MONOGRAPHIE du PROJET SPECIFIQUE CLASSE DE SECONDE
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MONOGRAPHIE du PROJET SPECIFIQUE CLASSE DE SECONDE
Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 MONOGRAPHIE du PROJET SPECIFIQUE CLASSE DE SECONDE Aider les élèves en difficultés et les redynamiser dans leur scolarité au lycée 1- Le constat : Le lycée Laetitia Bonaparte accueille chaque année une forte proportion d’élèves en difficultés scolaires. Suite à l’élaboration, par Monsieur le proviseur, du diagnostic du lycée Laetitia, il apparaît que : Î Les bilans de conseils de classe de seconde mettent en évidence depuis 2002 : 33% des élèves ont un bon niveau, 32% ont des résultats moyens et 28% ont un niveau insuffisant et 7% obtiennent des résultats très insuffisants. La proportion d’élèves en difficulté tend à augmenter. Î Le taux de redoublement est en augmentation constante avec un pic à 17,3% en 2004. Î Les élèves qui redoublent la seconde restent en échec pour plus de la moitié d’entre eux. Au vu de ce bilan et de l’importance de la classe de seconde dans la scolarité au lycée, il nous a semblé fondamental d’agir en élaborant un projet spécifique sur une classe, inscrit dans le projet d’établissement. L’objectif étant d’élaborer des actions concrètes et une dynamique qui pourraient être, à terme, élargies à une population plus importante d’élèves. Dans un premier temps, le projet devait viser uniquement une population d’élèves doublants. Mais très vite, compte tenu des options de détermination, il est apparu difficile d’établir une classe composée uniquement de doublants. Dans un second temps, le projet s’est donc orienté vers une classe mixte, composée d’un fort pourcentage de doublants et complétée par des élèves issus de troisième et à priori en difficulté. Le projet s’est construit autour d’une équipe pédagogique volontaire. L’objectif était d’agir sur la remotivation des élèves par le développement de l’interdisciplinarité et du suivi individuel tant au niveau comportemental que méthodologique. Pour la première année, un des critères de réussite fixé était d’aboutir à une orientation (ou une réorientation) positive, c’est-à-dire en harmonie avec les choix et les capacités des élèves, en quelque sorte : rendre les élèves « maîtres » de leur avenir scolaire. Le chef d’établissement a donc décidé de lancer un projet de remédiation des difficultés, qui dans un premier temps ne concernerait qu’une seule classe de seconde « à profil fragile ». Pour l’année 2004/05, le choix a été fait d’une classe de seconde IGC. 2- Analyse de la situation de départ : Le tableau synthétique (annexe profils élèves) montre que les élèves de la classe sont tous, à l’exception de deux, en difficulté scolaire. Ces difficultés sont liées à l’accumulation de lacunes au cours d’une scolarité souvent chaotique. Quatorze élèves ont déjà doublé une classe et dix ont redoublé la seconde après avoir « forcé » leur passage l’année précédente. Cette première analyse fait déjà ressortir deux axes de travail : E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 1 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 La prise en charge des redoublants : les remettre au travail après une année de démission et les faire réfléchir sur leurs choix d’orientation ; L’encadrement d’élèves qui n’ont pas acquis les méthodes de travail et les objectifs cognitifs du collège. Si beaucoup d’élèves se déclarent « motivés » en début d’année, très peu se fixent de réels objectifs, les projets professionnels ne sont pas élaborés et dans le cas contraire ils ne sont pas réalistes. Il faut ajouter à cela les élèves dont les dossiers de réorientation ont été rejetés et qui se retrouvent en seconde par défaut. Il est donc nécessaire de rendre plus lisible le système éducatif que ces élèves subissent afin de les rendre « maître » de leur scolarité. Pour cela nos pratiques quotidiennes et un suivi individualisé devront leur permettre de répondre à certaines questions en donnant un sens aux apprentissages qui leur sont dispensés. Enfin, il se dégage de l’ensemble des profils scolaires (à l’exception de trois élèves) un travail personnel très insuffisant. Cette absence de suivi scolaire à la maison est accentuée par des contextes familiaux défavorables (familles recomposées, parents divorcés, fragilités psychologiques, contextes économiques difficiles…). Il est donc nécessaire de surveiller de près le travail à la maison et de donner, dans le cadre d’un suivi individualisé par exemple, des pistes méthodologiques concernant l’organisation de son temps de travail personnel. 3- Les objectifs Opérationnels : Faire acquérir des méthodes de travail : Apprendre à gérer son temps et à planifier son travail, Savoir prendre un cours et l’exploiter efficacement, Restituer ses connaissances et bien communiquer à l’oral comme à l’écrit, Identifier ses lacunes ou ses points faibles et trouver le soutien nécessaire. Remotiver et donner l’envie d’apprendre : Apprendre autrement (projets interdisciplinaires), Travailler sur l’orientation (intervention du COpsy, groupe de parole et entretiens), Offrir une aide psychologique pour une meilleure image de soi, Evaluer les compétences et valoriser la progression de l’élève (évaluation formative). Jeter les bases d’une scolarité réussie : « Faire monter» en classe de première des élèves Compétents, Motivés : élaboration de projets d’étude (travail sur l’orientation). Objectif lié au projet d’établissement : Construire un projet transposable aux autres « classes fragiles ». Pour réaliser ces objectifs, nous développons une série d’actions en nous inspirant largement des travaux d’André de PERETTI et de François MULLER, ainsi que de différentes initiatives pédagogiques « glanées » dans le dispositif national d’innovation pédagogique. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 2 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 4- Les actions mises en place : Constitution d’une équipe pédagogique sur la base du volontariat, Constat de rentrée : Nous constatons avec dépit que l’équipe pédagogique, formée au mois de juillet de collègues volontaires, est éclatée sans qu’il y ait à cela d’explication rationnelle. Cette situation imprévue est dommageable dans la mesure où : - Elle écarte des collègues volontaires et porteurs de projets transversaux - Elle ruine une partie du travail de préparation entamé durant l’été - Elle oblige les membres de l’équipe initiale à informer leurs collègues de l’existence même d’un projet…sans garantie d’obtenir l’adhésion de tous, ce qui représente une grande perte de temps et d’énergie ! Réunions de concertation : Mises en place dès la rentrée, ces réunions sont indispensables à la cohésion de l’équipe. La première réunion est particulièrement importante car elle permet de se connaître, d’échanger nos coordonnées (n° tél., n° portables et clés em@il) et nos emplois du temps respectifs. C’est la base du bon fonctionnement de l’équipe car cela favorise la communication spontanée. Elle est en outre l’occasion d’échanger sur nos pratiques respectives et de fixer les modalités de « prise en main » de la classe, la façon dont nous comptons créer une dynamique de groupe. Pour être efficace, il n’est nul besoin de multiplier les réunions de concertation : - deux réunions au cours du mois de septembre, l’une dès la rentrée, l’autre en fin de mois pour un 1° point et pour la mise en place des actions ; - une réunion en milieu de chaque trimestre suivant peut suffir. L’efficacité de l’équipe repose sur l’habitude prise en début d’année d’informer ses collègues, c.a.d de faire circuler l’information entre les membres de l’équipe et aussi sur la communication informelle. La communication vers les parents : Parents-Partenaires. o Information préalable (recherche de l’adhésion de la famille au projet) : Début du mois d’octobre, Rencontre Parents-professeurs. Présentation aux familles des grandes lignes de notre projet. L’objectif est d’informer mais aussi de recueillir l’adhésion des parents à la démarche. o Rencontres et communications régulières : l’objectif est de créer un lien avec les parents afin de les rendre acteurs du projet. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 3 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 Démarche de contrat : recherche de l’adhésion des élèves. Faute d’une concertation de prérentrée (conséquence de l’éclatement de l’équipe initiale), nous n’avons pu mettre en commun nos outils. Chacun a donc expérimenté ses propres supports visant à faire adhérer l’élève à un projet de travail. Malgré le risque de dissonance et/ou de redondance, nos démarches respectives ont le mérite de montrer à la classe que les différents professeurs agissent avec la même logique, et affichent la même volonté de s’occuper de leurs élèves. L’une des démarches, proposées est la suivante : Les 3 premières séances de l’année du cours d’I.G.C. y sont consacrées, soit 4h00 de cours : 1°séance : 1h00. Discussion sur le lycée : quelle est l’utilité du lycée ? Que vient-on faire au lycée ? Si l’on convient qu’on est au lycée pour y faire une scolarité Æ Que faut-il faire pour réussir sa scolarité ? Travailler (en cours ; au lycée, en dehors des cours ; à la maison), être motivé (qu’est-ce qui fait qu’on est motivé ?), être bien intégré, se sentir bien. Au fur et à mesure de la discussion le professeur note au tableau les idées forces que les élèves sont invités à noter, eux aussi. 2° séance : 2h00. Préparation à l’engagement par contrat. 1. Travail sur un article de la revue Phosphore « Quatre questions à Brigitte Prot. Motivatrice scolaire » n°279 septembre 2004 : - 1° lecture, - 2° lecture avec consigne de surligner les idées forces, - tour de table et explication des passages sélectionnés par les uns et les autres, - conclusion sur la nécessité de prendre des engagements. 2. Fixer les termes du contrat : les élèves passent sur postes informatiques. Cette séquence est l’occasion d’initier la classe à l’utilisation du réseau informatique : - procédure d’identification sur le réseau, - consultation d’un document-ressource, - sauvegarde d’un document dans son environnement propre, modification et impression d’un document. En document-ressource, les élèves trouvent une base de contrat élaborée par le professeur à partir des idées retenues lors de la 1° séance. Les élèves le consultent et doivent le valider, puis le complètent et l’impriment en deux exemplaires (1 pour l’élève, 1 pour le professeur). Les élèves disposent d’un délai de réflexion avant de prendre formellement leurs engagements. 3°séance : 1h00. Une partie de la séance est consacrée à la remise des contrats et la déclaration orale des engagements au travail : l’objectif est de rechercher « l’effet de gel », à savoir de responsabiliser l’élève par rapport à l’engagement qu’il prend. Référence bibliographique : La psychologie de l'engagement ou l’art d’obtenir sans imposer Robert-Vincent Joule Professeur des universités Directeur de la formation doctorale de psychologie Université de E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Provence Page 4 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 Les projets transversaux : L’interdisciplinarité est un axe de travail prioritaire pour l’équipe. o Le projet justice, qui concerne l’ECJS, le Français et l’IGC, Discipline : Français + ECJS + IGC Intervenants : Tribunal de Grande Instance, avocats Objectifs : Eduquer à la citoyenneté. Exercer sa citoyenneté grâce au savoir Mise en situation 1. assister à plusieurs audiences publiques au TGI d’Ajaccio 2. visionner des films / documentaires. ex : Depardon , délits flagrants 3. préparer interventions avec le juge et le procureur 4. travailler en ateliers : recherche, écriture, mise en scène, débat argumenté. o Le projet Montagne, alliant SVT et Géographie, Fin mars 2005 Objectifs : Etude interdisciplinaire de l’Environnement ; Actions prévues : − Séjour dans un site naturel privilégié au cours duquel les élèves réalisent un certain nombre d’observations et d’expériences. − Visite de la micro région de l’Alta Rocca, située dans le parc naturel régional de Corse, avec mise en situation des élèves. Liens avec les programmes : − Lecture de paysage (Géographie) − Etude du milieu naturel , végétation et climat : Géographie + SVT − Physiologie de l’effort (SVT) o Le projet sur l’Eau, concernant les SVT, Géographie et l’IGC. Novembre et décembre 2004 Faute de temps pour une concertation suffisante, ce projet n’a pas été exploité de façon transversale. Le thème de l’eau a néanmoins été abordé sur chacune des matières citées. o le projet humanitaire en relation avec la Croix Rouge Française, concernant l’ECJS et l’IGC : De janvier à mai 2005. Ce projet se déroule en trois phases : - répondre à la sollicitation de la CR afin de venir en aide aux victimes du séisme en Asie, par l’organisation d’un tournoi de foot au sein de l’établissement : janvier 2005 ; - la participation à une initiation aux gestes de 1° secours ( lien avec la sensibilisation dont les élèves ont bénéficié lors de la rencontre avec les Sapeurs Pompiers volontaires de Lévie : Projet Montagne) : avril 2005 - participation à une journée type des bénévoles de la CR : fin mai 2005. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 5 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 o 1°phase : Aider la Croix Rouge à financer son action en faveur des victimes du séisme en Asie. Après discussion, les élèves ont choisi de prendre en charge l’organisation d’un tournoi de football. Ils ont été guidés par deux étudiantes de BTS Assistant de direction, qui tinrent le rôle de coordonnatrices des différentes initiatives menées au sein du lycée. Ce travail s’est étalé sur environ 5 semaines (janvier, février), principalement lors des séances d’IGC (3 heures/semaine). Les élèves ont exprimé des qualités de sérieux et de fiabilité par rapport à des engagements pris, par rapport à des échéances à tenir. Le tournoi s’est déroulé dans d’excellentes conditions, a réuni 32 équipes et a rapporté 800 € ( soit 30 % de la somme globale recueillie par les lycéens au profit de la Croix Rouge). Nous avons eu le plaisir de voir les élèves prendre vraiment à leur compte de déroulement de cette longue, longue journée (8h00 – 19h00 non-stop). Chacun y a tenu son rôle et personne n’a rechigné à participer aux tâches peu gratifiantes comme le chargement du matériel ou le nettoyage des locaux. Mieux encore, les élèves de la classe non inscrits dans le projet sont venus spontanément prêter main forte à leurs camarades organisateurs. o 2° phase : Initiation aux gestes de 1° secours. Cette phase s’est déroulée fin avril 2005 . Le mois précédent, au cours du séjour dans la micro région de l’Alta Rocca occasionné par le projet Montagne, les élèves avaient rencontré les Sapeurs Pompiers volontaires de la commune de Lévie. Ceux-ci les ont sensibilisés à la nécessité d’apprendre les gestes de 1°secours, en insistant sur le retard de la France dans ce domaine. De retour sur Ajaccio, le groupe chargé du projet Humanitaire a exploité le partenariat avec les membres de la Croix Rouge, leur demandant de venir initier les élèves de la classe aux gestes de 1° secours. L’ensemble de la classe s’est prêté à l’expérience, mais la vocation n’aura touché qu’un petit groupe d’élèves, décidés à poursuivre le partenariat o 3° phase : participation à une journée type des bénévoles de la CR Fin mai 2005, le petit groupe de 6 élèves a partagé la journée type des bénévoles de la Croix Rouge. Leur compte rendu (voir annexe) a été inséré dans le journal des lycéens. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 6 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 Le tutorat : L’idée est de désigner un adulte référent pour 4 à 5 élèves. Le tuteur organise l’individualisation des relations, se tient informé des difficultés que rencontrent les élèves, offre un soutient méthodologique et peut prendre une part active dans les relations avec la famille. − Réunion mise en place Plusieurs questions se posent : o Sommes-nous d’accord sur : - la notion de tutorat ? – les élèves ciblés ? o Qui participe ? o Qui prend qui ? o Quels créneaux horaires pourrons-nous utiliser ? o Dans quelles salles allons-nous nous installer ? o Sur quoi allons-nous travailler ? (remotivation, méthodologie, …certes, mais avec quels outils ?) Concernant la notion de tutorat, nous nous entendons sur la définition de plusieurs axes de travail, que chaque collègue adaptera selon son ressenti. (Voir alinéa suivant) Nous procédons ensuite à l’examen des cas individuels : ce que nous avions appelé le « ciblage des priorités ». 18 élèves sont ainsi recensés. Après nous être interrogés sur l’opportunité d’opérer des regroupements logiques, nous décidons finalement d’une répartition …plutôt arbitraire : Mise en place du tutorat – Classe de 2°12 tuteur Nom des élèves Nathalie GALLIANO Eric GAVALDON Marie OTTAVI Martine PLISSON Françoise TOMASINI G. Franck M. Marina Z. Anthony G. Marilyn F. Thomas H. Samir M. Johan G. Laura P. Emilie P. Marion V. Sébastien G. Aurélie N. Maurice O. Najib B. Nicolas C. Guillaume G. Anthony L’élève Justine P., qui fait l’objet d’un placement en foyer, est concernée par le tutorat. Mais, considérant qu’il ne serait pas bon de « multiplier les tuteurs », nous fournissons un cahier des charges à son éducatrice, lors d’un entretien provoqué à l’issue de la réunion. Le professeur principal avertit les familles par courrier en expliquant le fonctionnement du dispositif et fait une information orale à la classe. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 7 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 − Concept de tutorat : LE TUTORAT 1. Un Adulte référent et Une Relation de confiance : Doit être informé par l’élève lui-même : - Des notes - Des difficultés - Des retards & absences - Des Sanctions qui le frappent - De son programme de travail Doit coller à l’élève : - Demander des comptes - Avoir ses coordonnées : maison, portable, email Faire le lien avec les autres professeurs, Copsy, CPE,Assistante Sociale, Proviseur… 2. Un Soutien psychologique : Entretien Ecoute active Remotivation 3. Un Lien avec les familles : Faire adhérer Informer régulièrement : idée de Parents-Partenaires (Un appel par mois, par exemple) Valoriser les réussites de l’élève auprès des siens 4. Un Soutien méthodologique : La gestion du temps La tenue des cours Les révisions : Placer l’élève dans une stratégie de restitution Solution évoquée lors de notre dernière réunion : Utiliser le créneau horaire de l’Aide Individualisée de Maths et de Français pour les séances de soutien dans le cadre du tutorat. − Information des familles : courrier transmis aux familles − Information des collègues-tuteurs par le Professeur principal : • Fiche tutorat • Contrat : le double de l’engagement signé par l’élève est transmis au tuteur par le professeur principal • Bulletins : - autoévaluation : bulletin vierge rempli par l’élève avant chaque conseil ; - bulletin trimestriel E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 8 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 Mise en place d’ateliers méthodologiques : « Améliorer les moyens d’apprendre » Sans aménagement des emplois du temps, il n’est pas possible de mettre en place ces ateliers. De plus, les conditions de départ nous contraignent à fonctionner « à flux tendus », c’est à dire sans trouver le temps de mettre en commun nos outils. o Faire prendre conscience aux élèves de leur manière d’apprendre : Tests – Phosphore, n°279 de septembre 2004 Questionnaire « Muller » o Apprendre à gérer son temps et à planifier son travail : o Savoir prendre un cours et l’exploiter efficacement, o Restituer ses connaissances et bien communiquer à l’oral comme à l’écrit, o Savoir lire efficacement une consigne o Conduire une recherche… Les séquences de travail ont lieu lors des séances de travaux dirigés (en demi-groupe) et dans le cadre du tutorat, chaque tuteur définissant pour son groupe les objectifs et le déroulement de la séance. Nous avons travaillé sur ces axes méthodologiques de décembre 2004 à mars 2005. Compte tenu de l’absence de travail personnel et du manque de suivi scolaire à la maison, nous avons mis l’accent sur les deux premiers points énoncés ci-dessus. Deux à trois séances ont été consacrées à la prise de conscience de son profil cognitif ; quatre à cinq séances, à la gestion du temps et de son travail personnel. Des entretiens individuels s’avèrent incontournables pour le lancement de ce travail. Ensuite peuvent démarrer des séances collectives en petits groupes, au cours desquelles de fructueux échanges entre élèves peuvent avoir lieu. Face à l’absence de savoir faire des élèves, face au poids des « mauvaises habitudes » prises depuis longtemps, nous avons entrepris un travail d’instituteurs : • qu’est-ce qu’un agenda ? Comment l’utiliser ? • Comment s’en servir pour programmer son travail ? • Comment préparer chaque journée de travail ? • Préparer ses affaires et son matériel scolaire ? (que mettre dans ma trousse ?)…etc. • Comment suivre ma progression dans les différentes matières et pouvoir reconstituer mes moyennes ? Malgré les engagements pris par les élèves en début d’année, lors de la démarche de contrat, nous nous sommes heurtés à leur incrédulité quant aux efforts qu’il fallait réellement entreprendre pour y parvenir. A l’issue du 2° trimestre, malgré le suivi et les recommandations réitérées, certains (essentiellement des doublants) n’avaient toujours pas d’agenda, oubliaient leur matériel scolaire, se faisant exclure des cours concernés et ne relevaient pas dans leur carnet de liaison les notes obtenues dans les différentes matières. Quant au travail à la maison !!!… E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 9 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 5- le Bilan des actions menées : ¾ Le fonctionnement de l’équipe : Le fonctionnement de l’équipe dépend essentiellement de l’adhésion des collègues au projet. L’expérience montre que l’on peut ne pas être volontaire et s’intégrer parfaitement dans la démarche, en y effectuant un travail très efficace. Elle démontre aussi que l’inverse est vrai. L’ambition d’un tel projet est que l’ensemble des membres de l’équipe travaille de concert. Le Professeur principal joue un rôle d’animateur d’équipe. Il s’agit d’un exercice délicat car il faut dynamiser sans agresser, ni solliciter de façon excessive ; exercice contraignant aussi, car l’animateur est le garant de la bonne circulation de l’information au sein de l’équipe au sens large : enseignants, CPE, CoPsy, Proviseur, AS, Infirmière. Ce rôle oblige à faire preuve du réflexe de répercuter systématiquement les informations à toutes les personnes concernées, et réclame une bonne organisation personnelle pour en trouver le temps. La communication entre collègues doit être améliorée. Les échanges ont été réguliers mais pas suffisamment nourris : trop peu de coups de tél. et trop peu de messages em@il. En outre, le travail en interdisciplinarité réclame que chaque collègue concerné connaisse les programmes des autres matières. Il faut donc systématiser la lecture de l’ensemble du référentiel de seconde afin d’exploiter les pistes de projets tranversaux. ¾ La communication vers les parents : o Information préalable : en début d’année, la rencontre Parents-professeurs a été l’occasion de présenter aux familles les grandes lignes de notre projet et ses ambitions. L’objectif était bien évidemment d’informer mais aussi de recueillir l’adhésion des parents à la démarche. La limite de cette information préalable tient dans le maigre succès de la rencontre : moins de 10 familles présentes pour 31 élèves inscrits. o Rencontres et communications régulières : comme il se fait de façon classique, les membres de l’équipe (enseignants, CPE, CoPsy) ont eu des entretiens avec les parents d’élèves (suivi des absences, indiscipline, orientation, difficulté d’intégration, rencontre souhaitée par la famille…). Le tutorat a permis de rendre plus réguliers les échanges avec les parents. Il a permis de nouer le dialogue avec des familles qui avait adopté une posture défensive voire fuyante à l’égard de l’institution scolaire. ¾ La démarche de contrat : Chacun a expérimenté ses propres supports visant à faire adhérer l’élève à un projet de travail. Cependant, l’engagement de l’élève reste de pure forme s’il n’est pas suivi très rapidement par la fixation d’objectifs à court terme, réalistes et atteignables. Faute d’un travail de ce type qui aurait dû se faire avec le tuteur, des élèves ont oublié leurs bonnes dispositions et ont assez rapidement décroché sans qu’il eut été possible par la suite de les remettre en selle : cas des doublants, notamment. Le suivi individualisé de l’élève par le tutorat doit donner du sens et de la force à l’engagement par contrat de l’élève. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 10 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 ¾ Les projets transversaux : La pédagogie de projets permet une réelle implication des élèves. Pour le projet Montagne, l’ensemble de la classe a été sollicité. En revanche, nous avons lancé en parallèle les projets Justice et Humanitaire, en demandant aux élèves de s’investir sur l’un ou sur l’autre. Le travail interdisciplinaire répond à la nécessité pour ces élèves d’apprendre autrement. Les déplacements hors lycée sont le prétexte de rencontres enrichissantes avec d’autres intervenants que les professeurs. Il permet en outre de souder l’équipe autour de la préparation de temps forts dans l’année (enrichissement entre collègues) et d’en donner une image positive à la classe. Les projets nous fournissent l’occasion de développer avec les élèves des relations basées sur la confiance et des échanges que le cadre scolaire traditionnel ne permet pas. Au travers de ces projets, les élèves ont exprimé des qualités de sérieux, de fiabilité (respect des engagements pris et des échéances à tenir) et pour certains d’entre eux, une motivation que nous n’avions pas eu le plaisir de remarquer auparavant. La mise en action permet donc à l’élève d’exprimer ses propres compétences et de les mettre au service du groupe ; de gagner en confiance et en estime de soi. ¾ Le tutorat et les ateliers méthodologiques : Nous manquons de savoir faire dans les domaines de la psychologie de l’adolescent, des techniques d’entretien et notamment l’écoute active, mais aussi concernant l’apprentissage méthodologique. D’où nos besoins en formation. Le tutorat doit soutenir la démarche de contrat par la définition d’objectifs personnels entre le tuteur et l’élève, un suivi centré sur la réalisation de ces objectifs et une évaluation des résultats. Nous devrons effectuer ce travail avec plus de rigueur les années à venir. Le lien avec les familles a bien fonctionné mais n’a pas été assez développé. Les parents doivent adhérer à la démarche et en être les partenaires actifs le plus tôt possible dans l’année. Mais les choses ne se font pas spontanément, et il incombe au tuteur de faire un lourd effort de communication vers les familles afin de créer ce lien. Les conditions de départ déjà évoquées ne nous ont pas permis de définir des outils communs. Afin de donner de la cohérence à notre action, il sera nécessaire de le faire à la rentrée prochaine. Les premières réunions de concertation pourraient servir à un échange de pratiques entre collègues et à la définition de ces outils méthodologiques. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 11 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 ¾ Bilan scolaire : o La maîtrise du groupe classe : Les sorties de début d’année permettent de créer une dynamique de groupe et de nouer des relations de confiance entre les élèves et leurs professeurs. Le rejet de notre initiative de début d’année nous a fait perdre en temps et en qualité relationnelle. Le travail d’encadrement des élèves par le tutorat et de concertation régulière nous a permis de maintenir la classe. Sans cet investissement, elle serait devenue aussi ingérable que d’autres classes de seconde qui ont eu à faire parler d’elles au cours de l’année. o Le bilan scolaire en fin d’année : Le conseil de classe du 3° trimestre fait apparaître les résultats suivants : sur les 28 élèves, 18 passent en 1°, 2 élèves sont invités à doubler, 7 élèves se réorientent soit vers les LP, soit vers l’apprentissage. Enfin, 1 élève a démissionné en début de 3° trimestre. Les évaluations de fin d’année (devoir commun à toutes les classes de seconde mis en place dans le cadre du projet d’établissement) et les moyennes par matières montrent que le niveau général de la classe reste trop moyen, voire faible dans les matières scientifiques. Ceci dit, le niveau des 18 élèves promus en classe de 1° est globalement convenable. o La remotivation des élèves : Assez clairement, cet objectif n’est pas atteint, si l’on considère la situation des 10 élèves doublants dont se composait l’effectif en début d’année. En effet, un seul d’entre eux a profité de son redoublement et a pu accéder à la 1° de son choix. Nous n’avons donc pas réussi à remettre en selle ces élèves doublants. Mais avons-nous réellement échoué ? Tout d’abord, il est à signaler que ces élèves se sont impliqués, parfois avec plus de volonté que les autres, dans les projets interdisciplinaires et y ont exprimé de réelles compétences. Mais tous cumulaient les lacunes scolaires, le peu d’estime de soi, le manque d’habitudes et de méthodes de travail et l’absence de projet d’études (ou professionnel). Le suivi individualisé n’a pas suffi à les remotiver pour affronter les exigences du lycée, mais a permis de mettre en évidence, grâce aux entretiens, que leurs besoins ne trouveraient pas satisfaction dans l’enseignement général. Le dispositif de tutorat a alors servi à préparer les dossiers de réorientation en concertation avec les parents, le plus souvent désemparés (ce qui se traduit par plusieurs types de réactions). Mais les échanges francs et sincères avec les élèves et leurs familles ont abouti à des réorientations positives : réfléchies et en cohérence avec un projet personnel. Cette remarque vaut pour le cas de l’élève démissionnaire. La déception vient de 3 élèves qui se réorientent par dépit, la cause étant, semble-t-il, le manque de dialogue avec les familles qui ont joué la fuite en avant, espérant pouvoir forcer le passage en 1°. o jeter les bases d’une scolarité réussie : Comme signalé plus haut, le niveau des 18 élèves promus est globalement convenable. Nous avons la prétention de croire que notre action a permis à ces élèves d’acquérir les compétences et la motivation nécessaire à la réussite de leur parcours jusqu’au baccalauréat. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 12 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 o Bilan par élève : travail élèves attitude En classe A la maison Jessica Problème de concentration. Bavardages irrégulier Peu de travail Andréa Ines Nicolas B Kevin bonne attentive bonne bonne Assez bien. Dégradation au 3ème trimestre (bavardages, moins attentif) oui oui oui oui régulier Peu de travail régulier Peu de travail Peu de travail. Irrégulier Proposition de redoublement. Passage avec contrat en 1ère STG 1ère STG (encouragement) Proposition de redoublement 1ère STG 1ère STG Refus 1ère ES. 1ère STG avec contrat Jalal oui Décision du conseil Guillaume (doublant) Sandra Mohamed Thomas (doublant) Bonne (tutorat) oui Peu de travail 1ère STG Problème de concentration. Bavardages bonne irrégulier oui Peu de travail régulier 1ère STG 1ère STG Absent. Peu motivé faible aucun CFA Franck Bonne. Elève « parrainé » par Anthony Z Suit les consignes Peu de travail Absente. Effet négatif sur Anthony P faible aucun CFA bonne oui régulier 1ère LV3 (félicitation) Peu motivée irrégulier faible Réorientation pas définie bonne Oui .régulier 1ère STG bonne Oui. régulier 1ère LV3 irrégulier faible Proposition de redoublement. Passage avec contrat en 1ère STG irrégulier aucun CFA Marilyn (doublant) Manon Laura doublante Johan (doublant) Bonne. Une maturation au cours de l’année (tutorat) Bonne. Meilleure implication. « Parraine » Marina au 3ème trimestre Bavardages. Dégradation au 3ème trimestre. Influencé par Johan au 1er trimestre. Effet négatif sur quelques élèves (tutorat arrêté à sa demande) Peu motivé. Absent . Effet négatif sur quelques élèves Marina (doublant) Absente. « Parrainée » par aurélie au 3ème trimestre (tutorat) Maurice Najib (doublant) Emilie doublante bonne Influençable. Dégradation d’année. Effet négatif Anthony P Anthony G Aurélie G Samir Marion Ann-tuyen Sébastien (doublant) Anthony Z 1ère STG Irrégulier. Améliorat ion au 3ème trimestre oui faible LP faible 1ère STG irrégulier aucun LP Peu motivée. Effet négatif sur Laura irrégulier aucun LP Dégradation en cours d’année. Absences irrégulier aucun e cours Proposition de redoublement. Passage avec contrat en 1ère STG 1ère ES avec contrat 1ère LV3 (encouragement) Des absences. (tutorat) oui faible bonne oui Oui. régulier Peu motivé. Des progrès au 3ème trimestre oui aucun Réorientation mal acceptée (tutorat) Bonne progression. Elève impliqué . « oui oui 1ère STG Parraine » Franck (tutorat) Rq : Parrainage entre élève = entre aide spontanée reposant sur l’amitié ; des relations amicales qui semblent s’être épanouies lors des projets transversaux. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 13 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 o analyse : critères Travail en classe Aspects positifs 17 élèves Travail à la maison Quelques élèves sous tutorat Une maturation de 6 élèves l’élève Assiduité 15 élèves Aspects négatifs 10 élèves doublants 19 élèves doublants . tous tous - Mettre en place une épreuve commune aux principales disciplines. Evaluer les élèves sur leurs capacités les d’analyse et de méthodologie - travail interdisciplinaire Evolution du fonctionnement de l’établissement - reconduction du tutorat : donner des habitudes de travail - suivi de quelques élèves les - mise en place d’une étude en fin de journée. Plage horaire présente dans l’emploi du temps. L’associer à l’horaire de l’aide individualisée ? Evolution du fonctionnement de l’établissement 7 élèves : Doublants - imposer un contrat au doublant dès la rentrée (5/9)et leurs amis - orientation réfléchie :Manon modification en cours d’année (de scientifique à littéraire, Aide à l’orientation à l’occasion du projet humanitaire) démission et à la construction - pour les doublants : 3 CFA (Johan du projet élève demandait 1ère STT) et 5 LP (Marina, Emilie demandaient 1er STG) Intégration groupe . perspectives - travail avec la Co-psy suivi de quelques élèves en 1° - dynamique : Anthony Z qui stimule Franck Difficultés crées par deux au - autonomie : Anthony G - mise en place d’une étude en fin de journée. élèves perturbateurs et - reconduction des projets : humanitaire, montagne - sur des élèves peu impliqués en début démissionnaires d’année E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 14 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 ¾ Le poids de l’effectif : Plusieurs collègues ont déjà souligné ce problème. Nous travaillons sur un type de classe qui concentre les difficultés. Le travail d’apprentissage est mécaniquement plus difficile : il y a plus d’élèves à soutenir ! Si nous pensons que la remédiation de ces difficultés réside dans l’individualisation du suivi des élèves, il faut alléger l’effectif et prévoir des classes à 25 élèves par exemple et non plus à 31 comme ce fut le cas pour la 2°12. La question de l’effectif représente un problème pour les séances en classe entière, quelque soient les matières. Trop souvent, le professeur utilise une bonne partie de son temps et de son énergie à discipliner le groupe au lieu de dispenser son enseignement. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 15 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 6- les propositions pour la poursuite de l’expérience : A. L’emploi du temps : Les élèves concernés par le dispositif présentent des capacités de travail et de concentration limitées. Certains aménagements de l’emploi du temps nous semblent donc indispensables (voir annexe « Emploi du temps commenté») : - Cohérence de l’emploi du temps des élèves et des services des professeurs impliqués dans les dispositifs de suivi individualisé (voir chapitres « tutorat » et « étude ») ; - Répartition équilibrée des enseignements tout au long de la semaine. En effet, il nous semble inapproprié de libérer une demi-journée dans l’emploi du temps pour ce type de classe. Ces élèves n’exploitent pas ce temps libre (ni travail, ni activités extrascolaires pour la plupart). De plus, la libération d’une demi-journée implique des journées de travail très chargées (8h-12h, 13h-18h) que ces élèves ne parviennent pas à assumer. On a pu observer un absentéisme (journée entière ou absences perlées) plus important ces jours-là et une démotivation des élèves présents (fatigue, déconcentration, mauvaise implication dans le travail en classe). - Il faut également éviter les regroupements d’horaires pour une même discipline. Une heure pour chaque matière suffit à ces élèves (à l’exception des TP dans les matières expérimentales). B. L’implication des redoublants dans le dispositif : le contrat pour les doublants : L’échec concernant les doublants nous montre qu’il faut impliquer plus explicitement ces élèves dans le dispositif dès la rentrée. Un entretien préalable et la signature d’un contrat lors de l’inscription des doublants dans la classe nous semblent indispensable. Le contrat établi, entre l’élève et l’équipe pédagogique au sens large (professeurs, vie scolaire et COPSY), doit permettre à l’élève d’analyser les raisons de sa présence en seconde générale et les objectifs fixés. En réponse, l’équipe pédagogique lui impose des moyens de remédiation qu’il se doit de respecter (voir annexe : Contrat à établir avec un doublant). C. Les dispositifs de suivi individualisé : 1. La reconduction du tutorat : La principale difficulté concernait la cohérence de l’emploi du temps des élèves et des services des professeurs. Il sera nécessaire d’intégrer l’heure de tutorat dans l’emploi du temps de l’élève, par exemple en parallèle des heures d’aides individualisées (français et maths). De plus, il sera indispensable que les professeurs de l’équipe pédagogique impliqués dans le tutorat soient déchargés de cours sur ces deux plages horaires. 2. La mise en place d’une étude au sein de l’établissement : Pour la quasi totalité des élèves, on a constaté une absence de travail personnel et de suivi scolaire en dehors de l’établissement. Il apparaît donc indispensable d’organiser à l’intérieur de l’établissement un temps de travail qu’ils n’effectuent pas à la maison. Il serait bon que tous les élèves de la classe puissent en bénéficier, au moins une heure dans la semaine sur deux salles (en fin de journée : 16 h ou 17h). L’encadrement des heures d’études E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 16 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 se ferait par les professeurs de la classe à tour de rôle, qui pourraient également être secondés par un autre membre de la communauté scolaire. Pour les élèves habitant près du lycée, il nous semble intéressant de pouvoir les intégrer à l’étude des internes. D. Travail interdisciplinaire : 1. La pédagogie de projets : Reconduction des projets interdisciplinaires. Le projet « montagne » est cette année programmé en début d’année afin d’impulser une dynamique de groupe entre les élèves, mais aussi avec les professeurs impliqués. 2. Une cohérence interdisciplinaire des pratiques méthodologiques : Il nous faut accentuer la cohérence de nos pratiques pédagogiques et les rendre plus lisibles aux élèves en travaillant sur des supports communs. Ceci peut se traduire par un tableau de compétences (voir tableau en annexe) commun et une évaluation régulière de ces compétences dans les différentes matières (HG, SVT, Physique-Chimie, IGC, Français et Maths). Ceci nous donne un support d’évaluation commune des compétences méthodologiques et nous permet de déterminer et de faire évoluer les groupes de travail et les axes de travail dans le suivi individuel. 3. Mise en place d’une épreuve commune : Une évaluation des compétences méthodologiques, affranchie de toute exigence cognitive, en début d’année nous permettra à travers une seule épreuve de cibler des élèves devant bénéficier de l’aide individualisée, du tutorat et de l’étude. Cette épreuve viendrait compléter les évaluations de maths et de français en établissant un diagnostic méthodologique exploitable dans l’ensemble des matières. Elle permettrait d’introduire la méthode de travail par compétence (explicitée dans le paragraphe précédent) permettant aux élèves de cibler leurs difficultés et leurs points forts. Pour l’équipe, cette évaluation permettrait de déterminer et de hiérarchiser les besoins immédiats pour la mise en place d’une pédagogie différenciée dans le cadre du tutorat et de l’étude. Une épreuve du même type, en fin d’année, permettrait d’évaluer les progrès des élèves dans l’acquisition des compétences méthodologiques. E. La formation de l’équipe pédagogique : L’Equipe pédagogique doit être formée : au diagnostic des méthodes de travail de l’élève et de son profil cognitif, à l’écoute active et à la psychologie de l’adolescent au travail en équipe aux techniques d’apprentissages : apprendre à apprendre ((voir page 19). E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 17 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 G. Le rôle du Professeur Principal : 1. Animation de l’équipe en début d’année : • réunir régulièrement l’équipe, • invitation à communiquer • informer l’ensemble des collègues de la signature de contrats de doublants • réclamer le signalement par écrit de toute incartade d’élève, notamment pour les élèves sous contrat : rapport écrit transmis à la CPE + information systématique du PP. • inciter les collègues à utiliser l’intranet et à alimenter un cahier de texte en ligne. 2. le suivi de l’Aide Individualisée et des modules : • réclamer de façon très régulière des comptes rendus écrits sur le travail effectué en AI et en modules, avec des précisions sur l’attitude et la progression de chaque élève. • mettre en synergie l’AI et les modules avec le suivi individualisé (tutorat). 3. la transmission d’informations : • information systématique des PP qui accueillent les élèves de la classe l’année suivante par la transmission d’un dossier complet : fiche individuelle de l’élève + les 3 bulletins trimestriels + décision du conseil de classe, • information synthétique sous forme d’une grille récapitulative, transmise à chaque professeur E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 18 Académie de Corse Lycée Laetitia Bonaparte, Ave Napoléon III BP 845, 20192 Ajaccio Cedex 4 7- les moyens nécessaires : La réussite de ce projet repose sur l’engagement d’une équipe structurée et formée. Cet engagement se traduit par un investissement plus important dans la finalisation des cours, mais également par une présence accrue au sein de l’établissement. Il doit donc être reconnu par la rémunération sous forme d’HSE. a- Les besoins en heures-professeurs : (estimation à l’échelle d’une classe) Concertation : 2 réunions de pré-rentrée : 2 heures 2 réunions par trimestre : 6 heures. Soit pour une équipe de 10 enseignants, 80 heures à l’année. Tutorat : 8 heures à l’année, par professeur engagé dans ce processus (de façon schématique, 1 heure par mois d’octobre à mai). Nombre de professeurs concernés : 6, soit 48 heures à l’année. Estimation globale : 128 heures Ces heures seraient payées en HSE, sur la base d’un comptage précis des heures (fiches d’émargement des réunions et de compte-rendu d’activité dans le cadre du tutorat). b- la formation des enseignants : L’Equipe pédagogique doit être formée : au diagnostic des méthodes de travail de l’élève et de son profil cognitif, à l’écoute active et à la psychologie de l’adolescent au travail en équipe aux techniques d’apprentissages : apprendre à apprendre. La spécificité de nos besoins nous amène à faire valoir une demande de « formation établissement » mais qui ne sera inscrite au P.A.F. qu’en 2006. Dès lors, la question se pose du financement des formations pour l’année 2005/2006. Le choix des intervenants est particulièrement important, et il nous paraîtrait intéressant de solliciter des collègues d’autres académies qui auraient travaillé sur des projets similaires : ainsi nous feraient-ils profiter de leurs expériences. Concernant l’approche psychologique des adolescents, l’équipe pourrait profiter des modules de formation des « cellules d’écoute » mises en place dans chaque établissement de l’académie. Enfin, dans un soucis de rentabilisation des dépenses de formation, il serait souhaitable de convier aux modules prévus des collègues d’autres classes de seconde, les professeurs principaux en priorité : il s’agirait de faire du prosélytisme au profit de l’élargissement du projet au sein de l’établissement. E.GAVALDON, N.GALLIANO, M.OTTAVI Professeurs – juin 2005 Page 19