Note de Recherche OFP 20140620
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Note de recherche OFP Banques Centrales, Prix des Actifs et Dirigisme Les Indices de Conditions Monétaires Rédaction: Emeric Challier 20 Juin 2014 OFP Research – Focus / Banques Centrales, Prix des Actifs et Dirigisme L’emprise des banques centrales sur le contrôle des prix des actifs s’affirme avec la présence continue de la Réserve Fédérale (U.S.), de la Banque du Japon, de la Banque d’Angleterre et de la Banque Centrale Européenne depuis 2008. La création monétaire des autorités centrales a ainsi submergé les économies des pays développés et en développement (voir «OFP Green Book», juin 2014), favorisant l’appréciation rapide et record des prix de tous les actifs (mobiliers et immobiliers) à travers le monde, et alimentant les inquiétudes d’une économie mondiale fragilisée par une allocation contrainte des ressources (misallocation), et des prix éloignés de leurs fondamentaux (mispricing). Alors que les marchés financiers (actions et obligations) marquent chaque semaine de nouveaux records et que la volatilité (VIX) s’approche de ses plus bas historiques, les signes de dysfonctionnements se multiplient: faiblesse de la consommation et divergence de l’effet richesse (graphe 2 ), insuffisance de l’investissement, baisse des revenus, maintien d’un niveau de chômage élevé (>45 millions de personnes en zone OCDE) et baisse du taux de participation. Graphique de gauche Valeur totale nette du patrimoine (Etats-Unis) Graphique de droite Consommation et Effet Richesse (Etats-Unis) Les changements d’objectifs des banques centrales Depuis la crise de 2007-2008 les banques centrales semblent ne plus faire de distinction entre leur rôle et leurs objectifs. Après avoir correctement assuré le bon fonctionnement des marchés en 2008 lors de la chute de Lehman Brothers (gestion de crise), les frontières des interventions ne sont désormais plus définies entre Prévention, Gestion (management) et Résolution de crise (P.M.R. Crisis management ). En mode crise, les banques centrales interviennent en continu, comme si l’environnement économique et financier international était en crise permanente sept années plus tard, avec des opérations toujours plus importantes. Du bon fonctionnement des marchés à l’inflation des actifs: l’activisme monétaire qui vise à rétablir le bon fonctionnement des marchés financiers est entré dans un nouveau temps, celui de l’inflation des prix des actifs, politique monétaire au résultat beaucoup plus incertain (voir page suivante), source d’instabilité pour l’économie réelle. Les objectifs à redéfinir. Un courant de plus en plus important monte autour des objectifs des banques centrales. L’objectif des banques centrales doit en effet être mieux défini, et orienté vers la résolution de la crise. La crise actuelle est une crise financière, issue d’un excès de dette, et qui ne pourra se résoudre que par une action des gouvernements (restructuration) et le support des banques centrales. Graphes et tableaux : Oaks Field Partners Données et Publications:, Datastream, BIS, Bloomberg, MacroBond et OFP. 2 OFP Research – Focus / Les Indices de Conditions Monétaires Les injections monétaires agressives des banques centrales: une réponse inadaptée. Les cas de la Banque du Japon et de la Réserve Fédérale (U.S.) qui impriment de très importantes quantités de monnaies, à des rythmes de respectivement 10% et 6,5% de leurs PIBs, sont une déception. Les rythmes de croissance n’accélèrent pas, les stocks de dettes publiques et privées augmentent et fragilisent les Etats et leurs monnaies (baisses des parités de changes). Une politique monétaire isolée de réformes fiscales structurelles qui visent à stabiliser les dettes n’est pas durable, car elle précipite la chute de la monnaie (sous la dégradation des balances externes) et déstabilise les équilibres internationaux (pour les pays développés, monnaies de réserves); Un effet richesse inefficace. Comme l’indique le graphe «U.S. Effet Richesse» qui compare l’effet richesse moyen (Patrimoine net total / Nombre total de ménages) sur les ménages, à la médiane des patrimoines, l’écart ne cesse de croitre sous la hausse des prix des actifs. La médiane reste ainsi stable à travers le temps, rappelant la faible exposition de 90% des ménages américains aux actifs financiers et immobilier. Graphique de gauche: U.S. Effet Richesse Graphique de droite: U.S. Consommation (Ventes au détail) Références, Données et Publications: Graphes et Tableaux: Oaks Field Partners Données: Eurostat, BCE, Datastream, Macrobond, Bloomberg, Oaks Field Partners (MCIs estimates) (1) Insee Mésange Model (2) «A looser monetary policy will favour a weaker euro and a stronger economy» Agnès Benassy-Quéré, Pierre-Olivier Gourinchas, Philippe Martin, Guillaume Plantin, February 2014 (3) «Monetary Policy Transparency» Working Paper 4611, CESifo Leibniz Institute for Economic Research, Geraats Petra 2014 2 Informations complémentaires Oaks Field Partners 32 rue de Ponthieu 75008 – Paris France +33 (0)1 850 813 75 [email protected] Le présent document est à caractère purement informatif et ne constitue pas une recommandation d’achat ou de vente. 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