Transcription phonétique : [aR’pæ:l] [aR’pæ:ly] [aR’pæ:lyt] [a’pæ:lyt] [’pæ:let] • Formes anciennes attestées : 1694 1703 1815 1833 : Pallut : Palud : Palud, la : La Palue • Variantes orthographiques recensées actuellement : (La Palue) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé à Enez-Varc'heg/ Ile Chevalier et de sens clair. Il est constitué de Ar, article défini, puis de Palud qui signfie "pré salé, marais salant" et de manière plus large "marais côtier". Ar Penkêr • Transcription phonétique : [aR’p¸flkeR] [aR’pïflkeR] [a’p¸flkeR] [a’pïflkeR] • Formes anciennes attestées : 1833 : Lepenquer • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens clair, qui est composé du premier élément Ar, article défini suivi de Penn, "tête, bout, extrémité" et de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations sur cet élément voir à l'entrée Kerriwal). Nom de lieu courant en toponymie bretonne et qui dans son sens moderne désigne une petite ferme isolée qui s'est développée à proximité d'un village, d'un hameau. Une rue située près du Lycée Saint Gabriel porte également ce nom. 22 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ar Penkêr Nevez • Transcription phonétique : [aR’pïflkeR’nE:vE] [e’pïflkeR’nE:] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ar Penker Nevez) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est formé de Ar Penkêr (voir à cette entrrée pour plus d'informations suivi du qualificatif Nevez, qui veut dire "neuf, nouveau". Ce village se rapporte à Ar Penkêr et en est différencié par ce qualificatif. Notons qu'une rue se nomme Ar Penkêr Kozh (Kozh vouland dire "ancien, vieux") s'oppose avec la rue Ar Penkêr Nevez. Ar Rest • Transcription phonétique : [a’R¸s] [a’R¸st] • Formes anciennes attestées : 1703 1815 1833 : Rest : le Reste : Le Rest • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Rest) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le toponyme se compose de l'article défini Ar suivi du terme Rest qui revêt deux acceptions principales en toponymie : il peut désigner une demeure, un manoir. Le mot est alors clairement d'origine française, avec le sens de "rester", c'est-à-dire demeurer. Le terme apparaît relativement tardivement dans la toponymie, à partir du XIIIe siècle. Rest peut aussi correspondre à une simple terre défrichée. 23 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ar Seker • Transcription phonétique : [aR ’sEkeR] [aR’sEkeR] [aR’sEk¸R] [‘sEk¸R’kuz] [’sEk¸R] • Formes anciennes attestées : 1536 1540 1540 1681 1704 1708 1815 1833 : Sequel : Secker : Secqker : Secguer : Ceguer : Sequer : Sequer : Le Séquer • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Séquer ; Le Sequer ; Sequer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens obscur. Le premier élément est Ar, article défini. Albert Deshayes explique ensuite le déterminant par un premier élément Sec'h, "sec" suivi de Kêr, "village, lieu habité". Cette explication est surprenante au vue de la forme ancienne de 1536 et à cause du positionnement de Sec'h en position initiale. En effet, en toponymie le terme Sec'h se retrouve en général postposé, comme dans Kersec'h à Plouyé, ou dans Gougañv Sec'h à Beuzec-CapSizun. Nous ignorons donc le sens de ce toponyme. Un moulin et une rue porte également ce nom. Ar Seker Nevez • Transcription phonétique : [‘sEkeR’nE:vE] [‘sEk¸R’nE:vE] [’sEkeR‘nE:vE] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Séquer Névez ; Le Sequer Nevez ; Sequer Nevez) 24 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Pour le sens de Ar Seker, voir à cette entrée. Le terme Nevez signifie "nouveau". Ce village se trouve aux environs immédiats d'Ar Seker auquel il se rapporte et auprès duquel il s'est développé. Ar Stêwenn • Transcription phonétique : [aR’stEfIn] • Formes anciennes attestées : 1833 : Stéven • Autres informations sur le sens du toponyme : Il semble que ce nom de lieu soit composé de Ar, article défini, suivi de Stêr, qui veut dire "rivière" en général, provenant semble t-il d'un emprunt au vieux français Estier, luimême issu du latin Aestuarium, "estuaire". Ar Stêr correspondrait à un ancien étang qui a été bouché. Le troisième élément semble être la forme mutée de Gwenn, "blanc, sacré, pur". Ar Vanel Gaoc'h • Transcription phonétique : [aR‘vãnel’gôX] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (La Venelle Dorée) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Ar Vanel, "la Venelle". Le déterminant qui suit est sans doute Gaoc'h, forme lénifiée de Kaoc'h, "m....". Cette venelle était peut-être un endroit où les gens allaient se soulager ? A noter que le nom de cette venelle, en français, est tout de même plus poétique ! 25 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ar Veilh Avel • Transcription phonétique : [a‘v¸l’aIl] [a‘v¸l’a¸l] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ar Veil Ael) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le sens de ce nom de lieu est clair. L'article défini Ar est suivi de Meilh, qu'il fait muter et de Avel, dont le -v intervocalique s'est amuï. Meilh est la variante cornouaillaise de Milin, qui veut dire "moulin", tandis que Avel signifie "vent". Ar Verje • Transcription phonétique : [aR’v¸RÂIt] • Formes anciennes attestées : 1815 : Le Verger • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Verger) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ar Verje désigne une parcelle plantée de fruitiers. C'est un emprunt au français "verger". Ar Waremm Rous • Transcription phonétique : [aR‘vwaRem’Rus] [aR‘vwaRem’Ruz] [aR‘vwaRm’Rus] [aR‘vwaRm’Ruz] [‘gwaRm’Ruz] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Goarem Roux ; Goarem Roz) 26 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est l'article défini Ar qui lénifie Gwaremm, mot issu d'un terme prélatin et qui désigne à l'origine un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a pris le sens de terrain partiellement cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief pentu, et où poussent la lande, le genêt et la bruyère. Le second composant est Rous, qui désigne tantôt le "roux", voire le "brun". Ce dernier peut s'expliquer par une particularité géologique, la nature ferrugineuse du terrain lui donnant cette couleur par exemple, soit une particularité liée à la flore, cette couleur pouvant provenir des vieilles fougères ou des vieux ronciers. Bodilio • Transcription phonétique : [bU’dijU] [bU’diju] [bU’diljU] [bu’diljU] • Formes anciennes attestées : 1351 1351 1372 1494 1662 1705 1732 1733 1815 1833 : Botylio : Botylyo : Bodilieau : Botyliau : Bodilio : Bodillo : Bodilliau ou Botillio : Bodillau : Bodilou : Bodillo • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Bodillo) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Bod qui admet deux acceptions principales en toponymie : "buisson, touffe" ou "résidence". Il est suivi soit de la variante Ilio de Iliav, "lierre", soit du nom d'homme Eliav, dérivé de El (d'après Albert Deshayes). A priori, l'associaton de Bod avec le sens de "touffe" à Ilio, "lierre" paraît possible car le toponyme se rencontre régulièrement (Il correspond parfois à une ancienne auberge. Il s'agit alors d'un nom assez récent). Toutefois, l'association de Ilio à Bod avec le sens de "résidence" est également recevable, comme on peut le retrouver avec Kelenn (houx) ou avec Fav (hêtres). 27 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Bodveleg • Transcription phonétique : [bU’vE:lIk] [bu’E:lIk] [bu’El¸k] [’bwE:lIk] [’bwEl¸k] • Formes anciennes attestées : 1536 1600 1649 1739 1815 1833 : Botbellec : Botvelec : Botvellec : Boudevellec : Botvele : Botvellec • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Botvellec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Bod qui admet deux acceptions principales en toponymie : "buisson, touffe" ou "résidence". Le déterminant qui suit est Beleg, patronyme courant en Bretagne. Il découle sans doute du substantif Beleg qui signifie "prêtre". Bremilleg • Transcription phonétique : [bRE’milIk] [bRE’miljIk] [‘bREmi’lijIk] • Formes anciennes attestées : 1815 1833 1833 1833 : Bremilhiec : Brémillec : Brémillec : Bremilliec • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Brémilliec ; Bremilliec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce nom est Bre, "éminence, hauteur", sens que ne dément pas la topographie. Le second élément du nom est incertain. D'après A. Deshayes, il s'agirait de 28 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Milieg, possible forme hypocoristique du nom d'homme Milio (éponyme des communes de Guimiliau et Ploumiliau). Bringall • Transcription phonétique : [bRï’gal] • Formes anciennes attestées : 1481 1529 1540 1632 1815 1833 1833 : Brengall : le manoir de Brengal : manoir de Brengal : Brengal : Bringal : Bringal : Bringal • Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom de village est composé du terme Bren(n), qui veut dire "colline, mamelon", issu du vieux-breton Bren, "colline, colline boisée", identique au gallois et cornique Bryn. Le deuxième élément du nom est quant à lui le nom d'homme Gall, nom de personne, très fréquent comme nom de famille. D'après les travaux menés par Gw. Le Menn, ce patronyme est le plus porté en Bretagne. Il signifie "étranger, français", dans le sens de "non breton" ou "non bretonnant". Le nom Bringall figure également dans celui d'une rue de Pont-l'Abbé. Bringall Izelañ • Transcription phonétique : [bRï‘galI’ÂE:le] [bRï‘gali’z¸la] [bRï‘‘galI’zE:le] • Formes anciennes attestées : 1833 : Bringal Izéla • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Bringall Izella) 29 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom composé de Bringall (Voir à cette entrée), suivi de Izelañ, superlatif de Izel, "bas". Bringall Uhelañ • Transcription phonétique : [bRï‘galy’E:le] [bRï‘gal’laj] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Bringall Huella) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom composé de Bringall (Voir à cette entrée), suivi de Uhelañ, superlatif de Uhel, "haut". Notons qu'à l'oral il existe une forme alternative constituée de (al) Lae, "du haut". Lae est la variante de Laez, "haut", terme issu de Lahez en moyen-breton et de Lagued en vieuxbreton. L'article défini Al qui précèdait est fondu soit dans Lae, soit dans la finale -all de Bringall. Chapel ar Vadalen • Transcription phonétique : [‘capelaRva’dæ:len] [‘capeleRva’dæ:len] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Chapelle de la Madeleine) • Autres informations sur le sens du toponyme : Cette chapelle, chapel en breton, n'existe plus aujourd'hui. Elle était dédiée à Santez Vadalen, forme lénifiée de Madalen, "Madeleine". Santez Vadalen, "Sainte Madeleine" était invoquée contre la lèpre. 30 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Chapel Kernuz • Transcription phonétique : [‘capelk¸R’ny] • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier composant est Chapel, terme issu du latin Cappa qui veut dire "chapelle". Il est suivi du toponyme à part entière Kernuz (Voir à cette entrée), où se trouve cet édifice, en plus du manoir. Chapel Sant Erwan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Chapelle Saint Yves) • Autres informations sur le sens du toponyme : Selon l'abbé Louis Le Neuder dans son livre "La Baronnie de Pont-l'Abbé", la chapelle Sant Erwan était avant 1789 une trêve de Plobannalec. Sant Erwan est la forme bretonne de "Saint Yves", auquel est dédiée cette chapelle, chapel en breton. Cette chapelle occupait autrefois tout le bas de Plasenn ar Marc'hallac'h, dénommée aujourd'hui Place Gambetta. Chapel Sant Weltaz • Formes anciennes attestées : 1815 1833 : St Gildas : Saint Gildas • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Chapelle Saint Gildas) • Autres informations sur le sens du toponyme : Cette chapelle, chapel en breton, est aujourd'hui détruite et se trouvait sur l'Enez Varc'heg / Ile Chevalier. Elle était dédiée à Sant Weltaz, forme mutée après Sant, "saint" de Gweltaz, qui est la forme bretonne de Gildas. Il est bon de noter que la première forme 31 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne ancienne attestée pour nommer cet île était "Isle Gueltas" en 1426. Pour plus d'informations voir à l'entrée Enez Varc'heg. Chapel Treougi • Transcription phonétique : [‘capeltRE’ugi] [‘capeltRI’ugi] • Autres informations sur le sens du toponyme : Cette chapelle -chapel en breton- était située à Treougi (voir à cette entrée pour plus d'informations). Elle est aujourd'hui en ruines. Chapel Trevaneg • Transcription phonétique : [‘capel‘tREvE’n¸k] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Chapelle de Trevannec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Cette chapelle –chapel en breton- était située à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations). Elle est aujourd'hui en ruines. Douarlineg • Transcription phonétique : [‘RydwaR’nilIk] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue Douarlinec) 32 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Douarlineg, qui apparaît dans le nom d'une rue, semble associer Douar, "terre" à Lineg, qui peut désigner un endroit où l'on trouvait du lin. Lin veut dire "lin" et -eg, suffixe qui en marque l'abondance en l'endroit (tel Kanabeg par exemple, pour une chanvrière). Nous ne pouvons écarter toutefois la présence de Lin, qui semble apparaître dans certains noms de lieux avec le sens de visqueux. Dourig ar Menez • Transcription phonétique : [’duRIga’mIne] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Douric ar Menez) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nous n'avons pas localisé cet endroit exactement. Dourig désigne généralement un ruisseau (de Dour, "eau", avec le suffixe diminutif -ig). Il se rapporte peut-être à Ar Mine, nom à part entière (Voir à cette entrée). En tout cas, Ar Mine se compose de l'article défini Ar et de Mine, variante de Menez. Ce dernier veut dire "colline" et désigne par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Il découle du vieux-breton Monid et se retrouve en gallois et en cornique sous les formes respectives Mynydd et Meneth. Ici, comme dans la majeure partie du domaine du breton, le -z final n'est pas prononcé. En outre, à Pont-l'Abbé, la première voyelle s'est peu à peu fermée pour aboutir à un -i. Enez ar Razhed • Transcription phonétique : ['E:nEs Ræ:s/(Rön)] [e'nE:nEs 'vijen] [e'nE:n¸s 'Ræh¸t] [enE'nE:z¸n e'Ræ:h¸t] [en‘EnIs’Ræz] [lilo’Ra] [lilo’Ræ] • Formes anciennes attestées : 1833 : Ile Petite 33 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ile aux Rats) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom donné à la petite île situé entre Enez Varc'heg et Enez Kefen. Le premier élément Enez, signifie "île, lieu isolé" (y compris dans les terres)". Le terme est identique au gallois Ynys et au cornique Enys. Le deuxième élément est ar, article défini précédé par le nom d'animal Razhed, forme plurielle de Razh, "rat". Enez Varc'heg • Transcription phonétique : ['E:nEs sÆmaRk] [E'nE:z¸n sÆtmaRk] [E‘nEzInsïn’m•Rk] [E‘nEzInsï’maRk] [E‘nEzInsï’m•Rk] [e'nE:nEs sÆnt maRk] [e'nE:n¸s ce'væljE] [enE’nE:zIn] [enE’nEz¸n] [nE’nE:zIn] [nE’nE:zen] [n»’nE:zIn] • Formes anciennes attestées : 1426 1478 1494 1633 1705 1728 1732 1815 : Isle (L') Gueltas : Isle (L') Chevalier : Lisle Gueltas : Isle Chevallier : Ile Chevalier : Lisle Chavallier : L'isle Chevalier : I. Chevalier • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ile des Chevaliers ; Île Chevalier) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le nom commence par Enez qui veut dire "île". Il découle du vieux-breton Enes/Inis et correspond au cornique Enys, au gallois Ynys, à l'irlandais Inis et au gaélique d'Ecosse Iniss. Cette île se trouve dans la rivière de Pont-l'Abbé. Le terme Enez précède tantôt Mark, non pas le prénom mais probablement la forme contractée de Marc'heg, nom d'homme ou titre (ancien Marhoc) qui veut dire "chevalier". Qui est donc ce Sant, "saint", dénommé Marc'heg ? Ce moine-soldat est peut-être tout simplement Gweltaz, dont une chapelle lui était dédiée sur l'île. C'est aussi ce que suggère la forme la plus ancienne recueillie "L'Isle Gueltas" pour cet endroit. Les chanoines Peyron et Abgrall affirment que se trouvaient sur l'île les ruines d'un vieux château qui "suivant la tradition, était une maison de campagne et de plaisance des ducs 34 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne de Bretagne, et communément dans la paroisse on l'appelle aujourd'hui Castel ar Roue Guivarch, lequel depuis a été cédé aux Barons du Pont par les Ducs de Bretagne." Cette appellation Kastell ar Roue Gwioñvarc'h ajoute de la confusion, car Gwivarc'h est formé du même composant Marc'h, "cheval" que Marc'heg. Kastell signifie "château" et Roue, "roi". Feunteun Lanvourc'h • Transcription phonétique : [‘føtenlãn’vwaX] • Formes anciennes attestées : 1833 : Fontaine de Lambourg • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Fontaine de Lambourg) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Feunteun, du latin Fontana, qui veut dire "fontaine". L'édifice en question se trouve à Lanvourc'h (voir à cette entrée pour plus d'informations). Feunteun Rosvein • Transcription phonétique : [‘føtenRoz’v¸fi] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Feunteun Rosveign) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Feunteun, qui veut dire "fontaine", parfois "source", et provient du latin Fontana de même sens. Le deuxième élément est Rosvein, nom du village où se trouve la fontaine (pour plus d'informations sur Rosvein, voir à cette entrée). 35 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Feunteun Sant-Laorañs • Transcription phonétique : [‘føtensï’lo:Res] • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Feunteun, qui veut dire "fontaine", parfois "source", et provient du latin Fontana de même sens. Le deuxième élément est Sant-Laorañs, la forme bretonne de Saint-Laurent. Cette fontaine est donc dédiée à Saint-Laurent. Feunteun Treougi • Transcription phonétique : [‘føtentRI’ugi] • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Feunteun, du latin Fontana, qui veut dire "fontaine". L'édifice en question se trouve à Treougi (voir à cette entrée pour plus d'informations). Feunteun Trevaneg • Transcription phonétique : [‘fånten‘tREvE’n¸k] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Fontaine de Trevannec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Feunteun, du latin Fontana, qui veut dire "fontaine". L'édifice en question se trouve à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations). 36 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Feunteun Vaen • Transcription phonétique : [aR‘føten’vE:n] [‘føten’vE:n] [‘føten’vEn] [‘føten’v»:n] • Formes anciennes attestées : 1694 1694 1706 1833 1833 : Feunteunmen : Feuntunmen : Feunteunmen : Feunteun Méen : Feunteun meen • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Feunteun Ven) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'un endroit habité formé de Feunteun, "fontaine", du latin Fontana. Le second élément n'est pas Gwenn lénifié, comme on pourrait le penser comme qualificatif qui se rapporterait à l'eau ("pure, sacré"). D'après les formes anciennes, le déterminant est Maen, "pierre", dans sa forme mutée. Maen se rapporte sans doute au matériau de l'édifice. Foenneg ar C'houldri • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Foennec-an-Houldry) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu sorti d'usage et issu du parcellaire. Le premier composant est Foenneg qui se compose de Foenn, "foin" et du suffice -eg qui en marque l'abondance en l'endroit. Foenneg désigne une prairie naturelle, propice à fournir du foin. Il est suivi de l'article défini Ar, présent dans sa forme archaïque An dans la graphie ancienne recueillie. Cet article provoque la mutation de Kouldri qui suit. Ce dernier veut dire "colombier" ou "pigeonnier" et servait de repère à la parcelle. 37 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Glazenn ar Gozhkêr • Transcription phonétique : [’glæzenaR’gôskeR] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Glazen ar Cosquer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le nom comprend le déterminé Glazenn, "étendue de gazon, pelouse", qui se rapporte à Ar Gozhkêr (Voir à cette entrée). Gorrekêr • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Gorrequer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Gorrekêr se compose de Gorre, "haut, partie supérieure" associé à Kêr, "village, lieu habité" (Pour plus d'informations sur ce terme, voir à Kerriwal). L'appellation Gorrekêr est parfois employée pour désigner le village le plus élevé de la commune, voire la partie haute d'une ville, et s'oppose alors à Goulitkêr, village le plus bas ou basse ville. Nous ignorons où se trouve l'endroit ainsi nommé, qui semble sorti d'usage, si ce n'est mal localisé. Gorrelen • Transcription phonétique : [gUR’l¸n] [gôRl¸n] [gôR’lIn] [gôR’l¸n] • Formes anciennes attestées : 1426 1833 : Gorenlen : Gorrélen 38 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Gorrélen) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom qui se compose d'un premier élément Gorre, "partie haute". D'après la forme de 1426, ce terme serait suivi de l'article défini archaïque En, réduit à -e aujourd'hui (sinon disparu), puis d'après A. Deshayes de Lein, "sommet". Pourtant, Gorre associé à Lein induirait la présence d'une élévation assez remarquable ce qui n'est pas vraiment le cas. Le terme Lein est d'ailleurs plutôt rare dans la toponymie bidoudène. Aussi, nous avons quelques réserves sur la présence de cet élément, sans pouvoir toutefois proposer d'autres pistes. Le mot Lenn, "étang" est à écarter car il n'existe pas de tel plan d'eau dans les environs proches. Gwaremm Geon • Transcription phonétique : [‘gwaRem’gjõn] [‘gw•Rm’gjõ:n] [‘gw¸m’gjõn] • Formes anciennes attestées : 1815 1833 : La Garenne ? : Goarem Guéon • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Goarem Guéon ; Village de Goarem Gueon ; Goarem Gueon) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'un quartier situé à l'ouest de la ville, qui se compose de Gwaremm, mot issu d'un terme prélatin et qui désigne à l'origine un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a pris le sens de terrain partiellement cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief pentu, et où poussent la lande, le genêt et la bruyère. Le deuxième composant semble être une forme lénifiée et contractée, par suite de la disparition du -z intervocalique, du nom d'homme Kuzon, que l'on retrouve dans le nom d'une ancienne paroisse englobée dans Quimper. C'est également ce que suggère Meskeon en Gourlizon, noté "Mescuzon" en 1614. 39 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Gwaremm Gernel • Transcription phonétique : [‘gw•Rm’g¸RnIl] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Goarem Kernel) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Gwaremm, mot issu d'un terme prélatin et qui désigne à l'origine un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a pris le sens de terrain partiellement cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief pentu, et où poussent la lande, le genêt et la bruyère. Le second composant est le nom de lieu propre Kernel, sur lequel il provoque la lénition et à proximité duquel il se trouve. Voir à l'entrée Kernel, pour plus d'informations sur celui-ci. Gwaremm Gernuz • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Goarem Kernuz) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Gwaremm, mot issu d'un terme prélatin et qui désigne à l'origine un "terrain en friche" ou "délaissé". En Bretagne, il a pris le sens de terrain partiellement cultivé, en raison de sa nature pierreuse ou de son relief pentu, et où poussent la lande, le genêt et la bruyère. Le second composant est Kernuz, toponyme propre sur lequel il provoque la mutation adoucissante. Voir à Kernuz. Gwel Kaer • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Venelle de Gwel Kaer ; Venelle Gwel Kaër) 40 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de création récente dont une traduction littérale serait "Belle Vue", Gwel signifiant Vue et Kaer, belle. Sans doute est-ce la vue sur l'anse de Pouldon qui explique cette dénomination. Hent an Enezenn • Transcription phonétique : [‘EnenE’nE:zIn] • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier composant est Hent, "route, chemin" . Il est suivi de l'article défini An et de Enezenn, forme singulative de Enez, île". L'île dont il est question est l'Île Chevalier. Hent an Enezenn est la route qui part de la ville en direction de cette île. Hent ar C'hastell • Transcription phonétique : [‘Ena’hastIl] [‘Ena’hast¸l] • Formes anciennes attestées : 1833 : Passage du Chateau • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Passage du Château) • Autres informations sur le sens du toponyme : Hent, le premier composant signifie "route', chemin" de manière générale. Il est suivi de l'article défini Ar qui provoque la mutation par spirantisation de Kastell, "château". Ar C'hastell est bien entendu le château de Pont-l'Abbé, Kastell Pont-'n-Abad (Voir à cette entrée). Hent ar C'hastell désigne plus précisément le passage du château. 41 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Hent ar Foenneg • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue Hent-ar-Foennec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Hent, "route, chemin" précède l'article défini Ar puis Foenneg. Ce dernier se compose de Foenn, "foin" et du suffice -eg qui en marque l'abondance en l'endroit. Foenneg désigne précisémment une prairie naturelle, propice à fournir du foin. Hent ar Foenneg figure dans le nom actuelle d'une rue. Hent Kemper • Transcription phonétique : [‘En’kEpeR] [‘En’kïp¸R] • Formes anciennes attestées : 1833 : Grande route de Pont-L'Abbé à Quimper • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Route de Quimper) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Hent, "route, chemin" suivi de Kemper, forme bretonne de Quimper. Hent Kemper désigne donc la route entre Quimper et Pont-l'Abbé. Aujourd'hui, une 2x2 voies existe, nommée la "Trans-bigoudène". Hent Kerdaleg • Transcription phonétique : [‘Enk¸R’dæ:lIk] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Route de Kerdalec) 42 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'une voie de Pont-l'Abbé. Hent signifie "route, chemin" et précède Kerdaleg (voir à cette entrée), nom de l'endroit auquel cette voie mène. Hent Kernuz • Transcription phonétique : [‘Enk¸R’ny] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Route de Kernuz) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'une voie de Pont-l'Abbé. Hent signifie "route". Le second élément est le nom de lieu à part entière Kernuz (Voir à cette entrée), où cette voie mène. Hent Kombrid • Transcription phonétique : [‘»n’kõbRIt] • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de la route qui va de Pont-l'Abbé à Combrit. Hent signifie "chemin, route" et Kombrid est la forme bretonne de Combrit, commune voisine de Pont-l'Abbé. Hent Kozh an Enezenn • Transcription phonétique : [‘»nkuzenE’nE:zIn] 43 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier composant est Hent, "route, chemin" . Il est suivi de Kozh, "vieux, ancien", puis de l'article défini An et de Enezenn, forme singulative de Enez, "île". L'île dont il est question est l'Île Chevalier. Hent Kozh an Enezenn est l'ancienne route permettait de s'y rendre. Hent Loktudi • Transcription phonétique : [‘Enlo’ty:di] • Formes anciennes attestées : 1833 : Chemin de Pont-L'Abbé à Loctudy • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Route de Loctudy) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de la route qui va de Pont-l'Abbé à Loctudy. Ce toponyme est composé de Hent, "route, chemin" et de Loktudi, forme bretonne de Loctudy, commune voisine. Hent Ploveur • Transcription phonétique : [‘En’plø:R] [‘En’plœ:R] • Formes anciennes attestées : 1833 : Chemin de Plomeur à Pont-L'Abbé • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Route de Plomeur) 44 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Hent, "route, chemin" suivi par Ploveur, forme bretonne de Plomeur, commune voisine de Pont-l'Abbé. Cette route, en partant de Pont-l'Abbé amène donc jusqu'à Plomeur. Hent Pornaleg • Transcription phonétique : [‘EnpRa’næ:lIk] [‘EnpaR’næ:lIk] • Formes anciennes attestées : 1833 1833 : Chemin de Pont-L'Abbé à Plobannalec : Route de Plobannalec à Pont-L'Abbé • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Route de Plobannalec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Hent, "route, chemin" suivi par Pornaleg, forme bretonne de Plobannalec, commune voisine de Pont-l'Abbé. Cette route, en partant de Pont-l'Abbé amène donc jusqu'à Plobannalec. Hent Roman • Formes anciennes attestées : 1833 : Voie Romaine • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Voie Romaine) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Hent, "chemin" suivi de Roman, "Romain, Romaine". Selon l'abbé Louis Meunier dans son livre "La Baronnie de Pont-l'Abbé", cette dénomination viendrait simplement d'un jeu de mots entre un des maires de Pont-l'Abbé et un conseiller municipal lors de l'élargissement et du classement de ce chemin, le conseiller se serait alors 45 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne écrié : "On veut donc en faire une voie romaine". Aujourd'hui, ce chemin porte le nom de rue Jean Jaurès. Hent Sant Yann • Transcription phonétique : [‘Ensen’jÆn] [‘Ensãn’jÆn] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Hent Sant Yann) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens clair que nous n'avons pas réussi à localiser. Le premier élément Hent, signifie "chemin, route". Il est suivi par Sant Yann, forme bretonne de Saint Jean. Ce chemin doit sans doute amener jusqu'à la commune de Saint-Jean-Trolimon, commune voisine dont la forme bretonne est Sant-Yann-Drolimon. Hent Tremeog • Transcription phonétique : [‘EntRE’mEôk] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Route de Tréméoc) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de la route qui amène jusqu'à Tréméoc. Hent signifie "route, chemin" et Tremeog est la forme bretonne de Tréméoc. Hent Trevaneg • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Chemin de Trevannec) 46 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Chemin, hent, qui amène à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations). Hent-dall Kerdual • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Impasse de Kerdual) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce nom est Hent-dall, littéralement voie aveugle ou sans issue, autrement dit "impasse". Le second composant est Kerdual, nom de lieu à part entière (Voir à cette entrée). Hent-dall Park Mel • Transcription phonétique : [‘paRk’mEl] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Impasse Parc Mél ; Impasse Parc Mel) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément Hent-dall signifie "impassse". Il est suivi par Park, "champ clos". Le sens de l'élément final par contre est incertain faute de forme anciennes. Il doit sans doute s'agir de Mel, "miel", issu du vieux breton mel et est identique au Gallois et Cornique mel. Peut-être y avait-il des ruches dans ce champ ? Hent-dall Park Tirien • Transcription phonétique : [‘paRk’tiRjIn] 47 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Impasse Parc Tirien ; Impasse Parc Tyrien) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce nom de lieu est Hent-dall qui veut dire "impasse". L'élément central, Park désigne "un champ clos" et précède Tirien, qui désigne "la partie haute d'un pré". Hent-dall Trebec'hored • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Impasse de Trébéhoret ; Impasse Trebehoret) • Autres informations sur le sens du toponyme : Hent-dall signifie "impasse", celle-ci se trouve à Trebec'hored (voir à cette entrée pour plus d'informations). Iliz Itron-Varia Garmez • Transcription phonétique : [‘ilIs’kaRmes] [‘ilIs’k•RmIs] • Formes anciennes attestées : 1833 : Eglise • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Église des Carmes) • Autres informations sur le sens du toponyme : Iliz veut dire "église" en français. Cet édifice est placé sous le vocable de Notre-Dame des Carmes, Itron-Varia Garmez. Le roman Itron-Varia Garmez du Bigouden Youenn Drezen a immortalisé la dénomination dans sa forme complète, même si oralement, d'aucuns diront simplement Iliz Karmez. Itron-Varia désigne la Vierge Marie et provoque alors la lénition de 48 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Karmez qui suit. Cette église était initialement la chapelle du couvent des Carmes, qui remonte à la fin XIVe-début XVe siècles. Iliz Lanvourc'h • Transcription phonétique : [‘ilIslãn’vwaX] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Église de Lambour) • Autres informations sur le sens du toponyme : Cette église -iliz en breton- est aujourd'hui en ruines. C'était l'église de l'ancienne trève de Combrit, Lanvourc'h (voir à cette entrée pour plus d'informations). Elle parait être datée du XIIIe siècle. Kanape • Transcription phonétique : [ka'na:p¸t] [ka’nape] [ka’næpe] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Canapet ; Canape ; Canapé) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme à cheval sur les communes de Ploneour-Lanwern et Pont-l'Abbé. "Canapé" est une fantaisie graphique. Le nom se compose de Kanab, "chanvre". La voyelle finale /e/ vaut soit pour -id, suffixe d'origine latine (-etum) que l'on rencontre souvent à la suite de noms de plantes ou d'arbres (cf. belerid, kerezid, skivid...), ou, plus vraisemblable, à l'évolution d'un ancien suffixe -eg, qui marque une collection d'une même nature (cf. balaneg, maeneg, kelenneg...). Le terme Kanabeg existe d'ailleurs en soi et cette altération de la finale /k/ en /t/ n'est pas rare en breton. Le chanvre était cultivé autrefois à des fins industrielles pour la voilerie, la corderie. Kanape figure aussi dans le nom d'une rue et d'une impasse. 49 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kastell Pont-'n-Abad • Transcription phonétique : [’kastIlpõ‘æ] • Formes anciennes attestées : 1833 : Chateau • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Château de Pont-l'Abbé) • Autres informations sur le sens du toponyme : Kastell veut dire "château" et est suivi du nom même de la commune Pont-'n-Abad, Pont-l'Abbé (Voir à cette entrée). Ce château est le monument le plus connu de la ville. Il abrite la mairie et le musée bigouden, et comporte un ancien donjon (Tour ar C'hastell) qui remonte à la seigneurie des barons du Pont (XIVe-XVIIIe siècles). Kelaodren • Transcription phonétique : [kE’lodRen] [kI’lo:dRen] [kI’lô:dRen] • Formes anciennes attestées : 1694 1694 1815 1833 1833 : Keraudren : Keraudren : Keraudren : Keraoudren Bihan : Keraoudren Bras • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Quelaudren ; Keraudren ; Quélaudren) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens limpide, formé par le premier élément Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Kerriwal). Le déterminant qui suit est le nom d'homme Aodren, peut-être issu de Alt, "élevé" et de Roen, "royal, lignée". Apparait ici le phénomène de dissimilation : le r de Kêr se transformant en l ce qui donne Kelaodren. 50 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kelourdeg • Transcription phonétique : [kE'luRd¸k] [kE'luRd¸k/(k¸'RuRd¸k)] [kE’lu:RdIk] [kE’luRdIk] • Formes anciennes attestées : 1540 1540 1541 1573 1640 1681 1733 1773 1833 : Kerourdec : Kerourdec : Kergouredec : Kerourdrec : Kerlourdec : Quelourdec : Kerourdec, Kerlourdec : Kerlourdec, Quelourdec : Quélourdec • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Quelourdec ; Kérourdeg) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé jadis sur la commune de Plomeur. Il semble être constitué du premier Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations voir à l'entrée Kerriwal) au vue des formes anciennes. Le sens du deuxième élément est incertain. Il pourrait s'agir, comme le propose Albert Deshayes, du nom d'omme Gordec, qui serait la forme contractée du nom ancien Uuorretoc attesté dans le Cartulaire de Redon en 863. Le R de Kêr, à donc disparu par dissimilation se transormant en L devant Ourdeg. Keralio • Transcription phonétique : [k¸R’lju] [‘kERa’ljo] • Formes anciennes attestées : 1381 1381 1426 1661 1669 1669 1714 : Keralliou : Keralliou : Keraliou : Keralio : Keralio : Keranliou : Kerallio 51 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne 1815 1833 : Keralliou : Keralio • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est sans doute le nom d'homme Aliou, connu comme patronyme actuellement. Son origine est obscure. Certains ont suggéré la présence d'une forme diminutive de Al qui pourrait prendre le sens de "nourricier". Keraliou Kozh • Transcription phonétique : [k¸R’lju’kUz] [‘k¸Rlju’kuz] • Formes anciennes attestées : 1669 : Manoir de Keralio ? • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keralio Coz) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé du toponyme à part entière Keraliou (Voir à cette entrée) suivi de l'adjectif Kozh qui veut dire "vieux, ancien". Keraliou Nevez • Transcription phonétique : [k¸R’lju’nE:ve] [‘k¸Rlju’nE:vE] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keralio Nevez) 52 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé du toponyme à part entière Keraliou (Voir à cette entrée) suivi de l'adjectif Nevez qui signifie "nouveau, récent". Kerambleiz • Transcription phonétique : [‘k¸R’bl¸j] [‘k¸Rãm’bl¸js] [‘k¸Rã’bl¸j] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerembleis ; Kerambleis) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est sans doute Bleiz, "loup", précédé de l'article défini évolué Am. La présence de cet élément non pas comme comme nom commun mais nom d'homme est induite par le toponyme Kerambleiz en Plomelin, qui s'écrivait "Kermabanbleiz" au XVe siècle, dans lequel Mab signifie "fils de"). Kerantre • Transcription phonétique : [‘k¸Rã’tRE] [‘k¸Rã’tRE:] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerentré) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier composant de ce nom est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le ou les éléments qui suivent sont plus délicats à interpréter. Le toponyme se rencontre ailleurs et il est souvent difficile de savoir si nous sommes en présence d'un terme issu du français "entrée" ou de l'article défini précédant le substantif Treizh, "passage, passe" dans une forme réduite. L'interprétation est d'autant plus épineuse que ces endroits se trouvent souvent à l'entrée des villes ou pour "passer" il pouvait être demandé de payer un droit, tel que l'octroi... Le nom apparaît aujourd'hui dans celui d'une rue de Pont-l'Abbé. 53 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kerargon • Transcription phonétique : [kE’REgen] [kE’R•Rgen] [kE’R¸gen] [k¸R’aRgen] [k¸R’•Rgen] [k¸’R•gen] • Formes anciennes attestées : 1442 1442 1666 1737 1815 : Kerargan : Kerargon : Kerargon : Kerergont : K.Ergan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerargont ; Kerargant) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le nom est composé d'un premier terme Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme) Nous hésitons quant au déterminant. Il peut s'agir de l'ancien anthroponyme Argon dans lequel on peut distinguer le préfixe Ar, "devant" et Kon, "chien ; guerrier". Ce nom est attesté à trente-deux reprises dans la toponymie bretonne. Le -t final que l'on retrouve dans certaines graphies serait donc indu. Kerarthur • Transcription phonétique : [kE’RatyR] [k¸R’aRtyR] [k¸R’•RtyR] • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est le nom Arthur, variante de Arzhur. 54 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kerberdoare • Transcription phonétique : [‘k¸Rb¸R’dw•R] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerberdouare) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est plus difficile à saisir. La partie finale semble être Doare, nom d'homme correspondant au nom commun "manière, genre, comportement". L'élément qui précède est bien incertain pourtant. Albert Deshayes a proposé un temps y voir le prénom Pêr (équivalant au français "Pierre"), muté après Kêr, suivi du patronyme Doare. Reste que cette construction "prénom + nom" comme déterminant n'est pas très courante (excepté après Komanant, "convenant"). Par ailleurs, bien que Pêr soit un prénom plutôt courant, nous n'avons retrouvé de composition Kêr+Pêr+patronyme ailleurs. Kerdalae • Transcription phonétique : [a‘g¸Rda’laj] [‘g¸Rda’laj] [‘g¸Rde’laj] [‘k¸Rda’laj] • Formes anciennes attestées : 1478 1494 1703 1815 1833 1833 : Kerdalahaez : Kerdalahez : Kerdelaé : Quéré du Lae : Kerdalaë : Kerdelaë • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme relativement courant formé sur Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de précisions sur ce terme, voir à Kerriwal) suivi de Da Laez, "d'en haut". Lae est la variante de Laez, "haut", terme issu de Lahez en moyen-breton (cf. forme ancienne de 1478) et lui de Lagued en vieux-breton. 55 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kerdaleg • Transcription phonétique : [k¸R’dal¸k] [k¸R’dæ:lIk] [k¸R’dæl¸k] • Formes anciennes attestées : 1815 1833 1833 1833 : Kerdalec : Kerdalec : Kerdalec : Kerdalec • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerdalec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme dont le premier élément est Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de précisions sur ce terme, voir à Kerriwal). Le déterminant qui suit est sans doute le nom d'homme Taleg, dans sa forme mutée. Un nom de lieu Kerdaleg à Mahalon se notait Kertalec en 1536. Taleg est relativement répandu comme patronyme. Celui-ci désigne à l'origine une personne remarquable par son front. En effet, le breton Tal, "front" est associé au suffixe -eg qui en marque la qualité particulière. Kerdianaou • Formes anciennes attestées : 1571 1685 1716 1787 : Kerdianaou : Querdiannaou : Kerdiannaou : la Magdelaine • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom sorti d'usage composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de précisions sur ce terme, voir à Kerriwal). Le déterminant est Dianaou, qui signife "d'aval, d'en bas". Ce nom est formé sur le radical Naou "pente". Ce nom aurait été supplanté par "la Magdelaine" par la suite, si l'on se réfère aux formes anciennes recueillies. Voir à l'entrée Chapel ar Vadalen aussi par conséquent. 56 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kerdidreu • Formes anciennes attestées : 1669 1669 1733 1783 1783 1815 : Kerdreuf : Keridreu : Kerdidreu : Kerhydreuf : Keridreux : Kerdidreux • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keridreu ; Maner Keridreu ; Kerdidreux) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom sorti d'usage dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le second élément Didreu (que l'on retrouve dans d'autres toponymes après Kêr) pourrait correspondre à terme que l'on retrouve dans certains textes en moyen-breton et que l'on peut traduire par "à travers de" ou "au-delà de". D'aucuns ont même pensé que cet élément pouvait exprimer l'idée d'un passage ou d'un gué ou encore d'un raccourci (Roger Gargadenneg pour Keridreu à Pont-Croix par exemple). L'idée est séduisante dans notre cas également. D'après la carte de Cassini, Keridreu se trouvait en effet aux bords de la rivière de Pont-l'Abbé, entre ar Rest et Trevaneg. Kerdual • Transcription phonétique : [k¸R'dy:el] [k¸R'ty:el] [k¸R'zyel põnt] [k¸R’du:wIl] [k¸R’duwel] [k¸R’dy:l] [k¸R’dywIl] [k¸R’dywe] • Formes anciennes attestées : 1480 1694 1833 1833 : (Kertutgoal) : Kerduhal : Kerdual : Kerdual • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le second élément paraît être la forme lénifiée de 57 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Tual. Tual est probablement à rappocher du nom d'homme attesté dans différentes chartes du Cartulaire de Redon (dès 833) sous les formes Tutuual, Tutual, Tuduual, Tual. Le terme comprend sans doute l'élément Tud, non pas au sens de "peuplade, gens" (Tud en breton moderne) mais "bon, favorable, magique", associé à Uual, qui signifie "valeur, valeureux". Kerfe • Transcription phonétique : [k¸R’fE:] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerfé) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce nom semble bien être Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est incertain en revanche. Il n'est pas sans rappeler le déterminant de Menez Fuez en Pouldreuzig, de Brenfuez à Peumérit, à Plozévet et à Plouhinec. Le mot découle du moyen-breton Huez et est devenu à l'oral [fezh] localement. Le phénomène linguistique qui affecte l'initiale se retrouve également dans la langue courante : ainsi, par exemple, le chiffre "six", C'hwec'h, se prononce [fεx/vεx] dans le Cap-Sizun et le Pays Bigouden. Reste que dans le nom qui nous occupe le déterminant n'a aucune consonne finale. Kergevelen • Transcription phonétique : [‘k¸RgE’vE:lIn] [‘k¸RgE’vE:l¸n] [‘k¸RgI’vEl¸n] [‘k¸RgI’v¸Rn] • Formes anciennes attestées : non datée : Kergourvélen 1833 : Kerguélen • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerguevelen ; Kerguévélen) 58 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme) est le premier composant de ce nom. L'élément qui suit semble être une forme évoluée du nom Gourmelon (Uuormhaelon en 863), associant peut-être Uuorm, "brun" à Ael, "sourcil". C'est l'hypothèse que suggère la forme ancienne "Kergourvélen". Pourtant, il est possible que cette forme ne s'applique pas au nom qui nous occupe ici. En ce cas, le déterminant est peut-être tout simplement "Cuvelen", variante de "Cuélen". D'après Albert Deshayes (Dictionnaire des Noms de Lieux Bretons), ce dernier pourrait être issu de Cum, "doux, cher" et de Elen découlant de Elan, "cerf" ou de Elain, "biche". Autre piste : la présence d'un dérivé de Kefel, "cheval"... mais sans autre forme ancienne, il est très délicat de se prononcer. Kerguz • Transcription phonétique : [ag¸R’gy:z] [k¸R’gy:s] [k¸R’gy:z] [k¸R’gyz] • Formes anciennes attestées : 1632 1680 1815 1833 : Kerguz : Kergus : Kergus : Kergus • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kergus) • Autres informations sur le sens du toponyme : Kerguz se rencontre ailleurs en Bretagne. Le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kêr Uhel pour plus d'informations sur ce terme). Le second élément est Kuz, qui n'est pas d'interprétation certaine. Plusieurs auteurs y voient tout de même le qualificatif Kuz(h), "caché, dissimulé". Le déterminant se présente alors sous forme lénifiée -guz après Kêr. Kerguz apparaît également dans le nom d'une impasse de Pont-l'Abbé. 59 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kergwenn • Transcription phonétique : [’k¸RgKEn] [’k¸RgKIn] • Formes anciennes attestées : 1351 1815 1833 : Keranguen : Keranguen : Keranguen • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerguen) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus de détails voir Kerriwal), et, comme l'attestent les formes anciennes écrites du nom, de l'article défini An, aujourd'hui disparu, et de Gwenn, nom d'homme au sens de "blanc, pur voire sacré". La présence ancienne de l'article explique l'absence de mutation de -gwenn en -wenn après Kêr, mot féminin. Il ne s'agit donc pas du "village blanc" mais du village d'un dénommé ar Gwenn. Kerlaouen • Transcription phonétique : [k¸R’laweRn] [k¸R’lawen] [k¸R’luaRn] • Formes anciennes attestées : 1351 1426 1536 1703 1704 1833 1833 : Kergourlouen : Kergourlouen : Keroulouen : Keralouarn : Keralaouarn : Kerlaouarn : Kerlaouarn • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerlouarn ; Kerlaouarn) 60 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier composant de ce nom est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant est très altéré. D'après les graphies les plus anciennes relevées, il s'agit du nom d'homme Gourlaouen. Ce nom est noté Uuorlouuen dans le Cartulaire de Redon (milieu du IXe siècle), de Laouen, "content, heureux, allègre" avec le préfixe superlatif Gour- (du vieux-bretonn Uuor). La présence de certaines formes -louarn s'explique peut-être par l'attraction du mot Louarn, "renard" ? Dans le Cap-Sizun, le mot et patronyme Louarn se prononce /'lawrn/ mais ça ne semble pas être le cas en Bigoudènie. Kerlenn • Formes anciennes attestées : 1706 : Kerlen • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu sortie d'usage, qui figure dans les registres de l'ancienne paroisse de Lanvourc'h. Nous basant sur la seule forme à notre disposition, nous pouvons penser que le nom associe Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme) à Lenn, "étang, plan d'eau". Kerliouarn • Transcription phonétique : [k¸R’liuRn] [k¸R’lju:eRn] [k¸R’ljuaRn] [k¸R’ljõ:n] • Formes anciennes attestées : 1494 1494 1833 1833 : Kerlechouarn : Kerlechouarn : Kerliouarn : Kerliouarn • Autres informations sur le sens du toponyme : Si le premier composant de ce nom est limpide, le second est plus délicat à interpréter. En effet, l'élément initial est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus de renseignements sur de mot). D'après la forme la plus ancienne retrouvée, le second composant pourrait s'agir du nom vieux-breton Gleuhoiarn attesté en 930 dans le Cartulaire de Redon, 61 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne avec chute de l'initiale mutée. Ce nom associe Gleu, avec le sens voisin de "brave, hardi" à Hoiarn, "fer". Kermaria • Transcription phonétique : [k¸R'ma:Rja] [‘k¸Rma’Rjæ:] • Formes anciennes attestées : 1780 : Croix Maria • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus de renseignements sur ce terme). Le déterminant qui lui succède est Maria, forme bretonne de Marie. Nous pouvons faire que la forme de 1780 suggère Kroaz Maria. Kroaz signifie "croix". Kêr peut donc découler de Kroaz, à moins de Kroaz ne désigne que la croix et Kêr à l'endroit habité situé à proximité. Ce toponyme figure dans le titre de la chanson "Krim spontus Kermaria", composée en breton en 1907 par A. Kerviel et qui se rapporte à un crime qui y fut commis. Kernel • Transcription phonétique : [’k¸RnIl] [’k¸Rn¸l] • Formes anciennes attestées : 1536 1833 1833 1833 : Kernehel : Kernel : Kernel : Kernel • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal) et d'un déterminant délicat à interpréter. S'il est vrai que par analogie on peut rapprocher le toponyme qui nous intéresse ici de Kernel, en Plobannalec, les formes anciennes suggèrent une étymologie distincte. Kernel en Plobannalec se notait "Kernebel" en 1536 (< Ebol, "poulain"), alors que Kernel en Pont-l'Abbé suppose anciennement un déterminant -nehel qui nous échappe. 62 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kernel Vihan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kernel Vian) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kernel, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Kernel Vihan ne semble pas une dénomination très usitée de nos jours. Kernevez ar Seker • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kernevez Sequer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu qui semble sorti d'usage, formé de deux éléments : Kernevez qui associe Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme) à Nevez, "nouveau, récent". Le second élément est Ar Seker, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), près duquel se trouvait sans doute Kernevez. Kernuz • Transcription phonétique : [k¸Rny] [k¸R’ny] • Formes anciennes attestées : 1351 1536 1541 1682 1695 1815 1833 : Kernuz : K(er)nus : Kernuz : Kernus : Kernu : Kernue? : Kernu 63 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kèrnu) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est un nom de personne issu du vieux-breton Nud, qui veut dire "forme, façon, manière d'être". Ce nom est attesté dans le Cartulaire de Quimperlé (XIe siècle) et est rapproché du gallois Nudd. Kerondo • Transcription phonétique : [kE'Rõdo] [kE’Rãn] [kE’Rõdo] [k¸'Rõdo] • Formes anciennes attestées : 1494 1669 1669 1669 1671 1733 1733 1789 1815 1833 : Keroudeau : Kerondau : Kerondon : Kerondon Bihan : Kerondo : Kerondo Bihan : Kerondo Bras : Kerondéau : Kerondo : Kerondo • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerondo(-Vras) ; Maner Kerondo) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est -ondo qui nous échappe. La forme la plus ancienne relevée peut laisser penser que celui-ci découlerait d'un ancien "Roudeau", peut-être lui-même issu Roudod ? Reste que ceci est aléatoire car il est souvent difficile de faire la part entre la lettre -n et la lettre -u dans les manuscrits anciens. de plus, la disparition de la consonne finale dès le XVe siècle étonne un peu. 64 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Kerondo Vihan • Transcription phonétique : [kE’Rãdo‘vijIn] [kE’Rõdo‘vijIn] • Formes anciennes attestées : 1733 : Kerondo Bihan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerondo-Vihann ; Kerondo Vian) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kerondo, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Kerondo Vras • Transcription phonétique : [kE’Rãdo‘vRæ:z] [kE’Rõdo‘vRæz] • Formes anciennes attestées : 1733 : Kerondo Bras • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kerondo, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de Vras, forme mutée de l'adjectif Bras qui veut dire "grand". Kerristou • Transcription phonétique : [kER’istU] [kE’Ristu] [k¸R’istU] • Formes anciennes attestées : 1426 : Kerrestou 65 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne 1457 1694 1815 1833 : Kerrestou : Kerestou : Keristou : Keristou • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keristou) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu composé de Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal, pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui lui est associé est Ristou, qui découle de Restou. Pour Albert Deshayes, il pourrait s'agir d'un nom de personne formé sur Rez, "course, élan" ou sur le nom d'origine toponymique Rest. Ce dernier est assez présent en toponymie. Il en existe d'ailleurs un à Pont-l'Abbé (Voir Ar Rest). Le mot Rest revêt deux acceptions principales : "demeure, manoir" ou "terre défrichée". Dans le premier cas, le suffixe peut-être donc soit le diminutif -ou, soit la marque du pluriel -où. L'évolution du -e accentué en -i ne surprend pas dans cette partie du domaine bretonnant. Kerriwal • Formes anciennes attestées : 1491 : Kerrivalen • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kérioual) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu sorti d'usage composé d'un premier élément Kêr qui veut dire "village, lieu habité". L'élément Kêr mérite un développement particulier, car on le rencontrera souvent. Ce terme, il est vrai, agrémente abondamment notre environnement toponymique. Il apparaît dans pas moins de 18000 noms, d'après les estimations de Bernard Tanguy. Il peut désigner soit une simple "maison", mais aussi un "regroupement de maisons", autrement dit un "village", de taille variable, au point de s'appliquer également à une "ville" (Kêr Vrest, Kêr Landerne). Le terme a cependant évolué dans le temps. Initialement, il avait le sens de "lieu enclos", sorte de "château" ou "citadelle", identique au sens qu'il a conservé en gallois aujourd'hui. Il découle du terme Kaer, qui serait issu d'un hypothétique mot brittonique Kagro, ayant pour signification "lieu clos, entouré de pierres". Lors des invasions vikings (Fin Xe siècle), Kêr recouvre une réalité légèremment différente en désignant plutôt un "village défendu, fortifié". Par la suite, avec l'arrêt des troubles et le retour de la prospérité, le mot connaît son expansion et prend le sens d'"exploitation rurale" et "endroit habité". 66 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Le second composant qui lui est asocié est Riwal, forme écourtée de Riwalen si l'on se réfère à la graphie de 1491. Ce déterminant est un nom d'homme noté Riuuallon en vieuxbreton et attesté dans différentes chartes du Cartulaire de Redon (IXe siècle). Il se compose lui-même de Ri, "roi" et Uuallon, "valeureux". La chute de la dernière syllabe s'explique par la forte accentuation pénultième et/ou l'attraction du toponyme à part entière Kerriwal, assez fréquent par ailleurs. Kerrouant • Transcription phonétique : [kE’RuwIn] [kE’Ruãn] [k¸'RuÆnt] • Formes anciennes attestées : 1351 1521 1540 1605 1733 1733 1815 1833 1833 : Kerrouant : Kerhouant : Kerrouan : Kerroant : Kerouan : Kerouant : Kerouan : Kerouant : Kerouant • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kèrarouann ; Kerouann Maner ; Kerouant) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le second composant est probablement Rouant, qui découle du nom d'homme attesté en 1086 sous la forme Roeant. Kerrouant est un toponyme qui se rencontre ailleurs en Bretagne. Kerrouant Vihan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kèrarouann-Vihann ; Kerouant Vian) 67 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kerrouant, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Ce nom de lieu semble peu usité de nos jours. Kerroue • Transcription phonétique : [egE’Ruwe] • Formes anciennes attestées : 1681 1694 1815 : Kerroue : Keroue : Ker ar Rouay • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerroué) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est Roue, patronyme connu de nos jours et nom commun qui signifie "roi". Il découle de Roe en moyen-breton. D'aucuns pensent qu'il s'agit d'un emprunt au français Roi, mais d'autres pensent qu'il provient du celtique Rix. Kerroue est un toponyme assez répandu. Kerroue Vihan • Transcription phonétique : [aR’gju‘vijIn] [agE’Ruwe‘vijIn] [egE’Ruwe‘vijIn] [gE’RuwE‘vijIn] [gE’Ruwe‘vijIn] [gE’Ru‘vijIn] [kE’RuwE‘vijIn] [’gju‘vijIn] • Formes anciennes attestées : 1833 : Keroué bian 68 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keroué-Vian ; Keroue Vian) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kerroue, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Kerroue Vras • Transcription phonétique : [aR’gju‘vRæ:z] [agE’Ruwe‘vRæ:z] [egE’Ruwe‘vRæ:z] [gE’Ruwe‘vRæ:s] [gE’Ruwe‘vRæ:z] [gE’Ru‘vRæ:z] [kE’RuwE‘vRæ:z] [’gju‘vRæ:z] • Formes anciennes attestées : 1833 : Keroué Bras • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Keroue Vras) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kerroue, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de Vras, forme mutée de l'adjectif Bras qui veut dire "grand". Kerrun • Transcription phonétique : [kE’Rü:n] • Formes anciennes attestées : 1541 1673 1705 1706 1833 1833 : Keranrun : Kerarun : Kerrun : Kerenrun : Kerrun : Kerun 69 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kerun) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est Run. Ce dernier veut dire "colline, élévation en pente douce, tertre". Il issu du vieux-breton Runt, de même sens. L'article défini An qui le précédait antérieurement, comme le montre les formes anciennes, a disparu. Kervailhan • Transcription phonétique : [k¸R'va:jen] [k¸R’vajIn] [k¸R’v•jIn] [k¸R’v•ljIn] [k¸R’v¸jIn] • Formes anciennes attestées : 1541 : Kervaillan 1672 : Kervaillant 1681 : Kervaillen 1833 : Kervaillant • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kèrvaillann ; Kervaillant) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est, selon Albert Deshayes, un emprunt au vieux-français Vaillant, "de grande valeur, robuste, généreux, puissant" ou le nom d'homme Vaillant, assez répandu en Basse-Bretagne et attesté depuis 1337 dans le Cartulaire de Quimper. Kervazeas • Transcription phonétique : [‘k¸Rve’zE:s] 70 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Formes anciennes attestées : 1694 : Kermazéas 1694 : Kermazeas 1707 : Kervazeas • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kermazéas ; Kermazeas) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant est Mazeas, patronyme assez répandu de nos jours. Il s'agit d'une variante du nom biblique Mathias. Il apparaît sous forme lénifiée après le mot féminin Kêr. Kervazeas Vihan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kermazeas Vian) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Kervazeas, toponyme à part entière (Voir à cette entrée), suivi de Vihan, forme mutée de l'adjectif Bihan qui veut dire "petit". Kervazeas Vihan ne semble pas être une dénomination très usitée de nos jours. Kerveleneg • Transcription phonétique : [’k¸RmE‘lE:nIk] [’k¸RmE‘l»:nIk] [’k¸RmI‘lìn] [’k¸RvE‘l»:nIk] • Formes anciennes attestées : 1833 : Kermélénec 1833 : Kermélenec 1833 : Kermelenec 71 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kermélennec ; Kermelenec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit est selon A. Deshayes le nom d'homme Meleneg, "blondin, verdier". Meleneg est formé sur le substantif Melen, "jaune". Kerwazegan • Transcription phonétique : [‘k¸RvE’zE:gIn] [‘k¸RvE’zEjIn] [‘k¸Rva’z¸ôs] [‘k¸Rve’zE:gIs] [‘k¸Rve’zEes] [‘k¸R’zE:gIn] • Formes anciennes attestées : 1426 : Kerguassegan 1623 : Kervazagan 1623 : Kervazagan 1653 : Kervasegan 1669 : Kervasegan 1686 : Kervazegant 1687 : Kervazegan 1733 : Kervelegen, Kervasegan 1783 : Kervazegan, Kervézégan 1815 : Kervasegan 1833 : Kervaségan • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Kervaségann ; Kervazégan ; Kervazegan ; Kervazegan écomusée ; Kervazegant) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu dont le premier composant est Kêr, "village, lieu habité" (Voir Kerriwal pour plus d'informations sur ce terme). Le déterminant qui suit n'est pas, au vue de la forme ancienne de 1426, le nom d'homme Mazegan, comme le propose Albert Deshayes dans son "Dictionnaire des Noms de lieux Bretons", mais doit sans doute admettre une variante de Gwazeg, saint breton peu connu qui a également donné son nom à une commune du CentreBretagne, Saint-Goazec, Sant-Wazeg en breton. Ce nom est formé du vieux-breton Gwaz, "serviteur" qui a pris le sens de "homme, mari" en breton moderne. 72 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Koed Sant Laorañs • Transcription phonétique : [a‘hwetsE’lo:Res] [‘kodsï’lo:Res] [‘kwItsï’lo:Res] [‘kwItsï’lo:Rs] [‘kwItsï’lô:Rs] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Koed Sant Laorañs) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé du premier élément Koed, forme locale de Koad et qui signifie "bois". Le deuxième élément est Sant-Laorañs, forme bretonne de Saint-Laurent. Une chapelle se trouvait dans ce bois, dédiée à Saint-Laurent. Koed Trevaneg • Transcription phonétique : [‘kwEt‘tREvE’n¸k] [‘kwIt‘tREvE’n¸k] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Bois de Trevannec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme qui désigne le bois de Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations). Le premier élément est Koed, variante locale de Koad, "bois". Koedoù Bodilio • Transcription phonétique : [’kwE:ÂUbU’diljU] [’kwEtvU’dijU] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Koedoù Bodillo) 73 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme formé de Koedoù, forme locale et plurielle (-où) de Koad, "bois". Le deuxième élément fait référence à un village de Pont-l'Abbé, Bodilio (voir à cette entrée pour plus d'informations au sujet de ce toponyme). Korn Lann • Transcription phonétique : [‘Ry‘kôRn’lãn] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue Corn Lan) • Autres informations sur le sens du toponyme : Korn, le premier composant, signife "coin, angle" et Lann, prend très certainement le sens de "lande" ici, c'est-à-dire terrain peu propice à la culture ou pousse l'ajonc, qui se dit Lann en breton également. Korn Lann figure dans le nom d'une rue. Kroez Kaer • Formes anciennes attestées : 1833 : Croas Caër • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Croas Kaer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom qui apparaît sur le cadastre ancien dit de Napoléon (1833). Il correspond à une croix qui se trouve sur la route de Loktudi. Il se compose de Kroez, variante de Kroaz, "croix", suivi de Kaer, "beau, belle". 74 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Laeienn ar Justisoù • Transcription phonétique : [‘lajInaRÂy’stisu] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Laezenn ar Justisoù) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier terme de ce nom est Laeienn, forme locale singulative de Laez, qui veut dire "haut", issu de Lahez en moyen-breton et de Lagued en vieux-breton. On peut traduire le mot par "montée, côte". Il précède un nom de lieu à part entière auquel il se réfère : ar Justisoù (Voir ce nom). Lanuhel • Transcription phonétique : [lan’ybel] [lãn’ybIl] [lãn’ywIl] • Formes anciennes attestées : 1694 : Lenhuel 1706 : Lannuel • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lanhuel) • Autres informations sur le sens du toponyme : Au vue de la forme ancienne de 1694, il semble que ce toponyme ne soit pas formé du premier élément Lann, "lande", mais de Lenn, "lac, étendue d'eau". Le deuxième élément est Uhel, "haut". 75 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Lanvale • Transcription phonétique : [la’væ:l] [la’væ:lE] [la’væ:lI] [lãn’væ:lE] • Formes anciennes attestées : 1481 : Lande Vallay 1481 : Lande Vallay 1494 : Lande Valay 1833 : Lande Vallée 1833 : Lande-Vallée • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lande-Vallée ; Lande Vallée) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens obscur. L'origine française de ce nom de lieu, formé de "Lande" et de "Vallée", est à délaisser au vue des formes anciennes. Selon Albert Deshayes, les formes anciennes formées avec "Vallay" pourraient représenter une forme -Landevalay, où l'éponyme Tevalay proviendrait du nom ancien Tobalay, forme hypocoristique de Balay, saint honoré à Saint-Valay à Taden (Côte d'Armor) par exemple. Une confusion aurait donc été faite entre le premier élément et le deuxième élément de Lan/de/vallay et le francais "Lande". Le premier élément serait donc Lann, qui connaît deux acceptions principales en toponymie : d'abord, "un lieu sacré, une fondation" remontant au haut Moyen Age, sur laquelle un moine dit "irlandais", c'est-à-dire de l'Eglise celtique a établi un ermitage, un établissement religieux ; ensuite, "lande", terrain pauvre où pousse notamment l'ajonc (qui se dit Lann en breton), toutefois d'une très grande utilité autrefois (notamment en raison de l'exploitation de cette plante pour l'alimentation des chevaux). Dans notre cas si Vale est bien attesté ici comme Saint, alors il y a de grandes chances que le sens de Lann soit à prendre comme "un lieu sacré, une fondation". Pourtant Bernard Tanguy envisagerait plutôt le premier élément Lann comme "lande", car "pour lui le toponyme Lanvale tirerait son nom d'une ancienne et vaste lande. Lanvourc'h • Transcription phonétique : [lãn’vwaX] 76 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Formes anciennes attestées : 1350 : Lanvourch 1350 : Lanvourch 1372 : Lanmourch 1395 : Lamorouch 1426 : Lanmorouch 1514 : Lanmorhouch 1539 : Lanvoroch 1601 : Lanbourg 1632 : Lanvorch 1645 : Lambourg 1652 : Lanbourc 1661 : Lambour 1732 : paroisse de Lambourg 1773 : Lanvoch 1815 : Lambour Succ. 1833 : Lambourg • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lambour) • Autres informations sur le sens du toponyme : Lanvourc'h était anciennement une trève de Kombrid et représente toute la partie Nord du centre-ville de Pont-l'Abbé, en fait toute la partie située sur la rive gauche de la rivière. Ce toponyme est formé de Lann qui revêt deux acceptions principales en toponymie : tout d'abord "lieu sacré", fondation remontant au haut Moyen Age, sur lequel un moine dit "irlandais" a généralement établi un ermitage ou encore et plus simplement "lande". Pour Albert Deshayes, c'est au sens de "lieu sacré" qu'il faut considérer ce Lann, tandis que pour Bernard Tangi, Lann signifierait ici "Lande", car proche de Lanvale, "village qui tire son nom d'une ancienne et vaste lande". Difficile de trancher donc. Le deuxième élément Vourc'h, semble être la forme mutée de Bourc'h, au sens de "bourg". D'autres interprétations peuvent apparaitre au vue des forme anciennes entre 1395 et 1539 et qui consistent à y voir le terme -morhouch, au sens de "cochon de mer", surnom du dauphin et du marsouin. Cette hypothèse nous semble fantaisiste. Leurgêr Lanvourc'h • Transcription phonétique : [a’løkeR] [‘løkeRlãn’vwaX] 77 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Formes anciennes attestées : 1609 : Lurcquer l'Anvorch 1703 : Leurguer de Lambourg 1705 : Leurquer de Lambour 1753 : Leuquer • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lenquer Lambour ; Leuquer Lambour) • Autres informations sur le sens du toponyme : Les formes les plus anciennes démontrent qu'on a bien à faire ici au terme Leurgêr, "place du village, placis" et non pas au terme, propre au Pays-Bigouden, Leuker, qui désigne lui "un terrain délaissé", comme pourrait le faire croire la forme ancienne de 1753 et les prononciations collectées lors de l'enquête de terrain. Leurgêr est formé de Leur, "aire" et de Kêr, "village, lieu habité". Le deuxième élément fait référence au toponyme le plus proche, Lanvourc'h (pour plus d'informations sur cet élément voir à cette entrée). Lise Sant Gabriel • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Lycée Saint Gabriel) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est le nom du lycèe privé de Pont-l'Abbé. Il est composé de Lise, "lycée" et de Sant Gabriel, forme bretonne de "Saint Gabriel". Malabri • Transcription phonétique : [mE’nawel] [mE’næ:bRi] [mI’næ:vel] [mI’næwIl] [ma’labRi] [ma’læbRi] • Formes anciennes attestées : 1815 : Malabr. 1833 : Malabry 78 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Malabry) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme d'origine française, sans doute composé de Mal, "mauvais" et de abri, "abri". Maner Kernel • Transcription phonétique : [‘mÆ:neR’k¸RnIl] [‘mÆ:neR’k¸Rn¸l] • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Maner, "manoir", suivi de Kernel, toponyme à part entière auquel il se rapporte (Voir à cette entrée). Maner est un emprunt à l'ancien français Maner, lui-même issu du latin Manere, "demeurer, rester". Maner Kernuz • Transcription phonétique : ['mÆnER k¸Rny] [‘mÆ:Rk¸R’ny] [‘mÆ:neRk¸R’ny] • Formes anciennes attestées : 1733 : Château de Kernus • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Manèr Kèrnu ; Château de Kernuz) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé d'un premier élément Maner qui signifie simplement "manoir". Maner est un emprunt à l'ancien français Maner, lui-même issu du latin Manere, "demeurer, rester". Ce composant est suivi du déterminant Kernuz, toponyme à part entière (Voir à cette entrée). 79 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Maner Najag • Transcription phonétique : [‘mÆ:neRnE’nE:zIn] [‘mÆ:neRna’Âak] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Maner an Enezenn) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ce nom correspond à un endroit sur l'Île Chevalier. Le premier élément est Maner qui signifie simplement "manoir". Maner est un emprunt à l'ancien français Maner, lui-même issu du latin Manere, "demeurer, rester". Il est suivi de Najag, qui n'est autre que le nom de la famille qui a hérité de la demeure en question, et dont l'un des membres deviendra maire de Pont-l'Abbé à la fin du XIXe siècle. L'origine de Najag ne semble pas bretonne. Ce patronyme se concentre dans le Tarn et l'Aveyron et correspond au nom d'une localité dans ce dernier département d'ailleurs. Maner Trevaneg • Transcription phonétique : [‘mÆ:R‘tREvE’n¸k] [‘mÆ:neR‘tREvE’n¸k] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Manoir de Trevannec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme constitué du premier élément Maner, "manoir". Ce manoir se situe à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations). Mec'hrenn • Transcription phonétique : [mE'X»:n] [mE’X¸n] 80 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Formes anciennes attestées : 1540 : Mencren 1681 : Mechren 1733 : Meshren 1773 : Mechren 1773 : Meshren 1815 : Mechren 1833 : Merc'hen • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Mec'hren ; Merchen ; Merc'hen) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme qui semble être constitué du premier élément Maen, "pierre". Le deuxième élément est pour Albert Deshayes le terme Krenn, dans sa forme mutée C'hrenn qui signifie "moyen, médian", issu du vieux-breton crenn, "moyen". Meilh ar Seker • Transcription phonétique : [‘m¸jlaR’sEkeR] • Formes anciennes attestées : 1714 : Moulin Le Sequer 1833 : Moulin du Séquer • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Moulin du Sequer ; Moulin Sequer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce toponyme est Meilh, variante et forme locale de Milin, "moulin". Pour le sens du deuxième élément voir à l'entrée Ar Seker. 81 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Meilh ar Skluz • Transcription phonétique : [m¸Ÿ 'sklyz] [m¸Ÿ 'sklyÂ] [m¸Ÿl a 'sklyz] [‘m¸jlE’sklys] [‘m¸jlE’sklyz] • Formes anciennes attestées : 1704 : Moulin des Escluses 1704 : Moulin du Sclus 1833 : Moulin de l'Ecluse 1833 : Moulin de l'Ecluse • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Moulin de l' Ecluse) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Meilh, variante cornouaillaise de Milin, qui veut dire "moulin". Il s'en suit l'article défini Ar puis le mot Skluz, qui veut dire simplement "écluse". Ce dernier n'a rien à voir avec Kuzh, "cache", ce que d'aucuns ont pu avancer. La prononciation avec un z final chuinté n'a rien d'étonnant localement. Meilh Porzhmoro • Transcription phonétique : [‘m¸jl‘pôRz’moR] [‘m¸jl‘pôRz’moRe] • Formes anciennes attestées : 1833 : Moulin de Pors-moreau • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Etang de Bois-Moreau ; Moulin de Pors Moro) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce toponyme est Meilh, variante locale de Milin, qui signifie "moulin". Porzhmoro est le nom du village où se situe le moulin (voir à l'entrée Porzhmoro pour plus d'informations). 82 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Meilh Pouldon • Transcription phonétique : [a‘v¸jpul’dõn] [‘m¸jlbõ’dõ:] [‘m¸jpul’dõn] [‘m¸lbõ’dõ:] • Formes anciennes attestées : 1815 : Pouldot, moulin du 1833 : Moulin de Pouldon • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Moulin de Pouldon) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu composé de Meilh, variante locale de Milin, qui signifie "moulin". Le deuxième élément est Pouldon, nom d'un village de Pont-l'Abbé auquel il fait référence (pour plus d'informations voir à l'entrée Pouldon). Mejoù Treougi • Transcription phonétique : [‘mEÂutRE’ugi] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Le Mejou Treouguy) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément Mejoù est la variante plurielle de Maez, qui désigne une campagne, une grande surface de terre ouverte ("openfield"), souvent détenue en co-propriété à l'origine. Le terme découle du vieux-breton Maes et est identique au gallois Maes et au cornique Mes. Mejoù est suivi du nom de village Treougi auquel il se rapporte (pour plus d'informations au sujet de Treougi, voir à cette entrée). 83 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Menez ar Bod • Transcription phonétique : [‘mInaR’bot] [‘mIne’bôt] [‘minaR’bôt] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ménez ar Bot ; Menez ar Bot) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé de Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Le deuxième élément est Ar, article défini, suivi de Bod, qui admet deux acceptions principales en toponymie : "buisson, touffe" ou "résidence". A noter que Ar Bod, peut également être un nom de famille souvent francisé en Le Bot. Menez ar Piked • Transcription phonétique : [‘mIneR’pikIt] [‘mIneR’piket] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Menez ar Piquet) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé en plein ville et de sens clair. Le premier élément est Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Le deuxième élément est Ar, article défini, suivi de Piked, forme plurielle en -ed, du nom d'oiseau "pie". Une rue porte également ce nom. 84 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Menez ar Veilh Avel • Transcription phonétique : [‘mIna‘v¸l’a¸l] [‘mIne‘v¸l’aIl] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Menez ar Veil Ael) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens clair, composé de Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Le deuxième élément est Ar, article défini suivi de Veilh Avel, forme mutée après Ar de Meilh Avel, "moulin à vent". Menez Bihan • Transcription phonétique : [‘minE’bijIn] • Formes anciennes attestées : 1789 : Menez Bian • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme qui se compose de Menez qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Ici, il précède l'adjectif Bihan, qui signifie "petit, de petite taille". Une avenue se nomme également ainsi. 85 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Menez Kergevelen • Transcription phonétique : [‘minE‘k¸RgE’vE:l¸n] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Menez Kerguevelen) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé du premier élement Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Le deuxième élément fait référence an toponyme tout proche, Kergevelen (pour plus d'informations au sujet de Kergevelen, voir à cette entrée). Menez Kerguz • Transcription phonétique : [‘minE‘k¸R’gyz] • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce toponyme est Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Le deuxième élément fait référence au toponyme Kerguz, tout proche (pour plus d'informations au sujet de l'élément Kerguz, voir à cette entrée). Menez Kerlaouen • Transcription phonétique : [‘minE‘k¸R’laweRn] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Menez Kerlaouarn) 86 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce toponyme est Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Il est ici suivi par un autre toponyme qui est tout proche et qui se nomme Kerlaouen (pour plus d'informations au sujet de Kerlaouen, voir à cette entrée). Menez Rouzig • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Menez Rouzic) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé du premier élément Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Il est précédé ici par Rouzig, qui est soit le patronyme que l'on rencontre un peu partout en Bretagne, c'est une forme diminutive en -ig de Rouz, qui désigne la couleur rousse, voire brune ou soit tout simplement Rouzig, qui indiquerait la couleur dominante de l'endroit, commme par exemple la teinte que donne des fougères séchées à la colline. Une rue de Pontl'Abbé se nomme Menez Rouz. Menez Roz ar C'hastell • Transcription phonétique : [‘mEnE’Roz] [‘mInERoza’hastel] [‘mInE’Roz] [‘mineRoza’hastIl] • Formes anciennes attestées : 1833 : Roz ar Hastel • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Menez Roz) • Autres informations sur le sens du toponyme : Topoponyme de sens clair, constitué de Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très 87 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. Il est précédé ici par Roz ar C'hastell, nom d'un village à proximité (pour plus d'information au sujet de Roz ar C'hastell, voir à cette entrée). La forme Menez Roz est une abréviation. Merville • Transcription phonétique : [m¸R’vIl] [m¸R’vil] • Autres informations sur le sens du toponyme : Pour Albert Deshayes, ce toponyme serait une possible francisation d'un ancien *Kermer, formé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations sur cet élément voir à l'entrée Kerriwal) et du nom d'homme Le Merre. Ou peut-être faut-il rapprocher Merville de Kermor, toponyme situé par exemple à Combrit, formé de Kêr, "village, lieu habité" et de Mor, "mer" ? Il semble également que Merville eût été le nom de famille d'un navigateur originaire de Lorient. Encore une fois, fautes de formes anciennes, il est difficile de se prononcer. Une rue et une école portent également ce nom. Milouri Lanvale • Transcription phonétique : [avi’luRIla’væ:lE] [eRvi’luRIla’væ:lE] [vi’luRIla’væ:lE] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Métairie Lande Vallée ; Veloury Lande Vallée) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé de Ar, article défini suivi de Vilouri, forme mutée de Milouri, variante locale de Merouri, qui signifie "métairie". Il ne faut pas prendre le terme dans le sens étroit du régime juridique du métayage. Il désigne plus largement une ferme louée par son exploitant qui n'en est donc pas propriétaire. C'est un type de toponyme assez fréquent dans le Pays Bigouden. Le toponyme est ensuite composé de Lanvale, voir à cette entrée pour plus d'informations. 88 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Mogerioù • Transcription phonétique : [mU’gIRjU] [mo’giRjU] [mo’g¸RjU] • Formes anciennes attestées : 1669 : Mogiriou 1669 : Mogiriou 1669 : Mougeriou 1676 : Mougueriou 1676 : Mougueriou 1694 : Moguérou 1718 : Mogueriou 1719 : Moguiriou 1733 : Mogueriou 1815 : Kerniogueriou ? 1833 : Moguériou • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Mogueriou ; Moguériou ; Maner Moguériou) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme formé de Moger dans sa forme plurielle en -ioù. Moger signifie "mur, muraille". Celui-ci découle du latin Maceria, "murs de pierres sèches, ruines" et correspond au gallois Magwyr, présent sous la forme Macoer en vieux-breton. En toponymie, la présence de ce terme fait souvent référence à des ruines de l'époque gauloise ou gallo-romaine, voire postérieures. Une rue de Pont-l'Abbé porte également ce nom. Pagote • Transcription phonétique : [pa’gotE] [po’gote] [pæ’gotE] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Pagotaie) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens obscur situé sur l’île Enez-Varc'heg / Ile Chevalier. 89 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Park ar Stankoù • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Park ar Stankou) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens limpide composé de Park, "champs clos" et de Stankoù, forme plurielle (-où) de Stank, "qui veut dire "étang", issu d'un emprunt au latin Stagnum, de même sens, mais désigne semble-t-il une "vallée encaissée" dans la région du domaine du breton qui nous concerne. Park Sant Gabriel • Transcription phonétique : [‘p•Rksïga’bRi¸l] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Park Saint Gabriel) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé du premier élément Park, "champ clos". Le deuxième élément est Sant Gabriel, "Saint Gabriel" et fait sans doute référence à l'école et au lycée privés dédiés à Saint Gabriel. Penn an Alez ar Seker • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Pen an Allée Sequer) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme expliqué par Albert Deshayes du fait que ce village s'est bâti au bout de l'allée qui menait à Ar Seker. En effet, Penn signifie "bout, extrémité, tête" et Alez, "allée". Pour le sens de Ar Seker voir à cette entrée. 90 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Pennac'hoed • Transcription phonétique : [(‘pEna’Xwat)] [pEn’hwE:d] [pEn’hwE:t] [‘pEna’hwEt] [‘pEna’wEt] [‘pEne’hwE:d] [‘pEne’hwE:t] [‘pEne’hwI:t] [‘pIne’hwE:t] • Formes anciennes attestées : 1633 : Penhoet 1634 : Penchoet 1694 : Penancoet 1706 : Penancoet 1781 : Penahoat 1815 : Penancoet 1833 : Penarc'hoat 1833 : Penarhoat • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Pen ar Hoat ; Penhoet ; Penhoat) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme se situant à la pointe sud d'Enez Varc'heg/ Ile Chevalier et de sens clair. Pennac'hoed est composé de Penn, "tête, bout, extrémité", et de l'article défini Ar (sous la forme a) qui précède et qui fait muté Koed, forme locale de Koad, "bois "en C'hoed. Il signifie l'extrémité du bois. Un lavoir, Poull en breton, est situé dans ce village. Penn ar Prad • Transcription phonétique : [‘pEna’pRæ:d] [‘pEna’pRæt] [‘pEne’pRæ:d] [‘pEne’pRæ:t] [‘pEn’pRæ:t] • Formes anciennes attestées : 1694 : Penanprat 1703 : Pennaprat 1815 : Penanprat 1833 : Penamprat 1833 : Penamprat 1833 : Penanprat • Variantes orthographiques recensées actuellement : 91 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne (Penn ar Prat ; Penamprat ; Pen ar Prat) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le sens de ce toponyme est aisé : il est formé de Penn, "extrémité, bout" et d'Ar Prad, "le pré" ou "la prairie", du latin Pratum de sens identique. Il existe deux toponymes nommés Penn ar Prad en Pont-l'Abbé. Nous ne savons donc pas auquel toponyme précisémemment se rapporte les formes anciennes. Plasenn ar Marc'hallac'h • Transcription phonétique : [‘plasema’hæl] [‘plasenalE’gymec] [‘plasenama’hælaX] [‘plasenma’hælaX] [‘plasenma’hæleX] • Formes anciennes attestées : 1637 : Marchallach 1748 : Marhallac 1765 : Marhalla 1833 : Place Dumarhallac'h • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Place du Marc'hallac'h) • Autres informations sur le sens du toponyme : Plasenn ar Marc'hallac'h est l'ancien nom de la rue Gambetta. Ce toponyme est composé de Plasenn, "place". Le deuxième élément Ar Marc'hallac'h signifie "le lieu du marché". Le terme Marc'halac'h est un composé de Marc'had, "marché" et de lec'h, "lieu" contaminé en -lac'h. Plasenn ar Vadalen • Transcription phonétique : [‘plasenaRva’dæ:len] [‘plaseneRva’dæ:len] • Formes anciennes attestées : 1833 : Place de la Magdeleine 92 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Place de la Madeleine) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ancien nom de la Place de la République. Plasenn signifie "place" et Ar Vadalen est la forme bretonne de "La Madeleine" qui fait référence à Chapel ar Vadalen (voir à cette entrée pour plus d'informations). Plasenn Garmez • Transcription phonétique : [‘plasen’kaRmes] [‘plasen’k•RmIs] [‘plase’nilis] • Formes anciennes attestées : 1833 : Place des Carmes • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Place des Carmes) • Autres informations sur le sens du toponyme : Plasenn veut dire "place" en français. Celle-ci se trouve à côté de l'église Iliz ItronVaria Garmez, avec laquelle elle partage le même déterminant final (Voir à cette entrée). Plasenn étant féminin provoque la lénition de Karmez qui suit. Plasenn Trebec'hored • Transcription phonétique : [‘plasen‘tREbE’ôR] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Place Trebehoret) 93 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Plasenn signifie "place", celle-ci se trouve à Trebec'hored (voir à cette entrée pour plus d'informations). Pont an Enezenn • Transcription phonétique : [‘põnE’nE:zIn] • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier terme Pont a le même sens que le français "pont". Il est suivi de l'article défini An et de Enezenn, forme singulative de Enez, île". L'île dont il est question est l'Île Chevalier. Pont an Enezenn est le nom du pont que l'on empreinte pour y accéder. Pont ar Yeun • Formes anciennes attestées : 1833 : Pont ar Yeun • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme indiqué sur le cadastre de 1833, dit le Cadastre Napoléonien. Le premier élément est Pont, de même sens qu"en français. Le deuxième élément est l'article défini Ar qui précède Yeun, variante palatalisée de Geun, qui veut dire "marécage, marais" en général. Pont Gwern • Transcription phonétique : [aRpõn’gK¸Rn] [põn’gK¸Rn] [põn’gyRn] [põ’gK¸Rn] [põfl’gK¸Rn] • Formes anciennes attestées : 1833 : Pont guern 1833 : Pont-guern 94 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé à l'entrée de la ville où se situe le premier et célèbre rond-point faisant embranchement des routes vers Audierne, Plonéour-Lanvern, de la route vers Plomeur, Penmarc’h et de la route vers Saint Jean-Trolimon. Il est composé de Pont, de même sens qu'en français et de Gwern, "marais", mais aussi "aulne" et à envisager aussi comme patronyme. Une place porte également ce nom : Plasenn Pont Gwern. Pont-'n-Abad • Transcription phonétique : [po’næ:d] [p˛’næ:d] [põ'na:bat] [põ’næ:d] • Formes anciennes attestées : 1224 : Pons 1289 : Pons Abatis 1318 : Le Pont l'Abbe 1328 : Pontlabbe 1378 : du Pont l'Abbe 1454 : de Pontlabbe 1454 : du Pont l'Abbe 1456-1457 : Pont-l’Abbé 1463 : de Pontlabbe 1533 : Pontlabbe 1815 : Pont l'Abbé 1845 : Pont-l'Abbé • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Pont-l'Abbé) • Autres informations sur le sens du toponyme : Jusqu'à la Révolution de 1789, Pont-l'Abbé n'était pas une paroisse, c'était une communauté de ville. Le partie-est, où se trouve le château, le couvent et le port, dépendait de Loctudy, tandis que la partie-ouest dépendait de Plobannalec, où se trouvaient les chapelles Ar Vadalen et Sant Erwan. Le faubourg de Lanvourc'h dépendait de Combrit. A cet ensemble furent rattachés plusieurs villages de Combrit, Plobannalec, Plomeur et Loctudy en 1789 pour former la commune de Pont-l'Abbé. Le nom de Pont-'n-Abad est formé de trois éléments : Pont de même sens qu'en français; l'article défini An sous forme contractée 'n ; et Abad qui veut dire "abbé". Littéralement, il s'agit du "pont de l'abbé". Le nom semble faire référence à un pont possédé par l'ancien abbé de Loktudi/Loctudy. 95 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Pontaskoed • Formes anciennes attestées : 1833 : Pont Ascoët 1833 : Pontascoët • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme aujourd'hui disparu et sorti d'usage. Il est composé de Pont, de même sens qu'en français et de Haskoed, nom d'homme relativement fréquent en Bretagne, formé des éléments Houarn, "fer" et de Skoed, "écu, bouclier". Porzhmoro • Transcription phonétique : [‘pôRs’moRo] [‘pôRz’moRo] • Formes anciennes attestées : 1629 : Porzmoreau 1636 : Porzmoreau 1694 : Pors Moreau 1706 : Portsmoreau 1779 : Pormoro • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Pors Moro ; Porsmoro) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce toponyme est Porzh, non pas au sens de "port (de pêche) " mais au sens de "cour d'un manoir, manoir". On trouve d'ailleurs à Porzhmoro un manoir ainsi qu'un moulin. Le deuxième élément est le nom d'homme Moro. Plusieurs hypothèses sont proposées pour expliquer ce nom : d'aucuns pensent que c'est un nom français dérivé de More, "Maure" et qui désigne une personne à la peau brune. D'autres penchent pour une origine bretonne et qui découlerait de Mor, "mer". 96 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Pouldon • Transcription phonétique : [aRpul’dõ:] [pul’dõ:] [pul’dõn] • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens clair, composé de l'élément Poull, "mare, fosse, anse, bassin..." et suivi du deuxième élément Don, qui signifie "profond". De nombreux autres toponymes font références à Pouldon en Pont-l'Abbé, tels que Añs Pouldon, "Anse du Pouldon"; Meilh Pouldon, "le Moulin de Pouldon" (voir à l'entrée Meilh ar Pouldon pour plus de renseignements sur ce toponyme). Poulgavell • Formes anciennes attestées : 1425 : Poulgaval 1426 : Poulcavel 1426 : Poulcavel 1456-1457 : Poulgaval 1694 : Poulgaval 1833 : Poulgavel 1833 : Poulgavel • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Poulgavel ; Poulgavet) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme qui semble être constitué du premier élément Poull, qui signifie "mare, fosse, anse, bassin..." Le sens du deuxième élément est obscur. Albert Deshayes explique Gavell, pour être la forme lénifiée de Kavell, "berceau", emprunté par le vieux-breton cauell, "panier, berceau" au latin cavellus dérivé de cavus, "cavité, trou". 97 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Poull ar Gozhkêr • Transcription phonétique : [‘puleR’goskeR] • Autres informations sur le sens du toponyme : Poull est la dénomination locale pour "lavoir", mais peut très bien valoir pour "mare, fosse, anse, bassin..." Ar Gozhkêr fait référence au village de ce nom (voir à l'entrée Ar Gozhker pour plus de renseignements). Poull ar Gozhkêr désigne donc "le lavoir du village de Ar Gozhkêr". Poull ar Prad • Transcription phonétique : [‘pulaR’pRæ:d] • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Poull, qui à Pont-l'Abbé désigne un lavoir. Le deuxième élément ar Prad, signifie "le pré, la prairie" et est le nom d'une rue de Pont-l'Abbé (voir à l'entrée Straed ar Prad). Poull Kanape • Transcription phonétique : [pulka'na:p¸t] [‘pulka’nape] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Poull Canapé) • Autres informations sur le sens du toponyme : Poull est la dénomination locale pour "lavoir", mais peut très bien valoir pour "mare, fosse, anse, bassin..." Kanape fait référence au village de ce nom (voir à l'entrée Kanape pour plus de renseignements). Poull Kanape désigne donc "le lavoir du village de Kanape". 98 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Poull Kerliouarn • Transcription phonétique : [‘pulk¸R’ljõ:n] • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Poull, qui désigne généralement une "petite étendue d'eau" et suivant les cas une mare, une fosse, un bassin. Dans le cas présent il correspond à un lavoir situé à Kerliouarn, ce dernier constituant le second élément du nom. Poull Trevaneg • Transcription phonétique : [‘pul‘tREvE’n¸k] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Poull Trevannec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Poull, signifie "mare, anse, étendue d'eau en général" mais à Pont-l'Abbé, Poull est un "lavoir". Ce lavoir se situe à Trevaneg (voir à cette entrée pour plus d'informations). Poullec'h • Transcription phonétique : [pU’l¸X] [pu’l¸X] • Formes anciennes attestées : 1723 : Poulech 1815 : Poulech 1815 : Poullech 1833 : Poulléac'h 1833 : Poullec'h 99 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Poulléac'h ; Poulleach ; Poullearch) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme qui semble être composé de Poull, qui désigne une "étendue d'eau", plutôt de petite taille qui s'avère suivant les cas un bassin, une mare, une fosse, une anse littorale, etc... A Pont-l'Abbé Poull désigne également un "lavoir". Il est surement suivi par le composant Lec'h, non pas au sens de "lieu, endroit", mais plutôt au sens de "mégalithe" qui se dit également Lec'h. En effet, il ressort qu'un souterrain daté de l'Age du Fer se trouve à Poullec'h. Lec'h est identique au gallois llec'h, "pierre plate". La définition de Lec'h est présenté par Dom Le Pelletier dans le Catholicon de 1464 comme une grande pierre plate un peu soulevée de terre et sous laquelle on peut être couvert. Une rue de Pont-l'Abbé porte également ce nom. Poulloupri • Formes anciennes attestées : 1833 : Pouloupry • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme aujourd'hui disparu. Ce nom est composé de Poulloù, pluriel de Poull, "étendue d'eau" équivalant suivant les cas à "mare, fosse, anse, lavoir, bassin..." et de Pri, "boue, argile". Ce toponyme, qu'il soit au pluriel ou au singulier, est assez courant en Bretagne. Il désigne en général une ou des carrières dont on exploitait l'argile. Prad Kerlod • Transcription phonétique : [‘pRat’k¸RlIt] [‘pRat’k¸Rle] [‘pRat’k¸Rlôt] [‘pRa’k¸Rlyt] [‘pRa’k¸Rlôt] • Formes anciennes attestées : 1536 : Parc Kerault 1536 : Parc Kerault 1659 : Parc Kerlaut 1669 : Parc Kerlot 1669 : Parc Kerlot, Parquerlot 1676 : Parcherlot 100 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne 1693 : Parcquerlot 1706 : Parcq Kerraut ou Kerlot 1783 : Prat Kerlot, Pratquerlot 1815 : Pratquerlotte 1833 : Prat Kerlot • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Prat Kerlut ; Parc-Kerlod /(Prad-Kerlod) ; Prat Kerlot) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme constitué de Prad, "pré, prairie", issu du latin Pratum, de sens identique, suivi par Kerlod. Kerlod est composé de Kêr, "village, lieu habité" (pour plus d'informations sur cet élément voir à l'entrée Kerriwal) et suivi de Lod qui, pour Albert Deshayes, "admet sans doute le mot vieux-breton, alt, en moyen-breton aut, et en breton-moderne Aod, au sens de "rivage" mais au sens premier de "hauteur, falaise". A noter qu'en regardant les formes anciennes, on s'aperçoit que Park, "champs clos" est devenu Prad par métathèse et attraction. Prad Min • Transcription phonétique : [pRa:tmin] [pRad’mi:n] [pRa’mi:n] • Formes anciennes attestées : 1694 : Parcmen 1694 : Parcmen 1833 : Par meen • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Prat Men ; Prat Min ; Prat Mine) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens clair issu de la microtoponymie, constitué de Prad, "pré, prairie", issu du latin Pratum, de sens identique. Il est suivi ici de Min, variante de Mein, "pierres, cailloux". En regardant les formes anciennes, on s'aperçoit que Park, "chams clos" est devenu Prad par métathèse et attraction. 101 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Roskerno • Transcription phonétique : [Ros’k¸Rno] [Rôs’k¸Rno] • Formes anciennes attestées : 1372 : Rosquerneau 1372 : Rosquerneau 1426 : Roskerneau 1669 : Rosquerneau, Rosquerno 1694 : Rosquerno 1718 : Rosquernau 1815 : Rosquerno 1833 : Rosquerno • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Roskerno ; Maner Roskerno ; Roskerno -Uhella/Isella ; Rosquerno) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ancien lieu noble situé jadis en Loctudy. Ce toponyme est composé du premier élément Roz-, "coteau, flanc de coteau" et de Kerno, nom d'homme qu'Albert Deshayes qualifie d'origine ethnique. En effet, Querneau en moyen-breton signifie "Cornouaille", Kerne en breton-moderne. Ce nom qualifiait donc, pour Albert Deshayes, une personne originaire de Cornouaille. De nombreux autres toponymes font références à Roskerno, tels que Koed Roskerno, "le bois de"; Beg Roskerno, "la pointe de"; Añs Roskerno, "l'ance de"; Poull Roskerno, "la mare d'eau de". Rosvein • Transcription phonétique : [Roz’v¸fi] • Formes anciennes attestées : 1694 : Rozvain 1705 : Rosvein 1705 : Rosvein 1815 : Rosvain 1833 : Rosvein 102 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rosveïgn ; Rosveign) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé au nord-est de la commune et sans doute composé de Roz-, "coteau, flanc de coteau" et de Vein, forme lénifiée de Mein, "pierres, cailloux". Roz ar C'hastell • Formes anciennes attestées : 1833 : Rozarhastel • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Roz ar Hastel) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'un quartier de Pont-l'Abbé situé entre Bringall et Lanvourc'h. Le premier élément de ce toponyme est Roz, qui signifie "coteau, flanc de coteau". Le deuxième élément est Ar C'hastell, "le château", référence au château de Pont-l'Abbé (pour plus d'informations sur cet élément voir à l'entrée Kastell Pont-'n-Abad). Rozandon • Transcription phonétique : [‘Rozen’dõ] [‘Rozen’dõn] • Formes anciennes attestées : 1469 : Rosandeff 1469 : Rosandeff 1610 : Rosandon 1681 : Rozandon 1733 : Rosandon 1815 : Rozendo 1833 : Roz-an-don 103 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ros-an-Donn ; Ros-Andonn ; Roz-an-Don) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé autrefois sur la commune de Plomeur et qui semble être composé du premier élément Roz, qui signifie "coteau, flanc de coteau". Le deuxième élément Andon, au vue de la forme de 1469 semble être le nom d'homme An Deuñv en breton moderne, composé de An, article défini, et de Deuñv au sens de "gendre" et provient du vieux-breton Daum et par le moyen-breton Deuff. Rozig ar Mager • Transcription phonétique : [a‘Ro:zik] [‘Ro:zIgeR’mæ:geR] [‘Ro:zik] [‘RozIgaR’mæ:geR] [‘RozIga’mæ:geR] • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé de Roz, "coteau, flanc de coteau" dans sa forme diminutive -ig. Il est suivi de Ar Mager, sans doute nom de personne, qui veut dire "celui qui nourrit, nourricier". Il semble que cet endroit se soit nommé également Cour Rozig, Cour ayant le sens équivalant en français sans doute. Ajoutons que l'on peut dire aussi Ar Rozig, "le petit coteau", quand on reste imprécis. Sant Servez • Transcription phonétique : [sE’s¸:RvIs] [sIn’s¸:RvIs] [sï’s¸:RvIs] [sãn’s¸:RvIs] • Formes anciennes attestées : 1494 : Sainct Servais 1494 : Sainct Servais 1694 : Saint Servais 1773 : Saint Servay 1815 : Saint Servaiz 1815 : St Servais 1833 : Saint Servais 104 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Saint Servais) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé de Sant, "Saint" et de Servez, forme bretonne du nom Servais, nom de l'évêque de Tongres au IVème siècle. Servais provient du verbe latin servare, "protéger". Une chapelle aujourd'hui détruite dédiée à Sant Servez se trouvait dans ce village. Un chemin porte également ce nom. Skol Itron-Varia Garmez • Transcription phonétique : [a‘skol’g•RmIs] [‘skol’g•RmIs] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (École Notre Dame des Carmes) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'une des écoles maternelles privées de Pont-l'Abbé. Skol signifie "école". Pour plus d'informations au sujet des autres éléments, voir à l'entrée Iliz Itron-Varia Garmez. Skol Sant Gabriel • Transcription phonétique : [‘skolsïga’bRijIl] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (École Saint Gabriel) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme est le nom de l'école privée de Pont-l'Abbé. Il est composé de Skol, "école" et de Sant Gabriel, "Saint Gabriel". 105 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Skolaj Itron-Varia Garmez • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Collège Notre Dame des Carmes) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom du collège privé de Pont-l'Abbé. Skolaj signifie "collège". Pour plus d'informations au sujet des autres éléments, voir à l'entrée Iliz Itron-Varia Garmez. Stêr Pont-'n-Abad Rivière de Pont-l'Abbé • Transcription phonétique : [a’RivjIR] [a’Rivj¸R] [e'Ri:veR põna:t] [eRi:veR:/(en't¸j¸R)] [st¸R põ'na:t/(en't¸j¸R)] [‘RivjIRpo’næ:d] [‘RivjIRpõ’næ:d] [‘Rivj¸Rpõ’næ:d] • Formes anciennes attestées : XVIIe siècle : La rivière Their 1756 : La rivière de Theyre 1833 : Rivière de Pont-L'Abbé 1900 : an Teir • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rivière de Pont l'Abbé) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom donné à la rivière de Pont-l'Abbé composé du premier élément Stêr, qui signifie "rivière" en général, provenant semble t-il d'un emprunt au vieux français Estier, lui-même issu du latin Aestuarium, "estuaire". Le deuxième élément Pont-'n-Abad est la forme bretonne de Pont-l'Abbé. Il semble que cette rivière, au vue de des formes anciennes et d'après le témoignage de deux personnes ressources, était anciennement nommée An Teir, principalement la partie située après Enez Kefen. Il faut probablement rapprocher ce terme au nom d’un rivière de Quimper appelée en français Le Steir et en Breton Ar Stêr Deir ainsi qu'à un ruisseau se jetant dans la rade de Lorient, Le Teir, An Ter en Breton. Ce terme est à rapprocher du qualificatif gallois têr, "limpide" et du cornique ter, "pur, clair". 106 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Stêr Vad • Transcription phonétique : [’kaRteR’st¸R‘vat] [’st¸R‘vat] • Formes anciennes attestées : 1833 : Ster Vad 1833 : Ster-Vad 1833 : Ster-vad • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ster Vad) • Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme semble être composé de Stêr, "rivière" en général, provenant semble t-il d'un emprunt au vieux français Estier, lui-même issu du latin Aestuarium, "estuaire". Le deuxième élément est Vat, forme mutée de Mat, "bon". Une rue porte également ce nom. Straed an Aman • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue En-Aman) • Autres informations sur le sens du toponyme : Straed signifie "rue". Il s'en suit l'article défini An et le mot Amann, "beurre". Cette appellation pourrait provenir de l'activité de vente de beurre pratiquée à cet endroit. Straed an Tachoù • Transcription phonétique : [‘Ryen’tacu] • Formes anciennes attestées : 1833 : Rue des Cloutiers 107 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce nom est Straed, "rue", suivi de l'article défini An et de Tachoù, pluriel de Tach, "clou". An Tachoù se rapportent aux cloutiers qui occupaient cette rue autrefois. Cette voie a été nommée rue Thiers par la suite, puis rue Marcel Cariou. Straed ar Gereon • Transcription phonétique : [a‘Ry’vRæ:z] • Formes anciennes attestées : 1833 : Rue Keréon • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'une rue ancienne de Pont-l'Abbé qui est formé de Kereon. Il ne s'agit pas d'un toponyme formé sur Kêr, "village, lieu habité", mais plutôt du pluriel de Kere, "cordonnier". Cette appelation remonte souvent assez loin dans le passé de la ville, à l'époque où les corps de métier étaient regroupés ensemble et les rues spécialisées dans telle ou telle activité artisanale, ici la cordonnerie. Le pluriel Kereon mute après l'article défini Ar et Straed qui précède signifie simplement "rue". Straed ar Menez • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue du Menez) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponmye composé de Straed, qui signifie "rue". Le deuxième élément est Ar, article défini, suivi par Menez, qui veut dire "colline" et désigne, par extension, une zone aride ou de lande, située plutôt sur une hauteur, nul besoin d'être très élevée pour autant. Le terme est très fréquent en toponymie bretonne, seul ou en composition. 108 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Straed ar Pont Nevez • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue du Pont Neuf) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'une rue composée de Straed, qui signifie "rue", suivie de Ar, article défini puis de Pont, de même qu'en français. Le dernier élément est Nevez, qui signifie "neuf, nouveau". Straed ar Prad • Transcription phonétique : [‘EnaR’pRæ:d] • Formes anciennes attestées : 1833 : Venelle du Prat • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue du Prat) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément est Straed, "rue" suivi de Prad, "pré, prairie" Straed ar Prad Gwenn • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue du Prat Guen) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé d'un premier élément Straed, qui signifie "rue", suivi de Prad, "pré, prairie" et de Gwenn, "blanc". Une allée de Pont-l'Abbé porte également ce nom de Prad Gwenn. 109 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Straed Keineg • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue Queinec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme composé de Straed, "rue" et de Keineg, sans doute en référence à une personne ainsi nommée. Keineg, "personne au dos large" est formé par Kein, "dos" et par le suffixe -eg qui marque l'abondance. Ou tout simplement par rapport à la topograhie du lieu. Straed Park Boreden • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue Parc Boreden) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'une rue de Pont-l'Abbé. Il est difficile d'expliquer ce toponyme faute de formes anciennes. Le premier élément est Straed, "rue" qui est suivi par Park et qui désigne "un champ clos". Le troisième élément est de sens incertain. Peut-être est-il constitué de Bod, "touffe, bosquet" et de Radenn, "fougère" ? Straed Penn Enez • Transcription phonétique : [‘Ry‘pEn’EnIs] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Rue de Pen-Enez ; Rue Pen Enez) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom d'une rue de Pont-l'Abbé. Le premier élément est Straed, qui signifie "rue", il est ensuite suivi par Enez, qui veut dire "île, lieu isolé (y compris dans les terres)". Le terme est identique au gallois Ynys et au cornique Enys et fait sans doute ici allusion à Enez Varc'heg. 110 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Straed Poulfank • Transcription phonétique : [‘Rypul’fãfl] • Formes anciennes attestées : 1833 : Rue Poulfanc • Autres informations sur le sens du toponyme : Ancien nom de la rue aujourd'hui nommée Rue Jean Le Berre. Le premier élément est Straed, "rue" suivi de Poullfank, à décomposer en Poull, "étendue d'eau" équivalant suivant les cas à "mare, fosse, anse, lavoir, bassin..." et Fank, "boue". Ti Dañs • Transcription phonétique : [(enti’dÆs’kuz)] [(enti’dÆs’nE:vE)] [enti’dÆs] [ti’dÆs] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ty Dans) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier élément de ce toponyme est Ti, qui signifie "demeure, maison", c'est un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour toute autre activité. Il est ici suivi de Dañs, sens qui reste douteux, peut-être faut-il y voir le terme Dañs, "danse" ? On retrouve ce terme Dañs, dans d'autres toponymes tels que Plasenn an Dañs, "place de la danse" en Gouesnac'h ou Ergué-Gabéric. Ti Glas • Transcription phonétique : [enti’glæ:z] [ti’glæ:z] 111 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier terme de ce nom de lieu est Ti, qui veut dire "maison". Ce mot désigne historiquement un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour toute autre activité. Bien qu'il procède du vieux-breton Tig, Ti est d'un emploi rare en toponymie au Moyen Age, excepté en composition. Il connait son expansion à partir des XVe-XVIe siècles, et devient extrêmement courant à partir de la fin du XIXe siècle et est toujours productif de nos jours, pour nommer des villas ou des pavillons. Ti est suivi ici de Glas, "bleu, vert (végétal), voire "gris". Associé à Ti le terme Glas se rapporte en général à la nature de la toiture faite d'ardoises. Maen-glas signifie "ardoise". Ti Glazenn • Transcription phonétique : [(ti’glæ:zen)] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ty Glazen) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de création sans doute assez récente. Il est composé de Ti, qui signifie "demeure, maison", c'est un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité et qui est ici suivi par Glazenn, "étendue de gazon, pelouse". Ti Koed • Transcription phonétique : [enti’kwEt] [ti’kwE:t] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ty Coat) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom formé de Ti, "maison" (Voir Ti Glas, pour plus de renseignements sur ce terme) associé à Koed, variante de Koad, "bois". Le déterminant peut s'expliquer par le matériau de construction utilisé (le bois) ou en raison de sa situation dans une forêt (maison forestière). 112 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ti Korneg • Transcription phonétique : [ti’kôRn¸k] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ty Cornec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens clair. Le premier élément est Ti qui signifie "demeure, maison", c'est un édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité, suivi ensuite par le nom d'homme Korneg, nom de famille très répandu en Bretagne et qui signifie "cornu". Littéralement donc, la maison du dénommé Korneg. Ti Meilh Kerondo • Transcription phonétique : [ti‘m¸jlkE’Rãdo] • Formes anciennes attestées : 1833 : Moulin Kerondo • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ty Meil Kerando ; Ty Meil Kerondo) • Autres informations sur le sens du toponyme : Le premier composant Ti veut dire maison et désigne historiquement une construction isolée, construit souvent en pierres, destinée à servir de logement ou pour toute autre activité. Dans le cas qui nous occupe il s'agit de la maison d'un moulin puisque le terme Meilh qui suit est la variante locale de Milin, qui veut dire "moulin". Il est ensuite suivi par Kerondo, qui est le nom du village où se trouvait le moulin (voir à l'entrée Kerondo pour plus d'informations). A noter que le toponyme Ti Meilh se rencontre assez souvent en Pays Bigouden. 113 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Ti Toull • Transcription phonétique : [enti’tul] [ti’tul] • Formes anciennes attestées : 1815 : Titoul 1833 : Ty Toul 1833 : Ty-Toul • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Ty Toul) • Autres informations sur le sens du toponyme : Nom de lieu formé du déterminé Ti, qui signifie "demeure, maison", édifice isolé, construit en pierres, destiné à servir de logement ou pour tout autre activité et qui est ici suivi par Toull, "troue, ouverture; troué, percé". Trebec'hored • Transcription phonétique : [‘tREbE’hôR] [‘tREbE’ô:R] [‘tREbE’ôRIt] [‘tREbI’ôR] [‘tREbI’ôRI] • Formes anciennes attestées : 1426 : Trepoulgoret 1536 : Trebechoret 1591 : Trevberyoret 1638 : Trebeoret 1737 : Trebehoret 1815 : Trebehoret 1833 : Trébéoret • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Trébéhoret ; Trebehoret) 114 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Ce toponyme doit sans doute être composé de Tre-, au sens de Trev-, qui veut dire d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-à-dire succursale de paroisse, sens que le terme prendra ultérieurement) et désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à l'installation des Bretons dans la péninsule armoricaine. Le deuxième élément est expliqué par Albert Deshayes par le nom de personne Péhoret, qui découletait d'un ancien *Peduuoret, formé de *ped, "marcher à pied, soldat à pied" et de uuoret, "secours". Pourtant, au vue de la forme ancienne de 1426, cette explication est à délaisser. En effet, cette forme ancienne nous éclaircie totalement sur le sens du deuxième élément : il est composé de Poull, "mare, anse, étendue d'eau" et de Gored, qui veut dire "barrage à poissons, pêcherie", de même sens en gallois (Cored), issu du vieux breton Coret, "barrage". Ce toponyme se trouvant à la limite du centre-ville, Trebec'hored à donner son nom à une avenue, une allée, une impasse, une place, un lotissement et à un manoir. Trebec'hored Vihan • Transcription phonétique : [‘tREbE’hôR‘vijIn] • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Petit Trebehoret) • Autres informations sur le sens du toponyme : Pour voir le sens du premier élément de ce toponyme, voir à l'entrée Trebec'hored. Le deuxième élément est Vihan, forme lénifiée de Bihan, "petit". Cette mention sert à distinguer Trebec'hored Vihan à Trebec'hored auquel il se réfère. Sans doute devait-il exister un Trebec'hored Vras, forme lénifiée de Bras, "grand". Treougi • Transcription phonétique : [tRE’ugi] [tRI’ugi] • Formes anciennes attestées : 1426 : Treozguy 115 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne 1536 : Treorguy 1549 : Treourguy 1549 : Treourguy 1552 : Treouguy 1815 : Treourguy 1833 : Tréouguy • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Tréouguy ; Hameau de Tréouguy ; Treouguy) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme situé au sud de la commune et de sens obscur. Le premier élément, Trepourrait cacher le terme Trev-, qui veut dire d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-àdire succursale de paroisse, sens que le terme prendra ultérieurement) et désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à l'installation des Bretons dans la péninsule armoricaine. Le deuxième élément -Ourgi proviendrait pour Albert Deshayes d'un nom attesté dans le Cartulaire de Redon en 1037 sous la forme Gurki. Pour lui ce nom serait formé de Gour, issu du vieux-breton uuor et de ki, "chien, guerrier" et aurait pour sens "grand guerrier". Une chapelle, une fontaine, un stade et un manoir se trouvant aux alentours portent également ce com. Trevaneg • Transcription phonétique : [‘tREvE’n¸k] • Formes anciennes attestées : 1426 : Trevaneuc 1426 : Trevaneuc 1442 : Treffvanaec 1494 : Trevanec 1669 : Trévanec (metterie) 1669 : Trevanéec 1669 : Trevenec 1669 : Trevenec ou Trevanéec 1733 : Trévan(n)ec (manoir/métairie) 1789 : Trevannec 1815 : Trevanec 1833 : Trevannec 116 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Trevannec ; Trévanneg ; Maner Trévanneg ; Vellouri Trévanneg ; Trévannec ; Site de Trevannec) • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme qui semble être constitué de Trev-, qui veut dire d'abord "lieu habité" (et non pas "trève", c'est-à-dire succursale de paroisse, sens que le terme prendra ultérieurement) et désigne souvent un centre de peuplement civil remontant à l'installation des Bretons dans la péninsule armoricaine. Le deuxième élément pourrait être Vaneg, forme mutée du nom d'homme Maneg, formé de man, "bon" et du suffixe -eg qui marque l'abondance. De nombreux autres toponymes proches de ce lieu font références à Trevaneg : Hent Trevaneg, "le chemin de"; Chapel Trevaneg, "la chapelle de "; Feunteun Trevaneg, "la fontaine de "; Koed Trevaneg, "le bois de"; Maner Trevaneg, "le manoir de "; Añs Trevaneg, "l'ance de" et enfin Poull Trevaneg, "le lavoir de ". Troliger • Transcription phonétique : [tRo’ligeR] • Formes anciennes attestées : 1426 : Trourigar 1537 : Tromeingar 1537 : Trourigar 1622 : Traouligar 1632 : Troligar 1703 : Touliguer 1704 : Troliguer 1705 : Trouligar 1708 : Trolinguer 1815 : Toilliguer Antraon 1815 : Troligan 1833 : Troligar • Variantes orthographiques recensées actuellement : (Troliguer) 117 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne • Autres informations sur le sens du toponyme : Toponyme de sens obscur. Le premier terme, Tro- pourrait cacher l'ancien élément Tnou. En effet ce terme, Tnou, a évolué en Tro- et a donné Traoñ également, et désigne "une vallée, une zone encaissée, une partie basse". Ensuite, au vue des formes les plus anciennes, le déterminant pourrait être Rigar qui, pour Albert Deshayes serait un nom d'omme formé par Ri-, "roi" et par Gar, forme mutée de Car, "parent, ami" devenu Liger au fil du temps par dissimilation. Trousellou • Formes anciennes attestées : 1833 : Trousellou • Autres informations sur le sens du toponyme : Il semble qu'autrefois, Trousellou était le nom donné à la Place Benjamin de Lessere d'aujourd'hui. Hélas, faute de formes écrites anciennes suffisantes et de prononciations, le sens de ce nom reste difficile à déterminer. 118 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne BIBLIOGRAPHIE Ouvrages *AIEC (Association pour l'application de l'informatique aux études celtiques), Le Parcellaire Breton. 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Varin, Rennes, 1845. *Ploneis Jean-Marie, La Toponymie Celtique, L'origine des Noms de Lieux en Bretagne, La Flore et la Faune, Éditions du Félin, 1993. *Ploneis Jean-Marie, La Toponymie Celtique, L'origine des Noms de Lieux en Bretagne, Éditions du Félin, 1989. *Reolennoù reizhskrivañ al Lec’hanvioù brezhonek, Ofis ar Brezhoneg / Office de la Langue Bretonne, stumm nevesaet, Mezheven 2003. *Roll skoueriekaet Kumunioù Breizh / Liste Normalisée des Communes de Bretagne, Ofis ar Brezhoneg / Office de la Langue Bretonne, 2002. *Tanguy Bernard, Dictionnaire des Noms de Communes, Trèves et paroisses du Finistère, ChasseMarée / Ar Men, 1990. 119 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne *Toponymie Nautique des Côtes de Basse-Bretagne : Alain Le Berre, Toponymie Nautique de la Côte Sud du Finistère ; Deuxième partie : de Beg-Meil à Audièrne (Extrait des Annales Hydrographiques), Paris, 1961. *Toponymie Nautique des Côtes de Basse-Bretagne : Index alphabétique général (Extrait des Annales Hydrographiques), Emgleo-Brud Nevez / SHOM, 1994. *Vallerie Erwan, Communes Bretonnes et Paroisses d'Armorique, Beltan, 1986. *Vallerie Erwan, Diazezoù Studi Istorel an Anvioù-parrez, An Here, 1995. Archives *Registres d'état-civil d'ancien régime BMS (Baptème-Mariage-Sépulture), Archives Départementales du Finistère. *Torchet Yann et Hervé, Réformation des Fouages de 1426, Diocèse ou évêché de Cornouaille, Éditions de la Pérenne, Paris, 2001. Cartes et plans *Carte de Cassini (1815) *Cadastre napoléonien (1833) *Carte IGN au 1:25000, 0519OT (1993 et 2000) 120 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne Annexe : Aides spécifiques à la signalisation A- CONSEIL GÉNÉRAL DU FINISTERE : Aide à la correction toponymique. Volet "étude" : 20% Volet "signalisation" : 20% Conseil Général du Finistère, délibération, séance du jeudi 25 septembre 2003. N°ordre : 2003-CG03-038 Direction : DECS Service : PE N°programme : 10 Libellé programme : Education, Formation, Recherche, Enseignement, Langue Bretonne, Fonctionnement. Commission : de l'enseignement et de la culture Titre du rapport : Aides aux communes et structures inercommunales pour la réalisation d'études sur la toponymie en langue bretonne et la mise en place d'une signalétique prenant en compte la langue bretonne. Extraits : "II-AIDES AUX COMMUNES, COMMUNAUTES DE COMMUNES, COMMUNAUTES D'AGGLOMERATION, COMMUNAUTE URBAINE ET SYNDICAT DE VOIRIE POUR LA MISE EN PLACE D'UNE SIGNALETIQUE DIRECTIONNELLE, D'INFORMATION ET D'ANIMATION PRENANT EN COMPTE LA LANGUE BRETONNE." "Ce dispositif a pour objectif d'inciter les collectivités locales à intégrer la langue bretonne dans les actions de mise en place ou de renouvellement de panneaux de signalétique qui sont de leur compétence […] [c'est-à-dire] la mise en place de panneaux de signalisation directionnelle routière ou de micro signalisation des toponymes bretons dans une orthographe conforme aux usages comtemporains". "Bénéficiaires (les chiffres se rapportent à la population totale sans double compte au dernier recensement connu au moment de l'envoi de la demande) - communes - communautés de communes - communautés d'agglomération - communauté urbaine - syndicats intercommunaux chargés de la voirie" "Conditions de recevabilité particulière "-Une opération retenue par an ; 121 Ofis ar Brezhoneg – Office de la Langue Bretonne présentation d'un dossier comportant : la délibération de la collectivité, une notice explicative, les sources documentaires pour les toponymes, le plan d'implantation, la ou les maquette(s) des panneaux, l'estimation détaillée sous forme de devis." "Financement départemental Base : montant hors taxe de l'opération hors études préalables. Taux et plafonds : 20% du coût hors taxes avec plafonds différenciés selon les types de collectivités s'élevant à : - 9200 € pour les collectivités de moins de 5000 habitants, - 13800 € pour les collectivités dont la population est comprise entre 5000 et 9999 habitants - 18400 € pour toutes les autres collectivités" ADRESSER LA DEMANDE A : M. Marc Masson Conseil Général du Finistère 32 Boulevard Dupleix 29196 Quimper cedex 02-98-76-20-84 B- PAYS : Aide au bilinguisme - Pays de Cornouaille, 6 rue Verdelet, 29000 Quimper - Enveloppe 3 – Contrat de Pays : possibilité d'aides sur demande 122