Discours R Souchon Ouverture Colloque
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Discours R Souchon Ouverture Colloque
Colloque ARF / Région Auvergne « Réforme de la politique agricole commune, Enjeux pour les Régions françaises » Mardi 22 novembre 2011 Discours d’ouverture de René Souchon, président de la Région Auvergne, ViceVice -président de l’ARF (Seul le prononcé fait foi) Mesdames et Messieurs, C’est avec un très grand plaisir que l’Auvergne accueille ce colloque de l’Association des Régions de France intitulé « Réforme de la politique agricole commune, enjeux pour les Régions françaises » Je tiens tout d’abord à excuser le Commissaire Ciolos qui est retenu par un engagement de dernière minute. Je remercie Monsieur José Manuel Sousa Uva, Uva de la Direction Générale de l’Agriculture et du développement rural à la Commission européenne, qui représentera le Commissaire Ciolos. Je remercie Madame Mercédes Bresso, Bresso Présidente du Comité des Régions, Monsieur José Bové, Bové en tant que représentant du Parlement européen, et Monsieur Régis Hochart, Hochart en tant que représentant du Conseil Economique, Social et Environnemental français. Je remercie les représentants nationaux des cinq syndicats agricoles français qui s’exprimeront cet après midi ainsi que Monsieur Guy Vasseur, Vasseur Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture. Je remercie également les nombreux participants participants à ce colloque, en particulier l’ensemble des représentants des Régions dont les Présidents Alain Rousset et François Bonneau. Bonneau J’excuse JeanJean-Yves Le Drian qui finalement n’a pas pu être parmi nous. Le colloque d’aujourd’hui intervient trois ans après celui que l’Association des Régions de France avait co-organisé avec la Région Auvergne en septembre 2008, au moment du bilan de santé de la PAC. Ce rendez-vous avait eu lieu en présence de Mariann Fischer Boel, Boel précédente Commissaire à l’agriculture et de Michel Barnier, Barnier alors Ministre de l’agriculture. Les représentants des principales organisations professionnelles agricoles étaient présents. Tout comme aujourd’hui, ce colloque avait déjà rassemblé plus de 500 participants. participants Aujourd’hui, le contexte est particulièrement déterminant pour l’avenir de la PAC. Nous nous situons cinq mois après l’adoption par la Commission européenne de ses propositions de perspectives financières pour la période 2014-2020. La Commission a adopté il y a seulement six semaines ses propositions législatives sur la future politique agricole commune. commune . Budget et PAC sont deux axes structurants de la construction européenne et les grandes négociations entre les Etats membres et le Parlement européen vont maintenant s’engager sur ces deux dossiers. En matière de budget, les récentes propositions qui ont été faites pour des ressources propres à l’Union européenne sont intéressantes. intéressantes La proposition d’une taxe sur les transactions financières, financières qui pourrait rapporter 60 milliards d’euros par an au budget communautaire, est particulièrement opportune. opportune Une plus grande autonomie budgétaire de l’Union européenne permettrait d’éviter les comportements égoïstes des Etats Membres qui se concentrent encore trop sur le seul critère du « retour sur contribution ». La situation budgétaire en Europe est tendue. tendue Les tentations sont grandes de confondre discipline budgétaire et austérité à un moment où nous devons investir pour soutenir la croissance et créer des emplois. C’est pourquoi les Régions françaises regrettent d’ores et déjà les positions prises par la France pour une baisse du budget communautaire. Au niveau agricole, la situation est difficile pour de nombreuses exploitations, en particulier pour les éleveurs et les producteurs de fruits et légumes. Ces filières sont exposées à la concurrence des pays tiers et à une hausse du prix des matières premières. La très forte volatilité sur les marchés agricoles est accentuée par des phénomènes spéculatifs. Le dialogue sur la future PAC doit maintenant s’engager dans chacun des EtatsEtatsmembres entre les autorités nationales, régionales et les organisations professionnelles agricoles, en particulier en France. Ces négociations vont porter sur la mise en œuvre du premier pilier après 2013 et sur la préparation de la future programmation du FEADER. Le colloque d’aujourd’hui se déroule au bon moment. moment Il doit permettre de lancer dans notre pays le débat et la réflexion sur les orientations et sur les modalités de mise en œuvre de la future politique agricole commune. Les enjeux de ce colloque sont donc primordiaux. primordiaux Il sera l’occasion de débattre de plusieurs points clés. Nous évoquerons l’enjeu de la politique agricole commune pour le projet de construction européenne et pour l’indépendance alimentaire de de l’Europe. l’Europe Il est nécessaire d’insister sur le fait que la politique agricole commune, dans un contexte de mondialisation des échanges agricoles, doit être soutenue et défendue avec force par les Etats-membres et le Parlement européen. Il sera question au cours de ce colloque de la nécessité de redonner du sens à la PAC. Au fil des réformes, cette politique a en effet perdu en efficacité, en cohérence et en légitimité. Nous parlerons des nouveaux défis que doit relever l’agriculture en ce début de 21ème siècle : le défi alimentaire, alimentaire le défi écologique et climatique, climatique le défi de la cohésion territoriale. territoriale Nous rappellerons l’attachement des Régions françaises, françaises de métropole comme d’Outre-Mer, à la politique agricole commune qui est un levier pour le développement économique, pour l’emploi et pour l’aménagement du territoire. J’en profite pour rappeler que la PAC représente pour la période 2007-2013 plus de 70 milliards d’euros pour la France ! Nous aborderons la pertinence du niveau régional pour assurer, dans un cadre européen et national, une gouvernance partenariale de la PAC. Cette gouvernance devra permettre une plus grande efficacité de l’intervention publique. Enfin, ce colloque sera l’occasion de débattre des politiques des Régions en matière notamment de soutien à l’installation, l’installation de modernisation des exploitations, de développement de l’agriculture biologique, biologique et de compétitivité des entreprises agroalimentaires. Nous évoquerons aussi le nécessaire maintien de l’agriculture dans les zones à handicap naturel permanent, à commencer par les territoires de montagne, et l’Auvergne illustre pleinement cet enjeu. Il ne devra pas y avoir de sujets tabous pendant les échanges d’aujourd’hui. Les Régions ont conscience que certaines décisions stratégiques impacteront fortement les modalités de mise en œuvre de la PAC et que ces décisions ne seront pas prises avant l’été 2012. En ce qui concerne le colloque d’aujourd’hui, les échanges de la journée débuteront sur les propositions de la Commission européenne sur la PAC post 2013. Et cet après-midi, nous aborderons les modalités de gestion envisageables dans le contexte français. Plusieurs propositions de la Commission devront donner lieu à des discussions de fond. Le basculement vers une autre clé de répartition des soutiens, avec la fin du modèle des références historiques est acquis. Nous aborderons ce sujet tout comme la prise en compte de l’emploi dans le calcul et l’attribution des aides. D’autre part, la quasi-disparition disparition des outils de régulation des marchés agricoles dans les propositions de la Commission devra fortement nous interroger au cours de cette journée, tant ce sujet est important. La transition vers une agriculture plus respectueuse des ressources naturelles reste évidemment un enjeu majeur tout comme le soutien à l’agriculture dans les zones défavorisées. Nous en parlerons. Les priorités du 2ème pilier ainsi que l’articulation du FEADER avec toutes les autres politiques communautaires, et notamment la politique de cohésion, sont aussi des sujets qu’il nous faudra évoquer. Enfin, le rôle des Régions dans la mise en œuvre de cette nouvelle PAC est une question essentielle, qui donnera lieu je pense aujourd’hui à de nombreuses discussions. Comme vous pouvez le constater, nous aurons l’occasion d’échanger sur de très nombreux sujets. sujets Aussi, je vous invite à débuter ce colloque et je cède la parole à Monsieur José Manuel Sousa Uva. Je vous remercie.