Télécharger ici l`interview de Jessica Wouters

Le Soir Vendredi 18 octobre 2013
Le Soir Vendredi 18 octobre 2013
22 MONQUOTIDIEN
MONQUOTIDIEN 23
Le poids de la minceur miracle
LA CONSO
Cadbury invente
le chocolat qui ne fond pas
dans la main
Jeûnes partiels, focus sur certains types
d’aliments au détriment des autres… Des
programmes minceur branchés viennent
voler la vedette aux Dukan, Montignac
et autre Weight Watchers. Gare aux excès.
C’est peut-être un souci que nous ne connaissons
que rarement sous nos latitudes, mais pour certains
marchés émergents, c’est un enjeu capital : pour les
fabricants, contrôler au plus près la température à
laquelle fond le chocolat n’a rien d’anodin. C’est
pourquoi les experts du centre de recherche et développement de Mondelez à Reading (Angleterre)
ont mis au point, après des années de recherche, un
chocolat qui reste intact (il ne fond pas) jusqu’à
35oC. Pour l’ex-Kraft (maison-mère de Cadbury et
Côte-d’Or notamment), c’est une avancée majeure
pour gagner des parts de marché dans des pays
« chauds » porteurs de croissance comme le Brésil
ou l’Inde. Selon le quotidien économique Les Echos, il
a déjà doublé son chiffre d’affaires dans les marchés
émergents entre 2009 et 2012, pour atteindre 500
millions de dollars. D’autant que le marché mondial
du chocolat semble résister à la crise (+ 6 % en
2012 à 103 milliards de dollars). A quelle température le chocolat fond-il ? Cela dépend en grande
partie de sa teneur en beurre de cacao, dont les
graisses fondent entre 26 et 31oC. Quant au chocolat
en lui-même, qui contient également du sucre, il a
une température de fusion à 36oC (mais il commence à ramollir avant, bien sûr). Pour obtenir un
chocolat brillant, croquant et stable, les chocolatiers
procèdent à un tempérage : le chocolat (noir) est
chauffé à 36oC, puis refroidi à à 28oC, puis réchauffé
à 32o et enfin refroidi à 20oC. C’est à cette température que le chocolat doit être dégusté pour déployer
toutes ses qualités organoleptiques.
L
« Je vois beaucoup de gens
qui ont suivi ces régimes. Ils
sont plus gros que jamais. »
VÉRONIQUE MAINDIAUX, DIÉTÉTICIENNE
LE BUZZ
Un macchabée juste pour rigoler
Un corps ensanglanté, la tête tranchée par la porte de garage devant lequel il gît. C’est à
ce spectacle macabre qu’ont été confrontés les habitants de Mustang, dans l’Oklahoma.
Bonjour le traumatisme et allô les secours. Arrivés sur place, pompiers et policiers ont
constaté qu’il s’agissait en fait d’une mise en scène hyperréaliste. Son auteur, Johnnie
Mullins, l’a conçue en guise de décoration d’Halloween, période durant laquelle ce style de
farce lourde tourne à la compétition entre voisins. C’est donc avec grande satisfaction que
Johnnie découvre les réactions d’effroi des passants et surtout le buzz qui gonfle autour
de son macchabée. Et chez nous, ça passerait comment ? « Je considérerais cela comme une
salissure sur la voie publique passible
d’amende. Un cadavre de ce genre
doit être emballé dans un sac-poubelle ad hoc, répond Joël Riguelle,
bourgmestre de Berchem-SainteAgathe, connu pour son sens de
l’humour – il figure chaque année à
l’affiche de la revue Sois belge et
tais-toi. Plus sérieusement, je pourrais faire poursuivre l’auteur pour
trouble à l’ordre public, car il toucherait à l’image de la vie humaine. » Si
l’idée vous prend de répliquer la
scène à l’approche d’Halloween,
vous êtes prévenus…
JULIEN BOSSELER
Vegan before 6
Le principe
Le principe
Le Mushroom Plan consiste à remplacer
placer son déjeuner ou son dîner
par un plat uniquement composé ddee champignons, pendant 14 jours.
ux ou ananas.
Variante : le régime soupe au choux
Connu sous le nom
m de code VB6 (pour Vegan before 6),
le régime de Mark Bittman, chroniqueur au « New York Times »,
fait fureur aux States.
Statt Il propose de manger végétalien jusque 18 h :
des fruits, des légu
u
légumes,
des noix. Après cette limite, tous les aliments
sont à nouveau pe
e
permis
: spaghettis bolo, entrecôte saignante ou bacon
grillé.
La promesse
Maigrir sans perdre de poitrine. Katy
aty Perry et Kelly Osbourne ont
popularisé la méthode aux Etats-Unis.
Unis. Elle permettrait de cibler
certaines zones du corps : fesses, vventre,…
entre,…
es régimes miracles ont
toujours existé. Ils déferlent par vagues, ne se
ressemblent pas et fonctionnent avec plus ou
moins de bonheur. « Par définition, tous les régimes font maigrir,
pointe Véronique Maindiaux, diététicienne-nutritionniste et professeur à l’Institut Paul Lambin. Le
problème ne se situe pas à ce niveau, mais bien à plus long terme.
Avec ce genre de programme, une
reprise de poids survient dans 80 à
95 % des cas. C’est un constat
d’échec cuisant. »
BERNARD PADOAN
M-Plan
Pourtant, les diètes « à la mode »
continuent à fasciner. Serionsnous à ce point obsédés par la minceur ? Pour Jessica Wouters, diététicienne au centre Dietconsult à
Bruxelles, « les médias et les publicités renforcent l’insatisfaction
perpétuelle des gens. De nombreuses personnes veulent toujours
un poids inférieur à celui affiché
par la balance, même si ce dernier
est tout à fait correct. »
Et si l’on veut maigrir quand
même, il faut prendre son temps.
Seules des raisons médicales justifient vraiment une perte de poids
rapide. Et à ce sujet, Véronique
Maindiaux note que « le corps médical a des objectifs plus raisonnables et plus réalistes aujourd’hui
qu’auparavant ».
Outre la vitesse trop élevée avec
laquelle le poids est perdu, d’autres
éléments disqualifient les régimes
tendance. « Une personne qui entame une diète du genre s’expose à
alterner des phases d’hypercontrôle et des moments de lâcherprise. Cela mène au classique effet
yo-yo », explique Jessica Wouters.
La diététicienne insiste sur la variété alimentaire : il faut manger
de tout, à une fréquence correcte
et modérément. Faire l’impasse
sur certaines familles d’aliments
peut entraîner des carences en vitamines ou en minéraux. « Il ne
faut pas supprimer les produits de
plaisir plus gras ou plus caloriques. La notion de contentement
est essentielle. » Le secret est finalement connu depuis longtemps :
une alimentation équilibrée combinée à une activité physique régulière.
Véronique
Maindiaux
enchaîne : « Vous aussi vous pouvez
écrire un livre avec votre régime
miracle. Il n’y a aucun contrôle làdessus. Vous allez devenir riche
mais vous n’allez pas aider la santé
publique. Nous sommes tous des
potentiels vendeurs de poudre de
perlimpinpin. »
Et pour achever de convaincre
les plus perplexes, la nutritionniste
témoigne : « Je vois beaucoup de
gens qui ont suivi ces régimes. Ils
sont plus gros que jamais… Il faut
donc identifier les causes au cas
par cas et ne pas entrer dans un
système de culpabilisation. » ■
ANN-CHARLOTTE BERSIPONT
INSOLITES
Sang, grotte et corset
Au rayon minceur, figurent
quelques plans bien frappés à
prendre au second degré.
Prenez le régime corset : en
portant ce vêtement 24 heures
sur 24, l’actrice Jessica Alba
aurait perdu tous ses kilos de
grossesse. Le vêtement fonctionnerait comme un anneau
gastrique qui comprime l’estomac. Les professionnels de la
santé en ont la nausée. Pas mal
taré aussi, le régime paléo
consiste à manger comme un
homme des cavernes. Aucun
aliment ne peut être transformé. On n’enfourne que du
basique. Mais le plus jeté que
nous ayons repéré, c’est ce
programme alimentaire adapté
selon le groupe sanguin du
candidat à la perte de poids.
N’importe quoi.
La promesse
Mark Bittman aura
aurait
a perdu 15 kilos en trois mois grâce à sa méthode.
Qu’en penser ?
Qu’en penser ?
Les spécialistes déconseillent fortement
ement ce genre de régime.
« C’est très mauvais de se concentrer
trer subitement sur certaines familles
d’aliments », critique Jessica Wouters.
ters. En plus du risque de déficience
de certaines vitamines et minéraux,
x, ce type de régime engendre
des problèmes de satiété. Cela ne rassasie pas du tout de ne manger
que des légumes en plat principal. Il faut des glucides complexes. »
En plus,
plu
lus,s, le
le M-Plan est un régime fortement
ortement hypocalorique avec
un grand risque d’
d’eff
d’effet
effet
et yyo-yo. Quant
nt à la poitrine préservée, oub
oubliez
ubbliliez
ez !
Il n’existe aucun aliment capabl
capable
blee dd’une
’une
unee telle prouesse.
un
Pour la diététicienne
diététiciennn Marie Vandenberghe, ce régime encourage
la personne à manger
mang davantage de légumes et de fruits,
puisqu’elle ne peutt rien manger d’autre durant la journée.
« Si la personne n’é
n’était
é pas très portée là-dessus avant, c’est un
avantage et cela peut
pe faire maigrir. Mais de là à tout supprimer
et à manger n’impo
n’importe
o quoi après 18 h, je ne vois pas l’intérêt. »
En plus, il est recommandé
recom
m
de consommer des protéines animales
le matin plutôt quee le soir, en vue des efforts physiques de la journée.
Et si on choisit l’option
l’op
l oppption végétarisme total ? « Végétarien ne rime pas
avecc light, rapp
rappelle
pellee la diététicienne. Les substituts à la viande
ppeuvent
pe
uvvent être très
trrès caloriques.
c
»
5:2
Le principe
Cinq jours de liberté totale
compensés par deux jours
de jeûne assez « hard ».
Durant la diète, c’est 500
à 600 calories quotidiennes
maximum.
Cela nécessite de faire
l’impasse sur les féculents
et de se concentrer sur les
légumes et les protéines.
Alternative : le régime
« 8 heures » : on mange
ce qu’on veut mais
sur une période bien délimitée
de la journée, de 8h à 16h par
exemple. Après, c’est ceinture.
La promesse
Une perte de 4 kilos en 3 mois,
minimum. Les personnes
pratiquant ce jeûne en
alternance perdraient deux fois
Acide-base
Le principe
p
plus vite de poids qu’avec
un régime traditionnel.
L’alim
L’alimentation
alcaline ou acide-base est une nouvelle tendance
outre-Atlantique, surtout chez les stars. Victoria Beckham en est adepte.
outr
Le régime
ré
suggère de réduire les aliments acides et privilégier
les produits
p
dits « basiques » (algues, fruits, légumes, aromates).
Qu’en penser ?
Pour Jessica Wouters, le 5 : 2
pose un souci à long terme.
« Ce type de régime amène à
diaboliser les aliments.
Il y a cinq jours
de lâcher-prise puis deux jours
où tout est banni.
Cela développe
un sentiment de frustration..
Ces jeûnes partiels
n’encouragent pas à écouter
er
son corps. En réalité,
il n’y a pas de jour ou d’heure
re
pour manger, il faut être
à l’affût des signaux de faim
m
et de satiété. »
La promesse
p
Les 4 régimes
à la mode
Le pprogramme se présente avant tout comme une cure de bien-être
(contre les courbatures, pour une bonne digestion). Mais il annonce
(con
aussi une perte de poids.
auss
Qu’en penser ?
Qu’
« On limite surtout ce qui est charcuterie, viande et fromages.
Evidemment, diminuer ce type d’aliments fait maigrir,
Evid
car ils
i représentent un grand apport en graisses, explique Marie
Vandenberghe, diététicienne. Et le régime encourage à se diriger
Vand
vers tout ce qui est légume, ce qui est bien sûr avantageux au niveau
des calories. »
Mais ce genre de programme supprime des aliments intéressants.
« Le
Les céréales complètes, par exemple, sont ici contre-indiquées car
acidifiantes, alors que c’est vivement conseillé dans le cadre d’un régime
acid
amaigrissant. » Attention aussi : les urines trop neutres favorisent
ama
urinaires.
les infections
i
TEXTES : Ann-Charlotte Bersipont - Service infographie LE SOIR - 18.10.13
A.-C.B.
C’ÉTAIT MIEUX AVANT
Où suis-je ? Où vais-je ?
Au travail, à la cuisine, sur la route, dans la vie
de tous les jours : il y a des moments où l’on se dit
que c’était mieux avant. Rubrique avec une pincée
de mauvaise foi mais avec la certitude que, parfois,
le progrès nous fait reculer.
Faut pas charrier : par rapport aux temps d’autrefois, la société
contemporaine est globalement plus pratique et plus agréable.
On songe à tous ces équipements qui nous facilitent la vie
et/ou qui nous font gagner du temps.
Et là, on pense en particulier au GPS.
Un peu d’histoire (pour faire le malin à table).
Le « global positioning system » exploite les informations d’une
série de satellites (il y en a 24) circulant à 20.000 km de la
terre.
On doit le système à trois
présidents américains.
C’est Richard Nixon qui, dans
les années 60, chargea l’armée américaine de le mettre
au point (l’armée US fit travailler l’astrophysicien Ivan
Alexander Getting).
C’est Ronald Reagan qui souhaita que cette technologie
militaire soit mise à la disposition des civils (de l’aviation
civile singulièrement). Il fallut, pour cela, développer le
réseau satellitaire, ce qui prit
du temps.
En pratique, c’est donc Bill
Clinton qui ouvrit le système
LA VIE DU NET
LA MARQUE
à Monsieur et Madame Tout-le-Monde via l’industrie non militaire, autorisée à utiliser les satellites dont question plus haut.
Aujourd’hui, (presque) tout le monde possède un GPS. On ne
va donc pas s’étendre sur les atouts du machin : tout le monde
est au courant, merci.
Attention que l’ère avant-GPS avait ses charmes (s’égarer, demander son chemin, déplier des cartes de 2 mètres carrés dans
la voiture, faire demi-tour sans prudence, frôler le divorce, etc.).
Et puis, il y a un souci.
On s’est récemment rendu en France, dans un village appelé
Verclause. On est à Bruxelles. On tape Verclause dans le bidule.
Et c’est parti pour un millier de kilomètres à travers la France.
Technologie au poil. Aucun plantage. Aucune hésitation. Paf on
the target. Très fort. Thank you, Ivan A. Getting.
Sauf que, une fois à destination, on s’est demandé dans
quel coin de France on se
trouvait exactement.
Bien sûr, grosso modo, on
avait une vague idée (très,
très au sud de Lyon, c’est sûr.)
Pour le reste, nada.
Au sud d’Avignon ?
A l’ouest d’Avignon ?
A l’est de Valence ? A gauche
du Rhône ? A droite ? Audessus ? Impossible de savoir : le GPS dessine une route
en gros plan et il s’en tient là.
On s’est donc acheté une
carte.
Avec le GPS, on sait où on va.
Mais on ne sait pas où on est.
LES SORTIES
Cinq SDF twittent leur vie de rue
Depuis hier, Manu, Patrick, Ryan, Nicolas et Sébastien dépeignent leur quotidien sur Twitter. Et leur quotidien, c’est la rue. Jusqu’au 15 mars, ces cinq sans-abri français participent à l’opération « Tweet 2 rue »
(hashtag #tweet2rue) pour « sensibiliser l’opinion publique à la lutte contre la précarité et l’exclusion ainsi que
pour infléchir les politiques publiques, tant nationales que locales, en matière de logement ». Dixit les organisateurs au rang desquels figurent France Inter et la Fondation Abbé Pierre. Pour s’exprimer, les cinq SDF ont
reçu un smartphone. De quoi susciter l’admiration mais aussi un gros malaise sur la twittosphère.
J.BO.
LE MOT
Trois bons plans
pour ce week-end
David Guetta. Il vient tester l’acoustique
du flambant neuf Palais 12 du Heysel
pour sa deuxième halte belge après
Tomorrowland cet été. Un DJ-set de près
de trois heures, programmé à partir de
minuit.
Samedi (de 20 à 5 h), au Heysel.
Infos : www.ticketnet.be
En 1861, Turin devient la capitale de l’Italie unifiée. Deux ans plus tard,
Alessandro Martini, Teofilo Sola et Luigi Rossi fondent la Martini Sola e
Cia, à Pessione, près de la capitale lombarde. La marque de spiritueux,
qui fête cette année ses 150 ans, est indissociable de l’Italie. « Travailler
pour Martini, ce n’est pas seulement un job pour nous, c’est une fierté »,
explique Beppe Musso, responsable de production. Dès la fin du
19e siècle, Martini devient un emblème de l’Italie dans le monde entier.
De James Bond à George Clooney, des terrazzas aux courses automobiles, la marque a toujours soigné son image. Tout en assurant un rythme
industriel soutenu : l’usine de Pessione produit 20.000 bouteilles par
heure. De Martini bianco, rosso, rosato, de mousseux ou de Gran Lusso,
le dernier-né.
Jusqu’au 27/10, à Bruxelles, Liège et Gand.
Infos : www.voixdefemmes.org
Megavino. Avec 370 stands et 35 pays
représentés, le Salon Megavino est le
rendez-vous incontournable des amateurs de pinard. Cette année, l’Espagne
est à l’honneur. Au programme : dégustations, master class, conférences, workshops…
Noël
Martini, 150 ans de vermouth
Festival Voix de femmes. La 11e édition
du festival Voix de femmes fait la part
belle aux artistes féminines du monde
entier. La grande Buika ouvre le festival à
Flagey. C’est sold-out. On s’en consolera
avec la rétrospective des films de Marion
Hänsel, programmée par Cinematek.
Le mot est lâché. Déjà. Une enseigne de jardinage qui
compte deux implantations dans la région de Charleroi,
organise ce week-end son marché de Noël. Non ? Si.
Alors que l’automne jaunit à peine les futaies, qu’on rêve
encore d’arrière-saison (un été indien ou de la SaintMartin, selon les goûts), voilà qu’on nous vend déjà la
nativité et le solstice d’hiver. A ce point, ce n’est plus de
l’anticipation, de la précocité. Même plus le temps
d’effeuiller le chrysanthème et de défier les citrouilles
ironiques qu’on nous fourgue déjà entre les bras le sapin
et ses guirlandes lumineuses. Vendre Noël en octobre,
qu’on se le dise, ça fout les boules.
Vendredi (nocturne de 18 à 23 h), samedi (12-20 h)
et dimanche (10-19 h), au Palais 1 du Heysel.
Infos : www.megavino.be
ANNE-SOPHIE LEURQUIN
sur lesoir.be
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