taxidermia - CRDP de Nice

Transcription

taxidermia - CRDP de Nice
Fiche CinÉcole du film :
TAXIDERMIA
Hongrie
Sélection Officielle
Un Certain Regard
2003
35 mm
FICHE TECHNIQUE
Couleur
1H29
FICHE ARTISTIQUE
Réalisation György Pàlfi
Vendel Morosgoványi Csaba Czene
Scénario Zsofia Ruttkay
Image Gergely Pohàmok
Son / Musique Tamas Zànyi / Amon
Tobin
Montage Réka Lemhényi
Décors / Costumes Adrien Asztalos
Kálmán Balatony Gergely Trócsányi
La femme du lieutenant Piroska Molnár
Gizella Adél Stanczel
Lajoska Balatony Marc Bischoff
Kálmán Balatony vieux Gabor Mate
Production Eurofilm Studio
Contact presse [email protected]
Sortie en France le 23 août 2006
Béla Miszlényi Zoltán Koppány
Szvigadurin Iván Dengyel
SYNOPSIS
L’histoire d’une famille sur trois générations dans la Hongrie du XXème siècle : un aide de camp,
souffre-douleur d’un capitaine, pendant la Guerre ; un champion hors norme sous l’ère
communiste ; un inquiétant taxidermiste à la recherche de l’immortalité, de nos jours. Le destin
marginal et atypique de ces trois hommes accompagne celui de leur pays.
Entre tragédie burlesque et comédie baroque, un bel exemple du renouveau du cinéma hongrois.
LE RÉALISATEUR
Né à Budapest en 1974, György Pálfi a intégré l'Université hongroise d'art dramatique, de film et
de télévision en 1995. En deux films, il s'est imposé comme l'un des meilleurs talents hongrois du
moment, en développant un style visuel marqué et personnel. Suite au succès du premier long
métrage de György Pálfi, Hic (de crimes en crimes), en 2002 dans les festivals, son second long
métrage, Taxidermia, grand prix à la Semaine du film hongrois, fait sa première mondiale à
Cannes, dans la section « Un Certain Regard ».
FILMOGRAPHIE
2003 : Taxidermia
2002 : Hukkle / Hic
CinÉcole est un rendez-vous de CANNES CINÉPHILES, l'Espace Public du Festival de Cannes.
CRITIQUES DE LA PRESSE ÉCRITE PENDANT LE FESTIVAL DE CANNES
Le cinéaste hongrois dresse un portrait iconoclaste de la continuité génétique.
(…) Voilà, en trois générations, le destin génétique d'une famille tel que le voit le réalisateur
hongrois György Palfi, tel qu'il le caricature dans une série de trois portraits exacerbés et
iconoclastes. En s'inspirant de la théorie de Thomas Mann qui dessinait un modèle de saga
familiale en voyant un grand-père fondateur, un père portant la famille au sommet et un fils
renonçant à ses valeurs et allant jusqu'à les détruire, le cinéaste a recomposé une famille
monstrueuse.
Ici, on est dans le sang, les tripes, aux origines de la vie organique en passant d'un grand-père
obsédé sexuel à un père boulimique, se vautrant dans la nourriture pour arriver à un fils
ascétique qui refuse le corps et ses jouissances pour chercher l'éternité.
De la jouissance à l'ascèse, du culte du corps à son abstraction, le destin de l'humanité semble
apparaître dans ses désirs, ses excès, ses contradictions. Et au milieu d'images chocs, l'Homme
semble se dresser, paradoxal, insatisfait, en fuite ou en recherche. Certes, le réalisateur oublie
l'âme pour mieux se concentrer sur la chair, enveloppe éphémère, et des héros qui se vautrent
dans l'excès pour culbuter quelques tabous, entre un sexe en érection et un obèse qui croque des
chocolats avec l'emballage.
Le style est violent, la charge est grossière, le symbole est énorme, mais le film existe comme une
oeuvre qui rappelle les tentatives esthétiques d'un Peter Greenaway. On en sort secoué, un peu
dégoûté, mais lointainement séduit par cette parabole qui nous rappelle brutalement à l'ordre de
notre condition. Des êtres floués entre l'instinct et le désir d'absolu qui nous mènent à la
déraison.
(Dominique Borde in Le Figaro, 19 mai 2006)
Délégation à l’Éducation Artistique et à l’Action Culturelle - Académie De Nice - Mai 2006.