creation francaise

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creation francaise
DOSSIER
DE
PRESSE
Pour qui
suis-je ?
J’ai oublié qui je suis !
Faustus, la dernière nuit, n°10
CREATION
MONDIALE
STAATSOPER
DE BERLIN
DU 21 JANV.
AU 12 FÉV O6
CREATION
FRANCAISE
OPERA DE LYON
DU 7 AU 18
MARS O6
Dans le cadre de la Bienna
le
Musiques en Scène 2006
MARS 2006
MA 7 20H I JE 9 20H
DI 12 16H* I MA 14 20H
JE 16 20H I SA 18 20H
*ATELIER POUR ENFANTS DE 5 A 12 ANS :
MAQUILLAGE DE SCENE
AMPHITHEATRE DE L’OPERA
IL CANTO
DELLA PELLE
(SEX UNLIMITED)
DE CLAUDIO AMBROSINI
CREATION MONDIALE
DU 24 AU 26 MARS 2006
PRODUCTION GRAME,
EN COLLABORATION
AVEC L’OPERA DE LYON
SERGE DORNY
DIRECTEUR GENERAL
PIERRE COLLET, WILLIAM CHATRIER
TEL. +33 (0)1 40 26 35 26 | FAX + 33 (0)1 40 28 02 27
[email protected] | [email protected]
ANASTASIE TSANGARY
TEL. +33 (0)4 72 00 45 82 | FAX +33 (0)4 72 00 45 43
[email protected]
La saison lyrique 2005/2006
est marqué par la création
du nouvel opéra de Pascal
Dusapin, commande et
coproduction de l’Opéra
national de Lyon et du Staatsoper de Berlin
où il sera représenté en première mondiale
en janvier 2006. Avec Faustus, la dernière
nuit, Dusapin signe à quarante neuf ans son
cinquième ouvrage lyrique.
Opéra en une nuit et onze numéros,
Faustus, la dernière nuit, est inspiré de La
Tragique Histoire du Docteur Faustus de
Christopher Marlowe (1588). Pour son livret,
Dusapin s’inspire également de Dante, saint
Augustin, la Bible, William Blake, William
Shakespeare, John Clare, Gustave Flaubert,
Samuel Beckett, Olivier Cadiot…
“Avec mon premier ouvrage, Roméo et Juliette
(1985-88) sur un livret d’Olivier Cadiot, je
cherchais à étudier la façon dont fonctionne
l’opéra. Ainsi, au lieu de prendre une forme
prédéterminée, j’ai choisi de la comprendre
en la démontant. Dans Medeamaterial (1990)
d’après Heiner Müller mais fondé comme les
suivants sur mon propre livret, j’abordais les
questions que posent le grand solo vocal et le
tragique. Deux ans plus tard, j’écrivais To be
sung d’après Gertrud Stein où je re-démontais
la machine, évacuant narration et chant
pour ne m’attacher qu’à la seule musique,
avec pour problématique la réalisation d’un
opéra de chambre à écouter tel un quatuor à
cordes. Présentant Perelà à l’Opéra de Paris,
je savais précisément pourquoi j’avais écrit
une vraie histoire. Mon désir d’opéra naît
de la confrontation avec la représentation,
la scène, qui est l’un des derniers lieux
métaphysiques de l’expression. (…)“.*
La création de Fautus marque également la
première collaboration de l’Opéra de Lyon
avec le metteur en scène Peter Mussbach,
actuel administrateur général et directeur
artistique du Staatsoper de Berlin.
C’est au Festival de Salzbourg qu'a eu lieu la
première rencontre entre Dusapin et le metteur
en scène : “Hugues Gall m’avait envoyé à
Salzbourg pour voir Doktor Faust de Busoni
mis en scène par Mussbach. Je suis tombé à
la renverse en découvrant cette production
en tous points remarquable. J’ai trouvé la
mise en scène d’une telle justesse. En outre,
je voulais un metteur en scène qui lise la
musique, ce qui est le cas de Mussbach,
excellent musicien qui a notamment étudié
la direction d’orchestre avec Herbert von
Karajan.“*. La première collaboration entre
Mussbach et Dusapin a lieu pour la création
de Perelà, uomo di fumo, commande de
l’Opéra national de Paris, production qui
reçoit le Prix 2003 du syndicat de la critique.
Parrallèlement aux représentations de Faustus,
dans le cadre de la Biennale Musiques en
Scène 2006, l’opéra de chambre Il canto
delle pelle (SEX Unlimited) de Claudio
Ambrosini sera créée à l’amphithéâtre de
l’Opéra de Lyon du 24 au 26 mars 2006,
dans une mise en scène de Peter Beat
Wyrsch.
Serge Dorny
Directeur général de l'Opéra de Lyon
*Extraits d’un entretien de Pascal Dusapin
avec Bruno Serrou publié sur www.resmusica.
com (février 2003).
Faustus, la dernière nuit sera la 38e création
lyrique donnée à l’Opéra de Lyon depuis
1969 et sera l’opportunité de présenter pour
la première fois sur la scène de l’Opéra de
Lyon une œuvre de Pascal Dusapin.
La direction musicale est confiée à Jonathan
Stockhammer qui vient pour la deuxième fois
à Lyon où il avait dirigé la reprise de Trois
Sœurs de Peter Eötvos dans la mise en scène
de Ushio Amagatsu (avril 2002).
SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 1
TARIFS :
Série
Série
Série
Série
Série
Série
A : 80€
B : 55€
C : 45€
D : 32€
E : 12€
F : 5€
Tarif Jeune -28 ans
Places à 10€ pour les
spectacles de la grande
salle, de l'Amphithéâtre
et hors les murs
(sauf représentations
exceptionnelles).
Réservations - Billetterie :
0 826 305 325 (0,15€/mn)
Du mardi au samedi
de 12h à 19h
www.opera-lyon.com
Renseignements sur les
spectacles, les programmes,
distributions, réservations,
tarifs et location de l'Opéra
de Lyon.
Réservations possible
FNAC / VIRGIN
Les Ateliers pour enfants
Un dimanche en
famille à l’Opéra.
Chanter, danser,
créer, s’amuser...
pendant que les parents ou
grands-parents assistent a
Faustus la dernière nuit, les
enfants préparent un spectacle
en secret ! Au retour des
grands, les petits entrent en
scène à l’Amphithéâtre...
Thème : maquillage de
scène de 5 à 12 ans
Dimanche 12 mars, 16h
Tarif : 8€ (selon conditions
et sur présentation d’une
carte d’identité ou du livret de
famille justifiant de l’âge des
enfants)
2 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6
Faustus, the last night
Opera en une nuit et onze numéros
Livret du compositeur d'après La Tragique histoire du Docteur Faust
de Christopher Marlowe (1588)
En anglais, surtitré en français
Direction musicale
Jonathan Stockhammer
Faustus
Georg Nigl
Mise en scène
Peter Mussbach
Mefistophélès
Urban Malmberg
Décors
Michael Elmgren
Ingar Dragset
Sly
Robert Wörle
Costumes
Andrea Schmidt-Futterer
Eclairages
Sven Hogrefe
Togod
Jaco Huijpen
L'Ange
Caroline Stein
Orchestre de l'Opéra de Lyon
Durée : 1h30 environ
Enregistré par France Musique
Commande et coproduction du Staatsoper de Berlin
et de l'Opéra national de Lyon
Avec le soutien du fonds de création lyrique
LES REPRESENTATIONS
MARS 2OO6
Ma 7 20h l Je 9 20h l Di 12 16h* l Ma 14 20h
Je 16 20h l Sa 18 20h
* Atelier pour enfants
Longtemps, j’ai pensé à
Faust.
Il n’était pas question
de raconter cette
histoire, sans doute la
plus éminente parabole occidentale.
Simplement la reprendre, et l’agencer à la
lumière de ce que personne n’ignore plus...
Faust est unique dans notre paléographie
contemporaine car il est son écho. Plus
que jamais, Faust réexpose la démence
narcissique qui est le trait saillant de notre
culture. En ce sens, il inverse nos idéaux
car nous savons à quel point, présumant de
ses forces, Faust échoue et succombe. De
cette fiction toujours ravivée, surgissent et
débordent les confins de notre conscience
car Faust est à lui seul une blessure, un
antagonisme, une affliction, une volonté, une
espérance et sa perte.
Il est cependant d’assez bon conseil car il
prévient son camarade :
“Saches où tu vas, Faustus !“.
Dès que Togod entre en scène,
Méphistophélès finira par s’éloigner car il
craint cet individu dont l’avidité et l’âpreté
humaine l’inquiètent et le dépassent. Dans
le livre jeté à terre par Faustus, il découvrira
une drôle de petite machine à sons dont la
musique ne manquera pas de l’intriguer...
Comme beaucoup, je suis fasciné par ce
personnage mais je ne l’aime pas. A la
lumière de notre futur présent, il exhibe
aujourd’hui ce qui offense profondément
l’esprit : arrogance, prétention, fatuité,
extrême démesure de l’ambition animée
par la peur, convoitise et puissance. Je
me suis donc plu à poser un Faust (que
je préfère nommer dans son acception
médiévale “Faustus“ sans aucune référence à
Goethe...), comme un mégalomane forcené
et paranoïaque, totalement envoûté par
l’ultime connaissance, celle de la “Lumière“,
symbole de maîtrise, de possession et
domination totale. Dans cet opéra, rien n’est
nommé, mais tout le monde sait de quoi il
s’agit. En toile de fond, la dévastation et la
mort se confondent avec l’irrépréhensible
et halluciné dessein de cet homme trop
humain, malade, métaphore du pire humain.
À tout prendre, je préfère Méphistophélès.
Il m’amuse. Et le mien s’amuse ! Bien
qu’apeuré au seul nom de Dieu, ses
intentions sont simples et somme toute,
assez légitimes... Un diable est un diable.
On comprend toujours ce qu’il énonce et
pourtant, il a bien du mal à faire face aux
questions de Faustus qui ne cesse de l’égarer
sur le ciel, les astres, la lune et la création du
monde. Le “Je préférerai ne pas“, célèbre
aphorisme du Bartleby de Melville (“I would
prefer not to”) est la seule réplique qu’il
trouve à donner, aux insistantes suppliques
de Faustus sur la création du monde. Mon
Méphistophélès s’inquiète seulement d’un
livre dont on saura peu de choses et ne
demande jamais rien car Faustus le dégoûte.
Et pourtant, dès le début, tout est fini. Faustus
sait qu’il est damné car il n’ignore pas que
son futur a déjà eu lieu. Il a peur des vipères
et des serpents (“Adders and serpents !”)
Méphistophélès est hilare. Il domine. Le
désastre de Faustus est son plaisir. L’Ange
est terrorisé. Il crie et chante un poème de
William Blake sur l’humanité, le doute, l’âme
et le mensonge. Du début à la fin, l’Ange est
envahi par l’effroi. Son chant est aphasique.
Il bégaie. Plus qu’une lamentation, il est
la plainte. Son principe contient l’extrême
cognition du monde terrestre et céleste
à l’inverse de Sly qui depuis longtemps
dédaigne toute désolation à l’égard des
hommes...
(...)
Le livret de cet opéra est construit sur de
multiples emprunts au Faustus de Marlowe,
mais s’en éloigne assez vite. Dante, Saint
Augustin, La Bible, William Blake, William
Shakespeare, John Clare, Gustave Flaubert,
Hölderlin, Gérard de Nerval, Caligula,
Al Capone, Bartleby de Melville, Samuel
Beckett, Olivier Cadiot et bien d’autres,
échafaudent un texte dont les ressorts
dramatiques naquirent d’un incessant
mouvement de balancier entre les allégories
littéraires et les nécessités de la composition
musicale.“
(...)
Pascal Dusapin
25 décembre 2004
SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 3
Le musicologue Jacques Amblard
a publié un ouvrage sur Pascal
Dusapin en 2002 aux éditions Musica
Falsa.
“Pascal Dusapin, compositeur né en 1955,
semble composer une musique à la fois
atonale et étrangement sensuelle, non
abstraite, “humaine“. Comment s’y prendil ? Peut-être en transcrivant à l’instrument sa
propre voix quand elle gémit, ou simplement
quand elle parle. On obtient ainsi ces lignes
glissées, réduites en hauteur, utilisant des
“modes“ restreints. C’est alors qu’il faut
vérifier que l’intonation est déjà, parfois, une
“quasi-musique“ presque modale, à notre
insu, nous qui l’utilisons dans chacune de
nos phrases. Ce quasi-mode, en fait, serait
peut-être le premier code véhiculé par la
voix, le code des affects indicibles : le ton.
L’intonation serait alors une communication
objective (compréhensible par tous) de
la subjectivité. Dusapin, comme peut-être
Monteverdi, Moussorgski, Janacek, Varèse
avant lui, amplifie alors ce code des
affects intonatifs, retourne au ton, quand la
musique tonale avait déjà idéalisé celui-ci
sur la partition, et une certaine musique
atonale l’avait perdu en idéalisant, elle,
la codification de la partition elle-même,
développant ainsi la pensée positiviste qui
est peut-être déification du code écrit, quand
le code oral intonatif charrie la magie,
le mythe, le sacré étrangers au mot pour
lequel ils sont subjectivité, mais non pas au
son pour lequel ils sont objectivité. Pascal
Dusapin s’inscrit dans la tradition de crudité
vocale de toute la musique du XXe siècle, à
ceci près qu’il retourne au naturalisme d’une
imitation par l’instrument (celle du ton), ce
qui cette fois l’éloigne de l’esthétique
“négative“ laquelle, du mythe, ne véhicule
que celui, faux parce qu’écrit, de l’histoire
de la musique.“
Jacques Amblard
Pascal Dusapin, L’intonation ou le secret
(Editions Musica Falsa 2002)
4 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6
Musique scénique :
catalogue & enregistrements
> Roméo & Juliette (1985-88)
Création en 1989 à l’Opéra de
Montpellier
Enregistrement Orchestre Symphonique du
Rhin-Mulhouse / Groupe vocal de France
Luca Pfaff (direction, chef d’orchestre)
Accord, 1991.
> Medeamaterial (1991)
Création en 1992 à La Monnaie de
Bruxelles
Enregistrement Orchestre de la Chapelle
Royale / Collegium Vocale
Philippe Herreweghe (direction)
Harmonia Mundi, 1993.
> To be sung (1992-93)
Création en 1994 à Nanterre/Amandiers
Enregistrement Ensemble Le Banquet,
Olivier Dejours (direction)
MFA, 1998.
> Perelà, uomo di fumo
Création en - 2003 à l’Opéra Bastille
Prix 2003 du Syndicat de la critique
Enregistrement Orchestre National de
Montpellier, Chœur de l’Opéra National
de Montpellier
Alain Altinoglu (direction)
Naïve, MO 782168, 2004
> Faustus, la dernière nuit
Création le 21 janvier 2006 Deutsche
Staatsoper de Berlin (Unter den Linden)
La musicologue et critique Brigitte Massin
écrit à propos du compositeur :
“La création de Pascal Dusapin se nourrit
de culture très vaste qui englobe littérature
et philosophie, aussi bien que poésie, et qui
parcourt les siècles, des écrits de l’antiquité
gréco-latine à nos plus modernes écrivains.
Il n’est que de lire la liste des intitulés de ses
œuvres et des textes utilisés comme soutien
de celles qui réclament une participation
vocale pour mesurer l’ampleur de ses
connaissances.“
Né en 1955 à Nancy, Pascal Dusapin fait
des études d’arts plastiques et de sciences,
arts et esthétique à l’Université de ParisSorbonne. Entre 1974 et 1978 Il suit les
séminaires de Iannis Xenakis. En 1981-1983
il est pensionnaire de la Villa Médicis à
Rome.
Il reçoit de très nombreuses distinctions dès
le début de sa carrière de compositeur :
lauréat de la Fondation de la vocation
(1977) ; prix Hervé Dugardin de la SACEM
(1979) ; Prix de l’Académie des Beaux-Arts
(1993) ; Prix du Syndicat de la Critique
(1993) ; Prix Symphonique de la SACEM en
(1994) ; Grand Prix national de Musique du
ministère de la Culture (1995) ; Victoire de
la Musique 1998 pour le disque enregistré
par l’Orchestre national de Lyon, Victoire de
la Musique 2002, comme Compositeur de
l’année ; prix Cino del Duca (2005).
Il est l’auteur de nombreuses pièces pour
solistes, musique de chambre et grand
orchestre.
À l’automne 2002, ont été créés A quia,
concerto pour piano et orchestre (commande
des Beethovenfest de Bonn) et le cycle
complet de ses Sept études pour piano.
Son Solo n° 5 pour orchestre intitulé Exeo
(2002) a été créé le 7 novembre 2003 à
Munich, par l’Orchestre Symphonique de
la Radio Bavaroise sous la direction d’Udo
Zimmermann.
L’Orchestre Philharmonique de la Scala de
Milan qui lui en avait passé commande, a
créé le 21 février 2005 sous la direction de
James Conlon une suite pour orchestre tirée
de son opéra Perelà, uomo di fumo (Perelà
Suite).
Il inscrit également quatre opéras
à son catalogue : Roméo & Juliette,
Medeamaterial, To be sung, Perelà Uomo di
fumo.
Pascal Dusapin travaille actuellement à une
commande de Simon Rattle et de l’Orchestre
Philharmonique de Berlin. Le Festival d’Aixen-Provence lui a commandé un nouvel
opéra pour son édition de juillet 2008.
Les œuvres de Pascal Dusapin sont publiées
par les Éditions Bmg/Salabert et enregistrées
principalement chez Naïve/Classic.
SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 5
Né en 1969 à Los Angeles, Jonathan
Stockhammer étudie le chinois et les sciences
politiques, puis la composition musicale
et la direction d’orchestre. Il complète sa
formation par des masters-classes avec,
entre autres, Myung Whun Chung, Peter
Eötvös, Robert Spano, Seiji Ozawa. Il fait ses
débuts en 1994 au pupitre de l’Orchestre
philharmonique de Los Angeles où il devient
l’assistant d’Esa-Pekka Salonen.
Il se consacre à la fois à la musique
contemporaine, au répertoire symphonique
classique et à l’opéra.
Il a travaillé avec des formations telles
que l’Orchestre symphonique de la Radio
de Hollande, Orchestre national d’Ile-deFrance, l’Orchestre radio-symphonique
de Stuttgart et s’est produit dans plusieurs
festivals internationaux dont la Triennale
de Cologne, le Festival de musique de
Hambourg, de Berlin, Ars musica de
Bruxelles, le Festival de Hollande. Depuis
1998, date de son installation à Cologne,
il collabore régulièrement avec l’Ensemble
Modern de Francfort, la MusikFabrik de
Cologne, l’Ensemble de chambre Nouvelle
Musique de Berlin, l’Ensemble Resonanz
de Hambourg, l’Ensemble Recherche de
Fribourg, l’Ensemble à vents de Hollande,
le Sinfonietta d’Oslo. Depuis 2000, est chef
permanent du Groupe des percussions de La
Haye.
6 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6
Dans le domaine de l’opéra, il a dirigé,
entre autres, Carmen de Bizet à Fribourg, La
Chauve-Souris de Strauss à Aix-la-Chapelle,
Gianni Schicchi de Puccini au Festival
de Tanglewood, Twice through the heart
d’Anthony Turnage à Oslo, Die zerbrochene
Bilder de Karl Heinz Dittrich à Berlin,
Cassandra de Michael Jarrell à Hambourg…
A Lyon, il est l’assistant de Peter Eötvös pour
la création de Trois Sœurs en 1998, œuvre
qu’il dirige lors de la reprise de 2002.
En 2005-2006, Jonathan Stockhammer
dirige l’Orchestre radio-symphonique
de Finlande, l’Orchestre de la radio de
Norvège. A Oslo, il dirige la création
d’Ophelia’s death by the water singing de
Henrik Hellstenius. Il se produit au Festival de
Berlin avec l’Ensemble Resonanz.
Parmi ses enregistrements, un disque
consacré à des œuvres de Frank Zappa avec
l’Ensemble Modern.
Né en 1949 à Schwabach (RFA), Peter
Mussbach a suivi des études très larges
à Vienne et à Munich : chant, piano et
direction d’orchestre ; lettres germaniques,
histoire de l’art, philosophie, droit, sociologie
(thèse sur les origines de l’opéra en Italie) et
médecine (doctorat en 1984 sur l’état actuel
de la maladie de Creutzfeldt-Jacob). Il a
pratiqué la neurologie à Munich.
Sa carrière de metteur en scène débute
en 1973 à Augsbourg avec Le Barbier de
Bagdad de Peter Cornelius.
Peter Mussbach a mis en scène, entre
autres, Lucio Silla, Les Noces de Figaro, Don
Giovanni (Mozart) ; Fidelio (Beethoven) ;
Macbeth (Verdi) ; Carmen (Bizet) ;
Le Crépuscule des dieux, Parsifal (Wagner) ;
Doktor Faust (Busoni) ; Salomé (Richard
Strauss) ; Le Son lointain (Schreker) ; Moïse
et Aaron (Schoenberg) ; Wozzeck, Lulu
(Berg) ; De la maison des morts (Janacek) ;
Le Roi Roger (Szymanowski) ; Le Nez, Lady
Macbeth de Mzensk (Chostakovitch) ; The
Rake’s Progress (Stravinsky), Billy Budd
(Britten)... Il a assuré les mises en scène de
plusieurs créations mondiales dont Enrico et
Comme il vous plaira de Manfred Trojahn ;
La Conquête du Mexique de Wolfgang
Rihm ; Chief Joseph de Hans Zender ; Perelà,
l’homme de fumée de Pascal Dusapin en
2004 à l’Opéra de Paris.
Il a réalisé les décors de plusieurs de ses
spectacles et écrit le livret de Celan, opéra
de Peter Ruzicka créée en 2001 à Dresde.
Peter Mussbach est intendant et directeur
artistique du Staatsoper de Berlin depuis
la saison 2002-2003. Il a aussi été invité
par des scènes telles que la Monnaie de
Bruxelles, le Festival de Salzbourg, le
Staatsoper de Munich, l’Opéra de Zurich,
le Festival Saito Kinen au Japon, l’Opéra de
Dresde.
De 1997 à 2001, Peter Mussbach a
été professeur de mise en scène et d’art
dramatique au Mozarteum de Salzbourg et,
depuis 2001, il enseigne la mise en scène
de théâtre musical à Hambourg.
En 2005-2006 à Berlin, Hormis Faustus,
Peter Mussbach signe cette saison au
Staatsoper de Berlin les mises en scène
de Macbeth de Verdi (mars 2006) et de
La veuve joyeuse de Franz Lehar (juinjuillet 2006) et Salomé de Richard Strauss
à Dresden, Don Giovanni à l’Opéra de
Francfort (mars-avril) et Simon Boccanegra
de Verdi à Amsterdam (mai).
En France, il a également mis en scène
Arabella (Strauss) et Takemitsu – My way of
life au Châtelet et La Traviata (Festival d’Aixen-Provence 2003).
SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 7
TARIFS :
15€ et 10€
DURÉE :
1h30 environ
RENSEIGNEMENTS :
04 78 28 50 75
Opéra de chambre pour quatre voix solistes,
une comédienne, un danseur, ensemble instrumental,
vidéo et sons électroniques.
Conception, livret et musique
Claudio Ambrosini
Mise en scène
Peter Beat Wyrsch
Scénographie et costumes
Evelyn Straulino
Création lumières
Herbert Cybulska
Vidéo et traitements images
Thomas Krol
Vidéo et traitements images
(“société”)
Mercedes Blasco, Joe
Togneri, Fabrica
Assistant musical et conception
dispositif sonore / Grame
Franck Berthoux
Ensemble Orchestral
Contemporain Percussions Claviers de
Lyon
Direction
Stefano Celeghin
Avec les Solistes de Lyon
- Bernard Tétu
Annie Vavrille
Mezzo-soprano
Commande de l’État pour
l’Ensemble Orchestral
Contemporain
Production déléguée et musicale :
GRAME, centre national de
création musicale / LyonProduction
scénographique : Pocket Opera
Company Nuremberg
Production vidéographique : Fabrica/
Trévise
En co-production avec : Ensemble
Orchestral Contemporain, Choeurs
et Solistes de Lyon/Bernard Tétu,
Kulturforum du Stadttheater Fuerth.
Avec le soutien du programme Culture
2000 de l’Union Européenne, de la
Fondation “Beaumarchais“, du Fonds
de Création Lyrique et la collaboration
des Percussions Claviers de Lyon, de
l’Opéra national de Lyon, de l’Institut
culturel italien de Lyon, du GoetheInstitut de Lyon et du Centre de la Voix.
8 l FAUSTUS l OPERA DE LYON l SAISON 2OO5-2OO6
Philippe Do
Ténor
Claude Darbellay
Baryton-basse
Après une réinterprétation du
jugement divin (dans Il Giudizio
Universale - 1996), et une
“revisitation” de l’histoire de
l’origine du monde (dans Big
Bang Circus - 2002), Claudio
Ambrosini achève un cycle
d’opéras en créant Il Canto
della pelle (SEX Unlimited) :
le sexe est cette énergie
vitale, cette force “occulte” et
souterraine qui met l’univers en
mouvements. L’opéra est conçu
comme un voyage spirituel et
culturel, traversé de plusieurs
dimensions principales :
la nature, la religion, la
société et l’art. De nombreux
personnages évoluent tout
au long de la pièce, des
plus allégoriques, à ceux de
la vie, de la rue. Les mots,
les images et les hommes
guident le spectateur-auditeur.
L’idée “d’expérience” et de
passage, d’une émotion ou
d’un climat à un autre, peut
être expérimentée de manière
sensible, et nous renvoie
toujours à un état personnel,
unique, intime.
Entre un acte de reproduction
et un acte de perversion, Il
Canto della pelle chante le
désir sexuel comme le ressort
du monde en mouvement, dans
l’histoire et le quotidien.
Sonia Visentin
Soprano
Anna Schmutz-Lacroix
Comédienne
Andonis Foniadakis
chorégraphie et interprétation
LES REPRESENTATIONS
A L'AMPHITHÉÂTRE - OPERA DE LYON
MARS 2OO6
Ve 25 21h l Sa 25 18h l Di 26 14h30
CLAUDIO AMBROSINI
Conception, livret et musique
Ces dernières années, Claudio Ambrosini
a écrit une Passion selon Marc, commandé
par le Jubilée de Rome, un opéra intitulé Big
Bang Circus (ou “Petite Histoire de l’Univers”)
commandé en 2002 par la Biennale de
Venise, ainsi que deux oeuvres de théâtre
musical de chambre (Soliloquy, texte de
Sylvia Plath, et Dai Filo di Zanzotto, tryptique
pour quatre voix et piano).
Claudio Ambrosini a également été librettiste
et scénariste de deux opéras, deux ballets
et plusieurs morceaux de théâtre musical de
chambre.
Né a Venise en 1948, Claudio Ambrosini
a fréquenté le Lycée Classique et le
Conservatoire de Musique de cette ville,
avant d’être diplômé des Universités de
Venise et de Milan dans les disciplines
suivantes : instruments anciens, musique
électronique, linguistique, histoire de la
musique. Parmi ses rencontres importantes :
celles de Bruno Maderna et Luigi Nono.
A partir de 1976, il commence à s’occuper
activement, avec Alvise Vidolin, de musique
par ordinateur au Centre de Sonologie de
l’Université de Padoue. Depuis 1979, il
dirige l’Ensemble Exnovo, et depuis 1983 le
CIRS (Centre International pour la Recherche
Instrumentale), qu’il a également fondé à
Venise. En 1982-1983, il est assistant de
Salvatore Sciarrino. En 1985, le ministère
de la Culture français lui décerne le “Prix de
Rome“ et lui offre la possibilité de séjourner
comme pensionnaire à la Villa Medicis. La
même année, une commission internationale
le choisit pour représenter l’Italie pendant
l’Année européenne de la Musique.
PETER BEAT WYRSCH
Mise en scène
Claudio Ambrosini a écrit des œuvres
vocales, instrumentales, électroacoustiques,
des opéras, oratorios et ballets. Sa démarche
musicale se caractérise par un intérêt porté
à la linguistique et à la perception ; ses
oeuvres sont aussi le résultat d’une recherche
instrumentale et stylistique personnelle. Ses
œuvres ont été commanditées par plusieurs
radio européennes ou institutions, comme le
ministère français de la Culture, la Biennale
de Venise, le Festival des Nations... et ont
reçu plusieurs prix.
Né en 1946 en Suisse Peter Beat Wyrsch
est directeur artistique et co-fondateur de la
“Pocket Opera Company” (1947). Invité à
diriger à l’Opéra Municipal de Nüremberg,
Freiburg, au Théâtre National de Hanovre
et Wuppertal, ICA London. Il est également
directeur du théâtre pour la musique de Ulm
et depuis la saison 1996, il fait partie de
l’équipe de direction du Théâtre municipal
de Münster, où il a dirigé La Tétralogie de
Richard Wagner, aussi bien que Parsifal et
Les Maîtres-chanteurs Nuremberg.
Claudio Ambrosini a participé à des
rencontres internationales de musique
contemporaine qui se sont déroulées
à Paris, Strasbourg, Avignon, Venise,
Cologne, Londres, Huddersfield, Lisbonne
(Gulbenkian), Amsterdam (Gaudeamus),
Berlin, Munich, New York, Montreal,
Vancouver, Stanford, Salzburg, Sidney,
Tokyo, Varsovie, etc..Parmi les chefs qui
ont dirigé sa musique : Riccardo Muti, Lev
Markiz, G. Nowak, Robert HP Platz, Yves
Prin, Stefan Anton Reck, Ed Spanjaard.
SAISON 2OO5-2OO6 l OPERA DE LYON l FAUSTUS l 9
PROCHAINEMENT
OPERA
> Cosi fan tutte
Direction musicale, William Christie / Mise en scène : Adrian Noble
Du 8 au 23 avril 2006
BALLET
> Soirée Mats Ek
Solo for two - Fluke
Du 30 mai au 3 juin 2006 - Maison de la Danse - Lyon
CONCERT
> Peter Csaba, direction musicale
Orchestre du CNSMD de Lyon
Chœurs de l'Opéra de Lyon
Félix Mendelsson
La Belle Mélusine, ouverture en fa majeur, op. 32
Robert Schumann
Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur, op. 129
Félix Mendelsson
Symphonie cantate Lobgesang (2e symphonie)
en si bémol majeur, op.52
Di 26 mars, 17h
AMPHITHEATRE
Amphimidi
> Jazz - Duo
Pierre de Bethmann, Fender Rhodes
David El Malek, saxophones
Dans le cadre de la résidence Pierre de Bethmann
Me 29 mars, 12h30
> Jazz - Duo
Pierre de Bethmann, Fender Rhodes
Michael Felberbaum, guitare
Dans le cadre de la résidence Pierre de Bethmann
Ve 31 mars, 12h30
Amphijazz
Résidence Pierre de Bethmann du 27 mars au 1er avril
Concerts
> Pierre de Bethmann quintet
Je 30 mars 20h30
> Pierre de Bethmann septet
Ve 31 mars et Sa 1er avril 20h30
Autour de...
> Répétition publique et rencontre avec Pierre de Bethmann
Me 29 mars 18h30 GRATUIT
OPERA NATIONAL DE LYON l Place de la Comédie l 69001 Lyon
DIRECTEUR GENERAL Serge Dorny