I - Définition des liaisons.
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I - Définition des liaisons.
! Retour Université du Maine - Faculté des Sciences Sujet CHAPITRE I I - Définition des liaisons. Soit un système de N points (Mi) ou de N’ solides en interaction. S’il s’agit de solides les forces intérieures ou de contact doivent assurer l’invariabilité des distances mutuelles. On définit ainsi des liaisons : z - holonomes (l.h) - non holonomes (l.n.h) - parfaites ou à résistances passives - stationnaires ou non - bilatérales ou unilatérales. x Mi (xi, yi, zi) (S) J (Se) Le solide (S) est en contact avec (Se), (Se) pouvant être mobile ou non. y 1.1 Liaisons holonomes. x Ce sont des liaisons se définissant par des relations entre les coordonnées, elles s’écrivent sous la forme : k ∈ [1, r ] fk (x i, yi , zi ) = 0 i ∈ [1,N] si r est le nombre de ces liaisons. Comme exemple donnons celui du pendule simple oscillant dans le plan vertical z = 0 : il y a deux liaisons holonomes : O y ! M (m) x2 + y2 − !2 = 0 ou f1(x,y,z) = 0 et z = 0 ou f2(x,y,z) = 0 x soit ici r = 2. 1.2 Liaisons non holonomes (l.n.h). Elles se traduisent par des relations linéaires entre les vitesses et s’expriment sous la forme : l ∈ [1, r '] ali x i + al = 0 i ∈ [1,3N] les ali et al étant des fonctions des coordonnées et éventuellement du temps (si obstacle mobile). Donnons deux exemples : a) roulement dans un plan vertical. b) cerceau roulant et pivotant. z z G a Z’ # # Z VJ∈(C) = VG + JG ∧ ω (m) X ϕ G O J v θ α x Y u a O’ n ψ J r G’ Vr x y u’ Vt t Cerceau dans un plan vertical : la condition de non glissement V J = 0 donne : x" − aα" = 0 , c'est-à-dire une liaison non holonome (en apparence). Cerceau roulant et pivotant : dans le repère de projection Rp : Jt, Jr, Jn on a, avec toujours : V J = 0 : { VG x" cos ψ + y" sin ψ − x" sin ψ + y" cos ψ z" 0 JG a cos θ a sin θ Vt = x" cos ψ + y" sin ψ + a(ϕ" + ψ" cos θ) = 0 soit : VJ Vr = − x" sin ψ + y" cos ψ + aθ" sin θ = 0 Vn = z" − aθ" cos θ = 0 } θ" ω − ϕ" sin θ ψ" + ϕ" cos θ ! Retour Université du Maine - Faculté des Sciences Sujet Vn = 0 = z" − aθ" cos θ s'intègre en z − a sin θ = 0 soit une liaison holonome : r = 1. Il existe deux liaisons non holonomes : r' = 2, soit : x" cos ψ + y" sin ψ + a(ϕ" + ψ" cos θ) = 0 − x" sin ψ + y" cos ψ + aθ" sin θ = 0 de la forme : a li x" i + al = 0 avec ici a l = 0 1.3 Liaisons parfaites ou à résistances passives. Liaisons parfaites : R i , réaction de contact, : Ri .dr i = 0 avec R i ⊥ dr i (absence de frottement de glissement) dr i = 0 ou non glissement, cf cerceau. C'est précisément parce qu'il existe des forces de frottement de glissement suffisantes…qu'il n'y a pas de glissement au point de contact. Résistances passives : Ri .dr i ≠ 0 . 1.4 Liaisons stationnaires (ou instationnaires). Exemple : dans x 2 + y 2 − ! 2 = 0 le temps t n'apparaît pas de façon explicite (obstacle fixe). Forme générale (par exemple pour des liaisons holonomes) : fk (x i , y i , zi , t ) = 0 . 1.5 Liaisons unilatérales - bilatérales. Dans le cas du pendule simple de longueur ! = OA oscillant dans un plan vertical, soit un anneau M de coordonnées x et y se déplaçant sur la longueur du pendule : OM ≤ OA ou encore : x 2 + y 2 − ! 2 < 0 : inégalité donc liaison unilatérale (liaison bilatérale dans le cas de l'égalité). II - Coordonnées généralisées (,qs). i : [1,3N] Soit un système matériel (ex : N points) possédant r liaisons holonomes : fk (x i , t ) = 0 . k : [1, r ] Il existe donc r fonctions implicites de 3N coordonnées cartésiennes. On admettra le théorème d'analyse sur les fonctions implicites qui indique que r coordonnées (par exemple les r premières) peuvent s'exprimer en fonction des 3N-r autres coordonnées : x1 = x1(x r +1,...x 3N ) avec : x1, x 2 , x 3 pour x1, y1, z1 … ……. x r = x r (x r +1,...x 3N ) Il reste donc n = 3N-r coordonnées indépendantes (au sens algébrique). 2.1 Définition du nombre n de degrés de liberté d'un système mécanique. Un système mécanique est à n degrés de liberté lorsque ses liaisons holonomes traitées comme bilatérales réduisent à n le nombre de paramètres indépendants qu'on désignera par les variables qs. Les qs définissent les coordonnées généralisées du système. Notation : n = 3N+6N'-r, s'il y a N points matériels et N' solides en interaction. Exemples : a) Pendule oscillant dans un plan vertical (N = 1). Les liaisons holonomes : x2 + y2 − !2 = 0 z=0 et donnent r = 2 d'où n = 3x1-2 = 1 degré de liberté (par exemple l'angle {, q s } = {ϕ } . b) Cerceau roulant et pivotant (N' = 1). La liaison holonome : z − a sin θ = 0 donne r = 1 d'où n = 6x1-1 = 5 degrés de liberté : {, qs } = {x, y, ψ, θ, ϕ} par exemple. ϕ de rotation). ! Retour Université du Maine - Faculté des Sciences Sujet 2.2 Equations de transformation. Soit N points matériels repérés par : s : [1, n] r i = r i (q1,...qs ,...qn , t ) noté : r i = r i (, qs , t ) Il existe 3N équations de transformation. Exemple : pendule simple N = 1 : q = ϕ . i : [1,N] x = ! cos ϕ r : y = ! sin ϕ z=0 Il y a bien 3 équations de transformation. III - Déplacements naturels (ou réels) et déplacements virtuels. 3.1 Déplacement naturel (ou réel) (dq ,dr ) i s Supposons résolu le mouvement du système : on connaît alors les n fonctions du temps : q1(t ),...qn (t ) . Les dq s sont les variations infinitésimales dans le mouvement réel (c'est-à-dire dans le temps) des quantités qs ou encore les différentielles : dq s. = q" s dt . En utilisant les équations de transformation, les déplacements élémentaires des points Mi sont donnés par : dr i = ∂r i ∂r i dqs + dt ∂qs ∂t 3.2 Déplacement virtuel (hors du temps) (δq , δr ). s i On se préoccupe du nombre de configurations infiniment voisines de la réalité à un instant t fixé (relevé notamment des vitesses, accélérations…à cet instant). On ne se préoccupe plus du mouvement mais des configurations possibles à cet instant en tenant compte des liaisons (varaiations infinitésimales géométriquement admissibles), les paramètres qs variant de δqs (variation et non différentielle) ce qui donne pour un point Mi : δr i = ∂r i δqs ∂qs déplacement virtuel de Mi. Exemple de déplacement réel, virtuel : Soit un solide glissant sur un plan horizontal lui même en translation verticale. Le déplacement virtuel δr i compatible avec la liaison (à t fixé) sera horizontal. M'i dr i z O Ici (S e ) , représenté en grisé, est mobile (mouvement vertical). Mi à t+dt δr i M*i àt x