cycle sur l`émigration - Saint

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cycle sur l`émigration - Saint
Dossier de presse
Conférences, lectures, rencontres… du 5 au 13 novembre 2016 à Escal’Atlantic
Des paquebots pour des millions d’émigrants
Du milieu du 19e siècle aux années 1920, plus de 60 millions d’Européens ont quitté le continent à bord
de paquebots. Poussés par les difficultés économiques ou des répressions politiques et religieuses, ils
étaient attirés par l’espoir d’une vie meilleure dans des pays symboles de prospérité et de liberté.
Émigrer, entre mythes et réalités
Les paquebots furent le vecteur de leur exil. Les migrants y voyageaient dans des grands dortoirs confinés,
séparés des autres classes. Leur principale distraction était le spectacle de la mer depuis des ponts exposés
aux vents océaniques. Durant la traversée, le paquebot devient un concentré d’Europe, une initiation à
d’autres cultures.
Emigrants sur le pont extérieur d’un paquebot (paquebot et date inconnus).
©Library of Congress, Prints and Photographs Division, Photographie G. G. Bain
Dans le ventre du navire, la rencontre de ces femmes, de ces hommes et de ces enfants ne préjugeait en
rien des nouvelles fraternités qui se noueront dans leur pays d’accueil. Formant des communautés
puissantes, ces émigrants devront s’intégrer à la nation qui les reçoit. Pour les seuls États-Unis, ce sont plus
de 32 millions d’Européens qui débarquèrent. Les nouveaux arrivants étaient encouragés à fondre leur
identité dans un creuset commun, en échange d’une mobilité sociale, qui s’avèrera difficile à obtenir. Un
tiers d’entre eux n’ont pu s’accoutumer et sont repartis vers leur continent d’origine.
Les 60 millions d’émigrants qui ont quitté l’Europe n’ont pas tous choisi l’Amérique du Nord. Quel que soit
le pays d’accueil, ils ont dû trouver leur place, apprendre une nouvelle langue, de nouveaux usages, tout en
conservant leur identité. Ce phénomène constitue une des plus grandes migrations de l’histoire.
Sans que l’histoire d’hier soit la même que celle d’aujourd’hui, les résonances avec l’actualité sont
évidentes. Elles invitent à mettre en perspective ces questions, au-delà des ressentis parfois négatifs
qu’elles suscitent. Du 5 au 13 novembre à Escal’Atlantic, dans le cadre de l’Agenda Patrimoine, un cycle
de rencontres, conférences, débat, lectures, projections, avec des propositions pour petits et grands,
propose de découvrir, échanger, réfléchir.
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La programmation propose d’ouvrir différentes fenêtres sur cette histoire :
- d’hier avec l’épopée de la Compagnie Canadien Pacifique et le tragique naufrage de son paquebot à
émigrants, l’Empress of Ireland, en 1914 ;
- entre hier et aujourd’hui, pour une correspondance des temps autour des migrations Est-Ouest et SudNord ;
- et une histoire intemporelle grâce au cinéma.
Conférences – rencontres – débats
Partir pour New York, une représentation de l’émigrant à l’écran – conférence et ciné-concert le
samedi 5 novembre
Depuis l’origine du cinéma, ses grands auteurs ont représenté des
femmes et des hommes allant vers l’Amérique. De nombreux genres
ont permis cette mise en images de l'émigration : du burlesque au
drame, de la grande fresque au propos intimiste. C. Chaplin, E.
Kazan, A. Corti, E. Crialese, J. Gray, notamment, nous ont fait rire ou
nous ont émus.
Charlie Chaplin, The Immigrant (1917).
©University of Washington Libraries. Special
Collections Division. Photo Chaplin
Ces œuvres majeures constituent des formes artistiques qui
empruntent des moyens variés : elles portent sur grand écran la ville
qui a symbolisé tant d'espoirs et provoqué nombre de déceptions. La
conférence sera l'occasion de voir ou de revoir des archétypes et des
formes singulières de ces représentations.
Sorti en 1917, le film The immigrant (en français : L’Emigrant) de
Charlie Chaplin en est un exemple. À bord d’un paquebot fourmillant d’émigrants, Charlot rencontre une
délicieuse jeune fille et sa mère. Pour la première fois, Chaplin entremêle l’humour burlesque qui le fit
connaître et une situation tragique en forme de chronique sociale.
> Conférence (1 h 30) suivie d’un cocktail et d’un ciné-concert « The Immigrant » (30 min), le samedi 5
novembre à 18 h 30, salle de spectacle d’Escal’Atlantic. Gratuit ; réservation conseillée au 02 28 540 640.
Par Dominique Briand, docteur en sciences de l’éducation, professeur agrégé d’histoire-géographie à
l’ESPE/Normandie Université, enseignant à Saint-Lô, pour la formation des professeurs des écoles. Chargé de cours au
département d’histoire, il y assure un enseignement sur la médiation de l'histoire par le cinéma dans le master
professionnel "Métiers du Patrimoine Historique et Culturel" de l'université de Caen.
Et par Fabrice Arnaud-Crémon, clarinettiste, en complicité avec Athénor, scène nomade de création et de diffusion.
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Regards croisés : États-Unis – France, une correspondance des temps ? – rencontre-débat le
mardi 8 novembre
Les migrations vers les Etats-Unis et celles vers l’Europe ont participé à la constitution des populations et
des cultures de ces deux continents. Au cours de leur dialogue, Hervé Le Bras, démographe expert du
contexte français, et Sylvain Cypel, journaliste spécialiste de la situation américaine, aborderont ces
questions du point de vue de leurs conséquences démographiques et humaines. Ils mettront en évidence la
situation de l’Europe, et en particulier de la France au regard des vagues d’immigration qui s’y sont
installées depuis le 19e siècle, et celle des États-Unis pour la même période. Le rapprochement avec les
migrations actuelles permettra de les penser en perspective dans l’Histoire et peut-être de revisiter certains
mythes.
Une rencontre précieuse entre deux fins observateurs et analystes pétris d’histoire.
> Rencontre - débat (1 h 30), en partenariat avec le comité local du Mouvement contre le Racisme et
pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), le mardi 8 novembre à 20 h 30, salle de spectacle d’Escal’Atlantic.
Gratuit ; réservation conseillée au 02 28 540 640.
Par Hervé Le Bras, démographe et historien, membre de l'Institut national d'études démographiques (INED), directeur
d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), directeur du Laboratoire de démographie historique
(EHESS/CNRS). Il est l’auteur de nombreux ouvrages très remarqués dont L’invention de la France, écrit en 1981 avec
Emmanuel Todd dont ils ont publié une nouvelle édition en 2012. Son dernier ouvrage, Anatomie sociale de la France.
Ce que les big data disent de nous, aux éditions Robert Laffont, est paru il y a quelques mois.
Et Sylvain Cypel, journaliste, ancien directeur de la rédaction du Courrier International et correspondant du Monde
aux États-Unis de 2007 à 2013. Son nouvel ouvrage Liberty, Quand les États-Unis attirent en masse les immigrés et en
bénéficient, la France les rejette et se prive de cette chance (éditions Don Quichotte) est paru en octobre 2016.
La Compagnie Canadien Pacifique, un moteur de l’émigration vers l’Amérique du Nord –
conférence le vendredi 11 novembre
Affiche de la Compagnie
Canadien Pacifique.
©Site Historique Maritim
de Pointe-au-Père,
Fondée en 1881, cette compagnie ferroviaire relia les océans Pacifique et
Atlantique par une ligne de chemin de fer de Vancouver à Montréal. L’afflux
important d’émigrants en provenance de Chine et d’Europe l’incita à acquérir
plusieurs grands paquebots tels que l’Empress of Ireland. Cette compagnie avait
reçu du gouvernement de l’époque plus de 100 000 km² de terrains tout le long
de la ligne de chemin de fer. Elle les revendait aux émigrants transportés par
bateaux et par trains. Plus de 1 million d’émigrants ont traversé les océans sur les
navires du Canadien Pacifique. Venu spécialement du Québec, le directeur du
site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski conte cette incroyable
odyssée.
> Conférence (1 h 30) le vendredi 11 novembre à 18 h 30, salle de spectacle
d’Escal’Atlantic. Gratuit ; réservation conseillée au 02 28 540 640.
Par Serge Guay, historien, directeur du site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski, doté du musée
Empress of Ireland, de l’Onondoga, premier sous-marin accessible au public au Canada, et du phare de Pointe-auPère, lieu historique national du Canada.
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L’Empress of Ireland, au-delà d’un naufrage – conférence le samedi 12 novembre
Le paquebot Empress of Ireland, de la Compagnie Canadien Pacifique, a effectué 192 traversées de
l’Atlantique de 1906 à 1914. Parti de Liverpool, son port d’attache en Angleterre, il rejoignait le SaintLaurent, porte d’entrée naturelle de l’Amérique du Nord. Le 29 mai 1914, en 14 minutes, il fit naufrage
dans le fleuve, à moins de six milles au large de Pointe-au-Père. Parmi les 1 477 passagers et membres
d’équipage à bord, 1 012 périrent.
La directrice adjointe du site historique maritime de la Pointe-au-Père au Québec revient sur cette histoire
et sur son interprétation. De cette tragédie et de la mémoire vive conservée sur place, un musée est né,
l’épave est sanctuarisée.
Epave du paquebot Empress of Ireland, au large de Pointe-au-Père.
©Site Historique Maritime de Pointe-au-Père, Québec, Canada
> Conférence (1 h 30) le samedi 12 novembre à 16 h, Salon du port d’Escal’Atlantic. Gratuit ; réservation
conseillée au 02 28 540 640.
Par Anne-Marie Bourassa, directrice adjointe du site historique maritime de la Pointe-au-Père à Rimouski, Québec.
Venez en famille ! Pendant le temps de la conférence, les enfants pourront profiter des lectures jeune
public dans l’entrepont des émigrants d’Escal’Atlantic et d’un goûter (voir p.5).
Escal’Atlantic se met à l’heure de l’émigration
Deux week-ends particuliers pour les visiteurs ! Leur découverte du parcours s’enrichit de trois
propositions sur ce thème : des focus particuliers avec un médiateur, la projection du film de Charlie
Chaplin, des lectures pour les enfants. Escal’Atlantic ? Plus qu’une visite : un lieu à vivre et à prendre le
temps pour s’étonner, comprendre, s’amuser…
Le voyage des émigrants – médiations « flash » les 1er, 2, 6, 11, 12 et 13 novembre
En une dizaine de minutes, un médiateur présente différentes étapes du voyage souvent difficile des
émigrants : le périple jusqu’au port d’embarquement, l’organisation des vastes dortoirs et réfectoires qui
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leur étaient alloués, la vie pendant la traversée. Au sein de l’entrepont, une immersion dans le quotidien
des migrants à bord.
> Médiations « flash » (10 min), les 1er, 2, 6, 11, 12, 13 novembre, à partir de 10 h 30 le matin et de 14 h 30
l’après-midi, plusieurs médiations dans la journée. Entrepont d’Escal’Atlantic. Inclus dans le billet d’entrée.
Escal’Atlantic, l’entrepont des émigrants. © A. Klose/SNTP
L’Emigrant – projections les 6, 11, 12 et 13 novembre
Émigrant aux États-Unis, Charlot fait la connaissance pendant la traversée en paquebot d’une jeune femme
qu’il protège de quelques passagers malveillants. Ils se perdent de vue à l’arrivée à New York. Puis ils se
retrouvent dans un restaurant où Charlot sans le sou se montre pourtant généreux…
> Projections du film (25 min), dans le Salon du Port d’Escal’Atlantic, plusieurs projections dans la journée,
les 6, 11, 13 novembre, à partir de 11 h le matin et de 15 h l’après-midi, le 12 seulement le matin. Inclus
dans le billet d’entrée.
Et puis on est parti… – lectures jeunesse les 6, 11, 12 et 13 novembre
Partir, traverser des océans et des frontières, affronter l’inconnu, rencontrer l’autre et ses différences : la
littérature jeunesse s’intéresse aux migrations. Pour les petits visiteurs d’Escal’Atlantic (et pour les plus
grands), Agathe lit une sélection d’histoires tour à tour drôles, touchantes, surprenantes. De la mise en
récit de parcours d’émigrants aux aventures de Koko au pays des toutous, ces récits abordent avec pudeur
et sensibilité les questions de l’exil, de l’intégration, de la solidarité…
> Lectures (par cycle de 15 à 20 minutes). À partir de 6 ans. Les dimanche 6, vendredi 11 de 15 h à 17 h 45
et dimanche 13 novembre de 11h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 45, à Escal’Atlantic (réservé aux visiteurs
d’Escal’Atlantic). Sans réservation. – Ainsi que le samedi 12, pendant la conférence sur Empress of Ireland, à
partir de 16h (voir p. 4).
Par Agathe Bodin, documentaliste du pôle patrimoine de Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine.
Contact presse
Andrea KLOSE, Saint-Nazaire Tourisme & Patrimoine
Tél. 02 28 54 08 05 / 06 89 88 29 05
[email protected]
Tous renseignements : 02 28 540 640 / www.saint-nazaire-tourisme.com
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