L`épopée de son des New York Dolls

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L`épopée de son des New York Dolls
V E N D R E D I
23 J U I N
2 0 0 6
Rock. Après trente et un ans d'absence, le groupe revient en CD, et à l'Olympia cette nuit.
L'épopée de son des New York Dolls
New York Dolls
Enaiiicericesairà l'Olympia. Minuit.
CIi::OneDa\'ilWillPleaseUsto
HememberEven This» (Roadrunner).
rente et un ans après
leur désintégration dans
un nuage de défonce et
sous l'œil indifférent du
public, les New York
Dolls bougent de nouveau: à
preuve, une tournée européenne qui fait escale ce soir à
Paris et un nouvel album (leur
troisième), dévoilant une formation qui vient de réussir un
come-back digne d'un Lazare
glam-rock.
Les deux précédents opus du
groupe (New York Dolls en
l97SekToo Much TooSoonen
1974) nemanquaientguèrede
chansons provocantes, ni
d'énergie chaotique, mais la
production laissait à désirer.
«C'était enregistré sur un
magnéto genreFlinstones», se
renrémoTele chanteur David
Johansen, rencontré il y a
quelquesjours.
Addîctions. One Day it Will
Please us ta Remember Even Avec la mort de trois d'entre eux, et l'arrivée de nouveaux musiciens, l'ancien quintette glam rock est désormais sextette.
This est leur premier album
à bénéficier simultanément hansen, devenu avec le temps Mais un junkie ne peut pas gieuxfestivallondonienMelt- nent que dans ses jeunes and'une production balèze (Jack un parolier émérite et une pré- voyager, ildoitresterprèsdesondown, qu'il organise. L'ex- nées. Les nostalgiques duglar
Douglas, qui œuvrajadis pour sence vocale charismatique, dealer. Et la musique passe en chanteurdes Smiths est un fan et dupunk devraient y trouvei
Aerosmitïi) et d'un groupe en s'impose comme la star de htf- secondpourlui.»
delonguedate(ado,ilétaitpré- leur compte. Quant aux pro
état déjouer. Les fans vintage faire. D'autres chanteurs, com- Grâceà Morrîssey.Avec seule- sident de leur fan-club), dont fanes, ils ne manqueront pai
déploreront l'absence de me Iggy Pop, Michael Stipe et ment deuxsurviyants-Thun- Johansen et Sylvain appré- d'être impressionnés pa]
Johnny Thunders, de Jerry Unc'Bo Diddley, apparaissent ders et Nolanont succombé à cient le parrainage: »Je n'en- l'énergie contagieuse de ce;
jVoian et d'Arthur Kane ; mais sur quelques titres; mais aucun ladrogue au début des années tends pas l'influence des Dolls rebelles quinquas.
lesnouvelles recrues (leguita- ne vole la vedette à sa voix de 90, Arthur Kane est mort de danssamusique, note Sylvain, Après des années marquées
riste Steve Conte, le bassiste barytonéprouvéeparlavieàla leucémie en 2004 -, le groupe mais notrestyle de vie l'avisible-par la mort et la destruction
Sami Yaffa, le clavier Brian Tom Waits. En clair, l'organe a souvent été perçu comme ment aidé à devenir ce qu'il est.»les New YorkDolls sont peut
Kooràn et le batteur Brian De- d'un survivantriched'histoires «maudit». David Johansen et Johansen, emballé, poursuit: être sur le point de connaîtn
laney) assurent un accompa- fascinantes. Le quintette origi- Sylvain Sylvain le pensaient «C'estunvraiPasolini, cetype.»un avenir brillant. Il étai
gnement qui tient debout
nel ne s'est jamais reformé, aussi. Il y a deux ans, les deux Comme le montre leDVD du temps : «Dans notre histoire,
Les chansons s'articulent tou- pour raisons de santé: «Si poursuivaientde discrètes car- Meltdown, la formation ac- y a de lajoie et du chagrin, no
jours autour des influences Johnny Thunders et JenyNo- rières solos sans penser à une tuelle, en sextette, des New tent-ils. Nous avons connu l
cardinales des New YorkDolls lan avaientpusedébarrasserde reformation. C'est alors que YorkDolls se révèle des plus chagrin, maintenant nous VO
(pop «girliesgroup», rockgara- leurs addictions, quisait... ex- Morrissey leur propose de se efficaces, avec un Johansen Ions vivre dans la joie.» •
LAURENCE K. ROMANC
geetblues flamboyant) et Jo- plique, sceptique, Johansen. réunir à l'occasion du presti- aussi mince, camp et imperti-
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