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DOSSIER DE PRESSE Pour qui suis-je ? J’ai oublié qui je suis ! Faustus, la dernière nuit, n°10 CREATION MONDIALE STAATSOPER DE BERLIN DU 21 JANV. AU 12 FÉV O6 CREATION FRANCAISE OPERA DE LYON DU 7 AU 18 MARS O6 Dans le cadre de la Bienna le Musiques en Scène 2006 MARS 2006 MA 7 20H I JE 9 20H DI 12 16H* I MA 14 20H JE 16 20H I SA 18 20H *ATELIER POUR ENFANTS DE 5 A 12 ANS : MAQUILLAGE DE SCENE AMPHITHEATRE DE L’OPERA IL CANTO DELLA PELLE (SEX UNLIMITED) DE CLAUDIO AMBROSINI CREATION MONDIALE DU 24 AU 26 MARS 2006 PRODUCTION GRAME, EN COLLABORATION AVEC L’OPERA DE LYON SERGE DORNY DIRECTEUR GENERAL PIERRE COLLET, WILLIAM CHATRIER TEL. +33 (0)1 40 26 35 26 | FAX + 33 (0)1 40 28 02 27 [email protected] | [email protected] ANASTASIE TSANGARY TEL. +33 (0)4 72 00 45 82 | FAX +33 (0)4 72 00 45 43 [email protected] La saison lyrique 2005/2006 est marqué par la création du nouvel opéra de Pascal Dusapin, commande et coproduction de l’Opéra national de Lyon et du Staatsoper de Berlin où il sera représenté en première mondiale en janvier 2006. Avec Faustus, la dernière nuit, Dusapin signe à quarante neuf ans son cinquième ouvrage lyrique. Opéra en une nuit et onze numéros, Faustus, la dernière nuit, est inspiré de La Tragique Histoire du Docteur Faustus de Christopher Marlowe (1588). Pour son livret, Dusapin s’inspire également de Dante, saint Augustin, la Bible, William Blake, William Shakespeare, John Clare, Gustave Flaubert, Samuel Beckett, Olivier Cadiot… “Avec mon premier ouvrage, Roméo et Juliette (1985-88) sur un livret d’Olivier Cadiot, je cherchais à étudier la façon dont fonctionne l’opéra. Ainsi, au lieu de prendre une forme prédéterminée, j’ai choisi de la comprendre en la démontant. Dans Medeamaterial (1990) d’après Heiner Müller mais fondé comme les suivants sur mon propre livret, j’abordais les questions que posent le grand solo vocal et le tragique. Deux ans plus tard, j’écrivais To be sung d’après Gertrud Stein où je re-démontais la machine, évacuant narration et chant pour ne m’attacher qu’à la seule musique, avec pour problématique la réalisation d’un opéra de chambre à écouter tel un quatuor à cordes. Présentant Perelà à l’Opéra de Paris, je savais précisément pourquoi j’avais écrit une vraie histoire. Mon désir d’opéra naît de la confrontation avec la représentation, la scène, qui est l’un des derniers lieux métaphysiques de l’expression. (…)“.* La création de Fautus marque également la première collaboration de l’Opéra de Lyon avec le metteur en scène Peter Mussbach, actuel administrateur général et directeur artistique du Staatsoper de Berlin. C’est au Festival de Salzbourg qu'a eu lieu la première rencontre entre Dusapin et le metteur en scène : “Hugues Gall m’avait envoyé à Salzbourg pour voir Doktor Faust de Busoni mis en scène par Mussbach. Je suis tombé à la renverse en découvrant cette production en tous points remarquable. J’ai trouvé la mise en scène d’une telle justesse. En outre, je voulais un metteur en scène qui lise la musique, ce qui est le cas de Mussbach, excellent musicien qui a notamment étudié la direction d’orchestre avec Herbert von Karajan.“*. La première collaboration entre Mussbach et Dusapin a lieu pour la création de Perelà, uomo di fumo, commande de l’Opéra national de Paris, production qui reçoit le Prix 2003 du syndicat de la critique. Parrallèlement aux représentations de Faustus, dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène 2006, l’opéra de chambre Il canto delle pelle (SEX Unlimited) de Claudio Ambrosini sera créée à l’amphithéâtre de l’Opéra de Lyon du 24 au 26 mars 2006, dans une mise en scène de Peter Beat Wyrsch. Serge Dorny Directeur général de l'Opéra de Lyon *Extraits d’un entretien de Pascal Dusapin avec Bruno Serrou publié sur www.resmusica. com (février 2003). Faustus, la dernière nuit sera la 38e création lyrique donnée à l’Opéra de Lyon depuis 1969 et sera l’opportunité de présenter pour la première fois sur la scène de l’Opéra de Lyon une œuvre de Pascal Dusapin. La direction musicale est confiée à Jonathan Stockhammer qui vient pour la deuxième fois à Lyon où il avait dirigé la reprise de Trois Sœurs de Peter Eötvos dans la mise en scène de Ushio Amagatsu (avril 2002). SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 1 TARIFS : Série Série Série Série Série Série A : 80€ B : 55€ C : 45€ D : 32€ E : 12€ F : 5€ Tarif Jeune -28 ans Places à 10€ pour les spectacles de la grande salle, de l'Amphithéâtre et hors les murs (sauf représentations exceptionnelles). Réservations - Billetterie : 0 826 305 325 (0,15€/mn) Du mardi au samedi de 12h à 19h www.opera-lyon.com Renseignements sur les spectacles, les programmes, distributions, réservations, tarifs et location de l'Opéra de Lyon. Réservations possible FNAC / VIRGIN Les Ateliers pour enfants Un dimanche en famille à l’Opéra. Chanter, danser, créer, s’amuser... pendant que les parents ou grands-parents assistent a Faustus la dernière nuit, les enfants préparent un spectacle en secret ! Au retour des grands, les petits entrent en scène à l’Amphithéâtre... Thème : maquillage de scène de 5 à 12 ans Dimanche 12 mars, 16h Tarif : 8€ (selon conditions et sur présentation d’une carte d’identité ou du livret de famille justifiant de l’âge des enfants) 2 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 Faustus, the last night Opera en une nuit et onze numéros Livret du compositeur d'après La Tragique histoire du Docteur Faust de Christopher Marlowe (1588) En anglais, surtitré en français Direction musicale Jonathan Stockhammer Faustus Georg Nigl Mise en scène Peter Mussbach Mefistophélès Urban Malmberg Décors Michael Elmgren Ingar Dragset Sly Robert Wörle Costumes Andrea Schmidt-Futterer Eclairages Sven Hogrefe Togod Jaco Huijpen L'Ange Caroline Stein Orchestre de l'Opéra de Lyon Durée : 1h30 environ Enregistré par France Musique Commande et coproduction du Staatsoper de Berlin et de l'Opéra national de Lyon Avec le soutien du fonds de création lyrique LES REPRESENTATIONS MARS 2OO6 Ma 7 20h l Je 9 20h l Di 12 16h* l Ma 14 20h Je 16 20h l Sa 18 20h * Atelier pour enfants Longtemps, j’ai pensé à Faust. Il n’était pas question de raconter cette histoire, sans doute la plus éminente parabole occidentale. Simplement la reprendre, et l’agencer à la lumière de ce que personne n’ignore plus... Faust est unique dans notre paléographie contemporaine car il est son écho. Plus que jamais, Faust réexpose la démence narcissique qui est le trait saillant de notre culture. En ce sens, il inverse nos idéaux car nous savons à quel point, présumant de ses forces, Faust échoue et succombe. De cette fiction toujours ravivée, surgissent et débordent les confins de notre conscience car Faust est à lui seul une blessure, un antagonisme, une affliction, une volonté, une espérance et sa perte. Il est cependant d’assez bon conseil car il prévient son camarade : “Saches où tu vas, Faustus !“. Dès que Togod entre en scène, Méphistophélès finira par s’éloigner car il craint cet individu dont l’avidité et l’âpreté humaine l’inquiètent et le dépassent. Dans le livre jeté à terre par Faustus, il découvrira une drôle de petite machine à sons dont la musique ne manquera pas de l’intriguer... Comme beaucoup, je suis fasciné par ce personnage mais je ne l’aime pas. A la lumière de notre futur présent, il exhibe aujourd’hui ce qui offense profondément l’esprit : arrogance, prétention, fatuité, extrême démesure de l’ambition animée par la peur, convoitise et puissance. Je me suis donc plu à poser un Faust (que je préfère nommer dans son acception médiévale “Faustus“ sans aucune référence à Goethe...), comme un mégalomane forcené et paranoïaque, totalement envoûté par l’ultime connaissance, celle de la “Lumière“, symbole de maîtrise, de possession et domination totale. Dans cet opéra, rien n’est nommé, mais tout le monde sait de quoi il s’agit. En toile de fond, la dévastation et la mort se confondent avec l’irrépréhensible et halluciné dessein de cet homme trop humain, malade, métaphore du pire humain. À tout prendre, je préfère Méphistophélès. Il m’amuse. Et le mien s’amuse ! Bien qu’apeuré au seul nom de Dieu, ses intentions sont simples et somme toute, assez légitimes... Un diable est un diable. On comprend toujours ce qu’il énonce et pourtant, il a bien du mal à faire face aux questions de Faustus qui ne cesse de l’égarer sur le ciel, les astres, la lune et la création du monde. Le “Je préférerai ne pas“, célèbre aphorisme du Bartleby de Melville (“I would prefer not to”) est la seule réplique qu’il trouve à donner, aux insistantes suppliques de Faustus sur la création du monde. Mon Méphistophélès s’inquiète seulement d’un livre dont on saura peu de choses et ne demande jamais rien car Faustus le dégoûte. Et pourtant, dès le début, tout est fini. Faustus sait qu’il est damné car il n’ignore pas que son futur a déjà eu lieu. Il a peur des vipères et des serpents (“Adders and serpents !”) Méphistophélès est hilare. Il domine. Le désastre de Faustus est son plaisir. L’Ange est terrorisé. Il crie et chante un poème de William Blake sur l’humanité, le doute, l’âme et le mensonge. Du début à la fin, l’Ange est envahi par l’effroi. Son chant est aphasique. Il bégaie. Plus qu’une lamentation, il est la plainte. Son principe contient l’extrême cognition du monde terrestre et céleste à l’inverse de Sly qui depuis longtemps dédaigne toute désolation à l’égard des hommes... (...) Le livret de cet opéra est construit sur de multiples emprunts au Faustus de Marlowe, mais s’en éloigne assez vite. Dante, Saint Augustin, La Bible, William Blake, William Shakespeare, John Clare, Gustave Flaubert, Hölderlin, Gérard de Nerval, Caligula, Al Capone, Bartleby de Melville, Samuel Beckett, Olivier Cadiot et bien d’autres, échafaudent un texte dont les ressorts dramatiques naquirent d’un incessant mouvement de balancier entre les allégories littéraires et les nécessités de la composition musicale.“ (...) Pascal Dusapin 25 décembre 2004 SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 3 Le musicologue Jacques Amblard a publié un ouvrage sur Pascal Dusapin en 2002 aux éditions Musica Falsa. “Pascal Dusapin, compositeur né en 1955, semble composer une musique à la fois atonale et étrangement sensuelle, non abstraite, “humaine“. Comment s’y prendil ? Peut-être en transcrivant à l’instrument sa propre voix quand elle gémit, ou simplement quand elle parle. On obtient ainsi ces lignes glissées, réduites en hauteur, utilisant des “modes“ restreints. C’est alors qu’il faut vérifier que l’intonation est déjà, parfois, une “quasi-musique“ presque modale, à notre insu, nous qui l’utilisons dans chacune de nos phrases. Ce quasi-mode, en fait, serait peut-être le premier code véhiculé par la voix, le code des affects indicibles : le ton. L’intonation serait alors une communication objective (compréhensible par tous) de la subjectivité. Dusapin, comme peut-être Monteverdi, Moussorgski, Janacek, Varèse avant lui, amplifie alors ce code des affects intonatifs, retourne au ton, quand la musique tonale avait déjà idéalisé celui-ci sur la partition, et une certaine musique atonale l’avait perdu en idéalisant, elle, la codification de la partition elle-même, développant ainsi la pensée positiviste qui est peut-être déification du code écrit, quand le code oral intonatif charrie la magie, le mythe, le sacré étrangers au mot pour lequel ils sont subjectivité, mais non pas au son pour lequel ils sont objectivité. Pascal Dusapin s’inscrit dans la tradition de crudité vocale de toute la musique du XXe siècle, à ceci près qu’il retourne au naturalisme d’une imitation par l’instrument (celle du ton), ce qui cette fois l’éloigne de l’esthétique “négative“ laquelle, du mythe, ne véhicule que celui, faux parce qu’écrit, de l’histoire de la musique.“ Jacques Amblard Pascal Dusapin, L’intonation ou le secret (Editions Musica Falsa 2002) 4 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 Musique scénique : catalogue & enregistrements > Roméo & Juliette (1985-88) Création en 1989 à l’Opéra de Montpellier Enregistrement Orchestre Symphonique du Rhin-Mulhouse / Groupe vocal de France Luca Pfaff (direction, chef d’orchestre) Accord, 1991. > Medeamaterial (1991) Création en 1992 à La Monnaie de Bruxelles Enregistrement Orchestre de la Chapelle Royale / Collegium Vocale Philippe Herreweghe (direction) Harmonia Mundi, 1993. > To be sung (1992-93) Création en 1994 à Nanterre/Amandiers Enregistrement Ensemble Le Banquet, Olivier Dejours (direction) MFA, 1998. > Perelà, uomo di fumo Création en - 2003 à l’Opéra Bastille Prix 2003 du Syndicat de la critique Enregistrement Orchestre National de Montpellier, Chœur de l’Opéra National de Montpellier Alain Altinoglu (direction) Naïve, MO 782168, 2004 > Faustus, la dernière nuit Création le 21 janvier 2006 Deutsche Staatsoper de Berlin (Unter den Linden) La musicologue et critique Brigitte Massin écrit à propos du compositeur : “La création de Pascal Dusapin se nourrit de culture très vaste qui englobe littérature et philosophie, aussi bien que poésie, et qui parcourt les siècles, des écrits de l’antiquité gréco-latine à nos plus modernes écrivains. Il n’est que de lire la liste des intitulés de ses œuvres et des textes utilisés comme soutien de celles qui réclament une participation vocale pour mesurer l’ampleur de ses connaissances.“ Né en 1955 à Nancy, Pascal Dusapin fait des études d’arts plastiques et de sciences, arts et esthétique à l’Université de ParisSorbonne. Entre 1974 et 1978 Il suit les séminaires de Iannis Xenakis. En 1981-1983 il est pensionnaire de la Villa Médicis à Rome. Il reçoit de très nombreuses distinctions dès le début de sa carrière de compositeur : lauréat de la Fondation de la vocation (1977) ; prix Hervé Dugardin de la SACEM (1979) ; Prix de l’Académie des Beaux-Arts (1993) ; Prix du Syndicat de la Critique (1993) ; Prix Symphonique de la SACEM en (1994) ; Grand Prix national de Musique du ministère de la Culture (1995) ; Victoire de la Musique 1998 pour le disque enregistré par l’Orchestre national de Lyon, Victoire de la Musique 2002, comme Compositeur de l’année ; prix Cino del Duca (2005). Il est l’auteur de nombreuses pièces pour solistes, musique de chambre et grand orchestre. À l’automne 2002, ont été créés A quia, concerto pour piano et orchestre (commande des Beethovenfest de Bonn) et le cycle complet de ses Sept études pour piano. Son Solo n° 5 pour orchestre intitulé Exeo (2002) a été créé le 7 novembre 2003 à Munich, par l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise sous la direction d’Udo Zimmermann. L’Orchestre Philharmonique de la Scala de Milan qui lui en avait passé commande, a créé le 21 février 2005 sous la direction de James Conlon une suite pour orchestre tirée de son opéra Perelà, uomo di fumo (Perelà Suite). Il inscrit également quatre opéras à son catalogue : Roméo & Juliette, Medeamaterial, To be sung, Perelà Uomo di fumo. Pascal Dusapin travaille actuellement à une commande de Simon Rattle et de l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Le Festival d’Aixen-Provence lui a commandé un nouvel opéra pour son édition de juillet 2008. Les œuvres de Pascal Dusapin sont publiées par les Éditions Bmg/Salabert et enregistrées principalement chez Naïve/Classic. SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 5 Né en 1969 à Los Angeles, Jonathan Stockhammer étudie le chinois et les sciences politiques, puis la composition musicale et la direction d’orchestre. Il complète sa formation par des masters-classes avec, entre autres, Myung Whun Chung, Peter Eötvös, Robert Spano, Seiji Ozawa. Il fait ses débuts en 1994 au pupitre de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles où il devient l’assistant d’Esa-Pekka Salonen. Il se consacre à la fois à la musique contemporaine, au répertoire symphonique classique et à l’opéra. Il a travaillé avec des formations telles que l’Orchestre symphonique de la Radio de Hollande, Orchestre national d’Ile-deFrance, l’Orchestre radio-symphonique de Stuttgart et s’est produit dans plusieurs festivals internationaux dont la Triennale de Cologne, le Festival de musique de Hambourg, de Berlin, Ars musica de Bruxelles, le Festival de Hollande. Depuis 1998, date de son installation à Cologne, il collabore régulièrement avec l’Ensemble Modern de Francfort, la MusikFabrik de Cologne, l’Ensemble de chambre Nouvelle Musique de Berlin, l’Ensemble Resonanz de Hambourg, l’Ensemble Recherche de Fribourg, l’Ensemble à vents de Hollande, le Sinfonietta d’Oslo. Depuis 2000, est chef permanent du Groupe des percussions de La Haye. 6 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 Dans le domaine de l’opéra, il a dirigé, entre autres, Carmen de Bizet à Fribourg, La Chauve-Souris de Strauss à Aix-la-Chapelle, Gianni Schicchi de Puccini au Festival de Tanglewood, Twice through the heart d’Anthony Turnage à Oslo, Die zerbrochene Bilder de Karl Heinz Dittrich à Berlin, Cassandra de Michael Jarrell à Hambourg… A Lyon, il est l’assistant de Peter Eötvös pour la création de Trois Sœurs en 1998, œuvre qu’il dirige lors de la reprise de 2002. En 2005-2006, Jonathan Stockhammer dirige l’Orchestre radio-symphonique de Finlande, l’Orchestre de la radio de Norvège. A Oslo, il dirige la création d’Ophelia’s death by the water singing de Henrik Hellstenius. Il se produit au Festival de Berlin avec l’Ensemble Resonanz. Parmi ses enregistrements, un disque consacré à des œuvres de Frank Zappa avec l’Ensemble Modern. Né en 1949 à Schwabach (RFA), Peter Mussbach a suivi des études très larges à Vienne et à Munich : chant, piano et direction d’orchestre ; lettres germaniques, histoire de l’art, philosophie, droit, sociologie (thèse sur les origines de l’opéra en Italie) et médecine (doctorat en 1984 sur l’état actuel de la maladie de Creutzfeldt-Jacob). Il a pratiqué la neurologie à Munich. Sa carrière de metteur en scène débute en 1973 à Augsbourg avec Le Barbier de Bagdad de Peter Cornelius. Peter Mussbach a mis en scène, entre autres, Lucio Silla, Les Noces de Figaro, Don Giovanni (Mozart) ; Fidelio (Beethoven) ; Macbeth (Verdi) ; Carmen (Bizet) ; Le Crépuscule des dieux, Parsifal (Wagner) ; Doktor Faust (Busoni) ; Salomé (Richard Strauss) ; Le Son lointain (Schreker) ; Moïse et Aaron (Schoenberg) ; Wozzeck, Lulu (Berg) ; De la maison des morts (Janacek) ; Le Roi Roger (Szymanowski) ; Le Nez, Lady Macbeth de Mzensk (Chostakovitch) ; The Rake’s Progress (Stravinsky), Billy Budd (Britten)... Il a assuré les mises en scène de plusieurs créations mondiales dont Enrico et Comme il vous plaira de Manfred Trojahn ; La Conquête du Mexique de Wolfgang Rihm ; Chief Joseph de Hans Zender ; Perelà, l’homme de fumée de Pascal Dusapin en 2004 à l’Opéra de Paris. Il a réalisé les décors de plusieurs de ses spectacles et écrit le livret de Celan, opéra de Peter Ruzicka créée en 2001 à Dresde. Peter Mussbach est intendant et directeur artistique du Staatsoper de Berlin depuis la saison 2002-2003. Il a aussi été invité par des scènes telles que la Monnaie de Bruxelles, le Festival de Salzbourg, le Staatsoper de Munich, l’Opéra de Zurich, le Festival Saito Kinen au Japon, l’Opéra de Dresde. De 1997 à 2001, Peter Mussbach a été professeur de mise en scène et d’art dramatique au Mozarteum de Salzbourg et, depuis 2001, il enseigne la mise en scène de théâtre musical à Hambourg. En 2005-2006 à Berlin, Hormis Faustus, Peter Mussbach signe cette saison au Staatsoper de Berlin les mises en scène de Macbeth de Verdi (mars 2006) et de La veuve joyeuse de Franz Lehar (juinjuillet 2006) et Salomé de Richard Strauss à Dresden, Don Giovanni à l’Opéra de Francfort (mars-avril) et Simon Boccanegra de Verdi à Amsterdam (mai). En France, il a également mis en scène Arabella (Strauss) et Takemitsu – My way of life au Châtelet et La Traviata (Festival d’Aixen-Provence 2003). SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 7 TARIFS : 15€ et 10€ DURÉE : 1h30 environ RENSEIGNEMENTS : 04 78 28 50 75 Opéra de chambre pour quatre voix solistes, une comédienne, un danseur, ensemble instrumental, vidéo et sons électroniques. Conception, livret et musique Claudio Ambrosini Mise en scène Peter Beat Wyrsch Scénographie et costumes Evelyn Straulino Création lumières Herbert Cybulska Vidéo et traitements images Thomas Krol Vidéo et traitements images (“société”) Mercedes Blasco, Joe Togneri, Fabrica Assistant musical et conception dispositif sonore / Grame Franck Berthoux Ensemble Orchestral Contemporain Percussions Claviers de Lyon Direction Stefano Celeghin Avec les Solistes de Lyon - Bernard Tétu Annie Vavrille Mezzo-soprano Commande de l’État pour l’Ensemble Orchestral Contemporain Production déléguée et musicale : GRAME, centre national de création musicale / LyonProduction scénographique : Pocket Opera Company Nuremberg Production vidéographique : Fabrica/ Trévise En co-production avec : Ensemble Orchestral Contemporain, Choeurs et Solistes de Lyon/Bernard Tétu, Kulturforum du Stadttheater Fuerth. Avec le soutien du programme Culture 2000 de l’Union Européenne, de la Fondation “Beaumarchais“, du Fonds de Création Lyrique et la collaboration des Percussions Claviers de Lyon, de l’Opéra national de Lyon, de l’Institut culturel italien de Lyon, du GoetheInstitut de Lyon et du Centre de la Voix. 8 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6 Philippe Do Ténor Claude Darbellay Baryton-basse Après une réinterprétation du jugement divin (dans Il Giudizio Universale - 1996), et une “revisitation” de l’histoire de l’origine du monde (dans Big Bang Circus - 2002), Claudio Ambrosini achève un cycle d’opéras en créant Il Canto della pelle (SEX Unlimited) : le sexe est cette énergie vitale, cette force “occulte” et souterraine qui met l’univers en mouvements. L’opéra est conçu comme un voyage spirituel et culturel, traversé de plusieurs dimensions principales : la nature, la religion, la société et l’art. De nombreux personnages évoluent tout au long de la pièce, des plus allégoriques, à ceux de la vie, de la rue. Les mots, les images et les hommes guident le spectateur-auditeur. L’idée “d’expérience” et de passage, d’une émotion ou d’un climat à un autre, peut être expérimentée de manière sensible, et nous renvoie toujours à un état personnel, unique, intime. Entre un acte de reproduction et un acte de perversion, Il Canto della pelle chante le désir sexuel comme le ressort du monde en mouvement, dans l’histoire et le quotidien. Sonia Visentin Soprano Anna Schmutz-Lacroix Comédienne Andonis Foniadakis chorégraphie et interprétation LES REPRESENTATIONS A L'AMPHITHÉÂTRE - OPERA DE LYON MARS 2OO6 Ve 25 21h l Sa 25 18h l Di 26 14h30 CLAUDIO AMBROSINI Conception, livret et musique Ces dernières années, Claudio Ambrosini a écrit une Passion selon Marc, commandé par le Jubilée de Rome, un opéra intitulé Big Bang Circus (ou “Petite Histoire de l’Univers”) commandé en 2002 par la Biennale de Venise, ainsi que deux oeuvres de théâtre musical de chambre (Soliloquy, texte de Sylvia Plath, et Dai Filo di Zanzotto, tryptique pour quatre voix et piano). Claudio Ambrosini a également été librettiste et scénariste de deux opéras, deux ballets et plusieurs morceaux de théâtre musical de chambre. Né a Venise en 1948, Claudio Ambrosini a fréquenté le Lycée Classique et le Conservatoire de Musique de cette ville, avant d’être diplômé des Universités de Venise et de Milan dans les disciplines suivantes : instruments anciens, musique électronique, linguistique, histoire de la musique. Parmi ses rencontres importantes : celles de Bruno Maderna et Luigi Nono. A partir de 1976, il commence à s’occuper activement, avec Alvise Vidolin, de musique par ordinateur au Centre de Sonologie de l’Université de Padoue. Depuis 1979, il dirige l’Ensemble Exnovo, et depuis 1983 le CIRS (Centre International pour la Recherche Instrumentale), qu’il a également fondé à Venise. En 1982-1983, il est assistant de Salvatore Sciarrino. En 1985, le ministère de la Culture français lui décerne le “Prix de Rome“ et lui offre la possibilité de séjourner comme pensionnaire à la Villa Medicis. La même année, une commission internationale le choisit pour représenter l’Italie pendant l’Année européenne de la Musique. PETER BEAT WYRSCH Mise en scène Claudio Ambrosini a écrit des œuvres vocales, instrumentales, électroacoustiques, des opéras, oratorios et ballets. Sa démarche musicale se caractérise par un intérêt porté à la linguistique et à la perception ; ses oeuvres sont aussi le résultat d’une recherche instrumentale et stylistique personnelle. Ses œuvres ont été commanditées par plusieurs radio européennes ou institutions, comme le ministère français de la Culture, la Biennale de Venise, le Festival des Nations... et ont reçu plusieurs prix. Né en 1946 en Suisse Peter Beat Wyrsch est directeur artistique et co-fondateur de la “Pocket Opera Company” (1947). Invité à diriger à l’Opéra Municipal de Nüremberg, Freiburg, au Théâtre National de Hanovre et Wuppertal, ICA London. Il est également directeur du théâtre pour la musique de Ulm et depuis la saison 1996, il fait partie de l’équipe de direction du Théâtre municipal de Münster, où il a dirigé La Tétralogie de Richard Wagner, aussi bien que Parsifal et Les Maîtres-chanteurs Nuremberg. Claudio Ambrosini a participé à des rencontres internationales de musique contemporaine qui se sont déroulées à Paris, Strasbourg, Avignon, Venise, Cologne, Londres, Huddersfield, Lisbonne (Gulbenkian), Amsterdam (Gaudeamus), Berlin, Munich, New York, Montreal, Vancouver, Stanford, Salzburg, Sidney, Tokyo, Varsovie, etc..Parmi les chefs qui ont dirigé sa musique : Riccardo Muti, Lev Markiz, G. Nowak, Robert HP Platz, Yves Prin, Stefan Anton Reck, Ed Spanjaard. SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 9 PROCHAINEMENT OPERA > Cosi fan tutte Direction musicale, William Christie / Mise en scène : Adrian Noble Du 8 au 23 avril 2006 BALLET > Soirée Mats Ek Solo for two - Fluke Du 30 mai au 3 juin 2006 - Maison de la Danse - Lyon CONCERT > Peter Csaba, direction musicale Orchestre du CNSMD de Lyon Chœurs de l'Opéra de Lyon Félix Mendelsson La Belle Mélusine, ouverture en fa majeur, op. 32 Robert Schumann Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur, op. 129 Félix Mendelsson Symphonie cantate Lobgesang (2e symphonie) en si bémol majeur, op.52 Di 26 mars, 17h AMPHITHEATRE Amphimidi > Jazz - Duo Pierre de Bethmann, Fender Rhodes David El Malek, saxophones Dans le cadre de la résidence Pierre de Bethmann Me 29 mars, 12h30 > Jazz - Duo Pierre de Bethmann, Fender Rhodes Michael Felberbaum, guitare Dans le cadre de la résidence Pierre de Bethmann Ve 31 mars, 12h30 Amphijazz Résidence Pierre de Bethmann du 27 mars au 1er avril Concerts > Pierre de Bethmann quintet Je 30 mars 20h30 > Pierre de Bethmann septet Ve 31 mars et Sa 1er avril 20h30 Autour de... > Répétition publique et rencontre avec Pierre de Bethmann Me 29 mars 18h30 GRATUIT OPERA NATIONAL DE LYON l Place de la Comédie l 69001 Lyon DIRECTEUR GENERAL Serge Dorny