Le PACS - sedillot et dumas notaires associes
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Les renseignements contenus dans la présente notice ont pour but d’attirer votre Le PACS attention sur les points les plus importants du sujet qui vous intéresse. Pour de plus amples informations, Retrouvez-nous : www.paris.notaires.fr @NotairesdeParis www.facebook.com/notairesdeparis 12, avenue Victoria, 75001 Paris - Tél. : 01 44 82 24 00 www.paris.notaires.fr Imprimé sur papier recyclé Chambre des Notaires de Paris - Direction de la Communication - Mars 2013 consultez votre notaire. LE (PACS) EST UN CONTRAT (LES PARTENAIRES), DE MÊME SEXE OU DE SEXE DIFFÉRENT, D’ORGANISER LEUR VIE COMMUNE. IL EST CODIFIÉ AUX ARTICLES 515-1 ET SUIVANTS DU CODE CIVIL. SI LE PACS CONFÈRE CERTAINS AVANTAGES, IL CRÉE AUSSI DES DEVOIRS ET DES OBLIGATIONS POUR LES PARTENAIRES. DE PLUS, LA LOI NE RÈGLE PAS TOUT ; PRÉVOIR DES PACTE CIVIL DE SOLIDARITÉ PERMETTANT À DEUX PERSONNES DISPOSITIONS COMPLÉMENTAIRES DANS LA CONVENTION PEUT S'AVÉRER TRÈS UTILE EN FONCTION DE CHAQUE SITUATION. S’ENGAGER DANS LES LIENS D’UN PACS EST UN ACTE AUX CONSÉQUENCES IMPORTANTES. Même si l'intervention d'un notaire n'est pas exigée par la loi, les conseils de ce professionnel du droit de la famille et du patrimoine vous seront très utiles. Le notaire qui a établi le PACS procède également à l’enregistrement de la modification ou de la dissolution pour cause de séparation, mariage ou décès ainsi qu’aux formalités de publicité. La déclaration de PACS est mentionnée en marge de l’acte de naissance de chacun des partenaires avec mention du nom de l’autre. Pour les personnes de nationalité étrangère nées à l’étranger, cette mention est portée sur un registre tenu au Tribunal de grande instance de Paris. Le PACS prend effet entre les parties à compter de son enregistrement. Il est opposable aux tiers après l’accomplissement des formalités de publicité. PEUT-ON MODIFIER UN PACS ? QUI PEUT CONCLURE UN PACS ? Le contenu du PACS peut être modifié d’un commun accord entre les partenaires. La convention modificative est remise ou adressée au greffe ayant reçu le pacte initial. Elle peut aussi être établie par un notaire. La loi exclut la conclusion d’un PACS par certaines personnes : les mineurs, même émancipés et les personnes déjà engagées dans les liens du mariage ou d’un PACS. QUI CONSERVE LES CONVENTIONS DE PACS ? De même, le PACS ne peut pas être conclu entre ascendants et descendants (grands-parents, parents, enfants) ou alliés directs (belle-mère et gendre ; beau-père et belle-fille...) et entre collatéraux jusqu’au troisième degré inclus (frères et sœurs, oncles/tantes et neveux/nièces). Le greffier ne conserve ni exemplaire ni copie de la convention. Chaque partenaire est donc le gardien de son original. Ainsi, en cas de perte, de vol, de destruction ou de modification par un seul partenaire, la preuve du contenu du PACS peut poser des difficultés. COMMENT CONCLURE UN PACS ? Si le PACS est établi par acte notarié, le notaire conserve la minute (original). Ainsi, en cas de nécessité, chaque partenaire peut en obtenir une copie. Il existe deux formes de patenariat : ■ L’acte sous seing privé : une convention doit être établie par les partenaires en double exemplaire et déposée par eux au greffe du tribunal d’instance du lieu de leur résidence commune. Le greffier enregistre ladite déclaration de PACS et effectue les formalités de publicité. ■ L’acte notarié : la convention est dite authentique. Le notaire est seul compétent pour procéder aux formalités d’enregistrement auprès du tribunal d’instance. 2 QUELS SONT LES EFFETS DU PACS ? L’obligation d’apporter une aide matérielle et une assistance réciproques La loi prévoit que les partenaires s’apportent une aide 3 matérielle et une assistance réciproques dont les modalités sont déterminées dans la convention (exemples : versement d’une somme d’argent mensuelle, mise à disposition de moyens matériels d’existence comme un logement, participation à des dépenses de nourriture). À défaut de précision, l’aide est proportionnelle à leurs facultés respectives. La solidarité pour certaines dettes Les partenaires sont légalement solidaires vis-à-vis des tiers des dépenses relatives à la vie courante. Chaque partenaire est alors tenu de la totalité de ces dettes même si c’est l’autre partenaire qui a engagé la dépense. Ainsi, l’un comme l’autre peut être poursuivi sur ses gains et salaires et ses biens personnels. Les dépenses liées aux besoins de la vie courante sont par exemple les frais de nourriture, les achats de petit électroménager… Mais la solidarité ne joue ni pour les dépenses manifestement excessives ni pour les emprunts, à moins que ces derniers ne portent sur des sommes modestes nécessaires aux besoins de la vie courante. De plus, les partenaires sont solidaires du paiement de certains impôts (voir ci-après). La situation locative des partenaires En cas de décès ou d’abandon de la résidence commune, le bail continue au profit de l’autre. Aucune condition d’ancienneté du PACS ou de durée de cohabitation n’est exigée. Les conséquences du PACS sur les avantages sociaux Le PACS confère certains avantages sociaux, notamment, la couverture sociale d’un partenaire profite à l’autre. En outre, le capital décès de la sécurité sociale peut être versé sous certaines conditions au partenaire. Mais, la conclusion du PACS fait perdre le droit à l’allocation parent isolé (API), à l’allocation de soutien familial (ASF) et à l’allocation veuvage. Le partenaire de nationalité étrangère ne peut se prévaloir du PACS pour l’obtention d’un titre de séjour. Les conséquences fiscales du PACS D’une part, les partenaires font l’objet d’une imposition commune à l’impôt sur le revenu, à l’ISF et à la taxe d’habitation, dès la conclusion du pacte. Ils sont solidairement tenus du paiement de ces impôts. Ils ne peuvent en être déchargés en cas de séparation que sous certaines conditions. À compter de l’imposition des revenus 2011 à déclarer en 2012, les pacsés peuvent opter, l’année de la conclusion de leur PACS, pour l’imposition distincte des revenus dont chacun a personnellement disposé pendant cette année. À défaut de justification de cette quote-part, ils sont imposés chacun sur la moitié des revenus communs. L’année de la séparation les partenaires sont imposés distinctement sur les revenus dont ils ont disposés pendant l’année, ainsi que sur la quote-part des revenus communs. À défaut de justification, cette quote-part est égale à la moitié des revenus communs. D’autre part, le PACS fait perdre au contribuable le droit à avoir une part entière au titre du 1er enfant s’il vit seul avec lui et en assume complètement la charge. La situation familiale des partenaires Le PACS n’a aucune conséquence sur la filiation, qu’il s’agisse des enfants d’un partenaire ou de ceux qu’ils ont eus ensemble, ni sur l’état civil. Il ne confère pas de droit au partenaire survivant sur la succession de l’autre (à l’exception du droit au logement temporaire). QUI EST PROPRIÉTAIRE DES BIENS ACQUIS PENDANT LE PACS ? Le PACS n’ouvre pas droit à une allocation veuvage en cas de décès d’un partenaire, ni à une pension de réversion. Chaque partenaire reste propriétaire des biens qu’il possédait avant la conclusion du PACS. Mais ils ont intérêt à dresser la liste de leurs meubles respectifs et à l’annexer à leur convention. 4 5 À défaut, et en l’absence de justificatif, ces meubles pourront être considérés comme étant leur propriété commune. Concernant les biens acquis pendant le PACS, ils appartiennent à celui qui les acquiert (séparation des patrimoines). d’être certain que le contenu du testament est conforme à la volonté de son auteur. Le partenaire pacsé n’est pas soumis aux droits de succession pour les décès intervenus depuis le 22/08/07. Le partenaire survivant bénéficie d’un droit à la jouissance gratuite pendant un an du logement qu’il occupe à titre de résidence principale lors du décès et du mobilier le garnissant. Les partenaires peuvent toutefois choisir de soumettre leur PACS au régime de l’indivision les biens achetés. Les biens achetés ensemble ou séparément sont alors réputés appartenir à chacun pour moitié, sans recours de l’un contre l’autre au motif d’une contribution inégale au financement. La loi fixe toutefois une liste de biens qui restent la propriété exclusive de chacun (exemple : les biens ou quote-part de biens acquis au moyen de sommes reçues par donation ou succession). COMMENT LE PACS PREND-IL FIN ? COMMENT ASSURER L’AVENIR DU PARTENAIRE ? Il peut être mis fin au PACS soit par déclaration conjointe au greffe du tribunal d’instance dans le ressort duquel l’un des partenaires a sa résidence, soit unilatéralement. Les donations Le PACS n’est pas un acte de donation. Si les partenaires le souhaitent, ils doivent se consentir des donations par un acte distinct de la convention de PACS et pour cela s’adresser à un notaire. Mais attention, les donations sont définitives même si le PACS prend ultérieurement fin. Fiscalement, un abattement de 80 724 € est accordé aux partenaires. Cet abattement est remis en cause en cas de rupture du pacte avant la fin de l’année suivant celle de sa conclusion pour un motif autre que le mariage entre les partenaires ou le décès de l’un d’eux. Au-delà de l’abattement, les droits de mutation à titre gratuit sont compris entre 5% et 45 %. Les successions Si le logement était loué ou en indivision entre le défunt et une ou plusieurs personne(s) autre(s) que le partenaire, les loyers ou l’indemnité d’occupation sont remboursés par la succession au fur et à mesure de leur acquittement. Dans ce dernier cas, le partenaire qui prend l’initiative de la rupture doit en informer l’autre par voie d’huissier. Une copie de cet acte d’huissier est envoyée au greffe du tribunal d’instance ayant enregistré le PACS. Le PACS cesse de produire ses effets entre les partenaires au jour de l’enregistrement de la dissolution au greffe et à l’égard des tiers au jour de l’accomplissement par le greffier des formalités de publicité. Il est ici précisé que dans le cas où les partenaires ont fait appel à un notaire pour établir leur convention de PACS, celui-ci est seul compétent pour enregistrer sa dissolution pour cause de séparation, mariage, ou décès ainsi qu’aux formalités de publicité. Le mariage et le décès de l’un des partenaires mettent fin immédiatement au PACS. Les partenaires doivent alors procéder eux-mêmes à la liquidation de leurs droits et obligations résultant du PACS. Les partenaires ne sont pas héritiers l’un de l’autre. Pour que l’un puisse avoir des droits dans la succession de l’autre, la rédaction d’un testament est nécessaire, par acte distinct de la convention de PACS. Le recours aux conseils d’un notaire est particulièrement souhaitable afin À défaut d’accord, le juge aux affaires familiales peut être saisi par l'un des partenaires pour statuer sur les conséquences patrimoniales de la rupture. 6 7 Il est possible de prévoir les conséquences de la rupture dans la convention de PACS, ce qui peut limiter les conflits.