DP-Ribot - Musée de la Résistance et de la Déportation de l`Isère
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DP-Ribot - Musée de la Résistance et de la Déportation de l`Isère
"Si nous cessions d'y penser…" Photographies de Guillaume Ribot Dossier de presse Exposition au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère Grenoble du 14 mars au 20 octobre 2003 Contacts presse : MRDI – Cécile Vargas 14, rue Hébert 38000 Grenoble tél. 04 76 42 38 53 – fax : 04 76 42 55 89 www.resistance-en-isere.com "Si nous cessions d'y penser…" Photographies de Guillaume Ribot Exposition au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère du 14 mars au 20 octobre 2003 DOSSIER DE PRESSE Sommaire Communiqué p. 3 Guillaume Ribot p. 4 Nelly Sachs p. 5 «Une ombre dans les yeux», un film de Rafaël Lewandowski p. 6 Informations pratiques p. 7 Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère p. 8 MRDI - Exposition Si nous cessions d'y penser…Photographies de Guillaume Ribot Dossier de Presse Page 2 sur 8 COMMUNIQUE DE PRESSE "Si nous cessions d'y penser…" Photographies de Guillaume Ribot EXPOSITION 14 mars - 20 octobre 2003 Si nous cessions d'y penser, nous achèverions de les exterminer et ils seraient anéantis définitivement. Les morts dépendent entièrement de notre fidélité", dit le philosophe Vladimir Jankélévitch. Fort de cette vérité et après avoir visité le camp d'AuschwitzBirkenau une première fois avec un groupe d'élèves, Guillaume Ribot y retourne en avril 2002. Pourquoi ? Parce qu'il prend alors conscience du danger de dissolution progressive auquel est exposée la mémoire des lieux. Chacune de ses photographies, durant une semaine, obéit alors à la même urgence, celle de résister obstinément à l'usure du temps et d'alerter ses contemporains sur les conséquences de l'effacement des traces. Au désastre de l'extermination succèderait, comme l'annonce Jankélévitch, une seconde catastrophe, celle de l'oubli définitif d'une mémoire pourtant protectrice. A côté d'images tristement familières, comme la rampe ou l'entrée du camp et sa devise "Arbeit macht Frei", Guillaume Ribot rompt avec les représentations habituelles. Un lac paisible, une clairière ensoleillé, là; aucun vestige ne permet plus d'identifier l'Auschwitz des nazis et de l'extermination de l'homme par l'homme. Des vers de Nelly Sachs accompagnent ces photographies. Grande figure de la poésie, prix Nobel de littérature en 1966, allemande et juive, Nelly Sachs donne en effet dans son œuvre une place centrale au souvenir de la Shoah qui l'a séparée à jamais de l'homme qu'elle aimait et contrainte à l'exil. Par cette exposition, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère propose une réflexion sur la fragilité de la mémoire des lieux et les moyens d'y pallier. Que demeure-t-il aujourd'hui d'Auschwitz, lieu symbole du meurtre de masse et, au-delà, des camps de la déportation ? Comment soustraire de l'effacement les traces tangibles de l'horreur, tandis que "l'ère des témoins" s'achève et que le regard de l'artiste s'avère participer des possibles recours ? MRDI - Exposition Si nous cessions d'y penser…Photographies de Guillaume Ribot Dossier de Presse Page 3 sur 8 Guillaume Ribot Né à Nîmes en 1971, Guillaume Ribot vit et travaille à Grenoble. Après des études en photographie et en histoire de l'art, il s'est consacré à la photographie de presse en collaborant avec de nombreux journaux régionaux et nationaux. Cette activité ne l'empêche pas pour autant de poursuivre ses propres travaux photographiques, au gré de ses passions, ses voyages et ses rencontres avec une prédilection pour les sujets de société. Mis bout à bout, ces travaux révèlent un questionnement personnel sur le monde et sa représentation par l'image. 2001 - Le Transsibérien, festival international de la photographie, Voiron. - 38 Sténopés sur Grenoble, Maison de l'architecture. 2002 - Mémoires d'Alzheimer, Grenoble. - Sténopés, Grenoble autrement. 2003 Ses travaux portent actuellement sur la violence routière et "le temps qui fuit" (tempus fugit). Contacts Tél : 06 08 62 02 68 Mail : [email protected] MRDI - Exposition Si nous cessions d'y penser…Photographies de Guillaume Ribot Dossier de Presse Page 4 sur 8 Nelly Sachs En contrepoint, des vers de Nelly Sachs, traduits de l'allemand par Mireille Gansel, viennent atténuer dans l'exposition l'accusation des images de Guillaume Ribot et les prolonger d'un message de résistance et d'espoir. Car en dépit de la perte de l'homme qu'elle aime, englouti dans le génocide, et de l'exil auquel elle est contrainte, en tant que juive, Nelly Sachs invente un nouveau langage poétique, propre, au-delà du désastre et du silence de la mort, à restituer l'humanité des victimes. Née dans une famille juive de Berlin en 1891, Nelly Sachs échappe de justesse aux persécutions nazies et se réfugie avec sa mère en Suède, en 1940. Soumise à l'effroyable pression de l'histoire, elle s'enferme dans le silence puis, après une relecture de la Bible dans la traduction novatrice de Martin Buber et Franz Rosenzweig dont les premiers volumes avaient paru avant la guerre, recommence à écrire à partir de 1943. Morte à Stockholm en 1970, quatre ans après avoir reçu le prix Nobel de Littérature, Nelly Sachs apparaît aujourd'hui comme l'une des voix majeures du XXème siècle. Par des voies et des arts complémentaires, une grande poétesse contemporaine de la Shoah et un jeune photographe grenoblois résistent à l'oubli, faisant ainsi l'écho aux propos de Wladimir Jankélévitch : "Si nous cessions d'y penser, nous achèverions de les exterminer et ils seraient anéantis définitivement. Les morts dépendent entièrement de notre fidélité" Dans la continuité de l'inauguration de l'exposition, le 13 mars 2003, à 19h15 deux jeunes artistes de la compagnie "Le fil d'Argent – sept épées", Céline Liger et Jérôme Heuzé proposent une lecture de textes choisis de Nelly Sachs dans la salle du musée, dite "de la déportation", avec la participation de Mireille Gansel, traductrice. Les poèmes de Nelly Sachs, traduits de l'allemand par Mireille Gansel, sont parus dans deux volumes, publiés aux Editions Verdier : "Eclipses d'étoile", 1999 "Exode et métamorphose", 2002 Le Fil d'Argent Contact presse : Lucie ROMIER, 06 84 64 69 72, [email protected] MRDI - Exposition Si nous cessions d'y penser…Photographies de Guillaume Ribot Dossier de Presse Page 5 sur 8 Une ombre dans les yeux un film de Rafaël Lewandowski Connu au cinéma pour avoir été le chef décorateur de Woody Allen, Otto Preminger, Bertrand Blier ou Louis Malle, Willy Holt fut aussi agent de liaison pendant la seconde guerre mondiale. Arrêté par la Gestapo en 1943, à Grenoble, tandis qu'il convoyait de l'argent pour les maquis du Vercors, Willy Holt est faussement identifié comme juif et déporté à Auschwitz. Le hasard et la chance vont lui permettre de survivre. Comme pour la plupart des rescapés, il lui fallut longtemps avant de parler de sa déportation. Il y parvient, pourtant, d'abord dans un livre, "Femmes en deuil dans un camion", publié en 1995 aux Editions Nil, puis dans le film dont un extrait est présenté dans l'exposition. Dans la séquence diffusée, Willy Holt retourne à Auschwitz en compagnie de sa fille. Après de longues années de silence il ressent le besoin de parler, de partager une mémoire qui risque de s'effacer progressivement avec la disparition inévitable de ceux qui la porte. Il y a urgence, urgence de passer un message d'alerte, urgence de transmission. En ce sens, le travail de Guillaume Ribot réalisé à Auschwitz-Birkenau et les images du film se répondent. Une ombre dans les yeux de Rafaël Lewandowski, Porte Rouge, Rougemarine, Image plus, 1998, 52 minutes Séquence présentée : 6 minutes MRDI - Exposition Si nous cessions d'y penser…Photographies de Guillaume Ribot Dossier de Presse Page 6 sur 8 INFORMATIONS PRATIQUES Exposition "Si nous cessions d'y penser… Photographies de Guillaume Ribot Dates du 14mars au 20 octobre 2003 Lieu Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère 14, rue Hébert 38000 Grenoble. Tél : 04 76 42 38 53 Fax : 04 76 42 55 89 Mél : [email protected] Site internet : www.resistance-en-isere.com Conditions de visite ouvert tous les jours sauf le mardi, les 25 décembre, 1er janvier, 1er mai. Du 1er septembre au 30 juin, de 9h à 18h samedi et dimanche de 10h à 18h (dès 9h le samedi sur rendez-vous pour les groupes) Juillet-Août : 10h - 19h Prix d'entrée : 3,20 €, tarif réduit : 1,60 € Gratuit pour les moins de 25 ans, les chômeurs et pour tous, les mercredis et le premier dimanche du mois Visite guidée gratuite le premier dimanche du mois à 14h30 Réalisation de l'exposition Commissaire de l'exposition : Jean-Claude Duclos, conservateur en chef du patrimoine, directeur du Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère assisté de Jacques Loiseau, Cécile Vargas, Marcela Vogler et Diana Szanto Réalisation : les ateliers du Musée Dauphinois Visuel de l'exposition : Pierre Girardier Remerciements Rafaël Lewandowski, réalisateur du film "Un ombre dans les yeux", projeté dans l'exposition ainsi que Jean-Pierre Morillon de la Maison de production Porte Rouge MRDI - Exposition Si nous cessions d'y penser…Photographies de Guillaume Ribot Dossier de Presse Page 7 sur 8 Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère a été inauguré le 1er juillet 1994. C'est une réalisation du Conseil Général de l'Isère. Il fait suite au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère initié à Grenoble, ville "Compagnon de la Libération", au début des années 1960, par des anciens combattants, résistants et déportés, puis animé et géré de 1966 à 1994 par une association fédérant leurs mouvements. Depuis 1994, cette association, devenue celle des amis du Musée départemental, continue d’œuvrer à ses côtés. Au fil de trente années d'acquisitions et de dons, plus de cinq mille pièces composent ses collections. Un fonds précieux par son ancienneté mais aussi par la représentativité et la qualité des documents : une centaine d'affiches, des dessins originaux, de nombreuses photographies, des imprimés (tracts, rapports, brochures), des titres de la presse régionale (dont certaines collections complètes comme pour "les Allobroges"), des objets (matériel de sabotage et de transmission, objets de la vie quotidienne sous l'occupation, etc.). Ce fonds a été complété à partir de 1990 par des archives sonores composées d'enregistrements d'une centaine d'anciens Résistants et Déportés. Dûment analysé dans le cadre d'un inventaire informatisé, l'ensemble de ces collections a été déclaré d'intérêt public le 17 juin 1993 par la Direction des Musées de France. Le Musée acquérait ainsi le statut de "musée contrôlé". En novembre 2001, le musée a inauguré la réactualisation de ses présentations de longue durée. Sept ans après son ouverture, rue Hébert, des recherches ont permis d'en savoir plus sur les maquis, la résistance juive, les groupes francs ou l'épuration. S'appuyant sur de nouveaux éléments, issus notamment de ses expositions temporaires, et sur de récents travaux d'historiens, l'équipe du musée a revu certains espaces et introduit de nouveaux thèmes. Par ailleurs, un Guide du Musée a paru à cette occasion. Parallèlement à l'exposition permanente, le musée présente une à deux expositions temporaires par an. Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère relève de la Conservation du Patrimoine de l'Isère qui dépend elle-même de la Direction de la Culture et du Patrimoine du Conseil Général de l'Isère. Sa fréquentation est de l'ordre de 22000 visiteurs par an dont près de 50%, viennent dans le cadre scolaire. MRDI - Exposition Si nous cessions d'y penser…Photographies de Guillaume Ribot Dossier de Presse Page 8 sur 8