Aspects des complications ostéo-articulaires de la maladie de
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Aspects des complications ostéo-articulaires de la maladie de
Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Médecine Nucléaire 36 (2012) 94–99 Cas clinique Aspects des complications ostéo-articulaires de la maladie de Gaucher de type 1 en scintigraphie osseuse planaire (infection exclue) : à propos d’un cas Aspects of osteo-articular complications in Gaucher disease type 1 on planar bone scintigraphy (infection excluded): A case report A. Matrane a,*, A. Guensi b, H. Aschawa b, M. Kebbou b a Service médecine nucléaire, faculté de médecine et de pharmacie, université Cadi-Ayyad, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc b Service médecine nucléaire, faculté de médecine et de pharmacie, université Hassan-II, Casablanca, Maroc Reçu le 21 septembre 2011 ; accepté le 24 novembre 2011 Disponible sur Internet le 28 janvier 2012 Résumé La maladie de Gaucher (G) de type 1 est une maladie de surcharge lysosomale à transmission autosomique récessive, due à un déficit congénital en glucocérébrosidase. Ses complications ostéo-articulaires sont fréquemment révélatrices de la maladie et constituent les principales sources de morbidité et d’invalidité. Elles peuvent se manifester selon le mode aigu (infarctus osseux, ostéomyélite aiguë) ou chronique (troubles du modelage osseux, ostéopénie, ostéonécrose, ostéomyélite chronique). Le but de ce travail est d’illustrer l’intérêt de la scintigraphie osseuse (SO) aux bisphosphonates marqués au 99mTc dans la prise en charge chez une patiente âgée de 28 ans, suivie pour maladie de G de type 1, se plaignant depuis deux mois de douleurs de type inflammatoire des genoux et du bassin avec impotence fonctionnelle. La radiographie du bassin a montré une ostéonécrose aseptique stade IV de la tête fémorale droite. La SO a permis de retrouver vraisemblablement d’autres atteintes osseuses au niveau de la hanche gauche, des genoux et du tibia droit. La scintigraphie osseuse est un examen très sensible qui permet le diagnostic précoce et le suivi des manifestations osseuses de la maladie de G de type 1. Elle permet de dépister les atteintes silencieuses sur l’ensemble du squelette. # 2012 Publié par Elsevier Masson SAS. Mots clés : Maladie de Gaucher de type 1 ; Complications ostéo-articulaires ; Scintigraphie osseuse Abstract Type 1 Gaucher disease is an autosomal recessive inheritance lysosome storage disorder, corresponding to an inherited deficiency of glucocerebrosidase. Bone complications are frequently revealing and constitute the main source of morbidity and disability. They can appear on the acute (osseous infarction, acute osteomyelitis) or chronic mode (bone modelling disorders, osteopenia, osteonecrosis, chronic osteomyelitis). The aim of our work is to evaluate the contribution of the 99mTc labeled diphosphonates bone scan in the case of a 28-year-old patient, followed up for type 1 Gaucher disease and presenting for 2 months knees and pelvis inflammatory pain with functional impotence. X-ray had shown a stage IV aseptic osteonecrosis of the right femoral head. The bone scan found other osteo-articular lesions of the left hip, knees and right tibia related to Gaucher disease with a high likelihood. Bone scan is a very sensitive procedure in the early diagnosis and in the follow-up of bone complications of type 1 Gaucher disease. Bone scan allows to clinically silent lesions on the whole skeleton. # 2012 Published by Elsevier Masson SAS. Keywords: Type 1 Gaucher disease; Osteo-articular complications; Bone scan 1. Introduction * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Matrane). 0928-1258/$ – see front matter # 2012 Publié par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.mednuc.2011.11.012 La maladie de Gaucher (G) est une maladie génétique à transmission autosomique récessive due à un déficit en une enzyme lysosomale, la béta-glucocérébrosidase. Elle entraîne A. Matrane et al. / Médecine Nucléaire 36 (2012) 94–99 une accumulation pathologique du substrat non dégradé de l’enzyme, le glucosylcéramide, principalement dans le foie, la rate et la moelle osseuse. Il existe trois phénotypes de la maladie [1,2] : le type 1 sans signes neurologiques ; le type 2 avec atteinte neurologique sévère et précoce ; le type 3 avec atteinte neurologique tardive et d’évolution plus lente. Le diagnostic repose sur la mise en évidence de cellules de G et sur le dosage de la béta-glucocérébrosidase. Outre le traitement symptomatique, l’enzymothérapie de substitution est le traitement de référence de la maladie de G de type 1. Les manifestations osseuses de la maladie de G de type 1 sont fréquentes (70 à 100 % des cas) et constituent la principale cause de morbidité et d’invalidité. Il s’agit d’anomalies du modelage osseux, d’ostéonécrose, d’infarctus osseux, d’ostéopénie, de fractures et plus rarement d’infections [2–4]. La scintigraphie osseuse (SO) est une technique d’imagerie fonctionnelle non invasive qui permet une cartographie des différentes localisations osseuses de la maladie sur l’ensemble du squelette, particulièrement au début de la prise en charge. Elle permet d’évaluer l’extension et la sévérité de l’infiltration médullaire [5,6]. Le but de ce travail est d’illustrer l’intérêt de la SO aux bisphosphonates marqués au technétium 99 m (Tc99 m) dans la prise en charge de la maladie de G de type 1 à propos d’une observation et de rappeler les complications osseuses de cette maladie à travers une revue de la littérature. 2. Patiente et méthodes Il s’agit de Mme E.F., âgée de 28 ans, suivie pour maladie de G de type 1 et qui présente des douleurs des genoux et du bassin de type inflammatoire depuis deux mois avec impotence fonctionnelle. La maladie a été confirmée par une étude histologique médullaire. Devant l’importance de la splénomégalie et les signes d’hypersplénisme, une splénectomie a été réalisée en 1998. La patiente a été traitée de façon 95 symptomatique par substitution en fer et des antalgiques mais elle n’a jamais eu de traitement spécifique par enzymothérapie. La numération formule sanguine a mis en évidence une hyperleucocytose à 17000 élts/mm3 avec un taux d’hémoglobine à 11,2 g/dL. La radiographie standard du bassin a montré un aspect condensé hétérogène avec méplat de la tête fémorale et pincement de l’interligne coxo-fémoral en faveur d’une ostéonécrose de la tête fémorale droite stade 4 de Ficat (Fig. 1A). La radiographie standard de face des deux jambes a montré un élargissement métaphysaire touchant le fémur distal et le tibia proximal de manière bilatérale et symétrique réalisant l’aspect d’un flacon d’Erlenmeyer (Fig. 1B). La SO a été demandée à la recherche d’autres atteintes osseuses. L’exploration a compris trois enregistrements explorant les phases angiographique, tissulaire et osseuse de la cinétique du radiopharmaceutique. L’acquisition à été effectuée au moyen d’une gamma-caméra (Symbia de SiemensTM) équipée d’un collimateur à trous parallèles basse énergie haute résolution (LEHR), la fenêtre de spectrométrie est centrée sur l’énergie du photon gamma du 99mTc (140 KeV), fenêtre de 10 %. La matrice utilisée était de 128 128 pour la phase angiographique, 256 256 pour la phase tissulaire et 256 1024 pour la phase osseuse tardive. La phase angiographique a été explorée grâce à un enregistrement dynamique d’une série d’images de deux secondes chacune pendant deux minutes, après avoir centré le bassin sur la gamma-caméra et l’injection intraveineuse de 666 MBq (18 mCi) d’oxydronate (HMDP) marqué au Tc99 m. Une étude semi-quantifiée comparant les hanches a été réalisée. La phase tissulaire a été visualisée grâce à l’enregistrement cinq minutes après l’injection d’une série d’images statiques précoces de deux minutes des hanches et des genoux en face antérieure et postérieure. Elle permet de visualiser la distribution extracellulaire du radiopharmaceutique et d’apprécier la rapidité de la captation osseuse. La phase tardive était constituée par l’enregistrement d’un balayage du corps entier en face antérieure et postérieure (zoom 1), trois heures après l’injection. La vitesse de balayage était à 15 cm/min. Cette phase a été complétée par des clichés statiques tardifs de cinq minutes. Ces images étaient le reflet de Fig. 1. Ostéonécrose aseptique de la tête fémorale droite stade 4 de Ficat (A). Aspect en Erlenmeyer de l’extrémité inférieure des deux fémurs (B). Ficat stage 4 aseptic osteonecrosis of the right femoral head (A). Erlenmeyer flask deformity in the distal part of both femurs (B). 96 A. Matrane et al. / Médecine Nucléaire 36 (2012) 94–99 la captation osseuse et de l’importance de l’activité ostéoblastique de l’os sain et pathologique. 3. Résultats La SO a montré au temps angiographique une asymétrie de l’invasion vasculaire au niveau des hanches en faveur du côté gauche (Fig. 2) et au temps précoce une hyperactivité modérée et diffuse des genoux (Fig. 3). Au temps tardif, la SO a montré (Fig. 4) : une hyperfixation modérée et diffuse de la région épiphysométaphyso-diaphysaire des os longs prédominant au niveau des épiphyses fémorales inférieures et tibiales supérieures, d’aspect élargi ; une hyperfixation intense et hétérogène de la tête fémorale droite qui était le siège d’une hypofixation relative centrale réalisant l’aspect en cocarde assez typique d’une ostéonécrose aseptique de la tête fémorale droite ; une exagération modérée de la fixation de la hanche gauche, évocatrice dans le contexte d’une ostéonécrose de la tête fémorale gauche ; une hyperfixation des genoux plus intense au niveau des condyles internes faisant suspecter une ostéonécrose aseptique des condyles fémoraux internes ; une hyperfixation assez intense de l’extrémité inférieure du tibia droit évoquant dans le contexte un infarctus de la métaphyse tibiale inférieure droite. En plus des localisations connues et confirmées par la radiographie standard (la tête fémorale droite et l’extrémité inférieure des fémurs), la SO a permis de retrouver d’autres atteintes osseuses (la tête fémorale gauche, les condyles fémoraux internes et la métaphyse tibiale inférieure droite). 4. Discussion La maladie de G est une maladie de surcharge lysosomale à transmission autosomique récessive due à un déficit en glucocérébrosidase, enzyme lysosomiale qui catalyse la première étape de la transformation du glucocérébroside en glucose et céramide. Les manifestations cliniques de la maladie sont secondaires à l’accumulation de glucosylcéramide dans les lysosomes des monocytes et macrophages tissulaires. Les Fig. 2. Temps angiographique : asymétrie dans le temps d’arrivée et dans l’intensité de fixation au niveau des hanches en faveur du côté gauche (pente plus accentuée à gauche). Flow phase: asymmetry in arrival time and uptake intensity in the hips delayed and decreased on the right side. A. Matrane et al. / Médecine Nucléaire 36 (2012) 94–99 97 Fig. 3. Temps osseux précoce : hyperactivité modérée et diffuse des genoux. Blood pool image: moderate and diffuse hyperactivity of the knees. principales cellules du système réticuloendothélial concernées sont les histiocytes de la rate, les cellules de Küpffer du foie, les macrophages de la moelle osseuse et les cellules périadventitielles de l’espace de Wirchow-Robin du cerveau [7,8]. Trois phénotypes ont été décrits selon qu’il existe ou non des signes neurologiques associés à la surcharge viscérale. Le type I chronique, définit classiquement par l’absence d’atteinte neurologique, est la forme la plus fréquente (95 %). La présentation clinique est très hétérogène, les principales manifestations sont une hépatosplénomégalie, une atteinte osseuse et une thrombopénie. Le type II aigu neurologique est la forme la plus sévère et la plus rare, il correspond à une atteinte précoce du tronc cérébral d’évolution rapide, associée à une organomégalie. Le type III subaigu neurologique, appelé également type juvénile ou « Norrbottnian type », est une encéphalopathie progressive s’associant aux manifestations du type I [1,9–11]. Le type 1 est la forme la plus fréquente (95 %). L’atteinte osseuse est présente dans 80 % des cas et peut retentir sur le pronostic fonctionnel. Elle peut se traduire par des déformations de la partie distale du fémur ou proximale du tibia (élargissement de la région métaphyso-diaphysaire de l’os en flacon d’Erlenmeyer), une ostéonécrose aseptique évoluant souvent vers une arthropathie dégénérative, des infarctus osseux se manifestant par des crises douloureuses hyperalgiques. Ces complications ont été retrouvées chez notre patiente. Elle peut également se manifester sous forme d’ostéopénie parfois responsable de fractures pathologiques ou d’infections ostéo-articulaires à type d’ostéomyélites [3,11,12]. Du point de vue physiopathologique, les complications ostéo-articulaires sont dues principalement aux dépôts macrophagiques intramédullaires. Cette infiltration entraîne une expansion volumique médullaire avec un amincissement cortical, une altération du remodelage osseux et une compression extrinsèque des vaisseaux sous-périostés, entraînant une ischémie qui, selon la localisation, favorise, soit l’ostéonécrose épiphysaire, soit un infarctus osseux métaphysaire ou diaphysaire. La cicatrisation de l’ischémie osseuse se fait en périlésionnel par un tissu de granulation hypervascularisé avec hyperhémie qui peut favoriser des surinfections secondaires avec ostéomyélite. De plus, les macrophages pathologiques synthétisent des cytokines pro-inflammatoires qui stimulent l’activité ostéoclastique, entraînant des phénomènes lytiques principalement localisés mais parfois diffus expliquant la déminéralisation osseuse observée dans la maladie [13–16]. Ces manifestations osseuses peuvent être révélatrices de la maladie et s’aggravent souvent après splénectomie, dont a bénéficié notre malade, par transfert du réservoir cellulaire vers l’os [17]. Les os les plus fréquemment atteints sont les fémurs, les vertèbres, les humérus et les tibias avec prédilection pour les membres inférieurs. Les membres supérieurs sont atteints dans 30 % des cas [14]. La SO donne une imagerie fonctionnelle de l’activité du squelette dont l’intérêt est la précocité d’apparition des anomalies osseuses, en général dès les premiers symptômes cliniques et bien avant la visualisation des signes radiologiques. C’est un examen très sensible qui permet de localiser et d’évaluer l’extension de lésions osseuses sur l’ensemble du squelette et de suivre l’évolution de la maladie de G de type 1, notamment sous traitement par enzymothérapie substitutive [6,18,19]. Elle peut montrer une augmentation globale de la fixation squelettique traduisant une hyperactivité ostéomédullaire, une hyperfixation localisée évoquant une ischémie récente autour du foyer lésionnel ou une microfracture, ou une hypofixation soit en regard de zones lytiques, soit correspondant à un foyer nécrotique non vascularisé, voire hémorragique [14,15,20]. Lorsqu’une origine infectieuse est suspectée, la SO peut être complétée par une scintigraphie utilisant des traceurs spécifiques de l’inflammation (gallium 67) ou de l’infection (leucocytes marqués au 99mTc-HMPAO ou colloïdes marqués au 99mTc). Malheureusement, ces traceurs ne sont pas encore disponibles dans certains pays en développement comme le nôtre. Dans notre cas, la SO a permis de faire un bilan d’extension des complications ostéoarticulaires de la maladie de G de type 1 sur l’ensemble du squelette, en montrant en plus de l’ostéonécrose de la tête fémorale droite confirmée sur la radiographie standard : un trouble de remodelage osseux de la région métaphysodiaphysaire des genoux ; une exagération modérée de la fixation de la hanche gauche compatible dans le contexte avec une ostéonécrose bilatérale de la tête fémorale ; 98 A. Matrane et al. / Médecine Nucléaire 36 (2012) 94–99 Fig. 4. Temps osseux tardif : hyperfixation modérée et diffuse de la région épiphyso-métaphyso-diaphysaire des os longs prédominant au niveau des épiphyses fémorales inférieures et tibiales supérieures, d’aspect élargi (A). Hyperfixation intense et hétérogène de la tête fémorale droite qui est le siège d’une hypofixation relative centrale (aspect en cocarde) (B). Exagération modérée de la fixation de la hanche gauche (C). Hyperfixation des genoux plus intense au niveau des condyles fémoraux internes (D). Hyperfixation assez intense de la métaphyse tibiale inférieure droite (E). Delayed planar images: moderate diffuse uptake in the epiphyseal-metaphyseal and diaphyseal region of long bones predominantly on the distal femoral and proximal tibial epiphyseals with an enlarged aspect (A). More increased uptake of the right femoral head with a relative central decreased uptake (B). Increased HMDP uptake of the left hip (C). More intense uptake of the knees of the medial femoral condyles (D). Intense uptake of the right lower tibial metaphysis (E). une réaction ostéoblastique intense des condyles fémoraux internes faisant suspecter une ostéonécrose aseptique, et moins intense au niveau de la métaphyse tibiale inférieure droite, évoquant dans le contexte un infarctus osseux. Bien que peu sensible, la radiographie standard est la méthode la plus accessible et la moins onéreuse qui permet d’évoquer le diagnostic et de rechercher les complications osseuses. Un trouble du remodelage osseux de la partie distale du fémur ou de la partie proximale du tibia dit en « flacon d’Erlenmeyer » est l’anomalie osseuse la plus fréquente (80 %) et se traduit par un élargissement bilatéral et symétrique de la région métaphyso-diaphysaire de l’os. [8,12,16]. La tomodensitométrie permet de préciser une atteinte articulaire ou un envahissement des parties molles en cas d’infection. Elle permet l’analyse fine des lésions focales en visualisant la distribution des zones de sclérose facilitant ainsi le diagnostic différentiel [3,14]. En IRM, la modification du signal médullaire témoignant de l’infiltration pathologique se manifeste par un hyposignal en séquence T1 et T2. Le test de Dixon, ou la quantitative chemical shift imaging (QCSI), permet de quantifier assez précisément l’infiltration médullaire [6,21,22]. L’ostéodensitométrie permet de quantifier la densité minérale osseuse (DMO) et d’apprécier le degré d’ostéopénie et d’ostéoporose, évaluant ainsi le risque fracturaire dans la A. Matrane et al. / Médecine Nucléaire 36 (2012) 94–99 maladie de G de type 1. La diminution de la DMO est corrélée à la sévérité de la maladie. Cependant, son interprétation peut être faussée par la présence de tassements vertébraux ou de matériel prothétique ou d’ostéosynthèse [3,14,23]. Certains marqueurs biologiques du remodelage osseux synthétisés par les macrophages (chitotriosidase, phosphatases acides tartrate résistantes, enzyme de conversion de l’angiotensine, ferritine) permettent d’évaluer la surcharge lysosomale et de suivre l’évolution de la maladie sous traitement [1,11,24–26]. 5. Conclusion Les complications ostéo-articulaires extrêmement fréquentes au cours de la maladie de G de type 1 sont la principale cause de morbidité et d’invalidité pour les patients du fait des limitations articulaires et des remplacements prothétiques (8 %). La SO est indiquée dans la prise en charge initiale pour apprécier la diffusion des lésions osseuses et visualiser les localisations atypiques. Sa très haute sensibilité permet d’orienter les examens morphologiques ultérieurs. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] Esther N. Épidémiologie et histoire naturelle de la maladie de Gaucher. Presse Med 2006;35:256–9. [2] Wenstrup RJ, Roca-espiau M, Weinreb NJ, Bembi B. Skeletal aspects of Gaucher disease: a review. Br J Radiol 2002;75:A2–12. [3] Guggenbuhl P, Grosbois B, Chalès G. La maladie de Gaucher. Rev Rhumatisme 2008;75:198–206. [4] Rosenthal DI, Barton NW, McKusick KA, Rosen BR, Hill SC, Castronovo FP, et al. 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