FOUTRAQUE

Transcription

FOUTRAQUE
TROIS SOIREES FOUTRAQUE : A PARIS LES 5 et 20 JUIN ET A TOULOUSE LE 20 JUIN
Paris : L'Abracadabar dans le XIXème (123 avenue Jean Jaurès—
Métro Ourcq ou Laumière) jeudi 5 juin dès 20h (entrée 5 € - pass à 3
€ sur présentation du fanzine - gratuit pour les adhérents) :
Concert avec Hyperclean, groupe de pop toulousain aux textes à l'aspect
dérisoire, mais crus et acides.
Dominé par la personnalité hors normes de Frédéric Jean, le quatuor devrait
laisser un souvenir impérissable à à l’assistance de l’Abracadabar, pour une
performance hors normes qui tient aussi bien du cabaret, de la chanson
française que du rock & roll …
Concert suivi (->5h) d’un mix electro–pop-rock de la Foutraque Team.
Paris : Le Truskel (12 rue Feydeau—Métro Bourse) - vendredi 20
juin (22h-5h) - Entrée libre !
Offrez-vous une mise en condition complètement foutraque à la fête de la
musique du lendemain, avec les dj's du collectif Foutraque (D’Geoff, Demi
Playmobil, lnorahc, laurgoss et Dj Creps) qui s'empareront des platines dès
22h jusqu’au petit matin !
Toulouse : The Gate (34 rue des Blanchers) dès 20h le vendredi 20
juin prochain.(entrée 5 € - pass à 3 € sur présentation du fanzine gratuit pour les adhérents) :
Dès 20 heures, le groupe Novö entamera la première partie de la soirée
pour une prestation oscillant entre rock electro et pop bruitiste. Suivra le
groupe Arca, groupe toulousain prometteur oeuvrant dans un registre «
post-rock cinématographique » composé de Sylvain Chauveau et Joan
Cambon.
Le collectif de dj’s de la Foutraque Team viendra terminer la soirée en
beauté en proposant pour quelques heures un mix « pop-rock-electro».
Bulletin d'adhésion au canard Foutraque
Pour être sûr de recevoir chaque mois et pour 12 numéros le canard Foutraque et contribuer à son
développement, j’adhére à l’association FOUTRAQUE (association loi 1901), en remplissant ce formulaire. Je joins le montant de ma cotisation (15 €) par chèque bancaire ou postal libellé à l'ordre de Foutraque - L’Association et j’adresse le tout, sous enveloppe suffisamment affranchie, à
Foutraque - l’Association, Service Adhésions, 39 Boulevard des Récollets, 31400 TOULOUSE.
J’ai bien noté que mon adhésion prendra effet à compter de la réception de mon règlement.
□ Oui, je désire adhérer à Foutraque – L’Association et recevoir à rythme mensuel le journal
FOUTRAQUE, rendant compte des activités de l’association et présentant le meilleur du webzine
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As Dra gon, The Strokes, J onathan Richman, le s Soirées Foutraque ...
FOUTRAQUE
NUMERO 3
Mensuel
Expresso
Menaces : Les radios
de la Férarock s’alarment des incertitudes
qui planent sur les financements des radios
associatives. Reflets et
témoins de la vie locale
et de la dynamique
culturelle, ces radios en
sont aussi largement
acteur : de nombreux
concerts de proximité
mais aussi des festivals
d'ampleur internationale
bénéficient de leur soutien.
Comme
elles
ne
s’inscrivent pas dans
une logique marchande
et
privilégient
l’artistique,
l’équilibre
financier est fragile.
Une diminution du FSER
(Fond de Soutien à
l ' E x p r e s s i o n
Radiophonique) aurait
de graves conséquences
sur toutes les radios
non commerciales et
induirait
une
précarisation du secteur
radiophonique associatif
d an s
so n
e ntie r .
www.ferarock.com
Discipline
:
Des
questions à la lisière de
la
métaphysique
peuvent parfois surgir.
Comment classer ses
disques chez soi ?
Par
le
nombre
de
musiciens composant le
groupe ? Par la quantité
de
morceaux
sur
l'album ?
Pour trouver enfin des
réponses :
www.homme-moderne.
o r g / m u s i q u e /
q u e s tio n / 5 + 5 / in d e x .
html
Performances et opinions
Juin 2003
www.foutraque.com
LA RENCONTRE
DU MOIS : AS
DRAGON
Alors que le mois de juin va
les voir ouvrir pour Zwan,
nouveau combo de Billy Corgan (Zénith de Paris le 9,
Villeurbanne le 10, Toulouse
(Havana Café) le 22), retour
sur l’entretrien accordé le 9
avril
dernier
à
Mains
d'Oeuvres (Saint-Ouen) par
Natacha Le Jeune (chant),
David Forgione (basse), Hervé Bouétard (batterie) et
Stéphane Salvi (guitare),
sémillants membres du combo Tricatel AS Dragon.
On se retrouve ici à Mains
d’œuvres, dans l’antre de
Tricatel … Avez-vous une
attirance particulière pour
cet endroit ?
Hervé : Mains d’œuvres, c’est
un endroit fabuleux, où plein de
choses se passent au niveau
culturel et social. L’ambiance est
extraordinaire, les gens sont
sympas. C’est notre lieu de répèt’ mais c’est bien plus qu’un
simple local : c’est un petit peu
notre seconde maison …
Natacha : D’ailleurs, Manœuvre
(ndlr : le rédac’ chef de Rock’n’folk) a dit qu’on était un peu
les Jefferson Airplane de la porte
de Clignancourt !
Si nous revenions aux origines du groupe ?
Hervé : Bertrand Burgalat cherchait un backing-group pour
accompagner Houellebecq sur
scène. […]
On a fait deux répets tous ensemble, on est montés dans le
camion et on s’est fendu la
gueule de suite. Ça a d’abord été
une aventure humaine, et en
plus, musicalement, ça a collé
d’entrée.
L’évolution du groupe, après
l’aventure Houellebecq ?
Hervé : En fait, c’est Peter Von
Poehl, qui était là depuis quelques années avec Bertrand qui
coordonnait le truc. C’était un
peu lui notre leader à l’époque.
Quand on a souhaité évoluer,
LES MOTS DU PRESIDENT
Alors que l’été approche à grand
pas et avec lui les occasions
d’aller s’éreinter un peu plus au
contact
des
grandes
manifestations
musicales
(Benicassim, Route du Rock,
Rock dans tous ses Etats, Vieilles
Charrues), le collectif Foutraque
vous a concocté une savante
mise en bouche ce mois-ci avec
rien moins que trois soirées
(Paris et Toulouse, voir en 4ème
de couverture).
Les retombées de la première
soirée concerts organisée à
Paname,
malgré
les
dé sa gré ment s dû s à des
éléments
extérieurs
fort
dommageables (grèves), nous
encouragent
d’ailleurs
à
poursuivre dans cette voie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos encouragements ou à vous
insérer dans l’équipe : tous les
passionnés sont les bienvenus !
Excellentes
soirées
foutraques à tous !
NUMERO 3
quitter notre statut de backing-band, il nous a
fait comprendre qu’il ne souhaitait pas nous
accompagner dans cette aventure.
Dans votre réflexion, privilégiez-vous de
recruter une chanteuse ou n’est-ce finalement qu’une question de rencontre ?
Hervé : C’est Burgalat qui a proposé cette
éventualité.
En fait, on a fait un concert sous le nom d’A.S
Dragon, sans chanteuse, ici, à Mains d’œuvres
(juste nous avec d’autres compos). On s’est
très vite aperçu que ça le faisait pas, qu’il fallait quelqu’un pour pallier nos difficultés à
chanter. On en a parlé à Bertrand qui nous a
soutenus dans cette idée.
La rencontre ?
Natacha : On s’est rencontrés par des amis
communs. Un soir, chez un copain, Mickaël m’a
fait écouter le disque Bertrand meets AS Dragon. Il m’a parlé de son projet, mais Burgalat,
par exemple, ça ne me disait rien du tout …
Mickaël m’a quand même demandé si ça m’intéressait de faire un essai.
Vous avez eu de suite un bon feeling entre
vous ?
Natacha : On a atteint l’orgasme assez rapidement !
Hervé : On a fait peu de préliminaires ! (rires)
Apparemment, vous étiez totalement néophyte en chant. Ce n’est trop dur de passer derrière le micro ?
Natacha : Non, faut dire que j’ai un ego surdimensionné (rires). En fait, j’ai commencé par
la danse, j’étais dans une école à New-York
(ndlr, la Martha Graham School). Quand j’ai
rencontré Mickael et qu’il m’a proposé de faire
le truc, je partais m’installer en Belgique car je
poursuivais ma voie, les compagnies de danse.
Je me suis alors retrouvée dans une espèce de
bled paumé et je me suis vraiment demandé
ce que je foutais là ! Je pensais vraiment pouvoir faire quelque chose de mieux et j’ai donc
opté pour le groupe.
Quand avez-vous vraiment commencé à
travailler sur les bases de l’album ?
Hervé : En fait, ça remonte à janvier 2002.
Dès la première semaine on a composé quelques titres mais il faut savoir qu’on repartait
de zéro.
Natacha : Il n’y avait qu’une chanson d’écrite,
are we talking enough ?
On a ensuite posé les premiers jalons de textes
sur des morceaux instrumentaux, qui étaient
pour la plupart assez longs. On a constamment
remanié les textes jusqu’au moment de l’enregistrement. Notre premier concert commun
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date du 22 janvier.
Vous jouiez parallèlement en live à ce moment-là ?
Natacha : Burgalat nous a amenés avec lui pour
terminer sa tournée en Europe et même à NewYork. On a fait une vingtaine de concerts, dans
des endroits plutôt pas mal. […]
Hervé : En fait, on était la deuxième partie de
ses shows et il nous a carrément incrustés. Il
commençait souvent et on prenait le relais. On a
fait cette formule là tout le printemps 2002 et
ensuite on est entrés en studio.
Comment s’est passé l’enregistrement de
l’album ?
Natacha : Les musiques ont souvent été composées par l’ensemble du groupe. D’autres l’ont été
par un des musiciens du groupe qui apportait une
idée précise.
Au niveau des paroles, j’ai pris des textes de copains et copines qui écrivent et dont j'aimais bien
le travail..
Le regard que vous portez sur Tricatel et sur
le travail de Burgalat : est-il vraiment le producteur français le plus important à l’heure
actuelle ?
Natacha : En tout cas, c’est le plus honorable car
c’est celui qui prend le plus de risques, celui qui
permet à des musiciens de faire de la musique au
détriment de sa réussite financière.
Hervé : C’est une personne qui a une vraie folie.
Il a talent inouï pour les arrangements et en tant
que label manager, au niveau artistique, il n’a
pas d’équivalent en France. Ce qui est également
primordial chez lui, c’est que la question de la
rentabilité arrive toujours en dernier. Au niveau
du son, on pense à chaque fois que c’est enregistré dans des mega-studios alors que c’est vraiment loin d’être le cas. Bertrand travaille avec
des trucs tout simples, même pas vintage… C’est
le plus économique possible et ce qui fait vraiment la différence, c’est le talent qu’il met dedans.
Il vous a cette fois laissés tranquilles au
niveau de la production ?
Hervé : C’était aussi un peu le but du jeu de
nous laisser faire notre truc. Il collabore quand
même à l’album en signant les arrangements de
cordes et vents sur 2 morceaux ...
L’intégralité de l’entretien, où il est notamment
question de Billy Corgan, du futur du groupe ou
de l’amour des japonaises pour le label Tricatel,
est disponible sur www.foutraque.com .
Propos
recueillis
[email protected]
par
Dj
Plus d’infos ? www.asdragon.com
Creps
-
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« LA PAGE SUBJECTIF »
Partenaire de choix, Subjectif (www.subjectif.net) aime ne pas être objectif, mais réaliste !! Retour sur un concert finalement pas si événementiel que cela !
Mercredi 13 mars 2002 - The Strokes - Lyon - Transbordeur
Je me faisais une joie d'aller voir ce groupe jouer sur une scène, tant
j'aime ce premier album. Quelle déception !
Il faut savoir que les Strokes devaient venir tourner en Europe fin 2001.
Mais suite aux attentats nos rockers prirent les jetons de prendre l'avion
comme des pucelles effarouchées. Donc pas de tournée promo. Seulement voilà, comme l'album
marche bien, ces petits jeunes New-yorkais se devaient de faire un p'tit tour dans notre pays
contraints et forcés par leur maison de disques. Pas vraiment l'idéal.
Après une première partie réveillée par les doux dingues de Stereo Total nos Nouillorkais adorés
qui déboulent sur scène. Euh, débouler n'est pas vraiment le terme. Plutôt 5 jeunes glandeurs
(pléonasme) qui viennent faire leur boulot.
L'album de bout en bout avec, j'en ai compté trois, quelques inédits qui figureront certainement sur
un prochain album qui ne devrait pas casser 3 pattes à un canard. Chiant, mais chiant !
Faut être barge pour aller écouter un album dans une salle enfumée, avec des pisseux et des pisseuses qui sautent dans tous les sens, trop heureux de voir en chair et en alcool leur groupe préféré. De gauche à droite un bassiste appliqué de peur de rater une corde, pourtant y'en a que 4.
Un guitariste qui fait semblant d'être énervé.
Un chanteur bourré-camé, transparent, sans charisme, vêtu d'une veste simili hussard déchirée
dans le dos pour se la jouer rebelle. Il a eu raison de la déchirer dans le dos car il passe son temps
quand il ne chante pas, face à la batterie en train de boire des canons.
Puis un autre guitariste appliqué, tellement penché sur sa gratte qu'on a peur à tout moment de le
voir tomber dedans. Heureusement, de temps en temps, il relève la tête, ouf ! C'est pas pour cette
fois.
Et puis au fond un batteur fou, Muppets Show à lui tout seul.
Putain de ricains arrogants ! Rien ne se passe. Les vrais fonctionnaires emmerdés d'être là mais
bien obligés. Ca dure à peine ¾ d'heure et… mais ils sont partis sans dire au revoir ! Ca tombe
bien, moi je suis parti au milieu sans dire au revoir non plus ! Bien fait pour eux.
Glob’Rocker—[email protected]
Les News Subjectif
TOUJOURS RIDICULE
Je vous avais annoncé la reformation des Doors.
Après s'être jeté avec Stewart Copeland qui devait battre au sein des Doors (c'est une porte battante !), ils sont maintenant en procès avec la famille Morisson qui les accuse d'avoir détourné le
nom. En effet, ils s'appellent Les Doors du 21ème Siècle.
Faut les murer ces mecs !
Radiohead s’est fait pirater.
Leur nouvel album - sortie prévue le 9 juin - est déjà sur Internet.
Pas grave puisqu’ils avaient déclaré que la musique devait être diffusée au plus grand nombre,
alors pourquoi pas par Internet... et bla bla bla... ou quelque chose d’approchant.
En attendant ils ont vite déclaré : Attention, ce n’est pas le bon mix et que l’album sera bien meilleur.
Ils vont changer de mixeur ?
AH LES RICAINS !
Ces ricains en tiennent un couche.
Ils ont sifflé Pearl Jam alors que le groupe ridiculisait le mongole Bush à propos de la guerre en
Irak qui, comme chacun le sait, n’est qu’une vaste plaisanterie.
Sans compter les CD d’un groupe de country pacifiste détruits au bulldozer par les paysans du
Texas, les chansons interdites sur les ondes, les listes noires, etc.
C’est ce qu’on appelle la démocratie à l’américaine... comme la lotte !
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MISSILES SOL-SOL
Sorti sur le jeune label ruthénois Dora Dorovitch, Téléfax est un projet qui s'est construit autour de la personnalité et de l'ordinateur de Franck Valayer.
Pour donner un son organique à ses idées, il s'est notamment entouré du bassiste
d'Expérience, Francisco Estèves, qui sur cet album joue de la basse au son aquatique
et ténébreux. On note également la présence de l'ex Purr, Thomas Mery (guitare, voix
et traitement sonore) qui a travaillé la matière électrique et électronique. Toutes ces
rencontrent donnent au projet Téléfax un son particulier, unique sur la scène française. Cinématique,
atmosphérique, pourraient être les adjectifs qui qualifieraient le mieux cette galette. Chaque morceau
nous donne à rêver, un rêve doux (hal tasmeouni) mais aussi sombre. Mais ici point de downtempo de
supermarché. Les mélodies sont présentes grâce à l'apport des instruments ou encore de la voix de la
chanteuse de Playdoh (Marielle Martin). Ainsi sur l'excellent au large de la sicile on pense à du diabologum mélangé à du Boards of Canada.
Téléfax réussit haut la main son objectif : rendre humain et chaleureux plusieurs séquences électroniques afin de donner un album cohérent.
A découvrir absolument, pour adultes et adolescents…
Plus d'infos : www.doradorovitch.com
Señor Fav' - [email protected]
Venus - Vertigone (Capitol-2003)
Après un superbe premier album sorti en 1999, Welcome to the modern dance hall,
un disque live en 2000, le groupe Venus vient de sortir son deuxième opus studio,
Vertigone.
La première chanson, Happiness, permet de se plonger langoureusement dans l’ambiance du disque. Quelques notes d’orgue électrique, la voix évocatrice et chaude de
Marc A. Huyghens, des arpèges de guitare cristallins, l’entrée de la contrebasse… On
est immédiatement conquis ! Le morceau qui suit, le magistral single Beautiful day, a en plus la qualité d’être accrocheur. La suite du disque est à l’avenant…
Million miles away, traversé par une scie musicale, Asia, porté par des notes de piano, Little hotel,
illuminé par un xylophone, le lancinant et incantatoire Vertigone et enfin, Running at full speed, avec
sa chorale enfantine se posant sur des cordes, surprennent agréablement. D’autres morceaux (comme
Sand dollar ou Daystar) évoquent le Radiohead pop/folk sans tourner une seule seconde au plagiat.
Vertigone se clôt avec le déchirant Big waste ground et on n’a toujours pas trouvé la moindre faiblesse
à cet album !
Si Venus ne connaît pas le succès avec un recueil de chansons de cette qualité et des concerts aussi
réussis, c’est à n’y rien comprendre !
Pierre Andrieu - [email protected]
Rédacteur en chef : Samuel
Charon
Ont participé à ce numéro :
Dj Creps, D’Geoff, Dj Fav’,
Pierre Andrieu, Lnorahc,
Docteur Branchouille...
ISSN : En cours
Commission Paritaire : En Cours
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« I MIGHT BE WRONG »
Téléfax - des courbes de choses invisibles... (Dora Dorovitch - 2003)
FOUTRAQUE N°3
Une publication de Foutraque -L’Association
39 Boulevard des Récollets
31400 TOULOUSE
[email protected]
Directeur de la Publication :
Jérôme Crépieux
NUMERO 3
Dans les tympans de la R.A. :
Dj Creps :
Radiohead—Hail to the thief
The Dandy Warhols—Welcome
to the monkey house
D’Geoff’ :
Ibrahim Ferrer—Buenos Hermanos
ESG—A South Bronx Story
Lnorahc :
Tegan & Sara—If it was you
Hot Hot Heat—Make up the
breakdown
Docteur Branchouille :
Julien Clerc—Studio line
JJ Goldman—Studio live
Godspeed You Black Emperor ! + (Smog) + Hangedup
Clermont-Ferrand - La Coopérative de Mai (15/05/2003)
Cette soirée restera gravée dans la mémoire des personnes présentes dans la grande salle de la Coopérative de Mai ! Hangedup, (Smog) et Godspeed You Black Emperor ! ont offert au public un de ces
moments dont on parle longtemps après en disant : « j’y étais ! ».
Les camarades de label de Godspeed You Black Emperor !, Hangedup, ont prouvé que Constellation
était un véritable vivier de talents originaux.
Ce duo mixte batterie/violon réussit en effet à composer de sombres et aventureux tableaux improvisés. L’inventif batteur sert de point d’ancrage rythmique à une violoniste capable de déclencher avec
son archet de véritables orages de cordes.
Difficile de se défaire de cette musique : littéralement captivé par la musique de Hangedup, on reste
bouche bée…
La prestation de (Smog) a été bouleversante… Bill Callahan est toujours aussi peu communicatif sur
scène mais ses chansons parlent pour lui.
Pendant presque tout le concert, le fantôme de Lou Reed et des chansons du Velvet Underground a
flotté dans l’air de la Coopérative de Mai. Crispé sur sa guitare, le visage parcouru par des rictus inquiétants quand il parle ou chante ses textes glaçants, le leader de (Smog) a pourtant un univers
bien à lui. Avec peu d’accords - parfois un seul ! -, quelques arpèges de guitare électrique, de légères
enluminures aux claviers, ses chansons touchent au sublime. Trois musiciens discrets accompagnent
tout de même le créateur de (Smog) sur scène pour lui permettre de se concentrer sur son chant. Un
deuxième guitariste, une choriste/flûtiste/organiste et un batteur donnent une dimension plus étoffée
au son. Pour conclure le concert, nous n’avons pas eu droit à Bathysphere, repris magnifiquement par
Cat Power, mais à Cold blooded old times, un autre morceau d’anthologie choisi à l’unanimité par le
public. Il y a longtemps, le passage de Smog au Sonic Rendez-Vous à Clermont-Ferrand en première
partie de Sebadoh en avait fait chavirer plus d’un. En 2003, on est retombé amoureux des chansons
de (Smog), c’est malin !
Vers 21h45, les membres de Godspeed You Black Emperor ! font leur apparition sur scène. Ils sont neuf à se saisir de leurs instruments : Aidan, Bruce, David, Efrim, Mauro, Norsola, Roger, Sophie et Thierry. Le groupe canadien se
compose de deux batteurs, deux bassistes, trois guitares, un violon et un violoncelle.
Le début est très calme, à peine audible, puis le volume monte crescendo pour créer par moment un
véritable maelström sonore… Les deux derniers disques, Lift your skinny fist like antennas to heaven ! et Yanqui U.X.O. sont de fascinantes pièces de rock orchestral. Mais l’interprétation sur scène,
dans la pénombre, avec des projections extraordinaires est véritablement remuante. On ne sort pas
indemne d’un spectacle de Godspeed You Black Emperor !.
Pendant presque tout le concert, trois projecteurs diffusent, parfois en même temps, des films ultra
politisés. On assiste au ballet des voitures du New-York Police Departement qui surveillent scrupuleusement les rues. Plus tard, l’écran est submergé par les messages délivrés par Wall Street, la spéculation sur la guerre en Irak va bon train ! Des images de buildings déshumanisés et ultra surveillés,
puis des prises de vue aériennes saisies par le hublot d’un avion donnent l’impression d’être à bord
d’un supersonique chargé de contrôler la vie sur Terre. Le côté inquiétant de la musique est renforcé
par ces films oppressants projetés au-dessus de musiciens dont on distingue seulement la silhouette.
Au cours des orages soniques provoqués par les guitares et les cordes, on sent presque l’écorce terrestre se craqueler sous les courants telluriques délivrés par Godspeed You Black Emperor !. Peu
d’artistes ont un tel impact physique sur leur auditoire.
Après avoir atteints des sommets soniques déchirants, le concert se termine avec une comptine très
calme au vibraphone. Trois musiciens descendent de scène et déambulent au milieu de la foule en
tapant sur une caisse claire ou une cloche. L’impression de communion entre les musiciens et le public est incroyablement forte !
Après deux heures et 2 rappels bruyamment réclamés, le concert se termine comme il avait commencé : avec le mot « Hope » projeté sur l’écran géant… La musique de Godspeed You Black Emperor ! est la véritable bande son de nos vies en 2003. S’il n’y a rien de franchement gai, une lueur
d’espoir subsiste. Il faut seulement prendre soin de ne pas laisser les capitalistes sauvages et guerriers marteler nos têtes avec leurs programmes pour le « bien être général ».
Pierre Andrieu - [email protected]
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« PHILOSOPHIE A DEUX BALLES » par Antitout
Le SMIC : Depuis le 1er juillet 2002, le SMIC horaire s'élève à 6,83 euro brut, soit pour 151 heures
mensuelles, 1031 euros brut.
Moins de 1000 euros net.
Environ 2,5 millions de salariés perçoivent le SMIC.
Ernest-Antoine déclare que les emplois peu ou pas qualifiés coûtent (beaucoup) trop cher à l'entreprise !
Sans jamais se mettre à la place de l'ouvrier ou de l'employé, qui lutte pour vivre dans des conditions
décentes. Par exemple, pour se loger (les propriétaires exigent du locataire de gagner 2 à 3 fois le montant du loyer).
Rappelons que l'ouvrier réalise le travail le plus pénible et représente la catégorie socio-professionnelle
la moins rémunérée et la plus déconsidérée.
Quelles solutions ? Vivre à crédit et s'ajouter à la liste des 800 000 foyers surendettés ? Exiger un réajustement des salaires employés / cadres / conseil d’administration ou encore apprendre à se passer de
ce dont on pourrait avoir besoin ?
A+
(prochain thème : les agriculteurs)
UN LIEU SE LA RACONTE !
Le lieu Unique de Nantes :
Des petit(e)s, des gros(ses), des beaux (belles)...
De bons moments, d’autres beaucoup plus difficiles ! (silence)
Des employés, des cadres, des opportunistes... (soupirs)
A la fin du 19ème siècle, les boulangers, Lefevre et Utile, s’associaient afin de créer un petit rectangle
dentellé, pur beurre.
Fabriqué dans l’usine baptisée LU, aux portes de Nantes.
On faisait, déjà à l’époque, régulièrement appel à mes services. Au départ, ce ne furent que des ouvriers.
Près d’un siècle plus tard, cette manufacture est devenue un lieu Branchouille.
Ce sont désormais les intellos du coin qui me convoitent.
Finalement, je ne constate absolument, aucune différence, entre les anciens travailleurs à la chaîne et
les actuels penseurs éphémères.
Tous identiques en mon lieu, où l’on pénètre en laissant sur le pas de la porte, son statut social.
Chacun vient vers moi évacuer ce qu’il souhaite et repart apaisé.
Finalement, en 100 ans l’évolution est plus infime qu’on ne pourrait le penser.
Expresso :
Fonctionnaires : Deux agents de l'Etat devraient nous faire aimer de nouveau le service public :
Jean-Luc Le Ténia oeuvre à la médiathèque du Mans et Didier Wampas est agent technique à la RATP.
Pourquoi tous les fonctionnaires ne sont-ils pas chanteurs de rock'n'roll, en dehors des heures de
travail ?
Calories : Plus de complexes pour les jeunes femmes un peu rondes ! La fille de Guy Béart l’a prouvé
récemment sur les murs de France. Fini les mannequins squelettiques, filiformes et identiques !
On peut avoir des formes généreuses et s’offrir la une des magazines. Mais pour (re)lancer une carrière,
c’est à double tranchant : être choisie pour son nom et son talent ou en tant que « porte-parole » d’une
catégorie de ménagères de moins de 50 ans ? !
Jeux d’En Bas : Même Jean-Pierre en possède un. Il a son petit Gameboy ! L’a t-il ramené de Chine où
il l’aurait obtenu pour quelques centimes d’€ ? Ou bien souhaite-t-il amorcer le dialogue avec les djeuns
de son quartier (le 7ème arrondissement de Paris), pour qui les jeux vidéos représentent un aspect certain de la réalité ?
Jean-Pierre, shoot again ?
NUMERO 3
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AU COIN
« DU
ARMES
ZINCDE
- rencontre
DISTRACTION
avec MASSIVE
Jonathan »
Richman
Propos recueillis avant sa prestation à l’Abordage Club d’Evreux le 15 mars 2003 :
On trouve peu de choses sur votre carrière (presse, internet...) ?
Je ne suis pas familier avec internet. Je n'ai pas de site officiel. Mais dans ce que l'on
trouve sur moi, il y a des choses inexactes. Par exemple, un article m'était consacré
dans les Inrockuptibles, on me prêtait des propos erronés.
Je leur ai écrit, mais ils n'ont pas publié mon droit de réponse.
Vous possédez une grande culture Française ?
Ce que j'aime vraiment ce sont les chansonniers des années 30 et 40. j'apprécie également Charles Aznavour, Edith Piaf et Charles Trénet.
Je ne connais pas d'artistes récents. J'ai aussi entendu parler de Johnny Hallyday.
Sur l'un de vos derniers albums, vous avez repris des titres assez anciens ...
Oui je souhaitais les réactualiser. Le public n'avait pas eu l'occasion de les écouter ou les ignorait. Je suis
très mal distribué, en France par exemple.
Avez vous un nouvel album en prévision ?
Oui, j'ai enregistré de nouveaux morceaux, mais pas suffisamment pour remplir un album. Je vais encore
aller en studio essayer de nouvelles compositions.
Propos recueillis par Samuel Charon—[email protected]
Intégralité de l’entretien disponible sur www.foutraque.com
Non à l’automédication ! Pour assurer lors de
soirées barbecue, faites appel à Docteur
Branchouille. [email protected]
Docteur
Branchouille,
j’écoute ?
Quel est le gala à ne pas manquer en 2003 ?
Pascal Obispo, évidemment !
L'auteur de l'émouvante ballade "Lucie" interprétera à la rentrée une foultitude de titres issus du répertoire de Michel Polnareff.
Il permettra à l'homme aux 1000 lunettes de (re)garnir son compte en banque et sortira dans la foulée un
album-live avec des invités-surprises (Pagny, Mauranne, Goldman, Zazie, Robin, Polnareff...).
Mais ce sera surtout votre soirée : pour vous l'occasion de remettre cette veste en jeans devenue trop
petite, des santiags en croco poussiéreuses et une chemise noire en satin.
Pascal, même s'il ressemble désormais à un bad-boy, possède toujours ce grand coeur (avec un énorme
"K") qu'on lui connaît. Il devrait en être tout retourné, puisque vous lui rendrez à votre tour hommage en
étant déguisé en Obispo.
Comment avoir l'air overbooké ?
Face à un(e) inconnu(e), pour retenir son attention, il est indispensable d'avoir l'air occupé(e) en permanence.
Il est d'abord conseillé de bondir à plusieurs reprises sur votre portable comme si votre vie en dépendait.
Comme vous n'avez personne à appeler, consultez votre compte-crédit, et dites que vous tombez à chaque fois sur la messagerie de votre interlocurteur virtuel.
Ensuite, n’hésitez pas à consulter votre montre régulièrement, en effet le temps en votre compagnie est
précieux.
Munissez-vous également d'un agenda : il faut absolument que chaque jour corresponde à une activité
(lessive, pain, achat du titre de transport...).Comme votre nouvel(le) ami(e) vous proposera un rendezvous à une date précise, faignez l'hésitation. Il sera conquis, en voyant que vous êtes moderne et courtisé
(e).

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