Majunga Majunga

Transcription

Majunga Majunga
n°06
C E M AG A Z I N E VO U S E S T O F F E RT G R AC I E U S E M E N T PA R G O TO M A DAG A S C A R .
JUILLET 2004
LA BAIE D’ANTONGIL
Site d’écotourisme baleinier
A site of whale ecotourism
LE HIRA GASY
Une certaine Vox Populi
Like a Vox Populi
LA PIROGUE
À
BALANCIER
Reine des océans
Queen of the oceans
TOURISME SOLIDAIRE
À
MADAGASCAR
Pour le développement durable
For everlasting development
SUR LES PISTES MALGACHES :
Majunga
Un creuset d’influences
Publication
Groupement des Opérateurs
du Tourisme de Madagascar
EDITORIAL
Etre (compétitif)
ou ne pas être…
GO TO MADAGASCAR
5, rue Raveloary. Lot IB 6 Isoraka
Antananarivo 101
Tél. : (261 20) 22 245 63
E-mail : [email protected]
www.go2mada.com
Ce serait un truisme de rappeler qu’en matière de tourisme la compétition est
mondiale et que nombreux sont les pays ayant des atouts au moins aussi valables que les
nôtres. Excepté lorsque la conjoncture place la sécurité au-dessus de toute autre considération, le touriste est en droit de rechercher le meilleur rapport Qualité/Prix. Confronté à
Edition
CARAMBOLE VISUEL
BP 5168 Antananarivo 101
l’obligation d’être compétitif il revient à Madagascar de chercher ses arguments là où ils sont,
notamment dans ses productions propres quand d’autres destinations doivent pratiquement tout importer, et la qualité de sa main d’œuvre.
Tél. : (261 20) 22 207 40
Fax : (261 20) 22 206 75
E-mail : [email protected]
www.madagascar-guide.com
Directeur de Publication
Roger Henri
Rédacteur en chef
Thompson Andriamanoro
Comité de Rédaction
Vincent Verra
Mimie Ravaroson
Thompson Andriamanoro
Avec le niveau atteint par la dévaluation le touriste venant avec une monnaie
forte devrait à la fois avoir plus de FMG au change et s’attendre à une consommation plus
avantageuse de produits locaux quand bien même ces derniers ne seraient pas non plus
épargnés, dans une certaine mesure, par la spirale inflationniste en raison notamment du
coût des transports. Est-ce bien le cas, tout le monde joue-t-il le jeu ? A titre d’exemple
avec un Euro qui aurait quitté les eaux des 8.000 FMG pour celles des 12.000 l’opérateur
se retrouve certes après conversion avec dans sa caisse un plus qui peut s’avérer précieux
pour l’amélioration de ses services ou l’amortissement de certains investissements. Qui
Supervision
Mimie Ravaroson
peut être sûr que l’étranger n’y attachera éternellement pas d’importance, et quid entre
Publicité
Carambole Visuel
Tél. : (261 20) 22 286 68
[email protected]
mini et en toute illégalité à la pratique d’une double tarification déjà bannie en 1997 ?
Crédit photos
Vincent Verra
Mamy Randrianasolo
Pierre-Yves Babelon
Maquette
Stève Ramiaramanantsoa
autres anomalies d’une clientèle locale vouée à la disqualification à moins de revenir en cati-
La raison conseille de revenir au bon vieux partage de la bonne vieille poire, quitte
à se contenter d’un super-bénéfice modeste mais durable au lieu de laisser le syndrome de
l’euroïsation conquérante tuer par gourmandise la poule aux œufs d’or. La voie de la
Compétitivité vraie passe parfois par le quai du Bon Sens.
T. Andriamanoro
Impression
Imprimerie MSM
Dépot légal
To be (competitive) or not to be
It would be a truism to recall that in matters of tourism the competition is worldwide and that numerous are the countries having
assets at least as really good as ours. Except when the situation puts safety above any other consideration, the tourist has the
right to look for the best ratio Quality/Cost. Confronted to the obligation of being competitive, Madagascar should find its arguments, notably in its own productions when other destinations must practically import everything, and the quality of its labor.
With the level reached by the depreciation, the tourist having a strong currency should at the same time have more FMG at the
exchange and expect to a more advantageous consumption of local products even the latter would not be spared, to some extent, by
the inflationary spiral mainly because of the cost of transport. Is it really the case, does everybody play the game? As an example,
with one euro that would have left the level of FMG 8,000 for that of 12,000 the operator certainly wins more after conversion,
which turns out invaluable for the improvement of his services or the absorption of some investments. Who can be sure that the
foreigner will not give importance to it, and what among other anomalies about the local customers doomed to disqualification
unless coming back to the quite illegal practice of double pricing already forbidden in 1997?
Reason advises a return to the old practice of moderation, although it may mean a modest but lasting super-profit instead of
being driven by the syndrome of the conquering euroisation. The way of true Competitiveness sometimes passes through
Good Sense.
Photo Couverture : Vincent Verra
MAGAZINE
G o To Madagascar
3
SOMMAIRE
MADAGASCAR
La Baie d’Antongil, hier zone de chasse, aujourd’hui site d’écotourisme baleinier
Yesterday a whale hunting zone, now a site of ecotourism
8
Le Hira Gasy, une certaine Vox Populi
0
The Hira Gasy, like a Vox Populi
Paule Seymour, la Mémoire des Temps
w
Paule Seymour, the Time Memory
]
Majunga, un creuset d’influences
At the crossroad of cultures
La pirogue à balancier, Reine des océans
The pole dugout, Queen of the oceans
,
l
Tourisme solidaire à Madagascar
Interdependant tourism in Madagascar
Les sites touristiques où les membres de
GO TO MADAGASCAR sont présents
Towns and sites having GO TO MADAGASCAR members
4
G o To Madagascar M A G A Z
© Cartographie Carambole
MAGAZINE
G o To Madagascar
5
“Renforcer la compétitivité par le
développement des compétences”
Nous identifions aussi les handicaps et c’est là où le volet formation par exemple montre son importance, car avant que la décision
d’investissement à Madagascar se prenne il faut d’une part l’existence d’un réservoir de main d’œuvre suffisant et d’autre part celle
d’une structure assurant la formation professionnelle dans le secteur
concerné. Un autre handicap serait une certaine inadéquation de
notre politique de financement sectoriel, les investisseurs apportant
certes leur contribution mais s’attendant aussi à ce qu’il y ait sur
le plan local une politique de financement adaptée et accessible à
l’ensemble des opérateurs. Ce n’est malheureusement pas tout à
fait le cas.
Si je vous demandais donc de définir vos principales préoccupations ?
S.R. : Je les regrouperais suivant 3 axes : un, le renforcement de
la capacité des opérateurs, entre autres moyens par la création
de pépinières d’entreprises. Deux, la promotion de la DémarcheQualité qui doit être présente d’amont en aval et non pas à un seul
niveau déterminé de la chaîne. Les domaines que nous considérons comme prioritaires à ce sujet sont l’agro-alimentaire, le tourisme et le secteur bois. Trois, la recherche de la proximité à tous
les niveaux par le redéploiement de nos structures et notamment
l’ouverture d’antennes régionales.
Simon Rakotondrahova
Président de la Chambre de Commerce,
d’Industrie, d’Artisanat et d’Agriculture
d’Antananarivo
M. le Président, quel est le rôle exact d’une Compagnie Consulaire ?
Simon Rakotondrahova : Une Compagnie Consulaire est avant tout
une interface entre le secteur public et le secteur privé. C’est aussi
un outil d’appui qui accompagne les entreprises par exemple en
mettant à leur disposition des informations économiques concernant
l’ensemble du pays, une région, ou un secteur d’activité bien
déterminé. La Chambre de Commerce assure une transmission des
compétences par le biais de la formation et du perfectionnement
dans le but de renforcer la compétitivité. Elle s’occupe enfin
de la promotion aussi bien de Madagascar que des entreprises à
différents niveaux.
Pourriez-vous citer quelques faits marquants de ces mois écoulés ?
S.R. : Je pense en premier lieu à l’indispensable assainissement de
notre administration consulaire, aujourd’hui en grande partie
réalisé. Au delà de cela il y a eu le repositionnement de la Chambre
de Commerce sur le plan international. Elle a été très sollicitée lors
des venues de missions économiques à Madagascar. Le bilan parle
d’au moins une dizaine organisées soit par nous, soit conjointement avec le Gouvernement notamment la Vice Primature qui a
toujours été un partenaire de proximité, ou encore avec différentes
Ambassades. Nous avons également participé à des manifestations
et à des structures d’élaboration de textes ou de stratégies en
matière économique.
Concernant précisément ces missions économiques et outre l’organisation
proprement dite, en quoi consiste également votre rôle ?
S.R. : Avant comme après les missions, notre rôle est d’identifier
tous les facteurs pouvant assurer aux projets un taux de réussite le
plus élevé possible. Nos actions sont en fait toujours allées dans
ce sens, disons qu’aujourd’hui elles sont encore plus accentuées.
Pourquoi ne vous investissez-vous pas comme beaucoup de vos consoeur dans la
gestion d’aéroports ?
S.R. : Ce n’est pas qu’on ne s’intéresse pas, une Compagnie
Consulaire étrangère nous a même proposé d’être notre partenaire
stratégique et technique. Notre priorité pour le moment est la
mise en place d’une plate-forme de services de qualité ayant trait
à l’information, à la promotion, à la formation professionalisante,
à l’accessibilité à un financement plus approprié. Par contre nous
serons partie prenante dans le Comité National de l’Urbanisme et
de l’Habitat initié par la Vice Primature.
Une de vos innovations sont les « Mercredis du Créateur ». En quoi consistent-ils ?
S.R. : Ils font partie de notre accompagnement des entreprises et
de l’orientation des détenteurs de capitaux dans notre circonscription. L’objectif en est de traiter des thèmes d’actualité d’une part, de
mettre à la disposition des entrepreneurs des informations ou même
des modules de formation d’autre part. Dans un proche avenir, nous
programmons par exemple le passage à l’Ariary et le Plan Comptable
2005 qui concerne au plus haut point toutes les entreprises.
Un avis sur le décollage économique, M. le Président ?
S.R. : Madagascar n’a jamais suscité autant d’intérêt sur le plan
international, mais beaucoup reste à faire et ce à tous les niveaux.
Ce ne sont ni les discours ni les intentions qui le projetteront sur la
voie du développement mais les faits. Les Compagnies Consulaires,
celle d’Antananarivo en particulier, sont prêtes à relever les défis
dans les domaines qui sont les leurs, notamment la création d’un
environnement économique plus convivial et plus attractif pour
les opérateurs, acteurs incontournables de cet envol.
PROPOS
6
G o To Madagascar M A G A Z
RECUEILLIS PAR
T. A N D R I A M A N O R O
ECOTOURISME
La Baie d’Antongil
Un baleinier américain
« Charles C. Morgan » vint
dans la baie d’Antongil
vers la moitié du 19e siècle. Un de ses voyageurs
immortalisa dans son journal,
son souvenir de la baie.
Il y nota : « La baie d’Antongil était une immense et
large baie…… c’était un
très splendide site… les
beaux arbres avec leurs
feuillages la bordaient, ils
étaient juste naturels….
Les baleines à bosse y
mettaient bas dans des
zones d’un mille de la côte ».
8Go To Madagascar
Hier zone de chasse,
aujourd’hui site d’écotourisme baleinier
Les mammifères marins marquèrent les
civilisations de plusieurs sociétés de différents
pays de l’hémisphère Nord. Le développement
du système commercial de
l’époque favorisa leur chasse et
leur exploitation. En particulier,
les exploitations réduisirent
le chiffre mondial des populations de baleines à bosse, passé
de 125000 à 35000 actuellement.
Les
mers
de
Madagascar furent d’une
importance stratégique pour
la chasse des baleines à bosse,
(Megaptera novaeangliae) pendant le 19e siècle et même au
début du 20e siècle. En effet,
les passages périodiques des
baleines à bosse dans la Baie
d’Antongil, suscitèrent les intérêts des chasseurs dès 1850.
Elle devint ainsi une des zones
de prédilection de chasse des
baleines vers la fin du 19e siècle.
Ayant une superficie de 2800Km2,
la Baie d’Antongil est la plus grande baie de la
côte Est Malagasy. Les impressions du voyageur
du navire “Morgan” il y a un peu plus d’un
siècle, restent encore une réalité pour la Baie
d’Antongil. Son environnement reste encore naturel ; elle
se trouve au cœur des uniques
et larges patrimoines forestiers
qui subsistent à Madagascar, le
parc National de Masoala et les
forêts de Makira.
La Baie d’Antongil constitue
une des plus importantes zones
de reproduction des baleines
dans la région occidentale de
l’Océan Indien. Elles n’y manquent pas leur rendez-vous
annuel de juillet à septembre pendant la saison d’hiver
austral. Ces baleines entreprennent un long voyage vers les
zones tropicales après s’être
bien nourries dans les régions
polaires.
Les baleines, particulièrement
les mâles animent la baie d’Antongil durant cette
période.
Antongil Bay, yesterday a whale hunting zone, now a site of ecotourism
The marine mammals marked the civilizations of many societies of different countries in the Northern hemisphere. The development of the era trade system favoured their hunting and exploitation. Madagascar’s seas were of a strategic importance for the
hunting of humpback whales (Megaptera novaeanglae) during the 10th century and even at the beginning of the 20th century.
Indeed, the periodic passages of the humpback whales in the Antongil Bay aroused the interests of the hunters from 1850. It
became then one of the predilection zone of whale hunting by the end of the 19th century.
The Antongil Bay constitutes one of the most important reproduction zones of the whales in the western region of the Indian
MAGAZ
Le silence absolu et le calme de la baie sont interrompus souvent
par les bruits puissants de leurs souffles, de leurs spectaculaires
comportements (percée, frappe de la queue, de l’aileron pectoral
et de la tête) et des chants des mâles. La baie sert de berceau et
de pouponnière aux baleineaux qui sont sous les soins attentifs et constants de la maman.
Les baleines par leurs comportements spectaculaires
attirent du monde et particulièrement les touristes. Ce phénomène constitue un potentiel écotouristique valorisable.
L’activité ecotouristique d’observation des baleines,
si elle est régie par des réglementations, est reconnue mondialement comme une industrie qui protège durablement les
populations de cétacés. L’Océan Indien étant déclaré sanctuaire
de baleines, la valorisation de cette activité constitue une source
de revenus non négligeable pour la communauté locale ainsi
que un moyen pour protéger les baleines.
Le Programme de Recherche et de Conservation
des Cétacés de la Wildlife Conservation Society (WCS) coopère avec les groupements des opérateurs touristiques de la
baie d’Antongil pour renforcer l’effort de conservation et de
valorisation des baleines. Nous visons ensemble de mettre en
place une activité d’observation conservatrice et sécurisée des
baleines dans la région de Maroantsetra. Un festival est planifié
pour le 30 Juillet au 01 Août 2004 pour valoriser l’aspect
socioculturel de l’activité d’observation des baleines. Retenez
ces dates pour une grande fiesta !!!!!! .
They do not miss there their annual appointment from July to September during
the season of southern winter. These whales undertake a long move to the
tropical zones at the end of autumn after getting well fed during summer in
the arctic regions.
The bay serves as birthplace and crèche to the whale calves which are under the
attentive and constant cares of the mother whales.
The whales, through their spectacular behavior, attract many people and the
tourists in particular.
The Hira gasy: like a Vox Populi
The Hira Gasy is a Malagasy popular art of the Highlands. It glorifies the virtues that each person should cultivate
with the help of examples taken from daily life, oral tradition or Bible. Men wear frock coats, preferably red, and
women wear vivid colored dresses. Besides the percussions, the accompaniment is composed of violins, flutes,
clarinets and brasses, and the virtuosity of the musicians is outstanding. The entry of the dancers to the stage is
always the most expected by the public and they can ensure the success and the notoriety of the troop.
Le Hira gasy
L
e Hira Gasy est un art populaire typiquement malgache des Hauts Plateaux.
Sa première appellation a été le Hiratsangana , ce qui veut littéralement dire « un spectacle
de chant que l’on exécute et que l’on regarde debout ». IL n’a jamais nécessité d’installation
particulière et peut se jouer sur les places de marché ou sur n’importe quel terrain vague.
Une certaine Vox Populi
Le Hira Gasy exalte les vertus que chacun se doit
de cultiver à l’aide d’exemples tirés soit des
« Lovantsofina » (tradition orale)soit de la vie
de tous les jours, ou encore de la Bible. Spectacle
moralisateur, il accorde autant d’importance à la
parole qu’aux gestes, à la musique qu’aux danses.
Pour entretenir de bout en bout l’attention et assurer
la bonne réception du message, les Mpihira Gasy
se mettent en cercle (Faribolana) de façon à prendre simultanément en
charge toutes les parties de l’assistance. Les hommes portent des redingotes de préférence rouge à revers noirs et ne dédaignent pas y ajouter
des galons. Les femmes quant à elles s’habillent en robes longues de
L’orchestre comprend, outre les percussions qui assurent le
support rythmique des danses, violons, flûtes, clarinettes et
cuivres. Les musiciens de Hira Gasy constituent d’ailleurs
un véritable « show dans le show » par leur virtuosité désarmante rappelant le New Orléans et leur manière parfois insolite de jouer : les violonistes par exemple
actionnent vigoureusement leur instrument tandis que l’archer reste pratiquement immobile, et les
clarinettistes préfèrent souffler en mettant l’anche au-dessus. L’orateur doit savoir les mener …
à la baguette pour que, à la seconde voulue, le miaulement d’un violon qui a rarement connue
la colophane ou le roulement martial des « langoraona » (caisses claires) viennent corroborer ses
dires. A mesure que l’on s’approche des danses la marée des cuivres se fait envahissante.
Les danseurs enfin s’agitent . Ils ajustent le lamba qu’ils ont noué autour des reins et prennent par
deux ou par trois le devant de la scène. L’attention se rive sur ces silhouettes pourpres et dominatrices
qui esquissent d’abord un léger balancement d’un pied à l’autre. Le regard étrangement absent dénote
une intense concentration. Et c’est la grande envolée, les jambes fendent l’air, les bras décrivent des figures géométriques ou miment le vol de l’oiseau, les pieds martèlent le sol
avec une synchronisation telle qu’on en arrive à oublier que le vacarme
provient en fait des tambours. Les sauts se terminent invariablement
par un rétablissement dans une position à demi-agenouillée. Le
public exulte et curieusement les dieux sans doute ramenés de leur
monde par les clameurs redeviennent des hommes. La sueur perle,
les mâchoires se crispent mais le maintien est toujours aussi fier. Car un
Mpihira Gasy ne ploie jamais, et cet après-midi la recette sera bonne.
T. A
0Go To Madagascar
MAGAZ
MAGAZINE
G o To Madagascar
-
À
DECOUVRIR
Oceane Aventures,
Oceane Aventures whose itinerary can be quoted as an example, is
the Incoming partner of Nouvelles Frontières, now a member of TUI
Group, without having any exclusivity clauses between the two. It
works with about thirty TO such as “Iles du Monde” specialized
in the Top end of the range or Atalante an ecotourism oriented
TO. It is always characterized by a pioneer spirit that allows it to
develop first class “Adventure” circuits throughout the territory.
It is the GSA of the Company CORSAIR, the latter being a branch
of “Nouvelles Frontières”, from the era of the first charter planes
sent to Madagascar to now when the quality of regular Company
was recognized to it. Last element of the triptych, the Travel Agency
“Evasion sans Frontière” is a legally independent agency whose two
main facets of its activities are the ticketing and the outgoing.
Océane
Aventures
Les choses en grand...
P our ce TO Réceptif
dont
l’itinéraire peut avoir valeur
d’exemple l’…Aventure a réellement débuté en 1993 avec un
contrat Nouvelles Frontières
et déjà cette tâche complexe
qu’était le suivi des négociations
pour faire atterrir un charter à
Madagascar. Vincent Desobry,
fondateur et actionnaire principal
a su développer des liens amicaux avec l’équipe dirigeante de
Nouvelles Frontières dont bien
sûr Jacques Maillot. Mais le
grand voyagiste n’est pas dans
le capital et il n’y a nulle part
de clause d’exclusivité liant le
Réceptif . Océane avant tout,
ouverte aux 4 horizons pour la
promotion de la Destination
Madagascar…
=Go To Madagascar
MAGAZ
Actuellement Océane Aventures
travaille sous le signe de la diversification avec une bonne trentaine de TO.
Outre Nouvelles Frontières et sa ligne
généraliste qui fait désormais partie
du Groupe Allemand TUI, on pourrait
citer Iles du Monde, résolument dans
le Haut de Gamme, à qui l’on doit la
venue à Madagascar de plusieurs locomotives de la Communication et de la
« Jet set », ou encore Atalante dont la
clientèle très écotouristique est sans
concession sur les questions d’éthique
et de respect des valeurs locales. Cette
aisance multipraticienne a en fait été
préparée à la fois par la culture « plein
air » de Vincent Desobry et un esprit
pionnier qui a toujours prévalu dans la
Société quand d’autres se complaisaient
dans un certain classicisme. Ont ainsi
été développés des circuits « aventure »
de toute première qualité, un mot souvent mal perçu car confondu avec…sac
à dos. Des solutions de rechange, pour
ne citer que le bivouac et l’importante
logistique qu’il requiert étaient prêtes à l’emploi en permanence surtout
durant les années 90 où le point de
saturation en matière d’infrastructures
était facilement atteint, et ont permis
de répartir la clientèle pratiquement
sur l’ensemble du territoire.
Concernant le volet Corsair,
filiale de Nouvelles Frontières, dont
Océane Aventures est le GSA le premier
vol charter a atterri en Novembre 96.
L’engagement initial de construire des
hôtels a été retiré du Cahier des Charges
en 97 très certainement dans un souci
de traitement égalitaire de toutes les
Compagnies, quand bien même des
terrains aient déjà été achetés à cette fin
à Morondava et Nosy Be en partenariat
avec le Groupe Bourbon. Depuis deux
ans Corsair est une compagnie régulière à part entière et les ventes sont
ouvertes dans les deux sens. Des turbulences passagères ont certes été traversées en matière d’offre de capacité,
elles sont à mettre sur le compte d’une
politique générale d’Open Sky encore
timide, et des réponses parfois tardives
ou fractionnées qui peuvent pénaliser les
transporteurs dans leur préparation des
Saisons IATA.
Troisième et dernier élément
duTriptyque, L’Agence deVoyage Evasion
Sans Frontière est une structure juridiquement indépendante dont la création
a répondu à au moins 4 impératifs :
l’agrément ATAF et IATA qui ne peut
être octroyé au GSA d’une Compagnie,
la nécessaire normalisation des relations
commerciales avec Air Madagascar, l’internalisation de l’importante production de vols domestiques et le souhait
de vendre de l’international sur toutes les
Compagnies. Mais en s’engageant dans
l’Outgoing et aussi inattendu que cela
puisse paraître, Evasion sans Frontière
investit à terme pour le tourisme malgache. Chaque prospection de Réceptif
à Dubaï, en Namibie, en Australie ou
au Cambodge est en effet l’occasion de
tisser des liens avec de nouveaux confrères pouvant s’intéresser à envoyer
des clients à Madagascar. Il fallait tout
simplement y penser…
T. A
E mail : océav @ wanadoo .mg
ART
ÉTAIL D ’ UNE
«
FONTAINE
»
DE GALETS
véritable complicité avec les lapidaires pour avoir à chaque fois des
pièces uniques frisant la perfection dans leurs qualités optiques.
Car Paule Seymour aime les équilibres non flagrants et les
lumières diffuses, jamais franches. Elle recherche cette
contradiction entre la rudesse du fer et la fragilité du
cristal à l’image de la pièce maîtresse de la Mémoire
des Temps, un gong panoramique où un étrange
air de météorite est suggéré par des cabochons
de cristal relayant une lumière orange. Il
arrive que pour atteindre les normes qui
leur sont fixées les pierres sélectionnées
soient calibrées et percées à l’ultrason.
Un vrai travail de fourmi. Lors des ses
évènementiels, Paule Seymour s’associe volontiers à d’autres artistes
qu’ils soient musiciens, conteurs
ou danseurs à même de créer avec
elle un instant d’éternité. Mais un
des meilleurs moments restera
la présentation de la collection
Fer Ether au Festival de Cannes
2003, une occasion en fer de
contribuer au marketing de
Madagascar dans un milieu
“d’extraterrestres”…
DE CRISTAL DE ROCHE ET DE LABRADO RITE À L ’ ÉCLAIRAGE INCRUSTÉ .
Paule Seymour
Après s’être
investie dans l’aménagement d’intérieur et doté
de la structure nécessaire,
Paule Seymour a opéré le
grand virage vers la création artistique il y a de cela
2 ans, une voie beaucoup
plus en harmonie avec une
spiritualité puisant sa source
au bout d’un long cheminement interne. Tentée un
moment par le verre elle
a choisi – ira-t-on jusqu’à
dire « élu » - cette matière
dont on ne soupçonne pas
la noblesse qu’est le fer, et
qu’elle aime entrechoquer
avec la pierre, dompter ,
soumettre à sa volonté.
Il plane sur ses œuvres, que
ce soit la première collection
«Fer Ether» ou la seconde
«La Mémoire des Temps»
le parfum d’une époque et
d’un monde autres mais qui,
dans leur ésotérique apparence, ne veulent exprimer
que l’immuable existentialité
de l’Homme.
wGo To Madagascar
MAGAZ
Fer Ether,
la Memoire des Temps
A DAMAS ,
ŒUVRE DIGNE DE
LA JOAILLERIE .
F INE DENTELLE
DE BILLES DE
CRISTAL .
T. A
NOS REMERCIEMENTS À
MME ERIKA COLOGON
L A M ÉMOIRE DES T EMPS .
G ONG REVISITÉ OU MÉTÉORE
PANORAMIQUE OÙ LA LUMIÈRE
DIFFUSE S ’ ÉCHAPPE PAR DE
PETITS CABOCHONS DE CRISTAL
DE ROCHE .
Cette artiste pas comme les autres installée
à Madagascar depuis 15 ans est une petite femme
fragile, belle, raffinée, que l’on a peine à imaginer
derrière ces objets pensés, créés, façonnés, par elle
et dont certains pèsent jusqu’à 300 kg. La fascination pour les temps anciens est flagrante, du Moyen
Age à l’architecture Inca. Le problème avec Paule
Seymour est qu’elle crée d’abord, et que les sources
d’inspiration sont à identifier après. A la question
“Qu’est ce que c’est” de son attachée de presse il lui est
ainsi plus d’une fois arrivé de répondre “Je ne sais pas”.
Tout part en fait d’une feuille blanche et d’un crayon.
Le croquis manuel est déjà équilibré car l’artiste a la main
douée pour le dessin. Il est mis aux cotes exactes pour que
la pièce puisse prendre vie. Commence alors le long et délicat
travail en atelier mettant à contribution l’équipe de 8
artisans, mais qui nécessite également une
I MPOSANTE
ŒUVRE D ’ ART
METTANT EN VALEUR UN
MINUTIEUX TRAVAIL DU FER
CROISÉ , MARTELÉ , BLEUI À
LA MAIN .
D ÉTAIL
PRÉCIEUX D ’ UNE PIÈCE
IMPORTANTE DE LA COLLECTION
L A M ÉMOIRE DES T EMPS
AVEC AU CENTRE UN PRISME
DE CRISTAL DE COLLECTION ET
UNE DENTELLE .
Paule Seymour, the Time Memory
O FFRANDE . C OUPELLE DÉBORDANT
D ’ UNE MULTITUDE DE GALETS ET
P RÉCIEUX CHANDELIER DE
STYLE M OYEN A GE ORNÉ
PETITS CABOCHONS RAFFINÉS DE
CRISTAL EN POURTOUR .
DE CHAÎNES DE CRISTAL DE
ROCHE .
After working in in-house fitting out and decoration, Paule Seymour turned to the artist creation that is
much in harmony with her talent, spirituality, personality. She chose the iron as material, knocks it with
the stone, masters it, puts it under her will. It is sometimes difficult to think that fragile woman to be the
creator of these works, some of them weighing more than 300 kg! She draws her inspiration from the very
ancient times, from the medieval era to the Inca civilization. In her creations is shown this voluntary search
for contradiction between the rudeness of the iron and the fragility of the crystal, this preference for diffuse
lights and non-blatant balance. Paule Seymour published two collections, the first entitled “The Time
Memory” and the second “Ether and Iron”, the latter was exhibited at Festival de Cannes 2003.
MAGAZINE
G o To Madagascar
e
ZOOM
SUR...
Le nom de VAKONA FOREST LODGE est indissociable de celui de son voisin immédiat qu’est
le Parc National d’Andasibe Mantadia, un des plus visités de Madagascar avec ses 11 variétés de
lémuriens, ses grands caméléons et ses oiseaux, sa flore luxuriante parmi laquelle on mentionnera
spécialement les orchidées épiphytes, les fougères arborescentes ou encore les plantes médicinales.
Quand les « étoiles » de l’hôtellerie rencontrent celles bien connues de la Nature malgache…
Ce voisinage de qualité n’a pas empêché Vakôna Forest
Lodge d’aménager dans l’enceinte même du domaine sa propre
Réserve privée qui se visite agréablement en 45 mn et rassemble un
bon échantillonnage de la faune et de la flore de la région. Un peu
comme si les propriétaires, la famille Izouard, voulaient confirmer
leur option écologique et le bon ménage perpétué avec la mine de
graphite à ciel ouvert toujours exploitée, mais sans nuisance aucune
sur l’environnement.
Vakôna désigne un palmier de la famille des Pandanus couramment utilisé ici pour la confection des toits. Si très certainement
pour des raisons aussi bien de fiabilité que d’architecture la tuile lui
a été préférée pour la couverture des bâtiments tous en dur, ces derniers n’ont pas pour autant raté leur intégration dans l’élément forestier propre à Andasibe. Les 24 bungalows double, triple ou familiaux
reliés entre eux par des sentes bien tracées sont spacieux, confortables, proches de la nature. Le bloc central, une immense hutte dont
la terrasse a judicieusement été construite sur pilotis est visuellement
l’élément dominant qui définit le mieux le
complexe. Deux ailes le prolongent dont
l’une est généralement affectée aux
réunions et séminaires tandis que
l’autre abr ite les cuisines.
Au cœur de la forêt la table soignée du Vakôna surprendra
agréablement le visiteur
qu’il soit juste de
passage,
Vakôna
Forest Lodge
Atout Nature
rGo To Madagascar
MAGAZ
Andasibe faisant partie du Circuit Est, ou naturaliste
et birdwatcher auquel cas il peut lui arriver de ne pas
voir le temps passer. Parmi les activités proposées par
l’hôtel figurent le squash, le ping pong, la piscine, les
promenades en forêt à pied, à cheval ou en VTT.
Les 145 km qui sépare le Vakôna de la capitale par la RN2 se font généralement en deux ou trois
heures, et ne manquent pas d’intérêt. On pourrait par
exemple citer les Gorges de la Mandraka où la route en
lacet plonge littéralement dans un décor impressionnant de toute beauté. Là est le point de jonction entre
l’ancienne forêt primaire des Hautes Terres et celle
tropicale de l’Est. Ou encore au point PK 115 la ville
de Moramanga qui abrite le Musée de la Gendarmerie
avec ses voitures anciennes, ses uniformes, ses prises
insolites allant des amulettes aux armes à feu artisanales. Andasibe était autrefois un haut lieu de la voie
ferrée Antananarivo-Tamatave. On peut rêver que
dans pas trop longtemps une Micheline dont
Madagascar possède les rares exemplaires
pouvant encore être restaurés amènera
au Vakôna Forest Lodge des touristes réalisant difficilement qu’ils
vivent à l’heure du TGV…
T. A
E-mail : [email protected]
Vakona Forest Lodge, natural asset
The name of Vakona Forest Lodge is cannot be dissociated
from that of its immediate neighbor: the National Park of
Andasibe Mantadia. The central bloc is constituted with a
huge hut whose terrace is built on piles. The 24 bungalows
built on permanent structure, linked between them by welltraced paths, are perfectly integrated into the forest which
is proper to Andasibe. The hotel proposes as activities the
squash, the ping pong, the swimming pool and particularly
the walks, horse and VTT riding in the forest. Andasibe is
part of the eastern classic circuit being also a selected
destination for nature lovers.
MADAGASCAR HÉLICOPTÈRE
Hélicoptère
à
Madagascar
QU’EST CE QU’UN HELICOPTERE ?
C’est un aéronef qui utilise son ou ses rotors pour
assurer sa sustentation et sa propulsion.
En quelque sorte le rotor principal remplace l’aile et l’hélice
d’un avion.
C’est cette configuration qui lui permet de rester immobile
au-dessus d’un point ou de manœuvrer dans tous les sens.
La complexité et le nombre de pièces en mouvement fait
que c’est une machine plus coûteuse qu’un avion, par contre son domaine d’utilisation est beaucoup plus vaste.
UN PEU D’HISTOIRE
C’est au 15ème siècle que le premier croquis
de ce qui semble être un hélicoptère apparaît,
son concepteur n’était autre que Léonard De Vinci.
Il faut attendre le début du 20ème siècle pour que vole
le premier hélicoptère, se soulevant
péniblement de 1,5 mètres du sol.
En 1924 Etienne Oehmichen réalisa le premier vol en circuit
fermé (un kilomètre),
ensuite les progrès furent très rapides. En 1936, le FOCKEWULF FW61 concrétisa l’ensemble des progrès en démontrant sa capacité à emporter des charges et à voyager sur de
longues distances.
Le premier hélicoptère produit en grande série fut le
SIKORSKY R4B hoverfly (1945),
par contre le BELL 47 (1945), encore très utilisé de nos
jours, fut le premier à obtenir un certificat lui permettant d’être exploité civilement.
Le premier constructeur à intégrer une motorisation à
turbine fut SUD AVIATION, aujourd’hui EUROCOPTER
sur un hélicoptère ALOUETTE II (1955).
Ces trois précurseurs célèbres sont toujours leader dans
la construction d’hélicoptères.
EXPLOITATION ET UTILISATION
Les premiers à trouver un intérêt à l’hélicoptère
furent les militaires, au début comme simple outil d’observation, ensuite pour déposer des hommes de troupes au
plus près des combats ainsi que pour évacuer leurs blessés
du champ de bataille.
Plus tard, ils l’équipèrent de l’armement tels que canons,
roquettes et missiles.
Cependant, cette fabuleuse machine à su se rendre utile et
même indispensable dans bien d’autres domaines civils.
L’hélicoptère a eu la réputation d’être une machine dangereuse, cela est faux, c’est son utilisation dans des domaines
extrêmes au-delà des capacités de la machine comme du
pilote qui engendre les accidents. Il faut savoir que l’hélicoptère est la machine de transport qui sauve plus de vies
qu’elle n’en prend, à l’inverse de l’automobile !
Ses rôles les plus nobles sont sans conteste l’évacuation
sanitaire et le secours en montagne.
L’HELICOPTERE À MADAGASCAR
Depuis déjà quelques années il n’est pas rare d’être
survolé par cette étrange machine, mais à quoi sert elle
exactement ?
Son domaine d’utilisation est aussi large que varié dont
voici quelques exemples :
suite à une catastrophe naturelle, l’hélicoptère permet
de répondre rapidement et dans des zones enclavées aux
besoins d’assistance ou de sauvetage.
Il offre la possibilité de rapatrier un blessé même des zones
les plus inaccessibles.
L’hélicoptère est aussi un acteur déterminant dans la lutte
antiacridienne aussi bien pour l’épandage de pesticides que
pour la reconnaissance des zones infestées
Il est devenu un outil indispensable à l’administration tant
il permet d’accéder rapidement où les communes
éloignées des grands axes routiers ou dépourvues
d’aéroport.
L’hélicoptère est aussi utilisé pour faire du travail aérien
comme le transport de charge sous élingue.
Il pourrait aussi dans un avenir proche être utilisé pour
lutter contre les feux de forêt en particulier dans les parcs
et réserves.
Des grands noms de la photographie et de l’audiovisuel ont
choisi l’hélicoptère pour réaliser des prises de vues aériennes de Madagascar.
Le survol des sites remarquables pour les touristes est un
grand classique, très apprécié et se fait désormais dans presque tous les pays du monde.
Espace
Médical
Améliorer
le paysage
médical malgache
Espace Médical est une polyclinique privée agréée par
le Ministère de la Santé et présente dans 9 villes de Madagascar.
Créé il y a 10 ans par le Docteur Harilaza Razafimahaleo, il est
aujourd’hui celui qui offre la plus large gamme de services et
d’examens complémentaires.
Les activités
• visites à domicile par le biais de l’unité SOS Médecins
• hospitalisation à domicile pour les cas sans caractère d’urgence
• service ambulancier
• consultations spécialisées
• examens paracliniques (radiologie, échographie, endoscopie,
analyses biologiques)
• évacuations sanitaires de n’importe quel point de Madagascar
• accueil des urgences
• couverture médicale d’événements
• centre de bilan
Les prestations
• intervention sur les lieux en cas de maladie ou d’accident
• examens paracliniques en H24 pour l’évaluation du patient
• assistance médicale pour les évacuations sanitaires (personnel
médical et paramédical, matériel)
• organisation administrative des évacuations sanitaires
• transports médicalisés entre hôpital et aéroport
• conseils et assistance (constitution des stocks d’urgence en
matériels, consommables et médicaments)
• formation de secouristes
E-mail : [email protected]
E-mail : [email protected]
Espace Medical
Espace Medical is a private polyclinic hospital authorized by the
Health Ministry and is present in 9 towns of Madagascar. Among all
the private health centers, it offers the largest range of services and
additional examinations, among others, the health service at home
launched in 1998. Espace Medical received the approval from the
SOS Medecins in 2000.
yGo To Madagascar
MAGAZ
MAGAZINE
G o To Madagascar
u
RESSOURCES
la renaissance
du chemin de fer
La société COMAZAR qui fait
partie du Groupe BOLLORÉ
est le repreneur du réseau Nord
des Chemins de Fer malgaches
depuis sa mise en concession
par l’Etat. Ainsi est né MADARAIL
qui a hérité d’un ensemble moribond dans lequel 2.000 agents
n’avaient plus pour outils de
production qu’une ou deux
locomotives opérationnelles !
La première étape de la réhabilitation commencée en Juillet
2003 s’est caractérisée par des
actions énergiques au niveau
aussi bien du matériel roulant
avec notamment un achat initial
de 7 locomotives que des infrastructures. On peut aujourd’hui
parler des Chemins de Fer de la
Grande Ile comme d’un véritable miraculé.
iGo To Madagascar
MAGAZ
Madarail
Le réseau Nord en
question est constitué par la ligne entre
Tamatave et Antananarivo
d’une part, celle entre
Moramanga,Ambatondrazaka
et
Morarano-Chrome
pour l’exportation du minerai d’autre part, auxquelles vient de
s’ajouter la liaison rouverte en Juillet 2004 entre la capitale et la
ville thermale d’Antsirabe. Son choix s’explique par des critères
purement économiques, dont le port de Tamatave par lequel
transitent 2.500.000 tonnes de fret pour ne citer que les produits pétroliers, les conteneurs, le ciment ou le riz. C’est un
axe sur lequel MADARAIL peut pleinement apporter sa contribution au développement non seulement au niveau industriel
mais également rural. Parmi les opérations au bénéfice de
ce même monde rural et dans lesquelles les Chemins de
Fer sont appelés à jouer un rôle central figurent le quota
prévisionnel de 10.000 tonnes annuelles de pommes de
terre d’Antsirabe à exporter sur Maurice
ou encore les débouchés offerts à la production de bananes de la région enclavée
comprise entre Andasibe et Brickaville.
Si la vocation première de MADARAIL
est sans conteste le transport de marchandises,
deux zones ont quand même été identifiées en
1998 par l’Etat et la Banque Mondiale comme
restant tributaires du Chemin de Fer. L’une qui
va de Moramanga à Tamatave pourrait dès cette
année bénéficier d’un service voyageur hebdomadaire au moins jusqu’à Ambila Lemaitso, tandis
que l’autre, entre Moramanga et Ambatondrazaka a
déjà de fortes chances de voir ses problèmes de circulation de personnes résolus
par la réhabilitation de la RN
44. D’une manière générale
la politique « passagers » de
la Société se limitera à l’exploitation de trains spéciaux
lors d’évènements tels Pâques
à Antsirabe qui a l’habitude de
drainer une forte population de
tananariviens.
Même s’il n’est pas son cœur de métier, le tourisme pourrait selon
Patrick Stevenaert Directeur Général de MADARAIL bénéficier directement d’au
moins deux projets. Le premier concerne la rénovation du patrimoine architectural de la Société, certains bâtiments étant à la fois riches d’histoire et de toute
beauté. Les gares de Tamatave et d’Antsirabe ont ainsi été réhabilitées, suivront en
leur temps celles d’Antananarivo et d’Andasibe. Cette dernière sera accompagnée
d’un assainissement de ses abords immédiats. Le deuxième projet porte sur la restauration de la Micheline dont il ne reste plus que 5 exemplaires, certains à l’état de
carcasse, dans le monde entier. Les études relatives à son utilisation future sont
en cours. Il pourrait s’agir soit d’un service de luxe, soit d’un affrètement auquel
cas les Tour Operators se chargeront du remplissage. On pourrait même y ajouter
l’éventuelle bonne disposition de MADARAIL à ce que ses locaux hébergent certains lieux d’échange comme les comptoirs d’information touristique. Une gare
c’est bien connu est le meilleur point de ralliement des touristes dans tous les pays
du monde.
T. A
NOS REMERCIEMENTS À M. PATRICK STEVENAERT
ET MME ELIZABETH RARIVONY
Madarail,
the railways renaissance
The Northern network of the Malagasy
Railways that the State put in concession was
taken over by the Company COMAZAR which
created to this end the Company MADARAIL.
If its first vocation is, for economic profitability
reasons, the transportation of goods, tourism
will be able in medium-term to benefit from two
projects: the rehabilitation of the architectural
patrimony, and particularly the restoration of
the Micheline only 4 samples of which can
still be found throughout the world and one at
the Michelin Museum.
∑ La Chambre de Commerce et d’Industrie France
∑ Si 3 lacs de Madagascar sont déjà sur la
Madagascar était à l’heure de son premier Bilan
liste des Sites Ramsar à savoir le Lac Alaotra,
le 28 Mai dernier. Comme l’a souligné son Président
Tsimanampetsotsa et le complexe lacustre de
Philippe Bourgeois, la CCIFM est « un Forum de promotion
Manambolomaty, le Parc de Tsarasaotra en péri-
de Madagascar à travers les opérateurs français qui
phérie d’Antananarivo et appartenant à la famille
souhaitent y investir ou tisser des liens de partenariat.
Ranarivelo sera le tout premier site privé à y figurer.
Elle aide également les entreprises malgaches qui
D’une superficie de 27 ha il est réputé être un site
veulent avoir les mêmes relations avec la France ».
privilégié d’observation de l’avifaune malgache. Il
En moins d’un an d’existence le nombre d’adhérents est
a aussi été la dernière résidence malgache du Premier
déjà de 192.
Ministre de la Monarchie Rainilaiarivony avant son exil
algérien.
∑ Le Ministre français de la Coopération Xavier
Darcos a choisi Madagascar auquel il reconnaît « un
rôle politique et géostratégique fondamental dans la
∑ La précieuse collection de tableaux du Palais
de la Reine décimée lors de son tragique incendie res-
région » pour sa première mission bilatérale. 80.000 mal-
suscitera grâce à la haute technologie. Les photographies
gaches vivent en France, contre 25.000 français établis à
complètes dont disposait providentiellement Mme Erika
Madagascar.
Rothgangel documentaliste allemande ont en effet été
transcrites sur CD Rom et permettront après un long
∑ Madagascar a hébergé du 8 au 10 Juin la
processus technique de la reconstituer (presque) à
Conférence Annuelle Mondiale du WWF. Le thème
l’identique. Le résultat sera exposé lors de la Semaine
en a été l’apport de solutions durables et l’enga-
Culturelle Germano-malgache d’Octobre.
gement au côté des Gouvernements et des Agences
de Coopération. Les 55 représentations du WWF dans
∑ Mme Andreas Monique Esoavelomandroso,
le monde entier y ont été présentes ainsi que les
ancien Ministre, est le nouveau Secrétaire Général de la
organismes partenaires tels l’AFD, l’USAID, l’Union
Commission de l’Océan Indien (COI ). Elle a été élue à
l’unanimité lors du 20è Conseil des Ministres des 26 et
Européenne ou la KFW allemande.
SUITE PAGE 32
• The Chamber of Commerce and Industry France Madagascar is one
year old and already has 192 members. It works for the strengthening
of the partnership relations between the two countries.
• The Park of Tsarasaotra, privileged place of observation of avifauna
located in the outskirts of Antananarivo is the first private site to integrate the Ramsar list.
• The French Minister of Cooperation, Xavier Durcos, has chosen
Madagascar for his first bilateral mission.
• The collection of the paintings at the Queen’s Palace destroyed by fire
will be reconstituted thanks to the high technology that will allow the
realization of copies from photographs..
• Madagascar hosted in June 8-10 the Annual World Conference of
WWF with the participation of all its representations in the world and
of partner organizations.
pGo To Madagascar
MAGAZ
• Mrs. Andreas Monique Esoavelomandroso, Former Minister has been
since May the new Secretary General of the Indian Ocean (IOC)
Majunga, trente quatre degrés à l’ombre. On l’appelle « La Cité des Fleurs », l’ombre est rare, la ville
est chaleureuse. Un petit monde cosmopolite y vit en bonne intelligence, et ceci est encore un des miracles
de Madagascar.
Située à l’embouchure du fleuve Betsiboka en bordure de la baie de Bombetoka, Majunga est au centre d’un creuset d’influences africaines et orientales, grâce à des liens commerciaux tissés depuis des
siècles. Elle est une porte ouverte sur l’orient et une façade vers la côte africaine et les îles de la lune,
les îles Comores. L’appel à la prière, nous rappelle que l’Islam est ici fortement représenté.
Un creuset d’influences
LA VILLE
L’origine de la ville serait liée à l’implantation d’une
population “Antalaotra” qui s’installa à l’embouchure de la
Betsiboka vers 1715, la baptisant “Moadzangaïe” ou “Mji Angaïa”,
qui signifie “la cité de fleurs” en langage swahili. Antaloatra est
le terme désignant les populations qui viennent d’au-delà des
mers et par extension Arabes, Comoriennes ou Indiennes) qui
avaient établi des comptoirs commerciaux sur la côte Ouest de
Madagascar. (Comptoir de Langany dans la baie de Mahajamba).
Au cours du XVIII ème siècle, bien que faisant partie du royaume
Sakalava du “Boina”, la cité jouissait d’un statut autonome particulier de “comptoir franc”. Au début du XIX ème siècle, Radama 1er
entreprit la conquête du Boina et combattit à plusieurs reprises les
troupes du roi Andriantsoli. La population Antalaotra prit alors la
Majunga
fuite et s’embarqua à Katsepy à destination de la côte africaine et des îles Comores. Le roi
Sakalava Andriantsoli se retira avec sa population jusqu’aux abords de la Mahajamba après
avoir incendié la ville. En 1883, la ville fut prise par les Français et en 1895 le corps expéditionnaire y débarqua avant de remonter vers Tananarive.
Second port de Madagascar et premier de la côte Ouest, Majunga a maintenu sa
vocation commerciale séculaire. Le port aux boutres demeure un site qui dépasse le simple aspect folklorique. Aujourd’hui encore, la voie maritime du Mozambique reste celle
du trafic à la voile où le temps n’est pas la première contrainte. Les imposantes goélettes
demeurent un des rares moyens de transport efficaces et rentables dans ces vastes régions
côtières souvent totalement isolées. Les produits naturels collectés localement repartent ainsi
vers les principales villes comme Tulear et Morondava au sud et jusqu’à Analalava et Nosy Be
]Go To Madagascar
MAGAZ
MAGAZINE
G o To Madagascar
\
en attendant d’y être transformés, revendus
ou exportés. En échange, les « dokan », rares
magasins de “brousse” des villages de la
côte sont ravitaillés en produits de première
nécessité.
Majunga, c’est ainsi une multitude
d’images qui se juxtaposent : ses mosquées
d’un blanc immaculé, son quartier indien
et ses commerces animés de gros et de
détail, ses tireurs de pousse-pousse, ses femmes en pagnes colorés affairées au “bazary”.
L’influence coloniale y a laissé une forte
empreinte architecturale avec ses bâtisses
imposantes aux hautes colonnes et blanchies
à la chaux.
La convivialité toute provinciale de cette ville
calme et langoureuse est ressentie chaque fin
d’après-midi sur la promenade le long du
boulevard Poincaré à proximité de l’immense
baobab (un Adansonia digitata) devenu par son
imposante silhouette, le symbole vivant de la
ville. On y vient nombreux, pour flâner en
profitant des magnifiques couchers de soleil
et se retrouver entre amis ou en famille. Pour
les amoureux, le jardin d’amour situé sur
la corniche domine l’ensemble de la baie
du Bombetoka. La balade peut se prolonger
jusqu’au “Port Schneider” dont la jetée est
le vestige d’un projet de port. On peut également poursuivre en direction du village
touristique.
A quelques kilomètres de Majunga, le
Cirque rouge fait partie des curiosités de la
région avec ses larges ravines creusées par
l’érosion. Les différentes couches de terres se
distinguent par une gamme de teintes pastel,
ocres et sanguines. Nous avons rencontré
Albert qui utilise les diverses couleurs de
sable et de terre pour donner vie aux bouteilles. C’est une spécialité unique, qu’il maîtrise depuis de nombreuses années. La couleur
noire provient des termitières, le vert de la
mer et les autres couleurs du Cirque Rouge.
Son arrière-pays est riche en sites naturels de toute beauté. Rouler plusieurs heures
d’affilé est parfois nécessaire pour découvrir
cette brousse étonnante et attachante. Les
pistes de latérites sillonnent de vastes savanes herbeuses peu peuplées et dominées par les
espèces résistantes aux incessants feux de brousse comme les palmiers « Satrana » aux larges
feuilles en éventail et traversent des forêts claires et sèches où se détachent parfois pachypodiums et imposants baobabs.
Les grottes d’Anjohibe situées à environ 80 km de Majunga, ouvrent au topographe comme
au simple visiteur plusieurs kilomètres de vastes galeries, un ruisseau souterrain aux
anguilles énormes et des piscines d’eau cristalline où la baignade est une véritable bénédiction. Le squelette fossilisé d’un hippopotame nain dans une des grottes apporte un témoignage préhistorique alors que des récits le décrivent encore vivant, il y a quelques siècles.
Au sud de Majunga, le bac de Katsepy traverse journalièrement le Betsiboka, dans
une animation populaire et bon enfant. Plusieurs sites écotouristiques, encore peu visités,
mais au fort potentiel s’offre à une journée de 4x4. Une mine de célestite, unique lieu au
aGo To Madagascar
MAGAZ
monde, montre la rude vie de ces prospecteurs souterrains qui
sortent d’immenses blocs de cristaux. Le lac Kinkony à sept heures
de piste, est également un des sites lacustres les plus importants
de Madagascar. Il présente une surface de 10 000 ha en période
d’étiage qui passe à 15 000 ha en crue en étant alors relié à divers
autres lacs satellites. Ses berges est et sud sont couverte d’une forêt
sèche caducifoliée avec de grands arbres sur lesquels le Pygargue de
Madagascar peut être observé.
Les Tsingy de la Namoroka, font aujourd’hui partie d’un Parc
National récent en voie de développement.
Mais l’Ouest c’est aussi ses larges fleuves chargés de latérite, et ses
côtes paradisiaques bordées d’immenses lagons.
Au nord de Majunga, se dessine une côte encore vierge, et
ce jusqu’à la baie de Moramba. Monde de sable blanc, jaune, rouge
ou noir, de collines jaunies, de collines verdoyantes, de cocotiers,
de rivières, de torrents et de mangroves, de lagons, de pirogues à
balanciers. Entre les villages d’Ampazoana et d’Antsantia accessibles
par piste, se dessine une bande de littoral où plusieurs projets hôteliers devraient voir le jour. Au nord de la Mahajamba, la côte est
très découpée et c’est dans une de ces successions de criques et de
plages que s’est installé l’hôtel d’Anjajavy.
C’est un voyage dans le temps que nous offre la région
de Majunga, pour nous plonger dans un monde sec ou verdoyant,
paisible ou animé, où le culte des ancêtres côtoie le quotidien, les
vivants, la réalité. On en ressort comme d’un livre, en communion
avec une “nature qui est sourire”, l’âme et le corps réconciliés.
Le Port aux boutres
Noix de coco en tas, bottes de raphia d’Analalava,
bois de la Mahajamba, encombrent le quai. Les transbordements se font à dos d’homme et une armée de dockers
effectuent un va-et-vient incessant entre les cales des navires
et les dépôts. Les imposantes goélettes de construction traditionnelle laissent entrevoir leurs poulies de renvoi en bois,
cordages en fibres naturelles et leurs voiles en coton souvent
rapiécées et usées par le soleil et les coups de tabac dûs au
“Varatraza” (vent violent soufflant dans la région). Le cuistot
prépare le repas de l’équipage au charbon de bois dans une
petite cabane aménagée. Ces bâtiments semblent sortir tout
droit d’une autre époque, pourtant boutres et goélettes sont
encore aujourd’hui largement utilisées sur l’ensemble de la
côte ouest de Madagascar. Il est conseillé de visiter le port le
matin, car c’est à ce moment là qu’il y a le plus d’animation.
MAGAZINE
G o To Madagascar
s
LE PARC NATIONAL D’ANKARAFANTSIKA
Le Parc National est situé dans la province de Majunga.
L’entrée et le centre d’interprétation sont basés à Ampijoroa, (à
la place de l’ancienne station forestière) en bordure de la Route
Nationale 4, à 109 km au sud de Majunga. Le Parc dispose d’un
gîte d’étape qui comprend actuellement 5 petites chambres doubles (avec sanitaires extérieurs), une aire de camping abritée avec
plusieurs coins-cuisine aménagés. 3 bungalows de construction
récente possédant terrasse et tout le confort seront opérationnels dans quelques mois. Un petit restaurant sur place propose
boissons fraîches et une carte à bon marché. On peut également
se ravitailler au village d’Andranofasika situé à 4 km où il existe
quelques petites boutiques.
Un vaste réseau de sentiers permet de découvrir à pied les
différentes facettes de cet environnement préservé et passer
plusieurs jours avec un intérêt certain. Une sortie nocturne
guidée vous permettra d’apercevoir plusieurs espèces de lémuriens et de caméléons. Au petit matin, un véhicule 4x4, spécialement
équipé, vous conduira sur le circuit Ankarokaroka, jusqu’au bord
d’un immense « lavaka », véritable canyon naturel aux magnifiques couleurs ocres avec la possibilité de descendre au fond par
un petit chemin.
Le lac de Ravelobe à proximité de l’entrée du Parc, permet,
grâce à la mise en place d’un bateau, l’observation du crocodile
du nil et d’une riche avifaune. En effet, un nombre impressionnant d’oiseaux nichent et vivent autour de ce vaste point d’eau.
Hérons, vintsy, canards, aigles pêcheurs, etc. sont visibles. Le Parc
est pour les ornithologues un des spots majeurs à Madagascar et
de très rares oiseaux endémiques peuvent y être observés tels le
Vanga de Van Dam.
Il est à noter qu’un programme mené par le Durell Wildlife
Preservation Trust, élève dans l’enceinte du Parc et ce, depuis plusieurs années, deux espèces de tortues endémiques menacées, la
Tortue à soc (Geochelone yniphora) et la Kapidolo (Pyxis planicauda).
Le Parc d’Ankarafantsika couvre une superficie de près de 130
000 ha à une altitude comprise entre 80 et 333 m. Ce vaste périmètre demande une surveillance constante, qui ne peut être réalisée uniquement en véhicule ou à pied.
C’est pourquoi le parc s’est doté d’un U.L.M. C’est vu du ciel que l’on pourra aisément observer l’état de
cette forêt, prévenir des risques d’incendie et des coupes illicites.
La grande partie de la réserve est encore occupée par la forêt originelle. Elle est dominée principalement
par l’association Dalbergia, Commiphora, Hildegardia. Les familles représentatives sont les Fabacées,
Myrtacées, Apelidacées et les Asteracées. Cette forêt dense est caducifoliée et comporte plusieurs espèces
qui révèlent une adaptation aux conditions sèches saisonnières. La hauteur de la canopée varie entre 15
à 20 m dans les vallées et zones bien arrosées, contre 5 à 10 m sur les sols sableux des zones élevées du
plateau. La strate arbustive est dense, et présente de nombreuses lianes.
La réserve compte parmi ses 38 espèces de reptiles, des spécimens qui n’ont été recensés que dans le Parc,
comme le Chamaeleo angeli et le Pygomeles petteri. Parmi les autres reptiles, on trouve la tortue d’eau douce
endémique Erymnochelys madagascariensis.
Les oiseaux sont représentés par 101 espèces, parmi lesquelles plusieurs espèces de Vangas comme le Vanga de
Van Dam spécifique à la région, ainsi que des espèces rares telles les Mesitornis variegata et Haliaeetus vociferoides.
Parmi les 15 espèces de mammifères, on trouve le rongeur Macrotarsomys ingens dont la distribution est
limitée au plateau, deux espèces de tenrecs et six espèces de lémuriens dont le Propithèque de Verreaux
(Propithecus verreauxi coquereli), le Lemur mongoz et l’Avahi laineux (Avahi laniger occidentalis).
Les plus fortes précipitations ont lieu en janvier. La saison fraîche et sèche s’étend de mai à octobre. Les températures moyennes mensuelles varient entre 17° C et 35° C.
VINCENT VERRA
TEXTES, PHOTOS VINCENT VERRA,
PIERRE-YVES BABELON
dGo To Madagascar
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Infos pratiques
CLIMAT & SAISONS
Saison chaude presque toute l’année.
Température pouvant aller jusqu’à 40°.
CARACTERISTIQUES
2ème port de Madagascar
250 000 habitants.
Elle est une des principales destinations balnéaires, îles éparses,
réserves forestières (Ankarafantsika),
lacs (Mangatsa 18 km au nord de
Madagascar), grottes (Anjohibe environ
80 km de Majunga).
AVIONS
Air Madagascar
Agence de Majunga
Avenue Gillot BP 17
Tél : 62 224 21 ou 22 235 65
Antananarivo - Majunga: 1 vol quotidien
Nosy Be - Majunga : 1 vol hebdomadaire
Tamatave - Majunga : 5 vols hebdomadaires
Diego Suarez - Majunga : 1 vol hebdomadaire.
Majunga. At the crossroad of cultures
Majunga, thirty-four degrees in the shade. It is called “The Flower City”, shade is
rare, the city is warm. A small cosmopolitan world lives there in good intelligence,
and this is still one of the miracles in Madagascar.
Second port of Madagascar and first one of the West coast, Majunga keeps its
age-old trade vocation.
The conviviality of this quiet and languorous town can be noticed each end of the
afternoon along the boulevard Poincaré next to the immense baobab (Adansonia
digitata) becoming because of its imposing figure, the living symbol of the town.
Many people come there to stroll taking advantage of the splendid sunset and
meet up between friends or family. For lovers, the Love Garden located on the
coast dominates the whole bay of Bombetoka. Walk is possible until the “Port
Schneider” whose jetty is the relic of a port project. Walk can also be pursued
to the Tourist Village.
At some kilometers away from Majunga, the Red Circus is part of the curiosities
of the region with its large gullies digged out by erosion. A range of pastel, ochre
and bloody colors can distinguish the different layers of the soil. We met Albert
who uses the various colors of the sand and soil to give life to bottles. It is a
unique specialty that he masters for many years. The black color comes from the
ant-hills, the green from the sea and the other colors from the red circus.
Its remote place is rich of natural sites with all beauty. Driving for many hours
without stopping is sometimes necessary to discover this surprising and attractive bush. The tracks of laterite cut across large bushy savannah less populated
and dominated by the species resisting to the non stopped bushfire such as the
palms “Satrana” with large fan-shaped leaves and go through clear and dry
forests where pachypodiums and imposing baobabs sometimes stand out.
It is a travel through the time that the region of Majunga offers us to plunge into
a dry or green, peaceful or animated world, where the cult to ancestors is close to
the daily life, the living human beings, the reality. Like in a book, in communion
with a “nature which smile”, the soul and body reconciled.
Majunga en taxi-brousse
Pour ceux qui ont le temps de vivre, la route par taxi-brousse
n’est pas dénuée d’intérêt mais il faut accepter à l’avance de ne pouvoir
se prélasser dans un confort pullman. L’espace réservé aux jambes
pour qui les ont grandes ne permet pas de les étendre à l’excès. Mais
à trois sur ces banquettes de mini-car japonais on ne se sent pas trop
à l’étroit et on domine la route mieux que dans une berline. Les chauffeurs ne sont pas les fous de la vitesse que l’on raconte et les véhicules
sont assez bien entretenus. Quatorze personnes embarquées dans un
volume réduit, et c’est parti pour dix heures d’aventure-découverte pour
les uns, de simple routine pour d’autres : des hommes qui vont traiter
des affaires, des forains, des techniciens rejoignant leur chantier, des
touristes, des fonctionnaires, des
vazaha*, un couple de karana*…
Premier choc, la cigarette. Sans
souci pour ses co-cabins un technicien des travaux publics allume sa
clope, la dame karana demande à
son mari d’intervenir car elle ne
supporte pas la fumée. La discussion s’anime mais le chauffeur a le
dernier mot en rappelant que l’interdiction de fumer est une règle que
seule l’unanimité peut autoriser à
enfreindre. Les fumeurs finissent par
plier et attendent docilement les
arrêts, quatre en tout, pour faire
leur plein de nicotine.
Etonnant comme une fois lancés les gens éprouvent le besoin
de partager au travers d’anecdotes
insignifiantes et parfois même insipides leurs aventures, de raconter
leur vie : les dahalo* derrière cette
route presque en chanson style Jessie James, les particularités coutumières de la demande en mariage, l’insécurité, les nuits à la belle étoile…
Certains profitent même d’avoir un auditoire pour faire du prosélytisme
puisque au passage d’un temple la discussion vire au problème de la
religion. L’homme à la cigarette demande au chauffeur de mettre de la
musique et il n’a pas tort car à la limite d’un éclat c’est l’unisson qui se
retrouve. Providentiellement ?
Les deux touristes, dépaysés au début, paraissent très
à l’aise d’être dans ce mini-car qui prend des allures d’éprouvette
sociale d’autant plus que, bien acceptés par tous, ils bénéficient d’un
interprète bénévole recourant parfois à un mot à mot pas toujours
fidèle. La jeune femme – innocemment ou par malice ? – s’enquiert en
désignant un poteau indicateur s’il est mal venu de dire Tananarive ou
Majunga comme il est encore écrit ? Et de déclencher une sorte de thérapie
de groupe sur le nationalisme. Il est vrai qu’à avoir voulu malgachiser
les noms de ville sans parvenir à s’y conformer on finit par se retrouver
dans une ambiguïté indisposant plus soi-même que les autres…
LEO RAZ
Chronique parue dans Les Nouvelles
N° 52 du 26 Avril 2004
* Vazaha : européen
Karana : indo-pakistanais
Dahalo : bandit de grand chemin
Le Groupe musical malgache Njava établi en
Belgique a entamé la tournée internationale de promotion de son 3ème album par Madagascar où entre
permettront d’atteindre le triplement de la surface
des Aires Protégées, annoncé en Septembre 2003 à
Durban par le Président de la République.
autres représentations il a été l’hôte du Président de la
République pour les festivités de l’Indépendance.
U
∑ n Protocole d’Accord entre la Chambre de
La musique de ces 5 frères et sœurs qui tournent à longueur
Commerce, d’Industrie, d’Artisanat et d’Agricul-
d’année sur les 5 continents est à base de « Jihé », un
ture d’Antananarivo et la Fédération des Industries
rythme du Sud Est. Après Madagascar le groupe s’est
thaïlandaises a été signé le 04 Juin. Il s’agit d’un
envolé pour les Etats Unis, le Canada, et la France.
cadre de coopération portant sur le développement
des relations d’affaires bilatérales. Entre autres faci-
∑Pierrot Men un des plus grands photographes
litations les membres des 2 Chambres Consulaires
malgaches connu des milieux mondiaux pour ses
auront régulièrement des informations sur la situa-
œuvres en Noir et Blanc a exposé du 2 au 30 Juin
tion économique et le climat d’investissement de
à la Galerie Honoré Matignon, Paris, sur le thème
chaque pays.
Evasion malgache. Au même moment Steven Gonidec
plasticien français était à Antananarivo pour artis-
∑Le « Contrat du Siècle », la Convention concernant
tiquement parler de la Côte Est dans son exposition
le plus gros montant jamais alloué par l’Union
intitulée Rêve-errance malgache.
Européenne à un pays ACP d’Afrique a été signé le 18
Juin. D’un montant de 700 Milliards FMG elle porte sur
∑Un nouveau film de 13 mn intitulé Madagascar
le bitumage des 309 km de la RN6 reliant Port Bergé
Nouvelle Vision financé par l’USAID a été présenté
à Ambanja. Ces travaux dont le premier coup de
lors de la Journée Mondiale de l’Environnement.
pelle a été donné le 22 Juin apporteront la touche
Réalisé dans différentes localités il montre l’intégra-
finale à la Route de la Concorde, une transnatio-
tion des communautés paysannes dans la gestion
nale entièrement bitumée de 2.000 km qui permettra
des ressources naturelles. Autant de mutations qui
d’ici 3 ans de relier sans problème Tuléar au Sud et
T. A .
• The Malagasy music group Njava, based in Belgium, has started its world
tour with Madagascar before flying to Canada and USA.
• Pierrot Men, one of the Malagasy great photographers, exhibited his works
under the topic “Malagasy Evasion” at the Galery Honore Matignon in Paris. In
the same time, the French Steven Gonidec was in Antananarivo for an exhibit
entitled “Malagasy dream-wandering”
• The film “Madagascar New Vision” financed by USAID was presented during
the Environment World Day. The involvement of the rural communities in the
management of natural resources is shown in it.
• The Chamber of Commerce, Industry and Agriculture of Antananarivo and the
Thai federation of industries signed an Agreement on the development of the
bilateral Business relations.
• The launching of the asphalting works of the road Port Berge – Ambanja, long
of 306 km, was given on June 18. It will bring the final touch to the Road of the
Concorde, an asphalted transnational road of 2000 km which, in 3 years, will
allow to connect Tulear with Diego Suarez..
Flânerie
Tanjombato est un faubourg en pleine expansion
à la porte de cette RN 7 qui est un peu notre “Route 66”
et mène aux grands espaces du Sud Profond en coupant à
travers 3 provinces. Une place y était à prendre, et SMART
a osé. Cette belle réalisation architecturale rassemble
sur 10 000 m2 sa Galerie elle-même et ces deux grandes
surfaces spécialisées que sont SCORE et COURTS. Avec sa
quarantaine de boutiques qui se visitent agréablement
tellement leur agencement a été bien pensé, la Galerie
SMART est un micro-univers tout en raffinement où la
tee-shirterie côtoie la décoration d’intérieur tout en restant à portée de pas de l’informatique, de la parapharmacie, de la bijouterie, de la photo ou de la banque… Tout
ici a été conçu aux normes internationales, mais plutôt
que de céder à la tentation du “on ne se croirait plus à
Madagascar” il convient de saluer l’omniprésence d’une
qualité qui tend les bras au tout public.
On comprendra ainsi mieux la politique d’intégration et d’animation des créatifs de chez SMART, et ces
évènementiels qui commencent à façonner son image.
Après 7 semaines d’une super-tombola durant lesquelles
les millions ont plu par cordes, voici que l’espace Atrium
abrite jusqu’au 15 Août une superbe expo-vente réalisée
en collaboration avec le Village Artisanal du CENAM.
Rien que du beau, du bon, du pro pour confimer tout
le bien que l’on savait déjà d’un artisanat malgache aux
mille facettes. Car ici bois et végétaux, pierres, peaux et
corne de zébus, tissus, toutes les matières se prêtent, le
savoir-faire aidant, à la féerie de la création.
Ce célèbre globe-trotter et réalisateur a dit un
jour que sur la RN 7 on n’arrête pas de s’arrêter, tout y
étant digne d’intérêt. Commencez donc par l’artisanat,
commencez par SMART.
• JUSQU’AU 15 AOÛT, TSENABE DE L’ARTISANAT AVEC 22 EXPOSANTS
T. A N D R I A M A N O R O
jGo To Madagascar
MAGAZ
La Piro gue à balancier
Perdez-vous un jour dans la campagne environnant
Antananarivo et demandez votre chemin au premier paysan
rencontré. Vous obtiendrez immanquablement une réponse du genre :
« Continuez vers le Nord et à tel endroit tournez à l’Ouest… ». Cette aisance toute
naturelle à s’orienter n’a pu qu’être héritée de lointains hommes de mer qui avaient une
boussole dans la tête.
Océan Indien et Pacifique Sud ont été sillonnés en des temps très anciens par de hardis navigateurs qui n’hésitaient pas à
braver une immensité allant de Hawaï au Nord jusqu’en Nouvelle Zélande au Sud, de l’Ile de Pâques à l’Est jusqu’à Zanzibar et la
côte africaine à l’Ouest avec escale pour certains, terminus pour d’autres à Madagascar. Cela se passait il y a très longtemps, bien
avant que les peuples du Nord ne viennent à leur tour « découvrir » cette partie du monde.
La pirogue multicoque qui a servi aux grandes migrations se rencontre aujourd’hui encore dans toute l’Austronésie où
toutefois on l’utilise désormais à des fins moins aventureuses. La pirogue double est constituée par l’assemblage de deux coques
d’égales dimensions. Le terme occidental de « Catamaran » est lui- même issu de la langue des Tamouls où « Kattu Maram » signifie
« troncs assemblés ». Dans la pirogue à balancier la place de la deuxième coque est prise par un flotteur-balancier plus petit appelé
en malgache « Fanarina ». La pirogue est un « tokam-panarina » quand elle est dotée d’un seul balancier, et un « roa fanarina
» quand elle en a deux à la manière des Trimaran.
La répartition géographique des multicoques est assez bien marquée. La pirogue double est surtout prédominante
dans le Pacifique Sud, et la tradition orale raconte que les ancêtres des Maoris utilisèrent ce genre d’embarcation pour rejoindre la Nouvelle Zélande. La pirogue à double balancier est plutôt concentrée du côté de l’Indonésie et des Philippines où les
balanciers sont confectionnés dans du bambou léger. La pirogue à balancier unique se rencontre un peu partout dans les
deux océans avec toutefois des différences quant au rôle dévolu au balancier. Dans la plupart des îles polynésiennes ainsi
que chez les Vezo de Madagascar il sert de contrepoids quand on est au vent (andohatsioka) et de flotteur quand on est
sous le vent (ambolitsioka). A Nosy Be par contre, au Srilanka et dans l’archipel des Tuamotus il sert uniquement de
contrepoids et est taillé dans du bois massif pour assurer l’équilibre recherché. Ces types d’embarcation ont aux îles Carolines
et Marshall fait l’admiration des
The pole dugout, Queen of the oceans
The dugout with multi-hulls that served during the great migrations can still be found nowadays in the whole Austronesia.
The double dugout is constituted with two mounted hulls, the name Catamaran coming from Tamoul Kattu Maram.
In the pole dugout, a smaller pole floater that can be single or double like in the Trimaran shape takes the place of the second hull. In Nosy
Be like in the archipelago of Tuamotus, the pole is uniquely served as counterbalance whereas in the Vezo and in the Polynesian islands it
also serves as floater. The sails can be triangular like in New Zealand, shaped as crab clips like in Fiji, or rectangular like in
Madagascar.
lGo To Madagascar
MAGAZ
connaisseurs qui n’ont pas hésité à les surnommer « Flying Proa » ou pirogues volantes en raison de leur vitesse et de leur maniabilité.
Les voiles connaissent elles aussi des variantes. En Indonésie et en NouvelleZélande elles sont triangulaires. Les pirogues Te Pukei de Santa Cruz, les pirogues
Ndrua des Fidji ou encore les pirogues Pahi de Tahiti sont par contre équipées de
voile à la configuration très particulière en forme de pinces de crabe. Au Sri Lanka et
à Madagascar enfin ce sont de grands quadrilatères de toile utilisés également et fort
à propos comme abri par les pêcheurs pour leurs campements à terre.
T. A
NOTRE GRATITUDE À
M. RAKOTOMALALA
Bangkok et Milan
Air Madagascar étend son réseau
Les portes d'entrée vers
Madagascar pour les touristes
augmentent. Dans la lancée
de sa politique de redressement et de restructuration,
Air Madagascar a procédé au
lancement de deux nouvelles
destinations : Bangkok le 31
Mai et Milan le 5 Juin. Si la
Capitale Thaïlandaise permet
aux passagers en provenance
d’Antananarivo d’avoir accès
à toute l’Asie grâce à des
accords privilégiés avec Thaï
Airways, Milan quant à elle
permet d’avoir accès aux villes
d’Italie grâce à des accords
entre Air Madagascar et
Alitalia. Milan est également
un point d’embarquement plus
intéressant que Paris pour les
voyageurs d’Europe du Sud,
d’Autriche, d’Allemagne ou de
Suisse qui veulent se rendre
dans la Grande Ile.
'Go To Madagascar
MAGAZ
Les capacités de Bangkok en tant que plate-forme d’éclatement « hub » permet
également de faciliter le voyage vers la Grande Ile de personnes des autres pays d’Asie, à
commencer par la Chine et le Japon. C’est donc un pas important dans l’extension de son
réseau qui vient d’être réalisé par Air Madagascar, dont le nombre de vols long-courrier hebdomadaires passe de 3 à 9, en comptant l'ouverture d'une quatrième fréquence sur Paris
depuis le 20 juin 2004. "Nous travaillons jour après jour pour transformer Air
Madagascar en une compagnie orientée vers le client, moderne et rentable. L'ouverture
de ces destinations sont un moyen d'atteindre ces objectifs" a déclaré Berend Bruns,
Directeur général d'Air Madagascar.
La délégation malgache lors du vol inaugural vers Bangkok a été dirigée par le Président
du Conseil d’Administration d’Air Madagascar Heriniaina Razafimahefa et le Directeur
général de la Compagnie Berend Bruns. Elle comprenait des représentants de haut niveau
du Ministère du Commerce, des administrateurs d’Air Madagascar et des journalistes.
Cette délégation malgache a pu bénéficier de visites touristiques et de rencontres avec
le Ministère du commerce thaïlandais. C’est le Directeur commercial d’Air Madagascar
Rakotomalala Andriamialisoa quant à lui qui a mené la délégation malgache pour le vol
inaugural vers Milan.
Afin de lancer ces deux nouvelles destinations, Air Madagascar a organisé
plusieurs manifestations en plus des traditionnelles campagnes publicitaires. Ainsi,
en collaboration avec Jean-Louis Rabeharisoa, conseiller honoraire du Ministère du
commerce thaïlandais, une conférence publique a été organisée à l’Hôtel Colbert le 21
mai pour présenter la Thaïlande et les opportunités de voyage d’affaires et touristique
qu’elle offre. Puis en collaboration avec le consulat général d’Italie, une conférence a été
organisée le 28 mai au Madagascar Hilton pour présenter Milan, et à travers cette ville,
la destination italienne.
Une semaine culinaire thaïlandaise a été organisée du 14 au 20 juin au Madagascar
Hilton avec la participation de trois chefs venant du Baiyoke Sky Hotel de Bangkok, tandis
qu’en collaboration avec le restaurant Nerone, la gastronomie italienne a été proposée
du 7 au 12 juin durant une semaine.
Toutefois, le clou du lancement a été l’organisation au Madagascar Hilton le
23 juin 2004 de la soirée Air Madagascar 2004, et qui a vu un étage entier de cet hôtel
prestigieux décoré aux couleurs de la Compagnie sur le thème de l’invitation au voyage.
Après un couloir transformé en cabine de Boeing 767, les visiteurs arrivaient dans
une grande salle où animations thaïlandaises et italiennes se succédaient : spectacle de
marionnette, danse et boxe ; ainsi que football (Milan AC oblige) et opéra en référence
à la Scala de Milan. Cette soirée Air Madagascar 2004 avait été organisée pour marquer à
la fois l’ouverture des deux nouvelles destinations, l’arrivée du second B767-300 « Fox
Golf » dans la flotte ainsi que le retour au bénéfice en 2003 après plusieurs années
de pertes. De l’avis de tous les privilégiés qui ont été présents, l’originalité du décor
et de l’animation ont été à l’honneur de la Compagnie nationale.
A DECOUVRIR
VM2K
La bonne formule
Heureux ceux qui dans leurs
années estudiantines ont su se
nourrir d’autres choses que de
lubies ! Ils étaient 6 inséparables d’une Ecole de Commerce
française à s’être promis
qu’une fois opérationnels ils
porteront tous le même sigle
où qu’ils soient dans le monde.
C’est ainsi qu’au retour de
Didier Andrianasolo au pays est
né VM2K que l’on pourrait traduire
par VOYAGE MADAGASCAR
2000. Un TO Réceptif adepte
du voyage parfait, persuadé
qui plus est que Madagascar a
une bonne partition à jouer en
matière de Haut de Gamme.
Entre 2 et 6 personnes maxi en général. Telle est la norme que s’est fixé VM2K
pour garantir à ses clients une qualité de prestation irréprochable, quitte à utiliser le
téléphone iridium pour les garder 24 h sur 24 à portée de voix où qu’ils soient dans
l’Ile-Continent. A partir du mois de Mai cette moyenne est portée à 12 pour Voyageurs
Du Monde, une grosse pointure qui est un des principaux partenaires à l’émission.
Au sein de ce Groupe, Comptoir d’Afrique est connu pour son système de vente très
sectorisé, pratiquement pays par pays. Madagascar y est la 3ème Destination vendue après
l’Afrique du Sud et la Namibie, mais à égalité avec la Tanzanie, ce qui n’est pas une maigre
performance. Didier prospecte, conçoit, propose des Tours et le partenaire les avalise. Cela
l’amène à se rendre régulièrement en France pour les catalogues et avant la pointe.
Chez VM2K la basse saison se situe généralement en Janvier-Février. Dès Mars un
taux de 50% est atteint pour ensuite culminer en Juillet et Août. La Route du Sud est ce
qui se vend le mieux mais elle ne sera jamais qu’une épine dorsale, la modulation restant
la règle en fonction de la demande.
Sur place VM2K travaille de près avec une quinzaine d’hôtels, la conviction étant
que Madagascar a un bon petit potentiel Haut de Gamme qu’il convient d’optimiser.
Le « gigantisme » on n’y croit d’ailleurs pas trop, la préférence allant ici aux petites et
moyennes structures jugées mieux adaptées aux spécificités du pays et de ses habitants.
Pour ne pas rester dans le monde des concepts il est prévu pour ce début de semestre
l’ouverture juste en face de Nosy Be du Paradise Bay dont la commercialisation sera
confiée à VM2K Resort et l’exclusivité en France à
Comptoir d’Afrique. Un autre verra incessamment le
jour à l’identique à Mananjary, l’implication de VM2K
en matière de construction hôtelière se voulant aussi
T. A
audacieuse qu’efficace : tout trouver pour l’investisseur,
du terrain… au client.
E-mail : vm2k @ iris.mg
Vm2k, the good system
This Receptive TO, follower of “perfect
travel” is convinced that Madagascar
has a good partition to play about Top
end of the range. It works in partnership
with many famous travel agencies, such
as “Voyageurs du Monde” within which
the “Comptoir d’Afrique” is known for its
very sectored sales system. Madagascar
is the 3rd African Destination sold, on
the same level as Tanzania. Regarding
its hotel, VM2K prefers the small and
medium-sized structures it thinks more
adapted to the country’s specificities
and generating a better quality service.
It can, in other respect, help effectively
the possible investors, on the search of
land and marketing of the hotel. It is the
case of Paradise bay that is just opened
in Nosy Be.
DÉCOUVRIR M ADAGASCAR A UTREMENT
Tour operator - location de véhicules
xGo To Madagascar
MAGAZ
Tél. : (261 20) 22 455 19
Fax : (261 20) 22 453 90
E-mail : [email protected]
Hervé Rabehanitriniony
de l’Hôtel Le Riverside Mantasoa
Vendre le site plutôt que
l’établissement
A une soixantaine de kilomè-
tres de la capitale, Mantasoa est
le lieu d’évasion préféré de nombreux tananariviens.
Son plan d’eau artificiel dont les
méandres épousent le paysage
vallonné date de 1937 et se prête
à merveille à tous les loisirs
nautiques. C’est ici que Jean
Laborde édifia pour la Reine
Ranavalona I le premier complexe industriel de l’île dont on
peut encore visiter les vestiges.
Mantasoa c’est aussi les villas
« d’Happy Few » jaloux de leur
solitude, et quelques très bons
hôtels absolument à découvrir et
apprécier. Comme le RIVERSIDE
des frère et sœur Rabehanitriniony
qui veulent ressortir un bijou
oublié de son écrin.
Comment se porte le tourisme à Mantasoa ?
Hervé Rabehanitriniony : N’étant qu’à un peu plus
d’une heure de route de Tana, Mantasoa a l’avantage
de pouvoir offrir autre chose que le quotidien
d’une grande ville. Notre politique consiste à
intéresser les investisseurs, spécialement ceux qui
sont dans les loisirs et dont les produits donneront
toujours plus de vie à l’endroit.
Votre investissement est conséquent . Au départ il a dû y avoir
un coup de foudre ?
H R : Bien sûr. A mon retour au pays je suis tombé
amoureux de Mantasoa en passant par ici et avec ma
sœur Bodo nous nous sommes dit « Pourquoi pas
? ». Nous avons ouvert en Novembre 2002 après
avoir mis à profit la crise pour la dernière main.
J’ai toujours eu à l’idée que quand il fait beau à
Mantasoa ce n’est plus la peine d’aller ailleurs !
Encore faut-il toute une conjonction d’initiatives et
de compétences pour la faire « vivre ». Nous allons
par exemple exploiter le quad et le jet ski avec une
grosse Société de la capitale. Nous pensons même
faire venir des champions du monde comme
« locomotives ». Sinon, le Riverside c’est 12
Bungalows tout confort dont 6 familiaux et le reste
en double, le Restaurant, la Pizzeria, le Barbecue.
Au titre de l’animation je citerai le bateau, le jet
ski, la pétanque, le ping pong, le VTT , la salle de
jeu et le billard.
Nous sortons de table et le repas était excellent. Etait-ce en
l’honneur de GO TO ?
H R : Revenez à l’improviste et on en reparlera !
Non, on a la chance d’avoir comme Chef Albert
Wagner qui est classé 17 Toques en Suisse. C’est
un grand Monsieur qui s’est facilement adapté à
l’endroit. Sur ce plan le bouche à oreille fonctionne
à merveille, nous ne faisons jamais de publicité
mais privilégions le contact direct.
Le mot de la fin ?
H R : Comme je vous l’ai dit, l’idée que je véhicule et
qui je pense est valable pour tout Madagascar est de
ne pas se tromper de produit. Je préfère « vendre »
le site plutôt que l’hôtel car si le touriste s’ennuie
au bout d’une journée cela ne vaut vraiment pas la
peine. Par contre une fois qu’on arrivera à valoriser
Mantasoa et à créer une dynamique on valorisera
automatiquement le Riverside !
P R O P O S R E C U E I L L I S P A R T. A N D R I A M A N O R O
E-mail : [email protected]
GO TO MADAGASCAR :
AG de mi-parcours
“A VOTRE AVIS QUEL EST LE PRINCIPAL HANDICAP DE LA DESTINATION MADAGASCAR ?
Celui d’être loin des grands marchés émetteurs. Vous direz que
Maurice aussi est loin, mais cela l’oblige à donner encore plus en
terme de qualité, et elle le fait. Nous sommes condamnés à être
d’un certain niveau tarifaire, il faut donc aussi offrir un bon rapport
qualité/prix. Nous sommes condamnés à être de qualité et cela ne
concerne pas seulement l’hôtellerie.”
Cette interview de Roger Henri, Président de Go To
Madagascar, date de décembre 2002 et le parcours de l’Association montre, si besoin est, qu’elle reste fidèle à sa ligne initiale dont Professionalisme, Ethique et Qualité de Service sont les
maître-mots. Mine de rien mais le fait mérite d’être souligné car
répondant à ces soucis, toutes les réunions statutaires sont scrupuleusement tenues, comme l’Assemblée Générale qui a eu lieu
le vendredi 18 juin 2004 à l’Hôtel Le Riverside de Mantasoa.
Tous les corps de métier y ont été représentés à savoir
l’hôtellerie et la restauration, la location de voiture, l’aviation légère
et compagnie d’hélicoptère, la croisière maritime, le camping et
camp de toile et bien sûr les TO et Agences de voyage. Le Label
de Qualité en a été le thème principal et les moutures de ce qui
en sera la « Bible », taillées au profil et aux normes requises
pour chaque profession ont été soumises à l’assistance par le
Secrétariat Exécutif. Les textes de référence une fois adoptés
génèreront des critères de notation qui permettront un suivi rigoureux
et permanent de la Qualité chez tous les membres.
Il a été convenu que sa mise en place sera faite avant la
fin de l’année 2004 et la mise en application au mois de janvier de
Mantasoa a été choisi par l’Office Régional du Tourisme pour
sa manifestation de lancement…
H R : Il ne faut effectivement plus que Tana ne soit
qu’un point de chute où on arrive et d’où on
repart le lendemain. La région doit être suffisamment intéressante pour que les touristes avant ou
après leur périple malgache consacrent un peu
plus de leur temps à sa découverte. C’est pourquoi nous sommes ici comme d’autres sont à
Antsirabe ou dans l’Itasy. Les objectifs de l’Office
sont aussi les nôtres.
The Riverside Hotel, Mantasoa
Mantasoa, located at sixty kilometers from the capital, is the preferred place to escape by the people of Antananarivo. Its water surface goes
along with all water leisure activities and it still keeps the vestiges of the first factory of Madagascar built under Queen Ranavalona I. The
Riverside was opened in November 2002 with 12 bungalows on permanent structure, its excellent menu and its animations such as the boat,
the jet ski, the VTT or the billiards. The owners marketing choice is to sell more the destination than the hotel itself, a valorization of Mantasoa
which also entails that of the establishment.
vGo To Madagascar
MAGAZ
MAGAZINE
G o To Madagascar
b
PNM-ANGAP
Baie de Baly : un nom dont la consonnance orientale évoque des mythes inconnus.
L’endroit n’a pourtant rien de mythique si ce n’est la beauté extraordinaire à en couper le
souffle de la nature sauvage et séculaire qui y règne. Les paysages riches et variés aussi
bien que l’incroyable faune, rare et en voie de disparition, s’offrent à l’admiration des
visiteurs qui viennent découvrir cette contrée encore peu fréquentée par les touristes.
Parc National
de Baly
Beauté et quiétude des
paysages :
rêve et réalité
Une faune unique au monde
Ces différents paysages constituent l’habitat naturel d’animaux rares
ou que l’on ne rencontre nulle part ailleurs qu’à Madagascar. C’est là que vit
« l’angonoka », la tortue à éperon qui est l' espèce terrestre la plus rare de
Madagascar, des oiseaux endémiques comme l’aigle pêcheur ou « ankoay »,
le héron de Hubert, l’ibis sacré, le gravelot de Madagascar, et six espèces de
lémuriens dont le microcebus murinus. D’autre part, le parc est aussi une
destination d’animaux migrateurs. Les visiteurs auront l’heureuse occasion
d’admirer les flamands roses ou d’assister à la farandole des dauphins. Si la
chance leur sourit, ils pourront aussi rencontrer au cours d’exploration sousmarine le dugong, mystérieux mammifère marin.
Localisation géographique
Attractions culturelles
Le parc national se situe dans la région
nord-ouest de Madagascar, le Boina, et à 150km
au sud-ouest de Mahajanga, la capitale provinciale.
Administrativement, il appartient à la sous-préfecture de Soalala. S’étendant sur une superficie de
57 hectares, il est longé au nord et à l’ouest par
le Canal de Mozambique. La grande Baie de Baly
constitue le cœur du parc
Les visiteurs du parc peuvent
profiter de leur passage dans la région
pour assister aux cérémonies traditionnelles locales au cas où leur séjour
coïncide avec la célébration de celles-ci.
La population, majoritairement composée de « sakalava », accorde une place
importante au respect du culte des
ancêtres. Le « Fanompoana » est une
cérémonie annuelle au cours de laquelle
des offrandes sont déposées au « Doany
» ou tombeau des ancêtres des rois pour
leur prospérité. Le « Fitampoa » est une
grande cérémonie qui a lieu tous les
cinq ou sept ans. Les descendants de la
famille royale organise des festivités
dont l’aboutissement est l’immersion
dans les grands cours d’eau des objets
sacrés appartenant aux anciens rois et
conservés dans une corne d’or ou «
mohara volamena ». La présence des
visiteurs est acceptée s'ils observent les
usages requis ou "fomba"
Des paysages de rêve
S’il existe des endroits sur la terre où se côtoient des sites
aussi magnifiques que différents les un des autres, le parc national de
la Baie de Baly est sans nul doute l’un d’eux. Dans l’assortiment de
paysages ensoleillés du parc figurent l’impressionnante forêt dense et
sèche, le fourré et sa végétation hirsute, la mangrove qui se déroule
tel un tapis vert au bord de l’océan, et des lieux propices aux activités
récréatives tels les magnifiques lacs permanents, les mystérieux récifs
coralliens dont les profondeurs s’offrent à la plongée sous-marine, et
les splendides plages dorées invitant le visiteur au bronzage et à la
baignade.
vGo To Madagascar
MAGAZ
Comment s’y rendre
La destination peut être atteinte
par voie terrestre. Il faut d’abord traverser
par bac l’embouchure du fleuve Betsiboka à
partir de Mahajanga pour rejoindre Katsepy.
De là, une piste praticable en véhicule 4x4
pendant la saison sèche (mai à novembre)
conduit à la bourgade de Soalala. Autrement,
cette localité est desservie par un vol régulier de la compagnie aérienne nationale Air
Madagascar deux fois par semaine. Pour
l'hébergement, il existe des hotels à Soalala.
Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées
B.P. 1424 - Immeuble ANGAP Ambatobe - Antananarivo 101 Madagascar
Tél. : 00 (261 20) 22 415 54 - 22 415 38 - Fax : 00 (261 20) 22 415 39
Internet : www-parcs-madagascar.com - e-mail : [email protected]
Tourisme solidaire
à Madagascar
Un nouveau concept pour le
développement durable
DÉFINITION DU TOURISME SOLIDAIRE
Le Tourisme solidaire doit permettre une répartition plus équitable des revenus du secteur
touristique dans les pays en voie de développement.
A Madagascar, les différents concepts de tourisme ne sont pas encore bien connus. On pourrait
dire que le secteur Tourisme lutte pour sa reconnaissance tout court et ne peut pas encore s’offrir le luxe
de développer des niche-market très spécifiques et peu lucratifs.
ASSIMILER PLUSIEURS TERMINOLOGIES DE TOURISME
• Culturel : enrichissement culturel du voyageur au contact du patrimoine
• Durable : lié au concept de pérennité
• Ecotourisme : Intégration du tourisme dans la gestion de l’environnement
• Equitable : limpidité et transparence dans la gestion nécessaire à une juste rémunération des acteurs.
• Solidaire : relation de solidarité entre les touristes et la population d’accueil.
Cependant, dans les pays du Nord, les professionnels du Tourisme ont orienté leurs efforts
au cours de ces dernières années dans le sens d’un tourisme mieux adapté, ne serait-ce que dans le
but d’assurer leur avenir. Pour chaque consommateur, le besoin de repères au milieu d’une
multitude d’offres est en constante évolution. Aujourd’hui, beaucoup recherchent des produits
« éthiquement correct » prenant en compte :
- le respect (de l’homme et de l’environnement)
- l’honnêteté (la transparence et l’intégrité)
- la solidarité (la conscience de l’intérêt collectif)
La marge de manœuvre dans le tourisme solidaire est fragile : justifier une intrusion jusque dans la sphère privée de la population par les désirs des consommateurs fondés sur des clichés et
des préjugés., c’est utiliser volontairement comme attraction touristique la vie dite « primitive » dans
le dénuement.
La notion du tourisme d’éc’Eau solidaire vient de l’union de ces terminologies et du
partenariat entre plusieurs « acteurs ». Dans cet état d’esprit, le tourisme proposé dans la commune
d’Ambohimahamasina doit répondre à certaines règles. En effet, ce territoire réunit toutes les conditions nécessaires pour mettre en place un « vrai » tourisme solidaire :
La commune d’Ambohimahamasina se situe à 45km au sud d’Ambalavao, dans la Province
de Fianarantsoa. C’est une région montagneuse des hauts plateaux qui offre un large éventail
d’activités à ses habitants : culture du riz rouge, manioc, patates douces, légumes, fruits, élevage
extensif de zébus, cueillette de miel… Le tissage typique des lamba en soie sauvage et en coton, la
forge des outils, la fabrication de pirogues sont des activités artisanales très répandues dans la commune. Les habitants entretiennent une culture très forte liée aux croyances ancestrales betsileo : les
fady ou tabous font partie intégrante de leur vie. La montagne d’Ambondrombe par exemple est très
connue des malgaches comme étant un site sacré où se retrouvent toutes les âmes.
Le visiteur a la possibilité de découvrir ce territoire à pied sur des circuits guidés allant de
2 à 6 jours. Il est intégré dans une dynamique solidaire où il participe à la vie quotidienne des
villageois et n’est plus perçu comme simple consommateur. Ainsi, il peut être davantage considéré
comme un invité plutôt qu’un simple vazaha, un étranger. Quelques familles se sont portées volontaires pour accueillir des vazaha dans leur propre maison. Tout est fait pour favoriser les temps de
rencontres et d’échanges avec la population locale : les repas sont préparés et consommés ensembles,
les tâches quotidiennes sont partagées, chaque hébergiste se charge de conter son histoire et ses
croyances familiales et guide ensuite le visiteur jusqu’à l’étape suivante. Le voyageur est réellement intégré dans le cercle familial pendant toute la durée de son séjour. Les artisans vous font
participer à leurs travaux : forgez vous-même une lame de couteau, tissez un cache-nez en soie
sauvage ! Le temps de la récolte du riz : apprenez à moissonner le riz ou à le piler !
Ce tourisme est destiné à un enrichissement mutuel, aussi bien pour les personnes qui
découvrent la destination que pour celles qui accueillent. Le Tourisme solidaire est donc :
• Basé sur le partage
• Axé sur la sensibilisation des populations et du voyageur
• Intégré dans une dynamique solidaire
• Géré par la population locale
• Destiné à un enrichissement mutuel
Pour une collaboration durable, les tarifs d’hébergement, de restauration et de guidage sont décidés
par un comité mixte opérateurs & population. L’argent est redistribué de manière transparente,
rapide et équitable. Toutes les prestations touristiques sont réalisées en accord avec les valeurs
locales. Les bénéfices générés par le tourisme au niveau de la Commune sont principalement
réinvestis dans des actions de développement local et communautaire (construction d’école,
dispensaire, puits…).
Le Tour Opérateur a aussi des engagements à tenir :
• il aide le comité de gestion pour améliorer l’accueil,
• il fait une promotion adaptée de ce produit spécifique,
• il informe ses clients des valeurs de ce tourisme
• il rémunère équitablement les acteurs locaux
• il accompagne les voyageurs et assure un suivi
Le tourisme solidaire est très voisin et proche des notions d’écotourisme :
Le tourisme se nourrit de la diversité naturelle et culturelle de la planète – Il doit contribuer
à sa survie ! Merci de ne pas abuser de ces notions à des fins commerciales !!
Ainsi, l’idée est de contribuer à donner un sens nouveau à la première industrie mondiale, non
plus réduite seulement au rêve ou au plaisir, mais ouverte à l’autre, dans la recherche d’une
intelligence des relations et le souci d’œuvrer pour un monde plus égalitaire.
INTERDEPENDENT TOURISM
IN MADAGASCAR:
a new concept for everlasting development !
The interdependent tourism should allow a
more equitable allotment of the income of the
tourism sector in the developing countries.
In Madagascar, the different concepts of
tourism are not yet well known. One might
say that the tourist sector fights for its
recognition and cannot afford the luxury
to develop very specific and less lucrative
niche-markets. Yet, in the countries located in the Northern hemisphere, the tourist
professionals oriented their efforts over
these last years towards a better-adapted
tourism, be it just to ensure their future.
To optimize and guarantee the quality
of this type of tourism, the guide has an
essential role to play: interpreter-translator,
guide, teacher… Only small groups of 4
persons at most can be welcomed at the
same time given the infrastructure. It is
with an open, curious and tolerant spirit
that you could savor intense moments of
unforgettable human exchanges.
LES MEMBRES DE
GO TO MADAGASCAR
AGENCES DE VOYAGES
AVENTOUR
CORTEZ EXPEDITIONS
DODO TRAVEL
MADAGASCAR DISCOVERY AGENCY
MERCURE VOYAGES
SILVER WINGS T&T
TRANSCONTINENTS
VM2K
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
CORSAIR
[email protected]
TSARA CAMP
SOA CAMP
[email protected]
[email protected]
CHRISTIAN CHADEFAUX
RICHARD BOHAN
[email protected]
[email protected]
ANJAJAVY HOTEL
BUSHHOUSE
HILTON MADAGASCAR
HOTEL COLBERT
HOTEL DU LOUVRE
HOTEL PALISSANDRE
HOTEL SOANAMBO
LAKANA HOTEL
LA VARANGUE
LE DAUPHIN
LE PARADISIER
LE RELAIS DE LA REINE
PRINCESSE BORA LODGE
RIVERSIDE HOTEL
TSARABANJINA
TSARA GUEST HOUSE
VAKONA FOREST LODGE
VANILA HOTEL
VENTA CLUB
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
COMPAGNIE AERIENNE
ECOLODGES
HOMMES RESSOURCES
HOTELS
LOUEURS
HERTZ
TRANSERRE LOCATION
[email protected]
[email protected]
ASSOCIATION FANAMBY
[email protected]
CROC’FARM
PARC TSARASAOTRA
[email protected]
[email protected]
ESPACE MEDICAL
MADAVOILE
SEI
SOFITRANS
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
O.N.G.
PARCS
Le temps est venu pour l’action !
Créée le 12 septembre 2002, GO TO MADAGASCAR est une
organisation professionnelle.
GO TO MADAGASCAR regroupe ses membres autour des mêmes
objectifs :
- défendre les intérêts du secteur,
- donner un label de qualité à la profession,
- respecter les règles de déontologie et d’éthique.
Afin de :
- mieux développer leurs entreprises,
- travailler dans un environnement économique favorable,
- développer des relations privilégiées entre membres,
- être un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics,
- être un partenaire crédible des bailleurs de fonds.
GO TO MADAGASCAR fait appel à l’engagement de ses membres
(hôteliers, restaurateurs, transporteurs aériens, loueurs de voitures,
tour-opérateurs, agents de voyages, prestataires spécialisés);
non seulement un engagement financier mais une réelle implication
technique et intelectuelle.
GO TO MADAGASCAR réunit tous les professionnels reconnus
dans leur métier, sans distinction, acteurs du développement du
tourisme à Madagascar.
En complémentarité avec leurs actions individuelles ou à leur
appartenance à d’autres associations.
Les membres de GO TO MADAGASCAR se trouvent sur l’ensemble
du territoire malgache.
PRESTATAIRES SPECIALISÉS
TABLE D’HÔTE
CHEZ MARIETTE
[email protected]
TOUR OPERATEUR RECEPTIFS
AMY TRAVEL
ARICS
AVENTOUR
BOOGIE PILGRIM
CORTEZ EXPEDITIONS
DODO TRAVEL
JACARANDA DE MADAGASCAR
MADAGASCAR DISCOVERY AGENCY
MAD’CAMELEON
MAD’HOLIDAYS
MERCURE VOYAGES
MALAGASY TOURS
OCEANE AVENTURES
SILVER WINGS T&T
TANY MENA TOURS
TRANSCONTINENTS
TROPIC TOURS
VM2K
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
AEROTOURS
AIR HOTEL
MADAGASCAR HELICOPTERE
[email protected]
[email protected]
[email protected]
TRANSPORTS AERIENS PRIVÉS
/Go To Madagascar
MAGAZ
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souhaitez qu’un autre professionnel le reçoive, veuillez remplir ce
formulaire et le retourner à :
GO TO MADAGASCAR
Lot IB 6 Isoraka Antananarivo 101 MADAGASCAR
BP. 3645 - Tél. : (261 20) 22 245 63 - E-mail : sei@wanadoo.
mg
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