MAKMASY Soatsilavonaly1098 - Thèses malgaches en ligne
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MAKMASY Soatsilavonaly1098 - Thèses malgaches en ligne
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT ECONOMIE MAITRISE Option : « DEVELOPPEMENT ET ECONOMIE PUBLIQUE » MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE ES- SCIENCES ÉCONOMIQUES RÔLES ET MISSIONS DES REPRESENTATIONS EXTERIEURES FACE AU DEFI DE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR Impétrante : MAKAMASY Soatsilavonaly Encadrée par Monsieur RASOAMANANA Georges Date de Soutenance : 12 Mars 2010 Année Universitaire : 2008- 2009 AVANT PROPOS Le présent travail est requis dans le cadre de l’élaboration du mémoire de fin d’étude de second- cycle en vue de l’obtention du diplôme de Maîtrise ès Sciences Économiques du département Économie de la faculté de Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie de l’Université d’Antananarivo. Le thème étudié s’intitule : « Rôles et missions des représentations extérieures face au défi de développement de Madagascar ». C’est le fruit des connaissances théoriques acquises au cours des années universitaires précédentes, confortées par des recherches effectuées auprès des divers centres de documentation d’Antananarivo, et enfin, des quêtes d’informations recueillies auprès des personnalités et responsables au sein de différentes institutions notamment les ministères et l’INSTAT. Ce document se focalise sur les représentations extérieures vues et analysées dans le cadre du développement économique de Madagascar. Il est en premier lieu question de diplomatie mais dans leur finalité objective, les rôles et missions de ces représentations extérieures sont plutôt et davantage axés vers une vocation économique. Le choix du thème provient d’un constat selon lequel on ne cesse de vanter les pays avec lesquels, Madagascar entretient des relations : politiques, commerciales et économiques sans tenir compte réellement des atouts de Madagascar. Ces derniers seront donc à exploiter au maximum et à bon escient dans l’intérêt social de la population et en vue du développement effectif et durable de Madagascar. La réalisation de ce présent ouvrage s’encadre dans un contexte d’actualité étant donné qu’il est effectué cette année universitaire 2008-2009. i REMERCIEMENTS Je tiens tout d’abord à remercier le Seigneur Dieu de m’avoir dispensé les forces et intelligence nécessaires tout au long de mon cursus universitaire et particulièrement pour la bonne réalisation du présent mémoire de fin d’études supérieures en vue de l’obtention du diplôme de Maîtrise ès Sciences Économiques. Ensuite, je tiens également à témoigner ma sincère reconnaissance envers : tous les Responsables de l’Université d’Antananarivo, du Département Économie de la Faculté de Droit, Économie, Gestion et Sociologie (DEGS) ; tous les membres du Corps enseignant et du Personnel administratif du Département Économie ; monsieur Joseph RANDRIAMIHAJA, Diplomate, Chef de service des études, de la documentation et de l’archivage auprès du Ministère des Affaires Étrangères de Madagascar ; l’ensemble du Personnel de la Direction des affaires économiques au sein du Ministère des Affaires Étrangères de Madagascar ; mon encadreur pédagogique, Monsieur Georges RASOAMANANA ; mon co-encadreur, Monsieur Moïse André RANDRIANARIMANANA Pour la fourniture des documents et informations utiles ainsi que des conseils d’orientations nécessaires pour la bonne finalisation des différentes étapes d’exécution du présent ouvrage de recherche. Enfin, je n’oublierai pas de témoigner ma profonde gratitude envers toutes personnes qui m’ont apportée leur soutien moral et financier durant mes études ; et d’une manière générale celles et ceux qui m’ont soutenue de près ou de loin dans l’élaboration de ce mémoire : ma famille et mes amis. Merci du fond du cœur Soatsilavonaly MAKAMASY ii TABLE DES MATIERES AVANT PROPOS i INTRODUCTION 1 PARTIE I : CONTEXTE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR 4 Chapitre 1 : Généralité et réalités économiques de Madagascar 4 Section1 : Monographie de Madagascar 4 1/ Situation géographique 4 2 / Situation économique et politique 4 3 / Quelques indicateurs macro-économiques 6 Section 2 : Les relations extérieures de Madagascar : Genèse et évolution 7 1 / Doctrine malgache des relations extérieures 7 2/ La géopolitique à Madagascar 7 3 / Les relations bilatérales 8 Section 3 : Perspectives d’avenir des relations de Madagascar 9 Chapitre II- Madagascar face à la mondialisation 12 Section 1 : Les échanges commerciaux 12 1/ La théorie des avantages comparatifs 12 2/ Les exportations de Madagascar 13 3/ Les importations de Madagascar 15 Section 2 : Les différents partenaires de Madagascar 18 1/-Les « TOP-TEN » partenaires commerciaux de Madagascar 19 2/- Les partenaires bilatéraux 22 Section 3: Les Accords au niveau régional et multilatéral 26 1/- La COI : Commission de l’Océan Indien 26 2/-L’OMC ou Organisation Mondiale du commerce 27 3/- Le COMESA 28 iii 4/- L’AGOA 30 PARTIE II : REPRESENTATIONS EXTERIEURES : - LEURS RÔLES ; ANALYSE SWOT OU FFOM ; PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS 32 Chapitre I : Les types de Représentations extérieures 32 Section 1 : Définitions et Généralités 32 1/- L’action diplomatique 32 2/- Classes des chefs de mission diplomatique 32 3/- Les consuls 33 Section 2 : Localisation géographique des représentations extérieures 34 1/- Les relations de Madagascar 34 2/- Rôles des représentations extérieures 36 3/- Les Maisons de Madagascar 37 Section 3 : Madagascar auprès du système des Nations Unies Chapitre II : ANALYSE SWOT 38 39 Section 1 : Les forces et opportunités 39 1/- Le besoin de présence de représentations extérieures 39 2/- Évolution de la volonté politique à Madagascar 41 Section 2 : Menaces et faiblesses 46 Section 3 : Propositions de Recommandations 47 CONCLUSION 50 BIBLIOGRAPHIE 51 WEBOGRAPHIE 52 ANNEXES 53 iv SIGLES ET ABREVIATIONS a.i : ad intérim AFD : Agence Française de Développement AGOA : African Growth and Opportunity Act AREMA : Avant-garde de la Révolution de Madagascar AUF : Agence Universitaire de la Francophonie BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement CAF : Coût Assurance Fret CCI : Centre du Commerce International CEA : Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique CEE : Communauté Économique Européenne COI : Commission de l’Océan Indien COMESA : Common Market of Eastern and Southern Africa DCPE : Document Cadre de Politique Économique DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté EDBM : Economic Development Board of Madagascar FED : Fonds Européen de Développement FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces FMI : Fonds Monétaire International FOB : Free On Board FNUAP : Fonds des Nations Unies pour l’Activité de la Population GATT : Accords Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce IDA : International Developpement Association IFC : Société Financière Internationale IPPTE : Initiatives des Pays Pauvres Très Endettés INSTAT : Institut National des Statistiques JICA : Japan International Cooperation Agency MIGA : Agence Multilatérale de Garantie des Investissements MAP : Madagascar Action Plan NLIM : National Leadership Institut of Madagascar OIF : Organisation Internationale de la Francophonie OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement v OMC : Organisation Mondiale du Commerce ONG : Organisation Non Gouvernementale ONU : Organisation des Nations Unies ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel PAM : Programme Alimentaire Mondial PAS : Programme d’Ajustement Structurel PIB : Produit Intérieur Brut PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PSD : Parti Social Démocrate QMM : Quit Minerals Madagascar SADC : Southern Africa Development Community SPG : Système de Préférence Généralisé SWOT : Strengths Weaknesses Opportunities Threats TEC : Tarif Extérieur Commun UE : Union Européenne UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance USAID : Agence des États-unis pour le Développement International WWF : Fond Mondial pour la Nature ZEP : Zone d’Échanges Préférentiels ZLE : Zone de Libre- Échange vi LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Les exportations entre 2000 et 2008 en valeur FOB en Ariary Tableau 2 : Tableau des exportations selon les groupes de produits entre 2002 à 2005 en valeur FOB en milliards d’Ariary Tableau 3 : Tableau des importations selon le groupe de produits entre 2002 à 2005, valeur CAF en milliards d’ Ariary Tableau 4 : Tableau des importations en provenance des cinq principaux pays en valeur CAF en milliards d’ Ariary Tableau 5 : Les destinations des exportations de M/car en 2000 et 2008 (en Ariary) Tableau 6 : Les provenances des importations de M/car en 2000 et en 2008(En Ariary) Tableau 7 : Flux d‘IDE 2006 - 2007 GRAPHIQUE Graphique 1 : Évolution annuelle des échanges extérieurs entre 2002 et 2005 (En milliers de tonnes) vii INTRODUCTION Le développement économique figure d’une manière générale, parmi les préoccupations primordiales de la majorité des pays non seulement ceux du Tiers monde mais également, ceux classés déjà comme développés. Il représente un grand défi à relever tant pour Madagascar que pour le monde entier. L’adoption d’une politique de développement efficace et appropriée constitue ainsi une priorité pour cette lutte permanente qui consiste à sortir le pays de la pauvreté. Des contacts avec les bailleurs de fonds de Bretton Woods ont été entrepris en vue de mettre en place et d’appliquer une nouvelle politique dénommée Programme d’Ajustement Structurel ou PAS dont l’objectif principal est d’appuyer et aider les pays en développement à s’impliquer de manière intensive à la réduction de la pauvreté. La politique étrangère sur laquelle repose le choix de toutes relations extérieures favorise les échanges et peut contribuer à la croissance. La République Malgache, à son entrée sur la scène internationale, a défini les principes qu’elle entendait suivre dans la conduite de sa politique étrangère par la voix de ses représentants. Par ailleurs, l’avènement du phénomène de la mondialisation survenue dans la décennie 1990 ne passe pas inaperçu. Elle est devenue une préoccupation centrale des responsables économiques, politiques et culturels et inquiète le citoyen au quotidien. On s’interroge cependant sur la façon dont Madagascar l’affronte pour mieux la gérer et ainsi atteindre les objectifs de la croissance, de la réduction de la pauvreté et du développement durable défini, et tracés successivement dans le document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté ou DSRP (1999-2001) puis ensuite dans le Madagascar Acton Plan ou MAP (2007-2012). Les échanges se multiplient énormément si bien qu’il s’avère indispensable de se faire représenter dans d’autres États d’une part et de recevoir ou d’abriter sur le territoire des représentations de ces mêmes autres États d’autre part. C’est qu’il est opportun de répondre à la question : « A quel point le développement économique de Madagascar dépend-t-il des représentations extérieures ? » 1 Pour mieux appréhender le sujet, le document de mémoire sera structuré en deux parties dont la première abordera le contexte économique de Madagascar. La deuxième procèdera à évoquer les définitions et rôles des représentations extérieures et à une analyse SWOT de ces organismes et grâce à laquelle des problématiques seront identifiées et définies et diverses propositions de recommandations- solutions seront émises. 2 PARTIE I : CONTEXTE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR Cette première partie parlera des relations politiques et commerciales de Madagascar avec l’étranger. Elle consistera à évoquer les généralités et les réalités économiques de Madagascar dans un premier chapitre ; la situation face à la mondialisation et l’état des échanges commerciaux de Madagascar seront étudiés dans le deuxième chapitre. 3 Partie I : CONTEXTE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR Chapitre I : GENERALITES ET REALITES ECONOMIQUES DE MADAGASCAR La première réalité de Madagascar est sa situation géographique et donc, sa monographie. L’évolution des situations politiques et de son économie justifie l’existence de l’État malgache. Section1 : Monographie de Madagascar 1/ Situation géographique Situé dans l’Océan Indien au large de la côte sud-est de l’Afrique, à 400km de Mozambique, Madagascar est une des îles les plus vastes au monde. D’une superficie de 587 000 km2, il compte une population au nombre de 20 042 551 habitants. La densité globale de la population est de 35 habitants au km2, les hautes terres étant plus densément peuplées que les zones côtières, 77,8% de la population résidant milieu rural. Antananarivo, la capitale focalise le nœud du réseau de communications, limité en raison de la topographie et de la pauvreté de l’infrastructure et du parc automobiles. Le pays est desservi par 732 kilomètres de voies ferrées en exploitation, et par quelque 49 827 kilomètres de routes. Un tiers du commerce avec l’étranger transite par le port principal de Toamasina. 2 / Situation économique et politique Ancienne colonie française, Madagascar a accédé à l’indépendance en 1960 ; c’est à partir de cette date que partent toute étude et analyse sur la situation politique et économique actuelle de Madagascar. D’après le rapport sur le développement humain du PNUD (2007/2008) Madagascar est classé au 143ème rang sur 177 pays. Cela signifie entre autres qu’il figure sur la liste des pays les plus pauvres de la planète. En effet, plus de deux tiers de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté fixé à moins de 2 dollars par jour. La situation politique et économique peut être illustrée à travers quelques périodes marquantes de l’histoire de Madagascar : 4 La période, située de juin 1960 à Mai 1972, a été caractérisée par un régime politique stable sur le plan économique et est dominée par le parti gouvernemental, le Parti Social Démocrate (PSD). Ainsi, la situation économique était stable du fait que la balance commerciale présentait un solde équilibré voire excédentaire. La crise politique de Mai 1972 entraîna la chute du gouvernement pour aboutir à la mise en place d’un Directoire militaire en 1975. Au cours de cette période, il y a eu une chute générale des productions plus particulièrement celle du riz. Bien entendu, de grosses importations de riz se faisaient remarquer. La balance commerciale commençait à partir en déséquilibre, au point que le gouvernement fut obligé de contrôler les importations. Le commencement de l’apparition des pénuries de biens alimentaires faisait son apparition. La période d’après, c'est-à-dire de juin 1975 à octobre 1991, a vu la mise en place d’un régime présidentiel a été mise en place. Cette période est caractérisée par le choix d’un régime économique socialiste. Elle est cependant marquée par la nationalisation des secteurs stratégiques de l’économie notamment les banques, les grandes sociétés commerciales coloniales, les sociétés sucrières… Ce fut également la période des investissements à outrance qui signifie que l’État a créé des entreprises de production dont il est le seul actionnaire. L’économie n’a pas été très efficace à cause de la faible place tenue par le Secteur privé. En octobre 1991, un gouvernement d’Union Nationale a été mis en place pour diriger le pays pendant une période déterminée (dix huit mois). La constitution a été remplacée puis révisée en 1998. Depuis 1998, une amorce de la libéralisation de l’économie a été enregistrée. Cette libéralisation s’est poursuivie et s’est accentuée jusqu’à nos jours. De son côté, au début de l’année 1997, l’État a décidé de se désengager de toutes les entreprises dont il est actionnaire et de consacrer ses efforts à développer les secteurs sociaux, autrement dit, à effectuer ses fonctions régaliennes. Le gouvernement a donc initié le système de privatisation dans l’espoir qu’il puisse améliorer la productivité des ressources et la performance de l’entreprise. 5 3 / Quelques indicateurs macro-économiques : Pendant les années 60, Madagascar était l’un des pays africains les plus nantis en termes de revenu par habitant et de niveau de vie. Il a cependant connu une régression provoquée par des décennies de mauvaise gestion économique. Du point de vue du revenu par habitant, il a été de 473 dollars en 1970 pour chuter à 290 dollars en 2005. Des années 1970 à la deuxième moitié des années 1990, la croissance annuelle du PIB ne représentait que 0,5% par rapport à la croissance démographique, si elle était auparavant à environ de 2,8%. Conscient du faible niveau de la croissance l’économie d’une part et du taux d’investissement d’autre part, l’État s’est engagé à effectuer une politique d’investissement à outrance à l’aide d’un financement par emprunts extérieurs. Le PIB a par conséquent connu une croissance de 9,8% durant l’année 1979 en raison de cette forte entrée des devises. Mais les conditions de réalisation de l’investissement étaient défavorables au développement du fait que ces investissements sont presque hautement capitalistiques et à fort contenu d’importation. Cette tendance à la régression persistait ; suite aux évènements politiques, le niveau du PIB a chuté de – 6,3% en 1991. Il était en moyenne de 1,3% entre 1992 et 1995. Le pays s’est alors renoué avec le FMI et la Banque Mondiale pour mettre en place le DCPE ou Document Cadre de Politique Économique programmé pour la période visé pour la période 1996-1999. Ce document retrace les grandes lignes des mesures macro-économiques visant à renforcer le PAS et à amorcer une croissance économique soutenable et stable ainsi qu’à réduire le niveau de la pauvreté à Madagascar. La réalisation de ces différentes mesures s’est traduite par une certaine amélioration de la situation économique dans le pays. D’ailleurs les indicateurs macro-économiques ont pu montrer que l’année 1997 est bien celle du retour à la croissance. 6 Section 2 : Les relations extérieures de Madagascar : Genèse et évolution 1 / Doctrine malgache des relations extérieures Le système de relations internationales date même de l’époque des Rois à Madagascar, mais il a été interrompu par la colonisation. Durant ce temps, il a été axé plutôt au domaine de la politique. En effet, les relations internationales appartiennent à la fois au domaine académique et au domaine politique. Madagascar contractait déjà des échanges bien avant l’emprise coloniale, mais cela n’avait rien à voir au domaine de l’économe. Mes échanges s’effectuaient dans le cadre politique pour servir uniquement les dirigeants et les décideurs. L’accent était de plus en plus mis sur le domaine économique les décennies succédant l’année de l’indépendance de Madagascar. Pour Madagascar, les bases de la politique étrangère prennent leurs racines dans sa conception de la vie communautaire et c’est dans « la philosophie malgache (le Fihavanana) » que la diplomatie du jeune État puise son inspiration. Autrement dit, la diplomatie malgache tient compte de son principe philosophique qui pourrait se traduire par la communauté et la fraternité humaine. 2/ La géopolitique à Madagascar Madagascar est représenté par l’image une grande île au large de la côte sud-est de l’Afrique, à l’écart des grandes voies de circulation maritimes et aériennes, séparé du continent asiatique ainsi que de l’archipel indonésien et de l’Australie par plusieurs milliers de kilomètres d’océan. L’Europe est située à près de dix mille kilomètres, l’Amérique se trouve encore plus loin. Dans le petit monde des îles de l’océan indien occidental, Madagascar occupe une position centrale renforcée par sa dimension autrement plus grande que celle des autres îles. A noter la situation particulière du pays sur le trajet des pétroliers géants ravitaillant l’Europe et l’Amérique à partir des pays du Golfe Persique. 3 / Les relations bilatérales Redevenu un État, Madagascar renoue avec d’autres États des relations que la colonisation a interrompues. Au 19è siècle, c’est en Europe et en Amérique que la monarchie malgache avait trouvé ses partenaires. Mais avec l’émergence de nouveaux États dans les différents continents, vers la deuxième moitié du 20è siècle, la République malgache va entretenir des rapports bilatéraux autrement plus nombreux et plus intenses. 7 Évidemment les relations avec l’ancienne puissance coloniale seront privilégiées. Il en est de même pour la plupart des États d’Afrique autrefois colonies françaises. Prenons le cas de l’Algérie, où la première Ambassade malgache résidente en terre africaine fut installée. Des relations entretenues avec la France sont effectivement privilégiées du fait de l’histoire liant les deux pays. Nous ne négligerons pas non plus les relations avec l’Afrique francophone lesquelles représentent des rapports pour ainsi dire de « famille » autour de l’ancienne puissance tutrice, cimentés par l’usage d’une langue commune en l’occurrence le français. En outre, là où la politique s’estompe pour justifier les relations diplomatiques, Madagascar se lie volontiers avec des pays qui peuvent l’aider dans ses efforts de développement. Parmi les organisations internationales, celles à vocation économique seront approchées et fréquentées de préférence. D’où s’explique l’importance des relations à dominance économique. Les relations économiques entre Madagascar et l’ancienne Afrique française étaient pratiquement à créer. En 1961, un accord commercial malgacho-sénégalais a été signé, puis ensuite une mission commerciale sénégalaise visitait le sol malgache en mars 1969. Avec la Mauritanie, Madagascar avait signé un accord bilatéral sur le sucre. La République malgache a dû se tourner vers « ses amis » de l’Afrique francophone pour écouler son excédent de production. Ainsi, nous pouvons remarquer que Madagascar avait des excédents de production qui explique sans doute sa situation économique durant les années 80. Un autre produit dont Madagascar justifie également d’un excédent exportable et que les pays africains commençaient seulement à produire, était le riz. A part les relations bilatérales Madagascar entretenait également des relations qui ne sont ni privilégiées ni restreintes mais qualifiées de normales. Il s’agit précisément des relations avec l’Occident. À l’exception de la France bien entendu, on a pu constater aussi les relations de Madagascar durant la première république, avec les autres pays africains non francophones. Ces relations avec l’Europe occidentale découlent d’un engagement politique. Mais au regard de l’histoire, c’est la continuation de rapports interrompus par la colonisation. Citons quelques grands pays avec lesquels l’aspect politique prime mais surtout les avantages économiques escomptés justifient les relations. Ce sont notamment la Grande Bretagne, l’Allemagne et l’Italie. Pour ce qui est de l’Allemagne, le premier traité germano-malgache fut signé en 1883. Suite à cela, les deux pays signent un accord sur les investissements allemands en 1962. 8 Des délégations allemandes pour le commerce et l’industrie se succédèrent à Madagascar qui, de son côté, envoie des missions économiques en Allemagne. Bien que l’Allemagne Fédérale mette l’accent sur son aide multilatérale par l’intermédiaire des organismes internationaux et particulièrement le Fonds européen de développement (FED), elle accorde des prêts à la République de Madagascar dans le cadre d’investissements, de constructions routières…. Des échanges culturels se contractaient également, tels que l’ouverture d’un Institut Goethe dans la capitale malgache et par l’octroi de bourses d’étude pour les étudiants malgaches. Le cas de l’Allemagne est un exemple pour illustrer les relations de Madagascar avec l’Europe occidentale. Nous pourrons de ce fait ajouter les relations italo-malgaches. Le premier traité date aussi de 1883 et les deux pays sont représentés réciproquement au niveau des Ambassadeurs. Un accord de commerce italo-malgache a été conclu en 1964 mais le pavillon malgache à la foire de Milan est devenu une tradition depuis 1962. Ainsi, au fil des années durant la première république, les relations extérieures de Madagascar ne se limitaient pas aux entourages de la langue française. Elles ont évolué allant des pays de la CEE aux non membres, aux pays de la Péninsule ibérique (Espagne, Portugal) aux pays neutres comme la Suisse et l’Autriche, jusqu’aux pays scandinaves (Suède, Norvège)…, et même avec les pays d’Asie et d’Amérique. Section 3 : Perspectives d’avenir des relations de Madagascar Madagascar est aujourd’hui à un tournant de son histoire. La mondialisation et la globalisation depuis la décennie 1990 en sont les critères responsables. Ce contexte a en effet voulu que le pays s’ouvre à toutes les nations. Par ailleurs, les stratégies de développement adoptées visaient principalement l’objectif de réduire la pauvreté et aussi de relancer l’économie en collaboration avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. L’économie est actuellement libéralisée. La libéralisation se traduit sous des formes qui se renforcent mutuellement, à savoir libéralisation politique et économique. En fait, la libéralisation précède et permet celle de l’économie. La pratique libérale a pu remédier aux inconvénients de certains choix de politique économique. Prenons l’exemple du secteur touristique : si Madagascar accueille actuellement plus de touristes c’est effectivement grâce à l’ouverture du pays vers l’extérieur. Ce secteur contribue grandement à la croissance économique du pays. Le retour en arrière n’est cependant pas envisageable ni par le régime 9 actuel ni pour la génération future. Le phénomène de mondialisation est de ce fait une décision irréversible, mais Madagascar à intérêt à la maîtriser dans le cadre du principe « gagnant- gagnant » et non celui du « gagnant- perdant ». Face aux objectifs de réduction de la pauvreté, Madagascar compte sur le soutien des partenaires ainsi que des bailleurs de fonds. Il s’agit précisément de la Banque Mondiale et du FMI, de la BAD, des groupes de pays comme l’Union Européenne, des différents pays tels que la France, le Canada, l’Allemagne et tant d’autres. Concernant la Banque Mondiale, elle est présente dans le pays depuis 1963. Son appui dans divers domaines consiste à soutenir l’objectif fixé qui est de réduire la pauvreté ainsi que la mise en place d’un développement durable à Madagascar. Au cours des dernières années, la performance des activités de la Banque a été prouvée mais compte tenu des troubles politiques, elle souhaite vivement une normalisation de ses relations avec Madagascar laquelle favorisera le redémarrage des activités de développement économique et l’amélioration des conditions de vie de tous les citoyens, en particulier des pauvres. En 1999, le gouvernement malgache a axé ses efforts dans la poursuite de la privatisation, dans la promotion des investissements étrangers et surtout dans le renforcement de l’ouverture sur l’extérieur. Madagascar a été placé par la Banque au-dessus de la moyenne en Afrique en 2007. Elle a ainsi doublé sa participation dans la reconstitution des ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA). Pour l’IDA 14 qui a couvert la période du 1er juillet 2005 au 30 juin 2008, la participation a été de 1,5 milliards de dollars pour devenir 3,5 milliards de dollars pour la 15ème IDA qui couvrira la période du 1er juillet 2008 au 30 juin 2011. Ainsi les diverses interventions des partenaires de Madagascar couvrent une vision de moyen et de long terme. A titre d’exemple concret, les relations de Madagascar avec le Canada sont devenues très importantes surtout dans le domaine minier d’autant plus que la Grande Île espère du Canada de nouveaux investisseurs pour réaliser de grandes infrastructures dans le domaine de l’énergie. Notons que sur le plan multilatéral, les deux pays sont liés par l’appartenance à la Francophonie 10 Bref, l’objectif principal de contracter des Accords consiste non seulement à contribuer au développement de Madagascar, dans le cadre du partenariat mis en place mais également à consolider les relations politiques, économiques et commerciales qui lient les autres pays à Madagascar. D’ailleurs, la majorité des actions des partenaires de Madagascar se réfèrent aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ce qui pourra permettre à l’État malgache d’espérer des de longue durée coopérations avec ses différents partenaires techniques et financiers. 11 Chapitre II : MADAGASCAR FACE A LA MONDILISATION La mondialisation désigne l’intégration de plus en plus poussée des économies de tous les pays, des échanges commerciaux, des flux financiers, des échanges d’informations et des courants migratoires car aucun pays ne peut vivre en autarcie. Madagascar n’y échappe et a intérêt à faire des échanges avec l’extérieur. Il a également et surtout intérêt à ne pas en sortir perdant. Section 1 : Les échanges commerciaux 1/ La théorie des avantages comparatifs La théorie est basée sur l’hypothèse de relations de deux pays et de deux produits, mais on peut généraliser pour plusieurs pays et plusieurs produits. Elle est également basée sur la théorie de la valeur travail, contrairement à la conception néoclassique de la valeur - utilité. Supposons qu’un pays A soit plus doué qu’un pays B pour construire des automobiles et que le pays B soit meilleur boulanger que le pays A. De toute évidence, il serait dans l’intérêt de l’un et l’autre que A se spécialise dans la construction automobile et B dans la boulangerie et qu’ils échangent leurs produits. Dans ce cas, il s’agit de l’avantage absolu. Mais que se passe-t-il si un pays n’est doué en rien ? Le commerce va-t-il éliminer tous ses producteurs du marché ? D’après Ricardo, la réponse à ces deux questions est NON. La raison en est le principe de l’avantage comparatif. Les pays A et B ont toujours intérêt à faire du commerce l’un avec l’autre, même si A est meilleur pour tout, aussi bien pour les automobiles que les pains. S’il est très nettement supérieur comme constructeur automobile et juste un peu meilleur comme boulanger, A aurait toujours intérêt à investir ses ressources là où il excelle et à exporter ses produits vers B, lequel devrait continuer à s’investir dans ce qu’il sait faire le mieux ─ la boulangerie ─ et vendre ses pains à A, même s’il n’est pas aussi efficace que celui-ci. Le commerce serait ainsi profitable pour l’un et pour l’autre. Un pays n’a pas besoin d’être le meilleur dans un domaine quelconque pour profiter du commerce. Pour dire les choses simplement, le principe de l’ « avantage comparatif » signifie que les pays prospèrent d’abord en tirant profit de leurs ressources pour concentrer leurs efforts sur ce qu’ils peuvent produire dans les meilleures conditions, et ensuite en échangeant ses produits contre ceux que d’autres pays produisent dans les meilleures conditions. 12 2/ Les exportations de Madagascar Madagascar est un pays à vocation agricole. L’agriculture, avec son complément naturel l’élevage retient l’attention prioritaire des dirigeants malgache. En effet, plus des deux tiers de la population (85%) sont des agriculteurs et des éleveurs. La Grande Île possède des potentiels économiques considérables. Plus de la moitié des revenus d’exportation proviennent des produits agricoles notamment le café,le clou de girofle, la vanille et les fruits. Les produits halieutiques (crevettes et langoustes) , les produits textiles et les produits miniers constituent aussi une part importante des exportations. La production minière demeure marginale bien qu’en 1997, les capitaux étrangers investissaient dans la prospection pétrolière et avaient acquis des droits d’exploitation des gisements de cobalt et de nickel. Vers 2002, une loi favorisant les gros investissements en vue d’une valorisation du secteur minier a été votée du fait que le secteur minier n’entre encore que pour une part insignifiante dans le PIB. Dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture, avec ses cinq mille kilomètres de côtes, Madagascar offre une grande richesse en produits halieutiques. Son exploitation a d’ailleurs permis à la pêche de se placer en deuxième rang en matières de recettes d’exportations après l’industrie textile. En regroupant les différents produits d’exportation, on peut les classer comme suit : -les produits du règne animal, les produits du règne végétal, le corps gras et cire, les produits des industries alimentaires, le tabac, les produits minéraux, les produits des industries chimiques, les cuir et peaux, le bois et les ouvrages en bois, les matières textiles et dérivées. Nous pouvons ainsi classer la valeur des exportations de tous ces produits à partir de 2000 à 2008 dans le tableau ci-après : 13 Tableau 1 : Les exportations entre 2000 et 2008 en valeur FOB en Ariary ANNEES EXPORTATION (valeur FOB en Ariary) 2000 1 150 999 576 207 2001 1 219 187 379 214 2002 903 003 049 772 2003 1 202 611 524 235 2004 1 819 001 564 850 2005 1 685 317 843 471 2006 2 051 349 603 533 2007 2 425 232 025 017 2008 2 813 143 196 216 Source : INSTAT/ DSE/ COMEXT L’année 2002 est marquée par une baisse de la recette d’exportation, mais malgré cela, Madagascar n’a cessé d’accroître ses exportations. En 2008, elle atteint plus du double de son chiffre à l’exportation en 2000. Nous pouvons citer entre autres les cinq principaux clients de Madagascar dans le cadre de ses exportations (en 2003). Ce sont précisément la France, les États-unis, l’Allemagne, le Japon et le Royaume Uni. Le commerce spécial d’exportation permet également de savoir l’importance de chaque groupe de produits, il est donné dans le tableau qui suit pour la période de 2002 à 2005. 14 Tableau 2 : Les exportations selon les groupes de produits entre 2002 à 2005 en valeur FOB en milliards d’Ariary ANNEES ALIMENTATION MATIERES ENERGIE EQUIPEMENT AUTRES PREMIERES 2002 399 ,2 95,5 27,4 11,8 29,8 2003 433,4 98,1 43,3 6,1 21,7 2004 475,5 182,6 37,1 17,1 120,7 2005 237,2 273,9 17,4 34,6 54,5 Source : INSTAT/ DES La structure des exportations, c'est-à-dire le commerce spécial d’exportation, est caractérisée par la place occupée par l’alimentation et par les matières premières. En 2005, les statistiques sont respectivement de 38,4% et de 44,3%, par rapport à la totalité des produits exportés. L’exportation de matières premières a augmenté considérablement la même année mais celle de l’énergie s’est décrue. 3/ Les importations de Madagascar Les importations sont beaucoup plus importantes. Madagascar importe des biens que luimême produit mais insuffisant pour sa demande globale. L’importation des produits de consommation occupe une place importante après les produits pétroliers. Citons quelques produits d’importation dont le pays ne pourrait se passer : les machines et outils, les véhicules, les produits chimiques, les verres et les métaux… Malgré la forte consommation en riz, Madagascar se trouve toujours dans l’obligation d’en importer pour subvenir à ses besoins annuels. Ainsi la balance commerciale malgache a presque toujours été déficitaire avec un écart plus ou moins important. Les produits d’importation sont bien plus diversifiés que ceux de l’exportation. A longueur d’année, Madagascar importe des produits manufacturés, des matériels de transport, des équipements et machines ainsi que différents produits de consommation et des industries alimentaires etc. Le commerce spécial d’importation selon le groupe d’utilisation des produits entre 2002 et 2005 est présenté dans le tableau suivant : 15 Tableau 3 : Tableau des importations selon le groupe de produits entre 2002 à 2005, valeur CAF en milliards d’ Ariary ANNEES ALIMENTATION ENERGIE EQUIPEMENT MATIERES AUTRES PREMIERES 2002 52,6 295,5 118,4 135,0 122,6 2003 126,4 281,8 276,2 280,3 253,9 2004 163,8 524,6 693,3 508,9 418,7 2005 286,2 490,4 743,1 518,6 470,3 Source : INSTAT/ DSE En 2005, les équipements et les matières premières composent essentiellement les importations. Comparée à l’année 2002, la structure accuse un changement considérable si, à cette époque, l’Énergie à elle seule, renferme 40,9% de la totalité des importations. En 2002, la valeur des importations liée aux produits d’alimentation est remarquablement faible mais celle de l’énergie est importante mais néanmoins moindre par rapport aux deux dernières années considérées (2004 et 2005). La Chine, le Bahreïn, la France, l’Afrique du Sud et la Thaïlande sont les cinq principaux pays fournisseurs de Madagascar dans ses importations actuellement. En outre, le tableau qui suit illustre les importations de Madagascar avec ses cinq premiers principaux fournisseurs de 2005 au premier trimestre de 2009. 16 Tableau 4 : Les importations en provenance des cinq principaux pays en valeur CAF en milliards d’ Ariary Années 2005 2006 2007 2008 2009 661 991,63 864 274,81 1 371 263,66 249 326,76 446 535,16 615 709,98 688 884,59 518 898,19 1O 751,24 486 207,54 484 862,12 474 450,38 575 217,23 65 290,81 200 470,20 216 041,52 240 206,36 396 812,50 78 106,78 66 562,69 56 116,15 74 411,14 122 380,53 648 545,88 PAYS CHINE 477 015,75 BAHREIN France AFRIQUE du SUD THAÎLANDE Source : DG INSTAT/ DSE/ COMEXT/ Juillet 2009 En effet, c’est en 2008 que les importations ont connu une véritable hausse et cela en provenance de la Chine. Évidemment la Chine est le premier fournisseur de Madagascar en matière de commerce, mais sans omettre de mentionner la Thaïlande bien que la valeur des importations ne soit considérable que durant les trois premiers mois de l’année en cours (2009). Nous pouvons constater d’après le graphique ci-après qu’au cours de la période 2002 à 2005, les exportations effectuées par Madagascar ont augmenté, les importations également mais en termes de la quantité uniquement. Par ailleurs, en considérant la valeur CAF, les importations étaient toujours plus importantes que les exportations. C’est ce qui explique l’état traditionnellement déficitaire de la balance commerciale de Madagascar. 17 Graphique 1 : Évolution annuelle des échanges extérieurs entre 2002 et 2005 (En milliers de tonnes) 3 000 Milliers de tonnes 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 2002 2003 Importations 2004 2005 Exportations Source : INSTAT/DSE Malgré le fait que les exportations croissent plus que les importations en valeur, les recettes obtenues ne changent pas l’état de la balance commerciale. En fait, pour l’année 2005, les exportations atteignaient les deux mille cinq cent milliers de tonnes et parallèlement, le commerce spécial d’importation a atteint la même année les deux mille cinq cent milliards d’Ariary. Section 2 : Les différents partenaires de Madagascar Il s’agit des partenaires techniques et financiers qui contribuent au développement économique du pays La présente section abordera les principaux partenaires commerciaux de Madagascar tout en insistant sur les pays investisseurs directs ou les IDE à Madagascar. 18 1) Les « TOP-TEN » partenaires commerciaux de Madagascar En considérant les importations et les exportations effectuées par Madagascar, on peut affirmer que la France occupe le premier rang. La France était également à la tête de la liste des pays investisseurs directs à Madagascar jusqu’à l’arrivée du Canada en 2006. En effet, plus de 500 entreprises à capitaux français sont installés sur la grande île, notamment dans les secteurs de l’industrie, des banques commerciales et des travaux publics. L’explosion des investissements dans le secteur minier a caractérisé l’année 2006 et a ainsi rendu le Canada comme premier investisseur direct à Madagascar, et ce, par le biais de Sherrit International et de QMM / Rio Tinto. Tableau 5 : Les destinations des exportations de M/car en 2000 et 2008 (en Ariary) PAYS EXPORT 2000 PAYS EXPORT 2008 France 489546 850 394 France 1 201 275 291 592 États-unis 211 956 037 235 États-unis 624 028 572 968 Allemagne 56 161 844 292 Allemagne 184 849 345 622 Singapour 53 645 897 752 Chine 89 541 926 220 30 961 731 476 Italie 69 079 874 930 RoyaumeUni RoyaumeJapon 30 849 893 674 Uni 53 582 215 117 Italie 30 750 963 719 Espagne 52 179 453 850 Maurice, île 24 029 808 105 Pays-bas 45 715 316 948 Espagne 23 965 384 712 Réunion 43 888 776 866 Afrique Réunion 18 503 364 345 Sud du 42 519 415 991 Source : INSTAT/ DSE/ COMEXT 19 Tableau 6 : Les provenances des importations de M/car en 2000 et en 2008 (En Ariary) PAYS IMPORT 2000 PAYS IMPORT 2008 France 163 763 305 266 Chine 1 371 594 014 193 Chine 158 754 317 347 France 571 101 968 531 139 614 956 729 Bahreïn 518 898 185 464 Iran, République Islamique d' Afrique Bahreïn 121 631 808 677 Sud du 396 955 966 646 Union Maurice, île 81 053 369 500 Européenne 359 660 068 785 États-unis 61 407 063 014 États-unis 326 130 206 672 Afrique du Sud 48 007 545 906 Inde 306 491 911 033 Japon 39 791 363 157 Allemagne 270 571 844 239 Hong-Kong 38 172 293 390 Japon 207 599 737 418 Italie 33 166 442 368 Maurice, île 143 910 947 131 Source : INSTAT/ DSE/COMEXT Dans le domaine des exportations Au cours des deux années étudiées (2000 et 2008), la destination des exportations malgaches reste la France avec une augmentation considérable des recettes (plus de 50% en huit ans). Les États Unis et l’Allemagne viennent respectivement en deuxième et troisième place. Si la Chine était inaperçue dans les 10 premiers à l’année 2000, elle passe devant l’Italie et le Royaume-Uni en 2008 c'est-à-dire juste après l’Allemagne, à la 4è place. Dans le domaine des importations : En 2000, la France est le principal fournisseur de Madagascar et la Chine lui succède. Tandis qu’en 2008, les deux pays intervertissent leur position. C’est en 2008, que l’Inde apparaît parmi les 10 premiers pays de provenance des importations. Pour cela, elle dépasse l’Île Maurice pour occuper la septième place. 20 Notons que cette dernière, était juste après la Chine, l’Iran et le Bahreïn en 2000, elle est devenue le dixième des pays d’où proviennent les produits importés par Madagascar. Dans le domaine des IDE (flux d’IDE) Depuis 2006, quatre pays ont émergé comme principaux pays investisseurs directs à Madagascar. Ce sont précisément : le Canada, la France, l’Île Maurice et le Luxembourg. Ces pays regroupent 80% du stock d’IDE global du pays, avec une part respective de 37,9%, 23,7%, 10,4% et 8,3%. Ensuite, l’année 2007, fut marquée par l’entrée massive des capitaux étrangers dans le secteur minier. Les flux d’IDE programmés en faveur de ce secteur représentent environ 84% de la totalité attendus. Le tableau ci-après représente le flux d’IDE par pays investisseurs directs au cours des années 2006 – 2007. Tableau 7 : Flux d‘IDE 2006 - 2007 Pays investisseurs directs 2006 2007 CANADA 270,7 905,6 USA 158,3 154,5 France 52,7 19,4 MAURICE 48 30,1 REUNION 29,6 2,7 ROYAUME UNI 20,8 20,7 INDE 9,2 0,3 JAPON 8,9 361,2 COREE 8,8 361,2 Luxembourg 8,7 -0,6 CHINE 6,2 2,9 SUISSE 4,2 0,4 SRI LANKA 2,8 0,2 AFRIQUE DU SUD 1,8 0,4 AUTRES PAYS -0,3 9,1 630,4 1 868,10 TOTAL Source : Enquête IDE/IPF- INSTAT/BCM 2007 21 Le Canada arrive en tête avec près de 43% des flux en 2006 et 48% des flux en 2007. Il a cependant représenté 270,7 milliards d’Ariary en 2006. Suivi par les États-unis d’Amérique avec 25% des flux néanmoins en 2007, cette part baissera jusqu’à 8%. Vient ensuite la France avec un flux de 52,7 milliards d’Ariary en 2006 et qui a accusé une baisse jusqu’à 19,4 milliards Ariary en 2007. Et enfin, l’Île Maurice avec des flux d’IDE d’un montant de 48 milliards d’Ariary en 2006, devait baisser à 30,1 milliards en 2007. Quatre autres pays constituent désormais la liste des principaux investisseurs directs à Madagascar pour l’année 2007. Ce sont : le Canada, les États-unis, la France et l’île Maurice. Ensemble, ils regroupent près de 84% du flux total d’IDE du pays. 2/- Les partenaires bilatéraux Nous mettrons en évidence les partenaires œuvrant dans le cadre bilatéral et multilatéral notamment les principaux bailleurs de fonds de Madagascar. En ce qui concerne les partenaires bilatéraux, nous pouvons citer : la France, le Canada, la République Fédérale d’Allemagne, le Royaume de Norvège, les États-unis, le Japon et la Chine. D’autre part, nous retrouvons les partenaires multilatéraux tels que la Banque Mondiale, la BAD, l’Union Européenne et le Système des Nations Unies. A/- Dans le cadre bilatéral ¬ la France : Compte tenu des liens privilégiés qui unissent les deux pays, il n’est pas surprenant que la France soit depuis plus de 40 ans, le premier partenaire commerciale de Madagascar, le premier investisseur et le pays dont l’aide bilatérale est la plus importante. Les relations franco-malgaches depuis l’indépendance n’ont pourtant pas toujours été simples, notamment à partir de 1972, avec la politique de « malgachisation » et des « nationalisations ». Mais le revirement de la politique extérieure malgache, à la fin des années 1980, a ouvert une nouvelle période plus vaste pour les relations bilatérales, qui ont été ponctuées par des rencontres sur les biens français nationalisés. Cela s’est réglé progressivement pour l’essentiel, entre 1998 et 2001. En effet, la France est présente à Madagascar dans de nombreux domaines. Les actions de coopération civile bilatérale de la France à Madagascar s’inscrivent dans le cadre des orientations stratégiques et des politiques de développement arrêtées par le gouvernement malgache. 22 Elles s’inscrivent également dans un souci de concentration et de cohérence avec le programme mis en œuvre avec les principaux autres partenaires financiers de Madagascar, et cherchera à renforcer l’insertion du pays dans son environnement géographique, en développant la coopération régionale. Toutefois, ces actions s’articulent autour de quatre secteurs prioritaires de coopération et de trois domaines transversaux de partenariat. Les quatre secteurs prioritaires de coopération identifiés en référence aux objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sont : l’éducation, le développement rural, le développement des infrastructures urbaines (en particulier dans le « grand Antananarivo ») et enfin, la santé. Au-delà de ces secteurs prioritaires de concentration, trois domaines transversaux de partenariat, susceptibles d’avoir une influence sur l’ensemble des secteurs d’activité économique et sociale ont été retenus. Il s’agit de la gouvernance de l’État de droit, le renforcement des capacités par l’enseignement supérieur et la recherche, ainsi que la diversité culturelle et la francophonie. ¬ Canada : Les relations bilatérales entre Madagascar et Canada sont cordiales. Ce dernier participe aux efforts de développement malgaches depuis 1964. Le Canada est également présent à Madagascar par le biais de projets régionaux et les contributions à la francophonie, ainsi que des projets du secteur volontaire et de l’aide humanitaire d’urgence. Les exportations du Canada à Madagascar concernaient les pièces d’aéronefs, les machines électriques…, tandis que celles de Madagascar vers le Canada sont surtout les produits tropicaux (vanille, clou de girofle et poivre) et les produits textiles. Les relations commerciales entre les deux pays sont devenues très importantes surtout dans le domaine minier. Le Canada est désormais le premier investisseur à Madagascar à travers Sherrit International et QMM Rio Tinto qui injectent des milliards de dollars dans le projet d’extraction d’ilménites à Taolagnaro. La République malgache reçoit du Canada de nouveaux investisseurs pour réaliser de grandes infrastructures dans le domaine de l’énergie, en particulier la construction de barrages hydroélectriques ainsi que dans l’appui à la réforme des universités à Madagascar. Par ailleurs, la coopération ne se limite guère au plan bilatéral car les deux pays sont effectivement liés par l’appartenance à la Francophonie. 23 › La République Fédérale d’Allemagne Nous avons précédemment affirmé que l’Allemagne et Madagascar sont liés depuis plus de 120 ans par un Traité d’amitié signé en 1883. A partir de 2002, les relations germanomalgaches s’étendaient sur tous les domaines. Une augmentation considérable des moyens financiers à la coopération technique et financière a pu être obtenue. La coopération allemande au développement continuera également à apporter sa contribution pour parvenir aux OMD. Traditionnellement amicales, les relations bilatérales entre Madagascar et l’Allemagne se consolident de plus en plus grâce à l’augmentation des contributions allemandes dans le cadre de la coopération économique et technique. L’Allemagne reste à l’avenir un des partenaires fiables de Madagascar. ¬ Le Royaume de Norvège Ce fut en 1866, que les relations entre la Norvège et Madagascar débutent. Et depuis 2004, Madagascar est classé parmi les pays partenaires de développement par le gouvernement norvégien. Cela a fait la suite à l’ouverture de l’Ambassade de Norvège dans la capitale malgache la même année. Leurs relations vont en s’intensifiant et couvrent surtout les domaines de l’éducation fondamentale, la lutte pour la coopération et l’agriculture et l’élevage. La Norvège est très présente par la collaboration entre la Mission norvégienne et l’Église Luthérienne Malagasy. Enfin, en mai 2007, la Norvège a signé un accord en vue de son appui à la gouvernance de ressources pétrolières à Madagascar. ¬ L’USAID ou United States Agency for International Development A travers l’USAID, le gouvernement américain figure parmi les grands bailleurs de fonds bilatéraux de la Grande Île. Le Programme d’aide des États- Unis à Madagascar a été mis en place pour la première fois en 1962. Il travaille en étroite collaboration avec le gouvernement malagasy et les autres bailleurs de fonds internationaux en vue de faire aboutir les efforts socio-économiques des pays. L’aide de l’USAID à Madagascar s’inscrit dans le cadre des objectifs de la politique étrangère des Étatsunis, à savoir la promotion de la Bonne gouvernance et la croissance tirée par le marché en tant que mécanisme d’amélioration d e la santé de la population en général. En bref, les bailleurs s’accordent à dire que Madagascar se trouve aujourd’hui à un tournant décisif de son histoire pour instituer la responsabilité politique, libéraliser l’économie et réaliser les objectifs de réduction de la pauvreté. Ces affirmations concernent aussi bien les partenaires bilatéraux que les multilatéraux. 24 B)- dans le cadre multilatéral Comme nous avons cité auparavant, nous nous focaliserons sur quelques uns des partenaires multilatéraux en tout l’occurrence la Banque Mondiale, de la Banque Africaine pour le Développement et l’Union Européenne. - La Banque Mondiale Elle est présente à Madagascar depuis 1963 et elle appuie la lutte contre la pauvreté à Madagascar. Elle finance plusieurs projets touchant tous les secteurs (santé, développement rural, éducation, bonne gouvernance…). En 2007, Madagascar a été placé par la Banque audessus de la moyenne fixée pour l’Afrique. Cette institution financière a toujours soutenu de manière concrète la politique économique de Madagascar telle que le Madagascar Action Plan (MAP). La Grande Île est classée parmi « les bons élèves » des institutions de Bretton Woods. - La BAD Elle a pour mission première de contribuer au développement économique et au progrès social. Pour faire reculer la pauvreté et accélérer la croissance, la BAD veut faire prospérer la bonne gouvernance en son sein et dans les pays où elle intervient. Madagascar et la BAD sont en partenariat depuis plus de trente ans. Depuis tout ce temps plus de cinquante cinq opérations ont été financées dont plus de quarante sont achevées et une dizaine en cours d’exécution. Les intérêts pour la BAD sont surtout de veiller à l’obligation de rendre des comptes de la part des organismes et des responsables publics et de lutter contre la corruption. - L’Union Européenne C’est l’une des principaux bailleurs de fonds pour Madagascar. L’aide communautaire apportée par l’UE se concentre sur l’appui à certaines politiques nationales à savoir l’appui macroéconomique et aux politiques sectorielles visant des objectifs de développement durable, la structuration du monde rural et la gestion durable des ressources naturelles. L’objectif principal qui est assigné à la « délégation » consiste à contribuer au développement mis en place et également de consolider les relations politiques, économiques et commerciales qui lie l’Union Européenne à Madagascar. 25 Le rôle de la « délégation » vise aussi d’assurer la complémentarité entre d’une part l’aide communautaire alimentée par les contributions des États membres puis gérée par la Commission Européenne, et d’autre part les aides bilatérales de ces États membres. Section 3: Les Accords au niveau régional et multilatéral Nous commencerons avec la COI ou Commission de L’Océan Indien 1/ la COI : Commission de l’Océan Indien C’est une institution originale qui regroupe en son sein cinq États riverains du sud ouest de l’Océan Indien : les Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles et la France à travers son département de la Réunion. Madagascar fait partie des trois États fondateurs à part Maurice et les Seychelles en 1984. Ce n’est qu’en 1986 que les Comores et le département français de la Réunion sont venus s’y ajouter. L’Accord général de coopération entre les États membres de la COI, signé à Victoria en janvier 1984, prévoit un vaste champ d’activités pour ceux-ci presque ses objectifs couvrent les volets ci-après : - La coopération diplomatique, économique et sociale ; - La coopération dans les domaines culture, scientifique et technique ; - La coopération dans les domaines de l’agriculture, de la pèche maritime et de la conservation des ressources et des écosystèmes ; La coopération doit également être développée dans les secteurs du tourisme, des ressources maritimes et de l’environnement. Un plan d’action à moyen terme a été établi en 1989 dans le but d’éviter la dispersion des efforts et des moyens. Le plan prévoit d’axer la coopération entres les îles autour de deux priorités notamment le développement des échanges commerciaux et la coopération industrielle. Différents programmes ont été élaborés par la Commission afin de prévoir un vaste champ d’activités pour les États membres 26 ♦ Coopération économique et commerciale. L’un des premiers dossiers traités par la COI a été celui des échanges commerciaux. En effet, l’un des objectifs fondamentaux et ambitieux de la coopération régionale est de développer les échanges inter îles et d’appuyer les efforts de développement économique menés par chacun des pays membres. Parmi les principaux projets en cours de réalisation, on compte également un programme de soutien à l’artisanat ainsi qu’un intéressant programme d’inventaire et d’analyse des plantes aromatiques et médicinales des pays de la région, afin d’identifier les plus particulières d’entre elles, qui pouvaient ultérieurement faire l’objet d’une exploitation industrielle. Le tourisme est l’une des principales ressources des îles. Certaines en ont fait une industrie très évoluée, et la COI estime qu’il pourrait être intéressant de développement un tourisme régional qui pourrait porter le label Océan Indien. ♦ Financement et avenir de la coopération Pour ce qui est des sources de financement des projets utiles pour la région, la COI s’adresse désormais à plusieurs partenaires dont le principal a été jusqu’ici la CEE. Ensuite, la Convention de Lomé III, dont les cinq États membres de la COI sont signataires, favorise la coopération régionale par le biais du FED et de son « fonds régional ». Le PNUD et les Institutions spécialisées de l’ONU ont aussi offert leur aide à la COI. Cette aide est attribuée selon l’importance et la fiabilité des projets. Le Centre du Commerce International (CCI), l’UNESCO, l’ONUDI et la CEA participent également à l’appui à certains autres projets. Des aides bilatérales interviennent parallèlement. A l’heure actuelle, le plan d’action pour la coopération entre les îles de l’Océan Indien basé sur les priorités de coopération est toujours axé sur le développement des échanges commerciaux et la promotion de la coopération industrielle. En matière d’Accord multilatéral, la principale Organisation reste l’OMC. 2) l’OMC ou Organisation Mondiale du commerce L’OMC est le seul organisme international qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. L’objectif des Accords de l’OMC est d’aider les producteurs de biens et services, les exportateurs et les importateurs à exercer leurs activités. Elle est créée en 1995 suite à plusieurs « Rounds » dont le dernier et le plus important fut l’ « Uruguay Round » (1986 à 1994). 27 Le système commercial représenté par l’OMC n’est autre que celui du GATT mais à la différence que ce dernier régit principalement le commerce des marchandises alors que l’OMC et ses Accords visent aujourd’hui le commerce des services ainsi que les échanges d’invention, de création, des dessins et modèles. L’objectif primordial du système est de contribuer à favoriser autant que possible la liberté des échanges tout en évitant les effets secondaires indésirables. Il s’agit notamment de supprimer les obstacles. Il s’agit aussi d’informer les particuliers, les entreprises, et les pouvoirs publics sur les règles commerciales en vigueur dans le monde afin de leur donner l’assurance qu’il n’y aura pas de changement soudain dans les politiques appliquées. Ensuite, étant donné que les accords ont été rédigés et signés par la communauté des puissances commerciales, l’une des fonctions essentielles de l’OMC est de servir de cadre à des négociations commerciales. Enfin un troisième volet important des activités de l’OMC est le règlement des différends. Plus des trois quarts des membres de l’OMC sont des pays en développement et des pays qui sont en transition vers une économie de marché. On dit parfois que l’OMC est l’institution du « libre-échange », mais il s’avère plus juste de dire qu’il s’agit d’un système de règles visant à garantir une concurrence ouverte, loyale et exempte de distorsions. Le système autorise en effet l’application de droits de douane et, dans des circonstances limitées, d’autres formes de protection. 3/ Le COMESA : Marché Commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe. Le COMESA regroupe vingt pays dont Madagascar. La région du COMESA est dotée d’une énorme variété de richesses, notamment les ressources naturelles et minérales, un grand potentiel agricole et une faune et flore diversifiée. Le COMESA a eu le mérite de devenir le premier groupement d’intégration régionale africaine à établir une Zone de Libre- Échange (ZLE). Cette zone dans laquelle circulent librement les marchandises provenant des États membres, a été mise en place grâce à l’engagement et à la détermination de ces États dans l’exécution des programmes de réduction tarifaire. A long terme, le COMESA vise à être une communauté économique régionale entièrement intégrée et internationalement compétitive, jouissant de niveau de vie élevé pour toute sa population. 28 Après la ZLE vient l’étape majeure, en l’occurrence l’établissement de l’Union Douanière dotée d’un tarif extérieur commun (TEC) et de politiques appropriées en matières de commerce, de concurrence et de marchés publics. Non moins importantes sont la facilitation de la libre circulation des personnes, la consolidation du processus de paix et de sécurité, la concrétisation de l’harmonisation monétaire, et enfin le passage d’une Union douanière à une communauté économique dotée d’une monnaie unique. L’accent est également mis sur la promotion de l’investissement et le renforcement de la compétitivité des économies du COMESA. Le modèle de l’intégration économique Le COMESA adopte le modèle suivant - La zone d’échanges préférentiels (ZEP) : Les parties à ce processus s’accordent mutuellement des préférences relatives à l’accès au marché de marchandises produites sur leurs territoires respectifs - La ZLE : les échanges des parties sont effectués sans contingents ni droits de douane - L’Union douanière : les échanges sur le territoire douanier unique constitué sont effectués sans quotas ni droits de douane. Ce territoire douanier unique impose également un tarif commun aux produits importés de l’extérieur de ses frontières. - Le marché commun : c’est l’Union douanière assortie de la libre circulation des facteurs de production (le capital et la main d’œuvre) - L’Union économique : elle incorpore tous les dispositifs du marché commun des politiques monétaires et budgétaires communes, ainsi que l’adoption d’une monnaie unique émise par une seule autorité monétaire. En effet, l’instrument majeur utilisé dans le COMESA pour réaliser des niveaux de croissance économique nécessaires pour l’élimination de la pauvreté est l’intégration du marché par la suppression des obstacles aux échanges et à l’investissement. La ZLE fait partie d’un processus de libération ayant une dimension extérieure du fait que les mesures régionales de libéralisation commerciale encourageront les États membres à réaliser leurs relations commerciales et économiques avec les pays, à échanger davantage entre eux, facilitant ainsi l’intégration économique sur les plans régional et global. 29 L’accent est mis sur la promotion de l’investissement et le renforcement de la compétitivité des économies du COMESA .Tel est le cas de l’implantation des industriels mauriciens dans le textile à Madagascar. L’investissement transfrontière favorise donc le transfert de technologie et de compétences, et contribue directement au développement économique de la région. 4/ L’AGOA ou African Growth and Opportunity Act C’est une loi votée en 2000 par le congrès américain, et a infléchi depuis cette date l’évolution et l’orientation des échanges commerciaux entre les États-Unis et le Continent africain Le principal avantage offert par l’AGOA consiste en un accès libre des droits de douane au marché américain pour certains produits surtout le textile. Les objectifs visés sont (i) d’améliorer la politique économique en Afrique subsaharienne pour affronter les défis de la mondialisation et (ii) de parvenir à une stabilité politique et économique. L’Accord doit en effet inciter les pays à adopter les réformes de politique économique nécessaires en offrant aux exportations africaines un accès privilégié au marché des États-Unis. Par ailleurs les pays éligibles à l’AGOA sont désignés, après consultations entre les gouvernements américains et africains, par le Président des États-Unis. En 2002, trente six pays africains avaient été reconduits comme « éligibles » aux préférences tarifaires définies. Madagascar en fait partie. Toutefois, des États peuvent être ajoutés ou supprimés de la liste des pays bénéficiaires. Les conditions en sont les suivantes : l’économie de marché, les normes de travail définies par l’OIT, l’abolition travail des enfants, le respect des droits de l’homme, la politique anticorruption, les mesures de la protection de la propriété intellectuelle, la lutte contre le commerce illicite, le blanchiment d’argent et le terrorisme. Ces pays éligibles ont alors un accès privilégié au marché américain, avec en particulier des dispositions hors taxes pour des produits définis dans le système de préférence généralisé (SPG). C’est pour les produits textiles que les dispositions de l’AGOA sont un peu plus complexes. En fait, l’accès sans taxes ni quotas est garanti pour tout textile produit dans les pays d’Afrique subsaharienne éligibles à partir de tissu, fil ou coton produit dans le pays ou aux États- Unis, ou les produits textiles produits à partir de matière première régionale ou américaine entrant libre de droits et de quotas aux États-Unis. 30 PARTIE II : REPRESENTATIONS EXTERIEURES : - LEURS RÔLES ANALYSE SWOT OU FFOM PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS Cette deuxième partie du travail approfondira plus la mission à caractère diplomatique des Représentations extérieures sans pour autant négliger l’aspect économique qu’elles entretiennent. Nous évoquerons et étudierons dans un premier chapitre les typologies de Représentations extérieures en précisant leurs rôles, puis dans un second une analyse SWOT qui servira évidemment à déterminer les forces et opportunités ainsi que les faiblesses et menaces. L’émission de quelques recommandations pertinentes achèvera cette partie de l’analyse. 31 Partie II : LES REPRESENTATIONS EXTERIEURES : LEURS RÔLES ANALYSE SWOT ET PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS Chapitre I : LES TYPES DE REPRESENTATIONS EXTERIEURES Nous entamons par quelques définitions et généralités. Section1 : Définitions et Généralités 1/- L’action diplomatique La diplomatie régit les rapports internationaux qui relèvent des États ou touchent à leurs intérêts. C’est traditionnellement, l’art d’attirer des sympathies à son pays et de l’entourer d’amitiés qui protègent son indépendance, et aussi de régler pacifiquement les litiges internationaux. Elle est en même temps, aujourd’hui comme hier, la technique patiente qui préside au développement, sur le monde pacifique et conciliateur des relations internationales. En effet, pour la majorité des gens, les diplomates poursuivent les objectifs de leur gouvernement par des stratagèmes subtils et avec une dissimulation raffinée, en trompant leurs interlocuteurs qui ne sont autres que les chefs d’État, les ministres et leurs collègues comme le dit Harold Nicolson : « Un diplomate est un honnête homme qui ment pour le service de son pays ». Toutefois, le métier diplomatique peut se caractériser par quatre termes : représenter, protéger, informer, négocier. En effet, les chefs d’État et de gouvernement ne peuvent traiter directement entre eux toutes les questions intéressant les rapports internationaux. Ils ont donc besoin d’entretenir des représentants chargés de négocier en leur nom. Dans la terminologie ancienne, ces représentants étaient appelés « agents diplomatiques ». Mais aujourd’hui, on les désigne par le terme de « chef de mission » et celui d’agent diplomatique couvre maintenant à la fois le chef de la mission et le personnel diplomatique de celle-ci. 2/- Classes des chefs de mission diplomatique : Les chefs de mission diplomatique sont répartis en diverses catégories : Il convient tout d’abord de distinguer entre les agents chargés d’une mission permanente et ceux qui, chargés d’une mission extraordinaire, ne vont à l’étranger que pour participer à un acte international déterminé ou à une cérémonie exceptionnelle. 32 L’article 14 de la Convention de Vienne a établi une hiérarchie entre les représentants diplomatiques permanents qu’il répartit en trois classes qui sont notamment : a/- Les Ambassadeurs ou nonces Ce sont des chefs de mission diplomatique accrédités au près des chefs d’État ainsi qu’aux autres chefs de mission ayant un rang équivalent. b/- Les envoyés et ministres plénipotentiaires Ils sont des personnes physiques accréditées auprès des chefs d’États. c/- Les chargés d’affaires Ils sont accrédités auprès des Ministères des Affaires étrangères. Nous en distinguerons ici deux types : d’une part, ceux appelés couramment chargés d’affaires avec lettres et, d’autre part, les agents chargés de la direction d’une mission pendant l’absence temporaire du titulaire du poste appelés « chargés d’affaires ad intérim (a.i) ». Les Ambassadeurs et les Nonces ont effectivement le même rang hiérarchique. Notons que le Nonce Apostolique a à la fois la mission diplomatique et évangélique de la représentation de l’État du Vatican. Il est généralement le doyen du corps diplomatique. Ambassadeurs comme Nonces résident obligatoirement dans la capitale du pays où ils sont accrédités. Les chefs de mission (Ambassadeurs, Nonces) représentent l’État qui les envoie auprès d’un État étranger. Leurs attributions et leurs pouvoirs sont partout les mêmes. Ils ont seuls qualité pour s’occuper des rapports politiques entre les deux États. 3/- Les consuls Le consul est un agent officiel envoyé par un État sur un territoire étranger déterminé pour y exercer l’autorité que cet État conserve sur les nationaux établis hors de ses frontières. Il est chargé de les assister, d’assurer leur protection générale et de veiller au respect des traités d’établissement de navigation, de commerce, culturels, etc.…. C’est alors un administrateur et un observateur. Il est universellement admis que les consuls n’ont pas le caractère représentatif, qui n’appartient qu’aux seuls chefs de missions diplomatiques. Par ailleurs, les consuls sont chargés par l’État d’exercer sur leurs nationaux résidant ou de passage dans leur circonscription, des attributions déterminées. 33 Chaque État règlemente librement le statut, les attributions ainsi que les pouvoirs de son corps consulaire. Les postes consulaires sont répartis en quatre classes dont les consulats généraux, les consulats, les vice- consulats et les agences consulaires. -Les consulats généraux sont traditionnellement ouverts dans des grandes villes en dehors de la capitale ou même la capitale ; - les consulats sont situés dans les provinces ou les grandes villes ; - Les vice- consulats sont des postes consulaires ouverts dans la circonscription d’un consulat général ou d’un consulat et dont le chef demeure sous l’autorité d’un consul.Techniquement on les appelle « chancellerie détachée ». - Les agences consulaires sont des bureaux ouverts généralement dans des ports et confiées soit à des nationaux, soit à des étrangers, qui s’occupent principalement des questions de commerce et de navigation. Les agents consulaires peuvent recevoir l’appellation de consul général honoraire, de consul honoraire ou de vice- consul honoraire. Auparavant, la représentation d’un État à l’étranger avait été surtout axée dans les négociations politiques, mais depuis l’après 2ème guerre mondiale, elle avait également pour but de favoriser les rapports économiques et commerciaux de chacun des deux États, (voire même culturels). Pour le cas de Madagascar, il ne cesse d’améliorer ses relations avec tous les pays, cela s’explique par le nombre d’Ambassades et de Représentants existant et inversement. De ce fait, un pays tel que Madagascar ne devrait sans doute pas se contenter de la représentation politique uniquement. En effet, les négociations diplomatiques faciliteraient les échanges commerciaux entre les pays et permettraient ainsi à l’ouverture et à la libéralisation de l’économie. Section2 : Localisation géographique des représentations extérieures 1/- Les relations de Madagascar Madagascar entretient des relations avec tous pays, de tous les continents qui seront susceptibles de contribuer à son développement économique. Il se fait représenter en dehors de ses frontières géographiques afin d’assurer les relations diplomatiques d’une part, et les relations consulaires d’autre part. En fait l’article 2 de la Convention de Vienne précise que l’établissement de relations diplomatiques entre deux États implique le consentement à l’ouverture de relations consulaires. L’établissement de celles-ci se fait par consentement mutuel. Il est également précisé que la rupture de relations diplomatiques n’entraîne pas obligatoirement celle des relations consulaires. 34 Il est donc possible qu’un État considéré entretienne tout juste soit des relations consulaires, soit des relations diplomatiques avec un autre État, ou soit même les deux simultanément. Nous évoquons ici le cas de la France et Madagascar, entre lesquels les relations sont plus privilégiées par rapport aux autres pays. La France est représentée par son chef de mission diplomatique, un Ambassadeur accrédité auprès de la République malgache ; à côté du quel se trouve le consul général, tous deux résidant dans la capitale. Ses consulats et consulats honoraires sont ouverts en dehors de la capitale. Il s’agit des villes dans lesquelles des citoyens français sont plus important en nombre et y exercent leurs activités surtout dans le domaine commercial (exemple : Tamatave, Fort-Dauphin etc.…) Du côté de Madagascar, il est également représenté par un chef de mission diplomatique, un Ambassadeur, dans la capitale française, ainsi que par un Consul Général dans une des villes portuaires de France, à Marseille. Le cas de la France n’est qu’un exemple illustrant les deux types de relations : diplomatiques et consulaires. Divers autres pays et organisations internationales sont en relation avec l’État malgache. Nous distinguerons d’une part les représentations des pays accrédités à Madagascar et d’autre part celles de Madagascar accréditées dans les pays étrangers (cf. Annexes I et II). Citons les pays dans lesquels une Ambassade malgache est ouverte (non compris ceux où il n’y a que des consuls). Il s’agit notamment de : Algérie, Allemagne, Belgique, Canada, Chine, Éthiopie, États- Unis d’Amérique, France, Italie, Japon, Maurice, Russie, Sénégal, Afrique du Sud et la Grande Bretagne. Nous remarquons que plus de représentations étrangères sont accréditées à Madagascar que ce dernier n’en a à l’extérieur. Par ailleurs, Madagascar est le foyer d’une dizaine et plus d’organisations internationales. Mis à part les organismes des Nations Unies (PNUD, UNICEF, FNUAP…), nous pouvons en citer quelques unes à savoir la Banque Mondiale et le FMI bien évidemment, le WWF, la JICA, l’AUF, l’AFD etc.…. En effet, les organisations mettent en œuvre des projets qui relèvent de tous les domaines (économique, environnemental, commercial, culturel…). Elles peuvent cependant allouer des subventions à l’État malgache, octroyer des prêts aux entreprises privées, et même œuvrer dans l’amélioration du système éducatif. Toutefois, la réciprocité des représentations est respectée. Tous les pays auprès desquels Madagascar accrédite des chefs de mission diplomatique ou consulaire y ont également les leurs. 35 Mais par contre, il existe des États étrangers qui accréditent leurs représentants à Madagascar sans que ce dernier en fasse de même. D’ailleurs, tout État peut, avec le consentement des États intéressés, charger un seul chef de mission de le représenter auprès de plusieurs gouvernements. Et plusieurs États peuvent s’entendre pour se faire représenter par un seul chef de mission sous réserve de l’accord de l’État accréditaire. 2/- Rôles des représentations extérieures La mission de ces représentants consiste essentiellement à faire connaître, comprendre et admettre par l’État où ils sont accrédités la politique du Gouvernement qui les envoie, assurant ainsi le maintien des relations amicales entre les deux États. En procédant à des échanges mutuels de vues politiques et de bons offices, ils écartent les causes de conflits. Ils règlent les différends pouvant survenir entre les deux gouvernements, veillent à la sauvegarde de la personne et des intérêts de leurs nationaux. Ils encouragent les échanges économiques, culturels et touristiques ainsi que toutes les relations pacifiques entre les ressortissants des deux États. Les chefs de mission diplomatique ont des devoirs vis-à-vis de la puissance qui les envoie. Ils sont chargés d’observer les événements qui se passent sur le territoire de l’État près duquel ils sont accrédités, de façon à permettre à leur gouvernement de juger sainement de la situation et d’orienter comme il convient son action. Ils doivent faire connaître et comprendre sa politique et s’efforcer de faire prévaloir ses vues par la voie de la négociation, en conciliant les droits de l’État qui les envoie avec les exigences de la situation locale. Il leur appartient, enfin, de protéger leurs nationaux, d’appuyer les consuls qui sont chargés sur place, de cette mission et d’intervenir, le cas échéant à cet effet, auprès du Ministre local des affaires étrangères. Ainsi, l’implantation d’une représentation extérieure dans un pays n’est pas du juste hasard. Elle relève de l’intensification des échanges commerciaux existants ainsi que des échanges potentiels. Elle naît également de l’importance de citoyens étrangers résidant à l’intérieur de leur nation. Enfin, les représentations extérieures intéressent surtout les domaines commerciaux et touristiques à part la politique. Madagascar en profite effectivement, afin de promouvoir son secteur touristique, et favoriser ainsi le commerce. 36 3/- Les Maisons de Madagascar Au nombre encore limité, ce type de représentation vise surtout un but économique. Les « maisons de Madagascar » ont pour raison d’être de faire connaître les potentialités diverses du pays auprès des opérateurs et des agents économiques étrangers. Lors des foires internationales (par exemple), Madagascar est représenté et met en place des « maisons » afin de promouvoir ses produits et aussi de mettre en relation les opérateurs concernés, ainsi que de cibler et d’attirer les investisseurs étrangers et par la même occasion, les touristes. Tel est le cas de la foire de la COI, qui est une manifestation d’importance qui illustre parfaitement la coopération économique et commerciale au niveau régional. Section 3 : Madagascar auprès du système des Nations Unies Madagascar a adhéré au sein de l’Organisation des Nations Unies le 20 Septembre 1960. Les gouvernements successifs ont alors travaillé en collaboration avec ses divers organismes tels que le PNUD, l’UNICEF, … D’ailleurs, l’État malgache est représenté au siège des Nations Unies (New York) par un chef de mission permanent et parallèlement la majorité des organismes du système possèdent leur représentant respectif dans la Grande Île. La Charte des Nations Unies a établi six organes principaux à savoir : l’Assemblée Générale, le Conseil de Sécurité, le Conseil Économique et social, le Conseil de tutelle, la Cour Internationale de Justice et enfin le Secrétariat. La famille des Nations Unies est cependant beaucoup plus importante car regroupant quinze institutions spécialisées en fonds et autres organisations. Cette grande famille abrite près de 192 pays dans le monde. La Charte relie tous les pays membres aux principaux organes. En fait, presque tous les partenaires multilatéraux du gouvernement malgache sont reliés aux institutions des Nations Unies. Nous pouvons en citer la Banque Mondiale dont la BIRD, l’IDA, l’IFC, la MIGA d’un côté et le FMI de l’autre. Il existe par ailleurs de nombreux organes œuvrant pour le développement de Madagascar dans d’autres domaines spécifiques tels la FAO, l’OMS, l’UNESCO, ... Pour illustration, nous allons expliquer le cas du PNUD à Madagascar. Pour mémoire, le PNUD est le réseau mondial de développement du système des Nations Unies. Il prône le changement, initie et applique auprès de chaque pays où il a un bureau, les connaissances, expériences et aux ressources identifiées dans d’autres pays comme modèle de réussite pour améliorer la vie de leurs populations. Le programme est implanté à Madagascar depuis les premières années de son indépendance. 37 Il aide cependant le gouvernement et les populations à identifier leurs propres solutions aux défis nationaux et mondiaux du développement. Le PNUD accompagne également les efforts nationaux pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement visant à réduire la pauvreté. Ses programmes d’activités pour la période 2008 – 2011 concernent les volets suivants : - Appuis transversaux relatifs aux politiques publiques et la coordination de l’aide et de l’action gouvernementale - La lutte contre la pauvreté - La promotion de la bonne gouvernance - La protection de l’environnement, la gestion des risques et des catastrophes, et l’adaptation aux changements climatiques - La lutte contre le VIH/SIDA Nous tenons à noter que le PNUD n’est pas l’unique organisation travaillant dans le domaine du développement de Madagascar, mais il apparaît comme le mieux approprié grâce au fait qu’il soit présent dans 166 pays à travers le monde. Le PNUD a son bureau permanent à la tête duquel se trouve son coordonnateur Résident. Pour mieux appréhender ce principe de représentation extérieure d’un pays au service soit de sa politique, de sa diplomatie soit de ses intérêts socio-économiques, nous allons procéder dans le chapitre suivant à une analyse SWOT ou FFOM en français. Cette analyse mettra en exergue les forces et opportunités liées à l’existence de ces représentations et évoquera également les faiblesses ainsi que les menaces susceptibles d’altérer ou de remettre en cause leur raison d’être ou sinon leur vocation essentielles. 38 Chapitre II : ANALYSE SWOT Ce dernier chapitre permettra de mettre en évidence les forces et les faiblesses des représentations extérieures par rapport à Madagascar. En fait, accepter ou non d’entretenir des relations avec d’autres pays étrangers relève de la volonté des dirigeants politiques et de leur consentement mutuel. L’état de pauvreté de Madagascar ne date pas d’aujourd’hui, c’est la raison pour laquelle les stratégies de lutte contre la pauvreté ont préoccupé non seulement l’État malgache mais également les bailleurs de fonds et partenaires de développement. Section1 : Les forces et opportunités Comme nous l’avons mentionné auparavant, aucun État ne peut vivre en autarcie. Historiquement, les relations internationales appartenant à la science politique ont été poussées à l’institutionnalisation de la diplomatie et des armées. Autrement dit, le besoin d’être présent ou d’être en relation avec d’autres pays était devenu une préoccupation des puissances mondiales. En effet, la colonisation était une des manières destinées à manifester ce besoin. Au fur et à mesure que l’accent a de plus en plus été mis sur le domaine économique, les relations internationales ont progressivement pris une tournure plus ou moins différente. Cette nouvelle tournure s’est beaucoup développée depuis les années soixante dix, de par l’avènement et l’application de la mondialisation et de la globalisation. Face à cela, il est intéressant de savoir comment Madagascar gère le phénomène par rapport à ses objectifs de développement et vis-à-vis de la décision de ses politiques économiques. 1/- Le besoin de présence de représentations extérieures * De pays étrangers à Madagascar A son stade de développement, Madagascar est incapable d’assurer à lui seul ses desseins et ses objectifs. Il doit faire appel à des partenaires non seulement financiers mais aussi techniques. Étant donné que Madagascar importe des biens d’équipements (machines, matériels 39 techniques) et des produits de la haute technologie, cela implique de nouvelles connaissances à importer également. D’où la nécessité d’échanges, mais pas uniquement des biens ou des services mais des personnes aussi. En outre, parmi les secteurs porteurs à Madagascar figure le tourisme. L’économie malgache dépend de l’arrivée des touristes et de l’abondance des devises qu’ils amènent. L’implantation des entreprises étrangères par le biais des investissements directs étrangers y devient vivement souhaités et tiennent une place importante dans le PIB du pays. Tout cela exige la présence des institutions étrangères dans le pays ou tout au moins des représentations, afin de négocier et de protéger leurs intérêts ainsi que d’informer leur pays d’origine de l’environnement socio-économique et même de la situation politique à Madagascar. Enfin, Madagascar est un pays exposé aux risques naturels notamment, la famine, la sècheresse, les cyclones etc.…. Il est de ce fait, obligé de faire appel aux organisations internationales oeuvrant dans ces domaines. La fréquence des risques exige que les organisations internationales résident dans le pays, voire dans les régions concernées. Tel est le cas du PAM (Programme Alimentaire Mondial) à Madagascar. Il a son représentant résidant à Tananarive mais des bureaux et des agences sont ouverts dans les régions Anosy et Atsinanana, c'est-à-dire, les régions les plus souvent touchées par l’insécurité alimentaire à Madagascar. * De Madagascar à l’étranger Comme tous les autres pays, Madagascar se doit d’être représenté auprès des États étrangers, surtout ceux où l’intérêt se fait sentir car la mondialisation oblige. Dans les pays où des citoyens malgaches sont nombreux, une représentation de l’État malgache devrait y être présente. Cette représentation sera de la forme soit d’une Ambassade, soit d’un consulat mais le but en est de protéger ces citoyens et de négocier auprès de l’État accréditant. Le gouvernement doit promouvoir le secteur touristique en faisant en sorte d’attirer le plus grand nombre de visiteurs dans le pays. A cet effet, à part les Européens, les Asiatiques et les Américains sont actuellement les cibles de la destination touristique malgache. Des représentations de Madagascar y ont été mises en place. Par ailleurs, les échanges commerciaux au niveau régional et international s’intensifient. Il est alors dans l’intérêt du pays de faire connaître ses divers produits afin d’augmenter les 40 exportations dans le but d’équilibrer sa balance commerciale. Cela fait partie des principales tâches des représentants commerciaux sinon des agences consulaires. Enfin, étant membre des Nations- Unies, Madagascar participe aux décisions relatives aux sujets le concernant par l’intermédiaire de son représentant permanent. D’ailleurs les organismes des Nations- Unies comme l’UNESCO (à Paris) et l’office des Nations Unies (à Genève) abritent des représentants permanents de la République de Madagascar. Il est cependant très important que Madagascar entretienne des relations à travers le monde et se fasse représenter dans les pays auprès desquels il envisage des relations amicales, économiques et politiques. Mais il faudrait tenir compte du pays où les dirigeants politiques visent à permettre l’ouverture du pays vers l’extérieur, donc la libéralisation de son économie. 2/- Évolution de la volonté politique à Madagascar Les décisions politiques prises à Madagascar depuis l’accession à l’indépendance ont pu marquer la situation économique actuelle du pays. Les traits les plus marquants de ces décisions relèvent de deux concepts théoriques différents et totalement opposés. Il s’agit notamment du socialisme et du libéralisme. En effet, en plus de 40 ans d’indépendance, la situation économique de Madagascar n’a cessé de se détériorer. Aujourd’hui, on s’efforce encore à comprendre les raisons de cette situation. L’une des causes est certainement politique car ce sont les choix des autorités qui influencent les décisions prises par les techniciens, mais il ne faut pas non plus oublier les péripéties de l’histoire. Les deux premiers partis gouvernementaux à savoir : le PSD ou Parti Social Démocrate de 1958 à 1972 et l’AREMA de 1975 à 1983 ont opté pour le socialisme. C’est surtout au retour au pouvoir du Parti AREMA en 1997 que la tournure vers le libéralisme fut adoptée et appliquée jusqu’à nos jours. Mais quoi qu’il en soit, les gouvernements successifs, malgré les idéologies contradictoires, ont agi pour un même fil conducteur : le développement de Madagascar. 41 a/- Le Socialisme Le socialisme est un terme qui désigne une idéologie de gauche proposant la propriété collective des moyens de production. Dans un régime économique socialiste, l’État est propriétaire des usines et manufactures et même des surfaces agricoles. D’une manière plus générale, le socialisme constitue une revendication pour un État interventionniste et protectionniste, d’où la régulation et la nationalisation. L’État, selon cette logique, permettrait une distribution plus égalitaire tant des revenus que du marché. Historiquement, le socialisme comme doctrine et idéologie, s’est développé au cours de la première moitié du XIXè siècle. Dès ce moment, le terme « socialisme » se veut une opposition au « libéralisme ». b/- Le libéralisme Il est plutôt axé sur les libertés individuelles et en particulier, celles liées à la propriété. On oppose alors le social de l’individu. Au terme « libéralisme » est associé celui de « capitalisme ». C’est un régime dans lequel les moyens de production appartiennent généralement à des entrepreneurs privés : les capitalistes. Le libéralisme conduit alors à la privatisation. Cette dernière doit effectivement améliorer la productivité des ressources et la performance de l’entreprise. On assiste alors à des concurrences de plus en plus complexes entre les salariés, compte tenu des exigences en matière de qualification professionnelle par les entreprises qui aspirent à l’excellence. Si dans un régime socialiste, les échanges sont réglés en fonction d’une économie planifiée, dans un régime capitaliste et libéral, les échanges sont déterminés par le marché. Bref, le socialisme s’est marqué, à Madagascar par la nationalisation des entreprises (ROSO, COTONA, JIRAMA …) et par la malgachisation renforcée décidée dans le cadre de la République socialiste en 1975. Le pays a par conséquent connu une longue phase de rupture avec l’Occident. Mais le retour progressif à une politique d’échanges et d’ouverture a marqué une étape plus favorable, sans toutefois permettre de surmonter l’accroissement de la pauvreté et du sous-développement. 42 Néanmoins, la pratique libérale du régime actuel a remédié aux inconvénients de certains choix de politique économique. › Du DSRP au MAP Le plan quinquennal est un outil de développement de Madagascar ainsi que pour nombreux pays en développement. Son élaboration relève de l’initiative des bailleurs de fonds avec la volonté du gouvernement de combattre la pauvreté. Le DSRP ou Document de Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté de 2000 à 2005, décrit les politiques et programmes qu’un pays entend mettre en œuvre sur le plan macroéconomique, structurel et social afin de promouvoir la croissance et de réduire la pauvreté. Ce DSRP n’est autre que l’extension du DCPE aux programmes spécifiques visant la lutte contre la pauvreté par une meilleure affectation des résultats économiques. Le document stratégique pour la Réduction de la pauvreté prévoyait donc une économie de marché favorable au développement du Secteur privé, tandis que l’État se désengage de toute activité de production pour centrer ses efforts et ses moyens aux missions essentielles de l’État. Il est alors élaboré par les responsables du pays en faisant appel à un processus participatif auquel prennent part la Société civile, le Secteur privé, les élus nationaux, les partis politiques, les ONG oeuvrant pour le développement et les partenaires extérieurs notamment la Banque Mondiale et le FMI. Ce même document stratégique constitue la base des apports d’aide des deux institutions financières citées ci-dessus, ainsi que des allégements de dettes consentis au titre de l’IPPTE2. Le document s’attelle ensuite à définir les objectifs et la stratégie de réduction de la pauvreté à Madagascar. Le principe de base est de dire que la lutte contre ce fléau n’est possible que s’il y a une croissance, de manière à pouvoir partager ensuite les fruits de cette croissance. Ce partage se fera en priorité par l’amélioration des conditions de vie de la population en permettant à tous d’avoir, entre autres, une éducation et des services de santé de qualité. Toutes ces actions se faisant dans un environnement sain et favorable à la production. En effet, la stratégie de réduction de la pauvreté définie dans le DSRP est basée autour de trois axes, à savoir : 43 - axe n° 1 : améliorer les performances économiques en y faisant participer les pauvres - axe n° 2 : développer les services essentiels de base (éducation, santé, eau potable etc.) et élargir les filets de sécurité au bénéfice des couches les plus vulnérables de la population. - axe n° 3 : mettre en place un cadre institutionnel favorable à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Renforcer ainsi les capacités pour améliorer la gouvernance et les relations entre l’Administration et les Administrés Ainsi, le développement, qui s’ensuivrait, présenterait les programmes de mise en œuvre de ces trois axes stratégiques. L’élaboration du DSRP et sa présentation aux Conseils d’Administration des institutions de Bretton Woods ont permis à l’État malgache d’accéder au point de décision de l’IPPTE qui se concrétise par la réduction de 50% des services de la dette. Suite à la crise politique de 2002, et après l’arrivée au pouvoir d’un nouveau parti, Madagascar s’est engagé dans un chantier ambitieux de transformation qui s’est traduit par une amélioration des indicateurs socioéconomiques et de la gouvernance. Certes le taux de croissance moyen était de 5% par an, mais la situation macroéconomique est demeurée fragile. Face à cette fragilité, il reste peu probable que Madagascar ait atteint ses objectifs en rapport avec les OMD en 2015, d’autant plus que la croissance démographique (2,7% par an) apparaît réellement comme obstacle au le développement. Le nouveau gouvernement malgache a par conséquent mis en place un nouveau document stratégique, le MAP ou Plan d’Action pour Madagascar pour la période allant de 2007 à 2012. Le MAP recèle la stratégie de seconde génération de réduction de la pauvreté. Il envisage des réformes accélérées et mieux coordonnées. Il décrit d’une part les stratégies et d’autre part, les actions qui initieront la croissance rapide et mèneront à la réduction de la pauvreté tout en assurant que le pays se développe en réponse aux défis de la mondialisation ainsi que les Objectifs du Millénaire pour le Développement ou OMD. 44 Le MAP a été préparé d’une manière participative, avec des ateliers organisés dans chacune des vingt deux régions ayant abouti à un atelier national de lancement en Novembre 2006. Cette deuxième génération de stratégie inclut huit engagements à savoir : (1) - le gouvernement responsable ; (2) – un réseau d’infrastructure ; (3) – la transformation du système éducatif ; (4) – le développement rural et une révolution verte ; (5) – l’amélioration la santé, de le planning familial et la lutte contre le VIH/SIDA ; (6) – une économie à forte croissance ; (7) – un environnement jalousement préservé, et (8) – la solidarité nationale. Par ailleurs, le MAP identifie six priorités qui sont des secteurs exigeant une attention immédiate. Il s’agit de : - la réforme des finances publiques, - l’augmentation significative de l’investissement pour favoriser une croissance élevée, - l’ensemencement des graines d’une révolution verte, - la transformation de la sécurité publique, la mis en application de nouvelles mesures audacieuses pour la santé et la planification familiale, - et enfin, la transformation de judiciaire. Les programmes pour mettre en application les engagements du MAP sont élaborés plus en détail dans des stratégies sectorielles. Certaines de ces stratégies sont déjà en place, telles que les stratégies dans le développement rural, la santé, l’eau potable et le VIH/SIDA. L’exécution du MAP est guidée par les lois de finance annuelles. Pour assurer son succès, il reconnaît l’importance de la participation publique et la lutte contre la corruption ainsi que la mobilisation des ressources (financières, techniques, matérielles et humaines). Deux nouvelles institutions clés ont cependant été mises en place pour soutenir l’exécution du Plan d’action. Ce sont notamment l’EDBM (Economic Developpement Board of Madagascar) pour faciliter et favoriser l’investissement privé national et étranger et le NLIM (National Leadership Institut of Madagascar) pour bâtir la capacité dans le gouvernement et les autres secteurs de la société. 45 Section 2 : Menaces et faiblesses Recevoir des représentations de pays étrangers ou inversement est une tâche plus ou moins délicat. Bien que les pays accréditaires ainsi que ceux accréditant entretiennent déjà des relations amicales, les écarts de développement entre eux dominent le fond de leurs relations. Pour Madagascar comme pour tant d’autres pays en développement, la domination étrangère est assez visible. La prédominance des pays ou de groupe de pays apparaît donc comme une menace subjective pour ces pays. L’on assiste alors à une situation de néocolonialisme ou plus précisément de colonisation modernisée. En effet, ces pays dont le niveau de développement est élevé auront tendance à exploiter leur mission auprès des pays au sein desquels ils sont accrédités. Cette mission, rappelons-le, consiste à informer et à négocier ainsi qu’à représenter son pays d’origine. Ensuite, dans cette relation demeure le volet le plus important : les échanges commerciaux, de biens et services et des personnes. La superdominance de monnaies étrangères (les devises) par rapport à la monnaie nationale constitue une grande faiblesse de l’économie du pays accréditant. Prenons l’exemple de l’Ariary. Depuis plus de cinq ans, il a connu une dépréciation sans précédent surtout par rapport à la monnaie du groupe des pays européens, l’Euro. L’arrivée de capitaux étrangers est vivement souhaitée, mais ils seront accompagnés du soutien de leur pays d’origine par l’intermédiaire des représentants de celui-ci sur le territoire en question. Ces représentants chercheront ainsi à défendre les intérêts de leurs citoyens en priorité dans leurs activités capitalistiques. L’obsession de privilégier les relations diplomatiques et commerciales avec le groupe de pays francophones présente également une menace pour un pays comme Madagascar. L’appartenance à ce système néglige l’ouverture vers le système anglophone notamment à cause du problème linguistique. Les relations commerciales que Madagascar entretient restent alors plus intenses avec les pays francophones notamment la France et le Canada… La non maîtrise de la langue anglaise, langue commerciale par excellence, par la majorité des Malgaches, en est principalement la cause. En effet, parler de relations diplomatiques amène à évoquer les relations commerciales, économiques ainsi que culturelles. L’exemple précis serait le cas des « alliances françaises » dans toutes les régions de Madagascar, même les plus éloignées de la capitale. Certes, l’objectif vise en apparence le social mais la réalité évidente est axée dans le transfert de la culture française aux jeunes Malgaches. D’ailleurs, la participation de Madagascar aux manifestations culturelles de la francophonie 46 prouve qu’il vit particulièrement l’influence de la culture française. Bien entendu, cela est certainement l’effet de la mondialisation ou de la proximité historique de Madagascar par rapport à la France. Ce même effet devrait également concerner les autres pays notamment ceux appartenant à l’espace anglophone. Il est sans doute vrai que la Grande Île soit une « zone d’influence » pour les grandes puissances. Les richesses naturelles et culturelles de Madagascar constituent l’élément essentiel d’attrait pour Madagascar, lesquelles les guident vers la volonté de dominer implicitement le pays. Rares sont les manifestations culturelles en rapport avec les pays anglophones et auxquelles Madagascar participe. Par-dessus tout cela, la malgachisation de la révolution socialiste de 1975 a eu des impacts sur le système éducatif malgache mais la langue française est devenue la deuxième langue pratiquée par des Malgaches après leur propre langue maternelle. Le système éducatif actuel se trouve alors sous l’influence de celui de la majorité des pays de la francophonie. L’équilibre judicieux entre ces deux groupes – francophone et anglophone - fera mieux bénéficier l’État malgache du phénomène de la mondialisation. Section 3 : Propositions de Recommandations De tout ce qui précède, l’on peut affirmer que : ─ Une tendance plus économique que diplomatique des missions des représentations extérieures est recommandée. Certes, il ne s’agit pas d’ignorer la diplomatie et les relations diplomatiques mais surtout de mettre en évidence les avantages économiques que les relations extérieures amènent. ─ Un équilibrage entre l’espace francophone et l’espace anglophone Tout d’abord, malgré l’histoire commune avec la France donc avec la francophonie, il est dans l’intérêt positif de Madagascar de savoir équilibrer d’une part la présence anglophone et francophone sur son territoire et l’entrée sur ces territoires d’autre part. Ensuite, tenons compte des nouveaux pays émergents comme l’Asie. La Chine, l’Inde, le Singapour, la Corée, … témoins actuels de l’amorce d’une phase marquante de l’histoire économique mondiale. En effet, ces pays cités ci-dessus focalisent les préoccupations des Grandes Puissances d’aujourd’hui, du fait qu’ils connaissent une montée en puissance remarquable en concurrence de ces premières. Les regards du monde entier y sont donc tournés. Des Accords de partenariat « win-win » avec ces pays émergents seraient favorables et plus bénéfiques à présent. 47 ─ Sur le plan linguistique : le renforcement d’un bain linguistique serait à prévoir et à initier par les autorités concernées. L’ouverture vers le système anglophone sera ainsi un atout très significatif pour un pays comme Madagascar tout en améliorant ce principe de bain linguistique. Les représentations extérieures devraient axer leurs efforts dans ce sen en intensifiant la conception de projets sectoriels à caractère économique, social, culturel…à l’instar des Peace Corps… ─ Une diversification plus poussée des pays : A part la vulgarisation des centres d’apprentissage de la langue de Shakespeare au niveau de toutes les régions pour permettre une meilleure couverture géographique de cette initiative, il faut noter la montée en puissance de la Chine. Même les grandes puissances économiques actuelles comme les États-Unis, le Japon et d’autres se trouvent acculées à l’établissement de partenariat avec ce pays. C’est ainsi que l’apprentissage de la langue chinoise ou du mandarin se présente comme une piste susceptible de contribuer davantage à d’autres voies de développement pour Madagascar. La représentation chinoise à Madagascar à travers la structure diplomatique (Ambassade, consulat…) et les autres niveaux de coopération (centre culturel …) se montre déjà active au titre de ce volet. Cette initiative viendra en complémentarité avec celles déjà entamées pour les langues française et anglaise. Madagascar gagnerait, en soignant ses diverses relations extérieures, dans la facilitation des diverses relations commerciales à travers le monde entier et s’insèrerait mieux dans la mondialisation. Enfin, il faut signaler l’importance de nouer des relations plus nourries avec le monde arabe ou l’espace musulman dont il convient de remarquer l’importance au niveau mondial. Les représentations extérieures de Madagascar devraient promouvoir la mise en place des vitrines permanentes des produits d’exportation au sein des Ambassades et également établir des bureaux de promotion économique et commerciale en partenariat avec des organismes du Secteur privé, les Chambres de Commerce et les autres représentations consulaires. Ainsi, de tels types de structure organisationnelle de proximité contribueront à booster une coopération réussie et durable pour le développement économique. Il en sera ainsi des Maisons de Madagascar qui gagneraient à être vulgarisées avec une priorisation dans les points géographiques stratégiques comme les pays de l’Asie du Sud-Est : 48 Inde, Chine, Thaïlande mais aussi des pays arabes et du monde islamique comme les Émirats Arabes Unis, Dubaï, Singapour en vue d’assurer les lobbying pour le développement des échanges commerciaux et l’attraction des investissements directs étrangers. 49 CONCLUSION Nous avons remarqué durant le parcours des deux parties de l’étude que les Représentations extérieures ont pour mission « classique » de protéger leurs ressortissants, représenter, négocier et informer au nom de leurs pays ou des Organisations accréditant. De par son histoire et par les expériences vécues, le développement économique de Madagascar ne peut pas outrepasser l’appui et le soutien de ses pays amis et partenaires à travers leurs représentants. Depuis les dernières décennies, on assiste à la multiplication des signatures des Accords et des Conventions tout aussi bien dans le domaine des assistances/ aides que dans celui du commerce et des échanges. Notons que la plupart de ces signatures se font sur place. En effet, la présence des représentations extérieures accélère et facilite les échanges de « lettres », d’informations et de préparations des documents préalables à toutes négociations. Cependant, la promotion des échanges commerciaux devrait surtout donner lieu à l’ouverture d’une Agence ou Mission résidente dans le pays (exemple : OMC, COMESA…). Si le Gouvernement malgache estime opportun et prioritaire de s’intégrer davantage au niveau régional et international, ces structures doivent être prises en compte, appréciées avec des missions mieux recadrées allant du volet diplomatique et politique vers les volets économique et commercial. Actuellement, un événement politico social marque le contexte de Madagascar dans lequel les représentations extérieures des pays amis et partenaires, dont la SADC et d’autres, interviennent. De tel type d’intervention peut-il être considéré parmi les rôles et missions des représentations extérieures à Madagascar ? 50 BIBLIOGRAPHIE • RABENORO C., Les relations extérieures de Madagascar de 1960 à 1972, L’Harmattan, Paris, 355 pages. • SERRES J., 2OOO, Manuel pratique de protocole, la Bièvre, Courbevoie France, 463pages. • Avril 1998, « Un commerce sur l’avenir » Organisation Mondiale du CommerceDivision de l’information et des relations avec les médias, 68 pages • Commission de l’Océan Indien, IMAG’IN, 21 pages • 2001, « Madagascar Coopération au Développement », Tendances générales et aperçu du financement du secteur santé, Rapport PNUD, 155 pages • 2002, « Rapport annuel », COMESA, 60 pages • 2005, « Situation Économique au 1er Janvier », INSTAT • 2007, « Situation Économique au 1er Janvier », INSTAT, 71 pages • Décembre 2008, « Madagascar : à la recherche du temps perdu vers une croissance soutenue et équilibrée », Mémorandum Économique sur le pays volume 2, N° 46 449-MG, Banque Mondiale 51 WEBOGRAPHIE • http://www.google.fr • http://www.madagascar-diplomatie.net • http://www.snu.com • http://www.wto.org 52 ANNEXES 53 Annexe I : LISTE DES AMBASSADES, DES REPRESENTANTATIONS ET DES CONSULATS GENERAUX DE MADAGASCAR ---------------------------AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR EN ALGERIE M. RAZAFINDRALAMBO Vola Dieudonné, Ambassadeur Chancellerie : 22, Rue Abedelkader Aouis 16090 Bologhine B.P. 65 Alger Tél. 213.2.95.03.74 - 95.03.89 Fax. : (213.2) 95.17.76 - Fax Résidence : 95.15.06 E-mail : [email protected] AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR EN ALLEMAGNE SEM. RALISON ALPHONSE, Ambassadeur Chancellerie : Seepromenade 92 Postfach 10 01 68 D-14601 Falkensee - Berlin - Allemagne Tél. 49 3322/2314-30 Fax 49 3322/231429 E-mail : [email protected] Web : www.botschaft-madagaskar.de REPRESENTATION PERMANENTE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR EN BELGIQUE SEM RAKOTOMALALA Jeannot, Ambassadeur Chancellerie : Avenue de Turvueren 276 1150 Bruxelles (Belgique) Tél : 02 770.17.26 - 770.17.74 – 00.32.27.72.3731 Fax : 02 772.37 31 Télex : 611.97 AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR AU CANADA SEM HORACE Constant, Ambassadeur Chancellerie : 200 , Rue Catherine 510 Ottawa Ontario K2P 2K9 Canada Tél : (+613) 567 - 0505 Fax : (+613) 567 2882 E-mail : www.madagascar-embassy.ca AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR EN R.P. CHINE SEM. SIKONINA Victor, Ambassadeur Chancellerie : Sam Li Tun Dong n°3 Pékin (Chine) Tél. (86-10) 65322571 Tél. Secrétariat : (86.10) 6532 2866 - (86.10) 6532 1616 Fax : (86.10) 6532 2102 E-mail : [email protected] AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR EN ETHIOPIE SEM RAKOTOARIVONY Jean Pierre, Ambassadeur. Chancellerie : BP 60004 Addis Abeba - Ethiopie Kefetagna 17 - Kebele 19 House NR 629 Bole ansera Tél .61.25.55 - Résidence : 61.11.55 Télex 917.13 ARDM/ET / 21.713 Fax (251.1) 61.01.27 E-mail : [email protected] [email protected]. AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR EN FRANCE SEM NARISOA Rajaonarivony, Ambassadeur Chancellerie : 4, avenue Raphaël 75 016 Paris (France) Tél. 45.04.62.11 (Protocole 06 66.97.98.03 : Protocole) Fax : (33.1) 01 45.0358 70 - 45.04.60.99 ; Télex : 610394 F AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR EN ITALIE Chancellerie : Viaricardo ZANDONAI 84 4.00194 Rome (Italie) Tél.0039 06 36307797- 0039 06 36300183 Fax : 06/3294306 E-mail : [email protected] AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR AU JAPON SEM. Jimmy RANDRIAMIANDRISON Chancellerie : 2-3-23 Moko Azabu Minako-Ku Tokyo (Japon) Tél. (813) 3446.7252/3/4 Fax (813) 3446.70.78 E.mail : - [email protected] - [email protected] AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR U.S.A. SEM. RADIFERA Jocelyn B, Ambassadeur Chancellerie : 2374 Massachussets Av.NY Washington D.C. 20008 USA Tél. (202) 265.5525/26/27 Fax (202) 265.3034/ Fax : (202) 483-7603 E-mail : [email protected] AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR A MAURICE SEM. RANARIVELO Bruno Frédéric, Ambassadeur Chancellerie : Rue Guiot Pasceau Floreal (Ile Maurice) Tél. (230) 686.50.15./16 Fax : (230) 686. 7040 - P.O. BOX 3 Télex : 4340 IW Ile Maurice Internet : [email protected] REPRESENTATION PERMANENTE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR AUPRES DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES SEM ANDRIANARIVELO RAZAFY Zina, Ambassadeur Chancellerie : 820, Second Avenue (Diplomatic Center) Suite 800-New York, NY 100.17 (USA) Tél. (212) 986.9491 - 986.9492 - 986-2827 - 986-6271 Télex 236.545 Fax (212) 986.62.71 E-mail : [email protected] Website : www.nyrepermad.org - [email protected] Résidence : 32 East 74th Street, New-York N.Y. 10021 (USA) – Tél. (1.212)772-7604 REPRESENTATION PERMANENTE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR AUPRES DE L’OFFICE DES NATIONS UNIES EN SUISSE - GENEVE SEM. RAMBELOSON Alfred, Ambassadeur. Chancellerie : 32, Avenue Riant Parc 1209 Genève (Suisse) Tél. (41)(22)740.16.50 Fax : (41)(22) 740.16.16 - 004122/9101901 AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR AUPRES DE LA FEDERATION DE RUSSIE SEM. DOVO Eloi Maxime Alphonse, Ambassadeur. Chancellerie : Koursovoy Pereonlok 5 119 034 Moscou (Russie) Tél.. (70.95) 290.02.32 290.01.01 Télex : 413370 AMRD RU Fax : 07 (095) 202.34.53 AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR SENEGAL SEM PARAINA Auguste, Ambassadeur Immeuble Rue 2X Ellipse – Point E/Dakar – Sénégal Téléfax : 2215387660 Tel – Fax : (221)825 26 66 /825 30 24 (Ambassadeur) /864 40 86 PC/ 547 43 52 Odette B.P.25395 E-mail : [email protected] Site Web : www.ambamad.sn REPRESENTATION PERMANENTE DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR AUPRES DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE A PARIS – UNESCO EN FRANCE SE Mme RABETAFIKA RANJEVA Yvette , Ambassadeur Chancellerie : 40 Rue du Général FOY - 75008 , Paris Tél. : 142.93.34.77 E-mail : [email protected] Fax : 145.222289 AMBASSADE DE MADAGASCAR EN AFRIQUE DU SUD-PRETORIA SEM. Denis ANDRIAMANDROSO, Ambassadeur Chancellerie : 90 Tait Street Colbyn – Pretoria 002 Tel : 002712 342-0983/4/5/6 FAX : 002712 342-0995 PO BOX 11 722 Queenwood 0121 – Pretoria e-mail : [email protected] AMBASSADE DE MADAGASCAR AU GRANDE BRETAGNE Mme RAVAOARIMANANA Berthine, Chargé d’Affaires a.i. C/O SOMERSET 39 b Queens Gate Gardens LONDON SW7 3RR UNITED KINGDOM Tél : 0044.20.7969.3555 Fax : 0044.20.7696.3501 Tél Portable : 07840.357.646 CONSULAT GENERAL DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR A MARSEILLE M. ANDRIAMAHEFARIVO Johnny Richard, Consul Général Chancellerie : 234, Boulevard Perier 13003 Marseille Tél. 04.91.15.16.91 Fax 04.91.53.79.58 CONSULAT GENERAL DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR A CAPE-TOWN M RAFATROLAZA Bary Emmanuel , Consul Général 4, Thelma Road, Claremont – 7708 Cape-Town – South Africa P.O Box 44612 Tel : +27.21.674.7238 – 00.27.82.495.83.00 +27.21.674.7239 FAX : +2721.674.6716 E-mail : [email protected] Siteweb : www.madagascar-consulate.org.za CONSULAT GENERAL DE LA REPUBLIQUE DE MADAGASCAR A LA REUNION Mme Léa RAVOLOLONDRATAVY, Consul Général 29, rue Saint Joseph Ouvrier, 97400, Saint Denis – LA REUNION TEL : 0262.72.0730 FAX : 0262.304.924 E-MAIL : [email protected] Consul Honoraire de la République de Madagascar Nairobi- KENYA M. Abel RAKOTOMALALA Tél : 00254-2.445.1258 Fax/ 00254-2.444.324 / 4445835 Portable : 00254.722348507 e-mail : [email protected] CONSULAT DE MADAGASCAR à BANGKOK Gérard DELEVAUX Chancellerie : ITF 1 Bldg 27th, 160/ 660- 661 Silom Road-Bangkok 10500- Thailand (261) 2022- 20274 Tél. (261) 2022- 40401 E-mail : [email protected] CONSULAT GENERAL DE MADAGASCAR en ROUMANIE Serge RAMEAU 112,Calia 13 Septembric Bucarest See 5Roumanie Tél. 40-21 314 51 57/ E-mail SRameau @hot.com ANNEXE II : COORDONNEES DES AMBASSADES, CONSULATS GENERAUX ET CONSULATS HONORAIRES RESIDENTS A MADAGASCAR REPUBLIQUE D’AFRIQUE DU SUD SEM Walter Themba TABETHE, Ambassadeur ROYAUME DE NORVEGE SEM Hans Frederik LEHNE, Ambassadeur REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE SEM Wo Rudi, Ambassadeur NONCIATURE APOSTOLIQUE SEMgr Augustine KASUJJA, Nonce Apostolique REPUBLIQUE DE L’INDE Chargé d’Affaires RANA Dharam Singh ETATS-UNIS D’AMERIQUE SEM Niels MARQUARDT Tel:22.305.07 Fax: 22.377.99 [email protected] Tel: 22.401.29 - 22..40856 Fax: 22.402.15 Tél: 22.423.76 Fax: 22.423.84 [email protected] Tél:22.233.34 - 22. 271.56 Fax: 22 337 [email protected] Tél: 22.212.57 - 22. 209.56 www.usmission.mg Tel:22.228.64 - 22.221.55 Fax: 22.622.55 [email protected] REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE SEM Abdelaziz BENALI CHERIF, Ambassadeur Tél:22.286.39 - 22.285.27 Fax 22.222.98 REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN SEM Abdol Rahim HOMATASH, Ambassadeur Tél: 033.12.581.16 - 22 48042 -22.48044 Fax: 22.480.32 REPUBLIQUE DU SENEGAL SEM César COLY, Ambassadeur DELEGATION DE L'UNION EUROPEENNE SEM Jean Claude BOIDIN, Ambassadeur Tour Zital, 9ème Etage - Ankorondrano BP: 746 Antananarivo Tel:22 243 50 Fax:22 645 62 [email protected] 3, Rue Jean Jaurès BP: 204 Ambatomena Tél:22.398.98 Fax: 22.399.2 REPUBLIQUE FRANCAISE SEM Alain LE ROY, Ambassadeur [email protected] [email protected] Tél: 22.398.50 Fax: 22.398.50 Consulat Général de France à Antananarivo M. Alain JOURET, Consul Général Bd Gallienni, BP:597 Tél: 032 07 241 46 - 94 418 17 [email protected] Consul Honoraire de France à Tuléar Mme Marie Joelle MAURICE Andampanangoy BP:02 Tél: 032 07 090 22 - 57 401 32 fax:57 401 33 [email protected] Consul Honoraire de France à Sainte - Marie M. Jean-Jacques RAVELLO Village des Jeux Bât D1, Rez des Chaussées, Akorondrano Tél:22 21347/48 Fax 22 211 24 ROYAUME DU MAROC SEM Mohammed AMAR, Ambassadeur Tel:22.428.16 - 22.428.27 Fax: 22.426.42 [email protected] Tél: 22 454.97 FEDERATION DE RUSSIE SEM Vladimir Borisovitch GONTCHARENKO, Ambassadeur REPUBLIQUE ARABE D’EGYPTE SEM Maged Fouad Saleh Fouad, Ambassadeur Tél: 261.02 Fax 217.69 Tél: 238.02 - 238.03 JAPON SEM Tadaharu CHICHII, Ambassadeur REPUBLIQUE FEDERALE D’ALLEMAGNE M. Wolfgang MOSER, Ambassadeur Route Circulaire Anjahana Antananarivo 101 Tél:321.57 - 218.64 Fax 219.39 [email protected] Tél: 22 249.15 - 22 248.25 Fax 22 328.57 REPUBLIQUE DE MAURICE SEM Ernest Gérard LEMAIRE, Ambassadeur 31 BP:116 Tél:22 218 92 fax:22 256 72 REPUBLIQUE D'INDONESIE SWEDIANTO SUMARDI, Chargé d’Affaires Tél: 032.04.045.06 [email protected] GRANDE JAMAHIRIYA ARABE LIBYENNE SOCIALISTE POPULAIRE M. ALI M.A. ALSAGHIER, d'Affaires UNION DES COMORES SEM HALIDI CHARIF, Ambassadeur Tél: 629.97 - 629.98 Fax 289.40 [email protected] Tél: 629.22 Fax 205.72 S U I S S E M. Benoît GIRARDIN Chargé d’Affaires Village des Jeux, Bat D1, Ankorondrano Antananarivo 101 Tél:22 55626 [email protected] ORDRE SOUVERAIN DE MALTE Mme La Comtesse Edmond de la ROCHEFOUCAULD Chargé d’Affaires CONSULAT GENERAL ROYAL DE THAÏLANDE M.CHARAN PLANGTRAKUL, Consul Général Tél:22.223.56 Fax: 22.339.02 [email protected] Consulat Général Royal Honoraire de Norvège, Suède, Danemark Mr Odd Gunnar HEFFERMEHL, Consul Général Honoraire Tél: 22.215.42 - 22.394.40 Fax: 22.250.30 [email protected] Consulat Général Honoraire de Grèce et Chypre M. Panayotis TALOUMIS, Consul Général Honoraire Tél: 22.247.97 - 22.211.45 - 22.336.61 Fax: 22.301.70 BP.206 Tél: 22.341.46 Fax: 22.239.12 [email protected] Consulat Général Honoraire du Pakistan M. Yavarhoussen ABDULRASSOUL, Consul Général Honoraire Tél: 22.209. 84 Fax: 22.223.68 32 Consulat Général Honoraire des Seychelles M. Sylvain de COMARMOND, Consul Général Honoraire [email protected] Quit Minerals Madagascar, Ivandry Tél: 22.425.59 Fax: 22.425.06 [email protected] Consulat Royal Honoraire de Belgique M. Nicolas VERBERT, Consul Honoraire M. Etienne ANSLOT, Vice-Consul Honoraire Tél: 033.14.332.00 [email protected] Consulat Honoraire du Canada M. Guy LARIN, Consul Honoraire Tél: 22.205.65 - 22-626.92 Fax: 347.53-205.74 [email protected] Consulat Honoraire d'Espagne M. Malas RALISON, Consul Honoraire Tél: 22.640.28 - 22.428.06 Fax : 22.428.06 [email protected] [email protected] Consulat Honoraire de Finlande M. Marcel RAMANANDRAIBE, Consul Honoraire Tél: 22.444.38 Fax : 22.443.69 - 22.457.99 [email protected] Consulat Honoraire de Pologne M. Zbigniew KASPRZYK Consul Honoraire Place Philibert Tsiranana Antaninarenina BP: 182 Tél: 22.642.22 - 22.356.83 Fax : 22.640.40 [email protected] Consulat Honoraire du Portugal M. Frédéric RABESAHALA Consul Honoraire Tél: 032. 03. 000.00 - 22.209.47 - 22.348.63 Fax: 22.266.82 [email protected] Consulat Honoraire de Monaco M. Cyril JUGE, Consul Honoraire Tél:22.422.22 - 22.224.22 Fax: 22- 431- 84 Consulat Honoraire de la Corée du Sud M. RAZAALI HUSEINALI Consul Honoraire Tél: 22 687 87 Consulat Royal Honoraire des Pays-Bas Mme Mireille BERSIA, Consul Honoraire Villa RICANA LOT 187 A MANJAKA - ILAFY Tél: 22 014 85 03202 029 57 33 Consulat Honoraire d’Autriche M. Dieter KOHL, Consul Honoraire [email protected] Tél: 53 325 69 - 339 37 - 53 332 96 0331135465 telex: 556 17 SEALMG [email protected] Consulats Honoraires des Royaumes - Unis de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord M. Richard Wingfield HYDE, Consul Honoraire à Antananarivo Lot III B 58 A Mahamasina Tél: 22 348 57 032 04 672 56 [email protected] M. Michel GONTHIER, Consul Honoraire à Toamasina Consulat Honoraire de Roumanie Mme ZAMFIRE Ioana Livia, Consul Honoraire Tel: 22 433 50 34 COORDONNEES DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ET AGENCES DE COOPERATION RESIDENTS A MADAGASCAR PNUD M. Xavier LEUS, Coordonnateur Résident BANQUE MONDIALE M. Robert BLAKE, Country Manager FAO M. Kamara Amadou MOUSTAPHA, Représentant Résident PAM Mme Krystyna BEDNARSKA, Représentante Résidente Tél: 22.21907 - 22.370.37 Fax: 22.333.15 [email protected] Tél: 22.560.00 - 22.560.21 Fax: 22.333.38 [email protected] Tél: 22.288.31 - 22.621.51 - 22.283.12 Fax: 22.34388 [email protected] [email protected] Tél: 22.232.91 - 22.308.33 - 22.785.89 22.315.72 Fax: 22.322.99 [email protected] [email protected] OMS Dr Léonard TAPSOBA, Représentant Résident Tél: 22.313.64 - 22.313.71 Fax: 22.355.54 [email protected] UNICEF Tél: 22 280 83 -22 303 51 Fax: 22 628 45 antananarivo@unicef .org M. Bruno MAES, Représentant Résident OIT Tél: 22.266.15 - 22.266.29 - 22.290.74 Fax: 22.258.94 [email protected] FMI Tél: 22.289.35 Fax: 22.294.50 [email protected] M.Pierre VAN DEN BOOGAERDE, Représentant ONUSIDA Mme Setou KABA, Représentante Résidente ONUDI M. Patric GILABERT, Représentant Résident FNUAP Tél: 22.303.74 - 22.226.57 Fax: 22.357.42 M. Benoît Mukanda - Bantu KALASA, Représentant Résident BAD M.Nadji SAFIR, Représentant Résident USAID M. Henderson PATRICK, Directeur Général Tél: 22 643 61 fax:2264232 [email protected] Tél: 22.539.20 Fax: 22.538.86 - 22.538.87 BP: 5253 AFD M. Denis CASTAING, Directeur Tél: 22.200.46 - 22.200.48 Fax: 22.347.94 [email protected] WWF Tél: 22.348.85 - 22.346.38 22.304.20 22.810.21 Fax: 22.348.88 [email protected] http//www.panda.org M. Jean -Paul PADDACK, Chargé de Programme AUF Tél: 22.318.04 - 22.621.31 Fax: 22.213.15 - 22.318.15 Boi@refermg Professeur Bruno MAURER, Directeur Tél: 22.425.98 - 22 425 99 - 22.422.55 Fax: 22.426.05 Gtz-madagascar.de GTZ Mme Randa Kourrieh RANARIVELO, Directeur JICA Tél: 22.594.10 - 22.593.92 Fax: 22.593.92 M.TOGAWA Toru, Représentant Résident 31 Nom : MAKAMASY Prénom : Soatsilavonaly Adresse : Bloc 119/ C2 – CU Ambohipo Titre : Rôles et Missions des Représentations Extérieures face au défi de développement de Madagascar Nombre de pages : 53 Tableaux : 7 Graphique : 1 RESUME A partir de 1960, année d’indépendance, les autorités successives ont pris en main le développement de tous les secteurs d’activité et par conséquent, ont normalisé leurs relations tant sur le plan bilatéral que multilatéral, et ce, dans divers volets diplomatique et économique voire commercial. L’accréditation de représentations diplomatiques étrangères s’intensifie depuis précisément cette date. D’ailleurs, ces représentations extérieures ont contribué largement au processus de développement économique de Madagascar jusqu’à aujourd’hui. En effet, l’État malgache travaille plus en collaboration avec la Banque Mondiale, le FMI et les autres membres du système des Nations Unies. Nous avons cependant tendance à parler des aides et des assistances au lieu des échanges commerciaux proprement dits avec d’autres Organisations Internationales et régionales telles que l’OMC etc. Depuis des décennies, avec l’application du Programme d’Ajustement Structurel d’une part et l’influence de la mondialisation de l’autre, Madagascar s’est adhéré progressivement aux organisations commerciales régionales (COMESA, SADC, COI…) et bilatérales (AGOA…). En matière d’exportation et d’importation, la première touche principalement les produits alimentaires et les ressources minières tandis que la seconde concerne les biens d’équipement, les produits manufacturés, le pétrole etc. La Chine, le Bahreïn et la France en sont les principaux pays fournisseurs de Madagascar Malgré un constat d’accroissement des valeurs des exportations ces dernières années par rapport à celui des importations, la balance commerciale de Madagascar reste néanmoins déficitaire. De ce qui précède, il s’avère urgent et opportun pour l’État et le Secteur Privé de procéder ensemble à un recadrage des missions et attributions de ces structures vers des volets économique et commercial en mettant en deuxième plan le volet classique politique et diplomatique. Encadreur : Monsieur Georges RASOAMANANA Co-encadreur : Monsieur Moïse André RANDRIANARIMANANA Mots clés : Accréditant, Accréditaire, Relations extérieures, échanges commerciaux, développement, pauvreté, Mission, Résident 32