Dimanche 140 janvier 2016
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Dimanche 140 janvier 2016
Dimanche 140 janvier 2016 Tel : 021 37 46 72 /021 37 46 71/021 36 34 09/ 021 36 77 38/021 36 88 85 Le Fax : 021 36 33 35 L’adresse : Villa N°69 ; Lot said Benhaddadi. Cheraga Alger. SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4 Algérie : La croissance économique attendue en hausse entre 2016 et 2017 (El Moudjahid) .................................................................................................................. 4 PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES MONDIALES : La Banque mondiale prévoit une croissance de 3,9% pour l’Algérie en 2016 (Liberté) .......................................... 5 Inquiétudes pour l’économie : Le pétrole toujours dans le rouge (El Watan) ............ 6 FMI: Les prix du pétrole devraient "rester durablement bas" (APS) .......................... 7 PAS D'AUGMENTATION DES PRIX DES DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ : Sellal rassure (L’Expression) .............................................................. 8 Une production de plus de 6 Mt de tonnes de pomme de terre projetée en 2019 : Relancer durablement la filière (El Moudjahid) ....................................................... 10 FORUM DES CHEFS D’ENTREPRISE : Baisse de l’indice de confiance en novembre 2015 (Liberté) .......................................................................................... 11 Vers l'ouverture du parc foncier public aux privés contre l'affectation d'un quota pour le logement social (APS) .................................................................................. 12 Cotisations sociales : Du nouveau pour les agriculteurs (Le Soir d’Algérie) ........... 13 Banque/bourse/Assurances ................................................................................................................................. 14 Assurances automobiles : Assainissement des recours en 2016 (APS) .................... 14 La banque inaugure son nouveau siège social : BNP Paribas accroît de 48% ses crédits à l’investissement (El Watan)........................................................................ 16 Importations de ciment, rond à béton et de véhicules : La suspension des opérations de domiciliation signifiée aux banques (Le Soir d’Algérie) ..................................... 18 Coopération ......................................................................................................................................................... 18 Extension du métro d’Alger : le français Colas Rail et Kougc obtiennent le contrat de gré à gré (TSA) ..................................................................................................... 19 La future usine de montage de véhicules utilitaires prête dans 15 mois : EminAuto signe un accord de partenariat avec le constructeur JAC (El Moudjahid) ................ 19 Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, nouvelles priorités de la coopération algéro-européenne (APS) ...................................................................... 20 Le projet Volkswagen est d'une brûlante actualité (L’Expression) .......................... 22 Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur : « Un rêve qui se réalise », estime le ministre tunisien des Finances (Horizons) ................................. 23 Veille ..................................................................................................................................................................... 24 2 Synthèse Les titres ont largement repris le rapport semestriel de la Banque Mondiale relatif aux perspectives économiques mondiales qui annonce que malgré la baisse des prix du pétrole, l’Algérie devrait enregistrer une hausse de la croissance économique de 3,9% en 2016 et 4% en 2017. De son côté, le FMI confirme que les cours du pétrole, qui ont perdu plus de 70% de leur valeur depuis juin 2014, devraient "rester durablement bas". Le DG de cette institution annonce, en revanche, un léger redressement des prix en 2019. Malgré cette conjoncture, le Premier Ministre rassure, en recevant jeudi le SG de l’UGCAA, qu’il n’y aura pas d’augmentation des prix du lait et du pain et autres denrées alimentaires de première nécessité. Dans le cadre de la mise en application de la LF 2016, l’on apprends qu’une note a été envoyée aux présidents et directeurs généraux des banques et l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) pour annoncer la suspension des opérations de domiciliation des importations du ciment, rond à béton et de véhicules. Sur un autre volet, le président de l'Organisation nationale des promoteurs immobiliers (O.N.P.I), M'hamed Sahraoui, a annoncé samedi à Alger la préparation de l'ouverture du parc foncier relevant de l'Etat aux promoteurs privés pour la réalisation de logements à caractère commercial contre l'affectation d'un quota de pas moins de 10 % du projet aux programmes de logements sociaux. Il y a lieu de retenir aussi que les recours relatifs aux sinistres matériels véhicules, en instance dans les compagnies d’assurance, seront totalement assainis avant la fin 2016, a indiqué à l'APS le président de l’Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR), Brahim Djamel Kessali. En matière de coopération, la presse a informé de la conclusion d’un protocole d’accord du projet de réalisation d’une usine de montage de véhicules utilitaires et camions en KD dans la wilaya d’AinTemouchent entre le concessionnaire automobile algéro-turque "EminAuto" et le constructeur chinois Jianghuaa Automobiles Corporation (JAC). 3 A la une Algérie : La croissance économique attendue en hausse entre 2016 et 2017 (El Moudjahid) L’Algérie devrait enregistrer une hausse de la croissance économique de 3,9% en 2016 et 4% en 2017, a indiqué la Banque mondiale (BM) dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié mercredi dernier à Washington. Selon les pronostics de cette institution financière internationale, la croissance du produit intérieur brut réel (PIB) de l’Algérie va rebondir en 2016 pour enregistrer une progression de 3,9% contre 2,8% en 2015, malgré la baisse des cours de pétrole. En 2017, la croissance économique de l’Algérie devrait s’améliorer davantage pour atteindre 4%, prévoit encore la BM. Pour 2016 et 2017 la Banque mondiale a maintenu ses projections de croissance pour l’Algérie anticipées en juin 2015 et a revu légèrement à la hausse la croissance de 2015 de +0,2 %. Le taux de chômage en Algérie restera quant à lui stable, au même niveau que celui enregistré en 2010, selon l’institution de Bretton-Woods. Globalement la croissance économique dans la région Afrique et MoyenOrient (Mena) devrait s’inscrire à la hausse en 2016 à 5,1%, dopée par la levée des sanctions économiques contre l’Iran, grand fournisseur du marché énergétique mondial. Cependant la persistance de la dégringolade des prix de pétrole et la multiplication des conflits représentent des risques sérieux qui pourraient affecter la paix sociale dans la région Mena, avertit la BM dans son rapport. En Afrique subsaharienne, la croissance économique a ralenti à 3,4 % en 2015, contre 4,6 % en 2014 , du fait de la baisse des prix des matières premières, du ralentissement de l’économie des principaux partenaires commerciaux, de graves insuffisances sur le plan des infrastructures, de l’instabilité politique et de la pénurie d’électricité. La croissance en Afrique subsaharienne n’a jamais été aussi faible depuis 2009, relève la BM dans son rapport. Par ailleurs, le PIB mondial devrait se raffermir en 2016 en progressant de 2,9% contre 2,4% en 2015, soutenu par la reprise dans les pays développés, selon les mêmes prévisions. La BM souligne que les répercussions de la faiblesse des économies émergentes entraveront la croissance des pays en développement et menacent de compromettre les progrès difficilement accomplis pour sortir les populations de la pauvreté. "Dans le monde, plus de 40 % des pauvres vivent dans des pays en développement dont la croissance s’est ralentie en 2015", déclare Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, cité dans le rapport. "Les pays en développement doivent axer leur effort sur le renforcement de leur capacité à résister à l’affaiblissement de la conjoncture économique ainsi que sur la protection des plus vulnérables. La mise en œuvre de réformes dans le domaine de la gouvernance et du climat des affaires peut avoir un impact positif substantiel, susceptible de compenser les effets d’un ralentissement de la croissance d’économies plus importantes", recommande le président de la BM. Les prévisions tablent sur une croissance de 4,8 % pour les économies en développement en 2016, 4 chiffre inférieur à ce qui était précédemment anticipé mais en progression par rapport au 4,3% enregistré en 2015. En 2016, la croissance devrait ralentir davantage en Chine et la récession persistera en Russie et au Brésil. En revanche, la conjoncture devrait être favorable en Asie du Sud, principalement sous l’impulsion de l’économie indienne. Le Partenariat Trans pacifique récemment négocié pourrait par ailleurs apporter un soutien opportun aux échanges commerciaux. PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES MONDIALES : La Banque mondiale prévoit une croissance de 3,9% pour l’Algérie en 2016 (Liberté) Pour la Banque mondiale, le défi pour l’Algérie est de réussir la consolidation budgétaire déjà entamée. L’Algérie devrait enregistrer une hausse de la croissance économique de 3,9% en 2016 et 4% en 2017, contre un taux (prévisionnel) de 2,8% seulement en 2015, a indiqué la Banque mondiale (BM) dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié mercredi dernier. La Banque mondiale, dont le métier est l'aide au développement, a revu à la hausse de 0,2 point son pronostic de croissance par rapport à juin dernier, pour 2015. Mais elle a maintenu ses projections pour les années 2016 et 2017. Dans son rapport, la Banque mondiale a relevé que le gouvernement algérien a l'intention de réduire les dépenses de 9% en 2016, avec des coupes dans les subventions et les projets infrastructures, mais pas dans la santé, l'éducation ou le logement. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 5,1% en 2016, contre 2,5% l’année dernière, la suspension ou la suppression prévues des sanctions économiques à l’encontre de la République islamique d’Iran devant permettre à ce pays de jouer un rôle plus important sur les marchés mondiaux de l’énergie. L’activité devrait également se renforcer dans d’autres pays exportateurs de pétrole, surtout dans l’hypothèse d’une stabilisation des prix du pétrole. La région est exposée à d’importants risques — escalade possible des conflits, poursuite de la baisse des cours. Pour la Banque mondiale le défi pour l’Algérie est de réussir la consolidation budgétaire déjà entamée. “L'urgence de l'ajustement budgétaire en Irak, en Libye et en République du Yémen, et dans une moindre mesure, en l'Algérie, deviendra plus forte à moyen terme étant donné que les marges de manœuvre budgétaires se réduisent rapidement, les besoins de financement étant élevés”, estime la Banque mondiale. Selon l’institution de Bretton Woods, les pays d’Afrique du Nord, qui ont des liens commerciaux avec l’Europe (Algérie, Maroc et Tunisie), pourront bénéficier d’un coup de pouce à l’exportation avec l’amélioration de l’économie en zone euro. 5 Pour l’ensemble de la planète “l’atonie de la reprise dans les pays émergents pèsera fortement sur la croissance mondiale”. La croissance économique mondiale a été plus faible que prévu en 2015 — année durant laquelle l’activité économique a été freinée par la baisse des prix des produits de base, le ralentissement des échanges et des mouvements de capitaux, et des périodes de volatilité financière. À l’avenir, le raffermissement de la croissance dépendra de la persistance de la dynamique en cours dans les pays à revenu élevé, de la stabilisation des cours des produits de base et de la transition progressive de la Chine vers un modèle de croissance davantage fondé sur la consommation et les services. Les prévisions tablent sur une croissance de 4,8% des économies en développement en 2016, chiffre inférieur à ce qui était précédemment anticipé mais en progression par rapport au creux de l’après-crise (4,3%) enregistré durant l’année qui vient de s’achever. En 2016, la croissance devrait se ralentir davantage en Chine et la récession persister en Russie et au Brésil. En revanche, la conjoncture devrait être favorable à Asie du Sud, principalement sous l’impulsion de l’économie indienne. “Les performances des pays émergents divergent profondément. Par rapport à la situation qui prévalait il y a six mois, les risques se sont accrus, notamment en ce qui concerne l’éventualité du ralentissement plus prononcé d’une économie émergente majeure”, avertit Kaushik Basu, viceprésident et économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale. “Un raffermissement de la croissance dans les pays développés ne compensera que partiellement les risques d’une atonie persistante dans les principaux pays émergents”, estime Ayhan Kose, directeur du groupe Perspectives des services économie du développement de la Banque mondiale. Inquiétudes pour l’économie : Le pétrole toujours dans le rouge (El Watan) L’Algérie risque de devoir revoir sa copie en matière de réajustement budgétaire pour 2016 si les prix du pétrole continuent à chuter comme c’est le cas depuis quelques semaines sur la place de cotation du brent à Londres. Les cours, qui se dégradent en effet de jour en jour, oscillaient entre 33 et 34 dollars le baril après avoir atteint jeudi, 32,16 dollars, un seuil jamais égalé depuis près de douze ans. La situation du marché pétrolier s’annonce d’autant plus inquiétante que l’Arabie Saoudite, premier exportateur d’or noir et chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) envisage l’introduction en Bourse du géant public Saudi Aramco (pour Arabian American Oil Company). Selon les analystes, cela signifie que «le niveau bas des prix du pétrole a un impact de plus en plus grand sur l’Arabie Saoudite», ce qui la pousse à chercher à combler le trou croissant qui se creuse dans ses revenus. L’annonce de la possible introduction en Bourse d’Aramco intervient alors que Riyad a fait état, fin décembre, d’un déficit budgétaire record pour 2015 à 89,2 milliards d’euros et une prévision pessimiste pour 2016 (déficit de 80 milliards d’euros) sous l’effet d’une baisse de plus de 60% des prix du brut depuis l’été 2014. 6 En outre, la plupart des analystes estiment que l’escalade des tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran a également contribué au déclin prononcé des cours ces derniers jours, car elle risque de compromettre les chances de voir les pays membres de l’OPEP s’accorder pour réduire leur production. «Les chances d’un retournement sur la stratégie de production de l’OPEP étaient déjà négligeables, elles sont désormais inexistantes», relevait en particulier un analyste cité par les agences de presse. «Le fait que l’Iran a interdit les produits en provenance d’Arabie Saoudite a constitué la dernière détérioration des relations entre les deux pays de nature à tuer tout espoir que l’OPEP puisse ne serait-ce que s’entendre sur un quota de production et encore moins sur des réductions de production», ajoutait un autre analyste. Jeudi les prix du pétrole ont fortement décroché, lestés par des excédents que les dernières données en provenance des États-Unis, de mauvais indicateurs chinois et la crise irano-saoudienne devraient accentuer. Le brent est ainsi tombé à 32,16 dollars le baril, un plus bas depuis le 7 avril 2004, tandis que le WTI est tombé au même moment à 32,10 dollars, un minimum depuis le 29 décembre 2003. Les cours souffraient d’inquiétudes grandissantes entourant une offre excédentaire et une demande faible, dans un marché par ailleurs déjà fortement lesté par les excédents depuis un an et demi. Côté demande, les craintes des investisseurs se sont accentuées dernièrement à la faveur d’une série de mauvais indicateurs chinois, couplée à la déroute des Bourses asiatiques, tandis que les statistiques du ministère américain de l’Energie (DoE), mercredi, montrant une énorme augmentation des stocks de produits raffinés, ne laissaient espérer aucune résorption à court terme des excédents. Plusieurs analystes considéraient par ailleurs que les mouvements observés sur les marchés pétroliers étaient également accentués par des paris spéculatifs. FMI: Les prix du pétrole devraient "rester durablement bas" (APS) Les cours du pétrole, qui ont perdu plus de 70% de leur valeur depuis juin 2014, devraient "rester durablement bas", a indiqué, vendredi, la directrice générale du FMI, Mme Christine Lagarde, en anticipant un léger redressement des prix en 2019. 7 "Le défi est d'autant plus redoutable qu'à la différence des cycles précédents, les prix devraient cette fois-ci rester durablement bas", a déclaré Mme Lagarde à Yaoundé (Cameroun) lors d'une rencontre avec les ministres des Finances de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Selon la patronne du FMI, "les marchés à terme ne laissent entrevoir qu'un léger redressement des cours à environ 60 dollars le baril en 2019". Les cours de brut resteront pénalisés par plusieurs facteurs qui contribuent à une surabondance de l'offre, a expliqué Mme Lagarde, citant l'avènement du pétrole de schiste, l'évolution du comportement stratégique de l'Opep et l'augmentation des exportations iraniennes. Côté demande, le repli de la consommation de pétrole aux Etats-Unis et la faiblesse générale de l'activité économique, notamment dans les pays émergents, pèsent sur les prix et les tirent vers le bas, relève-t-elle. Par ailleurs, elle a observé que la Chine, principal partenaire commercial de l'Afrique, avait entrepris un rééquilibrage historique de son modèle de croissance et est devenu, selon elle, "le théâtre d'une deuxième transition" qui s'est traduit par une baisse de la demande des matières premières dont le pétrole. Les effets de la chute des cours de pétrole se font sentir dans les pays membres du Cemac où l'activité économique se ralentit et les tensions budgétaires s'accentuent, a avisé Mme Lagarde. "A l'évidence, l'effondrement des prix du pétrole s'impose à la Cemac comme une nouvelle réalité", a-t-elle dit en recommandant aux pays de cette région de l'Afrique d'ajuster à court terme leurs ambitieux plans d'investissement afin de préserver la viabilité des finances publiques. Dans les pays membres de la Cemac, a-t-elle relevé, "la marée montante des cours de pétrole avait dopé l'activité et propulsé l'investissement dans les infrastructures. Aujourd'hui, cette marée se retire, sans doute pour longtemps". PAS D'AUGMENTATION DES PRIX DES DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ : Sellal rassure (L’Expression) En recevant le SG de l'Ugcaa, le Premier ministre écarte toute augmentation sur le pain et le lait. En recevant jeudi le secrétaire général de l'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens) en la personne de Salah Souilah, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a écarté d'un revers de la main toute spéculation malveillante quant à une augmentation des prix du lait et du pain et autres denrées alimentaires de première nécessité. Comprenons par-là, la semoule, la farine, le sucre, l'huile de table...entre autres. A en croire Salah Souilah, les denrées de première nécessité sont incluses 8 dans cette décision dont la teneur a été confiée aux journalistes à l'issue de l'audience qui lui a été accordée par le Premier ministre. Lors de cette entrevue avec une délégation représentative de l'Ugcaa, qui s'est déroulée en présence de deux ministres aux commandes de départements incontournables, à savoir les Finances et le Commerce, en l'occurrence MM.Abderrahmane Benkhelfa et Bekhti Belaïb, la situation de la sphère commerciale au niveau national ainsi que ses perspectives d'évolution ont été largement abordées par les deux parties. Confiant, Sellal a donc rassuré le peuple algérien par cette position en l'invitant implicitement à «retrousser les manches» pour mieux affronter ce passage difficile après les «lustres» d'aisance financière qu'a connus le pays. D'aucuns craignaient que les retombées de la baisse des revenus pétroliers, rentiers à la limite, ne causent des effets fort néfastes dans le quotidien du simple lambda lequel, d'ailleurs ne menait pas, il faut le dire, une vie de château. Loin s'en faut. Cependant, il faut le dire aussi, une importante frange de la population était à l'abri dirions-nous, des intempéries, de la faim et des maladies. Bien que cette audience revête une importance particulière en ces temps d'inquiétude après la chute des revenus extérieurs du pays, il n'en demeure pas moins qu'elle s'inscrit dans le cadre des rencontres périodiques de concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Ceux-ci n'ont cessé d'être, pour asseoir une confiance réelle au sein des travailleurs, face au programme de développement du président de la République Abdelaziz Bouteflika qui reste à l'écoute de son peuple. L'Ugcaa affirme vouloir venir à la rescousse en exprimant sa «ferme volonté» de participer pleinement à la stabilisation et à l'amélioration de la situation du commerce de gros et de détail, deux secteurs non négligeables dans la protection du pouvoir d'achat du citoyen qui ne cesse de s'amenuiser, entraîné par une dégringolade du dinar qui ne dit pas son nom. Cet état de fait conduit les importateurs de denrées alimentaires essentielles, qui sont presque toutes importées en devises fortes, de «casquer» plus pour acheter des quantités et qualités similaires qu'auparavant. Pour ce faire, les problèmes que vivent les commerçants dont celui des impôts, qui pèse lourdement sur ces professionnels, ont été abordés et Souilah a demandé à avoir une audience avec le ministre des Finances afin d'étudier les possibilités d'allégement des impôts et des dettes. La pauvre ménagère, elle, ne le sait pas et ne le comprend pas. Elle reste ainsi vulnérable à toutes les rumeurs possibles et imaginaires qui alimentent la mal-vie et l'inconnu du lendemain, le tout corroboré par des augmentations qui fusent déjà de partout sans crier gare... Cette assurance affichée est bien sûr la bienvenue, mais qu'en sera- t-il des autres secteurs clés de la vie domestique comme l'énergie (électricité et gaz), le transport, secteur difficile à maîtriser au vu des augmentations des carburants annoncées, des services comme la poste et les télécommunications etc... La question reste posée. 9 Une production de plus de 6 Mt de tonnes de pomme de terre projetée en 2019 : Relancer durablement la filière (El Moudjahid) D.R Une réflexion autour de l’évaluation du système actuel de régulation Syrpalac en perspective. Un groupe de travail regroupant le département de l’agriculture, du développement rural et de la pêche et le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre sera mis en place prochainement. Une concertation visant à initier un plan d’action 2016/2019, et une feuille de route dans une perspective de modernisation et de relance durable de ce segment stratégique. Dans ce contexte, il y a lieu de souligner également qu’une réflexion autour de l’évaluation du système actuel de régulation des produits agricoles de large consommation, Syrpalac, mis en place en 2008, est prévue, en collaboration avec les ministères des Finances et du Commerce, ainsi que les institutions concernées. Les résultats émis par le groupe de travail seront présentés, pour consolidation, lors de la rencontre prévue, à la fin de ce mois. Cette démarche, vise, en définitive, à consolider l'autosuffisance du pays en pomme de terre de consommation, avec une production projetée de plus six millions de tonnes en 2019, de substituer les importations de semences, à cette échéance, et d'encourager les exportations en produits frais et transformés de pomme de terre. Aussi et dans le cadre du suivi des orientations prises lors des différentes rencontres organisées avec le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre depuis le 1er août 2015, une réunion s’est tenue, mercredi dernier, au siège du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP). Un conclave qui a permis d’échanger les points de vue sur l’état des lieux de la filière pomme de terre, le suivi de la campagne d’arrière-saison en cours, et les conditions d’approvisionnement des producteurs en semences de pomme de terre locales et importées au titre de la campagne saison 2016. L’occasion a également permis d’informer les professionnels de la filière sur les mesures prises par le Conseil interministériel (CIM) du 27 décembre 2015 en matière de soutien du système de régulation de la filière pomme de terre. Aussi, les résultats enregistrés au cours de l’année 2015/2016 ressortent « une croissance soutenue de la production nationale de pomme de terre, qui a doublé entre 2009 (2,6 millions de quintaux) et 2015 (4,5 millions de quintaux) avec une extension des superficies de pomme de terre de 105.000 ha en 2009 à 151.000 ha en 2015 », notent les responsables du secteur. Une croissance qui aura contribué à stabiliser les prix et assurer sa disponibilité sur le marché. La réunion de mercredi aura également abouti à la nécessité de 10 mettre en œuvre les mesures du CIM du 27/12/2015 relatives au soutien du stockage de la pomme de terre de consommation de la tranche saison 2015. Les décisions ont notamment concerné le payement des producteurs de pomme de terre ayant vendu leurs produits à l’opérateur public (FRIGOMEDIT) avec l’appui de la BADR. L’autre action, motivée par le souci de préservation des revenus des producteurs de pomme de terre de consommation de la campagne arrière-saison en cours (2015/2016), portera sur une opération de stockage de 40.000 tonnes de pomme de terre le cadre du dispositif de régulation économique. L’exportation des excédents de production de pomme de terre et l’encouragement de l’industrie de transformation de ce produit en collaboration avec le ministère de l’Industrie et des Mines, et la consolidation du système de régulation de la filière pomme de terre ont été au centre des conclusions de cette réunion, a-t-on appris. FORUM DES CHEFS D’ENTREPRISE : Baisse de l’indice de confiance en novembre 2015 (Liberté) ©D. R. L'indice de confiance des chefs d'entreprise en Algérie s'est établi à -16, à nouveau à la baisse au mois de novembre 2015, soit un repli de 4 points par rapport à octobre de la même année où il était de -12. C’est ce qui ressort de l’enquête du mois de novembre du Forum des chefs d’entreprise (FCE). “L’indice de confiance global (ensemble des secteurs d’activités économiques) poursuit sa régression entamée en février 2015 où il affichait une valeur négative (-3)”, relève l’organisation patronale. La baisse s’est accentuée pour atteindre -17 au mois de septembre 2015. L’indice de confiance s’est ensuite amélioré de 5 points au mois d’octobre par rapport au mois précédent, avant de chuter, encore une fois, en novembre 2015. Selon le Baromètre des chefs d’entreprise, l’ensemble des secteurs d’activité économique, à l’exception de celui des secteurs hors industries agroalimentaires (IAA), a enregistré une régression de l’indice de confiance comparativement au mois d’octobre. Cette situation s’est traduite par une forte baisse de 15 points du secteur des industries agroalimentaires, passant dans la zone négative et celui des services et de 3 points pour l’indice de secteur BTPH. En revanche, l’indice du secteur des industries hors IAA s’est amélioré, progressant de -28 en juin 2015 à -15 en novembre 2015, soit un gain de 13 points. Par régions géographiques, l’indice de confiance a enregistré un repli de 9 points pour la région Ouest et de 6 points pour le Centre. Pour la région Est, 11 une amélioration de 3 points est constatée. L’indice de confiance en nette amélioration, en augmentation de 5 points pour chacun. Ils passent de -5 en septembre à 1 en octobre pour le premier et de -21 en septembre à -15 en octobre pour le second. L’enquête mensuelle Baromètre des chefs d’entreprise est un sondage réalisé par Internet. L’indice de confiance des chefs d’entreprise est le résultat le plus connu de l’enquête. Il est calculé à partir de trois questions concernant les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks. Vers l'ouverture du parc foncier public aux privés contre l'affectation d'un quota pour le logement social (APS) Le président de l'Organisation nationale des promoteurs immobiliers (O.N.P.I), M'hamed Sahraoui, a annoncé samedi à Alger la préparation de l'ouverture du parc foncier relevant de l'Etat aux promoteurs privés pour la réalisation de logements à caractère commercial contre l'affectation d'un quota de pas moins de 10 % du projet aux programmes de logements sociaux. Dans des déclarations à la presse en marge du premier congrès de l'O.N.P.I, M. Sahraoui a précisé qu'une réflexion est lancée sur une nouvelle règlementation qui permettra aux promoteurs immobiliers privés de bénéficier d'un abattement sur les prix du foncier relevant du domaine privé de l'Etat en contrepartie d'un engagement pour la réalisation d'un quota de logements à caractère social de pas moins de 10 % du volume du projet. La règlementation s'inscrit dans le cadre du renforcement du rôle du privé dans le secteur du logement qui prévoit le règlement de la crise du logement d'ici 2019 grâce aux programmes publics avant de procéder à la gestion des nouvelles demandes du marché en comptant essentiellement sur les promoteurs privés. Le gouvernement avait promulgué en octobre 2015 un décret exécutif qui encadre l'opération d'octroi de contrats de concession sur les terres relevant des biens de l'Etat, consacrées à la réalisation de projets de promotion immobilière à caractère commercial. Le parc foncier public s'est doté récemment d'importantes assiettes récupérées après les opérations de relogement qui ont atteint un niveau record en 2015. Le représentant du ministère de l'Habitat, Mohamed Zahana, a souligné que ce nouveau dispositif permettra de réaliser l'équilibre économique exigé pour les privés. Ces derniers avaient participé à la réalisation de programmes sociaux et participatifs à des prix qui ne servent pas leurs intérêts et ne couvrent pas parfois le coût de réalisation, a-t-il expliqué. A l'ouverture du congrès, la secrétaire générale de l'organisation, Houria Bouhired a demandé la révision des prix de la réalisation des logements dans le cadre de programmes publics, soulignant la nécessité d'adapter le système fiscal à la nature de cette profession et de faciliter l'accès aux financements bancaires. Elle a également appelé à créer un guichet unique pour la réception et le traitement des dossiers de souscription au niveau des promotions 12 immobilières indépendantes qui nécessitent des compétences administratives et non pas des promoteurs immobiliers. "En tant que promoteurs, nous ne disposons pas de la formation nécessaire pour gérer les affaires administratives", a-t-elle expliqué. Mme Bouhired a, entre autres, souligné la nécessité de tirer profit de la formation et de l'appui nécessaires pour prendre en charge la gestion immobilière, à savoir la maintenance des ascenseurs, la sécurité, l'hygiène et autres. Selon le règlement appliqué aux promoteurs immobiliers, ces missions doivent être assurées pendant deux ans à compter de la remise des clefs, après quoi les locataires prennent en charge la gestion immobilière de leurs immeubles. Une commission mixte regroupant les promoteurs immobiliers et les représentants des départements ministériels sera prochainement créée pour examiner la question. Créée en novembre dernier, l'ONPI veille à défendre les intérêts de ses membres à travers le dialogue avec les différents intervenants dans ce domaine, selon le président de l'organisation. Le ministère de l'Habitat recense quelque 5.900 promoteurs immobiliers en Algérie. Cotisations sociales : Du nouveau pour les agriculteurs (Le Soir d’Algérie) La Casnos, en collaboration avec la CNMA, a organisé jeudi une journée d’information sur les nouvelles dispositions que consacre le système de Sécurité sociale lié aux agriculteurs. Outre l’exonération des pénalités, des avantages en nature et l’amélioration du service rendu sont également à l’ordre du jour. Le nouveau dispositif s’accentue particulièrement sur le volet des cotisations sociales particulièrement. Le directeur général de la Casnos, Chawki Acheuk-Youcef, a précisé dans ce cadre que l’exonération «totale» des majorations et pénalités de retard pour ce qui est du paiement de la dernière échéance due, est liée à certaines conditions. A savoir que la souscription de l’échéancier de paiement des cotisations antérieures devra se faire au plus tard le 31 mars 2016. Effectivement, «ces facilitations» octroyées aux agriculteurs ont pour objectif d’alléger la régularisation de leur situation. Et ce, par le paiement des arriérés de cotisations pouvant remonter à l’année 1996, a indiqué le responsable. Concernant l’ensemble des agriculteurs, abstraction faite de leur âge ou de leur nombre d’années cotisées, cette régularisation s’effectue par échéancier de paiement d’une durée à «concurrence d’une année» par cotisation due. Ceci en précisant que les aidants familiaux sont également bénéficiaires de cette mesure. Que ce soit pour le conjoint, les ascendants, les descendants ou encore les frères et sœurs (collatéraux de premier degré). D’autres dispositions facilitatrices s’ajoutent à celles-ci, toujours liées au «respect de l’échéancier de paiement des cotisations». On citera : 13 la carte Chifa, l’amélioration du niveau de la pension de retraite par l’élévation du seuil maximal de l’assiette de cotisation passant de 8 à 20 seuils et la réduction du délai d’appréciation du droit aux prestations de l’assurance invalidité à 45 jours. S’agissant de l’amélioration et la modernisation du service rendu aux agriculteurs, la Casnos prévoit la multiplication des points de contact avec les agriculteurs par «des structures de proximité».En vue de l’importance de ces acteurs «chargés de la sécurité alimentaire» dans l’économie nationale, la Casnos se veut plus coordinatrice avec la CNMA par le biais de la mutualisation des moyens techniques et infrastructurels. D’une part, pour pousser à la hausse le nombre d’adhésion à la Sécurité sociale, qui est «volontaire» et ne représente que 3% seulement du nombre total d’agriculteurs. Et ce, par la sensibilisation ainsi qu’à travers des mesures incitatives pratiques et réglementaires. «Il y a lieu de leur expliquer qu’il y va de leur intérêt» a signalé Zougar Saïda, conseillère chargée d’études au ministère de l’Agriculture. Il s’agit là d’une autre grande bataille que doivent mener les pouvoirs publics dans un secteur aussi stratégique que celui de l’agriculture. Banque/bourse/Assurances Assurances automobiles : Assainissement des recours en 2016 (APS) D.R Les recours relatifs aux sinistres matériels véhicules, en instance dans les compagnies d’assurance, seront totalement assainis avant la fin 2016, a indiqué à l'APS le président de l’Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR), Brahim Djamel Kessali. Ces dossiers qui concernent les recours cumulés depuis 2010, seront assainis grâce à la convention d’assainissement des recours au coût moyen (Arcm), signée récemment par des assureurs publics et privés. Les dossiers antérieurs à cette date ont tous été réglés. Durant janvier 2016, ce sont les dossiers de recours de l'année 2010, qui seront assainis, tandis que le mois suivant sera consacré aux recours de 2011 alors que ceux de 2012, le seront avant la fin du 1er semestre 2016, explique le même responsable qui avance qu'un avenant à l’Arcm sera signé pour pouvoir régler les sinistres en suspens de 2013 et 2014 avant la fin de l’année 14 en cours. "Nous allons ainsi mettre fin aux litiges en souffrance depuis cinq ans, ce qui va certainement nous permettre de gagner en crédibilité vis-àvis des assurés", selon M. Kessali. Les litiges en question concernent les assurés pour "dommages et collision", alors que les assurés "tous risques" sont remboursés systématiquement sans passer par les recours. Avec plus d’un million de déclarations de sinistres enregistrées chaque année sur fond d'augmentation continue des accidents de la route, les sociétés d’assurances "sont submergées par les recours qui sont constamment stockés en attendant leur règlement", observe-t-il. En fait, le problème se pose comme suit : les assureurs des clients victimes de dommages et collisions, qui doivent attendre les remboursements à verser par les assureurs de la partie adverse, pour pouvoir les reverser aux clients, se retrouvent souvent avec des montants de remboursement inférieurs aux valeurs déclarées par les victimes. Parfois même, l’accident est déclaré par la victime chez son assureur alors que l'assuré qui est en faute n’aura rien déclaré à sa compagnie d'assurance. Face à de telles situations, les victimes des accidents déposent des recours chez leurs compagnies d’assurance lesquelles demandent, à leur tour, aux assureurs de la partie adverse une deuxième évaluation des dommages matériels ou bien des documents complémentaires aux dossiers d'assurance, ce qui provoque des retards. Mais grâce à la formule du "prix moyen" du marché, adoptée par l’UAR et soutenue par le ministère des Finances, les assureurs comptent mettre fin à ce lourd passif des recours, qui impacte la confiance des assurés en leurs assureurs. Ce "prix moyen" d'indemnisation représente le rapport entre le montant global des indemnisations de l’assurance automobile d'une compagnie d'assurance et le nombre de ses dossiers d'indemnisation, représentant donc la moyenne remboursée par la compagnie qui permet d'évaluer une moyenne unique du marché. En utilisant ce mode de calcul, les assureurs sont arrivés à définir un coût moyen du marché (pour le calcul des règlements des recours des cinq dernières années) de 37.148,5 DA. "Cela ne signifie pas que chaque assuré aura exactement ce montant. Mais cette somme permettra aux assureurs d’échanger les montants globaux dus réciproquement en multipliant ce prix moyen par le nombre de dossiers stockés chez chacun d’entre eux", explique M. Kessali. Ensuite, il reviendra à chaque compagnie de rembourser ses clients en fonction de l’évaluation des dommages qui leur ont été causés par les accidents de la circulation. Dans ce cadre, une opération d’échange de chèques entre sept compagnies d’assurance (Saa Caar, Caat, Ciar, Cnma, Gam et Alliance assurances) a été effectuée récemment pour permettre un règlement rapide des 12.610 recours en suspens enregistrés en 2010 pour un montant global de 470 millions de DA. Mais l’objectif final souhaité par l’UAR est d’arriver à un remboursement systématique et immédiat des assurés-dommages et collisions en laissant l’assainissement des dossiers se faire à posteriori entre les assureurs eux-mêmes. "Nous voulons arriver à ce que le client soit indemnisé sans que son cas fasse l’objet d'un recours, mais que son dossier soit traité entre les compagnies elles-mêmes", avance 15 M. Kessali. Pour ce faire, une nouvelle convention appelée Indemnisation directe des assurés (IDA) doit être signée d’ici la fin de l’année 2016-début 2017, selon le même responsable : "Cela va améliorer considérablement la branche automobile au profit des assurés et des assureurs". De son côté, le directeur des assurances au ministère des Finances, Kamel Marami, reconnaît que le retard en matière de règlement des sinistresautomobiles a toujours été le point faible des compagnies d’assurance et qu’il a lourdement pesé sur l’image du secteur. En 2014, le montant d’indemnisation des sinistres-automobiles a atteint 44,8 milliards de DA (contre 40,5 milliards de DA en 2013), soit 75% du montant global des sinistres réglés par les assureurs toutes branches confondues. La banque inaugure son nouveau siège social : BNP Paribas accroît de 48% ses crédits à l’investissement (El Watan) BNP Paribas El Djazaïr entend muscler davantage l’accompagnement des investisseurs. Les crédits à l’investissement de la banque ont bondi de 48% en 2015, confirmant sa capacité à s’adapter à l’environnement et aux choix économiques actuels. La banque a même décru la part des commissions liées au commerce extérieur, une tendance amorcée depuis 2014. Les engagements de financement par crédoc ont fortement reculé en 2015, témoignant de la poursuite de la marginalisation des opérations liées au commerce international. En effet, la part des commissions sur le commerce extérieur ne représente plus que 20% des revenus de la banque. BNP Paribas El Djazaïr a adapté sa stratégie commerciale au bénéfice des engagements à moyen et à long termes. «Une banque comme BNP Paribas est bien adaptée pour accompagner les objectifs de diversification de l’économie», souligne Jean Lemierre, président du groupe bancaire, en visite en Algérie à l’occasion de l’inauguration du nouvel immeuble administratif de la filiale algérienne de son groupe. Celle-ci semble tirer profit des restrictions aux importations puisque, d’après Pascal Fèvre, directeur général de BNP Paribas El Djazaïr, les choix récents se sont révélés avantageux pour les investisseurs, mais aussi pour sa banque. «L’activité d’intermédiation tant sur la collecte des dépôts que sur la distribution des crédits a connu un important dynamisme en 2015, confirmant les performances réalisées en 2014», explique M. Fèvre, en réponse à une question qui évoquait l’impact des restrictions à l’importation sur le PNB (produit net bancaire) de sa banque. Lors d’une conférence animée conjointement avec le président du groupe, mercredi soir, dans l’enceinte du nouvel immeuble sis au quartier administratif de Bab Ezzouar (Alger), Pascal Fèvre a indiqué que sa banque a gagné davantage en solidité en 2015, lui permettant de saisir les nouvelles opportunités tant en matière de financement de l’investissement et de 16 l’économie qu’en matière de distribution des crédits au profit des consommateurs. BNP Paribas El Djazaïr a conclu d’importantes transactions à l’avantage d’investisseurs, dont Faderco qui vient d’inaugurer à Sétif la plus importante usine de fabrication de papier ouate au Maghreb. Egalement à son actif, le financement de la cimenterie Lafarge de Biskra, le programme d’investissement d’Ooredoo ainsi qu’une souscription à l’emprunt obligataire lancé par le Fonds national d’investissement (FNI) en vue de financer l’acquisition de 51% de participations dans Djezzy. Un portefeuille orienté vers l’économie Agréée IOB (intermédiaire en opérations de Bourse), BNP Paribas va accompagner sur le marché financier l’ouverture du capital de Biopharm. En 2016, la banque de Pascal Fèvre appuiera davantage sur le champignon du numérique et du digital. Il n’y a pas si longtemps, l’implication de la banque dans la promotion des paiements monétiques s’est illustrée avec le lancement de la carte Visa. Forte de ses 200 000 clients, dont 4000 corporates, et de ses 73 agences, parmi lesquelles 13 se sont hissées au rang de centres d’affaires, elle veut renforcer davantage sa pérennité en Algérie par le moyen de ses investissements et son engagement auprès des investisseurs. A l’issue de ses entretiens avec Abderrahmane Benkhalfa et Mohamed Laksaci, respectivement ministre des Finances et gouverneur de la Banque d’Algérie, Jean Lemierre a témoigné que l’objectif de diversifier l’économie par le moyen du soutien à l’investissement productif était l’un des sujets essentiels de ces discussions. «BNP Paribas est préparée pour continuer à jouer pleinement son rôle en accompagnant ces objectifs de diversification de l’économie», a noté M. Lemierre. La filiale algérienne de sa banque se dit prête à continuer à augmenter son capital pour pouvoir «s’adapter à son environnement». L’inauguration, mercredi, du nouvel immeuble de la banque est considérée comme «un symbole de l’engagement citoyen de BNP Paribas El Djazaïr à accompagner un pays en plein essor et à encourager les investisseurs». Le nouveau siège social de la banque a été bâti selon les normes «haute qualité environnementale» le premier bâtiment à être certifié HQE en Afrique. L’investissement global a été de 57,8 millions d’euros. Présent à la cérémonie d’inauguration, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, s’est déclaré «satisfait quant à ce pas franchi». «Le siège d’un tel standing, propriété de BNP Paribas, est un symbole, un signe, voire un bon signal. Je veux dire combien nous apprécions ces avancées et surtout un portefeuille orienté vers l’économie et les PME-PMI. L’expérience de BNP Paribas nous sera d’un grand apport en cette conjoncture», a indiqué M. Benkhalfa. BNP Paribas El Djazaïr a tenu à offrir à ses collaborateurs, en ce début d’année 2016, un joyau architectural qui témoigne de la pérennité de son engagement en Algérie. Un beau cadeau de Nouvel An ! 17 Commerce Importations de ciment, rond à béton et de véhicules : La suspension des opérations de domiciliation signifiée aux banques (Le Soir d’Algérie) Dans une note envoyée aux présidents et directeurs généraux des banques, l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) a annoncé la suspension des opérations de domiciliation des importations du ciment, rond à béton et de véhicules. «Faisant suite à la lettre n°29/MF du 5 janvier 2016, adressée par Monsieur le Ministre des Finances à Monsieur le Gouverneur de la Banque d’Algérie et dont l’Abef a été rendue destinataire, il est demandé aux banques la suspension, à compter de ce jour, toute opération de domiciliation d’importation de ciment, rond à béton et de véhicules», lit-on dans la lettre de l’Abef. En conséquence, la domiciliation bancaire des opérations portant sur les biens et marchandises précitées est subordonnée à compter donc du mardi 5 janvier, à la présentation d’une licence d’importation établie par les autorités compétentes. Et à ce propos, rappelons que le ministre de l’Industrie et des Mines a annoncé récemment lors de son passage au forum du quotidien gouvernemental El Moudjahid que les licences d’importation pour ce qui est des produits industriels portent dans un premier temps sur trois produits, en l’occurrence le ciment, le rond à béton et les véhicules, ajoutant que ces licences seront élargies à l’avenir à d’autres produits industriels à l’instar du bois. «Les fiches techniques pour la filière du ciment et le rond à béton sont fin prêtes», a précisé Abdesselam Bouchouareb. S’agissant de la filière automobile, il est à rappeler que les concessionnaires devraient être saisis incessamment par les services du ministère de l’Industrie afin de leur fixer les quotas d’importation. Un quota qui sera fixé sur la base de la moyenne des importations des deux dernières années divisées par deux. Le ministre du Commerce, Bakhti Bélaïb, a estimé le coût global de l'ensemble des produits soumis au régime des licences d'importation non automatiques à 12 milliards de dollars dont un milliard de dollars concerne les produits contingentés provenant de l'UE. Pour les pouvoirs publics, le système des licences d’importation concernera, dans une première phase, les produits qui pèsent lourdement sur la balance des paiements du pays ou qui menacent une industrie naissante. Notons, par ailleurs, que le dispositif des licences d'importation des produits agricoles et agroalimentaires contingentés sera lancé le 10 janvier 2016, comme l’a annoncé le ministère du Commerce. Coopération 18 Extension du métro d’Alger : le français Colas Rail et Kougc obtiennent le contrat de gré à gré (TSA) Le contrat d’installation du système intégral de la ligne de métro d’Alger reliant Haï El Badr et Aïn Naâdja sur 3,6 km, a été attribué, de gré à gré, au groupement composé de Colas Rail (France) et Kougc (Algérie), a-t-on appris de source proche du projet. Le montant du contrat est de 12,263 milliards de dinars, soit près de 115 millions de dollars. L’attribution de contrat avait été annoncée officiellement le 30 décembre à l’issue de la réunion du Conseil des ministres. Mais les noms des entreprises bénéficiaires n’ont pas divulgués dans le communiqué officiel. Les travaux de génie civil de cette extension avaient été réalisés par le groupe de BTP public Cosider. Le groupe Kougc, qui appartient à l’homme d’affaires Réda Kouninef, avait déjà obtenu en partenariat avec Colas Rail, le contrat d’installation du système intégral de la ligne de métro reliant Haï El Badr et El Harrach sur 9,5 km pour 110 millions de dollars. Cette ligne est actuellement fonctionnelle. Le système intégral consiste en la finition de la ligne de métro et l’installation des équipements nécessaires pour son fonctionnement. La future usine de montage de véhicules utilitaires prête dans 15 mois : EminAuto signe un accord de partenariat avec le constructeur JAC (El Moudjahid) Le protocole d’accord du projet de réalisation d’une usine de montage de véhicules utilitaires et camions en KD, qui élira domicile dans la wilaya de Ain-Temouchent a été paraphé, jeudi dernier, à Alger, par le concessionnaire automobile algéro-turque "EminAuto" et le constructeur chinois Jianghuaa Automobiles Corporation (JAC). L’accord a été signé en présence de l’ambassadeur de la République populaire de Chine et de Amar Agadir, représentant du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. La nouvelle manufacture sera implantée dans la nouvelle zone industrielle de Tamazoura. Une superficie de 32 hectares lui a été 19 réservée. Elle produira en premier lieu deux modèles (JAC 1040S et camionnette Bosseur) avant de produire, par la suite, deux autres camions le 12 t et 7,5 t, a expliqué le directeur général de EminAuto, Nihat Sahsuvaroglu, lors de la cérémonie de signature. Le coût global de l’investissement du complexe industriel, qui comprend une académie de formation, est estimé à hauteur de 13,7 milliards DA (128 millions de dollars) dont 8,243 milliards DA pour la réalisation de l’usine et 5,5 milliards DA consacrés pour l’équipement de la chaîne de montage qui générera 270 postes d’emploi permanents durant la première année de production pour ensuite passer à 450 postes à la cinquième année de production. Un montage financier composé de 30% d’apport personnel, ce qui représente 4,122 milliards DA et 70% en emprunt bancaire. Lors du lancement de la production, l’unité de montage aura une capacité de fabrication de 10.000 véhicules utilitaires par an, un volume qui sera porté, 50.000 véhicules/an à la 5e année et entre 70.000 à 100.000 véhicules/an à la 10e année. Le taux d’intégration prévu à la première année est de 8%, un pourcentage qui prendra une courbe ascendante à la 5e année pour atteindre les 30%. Le patron de la concession automobile multimarques souhaitera, cependant, que le « gouvernement algérien à travers son ministère de l’Industrie puisse soutenir notre projet (KD) et l’approuver pour nous permettre d’entamer sa réalisation dans les meilleurs délais ». La future usine JAC Algérie, la 20e dans le monde pour le constructeur asiatique, prévoit de satisfaire la demande locale mais aussi exporter vers d’autres pays. « Notre produit sera également dédié au marché local, les deux premières années nous allons fabriquer uniquement pour le marché local, à partir de la 3e année nous débuterons l’exportation vers 11 pays africains », a précisé le DG de EminAuto. Le patron turc indiquera que son usine débutera par l’exportation de 6.000 unités/an avant de passer au 30.000 unités à la 5e année pour les deux modèles que produira la chaîne de montage dont la réalisation est prévue en 15 mois. Le représentant d’Emin Auto a expliqué que cet investissement portera sur le montage de camions JAC provenant de Chine, qui seront cédés à 1,5 million DA l’unité, contre 2,5 millions DA, actuellement. JAC est devenu le premier exportateur de camions chinois en Algérie, avec une part de marché de 40%. Pour encadrer l’activité industrielle dans le secteur de l’automobile, un cahier des charges en préparation est « quasi fini », dira le DG du ministère de l’Industrie qui soulignera que l’activité drainera « toute une filière de soustraitants ». Un cahier des charges qui « mettra en place des objectifs qui seront bénéfiques pour l’investisseur et l’Etat algérien également ». A la question qu’elles seront les marques susceptibles de monter des usines en Algérie, le représentant du ministère citera les exemples de « Nissan, Peugeot, Fiat, Iveco, Hyundai et Volkswagen ». Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, nouvelles priorités de la coopération algéro-européenne (APS) 20 La promotion et le renforcement du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) dans le domaine des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique devraient constituer la priorité du nouveau schéma de coopération énergétique, ont estimé des experts du think tank européen "Bruegel" basé à Bruxelles. "L'efficacité énergétique devrait être la cible principale d'un nouveau" schéma de coopération énergétique Algérie û UE, d’autant plus que le potentiel de l’Algérie est énorme, ce qui peut générer rapidement des résultats concrets", ont estimé Simone Tagliapietra et Georg Zachmann, dans une contribution publiée vendredi par la revue "The Parliament". La deuxième cible d'un nouveau schéma de coopération entre les deux parties, selon ces deux experts, devrait être axée sur l'énergie renouvelable, un domaine où l’Algérie dispose également d'énormes ressources énergétiques solaires et éoliennes. "Une étude publiée en 2005 par le Centre aérospatial allemand a estimé que l'Algérie possède le potentiel le plus élevée dans le monde en matière de production d'énergie solaire concentrée", ont-ils fait remarquer. En effet, l'Algérie présente des conditions exceptionnelles pour la production de l'électricité solaire. La moyenne annuelle d'ensoleillement la place comme un site de premier choix en Afrique du Nord. L'Algérie mise de plus en plus sur les énergies renouvelables en complément aux combustibles fossiles afin de répondre aux besoins croissants en énergie, de l'ordre de 7% par an jusqu'à 2020. Dans le cadre de sa stratégie, le gouvernement algérien s'est engagé pour qu'environ 40% de l'énergie solaire produite d'ici à 2030 soit d'origine renouvelable. "La coopération dans les domaines de l'électricité, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables pourrait être très bénéfique à la fois pour l'UE et l'Algérie", ont-ils ajouté. A moyen terme, l'exploitation des ressources d'énergie renouvelable pourrait générer des avantages économiques consistants pour l'Algérie, notamment à travers des économies substantielles de gaz naturel, actuellement utilisées pour la production d'électricité domestique, pour injecter des quantités supplémentaires à l’exportation vers l'Europe, ont- ils encore expliqué. Energies renouvelables : Pour une mise à contribution des banques européennes Poursuivant leur analyse du potentiel énergétique algérien, les deux experts exhortent l'UE à "engager une coopération complète dans le domaine de l’énergie avec l’Algérie pour créer des conditions favorables à l'investissement". 21 A ce titre, les associations des opérateurs méditerranéens de l’énergie à l’instar de MEDREG et Med-TSO peuvent fournir une contribution essentielle à cette démarche, ont-ils estimé. Le principal facteur déterminant la vitesse à laquelle les énergies renouvelables deviennent compétitives en Algérie réside dans le coût de l’investissement qui est souvent élevé pour les énergies renouvelables, ont affirmé ces deux experts, suggérant la mise à contribution des banques publiques européennes qui pourraient fournir une assistance technique et financière pour permettre de meilleures conditions de financement pour ces projets en Algérie. "La Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pourraient contribuer à développer et à soutenir des dispositifs d'atténuation des risques qui permettront aux investisseurs privés de s’engager dans des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique en Algérie", ont-ils préconisé. Les deux experts notent que l'infrastructure et les conditions géologiques semblent réunies pour "une amélioration significative" de la coopération entre l'Algérie et l'UE dans le secteur du gaz naturel qu’ils qualifient de "vital" pour l’économie algérienne. Rappelant qu’en 2013, l'Algérie a exporté 25 milliards de mètres cubes de gaz naturel par pipeline sur une capacité d'exportation de 54 milliards de mètres cubes, et 15 milliards de mètres cubes de GNL sur une capacité d'exportation de 40 milliards de mètres cubes. Les deux experts mettent en exergue "l’impressionnante" capacité d’exportation de l’Algérie comparativement à celles du corridor sud pour le gaz, qui devrait livrer à l’UE que 10 milliards de mètres cubes de GNL par an d'ici à 2020. Dans le cadre de la mise en place de la nouvelle stratégie énergétique de l’Europe, le Commissaire européen à l’énergie et au climat, M. Miguel Arias Canete, s’était rendu à Alger, en mai 2015, pour lancer un nouveau dialogue politique de haut niveau sur les questions énergétiques. Cette nouvelle initiative qui vise à renforcer la coopération énergétique bilatérale a permis de mettre en place deux groupes d'experts : sur le gaz naturel et sur l'électricité, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Un Mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un partenariat stratégique, entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie a été signé à Alger en juillet 2013 entre les deux parties. Ce Mémorandum établit un cadre de coopération qui couvre l'ensemble des sujets d'intérêt commun, à savoir les hydrocarbures, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, la réforme du cadre législatif et réglementaire, l’intégration progressive des marchés de l'énergie, le développement des infrastructures d'intérêt commun, le transfert de technologie et le développement local. Le projet Volkswagen est d'une brûlante actualité (L’Expression) 22 Le canevas du projet qui est déjà déposé sur la table du ministre de l'Industrie et des Mines, prévoit même le coût de l'investissement et le quota de véhicules à produire. Le gouvernement algérien autant que le représentant exclusif du groupe automobile allemand Volkswagen tiennent à l'implantation d'une usine du constructeur sur le sol algérien. Les premiers signes de cette volonté ont d'ailleurs été affichés dès 2011. Dans tous les cas, ce dossier resurgit aujourd'hui, à un moment où la filière automobile connaît un engouement sans précédent en Algérie et alors que le gouvernement entend encourager les investissements dans ce secteur à l'effet d'entraînement incontestable. De hauts responsables algériens avaient expliqué auparavant qu'ils avaient longuement discuté avec les responsables de Volkswagen, auxquels ils ont remis des documents comportant la vision de l'Algérie sur le projet. Désormais, ce dernier, resurgit dans le feu de l'actualité et s'impose avec des contours inédits. Des sources proches de ce dossier confirment des avancées notables, dont le lieu d'implantation de l'unité de production annoncée, mais également les modèles à produire. Le canevas du projet qui est déjà déposé sur la table du ministre de l'Industrie et des Mines, prévoit même le coût de l'investissement et le quota de véhicules à produire. Ainsi, l'on informe que l'usine du constructeur allemand produira 100 000 unités par an, alors que le montant de l'investissement est de plus de 170 millions d'euros. Autant d'éléments qui seront communiqués lors de la prochaine visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal à Berlin. C'est justement, affirme-t-on encore, l'un des dossiers phares qui seront discutés à la faveur de l'escale berlinoise. C'est la Polo classique, la Skoda Octavia et le pick-up Amarok qui seront produits dans cette usine qui s'étalera sur une aire de 150 ha et qui entrera en production en 2017. Selon Mourad Oulmi patron de Sovac et qui s'est confié à notre confrère en ligne TSA, ledit projet permettra la création de plus de 5300 emplois directs et indirects dans la région de Relizane, dans l'ouest du pays, lequel sera un pôle mécanique. Mourad Oulmi évoque un business plan bien ficelé. Il fait part de son optimisme, quant à l'issue favorable qu'accordera le gouvernement qui veut développer l'industrie automobile pour réduire la facture des importations. Une politique à laquelle le groupe Sovac adhère entièrement. Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur : « Un rêve qui se réalise », estime le ministre tunisien des Finances (Horizons) 23 Dotée d’un fonds de 150 millions de dollars, la banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), dont le siège est à Tunis, a pour mission « d’encourager et de financer l’investissement et de favoriser les échanges commerciaux entre les cinq pays de l’UMA », a indiqué à Horizons, le ministre tunisien des Finances, Slim Chaker. La première assemblée générale constitutive, organisée il y a quelques jours, à Tunis, en présence des ministres des Finances des cinq pays de la région, a été consacrée à la mise en place des structures de ce nouvel établissement financier. « Nous n’avons pas encore identifié les projets qui seront financés par cette banque. Les équipes ont commencé à travailler. Le premier conseil d’administration est prévu la semaine prochaine. Il sera consacré à la mise en place des programmes d’action et à l’identification des projets », a-t-il expliqué. Pour les pays maghrébins, cette banque est un acte prometteur pour l’avenir de l’ensemble de la région. « Cette banque a un avenir prometteur dans la mesure où les cinq pays du Maghreb ont besoin d’investissements et d’investisseurs. C’est un outil qui va aider à concrétiser ce genre d’investissement au plan régional », a précisé le ministre estimant que « la mise en place de cette structure, 25 ans après sa création en 1991, est un rêve qui se réalise ». La première AG a donné lieu à la nomination du président du conseil d’administration de cette banque qui n’est autre que l’ancien ministre des Finances algérien, Mohamed Djellab, pour un mandat de trois ans. Le poste de directeur général est revenu au Tunisien Zekri Nourredine, pour un mandat de quatre ans, alors que le poste de DG adjoint est attribué au Mauritanien, Sidi Mohamed Bih. « Lors de la première assemblée générale, nous avons convenu de la succession aux postes de président du conseil d’administration et de DG à nos amis Marocains et Libyens », a-t-il indiqué. Cette banque est également destinée à « consolider les économies des pays du Maghreb et à accélérer le processus d’intégration maghrébine ». Veille 24